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Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42]

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Asher Rosebury
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Asher Rosebury
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MessageSujet: Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] Icon_minitimeMar 9 Juin - 22:07

[HRP/ Après "Souffrir face à des mots..."/HRP]

Depuis leur retour de la foire, Eléanore trépignait sur place comme une jeune adolescente. La demoiselle lui avait offert une rose qu'elle trouvait magnifique. A vrai dire bien peu de personne lui offrait d'aussi belles fleurs. Elle qui avait d'abord vécu sur les trottoirs, chez ses clients elle s'était retrouvé dans la maison principale de la famille Rosebury sans pour autant effacer les chagrins de son cœur. Son jeune maître semblait épris d'une toute nouvelle flamme, flamme qui le consumait et le réduisait en cendres jour après jour. Elle voyait sa souffrance et ne pouvait rien y faire. A vrai dire, elle n'était que sa domestique et parfois, quand il le concédait, une amie mais cela ne se faisait que trop rarement à son goût. Elle l'aimait peut-être un peu trop pour qu'il ne soit qu'un ami à ses yeux mais se serait abstint de le lui faire savoir. Il n'en avait guère besoin, elle connaissait ses craintes et elle avait bien peur qu'après une telle révélation qu'il ne la mette à la porte. Après tout, il n'avait pas à s'encombrer d'une jeune femme éprise de lui qui ne pouvait lui apporter que des ennuis.

Asher avait fini par lui donner un de ces vases du style baroque qui appartenait jadis à ses parents. La jeune femme avait pu ainsi y glisser la rose et d'autres fleurs qu'elle allait cueillir dans la propriété quand son maître ne le voyait pas. Et si elle n'en avait pas le droit ? L'ancien soldat avait pourtant bien remarqué cette soudaine floraison dans le vase. Le lui donnait ne l'avait pas du tout dérangé. Il n'en avait guère besoin. A vrai dire, depuis le retour de Swan le jeune homme ne semblait non plus vivre mais survivre. Il lui donnait tout son coeur, elle le noyait peu à peu. Comme si elle ne se souciait pas de lui, comme si elle l'avait oubliée comme il avait essayé de l'oublier pour ne plus avoir à la voir ni même l'aimer encore plus. La haïr n'avait jamais été dans ses objectifs ni même l'abandonner. Il avait simplement désiré la protéger. La peur lui tenaillait le ventre, encerclait son cœur et l'écrasait dans ses griffes monstrueuses à l'idée qu'il puisse lui arriver quelque chose. Sa gorge se serrait continuellement, non il ne vivait plus. Il l'aimait et elle... elle... Ne voulait plus jamais le revoir tout ceci parce qu'il avait refusé une quelconque relation charnelle. Tout ceci parce qu'il n'avait pas voulu se précipiter. Elle ne le croyait pas. Il en était de plus en plus sûr. Elle le haïssait. Elle voulait lui faire du mal parce qu'il était parti, parce qu'il avait cru qu'elle ne voulait plus quitter son pays. Elle voulait se venger. Elle... NON ! Ce n'était pas possible ! Souvent il se prenait la tête entre les mains et se la frappait contre le mur comme pour essayer de s'arracher toutes ces idées et à chaque fois la jeune domestique se précipiter pour l'empêcher de se faire davantage de mal. Parfois, il lui faisait peur.

Le temps s'écoulait bien trop lentement au goût du jeune homme. Qui a dit « Un roi sans divertissement est un homme pleins de misère ? ». Asher était le roi, le roi d'un supplice sans fin. Il n'y avait plus rien pour égayer un peu sa vie. Il finissait même par passer devant chacun de ses tableaux sans même leur adresser un seul regard. Il les avait vu tant de fois. Swan avait du les voir mais maintenant qu'elle n'était plus là, qu'elle refaisait très certainement sa vie, qu'elle était peut-être heureuse... Des larmes finissaient même par rouler dangereusement sur ses joues. La honte le couvrit. Il n'avait pas su garder la femme qu'il aimait. Au bout d'un long mois de solitude et d'intense souffrance, Eléanore réussit à le persuader de retourner dans les salons pour jouer un petit air et se divertir un peu, s'aérer l'esprit. Elle ne supportait plus de le voir ainsi affalé sur son fauteuil digne d'un grand seigneur, un verre d'alcool à la main, lui qui ne buvait d'ordinaire jamais. Elle finissait même pas mettre cela sur le compte de ce barman que son maître avait rencontré. S'il ne lui avait pas fait goûter l'alcool...Le soulagement était cependant revenu. Durant cette période de douleur, la personne qui hantait son employeur n'était pas revenue le hanter. Il n'y avait eu, du moins elle l'espérait, aucun autre meurtre. Seulement un bijoux retrouvé dans la veste du jeune homme dont elle pouvait facilement se douter de la provenance. Une femme, peut-être une nouvelle victime mais c'était il y a maintenant un petit moment.

Pour retourner à son travail noble de pianiste, Asher s'était laissé lamentablement habillé par la domestique. Elle lui avait sorti l'une de ses plus belles chemises. Blanche, cette dernière était faite de quelques fioritures et d'une ribambelle de dentelles venant décorer un décolleté qui pouvait passer pour féminin et ses manches. C'était de la dentelle fine, ça elle savait la reconnaître. Une dentelle faite main dont la qualité se voyait au premier coup d'oeil. Cette chemise lui aurait donné un air des plus efféminés si et seulement si le jeune bourgeois n'avait pas des années de guerre derrière lui. Malgré tout, elle faisait ressortir une certaine douceur masquée cependant par un soupçon de souffrance. A cela s'ajoutait, malgré le fait qu'il ne veuille en aucun cas sortir de son mutisme incroyable, un de ses pantalons de cuir qui occupait ses penderies. Il en avait toujours porté, il ne s'arrêterait pas maintenant. La belle demoiselle s'affairait derrière lui avec un peigne qu'elle gardait précieusement dans sa propre petite commode. Elle faisait glisser les pointes dans ses cheveux pour finalement les lui laisser lâcher et lui faire enfiler son manteau sombre. Pour une fois l'homme abandonna son katana. Il attrapa simplement son pistolet à percussion qu'il glissa dans sa ceinture et s'en alla. A pieds. Il avait besoin de marcher, de s'évader, de laisser libre court à ses idées pour éviter qu'elles ne noircissent un peu plus. Le chemin ne fut que trop court à son goût, il n'avait pas envie de s'y rendre plus que ça, cela ne l'enchantait guère mais faisait plaisir à Eléanore et Sandrine alors pourquoi pas.


Le salon ne se trouvait guère bien loin de son domicile. Il allait au Spirit, là-bas il  trouvait parfois des hauts bourgeois comme lui mais surtout des personnes simples. Il n'avait pas besoin de s'inquiéter sur sa manière de jouer plus que nécessaire, ils n'étaient pas aussi exigeant que les aristocrates.
Ouvrant la porte du salon, il se retrouva nez à nez avec l'un des musiciens qu'il lui était arrivé de côtoyer lorsqu'il exerçait sa profession ou bien sa passion de pianiste à temps pleins. Heureux, le damoiseau le traîna jusque dans une petite pièce dans laquelle il pouvait se débarrasser de son manteau et s'exclama :


- Et bien Monsieur Rosebury, on ne vous voit que trop peu ici !

Le simple regard du jeune homme le dissuada de poser des questions. Il n'avait pas l'air d'humeur et son regard gris le glaçait d'avantage. Hochant la tête d'un air gêné, il sortit en sa compagnie et le fit s'asseoir au piano. Mettant bien en place ses gants, Asher posa ses prunelles d'acier sur les touches du clavier. Sa gorge se noua. Il n'avait aucune envie de jouer, cependant les hommes qui étaient ici n'étaient pas venu pour pleurer, loin de là. Devait-il égayer un peu la pièce ? Il ne savait plus où il en était, tout devenait si dur à ses yeux, même le regard inquiet de cet homme qui semblait presque se soucier de lui. Mais se soucier de quoi vraiment ? Il ne le connaissait qu'à peine. Ils avaient pu quelques cafés ensembles, parlés et parfois promenés mais c'était tout et cela ne devait pas aller plus loin. Il était bien loin d'être un ami à ses yeux et cela l'autre le savait très bien, du moins Asher osait l'espérer. Il était simplement une... connaissance.

- Je vous rapporte quelque chose à boire ?

- Un remontant ne serait pas de refus.

Puis la connaissance, ainsi finissait-il par l'appeler, s'éloigna de lui pour aller leur chercher de verre. Il n'avait pas vraiment l'habitude d'aller chercher de l'alcool pour ce bourgeois, il l'avait toujours vu plus raffiné avec du thé, du café... Pas plus tard que quelques minutes alors que l'ancien soldat entamait une mélodie entraînante. Douce elle berçait les conversations des gentlemen et ladies qui se trouvaient dans le salon mais pouvait également se danser si tel en était le désir. Colin, fut ainsi le nom du garçon, posa le verre de celui qu'il aurait aimé considéré comme son intime sur le piano et retourna s'asseoir avec le sien à une table qu'il occupait déjà avant son arrivée alors qu'il était parti fumer un cigare. Après l'avoir remercié, le jeune bourgeois se renferma dans sa bulle bercée par les sons qu'ils produisaient avec ses doigts gantés de blanc. Comment en était-il arrivé à là? A cette détresse sans nom qui envahissait désormais son quotidien? Qui faisait de lui sa poupée et s'amusait à le torturer inlassablement? Cette terreur de perdre l'être cher qui l'avait enfin poignardée semblait désormais l'accaparer jours après jours, nuits après nuits. Qui était-il désormais? Comment devait-il se définir? Il ne le savait plus. la seule personne qui avait ravivé une lueur d'espoir dans ses yeux l'avait faite bien rapidement s'éteindre en prenant bien soin de préserver cette fumée noirâtre. Son coeur avait pris feu, ses poumons avaient explosé. Dans sa vie il avait tout perdu. Famille, amis, un espoir de se marier mais surtout c'était elle qu'il avait perdu. Elle... Il l'avait presque laissée s'enfuir, c'était tout comme! Non, elle était simplement partie. partie parce que peut-être qu'elle ne l'aimait plus... Qu'elle ne voulait plus de lui. Il se retrouvait à nouveau seul, le coeur dévasté par une femme qui le rejetait. Perdu dans ses pensées, Asher se remémora les instants passés auprès de Swan et lentement il teinta sa mélodie d'une douce noirceur.


Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] Signat11
La plupart des hommes flottent, misérables, entre la peur de la
mort et les tourments de la vie et ne veulent pas vivre et ne savent pas mourir.
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MessageSujet: Re: Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] Icon_minitimeJeu 6 Oct - 20:08


Délicate noirceur bercée aux frêles notes tremblantes exposant alors toute faiblesse. Pourtant, de nombreuses conversations couvrait cette mélodie pleine de détresse. Rejetée, telle une rose fanée un peu trop vite. Dont les pétales veloutées se noircirent dans un soufflet, consommée par la plus grande des passions qu'est le Désir de l'autre, l'amant, phantasme de romantisme.
De belles toilettes agrémentaient ce tableau des plus mondains. Gentlemen droits dans leurs costumes noirs et chemises maculées ; Ladies rafraîchissantes et ravissantes dans leurs robes à crinoline de soie de premier choix, sans compter, bien évidemment, sur leurs toilettes ré haussant leurs âcres sourires factices, leurs têtes parfaitement coiffées, dodelinant inconsciemment au grès des mièvres et futiles échanges superficiels, effaçant et oubliant l'essence même d'un salon.

Le regard clair, le front et l'esprit dénudé, son frêle corps couvert de son velours fin Lie-de-vin, elle écoutait sagement, d'une oreille presque savante les notes s'écoulant avec douceur. Tantôt dansante. Si divertissante qu'il serait aisé d'y percevoir une dame au bras d'un damoiseau échanger quelques pas galants et gracieux. Tantôt douloureuse. Ce chant plaintif emplie de désespoir, comportait pourtant, un je-ne-sais-quoi de sublime. De touchant et d'une sensiblerie sans égal.
Sa longue chevelure dansait sereinement sur ses épaules à demie-nues, tant elle était longue et lâche malgré cette coiffure relevant la moitié supérieure de sa crinière de fils d'or en un chignon mûrement fleurit et agrémenté de quelques perles de nacre. Son fin nez se tournait ça et là, son regard rirait, et semblait pétillant lorsqu'elle croisa quelques personnes aux faciès connus. De simple clients appréciant la délicatesse éphémère de certaines fleurs, ou ancienne connaissance. Tout comme passager à la prestance digne et noble.

Adaline, malgré le nombre important de personne circulant et échangeant dans ce salon, appréciait particulièrement cet endroit. Là où le monde se mélange, permute réminiscences et autres anecdotes, ou parfois même, se réunir auprès d'une même virtuose ardeur. Son mince sourire couvert d'une voluptueuse pigmentation rosée semblait ravis quoiqu'un peu embarrassé. La jeune femme demeurait assise, ses fines mains croisées et posées sur le volume velouté et rougeâtre. Telle une enfant sans permission, appréciant cependant les conversations des grands.
« Plus bas, encore plus bas... » songea-t-elle tant la noirceur enveloppait cette si douce mélodie au cris d'abandon. La mélodie s'écoulait d'avantage encore, en une lenteur quasi mortifère, telle les gouttes denses et resserrées d'une pluie d'automne, noyant et fondant dans la terre fraîche, ravivant cette odeur de douce misère et, paradoxalement, de richesse et de couleurs vibrantes.

Finalement, au détour d'une courte conversation avec un jeune homme passant régulièrement à la boutique, elle se décidait enfin à fuir le monde grouillant, gesticulant, et camouflant cette merveille perle de désarrois. Candide et spectrale, sa silhouette s'évada avec douceur, laissant derrière flotter une fragrance fleurie et quelques peu innocente qu'est la curiosité. Le plis de sa robe, et la friction du tissus irritait ses oreilles, alors que son regard profond et verdâtre cherchait évasivement l' ensorceleur aux mains d'argent.
Elle déambulait, sa démarche comme envoûtée par cette même mélodie, mis en sourdine par le faible brouhaha du monde grouillant. S'intensifiant d'avantage, le piano semblait si proche qu'elle aurait pu entendre les doigts délicatement épouser les touches nacrées. Ses orbes de jaspe vertes roulaient et devinèrent alors les pieds de l'instrument revêtue d'un vernis d'ébène.
Dans sa hâte pourtant imperceptible, elle heurta quelque chose. Ou plutôt, quelqu'un. Dans un geste empressée et sincère, la jeune femme baissa son menton en sa gorge tout en soufflant d'une voix calme et paisible ses excuses.


« Veuillez acceptez mes sincères excuses, Monsieur. Je flânais et n'apportais aucune attention là où mes pieds me portaient… »

Son regard croisa le sien, un instant. Le temps de redresser son menton anguleux et d'apercevoir l'homme qu'elle aurait pu importuner. Ces prunelles noires pénétrantes ainsi que cette chevelure, contrastait follement avec l'opalescence de son minois. Confuse et quelque peu intimidée par cette prestance et carrure comme celle-ci, Adaline effectua une nouvelle courbette courtoise et gracieuse, comme pour s'excuser à nouveau.

Pourtant, dans cette altercation, elle crut reconnaître cette homme droit, caressant savamment les touches nacrées et noirâtres du piano. Lui aussi, portait une lingue chevelure de jais. Cependant, malgré cette carrure impressionnante, un élégant costume lui donnait un air féminin.
Ce qui pouvait, en outre, la troubler plus encore, serait probablement se regard d'acier. Transperçant et reconnaissable parmi des milliers. Ce pianiste aux doigts d'argents était bel et bien cet homme ayant commandait une offrande pareil à l'ode à l'amour et à la passion. Le parfum entêtant des lys blanc et la couleurs des roses éclatantes lui revinrent alors, comme une subite révélation.

« C'est une si douce mélodie, n'est-ce pas ? » Souffla-t-elle, à cet inconnu dont elle venait de bousculer, tentant de masquer la compassion fleurissante qu'elle ressentait pour cette homme chantant, ou plutôt, écrivant dans un langage lyrique, sa douce et amère solitude.


Spoiler:


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Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] 404032Adada
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Armando della Serata
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MessageSujet: Re: Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] Icon_minitimeDim 27 Nov - 11:41

[HRP/ Suite de Correspondance avec Véronica/HRP]

Cela faisait treize jours qu'Armando avait rompu avec Véronica, treize jours qu'il ruminait chaque soir sa décision et qu'il ne cessait de se demander s'il n'avait pas commis la plus grande erreur de sa vie...
Installé dans un coin du Spirit en compagnie de Dean, son fidèle ami qui l'hébergeait depuis l'affaire Maxwell, l'agent du Yard ne cessait de penser à la jeune Alchimiste qu'il avait abandonnée. Tout lui rappelait la belle: le parfum des bougies qui reposaient sur chaque table lui faisait penser au sien, si suave et chaleureux; les dentelles des femmes qui se pressaient au bras de leurs maris le renvoyaient à la robe qu'elle avait portée dans le parc où ils s'étaient retrouvés la première fois qu'ils avaient travaillé de concert; le vert du oollier qu'exibait une jeune femme non loin d'eux lui évoquait l'émeraude de ses yeux...


- Armando? fit son collègue près de lui en penchant la tête pour l'observer d'un air inquiet. Vous semblez songeur, mon ami...

L'Italien revint dans la réalité et jeta un regard morne à son collègue. Son amabilité et son sourire ne parvinrent guère à le dérider. Pourtant, en convalescence sous son toit depuis un bon mois, Armando avait appris à l'apprécier à sa juste valeur. Lui qui avait toujours vu ses collègues du Yard comme de simples exécutants zélés, et parfois même des incapables terriblement encombrants, avait découvert chez le jeune Finnigan un véritable ami, capable de le soigner et de compatir à ses douleurs, tant physiques que morales. Dean semblait avoir compris que Véronica se trouvait au coeur de ses tourments. Ce n'était pas tellement son immobilité ni son rein déchiré qui empêchaient Armando de sourire, c'était bien la nécessité d'éloigner de lui l'Alchimiste. Dean l'avait facilement deviné, chose que peu de personnes étaient capables.

- Allons...Il faut que vous pensiez à autre chose. ajouta-t-il en soupirant. Votre verre...tenez...

L'As tiqua en grognant de mécontentement et détourna le regard après avoir saisi le verre de scotch que Dean lui tendait. Il ne supportait pas qu'ils abordent le sujet directement, surtout pas en public. Il savait que son ami avait saisi bien mieux ce qu'il se passait dans sa tête que n'importe qui, mais il refusait d'admettre à voix haute que Véronica était la source de ses véritables souffrances.

- Je suis simplement fatigué...

Dean sourit faiblement et lui donna une légère tape dans le dos.

- Cette fichue canne ne sera bientôt plus qu'un souvenir! Vous marchez déjà sans! Je vous ai vu tout à l'heure dans la rue: vous ne vous appuyiez pas dessus!

Armando leva les yeux au plafond et sourit un peu. Ses lèvres trempèrent dans le liquide brûlant qu'il avait choisi ce soir pour passer du bon temps avec son ami et il songea qu'il avait raison. Même s'il lui manquait un rein et qu'il ne pouvait pas encore marcher correctement, il n'était plus obligé de garder le lit et ses progrès se voyaient de jour en jour. C'était déjà ça. Après avoir reçu une première balle dans la cuisse droite et une seconde dans l'abdomen, il s'en sortait bien.

- Bon, et si nous commencions cette fameuse partie de cartes que vous me promettez depuis une demi heure?

Dean éclata d'un rire sonore.

- Hahaha! Déjà qu'on a eu du mal à vous avoir un scotch...voilà que vous voulez qu'on sorte les cartes! Vous voulez nous faire remarquer? Nous aurions dû aller au Pall Mall!

Armando sourit les lèvres sur le bord de son verre. Evidemment qu'ils auraient dû aller au Pall Mall! Pour boire et jouer, rien ne valait ce salon-là! Le Spirit proposait surtout des spectacles d'artistes, des musiciens un peu particuliers, des gribouilleurs de toiles et ne servait quasiment que du thé et du café. Mais le Pall Mall était loin et ses blessures ne lui permettaient pas de prendre le fiacre pour aller jusqu'à lui. Puisqu'ils étaient dans le quartier pour chercher un appartement, autant s'arrêter au Spirit.

- Ça vous apprendra à chercher sur Trafalgar Square. conclut Dean en pouffant dans sa moustache.

L'Italien lui jeta un regard amusé et posa son verre sur la table basse devant eux avant de s'étirer dans le sofa qu'ils occupaient. Puis, il sortit d'une poche intérieure de sa veste un paquet de cartes et le jeta dans les mains de son ami.


- C'est à vous de les battre.

L'agent soupira en rattrapant l'objet rectangulaire et le posa doucement près du verre de son collègue.

- Non, nous jouerons demain si vous voulez mais pas ce soir. Vous m'avez déjà humilié ce matin.

Armando fronça les sourcils et se pencha en avant pour récupérer son bien. Il grogna de douleur et soupira fortement.

- Raaa...vous êtes pénible.

Dean haussa les épaules et jeta un coup d'oeil au pianiste qui jouait un peu plus loin.

- Ecoutez plutôt cette douce mélodie et profitez un peu de cette ambiance. Vous voyez ce pianiste là-bas? Il est doué si vous voulez mon avis. C'est un peu triste ce qu'il nous joue mais ça me parle. Et les donzelles là-bas, en bas roses, vous les voyez? Ce sont les jumelles trapézistes du cirque qui s'est installé avant-hier. J'irais bien leur demander quelques acrobaties...haha!

L'Italien se passa une main sur le visage.

- Ah non! Ne commencez pas à reluquer les filles comme Stevenson le faisait au bureau!

Dean gloussa en voyant l'air gêné que prenait son collègue et croisa les jambes pour observer les deux jeunes femmes qui discutaient passionnément avec un violoncelliste. Armando serra légèrement les dents et détourna son regard. Ses yeux tombèrent alors sur une femme dont la coiffure lui rappelait celle que Véronica portait au parc...
Soudainement conscient qu'il recommençait à songer à l'Alchimiste, Armando se leva péniblement en prenant appui sur sa canne de bois.


- Je vais me promener un peu. J'en ai besoin.

Dean leva les mains en signe d'abandon.

- Beh voilà! Vous allez encore me laisser là, tout seul...

- Je reviens. grogna l'agent en s'éloignant.

Armando fendit lentement la foule pour revenir vers l'entrée du salon. Au passage, son oreille remarqua que le pianiste ne cessait de descendre dans des notes de plus en plus sombres. Cela lui donna l'impression qu'il soulignait l'affliction qui étreignait son coeur, comme s'il désirait accompagner ses sentiments.
Une fois dehors, l'agent respira l'air du soir et resta là, pendant presque un quart d'heure, adossé contre un mur. Nul ne fit attention à lui. Son costume d'un noir profond le fondait dans l'obscurité malgré le lampadaire qui trônait non loin sur le trottoir et son air fermé ne donnait sans doute pas envie de l'aborder.
Au bout d'un moment, Armando craignit de prendre froid et retourna à l'intérieur. La lumière des bougies et de la cheminée qui réchauffait la grande pièce lui piqua les yeux mais il fut bientôt content de les retrouver.
Alors qu'il rejoignait le sofa qu'il avait laissé à son ami, l'agent croisa le pianiste qui était en pleine conversation avec une magnifique jeune femme. Un sourire fendit son visage. Il aurait voulu féliciter le musicien pour sa performance mais il ne désirait pas interrompre le couple, question d'éducation. Il se contenta donc de passer près d'eux et de jeter un regard entendu à l'homme en lui faisant un signe de tête qui signifiait qu'il le respectait. Malheureusement, ce geste lui fit faire un mauvais mouvement et sa canne se prit dans un pied de chaise. L'agent voulut se rattraper à un dossier mais c'était trop tard: il s'affala de tout son long sur le parquet en bousculant un homme qui renversa son café sur sa chemise.


- Nan mais dites-donc! Vous pourriez faire attention! Bon Sang! beugla l'homme en découvrant que sa mise était fichue.

Armando tenta de se relever mais il avait le souffle coupé: sa blessure à l'abdomen le tiraillait maintenant comme s'il l'avait rouverte.


- Je suis désolé...Je ne l'ai pas fait exprès...fit-il tout penaud en tendant sa main vers sa canne.


Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] Sans_t11
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Asher Rosebury
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MessageSujet: Re: Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] Une si douce mélodie [Asher, Armando, Adaline] [19/04/42] Icon_minitimeLun 13 Mar - 19:49

Une si douce mélodie. Les notes qui s'échappaient de l'instrument l'envoûtaient. Était-il fait pour cette vie ? Avait-il le droit de ressentir un peu de chaleur dans son coeur. Il avait depuis fort longtemps oublié la douceur qu'une femme pouvait lui apporter. La tristesse l'avait envahie et teintait ses notes d'une triste mélodie. Cette dernière se fit encore un peu plus sombre lorsqu'il avala une gorgée de l'alcool pur. Jouer pour la beauté de la musique ne l'intéressait plus. Plus rien ne captait son envie, son plaisir, il s'était éteint au nom de l'amour, au nom d'une femme. Légèrement émacié il ne faisait plus aucun effet pour paraître présentable. A qui devait-il plaire ? Au peuple ? A ses domestiques ? Non, il se voyait fade, gris, mort. C'était ça Asher était mort, mort et pourrissant. Son corps le rejetait, le crachait, le haïssait, le méprisait. Son crâne le torturait et son coeur le meurtrissait. Non, décidément il n'avait plus rien pour lui. Même les couleurs de la foule n'éveillait plus en lui un quelconque émerveillement. Qu'étaient toutes ces dorures, tous ces beaux manteaux, ces robes à crinoline et ces chapeaux haut de forme aux yeux d'un homme poursuivi, hanté, haï et pourtant si souffrant ? Il aurait voulu s'arracher la chaire, faire couler le sang, se crever les yeux, se couper la langue pour satisfaire au mieux les désir de Swan, ne plus jamais le revoir, réduire le risque de la recroiser. Risque ou désir ? Son cœur ne battait plus que pour ça, la revoir un jour, même de loin, apercevoir ne serait-ce qu'un instant sa chevelure de jais, ses yeux si enivrants et peut-être goûter à nouveau sa peau si parfumée…

Un instant la mélodie cessa. Ses doigts ne caressaient plus les touches, ne jouaient plus avec les notes. D'une main tremblante il avait repris son verre pour le porter à ses lèvres une grimace déformant son triste visage enlaidi par la souffrance. Croiser le regard de Collin lui suffit pour reprendre avec une mine de dégoût. Finalement jugeant son art peu agréable à l'oreille ses doigts se défirent de l'instrument et sa main gauche serra avec la me^me force dont il se serait servi pour serrer une canne. Ses jambes se déplièrent et il se retrouva debout à errer dès ses premiers pas. Errer dans cette humanité sans aucune pitié. Sans qu'il ne s'en rende vraiment compte une ombre féminine le bouscula. Ne chancelant qu'à peine Asher baissa la tête et découvrit devant lui un demoiselle qu'il aurait pu qualifier des plus charmantes si toute once de vie n'avait pas désertée son jugement. Les excuses de la jeune femme chamboulèrent bien plus son esprit que la bousculade précédente. Croisant ses prunelles claires aux tons verdoyants il reconnut en elle la fleuriste qui lui avait confectionné un si joli bouquet de fleurs. Se faisant un peu plus chaleureux, le bourgeois afficha un faible sourire et posa sa main sur son avant-bras comme pour l'empêcher de s'incliner devant lui. Il ne s'en sentait pas digne, loin de là, il n'était qu'une épave, l'ombre de lui-même.

- Ne vous excusez plus Mademoiselle, ce n'est rien, je ne vous en tiens pas rigueur d'autant plus que je n'en suis que très peu digne…

Ses beaux cheveux blonds donnaient de folles envies de caresses tandis que la pureté opaline de son visage murmurait la chasteté. Non elle n'était pas de ces femmes qu'on pouvait salir si facilement. Son aura semblait repousser toute mauvaise pensée. Devant elle il se sentit bien minable, bien sale, e si elle l'avait reconnu verrait-elle qu'il n'avait reçu nulle réponse de son amante ? Que son bouquet n'avait fait aucun effet ? Qu'il ne lui restait plus rien de dignité ? Sa petite remarque sur son art musical ne le toucha qu'à peine. Que pouvait-elle trouver d'agréable dans ces notes ? De beau ? D'élégant ? Il n'y avait rien à ses yeux qui ne pouvait porter grâce à la vie. Tout ceci n'était qu'une ode à l'amour, à la souffrance et plus profondément peut-être à la mort.

- Vous trouvez ? Je finis par ne plus l'entendre. Vous ne devriez pas y faire cas, ces notes ne font pas grâce à vos oreilles… Je me rends compte que nous n'avons pas encore été présentés… Vous êtes une fois de plus des plus ravissantes mais pardonnez-moi je m'égare comme souvent en ce moment… Je suis Asher Rosebury.

Attrapant légèrement sa fine main il la porta à ses lèvres et y déposa un baiser galant sans pour autant réussir à y mettre du coeur. Arriverait-il à porter de l'attention à une autre femme qu'à l'élu de son coeur ? Cela lui paraissait insurmontable. Alors que ce dernier rata un battement par la peur naissante que son meurtrier puisse s'en prendre ce soir-même à elle il croisa le regard d'un homme qui hocha la tête reconnaissant ainsi son travail. Y répondant brièvement il se demandait comment on pouvait apprécier cette musique, musique sans tonalité, sans vie. S'écartant pour tenter d'échapper au regard de la fleuriste par simple crainte qu'elle ne disparaisse par sa faute il fut surpris par des éclats de voix non loin de lui. Le jeune homme se retourna et observa la scène, son spectateur se retrouvait étalé face contre terre et se faisait disputer par un homme. D'un coup d’œil il aperçut la canne qui devait très certainement soutenir le bourgeois et il songea amèrement que c'était injuste de laisser un homme dans cette difficulté sans aide qui pourrait paraître des plus humiliantes. Abandonnant sa compagne il posa son verre à moitié vide sur la table près de lui et se baissa vers le pauvre homme. Asher attrapa la canne sombre et glissa ses bras sous ses épaules pour l'aider à se relever.

- Excusez Monsieur je vous prie, ce n'est qu'un malencontreux accident provoqué malheureusement par ma faute. Je vous dédommagerai.

Jetant un regard à la fleuriste il s'excusa silencieusement d'avoir du la quitter si rapidement et soutint pendant quelques secondes l'inconnu afin qu'il reprenne contenance. Cela lui semblait malheureusement fort difficile, ce dernier semblait souffrir. S'était-il fait mal? ces questions Asher se les posait sans réellement y prendre garde, c'était naturel, il était bon spontanément mais en ce moment si sombre qu'il s'oubliait.

- Tout va bien ? Venez vous asseoir...

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La plupart des hommes flottent, misérables, entre la peur de la
mort et les tourments de la vie et ne veulent pas vivre et ne savent pas mourir.
Sénèque.
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