L'Ombre de Londres
Bienvenue sur l'Ombre !

La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...

Bon jeu !
L'Ombre de Londres
Bienvenue sur l'Ombre !

La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...

Bon jeu !
L'Ombre de Londres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum RPG - Londres au XIXème siècle. Incarnez Vampires, Loups-Garous, Lycanthropes, Homonculus, Chimères, Alchimistes, Hunter...et choisissez votre camp dans une ville où les apparences n'ont jamais été aussi trompeuses...
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-17%
Le deal à ne pas rater :
Casque de réalité virtuelle Meta Quest 2 128 Go Blanc (+29,99€ ...
249.99 € 299.99 €
Voir le deal

Partagez|

Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Shanoa Wingheart
Citoyen de l'Ombre
Shanoa Wingheart
Nombre de messages : 104
Date d'inscription : 23/08/2015
Race : Chimère
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Hunter//musique ( piano/violon)/ lecture/ danse/ equitation/echecs
Age : 24 ans
Age (apparence) : 20ans
Proie(s) : Vampires et alchimistes
Crédit Avatar : 真·三国无双7 插画
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeVen 20 Avr - 22:22



[HRP] En provenance de Prendre de la Hauteur[/HRP]

Une visite inattendue

Shanoa Wingheart, Asher Rosebury


““Le vrai bonheur est dans le calme de l’esprit et du coeur.”
Charles Nodier



Demeure de Shanoa Wingheart [10/06/1842]

Le temps était magnifique. L’été était enfin arrivé et avec les rayons du soleil réchauffant la peau. Enfin SHanoa allait pouvoir mettre des robes plus légères.

Déjeunant, elle avait revêtu sa tenu de cavalière et avait chevauché un cheval pour leur dégourdir les jambes à l’arrière de sa demeure où se trouvait un petit bois. Entendre la nature chanter c’était si reposant. Si calme. Cela la changeait bien de la nuit et du sang coulant de sa rapière fraîchement retirée de la poitrine d’un monstre. Pour ne pas sombrer dans la folie, elle avait besoin de cette lumière. Prenant un peu de vitesse, le pan de son long manteau beige flottait en rythme avec le bruit des sabots du cheval. La sensation de liberté était exquise. Les cheveux attachés en queue de cheval au vent, ses fines mains tenant la bride en cuir, ses bottes serrant les flancs de sa monture.
Son épaule s’en remettait petit à petit. Elle pouvait à présent jouer du piano et reprendre le violon. Mais elle ressentait la douleur quand les efforts était trop intenses.

La jeune femme était rassurée. Aucun agent du Yard n’était venu la voir, ce qui voulait donc dire que la planque de Wilhelm ne contenait aucun indice qui pourrait permettre de la relier à l’horloger. Elle ne voulait pas ternir sa réputation avec une affaire aussi douteuse.

Regardant sa montre a gousset, elle décida de rentrer et de prendre son temps pour brosser son cheval. Celui-ci arborait une robe aussi noire que la couleur des cheveux de sa cavalière. Un magnifique étalon du nom de Zéphyr. Le faisant rentrer dans les écuries, elle le brossa lentement et soigneusement. Le pelage brillait aux rayons du soleil.
Perdue dans ses pensées, elle regarda ses poignets. Ces mêmes poignets sciés par la corde. Il en restait par là des traces. Des souvenirs revinrent et l’aristocrate secoua la tête pour chasser ses démons. Le regard vide, elle serra le poing et posa son front contre le cou de son cheval. Elle essayait de paraître forte aux yeux de tous, mais quand elle se retrouvait seule, cela lui était difficile.

Une domestique vint et lui demanda si elle allait bien.
Revenant à la réalité elle lui sourit et demanda d’être relayée par son palefrenier.
Marchant à côté de sa domestique elle respira l’air frais du matin


-Mademoiselle, vous avez l’air préoccupée depuis cet incident. Vos blessures guérissent-elles bien ?

-Oui je te remercie mes blessures sont en bonne voie de guérison, mais tu dis vrai cette histoire me préoccupe. Les journaux n’en n’ont pas vraiment parlé alors qu’il était recherché depuis un moment. J’ai vraiment eu peur de rester là-bas. Cet homme me regardait comme si j’étais un animal de foire. Il s’est joué de moi, il a déchiré mes vêtements.  Je dois me montrer plus prudente. Un homme sait à présent ce que je suis. Et s’il doit être relâché je sais qu’il va me traquer. Je l’ai lu dans ses yeux, entendu à sa voix. Il ne s’arrêtera pas. Et je risque de le payer cher s’il me retrouve. C’est à cause de moi s’il a été arr^été. S’il n’était pas sorti pour me rattraper peut-être que le Yard ne lui aurait pas mis la main dessus. Mais après ce qu’il a fait, j'espère qu'il restera un long moment en prison.

- Bien mademoiselle, vous savez tout le monde s ‘inquiète pour vous.

-Je le sais et je vous remercie de votre soutien. je sais que je peux compter sur vous.

La domestique lui tendit alors le courrier qu’elle avait reçu et repartir à ses tâches. La huntress éplucha les lettres et s’assit pour les ouvrir. Rien de bien intéressant.  Pas de lettre de Ludovik Dickins, ni d’Asher Rosebury. Soupirant elle marcha d’un pas assuré vers la fenêtre arrière de son manoir. Donnant les lettres sans importance à une domestique pour les brûler, elle fut prise d’une envie soudaine de jouer du piano. S’avançant vers l’instrument imposant, elle souleva son manteau et s’assit sur le banc. Remontant un peu ses manches elle entama une mélodie douce et joyeuse. La pièce n’était constitué que du piano et d’une commode sur lequel était posé un vase rempli le matin même. La lumière du soleil s’infiltrait par les nombreuses fenêtres de la pièce. Le carrelage blanc reflétait les rayons et illuminait toute la pièce. l’un d’eux se posa sur le piano noir. Une esquisse parfaite, une œuvre d’art lumineuse. La musique retentissant dans toute la demeure. La joie de vivre était de nouveau présente.
Made by Neon Demon


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441212744-bloggif-55e729333d0a1

Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441211614-cooltext134752761198614


Dernière édition par Shanoa Wingheart le Mar 13 Avr - 14:38, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Asher Rosebury
Citoyen de l'Ombre
Asher Rosebury
Nombre de messages : 107
Date d'inscription : 15/11/2013
Race : Humain
Classe sociale : Bourgeois
Emploi/loisirs : Pianiste/Enquêteur sur des meurtres qu'il a commis lui même inconsciemment...
Age : 28 ans
Age (apparence) : 25 ans
Proie(s) : lui même
Crédit Avatar : az-pt sur DeviantArt
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeSam 29 Sep - 23:39

Les dédoublements d'Asher se faisaient de plus en plus fréquents. Il en restait pourtant inconscient. A chaque fois  qu'il revenait à lui, sa mémoire se retrouvait comme… Altérée, effacée. Pendant de longues minutes le jeune homme se relevait, perdu, hagard, un mal de tête insoutenable et les jambes tremblantes. Il ne comprenait pas la situation et ne savait en quelle réelle circonstance il s'était retrouvé à cet endroit précis de sa demeure. Par ailleurs ses derniers mouvements lui étaient inconnus. Asher ne se rappelait de rien et quand il forçait un peu trop ses maux revenaient. La souffrance l'accaparait à nouveau. Il cessait. Pour combler ses vides il se renseignait auprès de ses domestiques. Certaines ne comprenaient pas, le regardaient d'un air interrogateur en répondant des banalités. Eléanore, quant à elle, plus attentive, lui narrait ce dont elle se rappelait. Elle prenait toujours soin de ne pas le vexer et omettait parfois volontairement de lui conter ses quelques crises de colère. Elle le savait malheureux et empreint d'une profonde détresse. C'était peut-être sa peine de cœur qui provoquait en lui des réactions excessives ou qu'elle ne lui connaissait pas. Le fait le plus choquant qu'elle avait pu relever de la personnalité de son jeune maître fut son soudain sadisme, ses sourires malsains que la belle domestique n'avait pas su déchiffrer. Ses regards, à quelques moments, prenaient une soudaine expression de perversité, de vice. Qui donc avait pu changer à ce point Asher lui d'ordinaire si doux, si tendre, si sentimentale.. ? Elle ne lui parla pas égalemet es fois où il était revenu les vêtements tâchés de sang. Elle savait ses mésaventures avec les femmes mais ne doutait pas de son innocence. Elle supposait seulement qu'il s'était battu avec un homme ou deux. Ses bras comportaient parfois d'étranges bleus. Des mains l'avaient serré. Oui cela ne pouvait être que ça.

Les journées au manoir étaient longues. Asher ne se laissait plus happer par la joie. Il semblait en avoir oublié l'existence. Les femmes avaient fait de lui un être vide, brisé. Elle haïssait cette Swan et toutes celles qui osaient mourir. Si Eléanore l'avait pu elle l'aurait séduit. Oui, si elle avait été d'un autre rang que celui d'une domestique anciennement catin elle ne se serait pas faite prier. Cependant, pour la réputation du bel anglais elle ne le pouvait et contemplait donc ses défaites amoureuses sans parvenir à le ranimer. Le bourgeois passait donc son temps dans les bars à boire, dans les cafés écoutant distraitement les conversations ou chez lui assis devant son piano, entamant une mélodie et l'assassinant à coups de mauvaises notes. Le son de son piano ricochait dans la pièce, se heurtait contre les murs et s'écrasait sur le parquet. L'homme, lui, grinçait des dents, retenait sa tristesse, sa colère, frustré de ne plus jouer comme avant, d'avoir perdu ses muses et assaillait les touches de de coups puissants jusqu'à ce qu'il s'en donne lui-même mal au crâne. Après avoir martyrisé le piano, il s'attaquait à son violon arrachant une par uneles notes, bousillant l'un de ses archers et faisant grincer sans ménagement les cordes déjà fragiles de l'instrument. A plusieurs reprises il voulait s'en débarrasser, le jeter à terre et le piétiner, les larmes ravageant ses joues pures et bousillant ses belles prunelles grises. A ce moment-là, la jeune domestique se jetait dans ses bras. Elle retenait d'une main ferme son poignet l'empêchant de fracasser le pauvre instrument et le suppliait d'arrêter et de venir se reposer. Incapable de la repousser, il la laissait reprendre le violon qu'elle posait sur le meuble le plus proche et il la suivait, la sueur dégoulinant de ses tempes jusqu'à son fauteuil. Là, elle lui faisait la discussion, lui changeait les idées. Une certaine joie revenait. Elle faisait de son mieux pour lui redonner le sourire. Cela ne durait jamais bien longtemps. Dès qu'elle quittait la pièce, ses sombres pensées lui revenaient.

A de nombreuses reprises il voulut se donner la mort.

Elle ne voulait pas de lui.

Si seulement… Si seulement… Si seulement quoi.. ? Qu'attendait-il ? Lui-même ne le savait pas.
L'été avait repointé le bout de son nez. Du moins, le temps s'était adouci et il n'était plus nécessaire pour le bourgeois de veiller à se couvrir. Il se laissait aller à de simples chemises et vestons délicats. Avait-il vraiment envie de paraître présentable ? La seule pensée qu'il puisse être encore en vie le révulsait, le dégoûtait et pourtant il ne parvint à mettre fin à tout cela. La religion le tenait, l'étranglait. Égoïstement il avait peur. Peur des interdits. Du terrible enfer… Il donnerait tout pour aller au Paradis, revoir sa famille, ceux qu'il avait perdu à cause du temps, des maladies et… du crime. Et Swan… Peut-être l'aimerait-elle à nouveau s'il la rejoignait des années plus tard dans cet havre de paix. Oui Swan… Elle n'avait pas su comprendre. Dans cet état morose, lors d'une belle journée de cet été tant désiré, Asher ne quitta pas le lit. Ses migraines le prirent à nouveau. Les mains se glissant dans ses cheveux il gémit puis cria. Il enfonça son visage dans son oreiller. La domestique ouvrit précipitamment la porte et le voyant si souffrant elle s'assit sur son lit. Il s'arrachait presque sa belle chevelure. Tendrement elle le ramena contre elle et caressa sa tête. Il se laissait faire mais ne contenait pas ses gémissements. Avec cette habituelle douceur, la demoiselle continua ses mouvements et sans rien dire elle épongea son front avec son gant de toilette. Elle humidifia son cou et son dos. Finalement, au bout de longues minutes, le maître cessa ses plaintes et il retomba inerte sur les genoux de la belle. Il haletait, ses membres tremblaient. Le regard qu'il releva vers elle lui glaça le sang. Elle détourna immédiatement les yeux et l'installant sur son coussin elle lui souffla qu'elle allait lui préparer de quoi se rafraîchir. Asher avait retrouvé ce regard… qu'elle finissait par craindre. La bienveillance du jeune homme dans ces instants-là disparaissait…

Dans l'heure qui suivit le pianiste était prêt. La peau lavaée de toute impureté, il avait revêtu des habits plus décents que sa chemise de nuit et avait ramené ses cheveux en catogan. Surprise par le brusque changement de comportement, Eléanore s'empressait de lui porter sa redingote la plus légère ainsi que son habituel chapeau haut de forme. Pour la prestance, elle lui tendit également sa canne-épée et arrangea les boutons de sa chemise. Il la regardait, la scrutait, la détaillait mais ne disait presque rien. Elle était bien dressée la petite. Alors qu'elle reculait pour avoir une vue d'ensemble il tendit le bras et glissa sa main dans son dos la forçant à coller sa poitrine contre son torse. D'ordinaire, la demoiselle aurait succombé mais ce sourire, ses yeux… Ces expressions qu'elle n'arrivait pas à discerner la mettaient mal à l'aise. Détournant son joli visage elle murmura quelques excuses : elle allait froisser la chemise. De sa main tenant la canne il lui fit relever le menton et tourner son joli minois vers Asher puis sans douceur il écrasa sa bouche contre la sienne. Le bourgeois rit en sentant sa réticence et fit glisser sa main sur son fessier ce qui pétrifia la jeune femme :

- Te ferais-tu plus sauvage Eléanore ? Je t'ai connue plus coopérative…

Le visage de la belle s'embrasa et comme si sa vie en dépendait elle ferma les yeux pour fuir son regard. Le rire de l'anglais se fit alors plus puissant et il la relâcha après avoir caressé avec insistance sa joue. Finalement, sans un regard pour la jeune femme il quitta la demeure. Il ne prit ni cheval ni diligence et se contenta de marcher. Il savait exactement où se rendre et il n'en doutait pas… son hôte allait être surpris !

Traversant les longs dédales des rues londoniennes, saluant au passage quelques riches marchants et bourgeois il eut le plaisir de converser quelques minutes avec un petit noble avant de continuer sa route. Le soleil n'était pas encore de feu à cette période-là mais il était chaleureux et il admit bien vite que sa redingote était de trop. Aussi songea t-il pour la prochaine fois qu'il conviendrait peut-être mieux de prendre un cheval, ainsi la chaleur serait peut-être moins écrasante au bout de longues minutes. Se ventilant quelques instants à l'aide de sa main, il fit un pas sur le côté et se retrouva non loin du Brittish Museum. Son autre lui avait été friand de cet endroit lorsqu'il pouvait encore supporter le poids de sa propre existence. Le sourire radieux, Asher fit volte-face continua un peu plus loin et s'arrêta devant le portail d'une vaste demeure. Tout était si beau, si ordonné, si bien entretenu. Shanoa était une femme de la haute société il fallait bien endroit à la hauteur de sa classe sociale. Posant sa longue main gantée sur la poignée du portail, il n'eut aucune peine à pénétrer dans l'immense cour. A priori quelqu'un avait mal fermé ou bien la jeune femme laissait ouvert toute la journée. Quel manque de prudence… N'importe quel crevard pouvait pénétrer chez elle… Foulant la grande allée dans ses bottes de cuir, l'ancien soldat ne se pressa qu'à peine vers la porte. Le vrai Asher était d'un ennui mortel, ses sorties se résumaient la plupart du temps à boire alors qu'il y avait tant d'autres choses à faire… Comme séduire cette ravissante aristocrate. Il admira ainsi un instant le paysage avant de monter les escaliers qui le menaient jusqu'à la porte d'entrée. La main sur le heurtoir il s'arrêta dans son élan. Une douce mélodie séduisait son oreille. Un large sourire étira ses lèvres. Serait-elle une femme à la Asher ? Voilà qui était fort réjouissant il avait un peu plus de quoi l'appâter.

Descendant les marches il fit le tour de la demeure. Il y croisa quelques domestiques mais ne fit pas attention à ceux qui tentaient de l'interpeller. Lorsqu'une femme se mit devant lui il dut s'arrêter et ricana un instant pretextant être un ami de Shanoa et vouloir lui faire une surprise. Il agita sous son nez le bouquet qu'il avait acheté au marché sur le chemin et d'un regard méprisant il la contourna pour suivre les notes de musique. Il la découvrit enfin, dos à la fenêtre derrière laquelle il se trouvait. Poussant la vitre le plus silencieusement possible, il se posta derrière elle. Par dessus elle il posa les fleurs sur le piano ainsi que son couvre-chef et glissa ses doigts vers les lèvres de la demoiselle. Il ne voulait pas qu'elle hurle ni même ne lui crie qu'il était fort inconvenable de se présenter ainsi. Joueur ses doigts caressèrent tendrement sa joue puis s'installa toujours aussi silencieusement à ses côtés. Enfin ses mains sur le clavier il accompagna sa mélodie. Il y eut quelques moments où ses doigts frôlaient les siens puis les quittaient tout aussi furtivement. Sa manière de jouer était professionnel et c'était dans un instant comme celui-là qu'il faisait remonter à la surface la sensibilité de son autre lui. La tristesse, la détresse, tout ceci teinta d'un ton plus sombre la mélodie de la belle. Finalement il tourna le visage vers cette dernière ses yeux métalliques scrutant son regard. Son petit sourire ne l'avait pas quitté. Toujours en l'accompagnant il se pencha vers son oreille et souffla :


- Je n'ai pas osé vous faire interrompre lorsque j'ai entendu votre mélodie…  Pardonnez cette intrusion… Je suis ravi de vous revoir enfin…

D'un air amusé il ajouta quelques notes puis sans prévenir il attrapa les doigts de la belle et porta sa main à ses lèvres. Il espérait que cette surprise fasse son effet et qu'il ne soit pas jeté comme un malpropre… il se pourrait qu'il le prenne extrêmement mal et Asher n'avait pas encore envie que cela se termine en un bain de sang. Il désirait encore… S'amuser avec elle.


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Signat11
La plupart des hommes flottent, misérables, entre la peur de la
mort et les tourments de la vie et ne veulent pas vivre et ne savent pas mourir.
Sénèque.
Revenir en haut Aller en bas
Shanoa Wingheart
Citoyen de l'Ombre
Shanoa Wingheart
Nombre de messages : 104
Date d'inscription : 23/08/2015
Race : Chimère
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Hunter//musique ( piano/violon)/ lecture/ danse/ equitation/echecs
Age : 24 ans
Age (apparence) : 20ans
Proie(s) : Vampires et alchimistes
Crédit Avatar : 真·三国无双7 插画
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeMar 2 Oct - 22:57




Une visite inattendue

Shanoa Wingheart, Asher Rosebury





Demeure de Shanoa Wingheart [10/06/1842]

Ce soleil d’été avait donné de belles pensées à la jeune femme. C’est donc toute souriante qu’elle avait déjeuné en compagnie de ses domestiques et qu’elle s’était préparé pour monter sa fidèle monture, Zéphyr. Elle avait prit le temps de bien harnacher le tout et vérifia qu’aucun de ses sabots n’était blessé. Elle avait fait changer ses fers il y a peu et comme quand une femme essaye de nouveaux souliers, ceux ci doivent s’accommoder. C’était pareil pour son étalon. Shanoa était une femme assez proche des animaux et avait vu grandir ce cheval depuis qu’il était petit. Le montant, elle lui fit se dégourdir les pattes et cela lui permettait également de  sentir le vent frais du matin effleurer son visage d’ange, soulever ses cheveux noirs de jais et de lui donner assez d’air frais pour affronter la chaleur de l’après-midi. Après une demi-heure ou peut-être plus, l’aristocrate décida de rentrer et brossa le cheval tandis qu’une domestique vint à sa rencontre. Celle-ci lui fit remarquer sa bonne humeur mais un certains tracas qu’elle essayait de masquer. En effet, même si cette chimère avait répondu à ses interrogations sur plusieurs points sombres, la peur que cet alchimiste revienne la tenait par les tripes et elle priait pour ne plus jamais avoir affaire à lui. Son regard la terrifiait encore la nuit, ses yeux brillants la tétanisait dans son lit tandis qu’elle se réveillait en sueur et devait se calmer et reprendre une respiration normale avant de pouvoir se rendormir un peu.

La jeune Anglaise essayait de masquer tout cela, ses problèmes. Ce n’était pas une femme à dévoiler au monde entier ou à qui voulait l’entendre son histoire. Elle avait dévoilé certes la nuit avec Wilhelm a une autre chimère mais c’était pour qu’il la prenne en pitié, et puis, il avait du sûrement déjà vu cette scène et cela ne lui aurait pas été étranger. Mais qu’en était-il pour Asher ? Cet homme qui avait fait vaciller le coeur de Shanoa ? Elle ne savait pas quoi faire avec lui. Son inconscient lui murmurait de garder pour elle ses pouvoirs et de ne pas en dire un mot sauf si une situation critique venait à se présenter comme avec Ludovik.  Presque heureusement, celui-ci était aveugle et la huntress avait pu  passer sous silence certaines choses mais cela ne fut pas le cas avec son valet qui lui avait demandé de prendre des distances avec le noble. Depuis ce jour-là elle n’avait eu aucune réponse, rien de sa part. Mais Asher était venu dans sa vie et un sentiment d’espoir pu enfin renaître en elle-même. Il la comprenait et ne respectait pas tous les codes ce qui dans certaines circonstances pouvait se révéler des plus agréable.

Par ailleurs, elle avait tardé à donner sa veste à ses domestiques pour la mettre à laver et qu’elle soit repassée pour lui rendre à la prochaine occasion. Son odeur lui était si apaisante, si sublime. Bien sûr, elle ne s’en vanterait pas à la prochaine rencontre. Cet homme l’avait intriguée de part son maniement des armes et en particulier du katana, arme très rare ici à Londres. Shanoa en connaissait l’existence mais n’avait jamais pu en voir un d’aussi près. La plupart était parfois exposée dans les musées pour des expositions sur des thèmes asiatiques. Et il y avait eu cette force contre le loup qui l’avait impressionnée. Cette force, elle en était sûre était toute sauf humaine. Pouvoir projeter un animal d’un tel poids et d’une telle envergure assez loin pour avoir le temps de se relever. Et ce papillon mort avant de se relever par magie et se remettre à battre des ailes. C’était tout simplement magnifique. Elle n’avait pas voulu en parler le soir-même pour ne pas le gêner au risque qu’il ne se revoient jamais.
Tandis qu’elle réfléchissait à tout cela, elle finit de s’occuper de Zéphyr et fit le tour de son manoir pour y rentrer. Ses domestiques vinrent lui faire un compte rendu de la journée, des chambres faites, des habits lavés et dans le lot la veste de Monsieur Rosebury, une servante la lui donna et l’anglaise la posa sur le meuble le plus proche d’elle afin d’y penser au prochain rendez-vous et la remercia du service rendu. Elle prit également la poignée de lettres qu’une autre domestique lui tendit et alla dans le salon les ouvrir avec son coupe papier et les lire. S’installant dans son beau fauteuil et mettant ses bottes sur le repose pieds prévu à cet effet, elle fit vite fait le tour pour voir les lettres les plus prioritaires. Les triant, elle les ouvrit alors une par une. Des factures dans quelques unes, des réceptions dans d’autres, rien de bien intéressant en soi. La demoiselle Wingheart était une noble et l’étiquette voulait qu’elle se présente lors de grandes réception pour que les hôtes se sentent honorés de sa présence et s’en enchantent. Ces soirées là se finissaient de la même façon selon elle, les hommes se regroupaient tous entre eux autour d’un verre de whisky  et d’un cigare refaisant le monde, parlant d’investissement et d’entreprises si cela ne parlait pas des épouses ou à conter leur aventure d’un soir avec la prostituée du coin et a comparer les beautés. Les femmes quant à elles, parlaient de bijoux, d’habits et déversaient leur haine et leur jalousie sur la basse société ou sur de soi-disantes rivales. C’était une sorte de course a celle qui serait le mieux à la mode du siècle, qui achèterait les gants que la reine aurait mis lors de sa dernière prise de parole. Shanoa restait pour se faire bien voir, elle n'en doutait pas, elle était sûrement l'un des plus belles femmes et aimait rire intérieurement de l'hypocrisie de certaines Elle savait pertinemment que quand elle n'était pas présente, les autres se faisaient un plaisir de la critiquer Qu'elles bavent de jalousie toutes, la jeune femme etait bien plus haute que cela.

Faisant noter ses rendez vous dans un agenda, elle jeta les lettres sans importance dans la cheminée et décida d’aller jouer un peu de piano pour se reposer l’esprit. Ses notes étaient joyeuses.  La musique était pour elle un moyen d’exprimer ses sentiments sans avoir à dire un seul mot.  Le seul moyen pour que seul quelqu’un d’attentionné et d’instruit comprenne son message. Ludovik avait fait partie de ces hommes à s’être rendu compte d’une certaine tristesse chez elle.
Sa longue veste  partant vers l’arrière du fauteuil touchait le sol gracieusement. Les doigts pianotant les touches et ses pieds jouant avec les pédales, la jeune femme se laissa aller à la mélodie et ferma,  les yeux pour se concentrer et s’évader, libre comme un oiseau, libre comme un corbeau.

Les yeux fermés, et les sons résonnant dans la salle quasiment vide, elle n’entendit pas Asher arriver derrière elle et lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle vit un bouquet posé sur le piano et ensuite un haut de forme. Dans la tête de Shanoa tout fusa à grande vitesse. Se retournant vivement, elle se retrouva nez-à-nez avec le jeune bourgeois qui apposa ses doigts sur ses lèvres pour l’empêcher de hurler. Son coeur battait à tout rompre. Il n’imaginait pas qu’à l’instant précis où elle s’était retournée, tout ce qui s’était passé dans la tête de la jeune femme. Elle avait cru à un ennemi. Il avait eu de la chance de ne pas avoir prit une rapière dans le corps.  
Comment était-il venu jusqu’ici ? Pourquoi personne n’était venu la prévenir de son arrivée ?  Comment avait-il franchit la grille ? Pourquoi arriver derrière elle ?  A bien y réfléchir elle avait demandé à une domestique d’aller faire une course pour elle et a du malencontreusement oublier de fermer derrière elle. Avec les ennuis qui lui tombait dessus...il lui fallait beaucoup plus de prudence. Son regard terrifié s’apaisa un peu en le reconnaissant et en sentant cette douceur familière avec laquelle il caressa sa joue. Se tenant à lui pour ne pas tomber dans les pommes à cause du choc émotionnel, elle essaya de reprendre son souffle. Elle en avait presque les larmes aux yeux. Une envie de le gifler vint dans son esprit mais elle se ravisa en le voyant s’installer à ses côtés tout souriant. Il voulait sans doute lui faire une surprise.

Ecoutant les notes, elle le suivit et la tension ainsi que la peur retombèrent et un sourire se dessina progressivement sur ses lèvres délicieuses. Il lui fallu quand même plusieurs longues minutes pour ne serait-ce que ralentir le battement de son coeur qui menaçait de sortir de sa poitrine. Son sourire s’étira lorsqu’elle sentait le bref contact de ses doigts aux siens. Mais elle entendit dans la mélodie quelque chose de triste de sombre. Qu’avait-il vécu pour jouer une aussi triste partition ?

Mais elle était contente qu’il soit là. Il avait le don de redonner de la bonne humeur à l’anglaise et outre qu’il ne savait rien de ce qui se passait dans sa vie, et donc qu’il aurait pu potentiellement finir avec un piano sur lui en guise de pierre tombale, elle était le genre de femme à aimer les bonnes surprises. Cela changeait de la vie routinière qu’elle pouvait avoir de temps en temps.

L’entendre la fit tourner son visage vers celui du jeune brun et plongea ses yeux dans les siens. Ils étaient si énigmatiques, si troublants et cette odeur familière envoûtait la jeune femme.
Lorsqu’il s’arrêta pour baiser sa main, elle ne pu se retenir et l’enlaça comme pour se rassurer. Elle lui avoua alors :


-Ne refaites plus jamais cela mon ami...n'imaginez vous pas la frayeur que vous m'avez faite. Mais j’ai quelques ennuis ces temps ci et je ne me sens pas en sécurité je peine à dormir le soir et je suis toujours sur mes gardes...Je comprends et je vous en remercie mais s’il vous plait...interrompez moi...je passe beaucoup de temps au piano alors il faut m’en sortir un peu dit elle en souriant et en riant un peu.

- J’aurais pu vous faire mal...heureusement que je n’avais rien dans la main sinon je crois bien qu’il aurait fini sur vous pour me venger de cette terreur. fit elle en étouffant un rire discret pour détendre

Se reprenant un peu elle se recula et observa le bouquet qu’Asher lui avait offert, elle n’avait pas eu le temps de le remercier. La composition était belle et s’accordait à merveille avec le manoir. Le contemplant, elle rougit et releva ses prunelles vers son invité surprise.


-Merci beaucoup pour les fleurs, elles sont sublimes je dois dire... dit elle avec un sourire tendre sur son visage. Son visage semblait apaisé depuis si longtemps. Cette simple attention lui réchauffait le coeur et la rendait plus vivante que jamais.
Quand est-ce que c’était la dernière fois qu’un homme lui avait offert un bouquet de fleurs ? Cela remontait trop loin pour le dire. L’anglais savait y faire avec les femmes.


-Je dois vous avouer que je suis heureuse aussi de vous revoir après ce qui s’est passé au parc j'ai passé une belle soirée.
Ses joues se mirent à rosir. En effet elle venait de se rappeler du baiser qui avait eu lieu devant le manoir et les sensations qui l’avaient traversée.

La jeune femme était plus qu’heureuse en réalité. Elle avait hésité à lui envoyer une lettre pour avoir de ses nouvelles te pouvoir fixer un prochains rendez-vous. Mais elle se disait qu’il ne fallait pas presser les choses et ne pas trop se faire d’illusion. S’il connaissait les femmes et leur envies, c’est qu’il avait du avoir de nombreuses conquêtes. Il était fort charmant et plutôt bel homme. Il avait de l’éloquence et ses yeux troublaient quiconque le regardait. Non il fallait y aller lentement mais sûrement. Voir quel genre d’homme il était au-delà des apparences. Mais pour le moment elle profitait simplement de cette surprise qui l’amusait au final.

Une domestique vint à sa rencontre et l’averti qu’un homme était rentré sur la propriété et demandait s’il fallait appeler le Yard pour le faire virer du domaine. Se levant elle tendit le bras pour présenter Asher avec un air assez blasé et furieux. et la domestique rougit de honte d’être arrivée trop tard


-Je crois que c’est un peu tard pour m’avertir n’est-ce pas ?! Il s’agit de Monsieur Rosebury, c’est un ami. Mais puisque tu es ici, j’aimerai que tu refermes le grand portail, il est resté ouvert et c’est comme cela que Monsieur a pu s’introduire chez moi sans permission. Un inconnu mal intentionné aurait pu tout aussi facilement rentrer et il n’aurait sans doute pas apporté un bouquet si tu vois ce que je veux dire ?! ET tu me feras le plaisir de prévenir les autres que nous avons de la visite.

-Bien mademoiselle, pardon pour cette erreur cela ne se reproduira plus, je vais avertir le reste des domestiques de faire plus attention la fois prochaine.

Attendant que la domestique sorte de la salle, elle soupira assez fort pour être entendue et ajouta à son invité surprise :
-Pardonnez cet échange, je n'aime pas réprimander mes domestiques devant les invités, N'y voyait aucune atteinte personnelle au fait que je renforce un peu la sécurité sur mon domaine. Se faisant plus souriante, elle fit d’une façon joyeuse et pleine de vitalité :
-Eh bien qu’est-ce qui vous ferait plaisir Monsieur Rosebury ? Voulez vous visiter ? Ou bien prendre le thé dans le salon ou encore autre chose ?



Made by Neon Demon


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441212744-bloggif-55e729333d0a1

Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441211614-cooltext134752761198614


Dernière édition par Shanoa Wingheart le Mar 13 Avr - 15:04, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Asher Rosebury
Citoyen de l'Ombre
Asher Rosebury
Nombre de messages : 107
Date d'inscription : 15/11/2013
Race : Humain
Classe sociale : Bourgeois
Emploi/loisirs : Pianiste/Enquêteur sur des meurtres qu'il a commis lui même inconsciemment...
Age : 28 ans
Age (apparence) : 25 ans
Proie(s) : lui même
Crédit Avatar : az-pt sur DeviantArt
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeDim 7 Oct - 0:39


Au détour d'une ruelle, Asher s'était arrêté chez un fleuriste. Shanoa était une femme de l'aristocratie, une telle attention devrait pouvoir la toucher. C'était amusant de jouer avec des oiseaux en cage… Oh elle était belle sa nouvelle conquête, plus pure que certaines. Comment la tuerait-il ? Qu'en ferait-il exactement ? Elle pouvait être sa libératrice. Celle qui par la douleur ferait flancher son autre lui. Oui, l'autre Asher devait la rencontrer mais comment organiser cela ? Ses prunelles posées sur les délicates pétales, il avait porté sa main à son menton et réfléchissait. Il devait la ramener au manoir. Le bourgeois allait très certainement passer pour fou mais il devait se rendre compte de cette certaine amnésie plus profondément. Oui il devait rencontrer la belle, en tomber fou amoureux et être détruit lorsque le seul et unique Asher l'étriperait. Alors son frère de corps hurlerait, pleurerait… Et le mieux serait encore qu'il apprenne que c'était lui l'auteur de ses actes. Il en perdrait suffisamment la tête pour désirer la mort, rester prostré contre un mur, la douleur attaquant son ventre, rongeant ses viscères et le faisant pleurer des larmes de sang. Il devait découvrir quel monstre il pouvait être. Ces seules pensées l'exaltaient déjà. Le démon avait si hâte de voir cette décadence plus profonde encore. L'idée ne lui était pas venue immédiatement. Il n'avait cessé de contempler son désespoir, sa détresse et sa dépression dès le refus de Swan. L'amour rendait fou cet homme.

Pointant du doigt celles qui l'intéressaient, il laissa par la suite le marchant exercer son art. Asher préférait les armes aux fleurs, il laissait cela aux professionnels. Leur langage lui importait bien peu, il ne s'en servait finalement que pour séduire et empoisonner le coeur de belles demoiselles. Le bouquet en main, il paya et partit en direction du manoir.

Par mégarde le portail n'avait pas été fermé, il put ainsi s'introduire chez la jeune femme et faisant fit des convenances il suivit la mélodie comme si celle-ci le tirait jusqu'à elle. Guidé par ce fil mélodieux il apperçut enfin la belle derrière les fenêtre. Elle jouait, pianiste, superbe. Qu'il avait envie de glisser ses mains dans sa délicate chevelure, de toucher ses lèvres de ses doigts, de presser sa peau, de mordre cette délicieuse bouche et contempler la couleur de son sang… Écarlate ou plus sombre ? Se faufilant à l'intérieur de la pièce certainement la plus sobre de ce petit palais, il ôta son chapeau puis déposa le bouquet sur l'instrument. La surprise de la jeune femme fut telle qu'Asher dut glisser ses doigts sur ses lèvres pour l'empêcher de crier. Un petit sourire agrandit sa bouche et le rendit plus juvénile. Il s'empêcha alors de caresser sa peau et d'abuser de la pureté de la belle. Non, elle devait lui appartenir mais pour cela il devait être parfait à ses yeux. Un prince, son sauveur. Finalement, ses longs doigts délicats de pianiste se permirent de détailler sa joue approchnt son visage du sien . Shanoa s'était accrochée à lui. Allait-elle s'évanouir ? Cela ne serait que trop romantique ? L'attendait-elle à ce point-là ou bien la peur la faisait défaillir ? Finalement il l'aida délicatement à se rasseoir et il s'installa près d'elle les mains sur le clavier pour entamer l'une de ses mélodies dont il avait le secret.

Entraîné par le chant du piano, Asher ferma un instant les yeux. Il comprenait l'amour de son jumeau pour ce superbe insrument. Cétait si ennivrant… cette douceur, cette pureté pouvaient en quelques notes, en quelques glissements de doigts dénoter un air sombre voir agressif. Le piano pouvait tout retransmettre : la beauté tout comme l'effroi. Etait-ce un génie, un superbe artiste ou bien un fou qui s'acharnaient ainsi sur chaque touche manquant d'en faire sauter quelques unes de par sa rage ? Continuant sur un air tout à fait lent mais assez original et complexe il finit par tourner son visage vers elle. Ses mains ne quittèrent pas le clavier avant qu'il ne fut sûr et certain qu'elle avait terminé sa partie puis finalement l'enchantement se rompit. Les notes qui flottaient dans la pièce s'écroulèrent et s'enfoncèrent dans la dureté du parquet. Le gentleman se permit d'emprunter la main de la demoiselle et de la baiser, le regard insistant. Elle devait sentir son intérêt pour elle, son désir de la séduire et en même temps de la rassurer. Il fut cependant arrêté par celle-ci qui l'enlaça. Ce fut une belle surprise, apparemment sa venue lui tait agréable et peut-être des plus attendues. Répondant enfin à son élan, il glissa un bras autour de sa taille et de sa main libre il caressa ses beaux cheveux. Elle était plus que sublime ce jour-là en tenue de cavalière. Cela ne lui déplaisait pas. Il aimait celles qui s'affranchissaient, celles qui osaient exercer des activités que peu de femmes s'autorisaient. Inclinant le visage vers elle il se mit à rire sans réelle retenue et s'exclama :


- Je suis confus pardonnez-moi My Lady… je ne pensais pas à mal simplement vous faire une surprise, toutes les portes m'étaient ouvertes je me sentais presque attendu dans votre demeure… Mais j'ai été bien insolent de pénétrer ainsi chez vous… Acceptez mes plus plates excuses je vous prie… Désirez-vous que je veille sur vous en gardant votre portail ? Je chasserais quiconque oserait vous déranger. Vous me parlerez de tout ceci plus tard, une fois remise de vos émotions. Etirant ses lèvres en un agréable sourire il prit son menton entre ses doigts et souffla : jamais je ne me le permettrais Shanoa… Le piano est un superbe instrument pour exhiber nos sentiments. Nous n'avons jamais assez de piano dans une vie… Mais permettez-moi de me présenter. Je suis pianiste de profession. Les mélodies ont pour moi un sens tout particulier…

Riant à ses côtés il approcha ses lèvres de son front et y déposa un délicat baiser :

- Alors j'aurais été tué par une créature des plus sublimes. C'est une belle mort, je ne l'aurais pas regretté.

Ses yeux d'acier se posèrent dur la demoiselle. Cette dernière se plaisait à contempler le bouquet offert, oui toutes les femmes aimaient cela. Après toutes ses conquêtes, ces dernières n'avaient presque plus de secret pour lui. Il connaissait leurs goûts, leurs attentes, leurs craintes. Il lui fallait se montrer prudent s'il désirait la posséder. Les dés étaient déjà jetés. Avec un petit sourire il inclina la tête afin de répondre à son remerciement. Il songea au baiser qu'ils avaient tous deux échangés. Oui, il lui plaisait c'était indéniable. Les demoiselles étaient si faciles à cerner, si innocentes… Si désireuses de trouver le grand amour. Asher avait joué un rôle parfait pour Shanoa, il le savait, elle lui était tombé dans les bras. Il se devait de concrétiser, pourrir la racine de leur amour, torturer ce corps si voluptueux et détruire l'âme de son autre lui. Tant de projets, de désirs et pourtant son regard ne laissait paraître qu'un brin de malice. Ni perversité, si agressivité simplement de l'amusement. Cela pouvait-il être pris pour de la moquerie ? La gêne de la jeune femme le ravissait. L'écoutant il ferma un instant les yeux puis de ses doigts il frôla sa main avant de lui murmurer :

- Ce fut une superbe soirée, Mademoiselle. Ces souvenirs ne m'ont pas quitté durant ces derniers jours...

Prenant légèrement une certaine distance afin de ne pas trop la brusquer, il s'apprêta à poser de nouveau ses mains sur le clavier lorsqu'une domestique entra en trombe dans la pièce. Etait-ce la même qu'il avait croisé ? Très certainement. Cette créature était si insignifiante qu'il n'avait même pas daigné se rappeler de son visage. Se contentant de fixer la jeune femme sans aucun intérêt pour elle il eut finalement un petit sourire presque enjoué lorsque celle-ci se fit réprimander :


- Apparemment vous n'êtes pas au bout de vos surprises Miss ! Peut-être devrais-je tenter une venue de nuit… fit-il taquin avant de rapporter son attention sur la maîtresse de maison. Mais ne vous excusez donc pas, c'est tout à votre honneur que de vouloir la sécurité ici. Soyez donc soulagée que cela ne fut que moi pour aujourd'hui et que certaines choses puissent être éclaircies. Permettez-moi d'être le fier et valeureux testeur de vos défenses…

Il lui adressa un léger clin d'oeil, il épousseta sa redingote et se leva du banc. Le soldat exécuta alors une courbette des plus gracieuses et tendit sa main vers celle de Shanoa :

- Après vous Mademoiselle, je vous suivrai n'importe où, jusqu'au bout du monde s'il le fallait… ou bien jusqu'au bout de votre manoir si vous préférez… Surprenez-moi… un thé, une visite ou autre chose.. Tout ce qui pourrait vous faire plaisir… lui répondit-il en retournant la phrase de l'aristocrate.


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Signat11
La plupart des hommes flottent, misérables, entre la peur de la
mort et les tourments de la vie et ne veulent pas vivre et ne savent pas mourir.
Sénèque.
Revenir en haut Aller en bas
Shanoa Wingheart
Citoyen de l'Ombre
Shanoa Wingheart
Nombre de messages : 104
Date d'inscription : 23/08/2015
Race : Chimère
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Hunter//musique ( piano/violon)/ lecture/ danse/ equitation/echecs
Age : 24 ans
Age (apparence) : 20ans
Proie(s) : Vampires et alchimistes
Crédit Avatar : 真·三国无双7 插画
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeLun 8 Oct - 22:45

La jeune anglaise jouait au piano des mélodies diverses. Elle se laissa aller à ses émotions et à son coeur. La balade du matin lui avait fait grand bien et lui avait permis en plus de pouvoir se changer les idées, d’y réfléchir un peu plus. La pièce était tout ce qu’il y avait de plus simple. Un lustre assez volumineux, le pan du mur derrière elle orné de fenêtres et le carrelage d’un blanc éclatant.  Le piano noir contrastait avec la pièce et apportait un cachet assez prestigieux.

Mais elle fut arrêtée dans sa partition quand un bouquet de fleurs et un haut de forme firent leur soudaine apparition sur l’instrument à cordes. Se retournant vivement afin  de pouvoir se défendre et de connaître l’identité de cet intrus, elle tomba nez à nez avec Asher Rosebury qui lui sourit et l’empêcha de hurler. La peur avait fait écarquillé ses beaux yeux océans et sa poitrine se soulevait et redescendait à vive allure.  Par où était-il rentré ? Pourquoi ne l’avait-elle pas vu ? Immobile car pétrifiée par la terreur qu’il lui avait faite, elle tourna légèrement son regard vers la fenêtre, ouverte, assez pour qu’un homme tel que le jeune brun puisse s’y faufiler.

Ce n’est que lorsqu’il caressa sa joue que la tension se mit à baisser dans la salle. Elle dut prendre appui sur lui quelques instants afin de ne pas defaillir. Il n’imaginait pas à quel point la peur qu’elle avait était si grande. Entre Wilhelm dont on n’avait plus aucune nouvelle dans les journaux ni même l’annonce de son arrestation et le fils du vampire qui menaçait de se venger pour la mort de son père...Il y avait de quoi s’inquiéter. Elle attendait une lettre de sa part ou bien de ses nouvelles mais pas de cette façon en tout cas. Se rappelant qu’elle était en tenue de cavalière elle rougit de ne pas être un peu plus présentable.
Aidée par son invité surprise à se rasseoir au piano, tous deux entamèrent une mélodie sans même s’être dit un mot. IL y avait de la complicité dans l’air, une alchimie. Se concentrant pour éviter une fausse note elle termina sa partie et ses joues prirent un légère teinte rosée face au comportement de son ami. Il avait l’air si attentionné, si heureux de lui avait fait cette superbe surprise.  N’y tenant plus elle se jeta presque sur lui en l’enlaçant, ses bras autour de son cou et lui faisant part de sa frayeur et s’excusant de son attitude. Son corps tremblotait mais ce fut l’odeur du parfum et la délicate attention du bourgeois qui calmèrent la jeune femme.
Lui rendant son sourire, elle répliqua un peu moins nerveuse :

- Vous n’avez pas à vous excusez vraiment, vous ne pouviez pas savoir c’est moi qui vous prie de m’excuser. J’attendais de vos nouvelles Monsieur…
se mettant à rire gracieusement, elle continua :
- Non mon ami, jamais je ne vous attellerais à une tâche aussi peu gratifiante. Non permettez moi de confier cette tâche à une de mes domestiques ou bien j’engagerais un garde pour veiller sur mon domaine...Oui...plus tard… pardon…
Relevant la tête et le fixant, elle le contempla et rougit de plus belle face à tant de proximité mais qui ne lui était en aucun cas désagréable. Comprenant alors d’où venait le talent de l’homme pour le piano et le fait qu’il sache si bien en jouer, elle fit d’un air bienveillant et presque pur :
- Si permettez le vous de m’interrompre...je préfère quand même la compagnie d’un ami à celui d’un instrument...

Se laissant faire, elle ferma les yeux pour apprécier ce chaleureux baiser sur son front. C’était si reposant de se savoir épaulée, de se sentir comprise.
- Arrêtez vous allez me faire rougir...il ne faut pas penser cela Asher...j’aurais regretté bien vite de vous avoir tué...Je vous préfère en vie que mort… dit elle en souriant d’amusement.

Se levant, elle prit le bouquet qui n’avait pas bougé du piano et le contempla longuement. La composition était parfaite. Les fleurs délicatement choisies et leur parfum enivrait les narines de l’aristocrate. Le remerciant, elle continua à regarder chaque détail de ce cadeau et un sourire angélique se dessina. Des fleurs...Ce n’était que ça mais pour elle cela allait beaucoup plus loin que cette simple pensée. On se préoccupait d’elle, Shanoa était enchantée. Depuis combien de temps un homme ne lui avait-il pas offert un bouquet sans arrière pensées aussi explicites? Cela était pourtant devenu si banal mais elle en recevait si peu pour ne pas s’émerveiller.
Relevant un peu les yeux pour voir Asher, elle vit son regard. Que pensait-il ? Qu’elle était si naïve de prendre à coeur une simple composition de végétaux ? A quoi pensait-il ? Se moquait-il d’elle ?
Se remémorant la soirée, elle le fixa comme pour savoir s’il disait la vérité. Comme si pour elle elle n’avait pas une grande importance. Mais inconsciemment elle était heureuse qu’un homme ait voulu lui faire une surprise. Et elle porta ses doigts à ses lèvres comme pour se remémorer le baiser devant le portail.

Mais ses pensées furent brisées par la venue de la domestique. La servante venait la prévenir d’un inconnu qui était entré sur le domaine des Wingheart.

Un peu remontée par ce manque de surveillance et de discipline qui aurait pu lui couter la vie, elle la sermonna un peu et se mordit la lèvre quand Asher prit la parole pour taquiner la domestique. S’il savait. S’il savait qu’elle espérait que cela aille plus loin, s’il savait aussi la vie qu’elle menait au-delà de ces murs. Elle se surprit à penser à des choses très coquines et peu convenable pour une femme de son rang. Non Elle n’en était pas encore là et il fallait qu’il fasse ses preuves. Qu’il montre qu’elle pouvait lui faire confiance. Elle ne le connaissait que depuis peu mais elle avait l’impression de l’avoir déjà connu il y a longtemps. Elle était attirée par quelque chose chez lui mais dont elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. A chaque fois qu’elle semblait se rapprocher de la réponse, celle-ci lui filait entre les doigts.
Revenant à la réalité sans même avoir éveillé des soupçons quant à ses pensées secrètes, elle se tourna vers son invité et s’inclina respectueusement :

- Mais je sais que si je rehausse le niveau de sécurité ici vous ne pourrez plus me faire la surprise de votre venue, même si je l’avoue cela m’évitera de frôler la crise cardiaque. Mais oui je suis soulagée que ce soit vous et ravie par la même occasion. Je sais que ce n’était pas volontaire et que ce n’était qu’un accident mais parfois les erreurs les plus simples peuvent être les plus fatales.

Amusée de sa réplique elle proposa alors au jeune homme diverses occupations : un tour du domaine, une tasse de thé. Lui rendant sa courbette, elle se rappela qu’elle n’était qu’en tenue de cavalière, c’est à dire un pantalon beige moulant, des bottes qui lui montaient un peu plus haut que le genou, une chemise blanche rentrée dans le pantalon et un long manteau large en bas sombre. Faisant état de ses vêtements, elle s’excusa :
-Je vous prie d’excuser ma tenue peu conventionnelle je ne m’attendais pas à de la visite si tôt et je n’ai pas eu le temps de me changer. J’espère que cela ne vous paraîtra pas vulgaire ni outrageant.

Mettant sa main dans la sienne, elle se mit à rire. Décidément il savait la mettre à l’aise et l’anglaise  se rapprocha de lui et lui fit presque malicieusement :
- Vous surprendre ? Hummm je pourrais tout d’abord vous montrer l’étendue de ma demeure. Quand on la voit de la rue, elle ne paraît pas immense mais c’est l’une des demeure les plus grandes de Londres, qu’en dites vous ?

Se mordant la lèvre, elle avait une chose en tête mais ne savait pas si elle devait le faire ou non. Elle était si tentée mais avait peur de la réaction du beau brun. Sans crier gare, elle l’embrassa furtivement. Ce baiser avait comme survolé la bouche délicate d’Asher. Les lèvres de la jeune femme à la chevelure de jais se posèrent comme une plume sur l’eau et qui s’envole presque immédiatement que l’eau a à peine eut le temps d’osciller et d’onduler.  Pour une fois elle avait envie de s’amuser, de braver quelques interdits, de ne pas respecter à la lettre le code. Lui souriant, elle recula vers la porte mais face à lui et joueuse, elle fit :

- Assez surprit à votre goût Asher ?

Prenant le bouquet elle le senti et elle entraîna le jeune homme main dans la main et ils quittèrent la pièce. La maîtresse de maison ordonna à mettre l’assortiment de fleurs dans le plus beau vase et de le poser en évidence dans le salon. Pendant se temps, elle lui fit visiter les principales pièces de son manoir. Bien entendu malgré son air enjoué elle se garda bien de montrer sa pièce secrète, son sous sol dérobé. Il lui servait à la fois à cacher ses loisirs nocturnes et ses escapades mais aussi à se protéger si un jour elle se sentait en danger. Shanoa pouvait être quelques fois naïve mais une voix dans sa tête lui disait de se méfier, de ne pas trop parler, de laisser planer le mystère ? Plus les gens ignorent ce qu’elle est vraiment, plus elle a l’avantage si cela venait à mal tourner. Non quelque chose avait changé en elle depuis l’alchimiste. Elle prenait plus de prudence, plus de sécurité même avec les gens qu’elle appréciait comme Asher Rosebury. Jouer la naïve pour mieux contre attaquer et riposter. Le monde n'était pas encore prêt à accueillir sa race.


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441212744-bloggif-55e729333d0a1

Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441211614-cooltext134752761198614
Revenir en haut Aller en bas
Asher Rosebury
Citoyen de l'Ombre
Asher Rosebury
Nombre de messages : 107
Date d'inscription : 15/11/2013
Race : Humain
Classe sociale : Bourgeois
Emploi/loisirs : Pianiste/Enquêteur sur des meurtres qu'il a commis lui même inconsciemment...
Age : 28 ans
Age (apparence) : 25 ans
Proie(s) : lui même
Crédit Avatar : az-pt sur DeviantArt
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeMar 13 Avr - 17:23

Cela faisait fort longtemps que le jeune bourgeois n’avait pas trouvé de compagnie aussi distrayante. Aussi, il décida de rendre visite à sa délicieuse amie d’une manière des plus saugrenues. Il la surprit au détour d’une mélodie, ses doigts caressant avec sensibilité les touches pâles et foncées du monstre à cordes. Un très bel instrument il se devait de l’avouer. Le jeune homme prit ainsi place à ses côtés, déposant bouquet et chapeau pour l’accompagner dans cet étrange échange. Asher put tout d’abord admirer la surprise dans le regard de la belle Shanoa puis la colère transparaître un instant. Cette légère tension qui avait succédé à la peur, le pianiste ne la connaissait que trop. Lui aussi bien souvent ressentait cette formidable envie. D’attraper par la gorge son amie, d’y resserrer ses doigts, assez pour faire blanchir la peau et rougir les joues. D’entendre son souffle paniqué tenter de se frayer un chemin au milieu des cordes vocales écrasées, de voir les yeux se plisser comme s’ils tentaient eux-mêmes de respirer et de sentir ce cœur s’emballer faire battre plus vite et plus fort la veine de son cou. Sur ces merveilles pensées, qui ne passèrent que trop vite à son goût, il eut finalement tout le loisir de la voir revenir à elle et accepter sagement sa présence.

Ses mains gantées se promenaient sur le piano à un rythme légèrement décalé à celui de la demoiselle. Ses notes plus tristes et sombres contrastaient avec celles de l’aristocrate. S’exprimait-elle à travers sa mélodie ou bien jouait-elle pour se vider l’esprit ? Pour Asher, cela ne faisait aucun doute, chacune de ses notes racontaient une histoire, terriblement triste et violentes à la fois. Le bourgeois qui sommeillait en lui narrait ses mésaventures et ses tourments. Le fou qui avait pris place ne le savait que trop bien et le remerciait du fond du cœur, lui qui était bien étranger à toute cette dextérité. Ressentait-elle ce que son double tentait d’exprimer ? y était-elle sensible ? ou était-elle suffisamment idiote pour entendre sa venue comme un jeu futile ?

La suite des évènements le surprit un quelque peu. La demoiselle s’était délibérément jetée dans ses bras, ses bras autour de son cou. Ce geste inattendu de sa part était agréable, si bien qu’il délaissa le piano de ses caresses pour répondre à l’étreinte de Shanoa. Ses mains vinrent se poser sur sa taille sans trop la presser, Eléanore aurait envié sa douceur, puis il avança son visage vers le sien pour y planter son regard métallique. Sa main droite se leva à hauteur du visage de la belle et vint repousser quelques mèches rebelles qui venaient déranger son visage harmonieux. Calme et souriant le jeune homme répondit :


- Je suis vraiment confus, veuillez m’excuser pour mon indélicatesse. Ces derniers jours ont été particulièrement mouvementés, aussi je n’ai pas eu à l’esprit de vous en tenir informée. Je tiens à vous dire, que jamais vous n’avez quitté mes pensées, je suis simplement bien trop stupide pour vous l’écrire dans un courrier. Je ne suis pas bien familier des lettres et l’une d’entre elles m’est parvenue il y a quelque temps et m’a laissée un souvenir cuisant. Je vous accorde avoir été bien maladroit, me pardonnerez-vous ?


Feignant d’être soulagé de la voir redevenir aussi souriante, le pianiste se mit à jouer avec une mèche de ses cheveux et souffla :


- Je me permets de m’offusquer, ce n’est en aucun cas une tâche ingrate pour une aussi belle femme, je fus enrôlé au sein de l’armée il y a de cela quelques années, reprendre les armes pour veiller sur vous serait un immense honneur. Ne vous excusez en rien je vous en prie. Je suis tout à vous si vous désirez en parler, ma tendre amie. Il y a des choses que je saurais écouter sans vous interrompre et d’autres pour lesquelles je vous consolerais.


Riant légèrement tout comme elle l’avait fait précédemment il continua :


- Il est vrai que la présence d’un ami est d’une toute autre nature. Bien dans ce cas je viendrai vous dérober à vos pensées plus souvent… En effet, j’y ai remarqué une certaine détresse qui ne fait pour autant défaut à la toute beauté de votre jeu.


Le bourgeois réprima un petit rire. Si seulement elle savait à quel point elle devrait souhaiter sa mort plutôt que sa vie. A quel point son existence était un poison autant pour elle que pour Asher. Si elle savait ce qu’il avait en tête pour cette douce créature autant que pour son hôte. L’humain n’était pas au bout de ses peines et ce démon qui le remplaçait de temps à autre se réjouissait déjà des peines qu’il continuerait à lui faire vivre. Non, décidément, la mort du pianiste était préférable à une toute autre option.
De nouveau amusé, il la contempla se réjouir du bouquet. Les femmes étaient si prévisibles, il aurait été surpris qu’elle le rabroue et lui jetant les fleurs au visage. Son visage délicat laissait transparaître toute la tendresse dont elle pouvait faire preuve. Aussitôt eut-il souri de son comportement qu’il la vit relever les yeux vers lui puis rougir. Était-elle indisposée de le voir aussi diverti ? se reprenant, il se permit de se pencher vers elle et posa très sensiblement ses doigts sous le menton de l’aristocrate. Le regard de la demoiselle relevé, le jeune homme sourit et murmura :


- Je ne voulais pas vous indisposer, my lady, mais je ne peux m’empêcher de vous contempler. Votre joie me transporte et me fait frissonner. Que ce bouquet vous plaise j’en suis heureux et si cela vous embellit votre journée je vous en offrirais tous les jours.


L’arrivée de la domestique perturba leur échange. Elle venait à peine de signaler à sa maîtresse la présence d’un inconnu qui de toute évidence avait déjà eu le temps de s’installer. L’amusement se lisait sur le visage du pianiste lorsque Shanoa réprimanda l’importune. Malgré les apparences, elle était une femme de caractère et rien ne semblait lui échapper. Assistant à la déroute de la domestique, il s’en amusa encore quelques instants avant de répondre à sa délicate compagne :


- Vous me mettez au défi Mademoiselle ? J’aime cela. Même avec une sécurité renforcée je saurais vous faire honneur de ma présence. Vous me paraissez bien inquiète pour une lady de votre âge Shanoa… Vous a-t-on fait du mal par le passé ? Pourquoi parler de fatalité ? Il écarta la suite de ses paroles d’un geste de la main tout en la détaillant et continua : je vous trouve particulièrement élégante dans cet accoutrement, n’ayez crainte de m’outrager. Êtes à votre aise ainsi ? si c’est le cas, ne changez rien s’il vous plaît.


La main tendue, Asher attendit patiemment que la cavalière y glisse la sienne puis referma ses doigts. Doucement il la ramena vers lui et lui adressa un sourire agréable et attentionné. Il la suivrait au bout du monde et il le laissait bien sous-entendre. Son jumeau pourrait s’estimer assez fier de lui, même fou il arrivait à séduire une femme. Sous ses doigts sa peau lui paraissait si fragile, de quel couleur était son sang ? Quelles en étaient les nuances ? Hochant la tête il s’apprêta à répondre lorsque finalement les lèvres de la belle brune se posèrent sur les siennes. Le pianiste ferma un instant les yeux pour tenter d’apprécier cet instant si court et pourtant si intense. Sa bouche lui avait manqué. Il crevait d’envie de la serrer contre lui, de la sentir paniquer… mais ce n’était pas ainsi qu’il avait décidé de jouer en sa compagnie. Cette femme était belle et surprenante, bien plus que ses autres conquêtes. Jusqu’où survivrait-elle ? jusqu’où irait-elle à ses côtés ? Une idée folle traversa son esprit. Si cette femme était assez intéressante et intelligente, elle pourrait être une compagne fort agréable. Un seul souci persistait, Asher ne la connaissait pas et rien ne pourrait se faire sans son accord, il était tout de même le maître principal de ce corps.

Le contact de leurs lèvres s’estompa bien trop rapidement à son goût, si bien que sa main se leva pour tenter de rattraper la jeune femme. Elle était déjà , hélas, contre la porte, toute souriante, délicieusement amusée de sa surprise. Comme pris au piège, Asher serra imperceptiblement le poing, se retenant de ne pas l’attraper pour l’embrasser à nouveau. Il ne savait pas encore si son amusement lui était agréable ou bien irritant. Le souffle court il s’avança vers elle et murmura :


- Je ne pouvais espérer mieux…

Main dans la main, Asher suivit sagement la demoiselle dans tous les recoins de sa demeure. Elle vivait dans un très bel endroit et certains tableaux affichés au mur lui évoquaient de temps à autres quelques noms célèbres. Cependant la visite lui paraissait au final peu intéressantes comparée aux pensées qui le hantaient depuis leur baiser. Il n’arrivait plus à se l’ôter de l’esprit. Lui, surprit. Il n’aurait pas cru cela possible. Pour une fois que c’était la belle qui faisait le premier pas et tentait de le séduire… Au beau milieu d’un couloir, Asher ne put se retenir plus longtemps et il se retourna vers elle. Sa main se posa sur sa joue pour lui faire relever le visage et il posa ses lèvres sur les siennes tout comme elle l’avait fait quelques instants plus tôt. Fermant les yeux, il prolongea le contact et plongea ses doigts dans sa belle chevelure. Ses lèvres pressaient les siennes comme pour leur intimer de s’entrouvrir et de le laisser entamer un ballet avec sa danseuse. Retenant son souffle, le bourgeois rouvrit ses prunelles et contempla la jeune femme. Il guettait sa réaction tandis qu’il la poussait doucement contre le mur pour y poser le bras. Un instant il rougit. Allait-il lui faire peur ? Il en doutait. Elle avait ardemment désiré le précédent baiser, Asher ne pouvait la laisser continuer ainsi. A nouveau il déposa sa bouche sur sa peau mais cette fois-ci sur sa joue puis descendit vers son cou. Son bras qui l’enlaçait la faisait se coller contre lui pour apprécier au mieux la chaleur de son corps. Finalement il soupira :


- Arrêtez-moi si je vous gêne Shanoa… Je voulais être poli et courtois, je voulais respecter les conventions pour vous my lady… vous m’avez surpris à votre tour, votre baiser m’enivre. Tout comme votre parfum. Arrêtez-moi si ce n’est pas ce que vous vouliez de moi…


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Signat11
La plupart des hommes flottent, misérables, entre la peur de la
mort et les tourments de la vie et ne veulent pas vivre et ne savent pas mourir.
Sénèque.
Revenir en haut Aller en bas
Shanoa Wingheart
Citoyen de l'Ombre
Shanoa Wingheart
Nombre de messages : 104
Date d'inscription : 23/08/2015
Race : Chimère
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Hunter//musique ( piano/violon)/ lecture/ danse/ equitation/echecs
Age : 24 ans
Age (apparence) : 20ans
Proie(s) : Vampires et alchimistes
Crédit Avatar : 真·三国无双7 插画
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeMer 14 Avr - 1:23

La jeune femme essaya de calmer les battements de son cœur. Elle avait imaginé un instant l’alchimiste débarquer ici pour la capturer à nouveau. Aussi, toutes les émotions transparurent sur le visage de l’aristocrate.de la peur vint une colère inconsciente. Il s’en était fallut de peu qu’elle ne lui envoie pas son poing en plein visage.

Dans la mélodie que son partenaire jouait, elle put entendre des accords mineurs, reflétant une mélodie plutôt triste, mélancolique. Elle au contraire vivait de notes joyeuses. Qu’est-ce qui amenait son cher ami a jouer cet air là ?

A la fin de la partition, Shanoa s’était jeté dans ses bras lui exprimant sa peur. Relevant son joli minois vers ses yeux métalliques elle finit par sourire et baisser son visage avant de répondre


- Vous êtes un idiot Asher, mais un idiot pardonné. J’espère que vous lirez votre courrier la fois prochaine, je n’ai pas envie de mourir de peur. Dit-elle en se mettant à rire.

Balayant ses paroles d’une main la noble jeune femme répliqua :

- Vous avez défendu votre pays, cela serait égoïste de ma part d’engager un homme tel que vous pour mon confort personnel quoique votre compagnie m’est très sympathique. C’est gentil mais vous n’êtes pas ici pour entendre mes complaintes.

Penchant la tête comme un salut Shanoa se mit à rire également
- C’est qu’il est rare de nos jours d’avoir des amis sur lesquels compter et qui sont sincères.

En effet, les visites ne se faisaient pas si rare, mais lesquelles étaient sincères ? aucune. Toutes ces visites avaient un but : économique ou relationnel. Cela ennuyait l’aristocrate qui s’efforçait de rester aimable. Cependant pour certains, Shanoa n’avait pas ait semblant et avait fait comprendre à son invité qu’il n’était pas la bienvenue ou bien que la conversation était inutile. La jeune femme détestait perdre du temps inutilement. Elle préférait lire et s’instruire que de parler de choses futiles même si pour faire bonne figure elle s’y forçait. Mais Dieu que c’était barbant.

Prenant le bouquet elle le contempla. La chimère aimait ces petites attentions. Ce n’était pas grand-chose mais cela l’amusait bien et elle appréciait de la part d’un homme.
Le regardant elle rougit bien vite en voyant qu’il la regardait. Se moquait-il de sa candeur ? qu’un simple bouquet puisse lui faire autant chaud au cœur. QU’il pense ainsi elle s’en moquait bien.
Relevant la tête vers le bourgeois, Shanoa sourit de plus belle et ajouta


- Vous allez me faire rougir encore Asher. Vos Paroles sont belles mais à combien de femmes avez-vous répété cette phrase ? dit-elle en riant un peu moqueuse.



Quand la domestique arriva, Shanoa qui tenait son manoir d’une main de maître la réprimanda sévèrement avant de lui demander de faire le nécessaire et d’avertir le manoir qu’elle recevait un invité. Soupirant en se disant qu’après le départ d’Asher elle devrait sûrement faire un point avec ses domestiques au niveau de la sécurité, puisqu’apparemment ils n’avaient pas tous conscience du danger qui la menaçait.

Portant sa main à son front en soupirant elle eut un rire étouffé et rétorqua, en faisant mine de réfléchir, le doigt sur son menton

- Mmmh pourquoi pas, vous aurez l’occasion de tester si ma sécurité est bien renforcée, assez pour assurer ma protection. Tout le monde a vécu des tragédies mais il faut simplement lire la presse pour ne pas être tranquille. Une jeune femme dans un manoir familial, seule avec ses domestiques c’est assez tentant pour quelques voleurs non ?! Je préfère me montrer prudente c’est tout.
Avait-elle envie de parler du vampire, de l’alchimiste ? non. Ses problèmes étaient les siens non ceux d’Asher. Qu’elle serait ennuyeuse de se confier ainsi.

Dans ses habits de cavalière, elle releva la tête l’air un peu fière et fit une petite révérence

- Je vous remercie, les robes sont plus d’usage quoique moins pratique à porter et surtout difficile de monter à cheval avec.  Je vous envie vous les hommes. Si cela ne tenait qu’à moi je sortirais ainsi mais que voulez-vous, les codes l’étiquette... tout ça pour épater la galerie autant masculine que féminine. Mais je m’égare. Je suis rassurée que vous soyez plus souple.

Il était vrai que le pantalon et la chemise rentrée ainsi que les bottes donnait à Shanoa une fière allure. Elancée, et assez grande, ses habits affinaient sa silhouette et mettait en valeur ce qu’il fallait.

Lui demandant ce qu’il désirait faire, sa réponse la fit sourire. Le surprendre. En voilà une chose intéressante. Elle avait une idée en tête, une idée qui était apparue comme un éclair mais qui ne voulait pas sortir de son esprit et pourtant osée. Presque contre lui elle sourit et sans crier gare, elle l’embrassa furtivement. Elle voulait qu’il ait cette impression de trop peu, lui montrer ce côté joueur qu’elle pouvait avoir. Elle voulait voir sa réaction. Ses lèvres étaient délicieuses. Ce baiser sur le pas de son manoir était revenu en mémoire. Un baiser si intense. Cela faisait bien longtemps que la belle n’avait plus embrasser personne. La dernière fois qu’un homme avait posé ses lèvres sur les siennes était normalement en train de pourrir dans une prison. Heureusement qu’Asher était apparu pour laver cet affront.

Avant qu’il n’ai pu faire quoi que ce soit, Shanoa recula et s’était adossé à la porte souriante et amusée de la situation ainsi que de l’étonnement de son invité. Elle se mordit la lèvre inférieure. Qu’elle aimait avoir le contrôle de la situation.


Mettant sa main dans la sienne elle lui fit visiter rapidement sa demeure ainsi que les pièces les plus sophistiquée. Elle le regarda par coup d’œil et le remarqua dans ses pensées. L’avait-elle vraiment déroutée par ce baiser ? non quand même pas ? Shanoa ne voulait pas croire que son initiative l’avait à ce point perturbé. Mais elle était satisfaite et faisait semblant de ne pas le regarder.

Alors qu’ils marchaient dans le couloir pour visiter la dernière pièce, elle le vit se tourner vers elle et elle n’eut pas le temps de réfléchir que les lèvres d’Asher étaient posées sur les siennes. Son cœur se mit à battre plus fort. Ce baiser était divin, il avait le même goût que celui après le parc. Posant ses mains sur son torse, Shanoa répondit positivement au baiser, l'intensifiant avec un sourire sur son visage. Une main remonta pour se poser dans son cou.

Le sang remontant, ses joues avaient pris une teinte rosée et elle dut reprendre son souffle un instant. Contre le mur, elle l’observait, enjouée d’un tel enchainement. Ce baiser était d’une saveur exquise. Lui faisait-elle autant d’effet ? « Piégée » la belle lui découvrit son cou pour qu’il le parsème de baisers plus doux les uns que les autres. Cette proximité faisait monter la température entre les jeunes gens. Shanoa appréciait ce petit jeu de séduction cela changeait et venait ajouter un peu de piquant, de légèreté dans sa vie et en ce moment elle en avait grand besoin.

Levant les yeux vers lui, elle happa ses lèvres et sourit

- Croyez-moi si cela m’avait gêné, je n’attendrais pas que vous me le demandiez pour vous arrêter.  Oh mais vous l’êtes polis et courtois. Ahah je suis bien aise de voir que je peux encore surprendre les hommes. Si vous saviez comme je vous attendais. Vous n’avez pas quitté mes pensées une seule seconde.

Le regardant elle posa ses bras autour de son cou et apposa une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes Qu’elles étaient douces et appétissantes.  Bien qu’encore vierge, Shanoa savait plaire aux hommes. Elle connaissait les lois de ce monde. L’art de la séduction se devait d’être permanent. La belle avait eut de bonnes fées qui s’étaient penchées sur son berceau pour lui avoir accordé une telle beauté. Elle ne passait pas inaperçu dans une soirée. Elle s’attirait donc les foudres des autres jeunes femmes qui peinaient à avoir de l’attention, surtout les jeunes prétendantes.

Alors que le baiser s’éternisait pour le bien es deux jeunes gens, une domestique arriva et se mit à rougir violemment en voyant sa maîtresse dans les bras de cet homme.

Elle s’éclaircit la voix pour annoncer sa présence et s’inclina bien bas

- Ma...mademoiselle, Monsieur, pardonnez-moi de vous interrompre, le thé vient d’être servi au salon et le portail a été soigneusement refermé comme convenu.
Rougissant, la jeune fille prit congés des deux adultes assez rapidement gênée d'avoir mis fin un tel moment de complicité pourrait-on dire ?

Shanoa acquiesça et remercia la jeune servante. Regardant Asher elle se mit à rire d’avoir été surprise ainsi. Que c’était amusant de briser les interdits. Se detachant elle fit le contour de sa joue avec son index l'air joueur et satisfait


Sur ce elle l'invita à la suivre afin de boire le thé et de ce défaire de cette brume excitante dans laquelle ils venaient de plonger


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441212744-bloggif-55e729333d0a1

Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441211614-cooltext134752761198614
Revenir en haut Aller en bas
Asher Rosebury
Citoyen de l'Ombre
Asher Rosebury
Nombre de messages : 107
Date d'inscription : 15/11/2013
Race : Humain
Classe sociale : Bourgeois
Emploi/loisirs : Pianiste/Enquêteur sur des meurtres qu'il a commis lui même inconsciemment...
Age : 28 ans
Age (apparence) : 25 ans
Proie(s) : lui même
Crédit Avatar : az-pt sur DeviantArt
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeDim 18 Avr - 22:49

Le jeune bourgeois ne put réprimer un petit rire en entendant ses paroles. Un rire qui, pour une fois, lui paraissait sincère. Un idiot avait-elle osé le traiter et elle n’avait pourtant pas tort et c’est cela qui le rendait si enjoué. Cette futile remarque résonnait en lui terriblement vrai. Était-il un idiot parce qu’il voulait bien l’être ou bien ne pouvait-il pas s’empêcher d’agir comme tel ? Ou bien est-ce seulement le minable qui sommeillait en lui qui l’obligeait à se comporter de la sorte ? Souriant, Asher enlaça la demoiselle contre lui et répondit d’un air faussement soulagé :

-Alors si je suis pardonné je n’ai plus à craindre de rien ! Je ferai en sorte de ne plus vous surprendre ainsi et de vous prévenir à l’avance de ma visite. Je souhaiterai vous voir encore de nombreuses fois avant que la mort ne vienne sonner à notre porte My Lady.

Il fit une courte pause pour la laisser parler puis répondit enfin :

- Vos désirs sont des ordres, Mademoiselle, avait-il prononcé en un français presque parfait.

Le bourgeois savait que les notes étrangères en fin de phrases faisaient presque toujours leur effet. Les femmes se laissaient souvent bien volontiers séduire par un homme de bon goût et qui plus est, intellectuel. Le raffinement du langage était dans ces cas-là, une manière sournoise d’exprimer son intellect. Il ajouta finalement :


- Vos complaintes ne me sont pas désagréables et si je peux alléger vos peines alors je me ferai une joie et un devoir de vous écouter.


Quelques instants plus tard, la délicieuse créature s’était emparée du bouquet pour le sentir et admirer les délicates fleurs qui le composaient. Asher avait beau être un bourgeois, le langage des fleurs lui était pour ainsi dire presque inconnu. De la même manière, le fou qui avait pris place dans ce corps n’y portait presqu’aucune attention si ce n’était pour séduire sa prochaine victime. Le véritable hôte de ce corps en revanche, même sans s’y être intéressé tout particulièrement, pouvait apprécier qu’on lui conte les diverses significations d’une fleur ou d’une plante. La fleuriste avait, pour ainsi dire, extrêmement bien choisi les composantes puisqu’elles exprimaient le pardon mais aussi l’affection tout en connotant un certain désir amoureux.
Amusé de la voir prendre ainsi du plaisir, il remarqua son air interrogateur ainsi que le sang qui venait colorer ses joues en un rosé léger et s’empressa de s’excuser pour ne pas la mettre plus mal à l’aise que nécessaire. C’était déjà suffisant. Pris de court, le jeune homme sourit tendrement et souffla :


- A très peu de femmes que j’ai réellement appréciées dans ma vie.


Le retour de la domestique avait animé le salon pendant quelques instants avant que cette dernière ne repartent rougissante et honteuse de sa terrible erreur. Lui proposant alors de défier la sécurité mise en place pour ce manoir, Asher se mit à rire et fut amusé de la réponse de la demoiselle avant de s’assombrir. Il était vrai que de véritables fous rodaient dans les rues à la recherche d’une potentielle proie, souvent hélas des jeuens femmes seules, perdues ou bien qui ne perdraient pas une occasion pour s’infiltrer dans la cour d’une vaste demeure pour y trouver, endormie, une délicieuse créature puis… Oh mais attendez. N’était-ce pas le portrait d’Asher ? Feignant de comprendre les enjeux d’un tel relâchement, le bourgeois s’éclaircit la gorge et continua :

- Bien entendu, Shanoa, et c’est tout à votre honneur que de vouloir vous protéger, vous ou vos biens. Il est vrai que par les temps qui courrent, il serait hélas plus prudent de faire veiller chacune de vos ouvertures et de vous aventurer accompagnée d’un précepteur qui veillerait sur vous ou bien jouerait le rôle d’un père en public. Si toutefois cette idée vous séduit, sachez que je saurais me tenir à votre disposition pour chaque sortie que vous voudriez entreprendre.

Il était vrai que sa tenue un quelque peu inconventionnelle aurait offensé voir outré certains hommes. D’autres n’auraient pas hésité à le lui faire remarquer ou à tenter quelques gestes obscènes envers la jeune demoiselle. Heureusement pour elle, le bourgeois se fichait bien des apparences, il avait côtoyé autant de nobles que de paysans et les femmes tentant de se frayer un chemin vers la liberté de leur chaire ne le laissaient pas indifférent. Arborant un léger sourire se voulant rassurant, Asher hocha la tête vivement. Il n’aurait jamais tenté de s’aventurer sur un terrain aussi houleux, aussi il ne lui aurait donc fait aucune remarque avant qu’elle ne le mentionne elle-même. La détaillant sans réel scrupule, il rit à sa légère révérence et s’exclama :

- Allons, pas tant de cérémonie My Lady, je pensais que nous étions amis… Vous ne m’incommodez pas, je puis vous l’assurer. Votre tenue vous va à ravir et vous la portez bien mieux que certains hommes. Il me plairait de monter à vos côtés et de défier les lois de la gravité. Vous pouvez me croire, votre accoutrement est votre choix et personne ne devrait rien avoir à y redire là-dessus. Si vous étiez mon épouse, sans nul doute que j’aurais plaisir à vous avoir à mon bras vêtue d’une telle manière et à repousser ceux qui vous importuneraient.

Asher disait vrai. En réalité, il se pavanerait fier d’avoir une femme aussi sûre d’elle et peu scrupuleuse du regard des gens. Se moquait-elle des qu’en dira-t-on ou bien était-elle plutôt du genre à ne pas créer trop de remous ?

Attente.

Désir.

Lui soufflant la volonté d’être surpris plutôt que de devoir choisir, le pianiste ne s’attendit pas à recevoir un baiser de la part de la belle. Leurs lèvres s’étaient touchées, comme frôlées et pourtant, brûlantes de désir elles s’étaient entremêlées. Cela ne dura que quelques instants, quelques secondes envolées qui frustrèrent l’ancien soldat. Il ne s’attendait pas à autant d’audace de sa part, mais qu’elle l’embrasse voilà autre chose ! Et qu’elle ose se défaire de ce baiser, il en était presque blessé. La demoiselle voulait jouer, voilà qui était fort agréable et pourtant terriblement frustrant. Incapable de la retenir, Asher rouvrit les yeux et y découvrit un grain de malice dans cette délicieuse créature. Au-delà du fait qu’il désirait dévoiler son sang et l’entendre hurler, il se mettait à convoitait son corps, son cœur et son être tout entier. La voir se mordre ainsi la lèvre, le mettait dans tous ses états. Elle savait se faire désirer, pourtant, de mémoire Shanoa n’avait jamais été mariée. Etait-elle encore pure ou bien déjà souillée ?

Acceptant de glisser sa main dans la sienne comme l’aurait fait un véritable couple, le jeune homme la suivit dans sa demeure. Sage et attentif, du moins il s’efforçait de l’être, Asher écoutait les paroles de la demoiselle et tentait de s’intéresser à son domaine. Mais au fond, il s’en fichait. Elle l’avait troublé. Terriblement. Assez pour qu’il veuille la faire taire et la faire sienne. Elle se jouait de lui, lui qui se jouait des autres. Pour qui le prenait-elle ? Un débutant ? Il ne savait exactement ce qu’il devait ressentir à propos de cette provocation. Devait-il se mettre en colère d’avoir été ainsi surpris ou bien ravi qu’elle désire le mener à la baguette ? Incapable de se mentir plus longtemps, il attendit un ultime instant avant de la faire se retourner et d’écraser sa bouche contre la sienne. Il était brûlant d’envie et de désir. Son regard parlait pour lui et ses lèvres exprimaient ce qu’il n’arrivait pas à lui dire. De sa bouche, le jeune homme forçait l’ouverture de la sienne avec plus de fougue tout en glissant ses mains le long de sa taille. Ses doigts venaient y exercer de légères pressions qui se firent de plus en plus insistantes tout en la ramenant contre lui. Finalement faisant un bas en avant il la coinça contre le mur et laissa dériver son désir le long du cou de la demoiselle. Il pouvait sentir sa peau se granuler, son souffle s’accélérer et tout son être frissonner. Da manière sensuelle, il chatouilla son cou de sa langue avant de revenir à ses lèvres. Ses mots le firent sourire. Savait-elle dans quoi elle s’aventurait ? Elle était sur une pente glissante, seul son refus pouvait la sauver…


- Je peux dire la même chose pour vous Shanoa. Pourquoi dites-vous cela ? Vous êtes encore jeune et divinement séduisante. Vous avez le sens du jeu, bien sûr que vous pouvez encore surprendre des hommes, moi le premier.

Caressant sa taille, il plongea à nouveau vers ses lèvres et fit glisser ses doigts le long de sa hanche. Comprenait-elle l’effet qu’elle lui faisait ou avait-il encore besoin de le lui faire comprendre ?
Doucement, comme s’il ne l’avait pas réellement voulu, sa main s’attarda sur sa cuisse qu’il releva contre la sienne pour épouser chacune de ses formes. Une femme ainsi vêtue était au final terriblement excitante et enivrante. Les hommes de cette époque n’avaient hélas que peu de fois la chance de découvrir les formes d’une femme de cette manière. Il n’avait pas à la dévêtir pour admirer sa poitrine plantureuse et ses jambes fuselées. Son autre main remontait le long de sa poitrine tandis que ses lèvres descendaient à nouveau vers son cou.

Une voix féminine le tira de sa torpeur. Décidément, Asher était à la limite de hurler. Ne pouvait-on jamais les laisser tranquille ? entre le caractère joueur de la belle et cette domestique qui interférer dans ses plans tout semblait vouloir le détacher de Shanoa. Il grogna en relevant le visage et fusilla du regard la jeune femme. Finalement, ses lèvres esquissèrent l’ombre d’un soupir tandis que son visage s’orienta de nouveau vers son amante. Son rire fut contagieux et lui tira un léger sourire. Il la laissa alors se détacher de son emprise arrangeant par la même occasion sa chemise ainsi que son veston et la suivit du regard.

Asher la suivit jusque dans le petit salon afin de partager le thé en compagnie de sa délicate humaine. Prenant place là où Shanoa le lui indiquait, il croisa les jambes et rougit un instant. Ce n’était pas vraiment lui qui rougissait mais le corps qu’il possédait qui réagissait finalement à cette situation un quelque peu décadente. Desserrant son col d’un geste de la main, il posa ses prunelles grises sur Shanoa et la caressa du regard. Finalement, il décida de rompre le silence pour lui demander :


- Je dois bien vous avouer être surpris de l’efficacité de vos domestiques. A peine arrivé, le thé est déjà prêt ! Peut-être pourraient-ils conseiller les miens pour les visites imprévues. Il eut un petit rire et prit la tasse entre ses doigts de pianiste. La chaleur de cette dernière venait piquer son épiderme, sensation tout aussi inconfortable que plaisante. Outre ce fait… et ces cordialités, je… je voulais savoir…

Il prit une légère pour ne pas l’assaillir de par ses propos puis continua :

- Lors de notre rencontre vous sembliez perdue et désespérée. En bon sauveur, il lui adressa un clin d’œil, je suis venu à vous. Aujourd’hui vous me semblez rayonnante et ce n’est pas pour me déplaire. Allez-vous réellement mieux ? A mon arrivée aujourd’hui vous sembliez également extrêmement méfiante, j’ai bien cru que j’allais y passer ma chère, votre regard disait long sur ce que vous prévoyiez de me faire endurer.

Il lui sourit à nouveau et décroisa ses jambes pour se pencher vers elle :

- Vous ne vouliez pas m’en parler toute à l’heure, mais désormais nous sommes au calme, nous pouvons aborder ce genre de sujet. Que vous est-il arrivé ? J’ai crainte que l’on vous ait fait du mal, dites-le-moi et je rosserai l’imbécile qui aura osé s’approcher de vous empli de mauvaises intentions. Il prit sa main dans la sienne et la leva à hauteur de son visage pour y déposer un tendre et chaleureux baiser.

Finalement il reposa son dos contre le dossier du fauteuil et but une gorgée, la laissant s’exprimer sur ces différents points puis il demanda à nouveau :


- Aimez-vous les jeux ? J’ai une terrible idée et je ne sais si vous seriez prête à l’accepter. Si vous le désirez nous pourrions sortir après le thé. Je connais un excellent café qui ferait l’affaire. Bien entendu je vous ramènerai à bon port.  



Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Signat11
La plupart des hommes flottent, misérables, entre la peur de la
mort et les tourments de la vie et ne veulent pas vivre et ne savent pas mourir.
Sénèque.
Revenir en haut Aller en bas
Shanoa Wingheart
Citoyen de l'Ombre
Shanoa Wingheart
Nombre de messages : 104
Date d'inscription : 23/08/2015
Race : Chimère
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Hunter//musique ( piano/violon)/ lecture/ danse/ equitation/echecs
Age : 24 ans
Age (apparence) : 20ans
Proie(s) : Vampires et alchimistes
Crédit Avatar : 真·三国无双7 插画
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeSam 8 Mai - 20:12

La jeune noble s’était mise à rire de sa remarque et accepta de l’étreinte. Ses bras étaient si réconfortants si chaleureux. Souriant de même la belle demoiselle répondit :

- Je l’espère aussi je nous trouve encore bien trop jeune pour que la mort vienne ramasser nos âmes.

L’écoutant parler français, Shanoa fut un peu surprise. Ainsi cet homme était cultivé ?!  Bien que dans la strate aristocratique les intellects ne manquaient pas puisque la plupart aimaient étaler leur connaissance et que c’était à celui qui en saurait le lus qui gagne. Ça c’est pour les hommes. De l’autre côté, les femmes c’était...différent. IL faut être cultivée mais pas trop au risque de faire fuir les prétendants. En effet, si une femme a le malheur d’en savoir plus que son mari...c’est la critique assurée. En résumé, c’est le dilemme : etre belle et faire l’idiote ou bien etre cultivée mais finir seule. Shanoa avait vite compris le choix qu’avaient fait les autres jeune fille de son rang. Que c’était désolant parfois. Elle lorgnait souvent les tables où les hommes discutaient politique, entreprises, business, sciences.

Revenant rapidement à elle, elle sourit et inclina légèrement sa tête en signe de gratitude

-Eh bien je vois et j’entends que vous savez parler la langue de Molière. Est-ce par curiosité ou bien lors d’un voyage que vous avez appris à parler cette langue ? Personnellement par curiosité

- Oh non, Ne vous embêtez pas avec ça je vous assure que c’est bien la dernière chose que je vous demanderai Asher.


Le bouquet sentait merveilleusement bon. Elle en rougit même en croisant le regard de son ami. Relevant sa tête et la penchant d’un côté l’air un peu perplexe, elle leva les yeux au ciel de manière légère avant de revenir vers ses pupilles d’argent et de souffler un merci presque chuchoté.

Après avoir remise sa servante en place et l’envoyer prévenir les autres de l’arrivée du bourgeois, Elle s’expliqua brièvement sur les raisons de sa prétendue peur. Il était évident que les voleurs étaient le cadet de ses soucis. Mais des alchimistes connaissant sa nature et donc ses faiblesses, ou bien des vampires prêts à se venger, cela était plus problématique. Le regardant elle se mit à rire et répondit


- Parais-je donc si jeune que cela mon ami ? Je vous veux à ma disposition mais pas en tant que précepteur ou père, mais en tant qu’ami Asher.


S’excusant de sa tenue non appropriée elle attendit le verdict du bourgeois et en riant légèrement fit une petite courbette.

- Je vous en remercie, vous savez vous auriez pu être mon ami mais refuser que l’on me voie avec vous dans cette tenue. Les codes n’est-ce pas. Eh bien pourquoi pas organiser cela, une balade à cheval ca me plairait beaucoup de vous avoir à mes côtés. Je suis touchée par votre attention, mais voyez-vous une aristocrate se doit d’être toujours parfaite. J’aimerai voir si ceux qui critiquent sont aussi bon à cheval avec une robe lestée de jupons. Pas sûrs qu’ils gagnent contre moi.


La belle avait au moins le luxe d’avoir un assez grand domaine et d’avoir un peu d’intimité pour pouvoir mettre n’importe quel habit qui la tenterait. Bien évidemment que le pantalon mettait en valeur ses longues et fines gambettes, bien sur que la chemise cintrée faisait apparaitre les formes de sa poitrine en dessous. N’importe quel homme serait séduit et attiré par cette tenue. C’était d’ailleurs pour cela qu’il fallait les cacher et rendre ces détails plus...implicite dirons-nous. Mais n’était-ce pas là plus pervers que d’inciter les hommes a devoir déshabiller une femme pour qu’il puisse entrevoir son corps ? Quoi qu’il en soit Asher semblait être de ses hommes ouverts d’esprit qui ne se jetterait pas sûr une femme sous prétexte que sa tenue est trop alléchante. Shanoa se moquait bien des critiques, mais jusqu’à un certain point. Elle avait un rang et une image à tenir. Même si ses parents s’était tout d’abord servi d’elle comme d’une expérience, ils l’avaient élevée et protégée contre des alchimistes comme Wilhelm. Elle voulait donc leur faire honneur et montrer à tous que même une chimère pouvait parfaitement s’intégrer aux humains.


Ce qu’elle fit après était risqué mais bien trop délicieux à oser. Après tous ces évènements, elle voulait de la légèreté et avait compris qu’en ayant qu’une seule vie, il fallait en profiter. Ce baiser furtif, silencieux mais pourtant si évocateur, si savoureux. Créer ce sentiment de trop peu, de frustration chez Asher, voilà ce qu’elle voulait et ça avait l’air de plutôt bien marché lorsqu’elle regarda sa réaction, dos à la porte, se mordant la lèvre, comme une petite fille prise sur le fait d’une blague. Le sourire aux lèvres elle avait les yeux qui appelaient au défi. A quoi pouvait-il bien penser ? cela l’avait -il troublé ? jusqu’à quel point ?  Elle était aux anges, enfin ils étaient quittes, lui l’avait surprise en venant derrière elle déposer des fleurs sur son piano, elle l’avait surprise en l’embrassant alors qu’il ne s’y attendait pas le moins du monde.

Qu’elle aimait son visage hébété, ses yeux cherchant à comprendre ce qui venait de se passer, la bouche encore un peu entrouverte.
Bien que toujours vierge et pure, Shanoa savait utiliser l’art de la séduction pour parvenir à ses fins et a obtenir des informations cruciale sur ses cibles.

L’emmenant à travers tous les recoins (ou presque) de son domaine, elle était d’humeur enjouée, fière de l’état dans lequel elle avait mis son ami.  C’est alors qu’il l’embrassa presque comme si sa survie en dépendait. Les mains de shanoa se posèrent sur l’épaule du jeune homme et entrouvrit les lèvres pour qu’un ballet puisse s’opérer à l’intérieur. Son souffle s’accéléra tout comme le battement de son cœur. Asher savait exactement où appuyer. Contre le mur, elle se laissa faire, dégageant même son cou pour laisse l’homme s’y perdre et le remplir de baiser plus fougueux les uns que les autres. Inspirant profondément au contact de sa langue sur son cou elle avait fermé les yeux et les rouvrit, ses bras encerclant et se posant sur la nuque de M Rosebury. Elle se mordit encore la lèvre, cherchant presque faussement un argument qui pourrait le convaincre

- MMMMh eh bien c’est compliqué de pouvoir vous surprendre messieurs. Vous avez bien plus d’expérience que nous. Plus vous avez de conquête plus la chance que vous soyez surprit diminue. Disons que c’est moins le cas des femmes.

Accueillant ses lèvres de nouveau sur les siennes elle sourit et se laissa aller au plaisir du moment. Elle le laissa pianoter ses doigts jusqu’à sa cuisse. C’était si excitant, elle avait presque oublié comment faire. Son cœur s’était mis à battre à tout rompre se mordant la lèvre inférieure de plaisir.

Mais le plaisir fut de courte. EN effet, une domestique avait pointé le bout de son nez du couloir pour annoncer que le thé était prêt et qu’il n’attendait qu’eux. Elle avait déjà rougi en voyant sa maitresse dans les bras d’un homme comme cela mais elle baissa le regard quand l’invité la fusilla. La pauvre ne savait plus où se mettre.
Presque essoufflée, Shanoa tourna la tête vers sa domestique et fit :
- Très bien Lucy, nous arrivons merci.
Retournant le regard vers son ami, elle eut un rire du fait d’avoir été prit en flagrant délit. Elle le laissa se détacher remettant un peu ses cheveux en ordre et ouvrit le pas vers le salon.

Lui montrant le fauteuil elle s’assit en face de lui. D’autres domestiques vinrent pour leur apporter le thé, du lait, une sucrière ainsi que des biscuits afin d’accompagner le tout.

Shanoa assise sur le sofa croisa les jambes et détendit son bras sur l’arrête de son assise et eut un rire discret quant aux paroles d’Asher

- Eh bien, je n’ai pas vraiment de conseil, je gère tout ici, et je fais toujours en sorte d’avoir tout à disposition si un invité, comme aujourd’hui devait se pointer à l’improviste.
Dit-elle l’air malicieux. Prenant une gorgée, elle releva les yeux vers lui, se demandant ce qu’il allait lui demander, l’air interrogative et un peu méfiant. Dans sa tête, elle se demandait quelles raisons allait-elle lui donner c’est vrai que en réfléchissant un peu elle avait été un peu noyée par les événements qui s’étaient déroulée assez rapidement avoir subi une tentative d’abus par un malfrat et être coursée par un vampire. Mais la jeune femme ne voulait pas se laisser aller et les laisser gagner.
Le laissant finir, elle avala sa gorgée de thé noir et répondit

-eh bien... disons que j’avais des problèmes d’ordres personnels à régler et que vous m’aviez vu je pense au plus bas et je m’en excuse je n’avais pas l’habitude et je pensais être seule ce jour là à l’église. Mais oui je vais mieux, merci de vous en inquiéter. C’est normal, je ne m’attendais pas à votre visite alors mon imagination à quelque peu exagérer la situation.

Le regardant, elle ne put s’empêcher de détourner le regard et de laisser tomber son sourire un instant avant de se reprendre

- Rien de grave je vous rassure, cela serait futile d’en parler croyez-moi. Et puis cette histoire est arrangée, la personne a été attrapée et jetée en prison je n’ai plus à m’inquiéter et vous non plus. Je ne voudrais pas qu’il vous arrive la moindre chose par ma faute.

Ouais espérons que ce mensonge passe. Elle ne pouvait pas lui dire la vérité. Qui croirait son histoire ? elle, une chimère qui a été capturée bêtement par un alchimiste et qui a été torturée mentalement jusqu’à ce qu’elle révèle ses pouvoirs ? qu’elle avait pu in extremis s’enfuir avant d’être enchainée et disséquée ou être exposée en tant que bête de foire devant d’autres alchimistes et sûrement devant les monstres qui avait tué ses parents.
Lui souriant afin qu’il soit rassuré elle rougit a son baise main et inclina la tête en guise de remerciement silencieux.

Buvant une nouvelle gorgée afin de se détendre elle eut un regard d’étonnement et attendit en se demandant si cela était une plaisanterie qui n’en fut pas une au final. S’essuyant la bouche avec sa serviette, elle poursuivit


- Oui j’aime beaucoup les jeux, même si certains hommes trouvent qu’une femme n’a rien à faire aux tables parce qu’elles n’y connaissent pas grand-chose à l’argent à part pour le dépenser en robe et bijoux. Je serais ravie, mais dans un café ?! Asher je...je ne sais pas.
Je ne veux surtout pas vous offenser, cependant que diront les personnes s’ils nous voient ensemble ? Je veux dire, vous savez comment les rumeurs vont vites dans les hautes strates, surtout que les femmes se feront un plaisir d’aller commérer à la première venue et je ne veux pas d’autres scandales.  Cela n’a rien à voir avec la profonde amitié que j’ai pour vous Asher, vraiment

Dit-elle en posant sa main sur la sienne et en le regardant avec un air désolé.
Elle se sentait terriblement mal de ne pas avoir accepté de suite sa demande mais il y avait malgré tous des codes qui certes une fois chez elle qu’elle abandonnait mais elle ne pouvait pas faire plus d’écart. Ludovik le lui avait intimement fait remarquer et ce qui s’était passé dans cette cathédrale et au parc avec Asher ne résultait que de sa mauvaise passe. Elle avait eu besoin de réconfort et avait un peu dérogé aux bonnes manières. Elle était noble, elle avait un titre, un héritage. Malgré l’affection, Asher n’était qu’un bourgeois, riche sans doute avec une très grande culture, mais cela ne signifiait pas grand-chose dans son monde et les railleries iraient de bon train si cela venait à se savoir.

Mal à l’aise elle détourna la tête et prit sa tasse qu’elle porta a ses lèvres, s’inquiétant de ce qu’il allait bien pouvoir répondre.


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441212744-bloggif-55e729333d0a1

Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441211614-cooltext134752761198614


Dernière édition par Shanoa Wingheart le Lun 4 Juil - 0:35, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Asher Rosebury
Citoyen de l'Ombre
Asher Rosebury
Nombre de messages : 107
Date d'inscription : 15/11/2013
Race : Humain
Classe sociale : Bourgeois
Emploi/loisirs : Pianiste/Enquêteur sur des meurtres qu'il a commis lui même inconsciemment...
Age : 28 ans
Age (apparence) : 25 ans
Proie(s) : lui même
Crédit Avatar : az-pt sur DeviantArt
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeDim 26 Juin - 21:55

Les bonnes manières du démon semblaient avoir séduit la jeune aristocrate. Ses petites notes de français avaient en tout cas porté leurs fruits et Asher n’en était pas peu fier. Pour être honnête, il avait même obtenu l’effet escompté. Les manières de la jeune femme le faisaient sourire. Elle désirait certainement conserver un minimum de dignité pour faire honneur à son rang. C’était une chose très courante auprès des demoiselles. Elles se noyaient entre désir et devoir et naviguaient volontiers entre les deux sans réellement savoir que faire ni comment agir convenablement. Ce désarroi lui était plaisant. Le bourgeois avait également pu le remarquer auprès de sa domestique qui s’évertuait entre professionnalisme, reconnaissance, désir et crainte et il en jouait terriblement. Souriant à sa remarque, le jeune homme s’exclama :

- Il s’agit de mon éducation, My Lady. La noblesse oublie souvent que nous autres, bourgeois, recevons une éducation exemplaire afin de nous démarquer du reste du peuple. Nos enfants sont parfois même mieux instruits que les vôtres, sans vouloir vous offenser. Mais il est vrai que j’ai voyagé et que je suis passé en France, comment résister ? Vous parlez donc français, quelles langues votre curiosité vous a-t-elle encore pourvue ma chère ?

Le récit des craintes de la jeune femme ne lui faisait en réalité ni chaud ni froid, il se contenta d’y sourire et de lui proposer son aide si elle désirait s’aventurer à l’extérieur en paix, ce qui, en outre, n’était pas la meilleure des idées, puisqu’il nourrissait régulièrement de sombres projets et qu’elle ferait mieux de se méfier de sa personne plutôt que d’imaginer un quelconque individu pénétrant ses appartements. Cependant à ses derniers mots, le corps de son hôte rougit et il esquissa un petit rire pour effacer cette gêne :

- Bien entendu que je ne prétendais pas prendre la place d’un père mais de vous accompagner comme tel si la perspective d’une amitié avec une personne de ma classe venait à vous déranger… J’y trouve alors réconfort en tant qu’ami et vous me voyez bien aise mais entre vous et moi… C’est un autre statut que je souhaiterai occuper dans l’écrin de votre cœur. Il avait murmuré cela en un souffle, proche de son oreille, une main se posant doucement sur sa taille pour lui indiquer son désir.

Les remarques quant à sa tenue semblèrent le concerner. Il était vrai qu’il la trouvait superbe ainsi vêtue et qu’elle lui offrait un spectacle que peu d’hommes avaient la chance de pouvoir admirer. Cependant il lui était assez difficile d’associer la jeune femme qu’il avait rencontré à celle qui lui faisait face à ce moment-là, les caractères semblaient diamétralement opposés et pendant un instant il songea qu’elle était atteinte du même trouble que lui. Ce n’était pas non plus pour lui déplaire, s’il devait briser une femme autant que le jouet soit résistant, le plaisir n’en serait que plus intense.

Le baiser qu’ils avaient échangé par la suite avait eu un goût de trop peu aux yeux de l’ancien soldat qui ruminait entre désir et colère cet affront commis par la demoiselle. Ses sentiments étaient toutefois si bien dissimulés qu’un léger trouble pouvait être perçu dans les traits de son visage. Cette provocation de la part de la jeune aristocrate n’avait que trop duré et lorsqu’il sentit que son impatience allait le faire exploser, Asher l’attrapa et la plaqua brusquement contre le mur. Son désir, plus qu’intense, était palpable autant que sa frustration Si elle le désirait qu’elle lui montre réellement, concrètement. Asher aimait jouer, mais quand c’était lui qui animait la partie. Cela faisait quelques minutes que la belle brune le menait par le bout du nez et ça le rendait malade. Il était celui qui devait mener la danse et lui faire tourner la tête. Son impétuosité lui était tout de même plaisant et bien plus que de l’imaginer son corps dévoilé comme au premier jour, à sang, les yeux révulsés et les lèvres déformées, il entretenait désormais le désir de la posséder de quelques manières que ce soit et de ravager son cœur. Il n’était plus question de l’éliminer, il voulait l’aimer sur la durée, elle lui plaisait.
Se pressant contre son corps, le bourgeois n’hésita pas à palper de ses mains ce terrain qui ne lui appartenait pas. Il y cherchait la moindre parcelle qui lui était inconnue tout en détaillant les formes gracieuses de son corps. S’arrachant à ses baisers, le musicien glissa son nez dans son cou, s’imprégnant de son parfum délicat, quelques mèches de cheveux venaient le chatouiller au cours de cette exploration. Son aventurière vint caresser la chaire de son avant qu’il n’y dépose des baisers pressants et langoureux. Ce qu’il aimait dans cette relation c’est qu’elle y répondait, elle ne semblait pas offusquée par son empressement, bien au contraire elle s’en amusait et cela avait notamment le don de faire grimper ses désirs les plus fous. Pour revenir sur ce qu’elle lui avait murmuré plus tôt il répondit entre deux baisers :


- Vous n’avez pas quitté mes pensées non plus…

Ses doigts se glissèrent imprudemment le long de sa cuisse qu’il releva afin de marcher plus impunément sur son territoire. L’entreprise lui valut une bouffée de chaleur qui se manifesta dans ses gestes pressants et appuyés. Ses mains n’hésitaient pas à marquer sa peau de leur passage et alors qu’il était prêt à remonter son jupon, une domestique les surprit. Asher crut défaillir. Se sombres pensées revinrent immédiatement au galop et il se vit soudainement étrangler sur place l’importune qui les dérangeait une nouvelle fois. Ne lui serait-il donc pas possible d’obtenir ce qu’il désirait sans entrave ? Finalement résigné, il suivit Shanoa jusque dans le petit salon où il s’installa à son aise dans le creux d’un fauteuil et contempla la belle qui prenait place devant lui. L’impatience lui rongeait les sangs mais il faisait comme si de rien était. Le diable avait été si proche de … beaucoup de choses que cela l’enrageait d’être ainsi coupé dans son élan. Les évènements auraient été différents s’ils avaient été chez lui. Ô douce vengeance, désir ligaturé.

Shanoa s’excusait encore pour le comportement qu’elle avait eu en sa présence quelques temps auparavant. Il balaya ses paroles d’un revers de la main, cela lui était égale, à vrai dire c’était sa détresse qu’il avait d’abord apprécié chez elle. Lorsqu’elle évoqua une personne jetée derrière les barreaux, le bourgeois tiqua. Il fronça un instant les sourcils et se pencha en avant, d’une manière qui se voulait concernée :


- Vous savez que vous pouvez tout me dire. Nous avons discuté de choses plus farfelues ensembles à l’église. Cela n’est pas futile, croyez-moi, que s’est-il donc passé ? Je souhaite qu’il ne vous arrive plus rien, Miss…

Un petit sourire flottant sur ses lèvres, Asher se pencha pour récupérer sa tasse de thé et proposa à la demoiselle de recourir à une nouvelle activité ensemble comme se rendre dans un café mondain. Lui qui était pianiste dans l’un de ces endroits aurait certainement tenu un court concert pour la séduire une nouvelle fois. Mais la belle fut catégorique. Elle ne pouvait être vue à son bras de la sorte. Que diraient les autres ? Ces hommes et femmes de la Cour qui jacassaient pour un oui, un non ? Asher se mit à maudire sa condition, si seulement ses parents lui avaient légué un titre les choses lui auraient été bien plus simples… Il pouvait toujours s’en procurer un bien entendu, mais les moqueries ne cesseraient pas pour autant. Il ne serait jamais considéré comme un vrai noble mais plutôt comme une pièce rapportée. L’idée lui était insupportable. Semblant décontenancé, le bourgeois se renfrogna dans le fauteuil et porta la tasse à ses lèvres. Sa voix, auparavant assez chaleureuse se refroidit :

- Bien entendu, je comprends tout à fait et je m’excuse de vous avoir fait une telle proposition. Je pensais juste que vous auriez été ravie de découvrir mon lieu de travail, mais vous avez raison, ce n’est pas un endroit pour une demoiselle de votre rang accompagnée par un homme de peu de statut.

Il finit par poser sa tasse. Il n’avait pas sucré son thé, le goût était terriblement amer. Un instant il songea à attraper un gâteau puis l’envie s’estompa. Il finit par répondre à la douce caresse de Shanoa et lui sourit :

- Ce n’est rien, ne vous excusez plus. Promenons-nous au musée dans ce cas, cela vous plait-il mieux, Lady Wingheart ?

Doucement Asher se pencha vers elle. Il osa lever la main vers son visage et repousser doucement une de ses mèches de cheveux vers l’arrière :

- Je jalouse ces aristocrates qui, invités au bal, ont la chance de vous demander la prochaine danse, sachez que je ne cesserai jamais de vous faire danser… Je garde un magnifique souvenir de cette soirée...


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Signat11
La plupart des hommes flottent, misérables, entre la peur de la
mort et les tourments de la vie et ne veulent pas vivre et ne savent pas mourir.
Sénèque.
Revenir en haut Aller en bas
Shanoa Wingheart
Citoyen de l'Ombre
Shanoa Wingheart
Nombre de messages : 104
Date d'inscription : 23/08/2015
Race : Chimère
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Hunter//musique ( piano/violon)/ lecture/ danse/ equitation/echecs
Age : 24 ans
Age (apparence) : 20ans
Proie(s) : Vampires et alchimistes
Crédit Avatar : 真·三国无双7 插画
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeLun 4 Juil - 0:39

Shanoa inclina sa tête en signe de respect. Un bourgeois qui avait reçu une éducation d’aristocrate voilà qui était rare. La demoiselle avait été surprise certes, mais ne se laissa pas décontenancée.

- Eh bien c’est tout à votre honneur je dois dire. Vous ne m’offensez pas Monsieur Rosebury même si je dois avouer être sceptique. L’aristocratie est un monde de paraître et les parents sont très exigeant sur  l’éducation. Qu’adviendrait-il de leur réputation si leur fils ou leur fille ne sait pas parler une autre langue ?
Et pour vous répondre, après avoir découvert le français, la langue de Dante m’a passionnée. Avez-vous déjà lu la Divine Comédie ? Je vous le recommande, un pur chef d’oeuvre.


Bien que sachant se défendre seule et possédant les pouvoirs que lui conférait sa nature chimérique elle ne pouvait les utiliser à tort et à travers au risque d’être démasquée et d’être poursuivie encore une fois. Et en bonne jeune fille paraissant humaine, elle fit part au jeune homme de ses craintes quand à sortir seule. Sa réponse la fit rougir violemment et elle le regarda un peu hébétée et sourit de surprise. Il était évident qu’enytre les deux individus, il y avait de l’atttirance, elle aimait son côté mystérieux et sombre et ils s’étaient embrassés ce soir-là au parc. Mais est ce qu’elle était prête à aller plus loin avec lui ?

Son murmure déclencha une série de reflexes corporels chez la jeune créature. Son souffle s’était amplifié, son pouls se fit plus rapide et ses pupilles s’étaient dilatées sous l’effet du désir. Un instant elle se mordilla la lèvre inférieure quand il pressa sa taille. Quelle chaleur faisait -il dans cette pièce !


- Je...je...je ne sais quoi répondre à cela, je dirais que notre baiser au parc est une preuve suffisante que vous êtes plus qu’un ami pour moi.

La belle s’était prêtée alors au jeu de la séduction et joueuse, cette dernière avait effleuré les lèvres d’Asher des siennes et trottina jusqu’à la porte et observa la réaction de l’homme. Celle-ci la fit rire, elle était fière d’elle.
Alors qu’elle lui fit visiter quelques pièces, il la plaqua contre le mur et l’embrassa. La elle pu ressentir la frustration que son baiser avait engendré et elle aimait ça. Cela lui permettait de savoir à quel point il la désirait.

Se laissant faire, elle pressa ses mains dans son dos et découvrit son cou afin qu’il puisse y avoir un accès plus grand.
Sa respiration se fit plus bruyante et elle sourit à  sa réponse et bomba sa poitrine tandis que ses lèvres se mêlèrent à celle de son invité.
Mais Lucy, une des nombreuses servante de la demeure vint troubler ce moment presque intime en affirmant que le thé était servi dans le salon. Contre le mur et essouflée, Shanoa la remercia et lui demanda de se retirer. Croisant le regard d’Asher elle comprit et comme une petite fille prise sur le fait d’une bêtise, elle se mit à rire aux éclat. Lui donnant un baiser sur la joue, elle lui emboita le pas pour le guider jusqu’au salon.

L’intervention de la servante n’avait pas été une mauvaise chose. Était-ce raisonnable de lui offrir sa virginité comme ceci ? Même si la jeune aristocrate n’aimait pas les conventions, sur ce terrains là elle était plus prudente. Elle ne connaissait pas encore assez bien Asher pour pouvoir entreprendre une telle relation qui pourrait se solder sur une dégradation de sa réputation si le bourgeois venait à se flatter devant ses amis de cette aventure.

Préférant esquiver les explications au sujet de l’alchimiste, son invité insista  et gênée, elle baissa la tête et tritura une seconde ses mains afin de juger si elle pouvait se permettre de dévoiler cet évènement. Relevant la tête elle finit par ajouter :


- Si vous saviez mon ami, ce que nous nous sommes dit à l’Église ne sont que des futilités. J’ai disons été curieuse de voir ce qu’il y avait dans cet atelier qui a prit feu il y a peu, peut être avez vous pu apercevoir l’information dans les journaux. Toujours est-il que ma curiosité à dépassée la bien séance et que j’ai réussi à m’infiltrer dans les lieux. Je sais que ce n’était pas prudent de ma part et que la structure aurait pu s’effondrer à tout moment. Ce que je ne savait pas c’était que le propriétaires des lieux était également présent et qu’il m’a attaquée. Un fou se disant alchimiste qui croyait que j’étais une sorte de créature étrange, mi humain, mi animal. Vous vous rendez compte mon ami ?! Cet homme avait grandement besoin de soins. J’ai voulu m’enfuir mais il m’a frappée à la tête et quand j’ai repris connaissance, nous étions dans un abri à charbon et j’étais ligotée à une chaise, et le pauvre homme n’arrêtait pas de me poser des questions qui n’avaient aucun sens ! J’ai feignit un malaise il m’a détachée et j’ai pu lui donner un coup assez fort pour me permettre de récupérer la clé de l’abri et de m’enfuir. Je me suis cachée dans une ruelle, derrières des ordures et j’ai prié pour qu’il ne me retrouve pas. Finalement des homme du Yard étaient à proximité et il s’avérait que cet homme était recherché pour avoir lui-même incendié son atelier. Il l’ont arrêté mais il n’ont jamais su qu’il m’avait enlevée...je ne voulais pas être mêlée à cela publiquement, j’ai donc fait demi-tour et j’ai éliminé toute traces qui aurait pu trahir ma présence...décidément cela à permis de me refroidir quant à ma curiosité mal placée…

Portant la tasse de thé à ses lèvres, elle buva une gorgée et écouta la demande d’Asher. Face à celle-ci elle tiqua et répondit par la négative. Au risque de le blesser, elle ne pouvait se permettre de se rendre dans un bar fréquenté par la classe sociale inférieure à la sienne pour des raisons sociales. Les railleries feraient bon train, les hommes et les femmes l’ignoreraient et s’amuseraient d’elle et se désoleraient que ses parents soient décédés pour ne pas avoir su finir son éducation, ou peut être se réjouiraient -ils qu’ils soient mort pour ne pas porter le déshonneur que leur fille aurait amené à se pavaner avec un inconnu d’une classe inférieure modeste.

Se penchant en avant en le voyant se refermer sur lui-même elle répliqua:

- Je suis navrée de vous avoir vexé mon ami. J’en aurait été ravie mais hélas la société a ses propres lois qu’il est difficile d’outrepasser et un bar est un endroit peu convenable pour une jeune femme de mon rang, bien que je ne dénigre pas la réputation de votre lieu de travail, seulement la combinaison des deux qui n’est pas cautionnée. Comme je vous l’ai dit ma classe sociale accorde beaucoup d’importance au paraître et à l’image. Cela serait vous causer des soucis aussi que de vous voir en ma présence et je ne veux pas que vous ayez des problèmes par ma faute.

Se voulant désolée et essayant au possible d’estomper ce malentendu, elle caressa sa main et à la nouvelle invitation elle afficha cette fois-ci un sourire et le fixa de ses yeux bleus océan. Le laissant remettre sa mèche frivole en place elle eut un regard penseur à se remémorer cette soirée et sourit en fermant les yeux un instant afin de pouvoir entendre dans sa mémoire l’orchestre et le doux souffle de vent qu’il y avait ce soir-là.
-J’accepte de vous accompagner au musée Monsieur Rosebury, la perspective de pouvoir converser des tableaux et sculptures en votre présence est très exaltant. Je garde moi aussi un agréable souvenir de cette danse et sachez que vous n’avez pas à les jalouser, vous dansez mieux que la plupart qui ont pu m’inviter a partager une danse avec eux. Avec vous c’était une danse en dehors de temps et cela m’a fait beaucoup de bien ne serait-ce qu’un soir de pouvoir m’affranchir des conventions et des règles. Et pour cela je vous en remercie encore… fit elle en baisant ses lèvres avec douceur.


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441212744-bloggif-55e729333d0a1

Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] 1441211614-cooltext134752761198614
Revenir en haut Aller en bas
Asher Rosebury
Citoyen de l'Ombre
Asher Rosebury
Nombre de messages : 107
Date d'inscription : 15/11/2013
Race : Humain
Classe sociale : Bourgeois
Emploi/loisirs : Pianiste/Enquêteur sur des meurtres qu'il a commis lui même inconsciemment...
Age : 28 ans
Age (apparence) : 25 ans
Proie(s) : lui même
Crédit Avatar : az-pt sur DeviantArt
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitimeSam 1 Oct - 12:33

Asher Rosebury esquissa un sourire à la réponse de la demoiselle. Cette dernière semblait presque s’offusquer de ses paroles. C’était délicieux. Terriblement délicieux. Etait-elle au moins conscience de l’effet qu’elle lui faisait ? Ses yeux se firent légèrement rieurs, l’ancien soldat riait au fond de lui de cette réaction. Les nobles s’étaient toujours pensés et considérés comme étant supérieurs aux autres alors que leur seule différence était leur richesse à la naissance et les possessions de terres et de titres qui leur octroyaient la puissance de demi-dieux dans les villes. Tout ceci lui donnait la nausée. Ces créatures qui se voyaient au-dessus des autres n’étaient rien d’autres que des sous-fifres de la couronne. Asher, lui, de par son esprit et sa ruse était bel et bien supérieur en tout point.

- My Lady… je crains de m’être mal exprimé à ce sujet, je vous le concède peut-être. Ce que je souhaitais dire c’est qu’en tant que classe inférieure, afin de pouvoir être ne serait-ce que considéré par les hautes sphères, nous élevons nos enfants avec la meilleure éducation qu’il soit. Il ne s’agit d’être très bons, nous exigeons l’excellence et c’est là seulement la clé de la réussite pour nous. Nous fournissons de plus amples efforts à cet effet que vous ne devez en produire. Ce qui fait que nos progénitures sont parfois plus instruites que les autres, nous devons prouver notre valeur, loin tout de même de penser que votre éducation laisse à désirer… Asher lui adressa un sourire des plus cordiaux et doux à la fois. Dante ! Voilà qui est passionnant. J’ai effectué un voyage en Italie qui m’a valu hmm… De nombreux soucis si je puis dire ainsi. La convoitise n’a jamais été mère de vertus. J’ai en effet déjà lu la Divine Comédie mais c’était il y a fort longtemps, bien avant mon accident. Le temps passant, le travail m’a confisqué toutes mes possibilités de distraction autres que la musique.

Ses doigts par la suite s’étaient posés sur sa taille qu’il pressait afin de lui évoquer le désir qu’il ressentait à son égard. Ses lèvres contre son oreille, le jeune bourgeois sourit. L’aristocrate était décontenancée. Il le sentait à sa poitrine qui se soulevait rapidement, à son pouls qui palpitait dans sa gorge, à son souffle qui se faisait plus intense et à ses joues qui rosissaient à vue d’œil. Ses pupilles qui, quant à elle, se dilataient, traduisaient son désir réciproque. Agréablement surpris, l’Anglais fit remonter ses doigts jusqu’à son visage et captura son menton avec douceur.

- Dites m’en plus, Miss…

Les instants furent l’illustration de la tension entre deux corps qui se désiraient. Les muscles tendus et le cœur battant la chamade, le jeune homme avait fini par pousser la demoiselle contre le mur dans une position qui n’était pas tout à fait recommandable pour une femme de son rang et de son âge. Ses lèvres dans le creux de son cou, il laissa sa bouche découvrir cette parcelle encore immaculée de son corps et vint y déposer des baisers que nombre d’hommes lui auraient envié. Finalement les jeunes amants s’embrassèrent avant d’être rapidement interrompus par une domestique qui n’avait pas fait attention au moment qu’elle allait briser. Asher en était d’ailleurs fou de rage. Son impatience était telle que ses mains se crispaient et qu’il s’imaginait déjà serrer avec force le cou de la pauvre femme. Cette greluche avait beaucoup de chance de ne pas faire partie de son domaine. Une autre, ailleurs et surtout sans témoin n’aurait pas bénéficié de la même clémence de la part du bourgeois.
*****


Asher se tendit nerveusement et ses lèvres esquissèrent une grimace assez désagréable aux mots de la Lady. Un instant, il songea à en finir maintenant mais les moments de plaisir qu’il avait vu entrapercevoir à travers leurs échanges de baisers le convainquirent de ne rien en faire. Cependant il ne put s’empêcher de relever immédiatement à la suite de ses propos :

- Ce ne sont que des futilités ? Permettez-moi donc ainsi de douter de votre sincérité à mon égard. Me voilà bien confus et déçu disons de ce que vous me dites. Il n’y avait rien de futile à ce que nous évoquions. Son regard se fit bien plus sombre. Elle avait aperçu une partie de ses pouvoirs. Ce magnifique papillon qui avait péri puis qui s’était ravivé entre ses doigts. Elle-même avait alors évoqué d’étranges faits.

Prenant sur lui, Asher ferma les yeux un instant puis continua :

- En effet, c’est ce que j’ai pu lire. Un étrange incendie par le propriétaire-même des lieux. Certaines personnes s’exaltent de la chaleur dévastatrice des flammes. C’était peut-être son cas. Un fou se disant alchimiste ? Voilà bien d’étranges mots… Connaissez-vous son identité ? j’aimerais en apprendre davantage sur lui. Hmm… Ce pauvre homme délirait très certainement, mais ce que vous me dites-là est tout particulièrement grave, My Lady. Vous me dites avoir été battue, enlevée puis séquestrée. Voilà bien des raisons qui me pousseraient au crime. Le démon paraissait révolté à ses paroles. Il l’était bel et bien mais surtout outré qu’un autre ait usé de cette opportunité alors qu’il préparait patiemment sa descente aux Enfers.

Son refus de le suivre le chagrina. Ses paroles furent, à vrai dire, assez dure vis-à-vis de sa classe sociale et du fait qu’elle ne voulait pas être vue en de telles lieux à ses côtés. Asher ne put s’empêcher d’enfoncer ses doigts dans le fauteuil avant de récupérer sa tasse et d’en boire une gorgée. Son goût amer lui agressa la gorge. D’un ton neutre quoique légèrement irrité, il répondit :


- Je ne vous parlais pas d’un bar Mademoiselle Wingheart mais bel et bien d’un salon dans lequel je me produis. Les salons sont fréquentés par des hommes et des femmes de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie. Vous y auriez eu tout à fait votre place. Nous aurions pu y savourer un thé sans avoir à nous frotter aux classes les plus basses. Mais oublions cela si vous le voulez bien…

Sa main sur la sienne l’irrita un peu plus. Asher n’avait pas pour habitude d’essuyer des refus. C’est alors qu’il proposa de sortir au musée, lieu plus neutre mais qui manquait cruellement de chaleur. Sa réponse essuya l’amer regret qui le rongeait et lui fit afficher un léger sourire sur son visage. Un peu plus détendu il serra sa main dans la sienne et fut surpris de sentir ses lèvres contre sa bouche. Le jeune homme ferma les yeux pour y répondre et la garda suspendue à ses lèvres quelques instants. Finalement le pianiste caressa sa joue de sa bouche.

- Cela me semble être une bonne idée, d’autant plus que vous pourriez me présenter vos œuvres préférées… En ce qui concerne cette danse, j’espère pouvoir en partager de nouvelles en votre compagnie. Je vous demanderai de… réfléchir à cette possibilité, My Lady, de vous affranchir à nouveau des conventions et des règles à mes côtés, nous pourrions envisager bien plus que quelques sorties…

Il laissa cette phrase en suspens pour ne pas lui laisser trop d’indices mais il désirait qu’elle réfléchisse d’elle-même à ce qui leur était possible de vivre à l’avenir. Se voyait-elle partager des nuits et des journées entières à ses côtés ? Sa réponse allait très certainement définir ce qu’il projetait de lui faire vivre. Dans le cas d’un refus, il osait espérer qu’elle n’avait que très peu de famille, ainsi la peine des autres serait bien moins pesante à envisager. De même, il était hors de question qu’elle n’imaginât entre eux qu’une simple aventure d’une journée avant de retourner à ses frivolités d’aristocrates. Asher ne voulait pas n’être qu’un romantique de plus parmi ses potentiels prétendants. Elle ne devait pas mener la danse, il allait le faire. Doucement il détacha son visage du sien et se leva tout sourire :

- Si vous voulez bien m’accompagner, Shanoa… Nous avons un musée à découvrir ensemble…

(HRP/ Fin du rp avec Asher, la suite à venir très vite!!/HRP)


Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Signat11
La plupart des hommes flottent, misérables, entre la peur de la
mort et les tourments de la vie et ne veulent pas vivre et ne savent pas mourir.
Sénèque.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Empty
MessageSujet: Re: Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Une visite inattendue [Shanoa, Asher] [10/06/1842]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» Lament of innocence [30/04/1842] [Asher, Shanoa]» Une visite inattendue [Comte, PNJ famille Spencer] [14/03/42]» Danse Macabre [pv Shanoa][30/04/1842]» Prendre de la hauteur [Shanoa, Emrys] [07/06/1842]» In my mind darkness remains [Shanoa] [31/05/1842]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Ombre de Londres :: Bloomsbury et Fitzrovia :: Bristish Museum-