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Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42]

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Sarah Spencer
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Sarah Spencer
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Age : 21 ans
Proie(s) : Les êtres de nuits mais plus particulièrement les vampires.
Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Empty
MessageSujet: Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeMer 12 Aoû - 0:26

[HRP/ En provenance de À la recherche du temps oublié/HRP]

Les docks étaient plongés dans une douce obscurité. Pas un bruit, pas une âme ne foulaient le sol de cet endroit. Seul le bruit de la mer heurtant le quai se mêlait à ceux des chevaux qui tiraient le petit fiacre vers le port. Les nuages dans le ciel masquaient la pleine lune, mais celle-ci était là, faisant vibrer ses rayons vers ses enfants qui ne tarderaient pas à se réveiller. Les bateaux amarrés sur le quai ressemblaient à des tombes silencieuses. Le véhicule se dirigea vers les entrepôts qui longeaient la mer. À travers la brume légère, quelques rats sortirent de leur cachette pour voir passer le fiacre et ses passagers. Celui-ci s’arrêta devant la porte barricader d’un vieil entrepôt dont la peinture écaillée laissait apercevoir le numéro 54. Ils étaient arrivés à destination. Avec habilité, chauffeur descendit du véhicule et alla ouvrir la portière pour attraper sans ménagement une jeune femme qui tentait de se débattre pour la hisser sur son dos. Son agitation rendit nerveux l’un des chevaux qui poussa un hennissement strident. Aussitôt, un deuxième homme descendit du véhicule pour attraper les rennes de l’animal, le forçant à se taire. Il était inutile d’alerter tout le monde... du moins pas tout de suite. Un troisième homme descendit du véhicule, portant dans ses mains une silhouette emmitouflée dans une lourde cape. Son nez était plissé par l’effort de contrôler sa respiration. La créature dans ses mains dégageait un parfum alléchant pour le vampire qu’il était, mais il ne pouvait pas se permettre de goûter à ce sang si précieux. L’un des hommes sortit alors une main blanche de sous sa cape et attrapa le lourd cadenas. D’un geste brusque, il le tira, rompant les anneaux rouillés par l’eau de la mer. La porte s’ouvrit en un grincement strident. Sans un bruit, les ombres se glissèrent dans le bâtiment refermant la lourde porte dans leur dos.

L’intérieur du bâtiment était plongé dans une demi-obscurité. Le toit en pente avait plusieurs fenêtres aménager dont les carreaux brisés laissaient filtrer la lumière de la lune, mais aussi celle des lampadaires situer tout près. Les pas des hommes se répercutaient contre les grands murs vides de l’entrepôt tandis qu’ils s’avançaient vers le centre où se trouvait une colonne plus petite que les autres. Sans ménagement, celui qui portait la jeune femme sur son dos la déposa contre la poutre avant de l’attacher. Le deuxième homme qui tenait l’Ondine endormie dans ses bras la déposa contre la colonne, dos à l’autre prisonnière. Il la secoua sans ménagement pour la réveiller puis il l’attacha à son tour. Avant de s’éloigner, il enleva le sac sur la tête de la comtesse. Des chandelles furent allumées et les deux humaines purent enfin constater l’endroit ou elle se trouvait.

Sarah, dont le réveil avait été brutal, cligna des yeux à plusieurs reprises, tentant d’ajuster sa vision à l’obscurité environnante. Elle ne reconnaissait pas l’endroit. Elle tenta de se libérer de ses liens sans succès. Du bout des doigts, elle sentit la présence de la comtesse dans son dos. Comment avait-il pu s’en prendre à elle?

L’un des hommes enleva le capuchon de sa tête et la magicienne reconnut le visage qu’elle avait aperçu chez la comtesse avant d’être hypnotisée. Elle détourna aussitôt les yeux pour ne pas se laisser charmer de nouveau.
-Vous voici dans votre dernière demeure… ce n’est guère le meilleur choix, mais n’ayez crainte, ce tombeau vous fera entré dans la légende.

Le vampire s’approcha des deux femmes d’un pas lent et paresseux. Tous les morceaux étaient en place pour le rituel. D’un geste il indiqua à l’un de ses compères d’aller chercher ce qui manquait.
-Je suis David Corvinus, votre humble serviteur pour vos derniers instants...

Il se mit à tourner autour d’eux, comme un animal jouant avec sa proie avant de l’abattre, cherchant imperceptiblement leur regard de ses yeux rouges.  Ses pas s’arrêtèrent devant Sarah et un nouveau sourire mesquin étira ses lèvres.
-Une chose si précieuse. Si fragile. Quel être misérable fais-tu... Sa voix comme un murmure se répercutait sur les murs, engendrant un écho vers le ciel. Mais tu n’es pas aussi abjecte et inutile que tes congénères humains, noonnnn, ton destin sera plus grandiose. Grâce à toi, ma belle Hélène, une guerre va éclater, une guerre dont nous sortirons les vainqueurs! Ce sera un monde nouveau, où nous serons les rois et non pas des êtres trappés aux confins du monde.

Le deuxième vampire revient vers eux, portant dans ses bras un sceau en métal nauséabond. Sans aucune hésitation, il en répandit son contenu rouge sur les deux femmes. Les vêtements de Sarah furent aspergés, tachant le tissu déjà fort malmené.
-C’est du sang frais... Nous avons dû forcer la main de quelques contribuables réticents pour nous le donner...


Le rire cynique de Corvinus remplit de nouveau l’entrepôt tandis que la jeune Spencer reteint un haut-le-cœur. Le morceau de tissus qui lui bâillonnait la bouche réduisait quelque peu l’odeur, mais la simple idée d’être couverte de ce liquide la révulsait. Elle tenta de se défaire de ses liens de nouveau, utilisant le peu de force qui lui restait dans ces ultimes efforts. Le vampire s’approcha de nouveau de la jeune femme, glissant un doigt sous le menton de Sarah, l’obligeant à le regarder.
-Vois-tu, ta mort sera brutale et nous l’espérons très longue et douloureuse. Le Prince pensera qu’il s’agit d’une mise en scène organisée par la Camarilla et sa colère sera-t-elle, qu’Il réglera une fois pour toutes le compte de ces pleurnichards de vermine. Et qui plus est, ce sera une belle occasion de mettre à sang des sales cabots pestiférés.

Il eut un hurlement à l’extérieur du hangar, un animal hurlant à la lune, dangereusement près. Le vampire retint un sourire faussement désolé. Le deuxième vampire fouilla dans ses poches et en retira une chevalière en or, ornée d’un C majuscule. Il s’agissait d’une chevalière bien particulière dont seuls les membres haut placés de la Camarilla avaient le privilège de portée. Mais celui qui avait attaqué le fiacre de la jeune Spencer s’était débarrassé de la sienne maintenant que le monde de la nuit était à sa recherche et de celle de ses comparses. Corvinus l’avait récupéré pour formater son plan grandiose. Le vampire la jeta au pied des deux femmes.
-Dans peu de temps, les loups sentiront l’odeur du sang et viendront s’occuper de vous...

Corvinus s’approcha de Swan et retira avec délicatesse du revers de son doigt une goutte de sang qui maculait la joue de porcelaine de la jeune femme.
-Ah, petite comtesse, votre destin est bien triste... Vous serez sacrifié également... Ne le prenez pas personnel, nous n’aimons aucun être de votre race... Vous étiez simplement au mauvais endroit... Il est toujours bien imprudent de garder sous son toit le joyau du Prince de Londres... Et bien sûr

Corvinus n’eut pas le temps de finir sa phrase, propulsé à l’autre extrémité de l’entrepôt par une force surhumaine. Il s’écrasa durement sur le sol sous l’œil ahuri de ses comparses. Dans un rire glauque, Corvinus se releva, époussetant ses vêtements.
-HAHAHA Petite gargouille rampante! Tu as bien su cacher ta présence!

L’air près des jeunes femmes se mit à osciller et deux vampires apparurent. Le premier était petit et mince. Ses cheveux court et noir étaient en bataille. Ses yeux étaient agrandi par la rage ses traits étaient déformés par la colère. Le deuxième semblait plus ager. Ses longs cheveux gris en liberté autour de son visage encadraient ses nombreuses rides. Sa peau basanée était recouverte de plusieurs tatouages appartenant à une époque lointaine. Ils se tenaient droits, devant les trois vampires, les crocs sortis.
Corvinus se rapprocha de ses compères, son sourire mesquin toujours sur les lèvres.
-Tiens tiens tiens, la Grande Secte envoi ses racailles faires la salle besogne! Depuis quand les Brujahs sont-ils devenus moins nobles que les  Nosferatus? Vous venez jouer avec les grands mes amis!


-Sale traître! cracha le vampire aux cheveux noirs. Tu ne peux pas agir contre la Mascarade! Tu sais qu’IL te tuera toi et ta petite bande de crétins pour avoir posé la main sur SA propriété!


-Notre main? ricana Corvinus. Ah non, ce n’est pas notre main qui s’est posée sur elle, tout comme ce n’est pas Nos crocs qui l’ont mordue!


Plusieurs hurlements se firent entendre de l’autre côté du hangar. Les nuages se dissipèrent et la pleine lune apparut à travers les fenêtres du toit. Corvinus agrandit son sourire.


-Vous arrivez trop tard, ils seront bientôt là... et ce sera votre fin à vous aussi!

Sans un mot, les trois vampires de la Sabbat se jetèrent sur les vampires de la Camarilla, débutant un combat presque impossible à distinguer à l’œil humain.
Spoiler:


Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Signat10
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Swan Carthew
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MessageSujet: Re: Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeSam 15 Aoû - 3:23

[HRP/ Après "A la recherche du temps oublié" /HRP]

Spoiler:


L'obscurité avait envahit la pièce. Seuls les battements de cœur de la demoiselle Spencer et les siens emplissaient les oreilles de la belle jeune femme aux longs cheveux noirs qui tombaient dans son dos. Mais finalement la lumière était revenue, mais cette clarté était loin d'être rassurante au contraire. Les ombres des meubles s'étiraient de manière menaçante autour d'elles.
Swan restait aux aguets, sa lame dans la main et ses yeux restant fixés vers la porte. Elle déchira finalement sa robe avec la lame ce qui lui permettait d'être libre de ses mouvements.
La porte s'ouvrit en un grincement sinistre et l'aristocrate rebelle plaça la fiancée du Comte Keisuke derrière elle et se figea en voyant les figures encapuchonnées pénétrer dans la pièce.

Elle se dégagea doucement de la jeune femme pour être libre dans ses mouvements alors que son poul s’accélérait et que ses pupilles se dilataient sous l'adrénaline qui montait en elle alors qu'elle raffermissait sa prise sur le manche de sa lame en argent qu'elle avait fait faire en plusieurs exemplaires après les recommandations que lui avait fait l'iroquois lors de leur rencontre et qu'elle lui avait avoué son horrible aventure avec l'horrible monstre aux dents pointus.

La voix de l'homme qui se tenait devant elle fit grincer des dents la séduisante humaine qui finalement alors qu'il enlevait son capuchon bondit d'un mouvement souple et arriva devant le vampire en un instant, bougeant très vite pour une simple humaine comme elle et lança sa lame en plein vers le cœur de son adversaire, elle ne pouvait pas le rater. Même s'il bougeait elle le blesserait au moins aux cotes ou au bras. Même un vampire ne pouvait être assez rapide pour éviter totalement le trait précis qu'elle venait de lancer dans la direction de celui qui semblait être le chef des hommes encapuchonnés aux yeux rouges. Swan avait tout de suite compris ce qu'ils étaient, leurs prunelles incandescentes, leurs voix mélodieuse et envoutante...

En voyant Sarah avancer vers le vampire, la jeune femme aux longues boucles de jais avait bien entendu tenter de la rattraper et de l'empêcher de rejoindre les vampires. Mais cela avait e´té impossible, elle s'était dégagé jusqu'à arriver jusque lui et la voyant ainsi perdre connaissance, la belle n'ait pu se retenir de crier son nom.

Swan n'eut à peine le temps de réagir et tenta de bouger attrapant une autre lame mais trop tard ils étaient déjà sur elle et elle eut beau se débattre de toutes ses forces, balançant des coups de pieds et des coups de poings comme elle le pouvait ainsi que tentait de poignarder de sa lame à l'aveugle alors qu'il lui cachait la tête et la ligotèrent et la bâillonnèrent. Elle avait à peine eut le temps de pousser un cri qui du alerter ses domestiques mais ils avaient déjà disparurent, et la combattante vaincue était privée de tous ses sens et sentait juste les mouvements que faisaient ses agresseurs en la ballotant.
Elle avait entendu les cheveux, sentit le sol sous elle puis c'était le fracas des sabots sur le sol qui avaient emplis ses oreilles alors que le mouvement la faisait sautiller. C'était loin d'être agréable pour elle. Mais elle tentait de surprendre une discussion, de comprendre ce qui se passait. C'était affreux. Elle avait l'impression d'étouffer et avait envie de hurler d'être ainsi prisonnière mais tenta de se calmer et se tordit en espérant écraser un pied ou mettre un coup à l'un de ses kidnappeur.

Swan se débattit un peu plus en se sentant soulever, ondulant comme un cobra prêt à mordre. Cependant elle commençait à fatiguer et soudain se figea et se laissa faire, ne bougeant plus. Il fallait qu'elle attrape l'un des poignards cachés à ses jarretelle et se mit à écouter les bruits pour savoir où elle était. Où était le plus prêt pour chercher des secours.

Le clapotis, les chants au loin mais sinon le silence. Le cri d'un mouette. Ils étaient sur les docks, elle n'en doutait plus. L'endroit parfait pour se débarrasser de deux indésirables. La jeune femme comprenait bien que ce n'était pas pour elle et qu'elle était le témoin gênant et soudain se figea. Non pas elle. Ils. Elle et son enfant étaient indésirable. Non cela ne pouvait pas arriver maintenant alors qu'elle était enceinte. Non... pas maintenant que son rêve allait enfin se réaliser. Sa respiration s’accéléra, elle commençait à avoir peur et abandonna vraiment toute résistance, attendant de comprendre ce qui l'attendait vraiment.

La jeune aristocrate se sentit tomber, en réalité son ravisseur ne faisait que la descendre et l'attacha contre un poteau alors que ses jambes tremblaient légèrement. Elle se laissa attacher et comprit qu'ils étaient dans un entrepôt. Personne ne les entendraient ni ne les verraient se faire exécuter. Elles étaient seules.
Quand ils retirèrent enfin le sac de sa tête et qu'elle put voir clair elle se montra impassible mais commença À discrètement ronger son bâillon qui n'était en réalité comme un foulard. Il fallait aussi qu'elle puisse atteindre son couteau. Mais ce ne serait pas trop compliqué. Il fallait juste qu'ils détournent le regard puis qu'elle coupe les liens. Cela allait être ardue et la peur faisait battre son cœur.

Swan écoutait, tentant de comprendre ce qu'ils racontaient, mais même si elle avait du mal quelques pièces du puzzle se mirent en place. Il y avait une guerre entre les différents clans vampires. Et lui faisait parti de l'un des clans et voulait atteindre le Comte qui était le Ménélas parti reprendre sa belle Hélène. La jeune femme comprit autre choses. Les humains ne seraient pas en paix si une guerre éclatait entre les vampires. Et si les plans de leur agresseur fonctionnait, les humains deviendraient des bêtes pour ces créatures de l'ombre. Ils seraient exploités et deviendraient esclave.
La situation était vraiment dramatique et le devint un peu plus quand elle sursauta et eut un haut le cœur en sentant l'odeur. On venait de l'asperger de sang frais. Elle sentait le fluide vital taché son corsage et dégouliner le long de son visage, de sa clavicule, de ses cuisses. Oh comme c'était répugnant. Mais elle ne montra rien, restant docile et continuant de travailler son bâillon pour qu'il se déchire et discrètement alors que comme dans tous les mauvais romans d'aventure le vampire continuait de raconter ses plans elle se saisit enfin de son couteau et le fit glisser dans son dos pour tenter de limer ses liens en bougeant discrètement les poignets. L'aristocrate aux yeux vairons savait qu'elle pourrait y passer avec cette technique. Tous les cours d'Alvin lui revenaient. Elle survivrait. Elle le devait. Heureusement il s'occupait essentiellement de Sarah mais en écoutant ses paroles et en entendant le hurlement elle ne pu s'empêcher d'avoir un sursaut et s'entailla les poignets du sang en coulant.

En s'entaillant elle avait souffert et mordit dans son bâillon qui se rompit et qu'elle repoussa alors qu'il essuyait la goutte de sang rouler sur sa joue de porcelaine.La jeune femme à la peau de nacre l'écouta et lui offrit un sourire séducteur avant de lui cracher au visage. S'apprêtant à bondir, quand il fut repoussé au fond de la pièce elle rompit ce qu'il restait des liens en s'entaillant plus profondément encore le poignet et se plaça du côté des autres vampires qui avaient projetés au loin leur ravisseur, ils ne semblaient pas vouloir les tuer ou du moins ils n'en avaient pas l’intérêt vu que les plans du vampire nommé Corvinus était de les éliminer. En un mouvement souple et puissant alors qu'il était occupé elle s’élança sur celui qui l'avait maintenu prenant de la vitesse comme si elle allait s'envoler mais ce fut pour le frapper à la tête de son pieds et une fois qu'il fut sonné tenta d'enfoncer son couteau dans sa gorge sans savoir si elle avait réussi à le tuer ou seulement l'égratigner elle fit un vole plané en arrière et se réceptionna en une roulade tranchant d'un mouvement agile les liens de Sarah et lui tendit le second couteau qu'elle venait d'arracher à sa jarretière et se plaça dos à elle.
Alvin, Leigh, Arthur et tous les autres. Elle se souvenait de ces longues heures à prendre des raclées dans la petite cour pour finalement apprendre à se battre, à escalader les murs les plus hauts et les plus lisses. Un enseignement intensif avec d'anciens mercenaires et assassins pour une bonne cause. Elle reconnaissait l'adrénaline qui l'emplissait.


- J'espère que vous savez vous battre...

Murmura la jeune femme avant d'assister à l’affrontement entre les vampires réfléchissant à ce qu'il fallait faire. Finalement elle se tourna vers la jeune Spencer et souffla simplement :

- Courrons


Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] 741359SWANNNN

By Kathounette  Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] 1701692520
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Van Collins
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MessageSujet: Re: Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeSam 29 Aoû - 20:43

[HRP // en provenance de Entre crocs et lames //HRP]

L'air ambiant était froid et humide. La nuit était tombée sur la ville depuis plusieurs heures déjà recouvrant Londres de son épais manteau obscure et menaçant. Enveloppé dans le brouillard qui commençait à se lever, assis sur des caisses de marchandises, Van fixait le port sans réellement le voir, tout en se laissant bercer par la douce mélopée de l'incessant va-et-vient de l'eau de la Tamise qui était très calme ce soir....Cette plénitude ambiante lui permettait de se plonger dans ses pensées sans être distrait par le bruit de la ville. Des pensées qu'il ne pouvait partager avec personne d'autre que lui-même sous peine d'être immédiatement enfermé à Bedlam. D'ailleurs qui pourraient croire une chose aussi insensée sans le voir de ses propres yeux ? Lui-même, s'il n'y avait pas été confronté, jamais il n'aurait prêté foi à de telles divagations, pour lui, tout ceci n'aurait été à ses yeux que de stupides fariboles, et pourtant, il aurait eut tort, car ils existaient bel et bien et en aucun cas ils n'étaient issus d'un fantasme collectif.

Les vampires existaient, jamais il n'aurait pensé cela possible, néanmoins, même s'il ne pouvait le prouver, ils étaient bels et bien réels et nullement sortis de imagination. Pourtant c'était presque à se le demander car depuis cette fameuse tempête, sa route n'avait plus croisé la leur.
Etait-ce si surprenant que cela après tout quand on savait qu'il avait passé 23 années de son existence à ignorer la leur ? Ces dernières années il aurait tout à fait pu en rencontrer bien plus tôt car à leur image, il était devenu lui aussi un être nocturne qui évitait tant que ce peut de se balader au grand jour. Le hasard avait fait croiser la route de Jun, lors de cette violente nuit de tempête, où même les rats restaient terrés chez eux. Jun, cet étrange personnage qui était à la fois si complexes mais également si humain. Ses doutes, ses peurs, sa lassitude, ses craintes, sa culpabilité, étaient tant de sentiments qu'il pouvait comprendre. A la fois faible et puissant, miséreux et riche, fragile et autoritaire... la créature de la nuit n'avait pas été avare en révélation. Jun bien qu'étant des leurs, se battait contre eux mais il n'était pas seul dans ce combat, d'autres créatures le suivait et semblait lui obéir, ou tout du moins, il semblait avoir une certaine ascendance sur eux. Mais ce combat qui durait depuis des années l'avait épuisé, et quand il l'avait rencontré, il lui avait parut très las de la vie et de tous ces siècles d'existence....  

Jun l'avait énormément intrigué et il aurait sincèrement aimé parler plus longuement avec lui de ce monde caché dont il ignorait absolument tout. Il avait bien essayé de retrouver sa trace en arpentant la fameuse ruelle où ils s'étaient rencontrés par cette nuit diluvienne, sous ce porche, mais Jun n'y errait plus. Van s'était ensuite rappelé que les vampires avaient évoqué les sous-sols de l'Opéra et l'alchimiste avait bien été tenté de s'y rendre. Malheureusement, en pleine journée, la place grouillait de monde et cela restait encore beaucoup trop dangereux pour lui quand à la nuit,... il avait eut beau observer les alentours il n'y avait vu nulle trace de la chevelure argenté si caractéristique et particulière de Jun. S'y infiltrer par les égouts communément appelé « la voie des rats » était une option tout à fait envisageable et réalisable pour lui mais il avait manqué de courage pour mettre son plan à exécution. Est-ce que sa curiosité valait la peine qu'il risque sa vie ? Il ignorait sur quoi il pourrait tomber et surtout il ignorait combien ils étaient.
S'infiltrer dans un nid de vampire qui grouillait de créatures avec la forces et la rapidité de Manouk n'était pas ce qu'il y avait de plus engageant car rien ne garantissait qu'il pourrait bénéficier de la protection de Jun comme l'autre fois, sans oublier que si ce vampire du nom de Manouk pouvait mettre la main sur lui, il n'hésiterait pas à lui broyer les os à la première occasion. Un sourire mauvais se dessina néanmoins sur les lèvres de Van lorsqu'il songea à sa confrontation avec le basané. Soupesant un caillou qu'il faisait sauter à plusieurs reprises dans sa main, il fini par le jeter dans la Tamise qui troubla le calme ambiant par son plouf sonore. Que le molosse vienne seulement, il lui avait réservé une petite surprise à son attention. Dès le lendemain de cette curieuse rencontre, Van avait mis à profit les enseignements de Jun et s'était préparé à l'éventualité de mauvaises rencontre. Mais, comme si tout ceci n'avait été que le fruit de son imagination, la vie avait reprit son cours, sans qu'il n'ait plus jamais croisé la moindre créatures fantastiques...

Les roues d'un fiacre qui roulait à toute allure le tira de ses réflexions et attira son attention. Instinctivement, Van se glissa aussitôt derrière les immenses caisses en bois et observa l'étrange mise en scène qui se déroulait sous ses yeux. La voiture s'était arrêtée devant un vieil entrepôt délabré mais qui affichait encore malgré sa peinture fatiguée et écaillée par endroit, le numéro 54. Le chauffeur du fiacre descendit de la voiture d'un bond et ouvrit la porte. De l'intérieur, quelqu'un lui déposa un paquet dans les bras. Les yeux de Van se froncèrent lorsqu'il comprit que le paquet en question n'en n'était pas un. Il s'agissait d'un corps humain, celui d'une femme plus précisément qui tentait vainement de se débattre. Ne prêtant guère attention à ses petits coups inoffensifs et sans grands effets, l'homme la chargea sur son épaule comme s'il ne s'agissait que d'un poids plumes. Nerveux, les chevaux se mirent à hennir et à battre le pavé de leur sabot. Aussitôt, un deuxième homme, probablement celui qui venait de décharger la jeune captive sur les épaules de leur chauffeur, descendit à son tour de la voiture et attrapa les rennes de l'animal qui s'ébrouait pour le calmer avant qu'il ne rendent les 3 autres chevaux aussi nerveux que lui. De toute évidence le ravisseur savait y faire avec l'animal car ce dernier se calma presque aussitôt une fois entre les mains de son maître. Une troisième silhouette masculine s'extirpa à son tour de la voiture et à la plus grande stupeur de Van, il portait lui aussi dans ses bras une silhouette féminine. Van ignorait ce qui était entrain de se tramer, mais il n'aimait pas du tout ça.  De riches héritières avaient-elles étaient kidnappées ? Il n'avait rien lu de tels dans les journaux mais ça y ressemblait bien. Prévenir Scotland Yard paraissait être la meilleure chose à faire pour venir en aide à ces malheureuses mais aussi regrettables pour elles que ce soit, ce n'était pas lui qui s'en chargerait. Il observa les trois silhouettes et leur chargement s'avancer prudemment mais sans la moindre hésitation en direction de l'entrepôt espérant probablement être dissimulé à la vu des regards indiscrets par le frog qui commençait à se lever, comme si le brouillard anglais, cherchait à apporter sa contribution à cette atmosphère déjà lourde et pesante. Alors qu'il s'apprêtait à se retirer le plus discrètement possible pour ne pas attirer l'attention, son regard fut hypnotisé par cette main gantée de blanc qui venait de jeter le lourd cadenas qui tenait il y a quelque secondes à peine, la porte de l'entrepôt close, dans la Tamise. Il n'avait pas rêvé ! L'homme n'avait pas utilisé de clefs pour l'ouvrir, il s'était contenté de sa force brute pour le briser en tirant tout simplement dessus comme s'il ne s'était s'agit que de papier. Les yeux de Van s'écarquillèrent de stupeur et sa bouche s'ouvrit en un O silencieux. Il ne connaissait qu'une espèce de créature capable d'un tel prodige... Comme s'il pouvait encore sentir la main de Manouk enserrer son cou comme un étau, Van se passa la main sur ce dernier. Ces hommes qui emmenaient leurs captives dans cet entrepôt étaient-il véritablement des hommes ou bien....
Ayant besoin d'en avoir le coeur net, l'alchimiste sortit de sa cachette et s'avança avec une extrême prudence vers l'imposant bâtiment. Doucement, il s'approcha des chevaux dont il caressa le flanc tout en extirpant son couteau à la lame argentée de sa botte. Lentement, il dirigea sa main vers la portière puis, après avoir inspiré un grand coup, l'ouvrit à toute volé, mais la voiture était vide. Soulagé de constater qu'il n'y avait plus personne et que les trois créatures étaient bels et bien à l'intérieur du bâtiment, il continua son approche et fit le tour du bâtiment isolé. Prudemment, il escalada quelques caisses de marchandises pour se hisser sur le toit du bâtiment. Tel un chat, Van se faufila sur ce dernier jusqu'à ce qu'il atteigne une des nombreuses fenêtres brisées qui s'y trouvait. Allongé sur la toiture en pente, il observa ce qui se tramait en se tapissant le plus possible contre les tuiles pour ne pas être vu.

De là où il se trouvait il ne pouvait pas entendre ce qu'ils se disaient, par contre il avait une vue imprenable sur l'intérieur et ses habitants. L'entrepôt était totalement vidé, seul existait en son centre une gigantesque colonne qui partait du sol et s'élevait vers le toit. C'est là, à cette colonne qu'ils attachèrent les deux femmes dos à dos. Grâce aux chandelles qu'un des trois supposé vampires alluma, la visibilité de Van fut encore meilleure qu'elle ne l'était déjà et l'alchimiste ne put s'empêcher d'être très surprit par l'attitude des deux donzelles. Alors qu'il les imaginait terrifiées et épouvantés, le visage baigné de larmes, suppliant leurs ravisseurs de les libérer, il n'en n'était rien. Les deux femmes paraissaient certes, très inquiètes mais aucune d'elles ne gémissaient ni ne suppliaient, en un sens, elles lui rappelaient Katherine avec sa force de caractère et son courage. Depuis qu'il avait cessé de fréquenter les salons et que sa vie avait diamétralement changé, l'image qu'il avait de la femme ne cessait d'évoluer lui aussi. Si avant il ne faisait que croiser des femmes frivoles, pour la plupart écervelées et sans aucun intérêt, depuis qu'il vivait dans la clandestinité il ne cessait de rencontrer des femmes fortes, intelligentes, courageuses et dotées de beaucoup de caractère sans pour autant perdre de leur féminité, de leur grâce ou de leur douceur. La première d'entre elles était Azami, son amante. Une femme d'exception, dotée d'une force de caractère peu commune, aussi passionnante que passionnée. Puis il y avait eut Katherine, la mystérieuse noble sortie dont ne sais où et à qui il devait la vie. Et enfin ces deux femmes qui bien que terrifiées, et on ne le serait à moins devant de telles créatures, conservaient leur honneur et leur fierté. Des femmes qui lui inspirèrent aussitôt un certain respect. Son regard fut alors attiré par l'un des vampires qui se dirigeait vers leur otage avec une énorme cuve en métal rempli d'une substance... rougeâtre ? Qu'était-ce donc ? Etait-ce de la peinture ? Que comptaient-ils donc faire avec cela ? La réponse à sa question ne se fit pas attendre et l'homme aspergea les deux prisonnières de sa substance qui les recouvrit entièrement de la tête aux pieds. La mâchoire de Van se serra quand il comprit enfin ce dont il s'agissait,... Ce n'était pas de la peinture c'était du sang !  Pourquoi ? Pourquoi faisaient-ils cela ?! Quel sort leur réservaient-ils ?

Le hurlement d'un loup se mit à déchirer le silence de la nuit, faisant sursauter Van de surprise, qui s'était aussitôt instinctivement retourné. Un loup ? Un loup en plein coeur de Londres ? Non, c'était impossible et pourtant... Replongeant son regard à l'intérieur de l'entrepôt Van eut la surprise d'assister au vol plané d'un des ravisseurs qui loin d'être aussi surpris que lui se releva bien vite en époussetant ses vêtements tout en faisant résonner son rire de dément qui se répercuta entre les murs jusqu'à monter à lui. Les yeux écarquillés de stupeurs, il vit apparaître soudainement deux vampires de plus. L'un était petit avec les cheveux noirs ébouriffés et le second était beaucoup plus âgés. Sur le coup, à cause de ses cheveux argentés, il lui avait rappelé Jun, mais après s'être quelque peut tortillé pour mieux voir, il avait pu constater de lui-même qu'il ne s'agissait pas de lui. Les crocs qui se dévoilèrent sous la rage lui confirmèrent ce qu'il avait déjà comprit depuis longtemps. Ces hommes étaient bien des vampires.
Son regard se porta alors sur les deux captives. Bon sang, qui étaient ces femmes ? Pourquoi des vampires se battaient-ils pour elles ? Pourquoi les avoir aspergé de sang ? Et ces hurlements qui ne cessaient de se rapprocher, tout cela n'augurait décidément rien de bon... Le coeur de Van s'arrêta lorsqu'il réalisa que celui qui semblait être le chef leva un visage satisfait dans sa direction. L'avait-il repéré ? L'angoisse se mit à le tenailler ! Soucieux de se faire le plus petit possible, Van se tapissa le plus possible contre les tuiles, n'osant plus respirer ni même jeter le moindre coup d'oeil avant que les discussions ne reprennent. Ce ne fut que lorsque des bruits de lutte et de combat parvinrent à ses oreilles qu'il osa à se risquer de jeter un oeil sur ce qui se passait à l'intérieur. Il lui était impossible de distinguer les silhouettes qui se battaient car elles bougeaient bien trop vite pour lui, mais une seule certitude s'imposa à son esprit : c'était le moment !

Quittant son point d'observation, Van descendit du toit, et après avoir sauté sur les caisses de marchandises qu'il avait escaladé un peu plus tôt, il atterrit sur le sol tout en glissant sa main dans sa poche pour en extraire une craie. Aussitôt il s'attela à dessiner un cercle concentrique a proximité de la porte en deux trois mouvements, puis répéta une opération similaire sur le sol avec cependant des variantes dans les différents symboles qui ornaient les cercles. Son couteau en main, il eut la surprise de voir les deux femmes libérées de leurs entraves et courant dans sa direction. Comment avaient-elles fait pour se détacher ? Etait-ce grâce à l'intervention de l'un de leur sauveur ? Probablement.


- Dépêchez-vous !! Hurla-t-il à leur adresse.

Il plaqua alors ses mains dans le premier cercle concentrique qu'il avait dessiné et aussitôt un cercle de flamme se mit à entourer le bâtiment. Puis une fois qu'elles franchirent la porte, il frappa le second cercle sur le sol des paumes de ses mains. A nouveau une lumière éblouissante jaillit du cercle avant qu'une grille en argent ne s'élève devant la porte, les empêchant ainsi d'emprunter le seul et unique passage pour se sortir de ce piège. Il ignorait quel pouvoir avait l'argent sur ses créatures, mais à en croire Jun c'était on ne peut plus efficace.

- Les chevaux vite !! Cria-t-il aux deux jeunes femmes tout en les enjoignant à les suivre. Je ne sais pas combien de temps ça les retiendra

Leur dit-il alors il se hâtait de retirer les harnais des quatre chevaux qui étaient attelés au fiacre. Il monta sur l'un d'eux, et enjoignit les deux femmes à l'imiter tout en tendant sa main à l'une d'elle si jamais elle désirait monter derrière lui


Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Gerald-43c481d
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Francis H. Grant
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Francis H. Grant
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Race : Loup-Garou
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Emploi/loisirs : Ancien militaire désormais à la tête de l'entreprise « Royston & Co », une fabrique d'armes à feu et de fleurets. Il adore la lecture.
Age : 36 ans
Age (apparence) : 34 ans
Proie(s) : Les Vampires, le meurtrier de son camarade de guerre, ceux qui s'attaquent à sa famille.
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MessageSujet: Re: Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeDim 13 Sep - 13:00

[HRP/ Après le poste "Mythes mycologiques", si la date choisie pour ce rp correspond./HRP]

Une ombre aux contours cauchemardesques, faits de poils et de griffes, se détachait sur la toile bleue-nuit dont la Terre tentait de se voiler. Au-dessus d'une auberge fermée, sur un pignon de bois vermoulu, sa silhouette distordue se redressa, telle une gargouille prenant vie.
Francis renifla l'air frais du soir. Le cou tendu vers l'astre d'argent, caché en partie derrière des lambeaux de nuages noirs, le museau en avant, la truffe au vent, il analysait une odeur plus forte que les autres qui venait de déchirer son univers olfactif d'une note ferrugineuse. Du sang...en grande quantité...
Hérissant sa fourrure, il se ramassa un peu sur lui-même.


- Tu le perçois toi aussi?

Celimus était près de lui. Ensemble, ils avaient quitté leur demeures respectives, abandonnant pour l'un ses enfants, pour l'autre son confort habituel, afin de se rendre sur la lande comme à chaque pleine lune. Dans l'espérance de ne blesser personne, avec le secret désir de rester dans l'ombre du monde, ils avaient décidé de passer ces nuits d'horreur loin de l'activité de leurs contemporains, au-delà des maisons, sur les pâturages abandonnés à la nuit, là où ils pourraient laisser leurs terrifiantes capacités se déployer sans que quiconque n'en puisse souffrir. Personne, hormis les moutons et les bœufs qui tâchaient de dormir entre la rocailles et les pousses de lavande...

Mais, ce soir, la transformation de Francis s'était déclenchée trop rapidement et ils avaient été obligés de se cacher dans une ruelle malodorante pour qu'il enlève ses vêtements et laisse son corps se métamorphoser complètement. Puis ça avait été le tour de Celimus...
Grâce à leur entraide, les deux hommes-loups réussissaient parfois à prendre leur apparence maudite sans que la douleur ne soit trop grande. Ils parvenaient à se transformer sans hurler et sans se mettre à tout dévorer alentour. C'était-là une prouesse pour les deux amis. Depuis leur première rencontre, ils avaient appris à se connaître l'un l'autre, tant dans la vie de tous les jours que lors de ces nuits régies par la lune. Et, parce que Francis gardait toujours la majorité de son jugement et parce que Celimus acceptait de faire de grands efforts pour rester lui-même, ils pouvaient prendre en main leur destin.
Évidemment, lorsque leurs os craquaient pour se ressouder et que leurs crocs déchiraient leurs gencives pour porter sur le monde une sanglante vue, résister à l'attrait que la violence exerçait sur leurs carcasses lupines était des plus difficiles. Ils avaient parfois besoin de se battre l'un contre l'autre, de s'attacher, de se mordre pour contenir la terrible Bête qui palpitait sous leur peau. C'était dans ces moments-là que leur profonde amitié jouait un rôle capital.

En cette nuit particulière, après leur transformation, aussi chaotique eut-elle pu être, ils avaient décidé de se rendre à leur point habituel, et de traverser la ville le plus rapidement possible afin d'éviter tout contact avec les Humains. Tomber sur quelques noctambules pourrait virer à la catastrophe. Il fallait qu'ils sortent, qu'ils retrouvent la lande et se retiennent de commettre un quelconque crime. Plus facile à dire qu'à faire...Mais ce n'était pas la première fois qu'ils loupaient leur expédition nocturne.
De toits en toits, le plus silencieusement possible, ils se dirigeaient donc vers la lande lorsque Francis s'était arrêté pour écouter et sentir l'atmosphère.


- Il se trame quelque chose. Ça ne me plaît pas...fit-il en sortant ses crocs.

Pour un Loup-Garou, Francis était plutôt élancé. Sa taille ne dépassait pas celle d'un homme et, s'il était relativement musclé, il apparaissait clairement qu'il n'était pas des plus costauds. Cependant,  l'entrepreneur était aussi redoutable sous cette forme que lorsqu'il était humain. Ce qui le rendait particulièrement dangereux pour ses ennemis, c'était son sens aiguë de la stratégie, son instinct particulier et sa grande dextérité. Sous son poil brun comme la noisette en automne, se cachait encore une pensée libre et affûtée.


- Tu entends ? Je n'aime pas ça du tout...

Des cris, étouffés et distants, mais audibles pour les créatures fantastiques qu'ils étaient, se répondaient au loin, du côté des docks. Il y avait bataille.
Un hurlement de loup brisa alos le silence des alentours et Francis leva encore la tête vers le ciel pour humer l'air. D'autres Loups-Garous. Que disaient-ils ? Difficile de comprendre ce charabia de grognements et de borborygmes inarticulés...
Le sang...
C'était le sang qui les attirait.
Une curée. Des Vampires...
Des innocents allaient peut être mourir.


- Allons voir...souffla le Loup à son compagnon avant de sauter sur le toit suivant.

Francis avait toujours eu de l'audace et il s'était déjà opposé à des Loups bien plus agressifs et imposants que lui. Sa curiosité et son sens de la justice le dressaient face aux alphas qu'il souhaitait conseiller. D'ailleurs, il jouait un grand rôle dans la répartition de ses congénères sur le territoire. Par la parole, il tentait régulièrement de les lier entre-eux afin de réduire la suprématie des Longues-Dents sur la ville. Le territoire devait être partagé ou la guerre déciderait des vainqueurs.

Quelle que soit l'affaire de ce soir, il fallait qu'il profite de ce qu'il se trouvait tout près des lieux pour aller voir...


*Cel...Il va falloir être prudents...*

Tandis qu'il murmurait ces mots dans l'esprit de son ami, ils pénétrèrent dans le port. Avec mille et une précautions, les deux Loups-Garous s'approchèrent, entrepôt après entrepôt, du numéro 54. C'était celui qui rassemblait les leurs pour les grands conseils. Francis aperçut alors une grande lueur embraser le pourtour des bâtiments et son regard tomba sur un homme qui fuyait les lieux accompagné de deux jeunes femmes. Ces dernières étaient couvertes de sang. Leurs robes luisaient près des flammes et il fut bientôt évident que c'était elles qui portaient cette fameuse odeur qu'il avait senti il y avait de cela quelques minutes.

- Un piège?

Que se passait-il donc ici ? Ce trio avait-il piégé les leurs dans l'entrepôt ? Faisaient-ils partie de ces chasseurs que l'on appelait Hunters ? Pourquoi les deux femmes étaient-elles couvertes de sang ? Et comment avaient-ils pu enflammer tout le tour de l'entrepôt ? Sans doute avaient-ils enduit d'huile le sol pour préparer le terrain...
Mais, alors qu'il se penchait un peu pour mieux observer le trio, un bruit de verre brisé retint l'attention de l'entrepreneur. Ses yeux brillants aperçurent soudain deux silhouettes sur le toit du hangar. Deux hommes se battaient. Leur rapidité était incroyable.


- Des Vampires...

Un étrange chaos régnait sur ces lieux. Francis et Celimus ne pouvaient tout comprendre d'un coup d'oeil mais il semblait évident qu'une lutte terrible venait de s'engager. Pour qui ? Pour quoi ? Cela, il fallait encore le déterminer.

L'odeur du sang vint chatouiller les narines de l'ex-militaire et son cœur fit un bond. Il avait envie d'y goûter, envie d'y plonger les crocs...Non. Il ne fallait pas y songer.
Alors qu'il s'apprêtait à rappeler à Celimus qu'il ne fallait surtout pas s'attarder sur cette odeur maligne, une forme vêtue de ténèbres tomba d'un toit adjacent et se précipita vers le trio en fuite. Francis écarquilla les yeux: un Loup-Garou, puis deux, puis trois...tous se dirigeaient sur le trio pour n'en faire que de la chair à pâté ! Le temps qu'ils montent tous dans le véhicule que le jeune homme venait de récupérer, les créatures seraient sur eux.


- Ils n'ont aucune chance !

Sautant à bas, Francis s'élança. Réveillant ses pouvoirs, il allégea son poids, accéléra la cadence et arriva juste à temps pour percuter un de ses congénères qui se jetait sur une des deux femmes. Sa masse, augmentée soudainement d'une cinquantaine de kilos, envoya son adversaire au loin. Ce dernier s'écroula en boule avant de se redresser pour faire face à Francis qui se tenait presque debout devant lui. Les autres Loups-Garous ne s'en préoccupèrent pas le moins du monde, trop obnubilés par l'odeur qui les rendait fous.

Sans un mot, dans un flots de cris et de grognements abjectes, celui qu'avait écarté Francis se jeta sur lui. L'entrepreneur se remit à quatre pattes et tint ferme. Ses griffes pénétrèrent le sol qui s'affaissa sous son poids devenu colossal et son ennemi se blessa contre lui comme s'il avait percuté un mur. Dans le même temps, Francis lui planta ses crocs dans l'épaule droite pour l'écarter de lui. Puis, ce fut à lui de se jeter sur son adversaire. Le renversant en arrière, il le maintint au sol, alourdissant toujours son poids pour l'écraser. Le souffle coupé, incapable de se relever, le Loup-Garou écuma de rage et tenta de lacérer son congénère. Cependant, ce dernier lui asséna un coup à la mâchoire qui l'étourdit assez pour qu'il cesse de gesticuler.


- PAIX ! Mon ami ! Tu ne peux pas tuer ces Humains ! La police va arriver ! Les flammes vont attirer les leurs ! Il faut quitter les lieux !

Face à la voix de son adversaire, le Loup-Garou serra les dents et renifla comme un buffle. Puis il cracha avec haine:

- On nous les offre ! On peut les prendre !

Francis resta interdit. On les leurs « offrait » ? Jetant un coup d'oeil au trio pour voir si Celimus menait sa propre bataille, l'entrepreneur réfléchit un instant. Les Vampires avaient donc amené les Humains dans le hangar pour les « offrir » aux Loups ? C'était ridicule ! Impossible ! Pourquoi risqueraient-ils leurs vies pour venir leur faire plaisir, à eux, leurs pires ennemis ? Quel plan sournois se cachait derrière une telle aberration ?

Le Loup-Garou voulut profiter de ce moment pour renverser Francis mais ce dernier pesait maintenant l'équivalent de deux charrettes de bois.


- Paix, j'ai dit. Tu ne tueras pas ce soir. Tu...

L'entrepreneur n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il fut happé par un ruban de terre. Heureusement, son instinct et ses réflexes lui permirent de le déchirer d'un coup de griffes et d'esquiver une seconde étreinte. Il n'était pas le seul à posséder des pouvoirs...


Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Franci15
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Celimus A. Adam
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MessageSujet: Re: Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeSam 19 Sep - 19:24

Les soirs de pleine lune Celimus ne les connaissait que trop bien et les craignait plus que toute autre chose. Durant ces périodes, ce jeune bourgeois, de stature normale quoique légèrement plus développée que la moyenne de par ses multiples petits travaux manuels pour subvenir aux besoins de sa petite famille, prenait la forme d'un gigantesque loup sombre ou gris. Ce soir-là était l'un de ceux qu'il haïssait. Sa peau humaine laissait place à une fourrure peu douce et à des griffes des plus imposantes. Sa transformation n'avait pas été un pur repos. Comme à chaque fois, la souffrance avait été insoutenable mais la présence de son ami Francis le réconfortait tout de même un peu. Ce fut cet homme-là qui prit sa forme lupine en premier, surpris par la transformation alors qu'ils marchaient tous deux dans les rues de Londres prêts à se trouver un endroit pour se cacher. Il avait fallu emmener le patron de Royston & Co bien à l'égard, à l'abri des regards et de tout murmure audible. Les lieux empestaient de moisissures et l'humidité n'arrangeait rien. Tout y était sale, froid, lourd, pesant. Silencieux, quoique troublé par les rats pestilentielles qui faisaient courir leurs petits pattes d'un bout à l'autre de la ruelle pour s'engouffrer dans un trou empli d'immondices. La malédiction s'était alors abattue sur l'un puis sur l'autre, brisant leurs os faibles d'humains, leur faisant contracter leurs muscles jusqu'à ce qu'ils soient prêts à lâcher. L'un s'accrochait à l'autre en gémissant de douleur essayant d'étouffer les autres marques de souffrance tels que les hurlements terrifiants et les étranglements sordides. Au fur et à mesure des années cependant, les deux amis avaient réussi à supporter la douleur de leur transformation. Tous deux souffraient, de ça nous pouvons en être sûr, mais ils possédaient une plus grande capacité de résistance que la moyenne. Leur peau avait laissé place à une terrible fourrure tandis que leur mâchoire respective craquait et laissait pousser des crocs démesurés. Leurs corps se tordaient violemment et convulsés de tremblements, ils s'affaissaient, la Bête qui les possédait prenant peu à peu possession de leur corps et de leur esprit.

Ce qui inquiétait le plus Celimus dans cette malédiction, ce n'était pas temps le fait de ne plus être un humain et de se changer en une créature impitoyable et assoiffée de sang. Non... il craignait plus que tout de toucher l'un des enfants qu'il élevait. Qui sait si la nuit d'après il exercerait le même contrôle sur ce lui transformé ? C'était une idée qui lui était insupportable... perdre le contrôle et tuer l'un des siens sans même pouvoir agir contre cette nature lupine.

Celimus avait fermé les yeux vers le ciel et produisait un insoutenable crissement avec ses griffes qui raclaient contre la toiture de l'auberge. Il tourna lentement la tête vers son compagnon en rouvrant les yeux. Un rire rauque s'échappa de sa gorge avant de lui répondre de sa voix gutturale :

- Bien sûr... Quelle question...

Cette odeur de sang frais s'était emparé de ses narines depuis quelques minutes et embourbait tous ses sens. La langue vint lécher son museau bien trop gros pour être celui d'un loup sauvage dévoilant ses babines. Comment ne pouvait-il pas percevoir cette odeur des plus alléchantes. Il n'avait qu'une envie et son cœur en battait à tout rompre, c'était celle de sauter de son perchoir et de partir à la recherche de cette mine d'or à ses yeux. Combien de temps n'avait-il pas tué ? N'avait-il pas touché au sang d'un humain ? Car celui-ci était horriblement délicieux et terriblement alléchant... Comment résister à l'appel du Diable ?
Contractant les muscles de ses immenses pattes difformées, il rentra sa tête entre ses épaules avant de se relever avec souplesse. Un grognement s'échappa de sa gorge rauque. Poussant un long soupir il releva la tête en redressant fièrement sa truffe et se laissa happer par l'odeur exquise du flux vital.

Les quelques bruits qu'ils percevaient le dérangeaient cependant très fortement. Il ne s'agissait pas là de victimes agonisantes par le froid ou la maladie ce qui lui aurait bel et bien facilité la tâche pour leur sauter dessus si Francis n'avait pas été là... Non il s'agissait plutôt de bruits étouffés de lutte. Des cris humains qui attisaient son excitation en même temps que son inquiétude... S'il s'écoutait il se serait déjà lancé à leur recherche pour en achever un ou deux... Malheureusement... Il était plutôt loup à se tempérer que laisser libre court à ses envies.

- Oui j'entends...

Sous cette forme Celimus était peu loquace. Il parlait peu, cette nature ne supportait guère les bavardages incessants et se lassait vite des compagnons bavards. Aux cris de guerre se mêlaient les hurlements de leurs congénères. D'autres loups-garous se joignaient à la fête, attirés très certainement par le sang... Celimus ne pouvait pas en douter et à en croire l'attitude du second loup-garou ils étaient sur la même longueur d'onde.
Reposant ses prunelles sombres et inquiétantes sur son ami il hocha la tête et le suivit, s'élançant dans les airs pour atterrir sur le toit le plus proche, son agilité lui permettant discrétion et aisance. Sa soif de sang fut surpassée par autre chance, sa haine des assassins bien qu'il pouvait en être un de temps en temps... En réalité le Loup-Garou supportait les meurtres sous sa forme lupine seulement quand ils venaient de lui... les autres il les haïssait. C'était comme s'il avait été privé de quelque chose et qu'un autre que lui avait pu jouir de cette satisfaction intense que de mordre la chaire et sentir le sang s'écouler à flot dans sa gorge. Un frisson de colère traversa son corps tandis qu'il s'élançait auprès de son ami à travers la nuit pour approcher de la scène intrigante et finalement... Assez séduisante avec tout ce sang...

Filant à travers les étoiles et déchirant le lourd manteau de la nuit les doux loups parcouraient la ville côté à côté, leur silhouette monstrueuse laissant une ombre terrifiante planer sur les murs. Leurs muscles se tendaient lors de chaque mouvements et leur respiration était des plus lourdes. Arrivant vers le port Celimus laissa s'échapper un petit grognement. Les cris se faisaient plus audibles et les bruits de lutte excitaient désespérément son cœur qui s'emballait. Qu'il avait envie de se jeter en pleine bagarre ! Au lieu de ça Francis était près de lui... En quelque sorte il le canalisait... il ne pouvait pas vraiment prendre part sans s'assurer que son ami ne se jetterait pas sur son dos pour l'en empêcher.
Suivant Francis il grogna dans son esprit :

*J'peux en étriper un ou deux si c'est ce à quoi je pense ?*

Celimus faisait évidemment allusion à un meurtre... Si l'une des créatures de Londres avait tué il éprouvait un désir dévorant à planter ses crocs dans leur cou et ses griffes dans leur poitrine pour leur arracher un à un leurs organes vitaux... Sans oublier de profiter un peu de cette odeur qui lui faisait tant envie depuis toute à l'heure.
Glissant d'entrepôt à entrepôt Celimus se figea et posa ses prunelles sur trois silhouettes qui détalaient à travers l'obscurité. S'agitant un peu plus il se pencha en avant ses griffes produisant un insupportable grincement. Deux femmes courraient, leur robe beaucoup trop encombrantes pour elles et elles étaient accompagnées d'un homme. Qui était-il ? Les aidait-il vraiment. Des demoiselles l'attiraient incroyablement. Elles possédaient ce qui faisait frissonner tout son être. Le sang tâchait leurs vêtements et leur peau irrésistible. Tendant la truffe en avant il retroussa son museau brusquement et se mit à bouger énergiquement sur place s'empêchant de sauter pour aller faire face aux trois inconnus.

- Du feu. C'est eux ? Quoi d'autres ? De qui ? Un piège ? Pour qui ? Laisse moi y aller.

Celimus ne se posait pas autant de questions que son ami. Il voulait savoir si elles étaient victimes ou assassins et pourquoi y avait-il un aussi grand feu. Les deux vampires qui se battaient sur le hangar le faisait frissonner encore plus. Alors c'était ça ? Les Longues-Dents avaient encore frappé ? Que faisaient-ils ici ? Il les haïssait. La colère s'empara de son corps et il s'imaginait déjà déchirer leur gorge pour leur faire éprouver la douleur que pouvait avoir certaines victimes... il s'imaginait les laisser pantelant au sol... Privés de l'un de leur membre et principalement de leur organe principal : le cœur. Qu'il avait envie de le faire éclater dans sa gueule et s'en mettre pleins le museau !

- Qu'ils crèvent ! C'est eux ! Leur faute à eux ! J'en suis sûr !

Ses membres le démangeaient, tout lui ordonnait de s'élancer sans faire attention à son congénère mais une petite voix peut-être bien plus forte que cette volonté construisait une barrière et lui intimer de rester tranquille. De ne pas s'élancer à l'aveuglette et d'oublier surtout l'odeur du sang... Le temps qu'il fasse des aller retour à côté de Francis des Loups-Garous se précipitaient vers les trois humains. Sans réellement écouter son ami Celimus ne se retint pas plus longtemps et d'un grand bond atterrit sur la terre ferme. Allongeant ses foulées il fit un autre saut un peu plus en hauteur qu'en longueur et se jeta sur le dos de l'un des assaillants du trio. Ses larges griffes s'incrustaient profondément dans la peau de la victime de la malédiction et roula par terre avec lui plongeant sa gueule dans son cou et mordant sa chaire jusqu'à ce qu'il s'affaisse légèrement sous son corps. Lui crachant au visage un mélange de bave de sang et de chair il lui cria de sa voix lourde et gutturale :

- Tu les touches pas ! Ils sont à moi !

Celimus ne supportait pas qu'un autre que lui puisse tuer ou avoir un petit amusement. Mais ce soir-là il le disait d'une toute autre manière. Il voulait simplement faire valoir son autorité. Son orgueil démesuré lui ordonnait bien souvent de se battre contre des loups-garous puissants ou bien des alphas. S'il devait y avoir un chef cela devait être lui et c'était tout. S'imposer et annoncer que ses humains étaient à lui était sa manière pour décréter que personne mis à part lui ne pouvait les toucher. Encore fallait-il qu'il gagne le combat et réussisse à chopper l'autre créature au passage. Rejetant brusquement sa proie il fit barrage à l'autre loup-garou qui claquait des crocs bien trop proche des trois humains. Sa masse corporelle rentra en contact brusquement avec la sienne mais bien encré au sol il poussa un long hurlement et de ses deux bras le rejeta. Son assaillant se jeta à nouveau sur lui, planta ses crocs puissant entre son cou et son épaule le faisant gémir avant que le jeune bourgeois ne réussisse à griffer profondément son visage et lui laisser une balafre saillante. La douleur lui lançaient l'épaule et il se recroquevilla légèrement sur lui-même le temps de canaliser le douleur. Un grand froid s'empara de tout son être. Le sang qu'il portait désormais sur lui lui appartenait. Il coulait lentement sur son bras aiguisant peu à peu ses envies meurtrières. Et s'il ne désirait plus se retenir ? Francis, où était Francis ? Si une personne pouvait le canaliser c'était bien loin et pourtant... Il se trouvait bien loin livrant un combat avec un loup-garou qui semblait posséder des capacités assez spéciales...

Sans qu'il ne puisse réagir les deux loups humanoïdes lui rentrèrent dedans le projetant sur le groupe d'humains qu'ils avaient rattrapé à force de lutte. Celimus sentit son corps s'élever lourdement dans les airs et percuter violemment celui de l'homme du groupe tandis que les deux autres créatures se jetaient sur lui et tentait de planter leurs crocs ou bien leurs griffes sur son visage. Son souffle se coupa et grognant de fureur puis de douleur il se débattit au dessus du pauvre homme qui devait supporter son poids. Sans réfléchir plus longtemps, le jeune homme transformé fourra sa gueule contre la poitrine de son principal assaillant et creusa avec ses griffes mordant sa chaire jusqu'à ce qu'il faiblisse et retombe mollement à ses côtés.

Le jeune malheureux se redressa avec difficulté libérant ainsi l'humain de sa lourde masse et se campa sur ses deux jambes à fourrure. Sa tête retombait en avant et il était légèrement cambré. Le souffle court et douloureux, des grognements s'échappaient de sa gorge à chaque bouffée d'air frais qu'il osait prendre. Il leva son bras et l'imposa devant lui, sa main lupine s'ouvrant et empêchant l'autre loup-garou d'avancer :


- Ne t'approche pas.


"Comme le Soleil réchauffe la Terre, l'Amour réchauffe notre vie" Red Bear
Fiche de Celimus
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Sarah Spencer
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MessageSujet: Re: Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeMar 22 Sep - 0:51

Sarah demeurait immobile, incapable de bouger ou même de respirer. En voyant l’éclat doré de la chevalière, des images lui étaient revenues à la mémoire, ravivant sa douleur et sa panique. Elle avait revu l’attaque, les vampires, la morsure, l’eau qui l’enveloppait. Son cœur avait manqué un battement, puis un autre. Elle se força à garder les yeux ouverts. La mort approchait? Soit, elle la regarderait dans les yeux et l’affronterait avec courage. C’était la dernière chose qu’elle voulait inscrire à la page de sa vie.

Corvinus s’éloigna d’elle, emportant son rire cynique derrière la colonne, près de la Comtesse. C’était là une grande peine pour l’Ondine. Il n’était jamais agréable d’affronter la mort seule, mais elle s’en voulait d’avoir attiré dans ce piège la jeune femme. Elle ne comprenait rien aux machinations de ce trio sorti des enfers. Pourquoi s’en prendre à elle? Elle n’avait fait que la secourir. La magicienne secouait doucement la tête, cherchant à éloigner la brume qui obscurcissait ses pensées. Ce n’était pas le temps de flancher, elle devait se souvenir. Ces agresseurs étaient des vampires. Ils représentaient une menace en soi, mais pourquoi toute cette mise en scène? Pourquoi ne pas la tuer simplement? Il voulait déclarer une guerre...Mais une guerre contre qui? Les vampires contre les loups-garous? Tandis que les pensées de la jeune femme reprenaient de l’ordre, ses yeux s’agrandirent de peur. Elle comprenait ce que le vampire voulait dire. Levant les yeux vers le plafond, elle aperçut à travers une lucarne la lune ronde. La déesse lunaire appelait ses enfants. Sarah gigota sur place, tentant de rompre ses liens.

Soudain, elle entendit la voix de Corvinus qui se brisait, suivie aussitôt d’un grand fracas ainsi que d’un corps qui heurtait le sol. Elle se tordit le cou en essayant de voir ce qui se passait au loin, mais seule la voix du vampire lui parvient. Il semblait s’adresser à quelqu’un de bien précis et pourtant elle ne voyait rien de nouveau excepté ses agresseurs. Soudain, l’air près d’elle se mit à scintiller, osciller, comme si une flamme allait apparaître. À la place, ce fut deux hommes qui apparurent. Aussitôt, la jeune femme nota leurs crocs saillants. Encore des vampires. Toutefois, les nouveaux venus ne semblaient pas réellement lui en vouloir, gardant leur attention focalisée sur les trois autres membres de leur race. L’échange de parole fut cinglant, mais la chasseuse n’en comprit que quelques brefs mots, profitant de la diversion pour tenter de se séparer de ses liens. Le sang sur elle rendait la corde poisseuse, mais les liens étaient serrés, mordant sa chair. Sarah sentit du mouvement derrière elle. Swan s’était libéré. La magicienne tenta de lui faire signe de la tête pour qu'elle coure se mettre à l’abri et qu’elle fuie les lieux, mais l’intrépide jeune femme avait d’autres plans en tête. Une fois libérer, elle s’attaqua à l’un des vampires. Celui-ci ne vit même pas le coup venir et il s’écrasa au sol avec fracas. Un combat s’engagea alors. Les deux nouveaux arrivants se jetèrent sur les deux autres vampires. Leurs cris remplirent la pièce. De son point de vue, Sarah ne pu voir les combats, mais elle vit les chandelles tomber au sol, les éclats de bois voler dans tous les sens. C’était d’une violence inouïe.

Finalement, une silhouette surgit près de l’Ondine qui sursauta. Il s’agissait de Swan. D’un geste habile, la comtesse trancha les liens qui la retenaient à la colonne. Une fois libre, la jeune femme du faire un effort pour ne pas tomber au sol. Elle enleva le bâillon qui lui obstruait la bouche, prenant une grande bouffée d’air. Ce geste lui apporta aussitôt un haut-le-cœur. L’odeur métallique du sang était maintenant dans sa bouche. La Comtesse lui lança un couteau, mais par maladresse elle ne l’attrapa pas. La lame tomba sur le sol dans un tintement sonore. L’héritière se pencha difficilement avant de reprendre le couteau qu’elle garda dans sa main tremblante.


- J'espère que vous savez vous battre...

Sarah resta interdite. Se battre? Oui elle savait se défendre, mais en ce moment? Dans ces conditions? Le simple fait d’être encore debout relevait du miracle. Une main féroce lui attrapa le bras aussitôt relâché par un autre personnage. Corvinus n’avait rien perdu de ses intentions. Swan lui montra la grande porte. La fuite était une meilleure idée. D’un pas lourd, la jeune femme s’élança à la suite de la comtesse.

- Dépêchez-vous !! hurla alors une voix qu’elle n’avait pas entendue.

Sarah releva la tête vers la sortie et fut surprise de voir un jeune homme accroupi sur le sol en train de dessiner. Mais que faisait-il? Était-ce vraiment l’endroit pour cela? Dans son questionnement, les pieds de la jeune femme se heurtèrent et elle tomba sur le sol, s’écrasant de tout son long. Le couteau quitta sa main et glissa sur le sol pour se perdre parmi les débris. Dans sa chute, la magicienne avait perdu l’air qui emplissait ses poumons. Elle toussota difficilement avant de se relever à quatre pattes. Il eut une détonation et soudainement des flammes s’élevèrent autour du bâtiment. Les créatures derrière elle hurlèrent. Une trappe s’ouvrit, révélant un tunnel profond et noir. Une ombre en sortit, se redressant sur ses pattes arrière, dévoilant sa haute stature. Sarah resta assise, interdite devant le monstre qui venait d’apparaître. Le loup-garou poussa un long hurlement suivi de plusieurs réponses parvenant du tunnel. Puis, d’un geste puissant, le molosse sauta sur le vampire que Swan avait attaqué plutôt. Celui-ci venait à peine de se relever, aider magiquement par ses pouvoirs de guérison qui l’avait sauvé de l’attaque de la comtesse. Sarah secoua la tête. Elle était en pleins cauchemars. Le loup-garou saisit entre ses pattes puissantes le corps chétif du vampire avant de le mordre sauvagement au cou, détachant la tête du reste de son corps flasque. La magicienne observa la tête rouler en sa direction, répandant du sang sur le sol poussiéreux de l’entrepôt. Ses yeux bleus ne purent se détacher de cette tête dont les traits figés dans une expression de douleur continuaient de battre des paupières. Les lèvres mortes du vampire semblèrent murmurer quelque chose, mais la jeune femme n’entendit rien. Une main puissante avait saisi son collet, la jetant à moins d’un mètre de la porte, juste au pied de Swan. Sarah sortit de sa liturgie et attrapa la main que la jeune femme lui tendait pour l’aider à se relever. Il eut une nouvelle détonation, et cette fois une grille d’argent apparut dans l’espace vide de la porte. Le bâtiment était désormais fermé.

- Les chevaux vite !! Je ne sais pas combien de temps ça les retiendra...

La Chasseuse fit un pas en direction des chevaux que l’inconnu venait de détacher du fiacre. Monter à cheval? Ses jambes se mirent à trembler sous l’idée de devoir monter l’une des bêtes. Swan ne la laissa pas longtemps dans cette incertitude. Elle poussa la jeune femme vers l’inconnu. Le temps pressait. Attrapant la main qui lui était tendue, l’héritière grimpa derrière l’inconnu. Heureusement, sa robe déchirée lui permettait de tenir sur l’animal. Les chevaux s’agitèrent, piaffèrent, se mirent à ruer. Un danger approchait. Instinctivement, la magicienne referma ses mains autour du torse de l’inconnu pour ne pas chuter. Celui-ci devait être un habile cavalier, car il tenta de son mieux de contrôler sa monture qui ne répondait plus. Une forme noire sauta soudainement du toit, atterrissant près de la monture de Swan qui se hissa en un hennissement de frayeur. Alors que le loup-garou allait plonger vers la jeune femme, une autre créature le heurta à son tour, le propulsant au loin. Il y avait maintenant quatre loups-garous. Celui de couleur noisette s’attaqua à celui qui tentait de s’en prendre à Swan. Les deux autres se rapprochaient dangereusement. L’inconnu contre qui se serrait Sarah tenta d’écarter sa monture. C’est à ce moment-là que choisit l’une des bêtes pour attaquer. Les griffes acérées du loup s’enfoncèrent dans la poitrine du cheval tandis que ses crocs se refermaient sur la gorge de l’animal. La monture tomba au sol, projetant ses deux cavaliers. Sarah roula sur elle-même avant de rester sur le dos, sonné. L’odeur du sang et du feu lui emplissait les poumons. Les yeux fermés, elle lutta contre sa conscience qui fléchissait. Elle devait rester éveillée, malgré la lassitude qui engourdissait ses membres. La fatigue la submergeait, les voix et les cris s’éloignaient...

-Tu les touches pas ! Ils sont à moi !

Une voix forte et rocailleuse près d’elle obligea la jeune femme à ouvrir de nouveau les yeux. Un grand loup se tenait près d’eux, obligeant les autres créatures lupines à reculer. Sarah n’en croyait pas ses oreilles. Était-ce le loup qui avait parlé? Mais pourtant, les loups-garous ne parlaient pas? La voix lointaine de l’un de leurs congénères la stupéfia encore plus. Les loups pouvaient donc parler... Sa réflexion n’alla pas plus loin. D’autres loups-garous approchaient. Elle voyait leurs yeux rouges percer la brume à l’horizon. De leur démarche lente, ils avançaient, leurs gueules dégoulinantes de bave et d’envie devant ce festin qui leur était offert. S’ils restaient là, c’en était fini. Pourtant, les deux loups-garous les défendaient. C’était la première fois que la chasseuse voyait des êtres lupins se comporter de la sorte. Ils semblaient canaliser leur rage meurtrière, mettant tous leur effort pour les sauver. La magicienne se releva difficilement, enjambant le corps inerte du cheval, manquant de glisser sur le sang de la bête. Elle venait de repérer l’un des grands réservoirs d’huile qui longeait l’un des bâtiments. Sans se soucier des autres, elle poussa l’un des barris. Le cylindre de fer lui résista, ses doigts glissèrent sur le métal. Le barri était bien rempli et surtout très lourd. Elle poussa de nouveau, s’essoufflant à l’effort. Quelque chose sembla aider la chasseuse, car le baril finit par tomber, répandant son contenu sur les pavés des entrepôts. Il ne lui restait qu’à allumer le liquide. Les loups se mirent à grogner et l’un d’eux bondit devant la jeune Spencer, se redressant de toute sa hauteur. Son poil noir ne laissait filtrer aucune lumière. De sa hauteur, il dépassait facilement le deux mètres. Sarah recula doucement, sans quitter des yeux la créature nocturne aux yeux injectés de sang. Elle recula, jusqu'à ce que son dos ne heurte le mur d’un entrepôt. Elle était piégée. La créature sembla s’en rendre compte, car son museau dévoila ses crocs disproportionnés.

- Laisse-moi donc gruger tes os...


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Swan Carthew
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MessageSujet: Re: Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeVen 23 Oct - 22:36

[HRP]Je suis désolée pour l'attente, je ferais en sorte d'être plus rapide la prochaine fois.[/HRP]

Cette odeur était si présente, insupportable, désagréable… métallique. Le sang la maculait et ses cheveux en étaient poisseux, cela faisait grimacer la jeune femme alors qu’elle tentait de se concentrer sur ses adversaires.  Des vampires, ces créatures terriblement dangereuses. Pourquoi était-elle là ? Elle ne comprenait pas. Que ce passait-il pour qu’il l’ait enlevé elle et Sarah ? Qu’est-ce que la fiancé du Comte Keisuke avait à voir avec les vampires ? En tout cas ils étaient tous en danger si une guerre éclatait entre les différentes sectes vampiriques. Cela inquiétait Swan, elle se fichait de trouver la mort, mais refusait d’être la cause de la souffrance et de la mort de centaines d’innocents.

Mais, elle n’allait certainement pas se laisser faire et l’avait montré avec habilité en se libérant sans aide et en expédiant un poignard dans la gorge de l’un des vampires après lui avoir sauté dessus en un habile mouvement qu’elle avait douté de réussir. Seulement avait-elle le choix de ne pas tenter le tout pour le tout ? Personne ne viendrait la sauver. Elle était seule avec cette petite aristocrate sans défense qui ne devait jamais avoir tenu une arme dans sa main de sa vie.

Swan avait justement libéré la jeune femme aux cheveux bruns et lui avait lancé une arme pour que celle-ci puisse se défendre. Entendant la lame produire un bruit métallique sur le sol elle ne pu retenir un petit soupir agacé. Elles ne s’en sortiraient jamais en combat, même si les autres vampirs semblaient de leur côté, rien n’était moins sûr.
Il fallait donc courir, et c’est ce que les deux jeunes femmes firent. La Comtesse regardait de temps à autre derrière elle pour vérifier que Sarah suivait bien et regarda un jeune homme dessiner sur le sol, les yeux écarquillés. Mais que faisait-il donc là ? Et pourquoi dessinait-il ? C’était totalement incongru, voir surréaliste comme vision à cet endroit, dans cette situation.
Elle l’entendit crier et quelques instants plus tard un mur de flamme s’éleva alors qu’elles le dépassaient, ne cessant leur course en espérant devancer suffisamment leurs ravisseurs.

Swan s’arrêta et hésita quelques instants, indécise en le voyant se précipiter vers un fiacre avec les chevaux. Fallait-il le suivre ?
Oui. La séduisante aventurière n’avait pas le choix, elle se devait de lui faire confiance si elle voulait avoir la vie sauve… et que son enfant dans son ventre survive également.
Mais alors qu’elle allait grimper sur le cheval et aider la jeune femme qui l’accompagnait à faire de même d’autres ennemis débarquèrent. Des loups. D’un coup de patte, l’un tua son cheval qui tomba et Swan fut projeté au sol, roula un peu plus loin, légèrement sonné. Un loup se précipita vers elle, mais un autre loup l’arrêta. Qu’est-ce que c’était encore que cela ? Ils communiquaient ! C’était incroyable, c’était surtout beaucoup trop pour elle ! Des loups qui parlent… des vampires…
Elle se redressa sur un puis tenta de se relever en titubant, effrayée par ces montagnes de muscles qui s’affrontaient. Finalement, un de leur sauveur allait se faire agresser et elle lança le couteau qu’elle avait réussi à récupérer sur lui en espérant réussir à aider un peu, même si cela pouvait sembler ridicule.

 
- Sarah fuyez !
 
Cria-t-elle finalement en se doutant que la vie de la gentille jeune fille était bien plus importante que la sienne. Elle allait la protéger, au risque de finir démembrer puis dévorer par des loups ou bien vider de son sang par des vampires.  
Cette nuit était un cauchemar effrayé auquel elle n’arrivait pas à croire. Elle avait peur. Terriblement peur… cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu peur de cette manière, au point que tous ses sens soient en éveils.
Voyant l’aristocrate faire un peu plus loin elle se précipita pour lui venir en aide et se mettre entre elle et le loup, tentant d’être assuré dans ses gestes.


- Courez… je vous en pris.

 
L’implora-t-elle en réprimant ses tremblements devant le terrifiant monstre à la forme animal.

   [HRP/ Suite à "Un oiseau aux mille couleurs des larmes" /HRP]


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By Kathounette  Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] 1701692520


Dernière édition par Swan Carthew le Mar 29 Mar - 21:12, édité 2 fois
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Le bruit généré par des éclats de verres l’incita à faire volte-face. En hauteur, sur le toit de l’entrepôt enflammé, se distinguait parfaitement deux silhouettes masculines qui se battaient à une vitesse vertigineuse. Malgré la lumière engendrée par les flammes qui les éclairait comme en plein jour, le déplacement généré par les créatures était si rapide que l’œil humain ne parvenait pas à suivre les coups qu’ils se portaient mutuellement. Ces silhouettes qui se combattaient l’une l’autre, même si elles en avaient l’apparence, n’étaient pas humaines il s’agissait de vampire. Lui qui ignorait jusqu’à leur existence se demandait comme il avait fait pour ignorer leur présence jusqu’à peu car depuis qu’il avait fait la connaissance de Jun, il avait l’impression d’en croiser à chaque coin de rue. Deux rencontres en quelques semaines cela faisait beaucoup pour quelqu’un qui n’en n’avait jamais vu de sa vie. La mâchoire serré, il jura entre ses dents en réalisant que les créatures étaient parvenues à s’échapper de son piège par les toits. Bon sang, ça ne les aura vraiment pas retenus très longtemps ! Pour avoir eu un simple aperçu de ce dont ils étaient capables, il savait qu’ils ne devaient pas rester là.

L’une des femmes, la plus téméraire des deux, poussa sa compagne, complètement perdue et tremblante, afin de l’inciter à prendre sa main. L’heure n’était plus aux tergiversations, il fallait fuir et vite. Avec force et souplesse, il l’aida de sa poigne ferme, à grimper derrière lui. La femme glissa aussitôt ses deux mains autour de sa taille alors que son petit corps tremblant se collait contre le sien. Posant une main qui se voulait rassurante sur la sienne, pour tenter de la réconforter alors que lui-même n’en menait pas large, le cheval devint subitement encore plus nerveux qu’il ne l’était déjà. Tapant son sabot contre le pavé, l’animal commença à s’ébrouer légèrement. Retirant sa main de celles de la jeune noble afin d’avoir une meilleure prise sur les brides, Van tenta de calmer la bête. L’animal était littéralement terrorisé bien plus qu’il ne l’était jusqu’à présent. Quelque chose lui faisait peur, un autre danger approchait qui le terrifiait encore plus que le feu ou les vampires…. Etait-ce possible ? Est-ce que cela signifiait que d’autres vampires étaient en chemin ? Jetant un regard circulaire inquiet autour de lui, Van plongea sa main dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir son revolver qui contenait des balles en argent. Jun lui avait assuré que ce métal était mortel pour les créatures de la nuit. Il n’avait pas encore eut l’occasion de vérifier ses dires, mais il ne m’était absolument pas sa parole en doute.

Alors qu’il jeta un regard en arrière en direction de l’autre femme pour s’assurer qu’elle s’en sortait, d’étranges et forts menaçantes silhouettes se détachèrent de l’ombre de la nuit. Incertain, il les observa s’approcher, tels les prédateurs qu’ils étaient, prêt à fondre sur leurs proies. Ces chiens, car leurs silhouettes paraissaient similaire à celle d’un chien, lui semblaient bien plus enragé que celui qui avait attaqué Jun,… non,… Plus ils s’approchaient et plus la certitude que cette nouvelle menace n’était pas de simple chiens enragés s’imposait. Etait-ce alors des loups… non plus… bon sang mais qu’est-ce que c’était ? Comme fasciné, il ne pouvait détacher son regard de ces créatures aux babines retroussées qui laissait apparaitre une rangée de crocs aussi aiguisé que la lame d’un couteau. Ils ne devaient pas rester ici, il fallait filer et vite !!
Au même instant, un loup surgit prêt à attaquer l’autre cavalière, il s’en fallut de peu pour qu’elle ne finisse entre ses crocs. Elle ne dut sa survit qu’à l’intervention salvatrice d’une autre de ces créatures. Bien que fascinant, Van s’arracha à ce spectacle que lui offraient ces deux créatures en ce combattant. C’était le moment d’en profiter. Pendant que ces créatures, sortit tout droit des entrailles des enfers étaient en train de se battre pour une même proie, eux devaient en profiter pour se sauver et mettre le plus de distance possible entre eux et cet enfer.
Tirant sur la bride pour filer vers la droite, Van n’aperçut que trop tardivement cette silhouette impressionnante qui, toute griffes dehors, déchiqueta le poitrail de leur monture. L'animal s’effondra aussitôt tandis que les crocs de la créature s’enfonçaient dans son cou.

Désarçonné, Van et la jeune femme chutèrent douloureusement sur le sol pavé. A demi sonné, Van étant cependant encore conscient. Le chaos régnait autour de lui, mais il était incapable de bouger, pourtant il le fallait. Sa vision troublée, il tourna son visage vers sa droite d'où régnait une chaleur suffocante. Le feu qu'il avait provoqué dans l'entrepôt était entrain de se propager... Un frisson irrépressible se mit à le parcourir. La dernière fois qu'il avait été aux prises avec des flammes, c'était à l'intérieur de son laboratoire, parce qu'il avait déclenché délibérément un feu afin d'échapper à ses poursuivants. Mais son plan s'était retourné contre lui et il avait été soufflé par l'explosion, ce qui avait eu pour conséquence de lui faire perdre connaissance. Il aurait dû mourir dans les flammes ce jour-là, si quelqu'un n'en n'avait pas décidé autrement....
Mourir... détachant son regard des flammes, il se releva péniblement en prenant appui sur ses coudes. Sous son regard se déroulait une scène absolument apocalyptique. Des créatures démoniaques luttaient les unes contre les autres pour savoir qui aurait le droit de se repaitre de leur festin : eux. Pas question de finir bouffer par ces monstres. Cette simple perspective suffit à lui remettre les idées en place, ils ne devaient pas s'attarder ici, d'autres montres n'allaient surement pas tarder et bientôt ils seraient submergés sans plus aucune chance de fuite, d'ailleurs des paires d'yeux rouge perçaient avec cruauté le brouillard lointain qui les enveloppaient. Ses yeux verts scrutèrent l'obscurité de la nuit avec inquiétude à la recherche des deux femmes qui l'avaient involontairement impliqué dans toute cette histoire. Par sang bleu, qu'est-ce qui lui avait pris d'intervenir ? Il aurait mieux du filer en douce avant que tout ceci ne dégénèrent.

Armé de ses craies Van fit apparaître une épée afin de pouvoir se défendre. A peine s'était-il relevé qu'une créature bondit sur lui. Leste, il se retourna à temps et frappa avec son arme qui trancha net le bras griffus qui s'apprêtait à l'embrocher. La créature se recula en hurlant de douleur. A ses pieds gisait le membre tranché. Il s'agissait d'un avant-bras recouvert d'un poil sombre et épais, dont les articulations des doigts étaient deux fois plus longs que ceux d'un être humain. Ces derniers étaient d'ailleurs pourvus de griffes longs et épais qui pouvaient vous déchiqueter en un coup. Relevant son visage face à son adversaire, Van s'apprêta à l'achever lorsqu'il sentit un poids s'écraser avec violence dans son dos. Tombant à même le sol, l'alchimiste en lâcha son épée qui tomba à un mètre de lui. Immobilisé, il essayer de tendre le bras pour s'emparer de son arme, lorsque la pression sur son dos se fit encore plus forte, lui comprimant littéralement les poumons contre le sol. Se risquant à essayer de comprendre ce qui se passait, Van essaya de jeter un regard par-dessus de son épaule. Tout ce qu'il vit était qu'un de ses monstres se trouvait couché sur lui tout en essayant de repousser deux de ses assaillants. Bon sang ! Comment allait-il se sortir de là ? Van tenta bien de se dégager mais la masse corporel de ces monstres l'écrasait totalement. Il se sentait totalement démuni et impuissant. Devant lui gisait son épée, et dans la poche intérieure de sa veste il pouvait sentir la pression qu’exerçait son arme sur sa poitrine, mais il était incapable de s’emparer de l’une ou l’autre de ses armes. Mourir ainsi était vraiment trop stupide, il devait trouver une solution et vite, d’autant plus que son adversaire revenait vers lui, le regard mauvais et la gueule torve. A nouveau, tel un stupide asticot qui frétillait au bout d’une canne à pêche, Van essaya de se libérer du poids que ces maudites créatures exerçaient sur lui, lorsqu’une l’une d’elle s’effondra en sang à ses côtés. Surpris, Van observa le corps inerte avant de réagir. Il ne se sentait plus oppressé, et il ne lui fallut pas longtemps pour se redresser sur les genoux. Voyant son adversaire bondir sur lui, Van frappa dans ses mains et aussitôt un mur de terre surgit du sol, tel un bouclier protecteur contre lequel la créature s’écrasa, permettant ainsi à Van de glisser sa main à l’intérieur de sa veste pour s’emparer de son arme à feu. Plongeant sur le côté, il tira sur la créature au niveau de sa tête, sous l’impact de la balle, le monstre s’effondra et ne bougea plus. Etait-il parvenu à la tuer ? Cela en avait tout l'air

Toujours un genou à terre, haletant, il se tenait la tête d’une main à l’endroit où il s’était cogné, et d’où il pouvait sentir son fluide vital s’écouler de son cuir chevelu. Il se retourna en entendant une voix gutturale résonner derrière lui… A sa grande surprise il n’y avait aucun homme ces sons étaient émis par… ces… créatures mi-homme, mi-loup ?! Ces créatures pouvaient parler ? Elles communiquaient entre elles ?! Dieu tout puissant qu’est-ce que c’était que cela ?! Des démons ? C’était en tout cas parfaitement l’idée qu’il s’en faisait. La tête lui tournant, les jambes flageolantes, Van se laissa tomber en avant. A genoux, les mains plaqués sur le sol pour ne pas s’effondrer, il sentait son cœur palpiter à un rythme effréné au fond de sa poitrine. Il ne devait pas rester là, il devait fuir, c’est ce que lui ordonnait sa tête. Mais fuir où ? Ces créatures finiraient par les rattraper, il devait s’en débarrasser, mais comment ? Il ne se sentait pas de taille à affronter ça. Jun lui avait parlé des vampires, mais jamais il n’avait été question de « ça » ! Essayant de se reprendre, quelques bribes de leur échange parvenaient jusqu’à ses oreilles. De toute évidence, l’un des colosses interdisait aux autres de s’approcher de lui… Pour quelle raison ? S’il pensait, tout du moins si une créature de ce genre pouvait penser, qu’il lui appartenait il se trompait lourdement. Sous ses doigts, il pouvait sentir la cross de son arme et devant lui, se trouvait toujours son épée à la lame désormais rougit par le sang d’une de ces créatures. Bondissant sur cette dernière, il s’en empara dans une roulade tout en tirant sur la créature* qui se trouvait dos à lui en s’imaginant qu’il lui appartenait.

Bien que titubant, encore sonné par tous ces événements, il fila sans demander son reste, l’instinct de survie restait le plus fort. Il n’avait pas périt dans les mines, ni dans une explosion quelques années plus tard, pour mourir ici aussi stupidement. A quelques pas de lui, au prise avec l’un de ces monstres, se trouvaient les deux femmes à cause de qui tout ceci était arrivé. Bon sang mais qui étaient-elles ? Et pourquoi ces démons s’en prenaient-ils à elles ? Devait-il les abandonner ? Ce n’était pas l’envie qui lui manquait, d’autant plus qu’il y avait peut-être un moyen d’échapper à ces créatures : plonger dans la Tamise. Mais avec ces deux femmes, il étaient inutile d’y penser, elles couleraient à pic et sans nul doute l’entraineraient dans le fond avec elles. Mais les abandonner froidement, n’était-ce pas renouer avec l’être égoïste et sans coeur qu’il était par le passé ? N’avait-il pas décidé qu’il changerait ? En les abandonnant ? Non, mais mourir stupidement pour protéger deux inconnues est-ce que cela en valait vraiment la peine ? Grace aux flammes qui dévoraient l’entrepôt et qui lui permettait de voir comme en plein jour, son regard fut attiré par cet énorme bidon d’huile qui répandait son contenu sur le sol… Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres. Les femmes ne marchaient pas dedans mais la créature si… Et elle n’était pas la seule…
Le liquide explosif s’écoulait rapidement en direction d’un groupe d’homme-loup qui s’affrontaient

Alors que la créature faisait claquer sa langue contre ses babines, prêt à sauter sur la femme téméraire qui protégeait son amie, son attention fut attirée par quelque chose ou plutôt quelqu’un. Une silhouette masculine, armé d’une torche dirigée vers le sol. L’homme-loup réalisa trop tardivement ce qui se passait et avant qu’il n’ait eu le temps de réagir un serpent de feu embrasa le liquide que la jeune noble avait répandu sur le sol. Piégé sa victime hurla de douleur alors que le feu le dévorait sans une once de pitié.

- Bon retour en enfer, cracha-t-il avec mépris

Ne s’attardant pas sur ce spectacle atroce, Van attrapa les deux femmes et leur intima de le suivre. Mais ils avaient à peine fait une dizaine de pas, que deux hommes, qui n’en n’étaient pas vraiment, se dressèrent devant eux. Les vampires. Il les avait presque oublié…

Il ne vit pas le coup venir et n’aurait de toute manière rien pu faire pour s’y soustraire, toujours est-il que ce dernier l’envoya valdinguer un peu plus loin contre les caisses en bois de marchandises. Telle une poupée de chiffon, il s’y écrasa, incapable d’y opposer la moindre résistance, manquant de peu de se briser la nuque. Celles qu’ils voulaient c’était ces femmes, mais pourquoi ? Dans le brouillard, il tenta de lutter pour ne pas laisser l’inconscience s’emparer de lui. S’il fermait les yeux s’en était finit de lui. Son épée gisant à coté de lui, il referma mollement sa main dessus avant de se la planter dans la cuisse. Cela lui arracha un hurlement de douleur, mais au moins cela eut le mérite de le sortir de sa torpeur et du pays des songes. Déchirant un morceau de tissu de sa chemise, il se fit un garrot qu’il serra bien fort avant de se relever, grimaçant, en prenant appui sur les caisses qui se trouvaient derrière lui. Que s’était-il passé depuis son vol plané ? Qu’était-il arrivé à ces deux femmes ? Anxieux, il se tourna là où il se trouvait avec elles quelques minutes plus tôt…  


*oui Célimus c’est toi le deuxième monstre sur qui je tire. Désolé, Van n’a pas compris que tu le protégeais >_< (pas fâché, gentil,..  tu auras du chocolat pour me faire pardonner XD)


[HRP// Fin la suite dans "A l'aube d'une rencontre"//HRP]


Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Gerald-43c481d


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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeMar 1 Déc - 1:46

S'il n'était pas rare que Francis ait des déconvenues avec ses semblables, qu'il se retrouve ainsi en plein coeur d'une bataille qu'il n'avait pas provoquée était une situation des plus inhabituelles pour lui. L'ancien militaire s'était en effet juré de toujours faire passer le dialogue avant les armes et de tenter de calmer le jeu avant de se jeter dans la mêlée. A ses yeux, la parole primait sur la force, surtout quand le sang risquait d'éclabousser inutilement le pavé. Ainsi, il était surprenant de le voir prendre physiquement part à une lutte dont il n'était même pas à la base le guide.
Mais, cette fois-ci, le Loup-Garou n'avait pas eu le choix. Ce qu'il venait de découvrir, ce n'était pas une simple dispute entre mâles dominants, ni une querelle de bouchers pour savoir qui aurait la meilleure part du butin, mais bien une curée dépourvue de sens qu'il fallait absolument arrêter avant que de nombreux innocents ne perdent la vie. Innocents...c'était du moins ce que pensait Francis en regardant de ses yeux d'écorce ces deux jeunes femmes couvertes de sang et cet homme aux cheveux fous qui se battait à leurs côtés. Mais il pouvait très bien se tromper de cible. Après tout, n'était-ce pas eux qui avaient encerclé le hangar d'un feu aussi ardent que leur volonté de vivre? N'avaient-ils pas prémédité toute cette scène? Et s'ils étaient de ces chasseurs qui ne sortaientt la nuit que pour mieux les écorcher vifs afin d'étaler leur fourrure devant leur cheminée?
Malheureusement, Francis et son ami Celimus, qu'il avait entraîné à sa suite, n'avaient aucune preuve que ce qu'ils entreprenaient ce soir était juste ou non. Le chef d'entreprise possédait un instinct phénoménal, dû en grande partie à sa maîtrise de lui-même et à un de ses pouvoirs cachés, et ce dernier avait tendance à l'aiguiller avec soin lorsque l'orage grondait et que le sang était versé. C'était ce qui lui permettait de rester encore lucide, malgré l'odeur affolante que dégageaient les jeunes femmes et leurs vêtements souillés, et c'était ce qui lui avait murmuré ce soir qu'il devait sauver ces gens.

Il est bien connu qu'à force de se poser des questions sur le pour ou le contre d'une action, on finit par s'endormir et par oublier d'agir. Heureusement, Francis était de ces hommes qui n'oubliaient jamais leurs devoirs et qui tenaient coûte que coûte leurs engagements. Pour lui, ce trio qui fuyait le hangar devait être protégé. Les deux femmes, dont les cris aiguës vrillaient ses tympans, représentaient déjà le sexe à défendre quoi qu'il arrive. Galanterie? Instinct de survie qui dicte que les femelles sont capitales pour la prospérité de l'espèce? Qu'importe. Il n'avait pas le temps d'analyser ses propres idées sur la questions. Et puis, le fait qu'elles soient poursuivies avec leur ami par des Vampires lui avait donné envie de se mettre de leur côté. Quant à l'arrivée de ses frères enragés, ce ne serait ni la première fois, ni la dernière fois qu'il se dresserait entre eux et une proie qu'il jugeait impropre à leur chasse.

Par contre, c'était peut être la première fois qu'il tombait nez à nez avec un Garou qui possédait des pouvoirs qu'il savait utiliser sous sa forme lupine...

Tandis qu'il se redressait pour faire face à son adversaire, une nouvelle bande de terre vint soudain s'enrouler autour de son cou. Dans un râle aussi colérique que douloureux, Francis glissa ses griffes entre son cou et la terre pour tenter de l'arracher et de respirer mais rien n'y fit. Au lieu de lâcher, la bande de terre se mit à s'étaler sur sa mâchoire et finit par recouvrir ses joues et son museau. Son regard noisette s'écarquilla lorsqu'il sentit que l'air n'entrait plus dans ses narines dilatées par l'effort et il eut un spasme mêlé d'horreur et de rage. Ce Loup-Garou pouvait manipuler la terre qui filtrait à travers les pavés et les planches des docks! Comment contrer un pareil pouvoir? Il était perdu!
Mais, alors que son corps tout entier se mettait à convulser à cause du manque d’oxygène et que ses yeux roulaient dans leurs orbites, ses longs ongles crochus trouvèrent le mollet velu de son ennemi. D'un coup vif, il lui trancha les tendons derrière le genoux et se jeta sur lui de côté, l'épaule en avant, pour l'écraser sous son poids qui se démultiplia soudain pour atteindre celui d'un cheval. Le Loup-Garou poussa un cri de surprise et de souffrance avant de riposter d'un coup de mâchoire. Il loupa Francis de peu tandis que ce dernier reculait, enfin libéré de la bande de terre qui avait manqué de l'étouffer complètement. Haletant, la langue pendante, il n'avait pas encore tout à fait repris ses esprits que l'autre se jetait à nouveau sur lui. Il y eut un bruit métallique à leurs pieds, comme si un ustensile en fer avait glissé sur le sol râpeux. Une lame brilla sous la lune. Un couteau? Pas le temps. Pas possible.
Francis tint bond et reçut son confrère sur le flanc avant de l'expulser au loin.


- La paix! Mon frère! La paix! Cette guerre est vaine!  

A quoi bon tenter de résonner un chien qui vient de mordre? Autant l'abattre sur le champ avant qu'il ne recommence. Le goût du sang sur ses babines noirâtre n'aura fait que l'exciter davantage et les mots ne pouvaient plus rien pour apaiser sa soif de violence.

- Tant pis pour toi...

La douleur cuisante qui ravageait la trachée de Francis ne lui donnait pas envie d'être miséricordieux avec la créature qu'il avait en face de lui. S'il devait lui tordre le cou pour sa survie, celle des Humains et celle de Celimus, alors il n'hésiterait pas. Certes, il devait être à demi moins gros que ce monstre de muscles, mais il avait le croc solide et la souplesse d'un jeune louveteau.
Le Loup-Garou ne lui laissa pas le temps d'articuler une nouvelle imprécation qu'il lui sauta encore dessus. Francis rassembla sa haine et ouvrit grand sa gueule hérissée de crocs pour l'accueillir avec fermeté. La lutte fut terrible. Dans la nuit, sous la lueur dansante des flammes qui se propageaient alentour, les ombres des belligérants projetèrent des silhouettes de cauchemar sur les bâtiments déserts des docks. On aurait pu croire qu'une tribu aborigène venait d'installer-là son campement pour piétiner le sol de ses pieds nus au rythme des tam-tam pour une grande initiation à la mort. Mais au lieu de chants et de rites psalmodiés par de douces voix guerrières, c'étaient des hurlements bestiaux et des plaintes d'agonie qui se répercutaient contre l'écume blanche des vagues qui venaient lécher de leur langue exsangue les bords de ce lieu transformé en scène infernale.
Alors que leurs corps s'entremêlaient dans ce chaos de poils et de chair à vif, un craquement lugubre vint enfin mettre un terme à cette tempête de mouvements. Les deux ombres s'immobilisèrent. Quelque chose avait rompu. Le sang goutta au sol comme le glas singulier d'une mise à mort sacrificielle. Un corps finit par tomber.

Le museau teinté de sang, le bras droit affaissé le long de son flanc, Francis releva la tête pour jeter un regard circulaire sur ce qui l'environnait. Tous ses sens étaient estropiés par ce combat qui l'avait poussé au-delà de ses limites en terme de concentration. Ses oreilles pointues s'orientaient vers l'arrière, plaquées contre l'arrière de son crâne d'où coulait une substance pourpre.
Il aperçut les femmes qui se trouvaient près du véhicule et réalisa qu'un cheval était mort. C'était donc ça cette odeur d'équidé dépecée qui lui saturait l'odorat depuis quelques minutes?
Sa vue se brouilla. Secouant la tête comme un chien qui sort d'une mare, il se campa sur ses quatre pattes et cracha du sang au sol. Les crocs joints dans une grimace de dégoût, il sembla se perdre un instant dans les tréfonds de son abominable nature. Sa poitrine se soulevait par sursauts, comme s'il allait faire une attaque, et sa sueurs collait ses poils sur sa peau sombre. Il tressaillit plusieurs fois avant de relever la tête pour revenir à la scène qui se déroulait plus loin.
Qui était qui? Il ne savait plus.
Ce bras coupé, c'était à qui? A un Loup? A un Humain?
Et Celimus?
Un coup de feu retentit.


- Celimus! Son borborygme eut un mal fou à sortir de sa gorge roide mais il réussit à l'articuler assez fort pour être entendu.

Aucune réponse, aucune réaction. Une lame brillait là-bas...Il ne parvenait pas à distinguer...
Péniblement, le Loup-Garou se mit en marche.
Soudain, un océan de flammes éclaira les docks. En plus de l'incendie qui ravageait maintenant près de trois hangars, une traînée d'huile venait d'être embrasée.
Francis émit un petit glapissement au fin fond de sa gorge et se précipita en avant.


*Celimus!!*

Mais il était trop désorienté pour utiliser la parole mentale. Aussi fut-ce le seul mot qu'il réussit à communiquer par la pensée. Il sentait que son ami était encore en vie, mais il avait également l'odeur de son sang dans le nez. L'inquiétude le poussa en avant. Plus léger, donc plus rapide, le Loup-Garou arriva près des flammes et recula vivement pour éviter une gerbe d'étincelles qui venait d'être projetée en l'air par le vent.
Cherchant du regard son ami, l'ex-militaire était aveuglé par le feu et sa blessure à la tête perturbait son équilibre.
Mais où était-il donc?! Ce n'était pas lui dans les flammes...non...Impossible!

Le bruit mat d'un homme que l'on jette dans un tas de caisses en bois lui fit relever la tête au milieu de ses recherches. Les Vampires étaient arrivés. Ils se mêlaient de ce combat. Ils s'attaquaient aux Humains!
Que fallait-il faire? Les sauver ou continuer de chercher Celimus?
L'espace d'un instant, Francis fut complètement déstabilisé. Il ne sut où donner de la tête et un gémissement d'impuissance monta de sa gueule écumante de salive et de sang.

Et puis, comme son instinct lui soufflait la réponse à ses questions, le Loup-Garou sauta par-dessus les flammes qui le séparaient du trio en fuite et il tomba nez à nez avec le Vampire qui venait de projeter le jeune homme dans les marchandises. Faisant barrière involontaire entre la créature et les jeunes femmes, Francis manqua de se tourner vers les humaines pour les égorger tant le sang dont elles étaient couvertes lui donna envie sur l'instant. Mais il respira un grand coup et toisa le Vampire de toute sa hauteur de Loup-Garou. Leurs regards se croisèrent et le temps sembla suspendu. Alors le Vampire leva un sourcil amusé et le Loup-Garou grogna:


- Que fais-tu sur notre territoire, Longue-Dent?! Retourne d'où tu viens ou nous ne répondons plus de ta vie!

Le Vampire éclata d'un rire fou et sortit une rapière de sous sa cape. Sans répondre, il fendit l'air de sa lame et Francis n'eut que le temps de se mettre de côté pour éviter un coup fatal. La lame dévia sur sa clavicule et se ficha dans son omoplate au lieu de glisser vers le coeur qu'elle visait. Francis poussa un hurlement à glacer le sang, plein d'une rage destructrice et d'une douleur subite. Mais, au lieu de s'écrouler, il attrapa le bras de son attaquant et le brisa net d'un mouvement de griffe. Le Vampire lâcha son arme qui resta prisonnière des chairs de son adversaire et recula en criant sa souffrance. Francis mit genoux à terre. Il sentit son sang couler le long de son torse monstrueux et goutter sur ses pattes arrières.

- Cel...

Francis était encore loin de la mort. Ses blessures étaient profondes mais aucune n'avait touché de point vital. Tout ce qui lui importait désormais, c'était de retrouver son ami et de fuir cette zone qui serait bientôt envahie d'humains. La lutte était clairement perdue d'avance. Avec les Vampires en plus de leurs confrères, il était inutile d'espérer sauver les deux jeune femmes dans le peu de temps qu'il leur restait avant que le Yard et les pompiers n'arrivent.

Un léger rire cynique trembla dans sa conscience: eux qui avaient prévu une belle balade sur la lande...s'étaient loupés en maîtres ce soir...Ça lui rappelait une histoire de chasse aux champignons...Décidément, en ce moment les deux amis manquaient de chance.


*******************

Après avoir enlevé de son épaule la lame de son adversaire, Francis passa de longues minutes à rechercher Celimus. Le Loup-Garou crut qu'il ne retrouverait jamais son ami. La panique le gagna, d'autant plus que la douleur qu'il éprouvait maintenant dans son corps mille fois meurtri ralentissait considérablement ses mouvements. Avec peine, il parvint finalement à franchir une volée de flammes qui léchait le sol et tomba enfin sur celui qu'il cherchait.

- Celimus!

Aveuglé par les flammes, Francis réussit malgré tout à porter secours à son ami et à lui intimer qu'il leur fallait fuir: les Vampires et les autres Loups étaient trop nombreux, ils n'y voyaient plus grand chose et leurs blessures respectives risquaient de leur coûter la vie. Inutile de traîner davantage en ces lieux. Ils ne pouvaient plus rien pour les demoiselles...

C'est fini, viens...Nous ne pouvons plus les sauver. C'est trop tard. La maréchaussée va arriver. Viens! Il faut fuir. Allons sur la lande...

Celimus aimait le sang et la guerre, mais Francis devait le forcer à quitter le champ de bataille. Tant pis pour les deux jeunes femmes, ils avaient fait tout leur possible. Maintenant, ils allaient laisser les docks derrière eux et rejoindre les étendues sauvages de la lande.

[HRP/ Fin de l'intervention de Francis, suite à venir./HRP]


Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Franci15
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Celimus A. Adam
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Celimus passait généralement ses nuits de pleine lune en compagnie de son ami Francis. Il aimait peu s'enchaîner dans la grange jusqu'au lendemain mais il n'avait que trop peur de faire du mal à l'un de ses petits protégés. Ce soir-là les deux amis avaient été pris de court par la transformation de Francis et avaient du se cacher le temps qu'il prenne sa forme et que Celimus subisse la même malédiction. Alors que leur intention principale était de rejoindre la lande, des grognements et des bruits de lutte avaient titillé leur ouïe. Le pire de tout cela avait très certainement été l'odeur insupportablement délicieuse et excitante du sang. Le jeune bourgeois avait bien du mal à contenir son impatience et sa soif de sang. Une créature souffrait et était blessée. Peut-être était-elle en train de mourir ? Tous ses sens en éveil il se voyait déjà déambulait dans les rues en suivant sa piste pour tomber dessus et se jeter sur elle, impitoyable. En arrivant sur place, dans les docks, le loup-garou scrutait l'obscurité d'un air menaçant. Il devait se retenir de foncer à tête baissée. S'agissait-il de festivités ? Les autres membres de leur espèce avaient-elles préparé un buffet ? D'un regard mauvais il observait les autres loups-garous déambuler.

Ce ne fut que lorsqu'il identifia les victimes de cet horrible trafic qu'il réagit. Ils s'en prenaient à des humains ? Personne ne pouvait les laisser faire comme ça sans compter qu'ils n'étaient pas seuls... Les auteurs de toute cette mascarade n'étaient d'autres que des vampires. Fou de rage de cette injustice autant pour ces humains qui n'avaient rien demandé que pour eux qui pour le coup étaient innocents, il manifestait à Francis sa terrible envie de s'élancer dans la bataille, de défendre ces jeunes gens et de montrer à ses congénères qu'ils n'étaient rien face à eux. De quel droit suivaient-ils les complots de ces vampires infâmes ? Depuis quand coopéraient-ils ? Quelle trahison ! Ou bien les vampires souhaitaient-ils simplement les attirer pour se servir d'eux ? En aucun cas les deux jeunes hommes ne céderaient à la tentation, rien que pour ces innocents et leur orgueil... c'était déjà assez monstrueux de se servir d'appâts pour les attirer, monstrueux de s'en prendre à un homme et deux femmes, horriblement humiliant de devenir les pantins de vils cadavres tels que les vampires. Des vives lueurs orangées brûlaient la rétine de ses yeux effrayants. Que se passait-il donc réellement ? Ne pouvait-il avoir aucune explication cohérente sur la situation dans laquelle tous ces êtres se retrouvaient ?

Ne résistant plus à la tentation et après quelques longues foulées, le loup s'était retrouvé face à ses congénères, les babines retroussées et le regard fou. Qui osait donc s'attaquer ainsi à des innocents ? Sautant sur le premier assaillant qui lui tombait sous sa lourde patte humanoïde il s'occupa à déchiqueter tant qu'il le put son dos et mordre profondément sa gorge avant de se retrouver au-dessus de lui et de lui intimer l'ordre de ne pas toucher à ces gens-là. S'occupant à repousser d'autres assaillants Celimus se retrouva avec quelques blessures, peu graves mais qui sur le coup l'handicapait. Il avait beau être un loup-garou assez puissant et effrayant, il n'avait pas la capacité de réduire en lambeaux tous les autres loups-garous qui se trouvaient sur les lieux. Heureusement, il n'était pas seul à lutter. Francis était là lui aussi et se battait avec d'autres de ces créatures même s'il semblait être tombée sur l'une d'elle qui arrivait à manipuler quelques uns de ses pouvoirs.

Sans s'y attendre, deux autres de ces créatures le firent s'écraser contre le petit groupe humain. Sa lourde carcasse pesait de tout son poids ou presque sur l'être qui devait être un homme. Celimus ne pouvait presque rien faire pour l'aider pour le moment. Un loup-garou lui avait sauté dessus et c'était à coups de griffes et de crocs qu'il se débattait pour essayer de se redresser. Sous lui, l'homme gigotait, il essayait de s'échapper, en vain. En finissant avec son agresseur il repoussa le loup qui semblait être devenu cadavre sur le côté et se redressa lui-même libérant l'homme. Essoufflé et affaibli il se demandait en ce moment comment il pourrait lutter plus longtemps contre leurs ennemis. Se relevant et se campant sur ses jambes animalisées, le jeune bourgeois leva enfin le bras et imposa sa main. Personne avait le droit de s'en approcher. Bien sûr qu'ils n'étaient pas sa propriété, il désirait simplement les défendre, empêcher que les autres loups s'en approchent en déclarant qu'ils leur appartenaient. La tête légèrement penchée sur le côté et plombant vers l'avant, il fusilla son adversaire du regard et attendit son attaque qui n'arriva pas. Poussant un cri il se plia en deux devant Celimus, un couteau figé dans la cuisse. De la bave s'écoulait de son museau et ses yeux sanguinaires hurlèrent leur rage à la jeune femme qui avait aidé le jeune homme. Se retournant vers elle il grogna et en profita pour sauter sur l'animal qui s'arrachait le couteau. Plantant ses griffes imposantes dans sa jugulaire il la luiperça et recula, du sang maculant désormais son visage.

Rien n'aurait pu l'attendre à ce qui allait arriver. Lui. Lui qui aidait avec Francis ces humains. Pourquoi tant de haine alors qu'ils risquaient eux-même leur peau pour les sauver ? Un coup de feu avait retenti alors qu'il se redressait de nouveau la colère dans l'âme. Sa respiration saccadée par l'action s'arrêta brusquement. La balle avait percé sa peau et s'y figeait déchirant sa chaire. Un long hurlement s'échappa de sa gueule ensanglantée. Ses jambes cédèrent sous son poids et il roula brusquement des yeux. Les fermant il gémit de douleur avant de sentir l'argent brûler tout son être. La douleur était horrible. Insupportable. Invivable ! Mais qu'on lui arrache le cœur ! Ses longues mains poilues se posèrent sur son torse animalisé. Les brûlures intenses le firent finalement poser les mains à terre, la respiration rauque et saccadée, des gémissements de douleur et des cris s'échappant de sa gorge. Il s'attendait à tout, à se faire attaquer, déchiqueter par les crocs de ses congénères mais rien ne vint. Il tourna alors la tête et grogna à l'homme :

- Enfoiré.. !

Baissant la tête il s'écrasa finalement face contre terre. Ankylosée et paralysé par la douleur, Celimus n'arrivait plus à faire bouger ne serait-ce que de manière presque minime son corps. Il s'était bel et bien pris une balle, entre les deux omoplates, une balle non pas inoffensive comme il avait pu l'espérer en un quart de seconde, mais une balle en argent. Ce n'était pas tant la violence de l'impact et la déchirure de la chaire provoquée par le coup de feu qui lui faisait un mal de chien mais le matériaux dans lequel la balle avait été enrobée. L'argent le brûlait, lui rongeait la chaire. Allait-il s'en sortir vivant ? Il souffrait. Il désirait que tout... Tout... s'arrête...

Flitz, Anne-Marie... Herman, Maxime... Gabriel, Nathanael... Rosa... La voix de son ami le tira de son court répit parmi les ténèbres. En vie ? Oui il l'était très certainement. L'homme ne l'avait pas touché à un point vital seul l'argent faisait défaut gravement à sa santé. Mais il allait s'en sortir. Oui, de toutes les manières il s'agissait pour lui d'une obligation. Des enfants à s'occuper, Rosa à marier, un ami à soutenir, il ne pouvait pas le laisser seul dans cette lutte. Il ne pouvait pas tous les abandonner par seule prétexte qu'il avait osé se prétendre faible face à cette attaque. Relevant la tête, il planta profondément ses griffes dans le sol et réussit à se redresser à quatre pattes. Du sang s'écoulait le long de son dos mais également de son cou et de son épaule. Blessé, voilà ce qu'il était. Blessé mais en vie. Du moins pour longtemps encore il l'espérait. Fronçant les sourcils pour scruter l'obscurité il ne fut pas étonné d'être percuté par une grosse fourrure et de rouler à quelques mètres, ses griffes s'étant suffisamment incrustées dans le sol pour ne pas valdinguer de l'autre côté. N'hésitant plus et son instinc de survie passant avant tout il fourra sa gueule dans le coup de son confrère et planta ses doigts dans son dos le pressant contre son torse avec force. Le rejetant au loin avec le peu de force qu'il lui restait il recula jusqu'aux barrières de flammes et reposa une main sur sa poitrine. Des silhouettes se battaient à nouveau mais il ne les percevait plus. Finalement il souffla un seul prénom :


- Francis...

Et si son ami avait péri après l'avoir appelé à plusieurs reprises ? Jamais il ne s'en pardonnerait. Jamais.

******

Le jeune homme avait attendu là, un petit moment, que tout se calme mais rien ne semblait aller pour le mieux, bien au contraire. Les luttes étaient acharnées et lui, immobilisé par terre, le souffle court et la poitrine en feu, ne pouvait rien faire pour prendre part à cette bataille. Cet homme lui avait délibérément tiré dessus alors qu'il avait pris l'initiative de se mettre devant pour les sauver! Ah le chien! Et c'était lui le monstre? Les choses de ce genre le mettaient hors de lui. Si ça ne tenait qu'à lui il l'aurait réduit en charpie pour ce manque de reconnaissance dont il faisait preuve à son égard. Malgré tout, bouger était un effort ultime. Il devait avant tout se calmer et faire en sorte que... Qu'il ne s'échoue pas lamentablement inconscient sur le sol?

Soudainement une voix brisa le crépitement de flammes et les hurlements des assaillants. C'était Francis. Il le cherchait, ou peut-être venait-il de le trouver? Faisant de son mieux pour se redresser il grogna mais son cœur se réchauffa brusquement... Il était en vie, en vie! Etait-il blessé? Il n'aurait su le dire. Sa vision obscur s'éclaircit lentement, il n'y voyait que trop flou encore pour distinguer une quelconque blessure sur le corps de son ami. Il lui sourit, du moins, il eut un semblant de sourire devenant horriblement terrifiant avec ses babines et ses crocs. Un toussotement secoua son corps avant qu'il ne grogne de sa voix gutturale:


- Il m'a eu, le chien! Ahah! Laisse-le moi!!

Il n'avait qu'une envie: se battre. Fuir pour lui était une option presque inenvisageable, c'était synonyme à ses yeux de faiblesse et non pas de sagesse. Trop faible pour résister il dut le suivre en grognant qu'il n'en avait pas terminé et qu'il avait des comptes à rendre, notamment celui de bousiller celui qui lui avait tiré dessus! Un goût amer et métallique lui restait encore dans la bouche, si seulement cela avait pu être son sang! Et les deux jeunes femmes:

- On ne peut pas les laisser seules!

Sa résistance était bien vaine... Francis portait presque à lui tout seul son corps qu'il avait du mal à supporter. La poitrine en feu il respirait bien difficilement. malgré tout, reconnaissant que Francis était le plus sage et le plus modéré des deux, il se résigna à le suivre, non sans grommeler des menaces. Ils quittèrent ainsi le champs de bataille, laissant derrière eux craintes, doutes et haine.


"Comme le Soleil réchauffe la Terre, l'Amour réchauffe notre vie" Red Bear
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Sarah Spencer
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La magicienne était complètement figée dans cette atmosphère de combat. En tant qu’aristocrate, elle n’avait jamais connu la guerre. Elle n’avait vue que peu de combat et même lors des chasses nocturnes elle n’avaient jamais eu à faire a autant d’adversaire. Ce qui se déroulait sous ses yeux marquerait à jamais ses pires cauchemars. Swan se tenait devant elle, faisant office de bouclier humain. Fuir? Mais pour quelle raison? Tout autour d’eux n’était que flamme et la désolation. En cette nuit fatidique, ils avaient un aperçus de ce qu’était l’enfer. La créature devant eux n’aurait aucune pitié. Ses grands yeux inhumains étaient vides et froid. Le loup-garou  fit un pas dans leur direction, satisfait du sacrifice qui s’offrait a lui. Il fut déranger par la voix perçante du magicien qui tenait dans ses mains une torche. Sarah comprit ce qu’il allait faire. Le jeune homme avait également remarqué le liquide poisseux qu’elle avait rependu sur le sol. Après une dernière insulte, le magicien abaissa sa main.

Lorsque la torche toucha le sol, les flammes se rependirent sur le liquide, courant le sol et illuminant la nuit d’une lumière mortelle. La créature se rendit compte trop tard du danger qui la guettait. Les flammes attaquèrent ses pieds avant de monter rapidement, alimenter par les vapeurs  du liquide. La créature poussa un cri perçant qui se répercuta sur les docs bientôt suivit par ceux de d’autre créature qui étaient toucher par les flammes. La magicienne demeura immobile, incapable de soustraire ses yeux à cette vision de l’enfer. Les êtres se transformèrent en ombre noire dévorées, consumée par les flammes qui brulaient leur chair. Tel les chien de l’apocalypse, ils hurlaient à la lune, criant leur souffrance.

La chasseuse fut arrachée à cette vision par une main puissante qui l’attrapa par le bras. Le magicien la tira vers l’arrière, la soustrayant à ce sinistre spectacle. Oui, l’homme avait raison, il fallait fuir une fois pour tout ce lieu de perdition. Le petit trio s’éloigna rapidement de l’endroit, s’engageant de nouveau dans une ruelle. Sarah avait de la difficulté à respirer. La mort était proche, bien proche ils ne pouvait le voir, mais ils la sentaient, coller à leur peau. Ils arrivèrent au détour d’un quai, à l’abri derrière un nouvel entrepôt, encore épargner par les flammes. Soudainement, le petit trio fut entouré fut stopper par une nouvelle ombre. Un vampire, un nouvel adversaire. Avant que le trio puisse réagir, la créature envoya valser le magicien d’un revers de la main. Le jeune homme s’écroula au milieu des caisses. Le vampire hésita un instant entre Swan et la magicienne. Sa réflexion n’eu pas le temps de s’approfondir car un immense loup-garou vient se dresser entre le vampire et les jeunes femmes. Le diable aux longues dents poussa un râle de rage, visiblement en colère de voir ses proies s’échapper de nouveau. Swan profita de ce répit pour entrainer la Chasseuse plus loin. Il leur fallait fuir. De nouveau cris résonna dans la ruelle. Les deux jeunes femmes se retournèrent juste à temps pour apercevoir le vampire qui venait de nouveau à leur rencontre. L’un de ses bras pendait mollement le long de son corps. Visiblement mal amochée. Swan cria à Sarah de s’enfuir. Le visage du vampire s’illumina. Il venait de trouver la proie qu’il cherchait.  Sarah s’éloigna rapidement sur l’ordre de Swan. Cela lui coutait de laisser ainsi la jeune femme mais en cet instant elle ne pouvait lui être d’aucune utilité. Sarah s’éloigna dans les dédales des docks, jusqu’à ce qu’une pogne de fer la rattrape brutalement, manquant de la faire chuter au sol. Le vampire l’avait rattrapé. Où était Swan? L’Ondine tenta de se soustraire à cette poigne sans aucun succès.


La jeune femme fut forcée de faire quelques pas, qui l’éloignèrent du quai en flamme. Le vampire la traina à travers les entrepôts en direction de la ville. Après un grand bâtiment, ils débouchèrent à l'entrée du quai, sur une petite place qui servait à décharger les navires. Au loin, on voyait poindre à l’horizon l’embouchure de la mer. La tension régnait chez son ravisseur qui la tenait d’une poigne de fer par son seul bras valide. Ses yeux hagards scrutaient les environs de manière frénétique. Ses gestes étaient brusques, incohérents. Il serrait si fort l'Ondine contre lui que sa force surhumaine manquait de lui broyer les os. D'un geste brusque, il força la marche, avançant d'un pas trainant vers le portail qui barrait l'entré du port.

Soudainement, un autre vampire apparut devant eux, de l'autre côté du grillage. Ses vêtements noirs étaient propres, témoignant de son arrivée récente sur les lieux ou simplement de son inaction devant le massacre. L'homme semblait bien jeune. Ses cheveux blonds retombaient avec  nonchalance sur son regard bleu et perçant. Comme beaucoup de sa race, il était d'une beauté renversante. Seul ses crocs dépassant de ses lèvres minces étirer en un rictus hautain trahissait sa nature. Lorsqu’il parla, sa voix claire, détonna avec le carnage dont l'étrange couple venait de se sauver.


-Donne-moi l’humaine. Je vais la rapporter…

-Non! Répliqua avec force le vampire. JE l’ai trouvé, JE vais la rapporter au Prince.

-C’est hors de question. Vous en avez déjà assez fait comme ça. Lorsqu’Il saura le carnage

Le vampire blessé montra les crocs, relâchant Sarah pour la mettre derrière lui. Non, il était hors de question que l’homme relâche sa proie. C’était le seul moyen pour sortir vivant de cette histoire. Le vampire blond claqua la langue d’un geste sec, visiblement exaspéré par la situation. L’Ondine s’éloigna de son ravisseur. Les voix montaient encore d’un cran. Les flammes devaient avoir pris de la force car sa lumière devenait plus vive. Un grognement rauque sembla sortir de la pénombre. Les deux vampires semblèrent l'avoir entendu, car le ton monta encore. Le jeune blond fit un pas dans leur direction mais l’autre vampire sauta alors sur la chasseuse, la projetant au sol. Le grognement s'intensifia et le vampire blond gronda à l’intention de son adversaire.

-J’irai aviser mon Maitre de la situation et lorsqu’IL le saura, Sa colère sera sans limite!

Alors qu’il terminait sa menace, Sarah le vit s’éloigner en vitesse, disparaissant dans les ruelles de la ville. Elle tenta de se débattre mais le vampire la maintient au sol.

-Tout est de ta faute...Tout est de ta faute… De sa main valide, il sera les doigts autour du cou de l’humaine. Tu ne mérites pas de vivre...

La magicienne tenta de se soustraire à cette emprise mais elle ne pu rien faire contre la pression qui l'empêcha bientôt de respirer. Sa vue se brouilla. Soudainement, il y eu un craquement sinistre et l'emprise autour de son cou disparut. La jeune femme toussa, cherchant l'air. Au-dessus d'elle, un Loup-Garou la dévisagea de ses yeux jaunes, humant l'air avec dédain. Il était d'une très grande stature plus grand que les autres loups. Son poil gris foncé ressemblait à une tunique soyeuse qui laissait voir sa musculature surdéveloppé. Il poussa un hurlement et bientôt des réponses lui parvinrent. Le mâle alpha s'éloigna avec lenteur. Il n'avait que faire des humains, pour l'instant il devait rétablir l'ordre dans la meute et chasser les vampires qui étaient venus s'aventurer sur son territoire.

Cette dernière épreuve eu raison des forces de l’Ondine qui retomba sur le dos avant de perdre conscience.




(Fin du Rp de Sarah, la suite à À l'aube d'une rencontre)


Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Signat10


Dernière édition par Sarah Spencer le Ven 29 Jan - 4:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Sacrifice au dieu de la guerre [Sarah, Swan, Van, Francis, Celimus, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeMer 27 Jan - 13:40

[HRP/ Suite du poste « A la recherche du temps oublié »/HRP]

Koulaï avait perdu la trace de Swan. Ses ravisseurs l'avaient enlevée avec un fiacre et l'odeur des chevaux, sur laquelle le loup s'était focalisé, s'était mêlée à d'autres. Dans les sombres ruelles de la capitale, les pavés humides gardaient longtemps les relents âcres de la journée. Le museau en avant, l'entité lupine grogna bientôt:

- Ils sont passés par-là, j'en suis certain. Mais...je ne sais pas pour la suite.

Dans le Monde des Esprits, Cocoa venait de se poser sur l'épaule de Sidka.

*Comment on va faire ? Swan est en danger...*

Face aux gémissements du petit colibri, l'Iroquois fit une grimace. Comment pouvait-il le savoir, lui, un simple humain ? Si même Koulaï ne retrouvait pas la trace de la jeune femme avec son flair canin, comment le pourrait-il ?
Poussant un soupir, Sidka s'assied sur un morceau de rocher couleur sable qui servait de support à l'arbre mort de son subconscient. Posant son front sur ses mains jointes, il ferma les yeux et réfléchit.
Où pouvait-elle bien avoir été emmenée ? Qui donc en aurait après elle ? Cela pouvait être n'importe qui. Swan était noble et riche, n'importe quel badaud pouvait en vouloir après sa fortune. C'était apparemment une bande organisée, des êtres capables de disparaître aussi facilement, sans laisser d'odeur...


*Ne tourne pas autour du pot, Damballah, tu sais bien que ne ce sont pas des Humains.*

Koulaï continuait de flairer le sol à la recherche du moindre indice mais ses pensées étaient toujours liées à ses deux compagnons qui patientaient de leur côté. Sidka soupira de nouveau, l'air quelque peu abattu. Il avait songé à la possibilité que les ravisseurs aient été envoyés par le Cavalier, mais plus le loup avait avancé dans sa quête et moins cette théorie lui semblait possible. Le fils des Landsong avait peut être engrossé la jeune femme mais il n'avait aucun intérêt de l'enlever.

*Le feu...*

Les trois amis relevèrent la tête en même temps. Koulaï tendit l'oreille et huma l'air avec frénésie. Cocoa décolla de l'épaule de Sidka pour se mettre à virevolter autour de l'arbre mort dont les branches s'étiraient en longs doigts crochus au-dessus de leurs têtes. Sidka, lui, se leva d'un bond.

*Court Koulaï ! Court !*

Le loup détala. L'odeur du feu provenait des docks et ces derniers n'étaient pas loin. La coïncidence n'était plus permise: Swan devait se trouver de ce côté de la ville ! Et si elle avait été brûlée vive dans un soit-disant accident ? Le Cavalier l'avait peut être fait disparaître pour éviter un scandale ? C'étaient peut être des malades qui avaient eu envie de s'amuser avec une jeune femme... *Deux.* ...avant de faire disparaître les traces de leurs exactions ?

Sidka s'affolait et Cocoa piaillait de panique. Koulaï, lui, courait aussi vite qu'il le pouvait. Ses coussinets glissaient sur les pavés recouverts de lichens et il bavait d'excitation. Il sauverait la femelle de son ami ! Son honneur de loup était en jeu !

Sidka entendit ses pensées et grogna que ce n'était pas sa « femelle », mais Koulaï l'ignora. Le colibri passa près de son oreille comme une flèche et recommença à faire le tour du tronc décharné qui s'élevait dans son dos.


*Le feu ! Le feu ! Elle est dans le feu ! Le feu !*

Sidka perdit patience et jeta un regard noir à l'oiseau tropical qui le dérangeait dans ses pensées. Cocoa se tue mais son petit cœur continua de battre comme s'il allait exploser. Il fallait qu'il se calme. Allégorie des propres peurs du Lycanthrope, le colibri ne pouvait s'empêcher d'exprimer sa panique. Sidka l'avait bien compris et cela lui ramenait ses faiblesses en pleine face.

*Tais-toi, Cocoa !*

*Taisez-vous tous les deux, imbéciles ! C'est un carnage ici !*

Koulaï s'était élancé au milieu des flammes sur le quai et avait bondi d'une carcasse à l'autre avec la souplesse d'un chat. Ici gisait un Loup-Garou à moitié dévoré, là un homme gémissait tandis que son visage régénérait lentement entre ses doigts tremblants, une odeur d'huile et de cendre saturait son odorat et les hautes flammes qui léchaient le sol, les murs et les malheureux prisonniers de ses bras l'aveuglaient comme jamais. Mais le loup ne perdit pas courage, au contraire : d'un bond, il traversa une nouvelle ligne de flammes, esquiva un coup de griffe et glissa entre les jambes d'un homme qui tenait une rapière. Inutile de s'attarder sur tous ces adversaires, ils étaient bien trop nombreux. Récupérer Swan dans cette folie était son seul et unique objectif. Il la trouverait et la ramènerait !

*Si elle est encore en vie...*

Cocoa désespérait. Il imaginait déjà que la douce jeune femme avait péri dans les flammes ou sous la dent d'un de ces monstres dont Koulaï leur renvoyait maintenant les images.
De son côté, Sidka ne savait plus que penser. Au fond de lui, il rageait de ne pouvoir intervenir de lui-même. Koulaï était bien plus rapide et lui laisser la place était logique, mais combien cela pouvait être rageant de ne pas pouvoir gérer soi-même ce genre de situation ! Ses pensées s’égarèrent sur le « pourquoi » de cette soirée. Lui qui avait simplement voulu se promener pour respirer l'air frais du soir se retrouvait mêlé à une affaire qui, il devait bien l'avouer, le dépassait complètement.


*Je l'ai trouvée !*

Dans l'esprit du Lycanthrope, il y eut comme un moment de pause. Cocoa vira de bord et se posa sur le sommet du rocher, pris de petites convulsions nerveuses. Sidka, lui, tomba assis près de l'entité multicolore et se passa une main sur le visage. Leurs cœurs battaient à l'unissons.

Face à Swan, Koulaï resta figé, les quatre pattes écartées, comme s'il allait faire un bond dans sa direction. Son regard fauve plongé dans celui de la belle, il renifla l'air une dernière fois pour s'assurer que cette femme à la robe déchirée et aux cheveux épars était bien celle qu'il recherchait. Son grognement se fit plus doux lorsqu'il s'avança lentement vers elle. Il fallait maintenant qu'elle le suive...
Mais alors que le loup venait à peine de faire deux petits pas dans la direction de la belle, il quitta soudain sa position statique et lui attrapa le bas de la robe pour la tirer à lui. Une patte griffue passa tout près de la tête de Swan. Un Loup-Garou était encore auprès de la jeune aristocrate et il s'en était fallu de peu que ce moment d'observation mutuelle ne lui coûte la vie.
Le loup abandonna alors la jeune femme et poussa un jappement menaçant en direction de la créature colossale qui se tenait maintenant devant eux. Koulaï montra tous ses crocs. Puis, il sauta sur le monstre et le bouscula en lui rentrant dans le flanc. Ses crocs passèrent sa peau poilue et goûtèrent à sa chair musculeuse. Puis il passa au travers des flammes qui embrassèrent la toison de son ennemi alors qu'ils roulaient en boule l'un sur l'autre. Dans un souffle, ils disparurent tous deux de l'autre côté du feu et leurs grognements de bêtes sauvages s'éteignirent peu à peu.

Au bout de quelques secondes, une ombre passa à son tour les flammes et ce fut Sidka qui atterrit devant Swan.


- Venez ! Son cri et son regard venaient du cœur et sa main, tendue vers son amie, paraissait plus ferme que jamais.

Sans attendre de réponse, l'Iroquois attrapa Swan par le bras, puis par la main, pour l'entraîner à sa suite. Il fallait quitter ces lieux de mort où la pauvre jeune femme n'aurait aucune chance d'en réchapper. Quoiqu'il se soit passé ici, le Lycanthrope sentait que les forces qui étaient en jeu seraient trop fortes pour lui : s'il voulait préserver la vie de son amie, il n'avait d'autre choix que la fuite. Il tira donc Swan vers l'avant et l'obligea à le suivre.
Jetant un regard derrière lui, Sidka vit le Loup-Garou franchir à nouveau les flammes et hurler dans leur direction.


*Ne te retourne pas Damballah !*

L'ordre de Koulaï poussa le Lycanthrope à accélérer la cadence et à ne plus se soucier des quais en flammes. Il fallait qu'il extirpe Swan de cet enfer et la ramène chez elle.
Cependant, l'Iroquois sentit rapidement que la jeune femme n'avait plus autant que forces que lui et il passa son bras droit autour de sa taille pour l'aider à avancer. Il soutint son poids et la poussa bientôt dans une ruelle annexe. Sans prendre le temps de souffler, le Lycanthrope la força à continuer. Il fallait s'éloigner le plus possible des quais et éviter que les Loups-Garous ne puissent les poursuivre.


*Et l'autre femme ?!* Couina le colibri de nouveau en train de faire le tour de l'arbre avec frénésie.

*Pas le temps !*

Sidka avait bien compris qu'une autre femme avait été enlevée avec Swan, mais il ne l'avait pas vue, ou en tous cas Koulaï ne l'avait pas vue, et l'urgence ne lui laissait pas le choix : pour sauver Swan, il devait oublier l'autre.

*************

A quelques quartiers des docks, Sidka posa Swan sur les marches d'une petite maison bourgeoise. Ils étaient encore loin de chez elle mais ils devaient tous des deux souffler, surtout la jeune femme. L'Iroquois s'accroupit alors devant la belle et lui leva le menton pour observer son visage. Elle était d'une pâleur à faire peur.

- Vous êtes blessée ? Swan ?!

*Des Humains arrivent mon frère.*

La police envahissait les quartiers près des docks et les pompiers venaient en renfort. Sidka tendit l'oreille et jeta un regard sombre à Swan.

- La police arrive, je dois vous laisser ici. S'ils me trouvent avec vous, ils me pendront en pensant que je suis votre agresseur...Ils vont s'occuper de vous. Vous allez pouvoir rentrer...

Sans attendre de réponse, l'Iroquois laissa la jeune femme derrière lui et s'engouffra dans une rue perpendiculaire à la sienne. Sous la forme de Cocoa, il attendit un peu au sommet d'une corniche pour être certain que les agents du Yard trouvent Swan et la prennent en charge. Discrètement, il suivit toute l'opération de « sauvetage » et accompagna la belle jusqu'à Saint Thomas Hospital, où elle fut transférée.

[HRP/ Fin du RP avec Sidka et Swan. Suite dans "Un oiseau aux mille couleurs des larmes"./HRP]


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