La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !
Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...
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L'Ombre de Londres
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Forum RPG - Londres au XIXème siècle. Incarnez Vampires, Loups-Garous, Lycanthropes, Homonculus, Chimères, Alchimistes, Hunter...et choisissez votre camp dans une ville où les apparences n'ont jamais été aussi trompeuses...
Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2015 Race : Loup-garous, indubitablement Classe sociale : Âme errante. Je n'existe pas aux yeux de votre société, vermine humaine. Emploi/loisirs : Chef de meute. Tente d'unifier les gangs de Londres sous la lumière de La Lune. Age : 334 Age (apparence) : La trentaine passée.
Proie(s) : Tout le monde.
Oui.
Absolument tout le monde. Résistance mentale : 5/5 de résistance mentale. Crédit Avatar : Veronica Anrathi
Prénom: Krieg Nom: Durant sa vie humaine, il faisait partie de la famille Engel. Mais tout cela est fini, depuis bien longtemps. Surnom: Fils de catin. Boucher. Sale monstre. Seigneur. Sexe: Mâle Âge réel: 334 ans Âge d'apparence: Entre 30 et 40 ans. Origine: Il est originaire de Transylvanie, son père était Français et sa mère Allemande. Classe sociale: Il ne travaille pour personne et n'habite nulle part. Au vu du reste de la populace, Krieg n'est guère plus qu'un énième crève-la-faim. Emploi: Absolument rien
Race: LOUP-GAROU
Résistance mentale:" Ceux qui luttent contre notre propre nature devraient avoir honte. Être un loup-garous est un don, aucunement une malédiction. Ce monde est régit par la loi du plus fort, du plus impitoyable, du plus cruel. Et j'ai toujours adoré faire partie de cette élite-ci. J'apprécie chaque seconde passée dans mon corps de "monstre" et contrôle chacune de mes actions avec une extrême précision. Les plus humanistes prétendront donc que je ne dispose d'aucune résistance mentale, que la bête à prit le pas sur l'homme. Mais moi...Moi je sais qui je suis. Qui j'ai été. Un monstre. Un tueur sanguinaire. Et ce, bien avant mon ascension en tant que créature de la nuit." 5/5 de résistance mentale.
Description physique
Taille: 1,73 mètre Poids: 57 kilos Yeux: En temps normal, les yeux de Krieg sont verts foncés. Seulement, lors des nuits précédents la venue prochaine d'une pleine lune, ceux-ci prennent une teinte entièrement noire. Cheveux: Noirs de jais, ses cheveux sont longs et lisses.
Description détaillée: Forme humaine : Certaines personnes, sur cette terre, semblent avoir été façonnées par une puissance supérieure dans le seul but d'être aimées ou admirées. Charismatiques et beaux, ces êtres, presque effrayants de par leurs apparentes perfections, sont capables, d'un battement de cils, d'un clignement d'œil, de faire chavirer le cœur des plus puissants et, ainsi, de plier ces derniers à leurs volontés propre. Krieg n'est pas l'un d'eux. Il n'est, à première vue, dans la rue, qu'un homme de taille banale, maigre et légèrement vouté, affichant presque toujours une mine narquoise particulièrement agaçante. Sa démarche lente, détendue, est celle d'un badaud lambda, satisfait de sa triste existence. Ainsi, les deux seules choses pouvant interloquer, de loin, sont : bien entendu, sa pâleur maladive, qui entre en contraste parfait avec sa crinière d'ébène mal entretenue... et sa voix au timbre désagréable, nasillarde et cassante, impossible à faire taire. Vient ensuite le moment où un/une inconscient(e) décide de croiser son regard, découvrir son visage. Prétendre que le vieux loup-garou est laid serait injuste car, de fait, ce n'est pas le cas. Son faciès triangulaire n'est pas dépourvu d'une certaine élégance...Cependant, on peut se risquer à dire, sans avoir peur de prononcer une grossière exagération, que sa véritable laideur vient des tréfonds de son âme. Son regard venimeux est celui d'une vipère affamée, à la fois scrutateur et narquois. Ses yeux auraient pu être beaux, si une quelconque émotion positive les animaient, mais il n'en est rien. Jamais ils ne provoquent l'admiration ou l'amour. Seulement la haine, la peur ou le mépris, et il en va de même pour chaque partie de son être. Ses sourcils et son nez sont droits, parfaitement taillés, mais nul ne voudrait disposer des mêmes, en grande partie parce qu'ils sont constamment déformés par les innombrables et antipathiques rictus que le loup-garou n'a de cesse d'arborer, autant dans le public que dans le privé. Ses hautes pommettes auraient pu lui donner un air noble... si l'immonde grimace qu'il ose nommer "sourire" n'était pas constamment ancrée sur ses lèvres retroussées. Ce sourire... Durant toute sa vie, incroyablement longue, Krieg l'a affiché, perfectionné...Enlaidi. Cet insupportable rictus déformait déjà son faciès lorsqu'il prenait plaisir a massacrer les trop nombreuses cibles du Comte Basta, en Transylvanie, un siècle à peine après son arrivée parmi les fils de la lune. Plus tard, ses victimes Acadienne, à la périphérie de Saint-Laurent, ont vécues dans la crainte de voir ce même rictus apparaître dans la nuit, encadré par quelques belliqueux britanniques. Ce sourire...Ce sourire est celui d'un homme mauvais. A l'instar de son regard, il juge et se moque du passant, attise sa colère ou sa peur, sans chercher à dissimuler la folie apparente de son possesseur. Et, désormais, il dévoile les dents de prédateurs de ce dernier. Car Krieg s'est lui-même taillé les dents en pointes, surement dans le but d'être plus effrayant ou dangereux sous forme humaine. Ca fonctionne plutôt bien.
Forme lupine : Lorsque la lune est pleine, le vieux loup revêt sa véritable forme... C'est une bête sombre...Et maigre. Très maigre. Précisons tout de même que même si il est loin d'être aussi épais que la plupart de ses pairs, Krieg dispose tout de même d'une masse musculaire deux à trois fois plus importante que le plus fort de tout les hommes, un fait d'autant plus facile à observer lorsqu'on sait que sa peau, dépourvue de la moindre cellule graisseuse, est littéralement collée à ses muscles noueux. Sa gueule hérissée de crocs est surmontée par deux grands yeux jaunes, luminescents, renvoyant un regard trahissant autant sa folie que sa cruauté. Une longue crinière noire encadre le tout pour descendre dans son dos jusqu'à l'extrémité de sa queue. L'entièreté de son corps est constamment parcouru par d'innombrables tiques nerveux, tous plus dérangeants les uns que les autres. A l'arrêt, les griffes de ses pattes tailladent sol, corps et murs avec une égale indifférence, ses muscles se tendent ou se détendent sans la moindre raison, ses paupières se mettent parfois à cligner de manière totalement frénétiques... Un spectacle étrange, malsain. Assurément dérangeant. Le lupin passe le plus clair de son temps debout sur ses pattes arrières -sauf lorsqu'il doit fuir ou poursuivre quelque chose de très rapide, naturellement- pour dominer de sa terrifiante hauteur autant ses victimes que ses très rares alliés. Ah et...Sa voix, déjà particulièrement peu agréable en temps normal, prend un ton bien plus grave et rocailleux. Ce qui n'entame, hélas, absolument pas son amour pour les monologues.
Vêtements: Krieg n'est clairement pas un homme intéressé par la mode. Il s'habille simplement, le plus souvent avec des frusques plus ou moins à sa taille volées ou prises sur les cadavres de ses victimes. Il porte tout de même presque toujours un manteau long, en cuir, lui descendant aux chevilles (loin d'être aussi élégant que les redingotes portées par ces messieurs de la haute, ledit manteau fait peine à voir, usé comme il l'est), principalement par esprit pratique : Il est en effet nettement plus simple de dissimuler une lame sous ce genre d'habillement. A noté : L'intégralité de ses vêtements empestent la moisissure de son antre.
Particularités: Il a limé ses dents en pointes. Toutes ses dents.
Caractère
En public: Krieg est un rustre irrécupérable par choix, pas par contrainte, soyons clairs. Le vieux loup sait comment un homme doit se comporter, que se soit au sein de la haute-société ou dans le pire des taudis. Les us et coutumes des humains n'ont plus de secrets pour lui...Cependant...Cela ne l'intéresse tout simplement pas. Provocateur, insultant même, c'est un être adorant provoquer le conflit, directement ou indirectement, souvent de manière totalement gratuite. Pour Krieg, aucune bassesse n'est trop indigne, tant que cette dernière implique, à un moment ou un autre, la souffrance d'autrui. C'est d'ailleurs principalement pour ça que son statut social est aussi inexistant. Faire un croche-pied à un vieillard en difficulté? Pourquoi pas. Voler la sucrerie d'un poupin trop gâté? Bonne idée. Faire hurler de douleur la mère de ce même petit toute la sainte-journée, pour finalement lui ouvrir la cage-thoracique et dévorer son cœur suintant sous les yeux de toute sa famille? Certainement. TRANSMETTRE AU PETIT LE DON DE LA LUNE, PUIS LE REGARDER DEVORER LES RESTES DE CEUX QUI L'ONT MIT AU MONDE?! Ouiiiiiiiiiiiiii. A ses yeux, tout ces crimes sont, hélas, au même niveau. Bien sûr, lorsque le loup-garou estime que cela est nécessaire (le plus souvent en voulant échanger avec un pair), il devient nettement plus civil. Si son coté provocateur demeure, celui-ci perd de son coté "rentre-dedans" pour lui donner l'air simple d'un homme à l'humour grinçant, cynique en premier lieu, sarcastique en deuxième. Seulement...Ces moments sont plutôt rares, puisque Krieg ne souhaite, finalement, échanger qu'avec des gens comme lui.
En tant que Loup-Garou: Personne ou presque ne pourrait deviner, au premier abord, que le vieux loup contrôle totalement sa transformation. En effet, vu de l'extérieur, ce n'est qu'une bête sauvage assoiffée de sang particulièrement violente et sadique, ce qui, franchement, ne change pas vraiment des autres loups-garous incapable de se contrôler. Le problème, c'est que c'est bel et bien son esprit humain qui commande chacune de ses actions, lorsqu'il devient l'immonde bête. Même si son goût pour le sang est dans ce cas nettement plus présent. L'esprit de Krieg, sous forme lupine, suit un raisonnement simple, mais efficace, qu'il résume ainsi : "Tues, mutiles, brûles. Dévores, saignes, tout ce que tu veux, ainsi, si une nuit, tu dois retenir tes pulsions meurtrières, tu le feras, sans le moindre mal. Car le souvenir de tes précédentes nuits sanglantes te suffiront...Pour cette fois." A l'inverse de nombre de ses pairs plus jeunes, Krieg ne souffre pas de préférence en matière de massacre -enfin, pas plus que sous forme humaine du moins-. Il annihilera chacune de ses victimes avec la même délectation, sans se soucier de leurs races, de leurs réussites sociales ou même de leurs âges. La discrimination est en effet un péché trop humain pour lui. Enfin, il est important de noter que le vieux loup est un animal aussi lâche que cruel qui privilégie la fuite et les attaques pernicieuses aux affrontements "loyaux". Si l'une de ses victimes se défend un peu trop à son goût, Krieg s'éloignera d'elle sans autre formes de procès, même si son esprit humain gardera en tête cette "intéressante rencontre". Si, au contraire, quelqu'un l'attaque, il s'éclipsera de la même manière...Du moins en apparence. Dissimulé dans l'ombre ou sur les sinistres hauteurs de Londres, il poursuivra ensuite l'agresseur en question...Jusqu'à ce que l'opportunité se présente. S'en suivra alors, comme d'habitude, une orgie de cris et de violences écœurantes.
Loisirs: Manipuler son prochain, le provoquer, l'humilier, le mutiler, le TORTURER, LE TUER, DEVORER SES ENTRAILLES ENCORE CHAUDES. Et il aime bien lire, aussi.
Religion: Le loup-garou se sait être à la fois monstre, un assassin, un lâche, un menteur et un blasphémateur. Fort heureusement pour lui, il ne croit pas en dieu.
Qualités: Intelligent, bon comédien, pragmatique, minutieux (hélas...), rapide... Krieg pourrait énumérer pendant des heures ses milliers de qualité sans jamais se lasser (et sans jamais aborder le sujet de la modestie). Et, malheureusement, il est vrai que même d'un point de vue extérieur, le loup-garou, sous ses airs de crève-la-faim à moitié fou, reste quelqu'un de relativement "compétent" dans nombre de domaines. Outre ce qui a été cité plus haut, il est de bon ton de reconnaitre que : -Sa culture n'est pas des moindres, principalement grâce à ses trois siècles d'existences. Krieg pourrait aisément tenir une discussion mondaine le mettant clairement en valeur si, bien sûr, il préférait la parlote au massacre. -Par ailleurs, ses compétences physiques, la rapidité et, surtout, la brutalité de ses gestes, sont rarement égalées. Pourtant pluri-centenaire, le loup-garou garde un corps terriblement bien entretenu et quasiment inépuisable. -Sa mémoire est absolument impressionnante. Vraiment, retenez-le bien.
Défauts: Krieg déteste tout et tout le monde. Les humains, les lycanthropes, les hunters, les vampires... même une grande partie des loups-garous! Sa personnalité est naturellement belliqueuse, et cette dernière ne s'est clairement pas arrangée au fil du temps. De confiant, il est passé à égocentrique. De prudent, à paranoïaque. Inutile donc, de préciser que désormais, apprécier une conversation avec lui ne peut être possible que si l'on partage quelques-unes de ses...Caractéristiques. D'aucun ont prétendu, par le passé, que ce loup-garou ne possédait tout simplement aucune empathie. C'est faux, sa connaissance et sa compréhension des émotions humaines est - et a toujours été- parfaite. Il aime simplement utiliser ce savoir à des fins malhonnêtes (manipulation et torture psychologique). Depuis le temps, des dizaines, peut-être même des centaines d'innocents et de braves sont tombés dans ses machinations perverses...Un record d'autant plus impressionnant lorsqu'on sait que son...Apparence, ne donne pas, à première vue, envie de lui faire confiance. D'ailleurs : Si Krieg noue parfois des liens, c'est encore et toujours par profit. L'amitié n'est pas un concept totalement étranger à ses yeux, cependant...Sa longévité lui a apprit une chose : L'individualisme est la clé de la survie. Retenez ceci, aussi : Il ne mourra pour personne...Mais laissera volontiers d'autres mourir à sa place.
Background
Résumé: L'histoire de Krieg n'est qu'une escalade de violence dépourvue de la moindre justification. Fils ainé d'un couple de paysans honnêtes, il quitte dès que possible la maison familiale pour devenir un vagabond sans port d'attache. Des années plus tard, son chemin croise celui d'une bande de jeunes pillards qui le recrutent après lui avoir fait passé "un test" plutôt brutal. Ainsi commence sa carrière de criminel. Quelques années plus tard, alors que sa bande s'est établie dans les massifs du nord de la Hongrie, Krieg tombe nez à truffe avec un loup-garou ayant le sang de ses hommes sur les mains. L'inévitable arrive malgré la défaite de la bête. Sa morsure n'est qu'une petite blessure comparée aux innombrables autres plaies que ses griffes ont créées sur le squelettique corps du pillard, qui agonise sous les yeux de ses hommes durant toute une journée. Lorsque la nuit tombe cependant, ses blessures se referment. Et son corps se transforme. S'en suit un massacre épouvantable coutant la vie à la quasi-intégralité de ses hommes. Le reste de sa vie n'est que la suite logique de tout cela : L'évolution de sa folie meurtrière.
Education - La musique: Krieg ne s'intéresse que très peu à la musique, une harpe n'a en effet que très peu d'utilité sur un champ de bataille. - Les sciences: Ses connaissances dans le domaine de la médecine sont plutôt remarquable. Sa compagne Mila lui a transmit tout ce qu'elle savait à ce sujet, lorsqu'ils se sont rencontrés. Hélas, Krieg n'emploie que rarement ses compétences pour soigner son prochain, au contraire. Il prolonge le supplice de ses victimes. - L'Alchimie: Richard Von Klinge était un alchimiste. Et Richard Von Klinge l'a torturé pendant plusieurs dizaines d'années. Autant dire que Krieg ne porte pas la passion de son bourreau en haute estime. - Les langues: De par ses origines et ses errances, Krieg sait lire et écrire le Français, l'Anglais et l'Allemand sans difficulté.
Histoire
Spoiler:
Mon nom est James Vickers. J'ai l'honneur d'être, officiellement, un chasseur de Transylvanie depuis le soir du 13 janvier 1729. Une date m'inspirant autant de joie que de souffrance car, malheureusement, c'est mon vénéré Mentor et père, Darius Vickers, qui, sur son lit de mort, m'a légué son Bloody Rose et sa demeure, non sans me faire promettre de terminer la traque à laquelle il aura dédié, littéralement, toute sa vie. Que dieu me pardonne, je ne pourrais jamais tenir cette promesse. Le docteur me prédit encore six mois de vie, et les deux derniers seront sans doute uniquement dédiés à la souffrance. Les médicaments n'arrivent pas à calmer totalement la fièvre, mais qu'importe, je me dois au moins d'écrire ceci : Le vénéré maître Vickers, que son nom soit milles fois bénis, traquait une bête appartenant à la diabolique race des loups-garous et répondant au nom de Krieg. Peu de temps avant sa mort, en mai 1727, il m'a confié avoir retracé toute l'existence de ce monstre plus par envie que par intérêt professionnel, en me soutenant que, d'une certaine manière, il admirait cet être dépourvu de la moindre morale. A l'époque, je n'étais qu'un jeunot naïf se bornant à croire que les êtres dénaturés se ressemblaient tous, et je n'ai même pas essayé de comprendre les dires de mon maître, que je prenais d'ailleurs de plus en plus pour un fou, j'en ai peur. Maintenant je comprends. Je comprends comment un homme aussi droit que le très regretté Darius Vickers à put autant admirer et détester ce Krieg, monstre parmi les monstres. Je comprend, car je l'admire aussi. J'ai continué le travail entamé par le père de mon père. J'ai remonté la piste de Krieg, toute la piste. Je l'ai tellement bien remontée que lors d'une nuit sans lune, il s'est faufilé dans les ombres de ma chambre pour me scier les rotules tout en me félicitant pour ma "fidélité maladive". Pourtant, contre toute attente, je suis encore en vie. Krieg ne m'a pas achevé. Il m'a donné la possibilité de finir cet ouvrage. Et c'est ce que j'ai fais. Voici toute l'histoire de l'incarnation de la haine, Krieg Engel.
~ Préface de "l'incarnation de la haine", par J.Vickers. Manuscrit conservé au sous-sol de l'église Noire de Brasov et réservé aux chasseurs expérimentés de Transylvanie.
I ) La meilleure piste
Tout porte à croire que l'enveloppe humaine de Krieg est née le jour maudit du 11 septembre 1508. Toute son enfance, il l'a passée dans la ferme qui l'avait vu naître, en plein milieu de la campagne de Transylvanie. Ses parents étaient d'honnêtes travailleurs propriétaires d'un seul et unique champ de blé et de quelques vaches, aussi, nous pouvons prétendre qu'enfant, le loup-garou en devenir a vécu une vie rustre mais paisible. Archaon, son petit frère, est né deux ans après lui et a grandi sans entretenir la moindre rivalité avec son aîné. Leur paternel ne les battait pas, au contraire, il semblait même plutôt à l'écoute, un fait suffisamment rare pour être observé, surtout dans un coin aussi reculé. Et aucun décès dramatique n'est venu bousculer les deux jeunes durant leur petite enfance. Après de multiples analyses et remises en revue sur l'unique époque paisible de ce lupin, je peux donc affirmer ceci : Krieg n'a subi aucun traumatisme pouvant justifier son terrifiant futur. Sa jeunesse est si classique et paisible qu'elle en devient décevante. Sa mère, ancienne noble déshéritée pour avoir quitté la maison familiale et rejoindre son mari dans la campagne Transylvanienne, lui a appri les bases de la lecture et de l'écriture dès que possible. A douze ans, il savait parler, lire et écrire le français comme l'allemand avec une aisance surprenante. Le jeune homme semblait en effet aussi vif de corps que d'esprit. A quinze ans, la présence de ses muscles noueux était essentielle pour le bon déroulement du travail dans la ferme familiale. Ses parents ne tarissent pas d'éloge pour leur fils aîné mais commencent à s'inquiéter de ses voeux de grandeur et d'exploration qu'il ne cache même pas. De son coté, Archaon, qui suit le chemin tracé par son frère vénéré, tente de comprendre ce dernier et de réprimer ses ardeurs. Grâce à lui, Krieg restera un peu plus longtemps qu'il l'avait prévu auprès de sa famille. A ses dix-neuf ans, le jeune homme fait son paquetage, de nuit, et disparaît en prévenant uniquement son frère. Archaon fait part du choix de son aîné à la famille le lendemain matin et prend la place de ce dernier en secondant son père dans les champs. Krieg disparaît alors de la surface de la terre pendant six ans.
Note supplémentaire : Nous savons peu de choses sur ces six années, principalement parce que rien d'intéressant ne s'y est passé. Il vit simplement comme un vagabond et ne s'approche que très peu souvent des habitations humaines. C'est bien sûr à cette période que son corps adopte une silhouette plus...Squelettique. Le loup-garou semble avoir particulièrement apprécié ces années d'errances et n'avoir, encore une fois, subi aucun traumatisme pouvant justifier la suite.
II) La Véritable Naissance
En 1533, une troupe de jeunes mercenaires/malfrats allemands hante la campagne de Transylvanie. Ils sont douze et se nomment, sans la moindre originalité, "les corbeaux". Un jour, lors d'une de leur balade en forêt, les corbeaux croisent la route d'un vagabond particulièrement squelettique et commencent à l'ennuyer. La situation dérape rapidement. En découle un combat particulièrement violent se terminant par une gorge ouverte et quelques borborygmes pitoyables. A genoux sur le corps de l'imbécile sanguin qu'il vient de massacrer, Krieg éclate de rire. Son visage est couvert d'un sang qui ne lui appartient pas. L'os de son coude droit est visible, la faute à un coup de hachette. Les amis courroucés de l'homme mort l'encerclent, l'air menaçants. Pourtant, le vagabond rit, les yeux écarquillés. Il rit tant et si bien que les individus autour de lui ne savent plus trop comment réagir. Sauf celui qui a un cheval, Lambert. Lui, il sait bien. Lambert, c'est le plus grand, le plus cruel, le plus fort et le plus intelligent de la bande. L'homme mort, c'était le seul type en qui Lambert avait toujours eu confiance, son demi-frère, Braum, une brute sanguinaire, comme lui, qui savait bien se battre. Quel gâchis. Lambert, lui, il sait ce que mérite son assassin. Un bandage, pour son bras. Et une place dans la bande. C'est l'élément déclencheur pour Krieg. Le moment où, pour la première fois, l'animal goûte au meurtre, au sang humain, et décide que rien ne peux égaler la plénitude qui en résulte. Il accepte sans même réfléchir la proposition de son nouveau chef et se jette avec joie dans la tornade de folie et de violence que Lambert lui promet. Enfin, Krieg, le vagabond sans histoire, le fermier introspectif aux airs d'intellectuels, à trouvé un but. Le chaos.
III) Quotidien sanglant Avec Krieg en leur sein, Les Corbeaux gagnèrent en sauvagerie et perdirent en avarice. Leur goût pour les gains faciles se transforma vite en soif de sang. Ils attaquaient tout et tout le monde, sans raison apparente, du plus pauvre des mendiants au plus fortuné des marchands, si bien qu'ils durent quitter la région - puis le pays - pour éviter la mort. Cette migration forcée ne les stoppa nullement. Les Corbeaux étaient jeunes, et les jeunes, en toute époque, se croient toujours invincibles. En 1535, ils s'installèrent dans les massifs du Nord de la Hongrie puis recommencèrent leurs activités séditieuses. La bande avait alors gagné en force et en nombre. A la base composés en tout et pour tout par douze chiens-fous, Les Corbeaux étaient désormais trente-huit fier-à-bras désabusés et assoiffés de sang. La domination Ottomane du pays ne faisait pas que des heureux et bien des jeunes désiraient goûter à la liberté sanglante qu'offrait le quotidien de la bande. On attribue aux Corbeaux la mise à sac d'un village entier de pêcheurs, près du lac Balaton, le meurtre d'un peu plus d'une centaine de badauds ainsi que le massacre d'un groupe de vingt-huit janissaires malchanceux. Lorsque Lambert meurt d'une maladie infectieuse, Krieg prend bien évidemment sa place et en profite pour pousser la bande encore plus loin dans sa folie meurtrière. Pour preuve, deux mois à peine après son intronisation, lors d'une grande période de disette causée par un hiver particulièrement rude, Krieg et ses principaux suivants trouvent la solution. Ils tuent, brûlent et dévorent tout ce qu'ils trouvent. Même les autres humains. Mêmes les membres de la bande récalcitrants. Aussi inhumains qu'efficaces, Les Corbeaux avaient tout pour devenir la hantise du pays en 1536-37, malheureusement, quelque chose que personne n'aurait pu prévoir eut lieu, au sein même de leurs QG, dans les massifs du Nord. Une nuit de pleine lune, quelque chose s'introduisit dans le camp. Quelque chose d'énorme, et de dangereux. Un hybride d'homme et de loups, trois à quatre fois plus grands que le plus grand des pillards. Il y eut des morts. Sept. Et un unique témoin terrifié, qui rapporta -en bredouillant et en salissant ses chausses - la vision cauchemardesque qui hantait son esprit. La curiosité de Krieg fut touchée par la description du trouillard et, surtout, par les lourdes traces de bêtes retrouvées dans la boue. Le chef bandit prit donc ses meilleurs hommes avec lui avant de partir à la recherche de celui qui avait osé les attaquer, eux. La traque dura un jour et une nuit. Durant celle-ci, les pillards furent surpris de constater que les traces changeaient de formes, au fil du temps. Au bout de deux kilomètres, les pattes se transformaient en pieds. Un humain. Est-ce qu'un original se serait déguisé en monstre de légendes pour tuer sans retenue? L'idée plaisait à Krieg, mais ne l'apeurait aucunement, la traque continua donc. Jusqu'à l'entrée d'une caverne.
IV) Renaissance
La suite ne surprendra personne. Ce fut la bête qui les trouva, dès que la nuit tomba. Elle leur avait tendu un piège et s'était postée à l'extérieur pour attendre que la lune lui prête sa force. Elle démembra les deux hommes que Krieg avait postés à l'entrée de la grotte puis s'enfonça dans les ténèbres de celle-ci en grognant. La traque dura moins de cinq minutes. A la fin, seul Krieg continuait de se défendre contre la bête en agitant sa torche devant elle. Derrière-lui, allongé et sanguinolent, se tenait celui qui raconterait, plus tard, cette histoire a tous ceux qui lui paieraient un verre, jusqu'à sa mort, en 1568. Heinrich Turim. A l'époque, il n'avait que seize ans, et son bras gauche avait été arraché par un unique coup de pattes lupines. Mais Heinrich n'était pas le plus à plaindre. L'obstination de Krieg l'obligeait à rester debout, mais si son bras gauche tenait encore fermement sa torche étincelante, son bras droit, quant à lui, tentait vainement de retenir les boucles d'intestins s'échappant de son bas-ventre. La bête ne salua pas son courage ni sa force. Elle bondit, prit son torse dans sa gueule et secoua. Les hurlements de douleurs de Krieg dépassèrent en intensité ceux du monstre qui le tuait mais... Pris par l'énergie du désespoir, le meneur des Corbeaux détacha la serpette pendant à son dos et plongea sa lame arrondie dans l'œil droit du monstre, suffisamment brutalement pour que l'os de sa boite crânienne, déjà fragilisé par le coup de masse que lui avait porté Heinrich, ne cède, et que sa cervelle soit tout bonnement embrochée. L'énorme cadavre s'écrasa sur le sol en serrant une dernière fois les mâchoires, ce qui coûta à sa victime, encore entre ses dents, deux côtes. Au matin, quelques-uns des hommes du campement, inquiets et attirés par les cris entendus dans la nuit, s'aventurèrent à l'intérieur de la grotte pour découvrir l'épouvantable massacre. Heinrich, désormais manchot, était assit au milieu des corps, le bandage de fortune qui recouvrait son moignon était trempé de sang et de sueur. Au fond, toujours entre les crocs de la bête, Krieg criait, riait et pleurait sans arrêt. Ils portèrent les blessés jusqu'au campement. Heinrich avait réussi à stopper momentanément son saignement en "cautérisant" sa plaie avec les flammes de la torche de son meneur. Cependant, personne n'était dupe. Cette technique ne sauvait pas souvent, surtout dans des conditions d'hygiènes aussi déplorables. Pour Krieg, c'était fini. Rien ni personne ne pouvait réparer de tels dégâts. C'est donc à ce moment qu'eut lieu cette fameuse conversation, lorsqu'Heinrich, soucieux du sort de son sauveur, était venu parler au "docteur" de la bande. "- Combien de temps avant qu'il ne se remette?" L'intéressé s'était esclaffé. "- C'est une vraie boucherie. Personne ne peux se remettre de ça, c'est déjà un miracle qu'il ne se soit pas vidé de son sang. -Al... -Je ne peux rien faire, désolé. Il mourra avant que le soleil se couche." Un gloussement fatigué les avait alors interrompu. Ce rire provenait de la bouche gercée du principal concerné. C'était un son étrange, dépourvu du moindre humour ou de la moindre joie, mais portant toujours en son sein la défiance propre aux membres des Corbeaux. Après cela et quelques douloureux toussotements, Krieg s'était humidifié les lèvres et avait plongé son regard venimeux dans celui de son "docteur" pour dire : "- Avant que le soleil se couche hein? On pari?" Krieg gagna son pari. A huit heures du soir, le jeune tueur avait une fièvre de cheval et les yeux révulsés, mais son coeur ne s'était pas arrêté de battre. A dix heures, les points de sutures maladroits qu'on lui avait fait au bas-ventre lâchèrent...Mais aucune ribambelle d'intestins n'en profita pour ressortir. La plaie était entièrement refermée.
Il faut dire qu'à ce moment là, ce n'était déjà plus un homme. Sa première transformation avait eue lieue un peu moins d'une heure auparavant et avait coûtée la vie de chacun des Corbeaux présents dans les environs. Seul Heinrich s'en sorti "indemne", sans doute parce qu'il portait encore sur lui l'odeur d'un autre loup-garou. Traumatisé pour toujours par le massacre perpétué par la bête qu'était devenu son chef, le pauvre homme nouvellement manchot cessa toute activité compromettante pour se perdre dans la mendicité. Tout le reste de sa vie se révéla être une pénible attente de la mort. Chacune de ses nuits étaient interrompues par de terribles cauchemars ou des élancement de douleurs fantômes, si bien qu'il finit par s'ouvrir la gorge avec un tesson de bouteille cassé en janvier 1568. Un épouvantable gâchis.
Krieg, de son coté, accueillit plutôt bien ses nouvelles caractéristiques. Bien entendu, aucune culpabilité ne dévora son coeur noir lorsque la lune laissa place au jour et que son corps reprit sa forme originelle. Il se souvenait bien entendu vaguement des événements - et donc du carnage - de la nuit passée mais, comme toujours à ses yeux, sa propre existence valait plus que celle de ses sous-fifres/amis. Satisfait par la disparition de chacune de ses plaies, il estima bien vite que tout ceci n'était qu'un mal nécessaire pour la continuité de son existence et repartit errer dans les bois "comme avant".
V) Disparition
Ces nouvelles années d'errances furent, sans le moindre doute possible, dédiée à la découverte de ses "pouvoirs". Au-delà de ça, je ne sais pas grand chose. Personne ne l'accompagnait, personne ne le voyait. Officiellement, Krieg n'existait tout simplement plus. Lorsque les autorités compétentes avaient découverts les restes lacérés du campement des Corbeaux, ce n'était déjà qu'un cimetière ouvert, rempli de cadavres méconnaissables, et il fallut un certain temps pour que l'on fasse le lien entre l'apparente disparition des pillards terrifiants la région et cet énigmatique carnage. Une autre troupe de bandit prit bien entendu vite leurs places mais aucun d'entre eux ne mentionna jamais un homme avec le profil psychologique et/ou physique de Krieg. Cependant, six nouveaux loups-garous furent repérés et abattus par mes pairs Hongrois, entre 1540 et 1600. Quatre d'entres-eux faisaient partie de cette nouvelle troupe de bandit.
VI ) Reprise
Krieg réapparaît le premier jour de l'année 1600 en Transylvanie. Son retour est apparemment uniquement motivé par l'envie de fêter ce nouveau siècle dignement. Il a désormais 92 ans, mais semble à peine en avoir plus de vingt. Un jour, le lupin est entré dans une taverne en présentant sa véritable identité, ce qui, bien sûr, n'a parlé à personne d'autre que lui, (sa famille n'étant plus en Transylvanie depuis une ou deux générations) pour ensuite demander une chambre. Lorsque le gérant lui a demandé si il avait de quoi payé, Krieg a rétorqué que non en dégainant une sorte de lame courbe, dentelée et rouillée puis a enchaîné en demandant si un type armé pouvait trouver du boulot dans le coin. Le gérant a avalé sa salive, puis désigné du menton une bande d'hommes en armes attablés au fond de la salle. C'était une troupe de Lansquenets, des mercenaires fraîchement arrivés d'Allemagne. Krieg intégra leurs rangs le lendemain.
Sa montée en grade parmi les lansquenets semble n'être qu'une simple copie de son passé parmi Les Corbeaux. Le loup-garou se démarqua vite du lot en tuant de manière encore plus lâche et cruelle que les autres et prit la place du second. En 1601, il était à la tête de la bande. Et la bande suivait désormais les ordres du cruel Comte Basta.
Suivre les ordres de ce fou, qui fit régner la terreur en Transylvanie pendant quelques années, permit à Krieg de renouer avec son amour pour le massacre et de perfectionner sa maîtrise dans ce domaine spécifique. Il put ainsi traquer et pendre une centaine de soi-disant "rebelle" pour le compte du Saint-Empire Romain Germanique sans même avoir peur d'être poursuivi. Ce qui, évidemment, lui plaisait terriblement. Du reste, l'intégralité de cette histoire ressemblait de plus en plus à sa vie chez Les Corbeaux, d'autant qu'un des lansquenets répondait au nom d'Heinrich.
Bien évidemment, les "réjouissances" finirent par prendre fin lorsque Basta partit de Transylvanie et qu'un nouvel ordre, plus stable, se mit à la tête de la région.
VII) Première rencontre avec un chasseur
Lorsqu'Etienne Bocksai devient prince de Transylvanie en 1605, les Lansquenets de Krieg sont déjà loin. Sans cible, ils s'éparpillent rapidement et leur chef, qui ne voit plus l'intérêt de mener la troupe, n'essaie même pas de les retenir. Blasé, il décide, sur un coup de tête, de partir vagabonder dans le pays dont on lui à tant loué la beauté : l'Allemagne. Personnellement, je pense que sa séparation avec ses anciens collègues tient plus au fait que ses capacités de loup-garou, encore trop récemment obtenues, lui rendaient pénible toute compagnie humaine "faible" - Krieg devait en effet s'isoler loin de toute proie potentielle à l'époque, la maîtrise de sa sauvagerie lupine n'étant guère plus qu'infime. Ainsi donc, en Mai 1605, le loup part pour l'Allemagne, seul, après avoir rapidement salué ses derniers suivants. Son nom est encore une fois oublié, sa présence, quant à elle, n'est notifiée nulle part...Un scénario déjà vu par deux fois. Le loup-garou semble en effet adopter un comportement cyclique, alternant entre les périodes de forte-activité et les périodes d'errances sans but. Si personne n'avait gardé en tête ses crimes passés, il aurait pu encore une fois s'en sortir sans problème. Cependant, l'un des nôtres s'était penché sur ses exactions. Charles Moorhis, chasseur vagabond renommé en France pour sa précision et sa rapidité à l'arbalète. Assisté par ses deux apprentis - au nom désormais oublié, je le crains - Charles s'est mis en tête de traquer et de retrouver Krieg pour planter sa tête sur une pique. Le fait qu'un marchand itinérant ait retrouvé son corps ouvert en deux, près de la frontière Autrichienne, laisse à penser qu'il était sur la bonne voie. Ses deux apprentis - qui suivaient pourtant leurs maîtres partout - n'ont, quant à eux, jamais été retrouvés.
VIII) Capture
16 Février 1658. C'est cette date précise qui m'a fait connaître l'existence de ce loup-garou. C'est au matin de ce jour-ci qu'une servante s'est précipitée hors des murs du manoir des Von Klinge pour régurgiter le contenu de son estomac en pleurant à chaude-larmes. Au milieu de ses vociférations sans queue ni tête revenait une scène: un homme et une femme, nus, couverts d'un sang ne leur appartenant pas, occupés à s'unir au milieu des restes lacérés d'une dizaine de cadavres. La femme s'appelait Mila Rosenwald. L'homme: Krieg. On enterra l'intégralité de la famille Von Klinge trois jours plus tard. Durant la cérémonie, aucun cercueil n'étaient ouverts, pour des raisons évidentes. Pour expliquer le carnage ayant eu lieu dans le manoir, il faut revenir trente ans plus tôt. Une nuit, dans la forêt bordant le manoir solitaire des Von Klinge, Krieg rôdait sous forme lupine à la recherche d'une proie, animale ou humaine, lorsqu'un hurlement bestial attira ses sens. Cet hurlement provenait de la gorge puissante d'un autre loup-garou. Son esprit humain ne dominait pas encore la bête, aussi fut-il attiré par ces cris aussi sûrement qu'un moustique l'aurait été par la lueur évanescente d'une bougie enfermée dans une lanterne. Lorsque ses sens le menèrent finalement vers l'origine de ces déchirantes plaintes, Richard Von Klinge émit un rire sardonique et ordonna à ses sbires de tirer. Ces derniers se sont exécutés, et, par conséquent, un filet en argent lesté ne tarda pas à atterrir sur le dos de Krieg alors qu'il tournait autour de la cage où se tortillait le loup-garou l'ayant ainsi appelé.
Richard Von Klinge était un alchimiste avant-gardiste, dévoré par une haine singulière envers les créatures de la nuit (sa famille ne s'étant jamais vraiment remise du décès de son fils, dévoré par un loup-garou à l'âge de huit ans). Ses travaux n'avaient rien de professionnels et, à vrai dire, rien d'humains non plus. Ce qu'il a fait subir pendant trente longues années à Krieg et Mila Rosenwand - l'autre loup-garou - est parfaitement inconcevable. Pour exemple: les jours précédents la pleine lune, Richard pratiquait des vivisections sur ses deux prisonniers puis, lorsqu'ils commençaient à se transformer, il observait leurs plaies se refermer, assis devant les énormes cages.
Les deux captifs ont ainsi subi les lubies d'un fou pendant d'innombrables années, ne survivant que pour échanger quelques douloureuses paroles, exemptes de toutes joies, entre deux séances de tortures. Cette condition rendit Krieg plus proche qu'il ne l'aurait voulu de la jeune Mila - ce qui explique, entre autres, la scène décrite par la servante en 1658 - mais cela n'adoucit pas pour autant sa personnalité foncièrement cruelle. Au contraire, les journaux de Richard font état du changement de comportement de sa captive au contact de l'autre. Au départ une gamine simplement terrifiée et, pour reprendre les dires abracadabrantesques de l'auteur: "ennuyeuse", elle devint, au fil du temps, presqu'aussi féroce et cynique que son aîné. A la fin, Mila avait le même sourire ancré sur les lèvres.
De l'évasion, nous ne savons qu'une seule chose: Krieg a crocheté le verrou de sa cage à l'aide des aiguilles brisées d'une horloge. Je ne trouve pas cela très surprenant pour ma part. Sur l'une des dernières pages de son journal, Richard n'a écrit qu'un seul mot, encore et encore: "Viande." Il l'a écrit une bonne centaine de fois avant de finalement gribouiller quelque chose dans la marge d'absolument inintelligible. Son esprit était complètement dévoré par la folie, et un fou ne se plie que rarement aux mesures de sécurités. Krieg a attendu son heure, saisi sa chance...Et ouvert les cages. Vraiment, je le répète, rien de surprenant.
Evidemment, les autorités compétentes guidées par la servante traumatisée n'ont rien trouvés d'autres que des cadavres méconnaissable, en fouillant le manoir. Cela peux s'expliquer facilement: le manoir était isolé de tout, la première ville se trouvait à des kilomètres à la ronde. Pratique pour effectuer des recherches discutables sur des sujets vivants, beaucoup moins pour communiquer avec le monde extérieur rapidement. Le temps que le service d'ordre investisse les lieux, Krieg et Mila devaient déjà être loin. Très loin.
IX) Remise en forme
Personne, pas même un monstre parmi les monstres comme Krieg, ne peux prétendre n'avoir aucune séquelle de trois décennies dédiées uniquement à la torture du corps et de l'esprit. C'est précisément pour cela, je pense, que les deux loups-garous fraîchement sortis de leurs cages disparurent de la surface de la terre pendant quelques temps, une nouvelle fois. C'est ici que tout se complique. Une fois sorti, le Transylvanien a commencé à réviser sa façon d'agir, de se déplacer. Ceux qui le trouvaient difficile à suivre jusqu'ici feraient mieux de revoir leurs définitions du mot "difficile". Pendant plus d'un demi-siècle, aucune archive -à ma connaissance - ne mentionne un lupin ou un être malfaisant affichant son profil. Krieg a tout simplement disparu, encore. En emportant avec lui quelqu'un cette fois-ci: Mila Rosenwald. Les deux créatures de la nuit, se sont apparemment alliées pour mieux disparaître. (D'aucuns, plus naïfs, prétendraient qu'ils se sont épris l'un l'autre, à cela je réponds: aucun sentiment humain ne peux survivre aux expériences des Von Klinge, si sentiment il y a, ce n'est qu'une forme pervertie de ce que nous, êtres censés, nommons "amour", si vous me permettez cette envolée lyrique. Passez simplement outre cette parenthèse dans le cas inverse) Malgré toutes les précautions des deux lupins, je pense ne pas trop m'avancer en prétendant qu'ils ont vite quitté l'Allemagne, après tout, Mila travaillait dans le Gévaudan à partir de 1732, sans doute était-elle en France depuis un peu plus de temps, dissimulée dans les ombres. Il n'y a aussi aucun doute concernant le fait que le duo se soit séparé, à un moment où un autre, puisque Krieg réapparaît à peu près au même moment, en Nouvelle-Ecosse.
X) Une dernière et rapide période d'activité
On retrouve en effet le lupin à la tête d'une nouvelle troupe de mercenaires, majoritairement Suisses et Allemands, en 1754 dans les environs de la Nouvelle-Ecosse. Cette bande-ci est payée pour épauler les troupes britanniques dans la déportation des anciens colons français et la traque des fuyards. Un travail qui plait autant à Krieg qu'à ses nouveaux "sous-fifres", principalement parce que l'emploi se révèle relativement sûr (rappelons que des guerres éclataient un peu partout à cette époque, les troupes de mercenaires étaient donc relativement demandées). Encore une fois, le leader lupin tire vers le fond cette bande d'hommes armés en leur retirant tout bonnement leur humanité. Endurants et impitoyables, ils se spécialisent dans les poursuites de longues haleines et retrouvent ainsi un peu plus d'une cinquantaine de civils Acadiens tentant de fuir la déportation. La plupart sont égorgés sur place, seules les femmes survivent assez longtemps pour satisfaire les lubies perverses des mercenaires les plus déviants - un rapport particulièrement poignant d'un soldat britannique ayant accompagné la troupe mentionne le cadavre d'un nourrisson étranglé avec son propre cordon ombilical. La sauvagerie de Krieg gagne encore en intensité, ce qui peut être plus ou moins lié à son long séjour dans le manoir des Von Klinge mais j'éviterais, personnellement, de mettre de tels actes sur le dos d'un quelconque traumatisme...Après tout, ce lupin-ci n'a jamais eu besoin de quoique ce soit pour justifier sa folie meurtrière. Cependant, quelque chose d'imprévu a lieu en 1758. Un soir, juste après que le groupe ait isolé de nouvelles victimes, l'un de ses hommes remet en cause son autorité, suivi de près par trois de ses meilleurs bretteurs. L'origine du conflit reste inconnu mais le résultat est là: le lendemain, les quatre défiants gisent dans la neige et Krieg, lui, à quitté sa bande, en massacrant, au passage, deux autres de ses membres sans raison apparente.
Deux ans plus tard, un homme squelettique retrouve une certaine Mila Rosenwald, dans le Gévaudan.
XI) Ultime phase d'errance
Ceux qui prétendent que Krieg serait tout simplement la bête du Gévaudan devraient réviser leurs dates. Le lupin et sa compagne ont été vus pour la dernière fois dans les environs de la France en mai 1762, soit deux ans avant le commencement des attaques. Cependant, écarter le fait que le duo ait été impliqué, de près ou de loin, serait aussi, à mes yeux, une erreur. La théorie de J.Vickers - auteur de "L'incarnation de la haine - reste valable. Krieg a très bien pu transmettre son mal à un autre être, qui serait, soit "le père de morsure" de la bête en question, soit la bête elle-même. Tout est possible. Au-delà de ça, comme dit plus haut, Krieg et Mila ont quittés le Gévaudan pour s'éclipser, une dernière fois, loin de tout regard humain, et surtout, pour entamer une nouvelle phase d'errance/inactivité.
Mon assistant suppose qu'ils continueront cette fois-ci à errer jusqu'à leurs morts, sans jamais plus se séparer ou tenter une nouvelle incursion sanglante dans le monde des humains - monde qui n'est plus le leur depuis des siècles maintenant. Je ne partage pas ce point de vue. Krieg est et restera un être cruel, sauvage. Ce n'est pas la première fois qu'il disparaît plus d'un demi-siècle pour se faire oublier, au contraire. C'est une habitude chez lui alors...J'espère avoir tort mais...En imaginant que cette phase d'errance n'en soit "qu'une de plus" à ses yeux. Elle ne devrait pas tarder à prendre fin. Et, en admettant que celle-ci prenne fin. La suite, nous la connaissons tous.
~ Ces informations ont été tirées des œuvres protégées de J. et D.Vickers et ont été rédigées par moi-même, [une tâche d'encre masque le nom de l'auteur] chasseur assermenté de l'église noire. Que la lumière du seigneur guide vos pas.
En société
Famille: La dernière fois que Krieg a parlé à un membre de sa famille, c'était au 16ème siècle.
Ennemis: A peu près tout le monde.
Alliés: Hormis son ancienne compagne, Mila Rosenwald, le loup n'a plus aucun allié encore en vie.
Situation: La discrimination et le racisme n'ont pas lieu d'être dans l'esprit du loup, il tuera avec un égal plaisir vampire comme lycanthrope, en passant, si possible, par un ou plusieurs de ses congénères plus jeune. Il n'apprécie que la compagnie de ceux qui, comme lui, on pleinement embrassé leur inhumanité.
Localisation sur l'Ombre
Votre demeure: L'antre : Krieg passe ses journées au sein d'une grotte, dans un bois de la périphérie Londonienne. Ce dédale au sol glissant et au parois humide se termine apparemment dans un cul-de-sac faiblement éclairé où les affaires du loup-garou sont empilées les unes sur les autres dans un fouillis absolument indescriptible. Seuls ses quelques livres souffrent d'une quelconque attention et sont soigneusement placées au sein d'une sacoche en cuir pourrissante.
Endroits les plus fréquentés: Krieg ne rode que parmi les pauvres, qui sont, il le sait depuis longtemps, des proies faciles. Aussi traine-t-il la plupart du temps à l'intérieur des égouts ou dans les environs de Whitechapel.
But(s)
Krieg n'a jamais vraiment eu de but, le plus simple serait de dire qu'il aime tout bonnement répandre chaos, horreur et tristesse autour de lui.
Armes et équipement
Armes: Krieg possède une grande collection d'armes rouillées, dérobées au fil du temps au paysan comme au bourgeois. Mal entretenues, elles n'en restent pas moins dangereuses une fois dans les mains du brutal loup-garou. Sa collection comporte entre autres : -Un cimeterre de soixante-dix centimètres de long à lame dentelée. -Un hachoir parfaitement démesuré un peu plus long qu'un bras humain. -Une hache de bucheron. Il garde aussi, en souvenir, la partie supérieure du Bloody Rose appartenant au dernier chasseur ayant tenté de le traquer.
Objets personnels: Mis à part les armes susmentionnées et l'amas de tissus moisis lui servant de vêtement, Krieg ne possède rien d'autres que quelques livres aux couvertures usées. Son préféré reste le Malleus Maleficarum, l'ouvrage à l'origine de la chasse aux sorcières du 15ème siècle.
Pouvoirs
- Saut: Les sens et la force décuplés font que les Loups sautent très haut mais lorsqu'ils possèdent ce pouvoir, une dépense d'énergie moyenne leur permet d'atteindre le sommet d'une église d'un seul bond.
Inconvénients: Dépense d'énergie et visée et atterrissage parfois difficiles.
- Longévité: Les Loups-Garous vieillissent comme les Humains. Cependant, certain peuvent vivre des siècles grâce à certaines facultés de leur corps.
Inconvénients: Aucun, si ce n'est la fatigue de vivre qui rend le Loup-Garous parfois très mélancolique.
- Modeleur: Ce pouvoir semble découler de l'impressionnante longévité de Krieg, il peut en effet rajeunir son corps ou le vieillir pour mieux passer entre les mailles du filet d'argent de ses potentiels poursuivants. (Si un hunter non-avertis recherche Krieg sous sa forme habituelle, Krieg peux prendre l'apparence de ses jeunes années ou, au contraire, devenir un vieillard tremblotant, incapable de se déplacer autrement qu'avec l'aide d'une canne solide. Inconvénients: Lorsqu'il choisit un âge vraiment éloigné du sien, le déplacement des os se révèle extrêmement douloureux. De plus, il hérite des capacités physiques propre à cet âge. (En choisissant la forme d'un enfant de six ans, ses capacités au combat seront nulles, même chose pour un vieillard) Pour finir, ses dents taillés en pointes gardent la même apparence a travers les âges, ce qui peux le trahir, évidemment.
Autres personnages
Que dalle (pour l'instant)
Questions IRL
Comment avez-vous découvert le forum?: En fouillant un peu partout (je me souviens plus du site m'ayant redirigé vers vous, mea culpa)
Votre niveau de RP?: Ca doit faire cinq ans que je rp, à peu près. Donc je dirais intermédiaire?
AH AU FAIT : Etant une véritable endive pour ce qui est de trouver des images, j'en ai utilisé que trois, en boucles. I'm so sorry
MADE BY .ANGELUS
Crédits
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Dernière édition par Krieg le Dim 12 Sep - 16:55, édité 15 fois
Krieg
Membre de l'Ombre
Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2015 Race : Loup-garous, indubitablement Classe sociale : Âme errante. Je n'existe pas aux yeux de votre société, vermine humaine. Emploi/loisirs : Chef de meute. Tente d'unifier les gangs de Londres sous la lumière de La Lune. Age : 334 Age (apparence) : La trentaine passée.
Proie(s) : Tout le monde.
Oui.
Absolument tout le monde. Résistance mentale : 5/5 de résistance mentale. Crédit Avatar : Veronica Anrathi
Sujet: Re: Krieg - Tues, mutiles, brûles ! Ven 8 Jan - 8:07
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