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La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

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La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor)

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Chastity E. Stephenson
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Chastity E. Stephenson
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Race : Vampire
Classe sociale : Haute Bourgeoisie
Emploi/loisirs : A la tête d'une grande entreprise spécialisée dans la production de machines à vapeur
Age : 330 ans
Age (apparence) : 25 ans
Proie(s) : Tous ceux qui essayeront d'attenter à sa vie.
Secte : Liée à la Camarilla de par ses idéaux mais se conduit comme une indépendante.
Clan : Toréadors
Lignée : Émissaires du Crâne
Rang Pyramidal : Premier (grâce à son érudition peu commune même au sein de sa communauté)
Crédit Avatar : Cassandra par Ina-Wong
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MessageSujet: La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) Icon_minitimeSam 11 Mar - 15:53

Chastity avait eu beaucoup à faire depuis l'arrivée de la lettre du Comte. Alors qu'un de ses cobayes semblait aller beaucoup mieux, son état dégénérescent stabilisé après un régime strict de Blood Tablets, le second allait de plus en plus mal et refusait de s'alimenter. La jeune femme avait tout essayé pour lui faire prendre ses médicaments, y compris la torture, mais rien n'y avait fait. Il finissait toujours par se faire vomir. En désespoir de cause, elle avait séparé les deux cobayes dans des cellules séparées, avait meublé confortablement leur lieu de vie et leur prodiguait autant de divertissement qu'elle le pouvait, dans l'espoir qu'un cadre de vie plus serein ferait la différence. Elle avait même autorisé l'un des deux à sortir dans sa demeure et à se promener dans les jardins en tant qu'invité en espérant que l'envie forcerait l'autre à enfin se soigner.

Le jour où Agnès était revenue avec sa missive, l'état du deuxième avait encore empiré et elle tentait autant que faire se pouvait de le stabiliser. Heureusement, avec le retour de l'acolyte, tout devint soudainement bien plus facile et elle parvint à plonger le vampire dans une sorte de sommeil thérapeutique pour le faire récupérer. Enfin, elle put se pencher sur la mission que lui confiait son supérieur, qu'elle trouva des plus intrigantes. D'abord perplexe, elle se rappela soudain des unes de journaux qui avaient suivi l'incident du Théâtre. Un fin sourire étira alors ses lèvres. Bien sûr, le Sieur Veneziano... On disait de lui qu'il était un véritable mouton noir, dégénéré, traître à son sang. Le candidat parfait pour elle, en somme.

La jeune femme se rencogna dans son fauteuil en faisant tourner dans son verre le liquide rouge nécessaire à sa subsistance. Elle hésita un instant à écrire une lettre au Conservateur pour annoncer sa venue. Mais, au fond, quelle assurance avait-elle que ce Vampire ne jouait pas sur deux tableaux ? Il aurait très bien pu cacher le jeune Raphaël s'il avait su qu'elle prévoyait de se présenter à lui.
Non. Décidément, mieux valait s'accommoder de l'effet de surprise. Elle irait le lendemain soir, après avoir réglé ses affaires personnelles. Elle avait encore plus de la moitié du rapport d'activité de son entreprise à consulter, et quelques lettres à écrire à son avocat. En soupirant devant cette montagne de travail à faire, la chef d'entreprise avala son verre d'un trait et se dirigea vers son bureau d'un pas ferme.


************


Le lendemain, en toute fin de journée, Chastity sortit de chez elle, cachée dans son long manteau noir pour échapper aux rayons du soleil et se présenta à la bibliothèque avant la fermeture. Comme les fenêtres diffusaient encore de la lumière, elle n'eut pas la courtoisie de se découvrir et alla directement à l'accueil pour s'adresser à la jeune femme qui s'y trouvait. Même si son visage était mangé par sa capuche et ses yeux cachés par ses verres fumés, on pouvait deviner son expression affable. Elle s'adressa à la secrétaire de sa voix la plus douce.


- Mademoiselle, veuillez excuser mon arrivée si tardive mais j'ai besoin de voir Monsieur le Conservateur aujourd'hui, le plus rapidement possible.

D'un geste gracieux, elle sortit une carte de visite somptueusement imprimée, qui, en plus de donner son nom et son statut dans une des sociétés les plus florissantes du pays, traduisait toute la richesse et le raffinement de sa détentrice.

- Je vous saurais gré de m'annoncer... J'attendrai ici le temps qu'il faudra.

Sans brusquer la jeune personne, elle démontrait par la même occasion qu'elle ne souffrirait d'aucun refus. Finalement, on la fit patienter dans un petit salon annexe, le temps que la Bibliothèque ne soit entièrement vide. La jeune femme en profita pour consulter Critical and Miscellaneous Essays de Thomas Carlyle, qu'elle trouva ouvert sur un guéridon. On avait tiré les rideaux et allumé les lampes, si bien qu'elle put retirer son manteau, se révélant dans une robe printanière en mousseline de soie bleu ciel agrémentée d'une ceinture crème. Le col sage dévoilait la naissance de ses épaules. Les manches longues bouffaient légèrement au milieu du bras, à la façon des robes médiévales. Au tour de son cou, un cordon de tissus noir d'excellente facture retenait une boucle en or délicatement ouvragé. Son visage était orné d'anglaises parfaitement retenues en chignon qui flattaient son port de tête. Ce fut dans cette tenue qu'elle fut présentée au Conservateur.

Quand il apparut, elle se leva et le gratifia d'une révérence. Après tout, elle avait pénétré la demeure d'un autre Vampire sans y avoir réellement été invitée. Mieux valait ne pas faire de vagues.


- Monsieur Drake... Pardonnez mon arrivée quelque peu cavalière mais la raison de ma venue ne m'a pas laissé le loisir de vous informer par missive.

Elle se redressa et lui adressa un sourire énigmatique. Malgré son air austère, elle le trouvait plutôt séduisant. Il avait l'air d'être un puits de science et possédait les clés d'un des plus grands trésors de la culture anglaise... Ce Vampire avait tout pour s'attirer sa sympathie, même si elle restait sur ses gardes. Tranquillement, elle croisa ses mains et darda son regard d'ambre dans celui de l'homme.

- Je viens ici de la part du Comte Jirômaru Keisuke... Il semblerait que, selon lui, vous hébergiez un homme au profil des plus intéressants.

La jeune femme resta bien campée sur ses positions. Elle montrait qu'elle n'était pas dupe, qu'elle était tout à fait au courant de qui il était question.

- Il se trouve que je mène des recherches concernant la dégénérescence liée à notre espèce et que cette personne soit un sujet d'étude de premier ordre. C'est pour cette raison que l'on m'envoie le chercher... J'espère que cela ne vous dérange pas ?


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Alastor Drake
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Alastor Drake
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MessageSujet: Re: La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) Icon_minitimeJeu 23 Mar - 10:32

[HRP/ Suite à "Pour un manuscrit"/HRP]

Le bout d'une longue plume blanche vint toucher le bord de ses lèvres marbrées, et un long soupir en agita les vexilles immaculées. Alastor observait la flamme qui dansait dans la lampe à huile qui éclairait avec vigueur son plan de travail. Il ne s'occupait plus de son ouvrage babylonien, pas plus que de cette lettre qu'il devait rédiger pour l'archiviste de Canterbury. Il songeait à Raphaël Veneziano et au Comte, à cette histoire d'amour interdit entre le jeune Vampire et la petite bourgeoise qu'il avait rencontrée il y avait maintenant une semaine...Où étaient-ils ? Que faisaient-ils tous ?  

Cela faisait cinq jours qu'il avait aidé le Hunter à quitter la Bibliothèque. Cinq jours qu'il l'avait fait passer par les égouts au nez et à la barbe des sbires du Comte.

Et rien.

Aucun signe du Prince.
Aucune missive menaçante. Aucune visite péremptoire.

Aucun signe non plus de Raphaël et de la jeune miss Grey.
Aucun article de journal. Aucun drame.

Au début, l'absence de réaction du grand Vampire n'avait pas étonné le Conservateur: occupé comme il l'était avec la jeune Spencer fraîchement retrouvée, il n'avait sans doute pas eu le temps de se préoccuper de son ennemi. Après tout, il avait posté des hommes tout autour de l'édifice et garanti que le jeune Hunter ne pourrait mettre le nez dehors sans qu'il ne le lui arrache d'un coup de dent. Pourquoi aurait-il eu à s'en soucier alors que ses meilleurs chiens de garde le surveillaient nuit et jour ? Comment aurait-il pu penser que le bibliothécaire l'aurait trahi en permettant à son ennemi de s'enfuir ? Il était logique que le Comte ne se soit pas encore manifesté.
Mais, les jours passant, l'inactivité du vieux Vampire avait fini par intriguer l'homme de Lettres. Quand donc viendrait-il lui parler de "châtiment" ? Car c'était bien ce qui l'attendait, il n'était pas fou au point de croire que son aide ne l'avait pas définitivement condamné aux yeux du Prince.
Pourquoi mettait-il donc autant de temps à venir le menacer ? Sarah Spencer était rentrée chez elle et le Yard avait récolté les lauriers de la victoire. Qu'est-ce qui le retenait donc ? N'avait-il pas encore appris la fuite du Hunter ? Comment diable cela serait-il possible ?  

Alastor avait finalement décidé de mener sa petite enquête - très discrètement, comme à son habitude - et il avait rapidement compris que Jirômaru Keisuke était réellement souffrant.
On le disait malade, obligé de garder le lit, mais les créatures de la nuit ne pouvaient accréditer ces rumeurs aussi rapidement que les humains. Le Comte était un fin manipulateur, comme tous ceux de sa race, et il était réputé chez les Immortels pour tirer les ficelles sociales avec dextérité. Ainsi, lorsqu'il se prétendait malade, il était en général en peine mission, notamment diplomatiques, avec les membres de la Camarilla, ou aux prises avec les Loups-Garous ou les Nouveaux-Nés qui semaient la panique dans quelques villages alentours et les bas quartiers de la capitale. Ce n'était qu'une couverture aux yeux des humains pour justifier qu'il dormait le jour et qu'il ne paraissait plus dans les salons ou à la Chambre des Lords. Bien évidemment, tous les Vampires de Londres savaient que le Comte jouait la comédie afin de vaquer librement à ses occupations nocturnes.
Mais, pour une fois, la rumeur était vraie : le monde de la nuit était en émoi depuis que l'héritière des Spencer avait été rendue à sa famille et plusieurs sources confirmaient que le Comte Kei était alité pour de bon. Certains disaient que c'était un chagrin d'amour (et ils en riaient beaucoup), d'autres voyaient cela comme un terrible aperçu de ce qui allait leur arriver avec les siècles...Il y avait également cette étrange version qui avançait que le vieux Vampire avait été grièvement blessé à la bataille du cimetière et qu'il ne parvenait pas à s'en remettre. On murmurait dans les couloirs camarilliens qu'un membre du Sabbat l'avait empoisonné et qu'il ne pouvait plus bouger.
A force de recouper les informations, de comparer les sources et de juger de leur fiabilité, le Conservateur en était arrivé à la conclusion que le Comte souffrait de sa propre dégénérescence et qu'il avait effectivement reçu une blessure particulière, sans doute liée au Don Obscur, qu'il ne parvenait pas à apaiser. Il savait qu'il avait fait venir une Occulis des Camarilliens : celle qui possédait un don de guérison particulier...
Était-ce donc la fin du plus vieux d'entre-eux ?

De petits coups frappés à la porte arracha le bibliothécaire à ses pensées. Il serra un peu les dents, exaspéré par l'aura qui avait envahi son domaine depuis quelques minutes. Son regard glacial tomba sur sa secrétaire tandis qu'elle entre-ouvrait la porte de son petit bureau. Il abandonna sa plume dans son encrier et croisa les jambes, visiblement contrarié.


- Jézabel, je vous ai demandé de ne plus faire entrer de Vampires ici sans mon autorisation. Vous savez que votre zèle me dessert dangereusement, n'est-ce pas ? Quelle étourdie ! Vous feriez entrer un loup dans une bergerie !

La jeune femme aux cheveux roux lui sourit avec malice.

- Sauf votre respect mon maître, vous êtes tout sauf un mouton...

Le bibliothécaire soupira en levant les yeux au ciel.

- C'est vrai...Je serai plutôt un chien de berger...

- ...qui laisse volontiers ses moutons quitter ses prés, ajouta la belle avec un sourire insolent.

Alastor redressa ses lunettes sur son long nez aiguisé et son regard sombre brilla d'une lueur inquiétante.


- Je ne sais pas si je dois vous frapper d'anathème ou non...Sa mâchoire se crispa. Allons, disposez !

Le ton de son maître ne laissa pas à la jeune femme le loisir de rebondir sur ses mots. Elle était allée trop loin.

- Excusez-moi...Melle Stephenson vous attend dans le petit salon.

Alastor la congédia d'un geste vif de la main, comme s'il écartait de son visage un moustique quelque peu insistant. Puis, lorsqu'elle eut refermé la porte derrière elle, il se leva et fit le tour de son bureau, les mains dans le dos, pour méditer un peu au sujet de cette visite impromptue.

Chastity Esther Stephenson, surnommée « Le Cobaye », « Le Monstre » ou encore « L'Hybride », était réputée dans le Monde de la Nuit pour sa nature sujette à controverses. Vampire, elle n'avait pourtant pas bu le sang de son maître et pouvait encore évoluer en plein jour avec seulement quelques précautions.
Son cas était d'un grand intérêt pour lui d'autant que c'était une scientifique, chose rare chez une femme, et qu'elle possédait la Stephenson Steam Company, une éminente entreprise qui suivait les traces de Watt et de ses inventions extraordinaires. Elle faisait partie de ces personnes en avance sur leur temps, acteurs de leur siècle.
Certains la disaient démoniaques, d'autres la trouvaient sympathique. Le Conservateur, lui, la pensait simplement candide, prête à tout pour survivre et pour se faire une place dans une société qui la rejetait en partie, à cause de sa nature ambiguë. Il était un des rares à avoir conservé la mémoire de ses liens avec le défunt Lord Ashworth et à savoir qu'elle avait été une bonne épouse pour lui. C'était d'ailleurs de cet homme qu'elle tenait sa fortune, et non pas de son père, comme beaucoup le croyaient. En soi, Alastor n'avait absolument rien contre elle.
Chastity avait rejoint la Camarilla avant de la quitter pour devenir Indépendante, une fois encore à cause de sa nature qui en faisait une paria. Là où elle devenait antipathique aux yeux du Conservateur, c'était dans le domaine de ses expériences sur les Vampires. Certes, ses études sur les Blood Tablett étaient d'un formidable intérêt, lui-même consommait parfois ces palliatifs bien utiles, mais sa façon de procéder, en récupérant des dégénérés avec l'accord de tous les pontes sous prétexte qu'ils ne méritaient que la mort pour leurs « méfaits », était d'une éthique plus que douteuse. Et puis, ses récents échanges avec le Comte Keisuke laissaient à supposer qu'ils étaient désormais alliés...Cela ne présageait rien de bon quant à l'objet de sa visite...

Elle était venue récupérer le sieur Veneziano, c'était évident.
Enfin une manifestation du Prince...


**************


Lorsqu'il pénétra dans le petit salon, Alastor laissa Chastity lui faire une révérence avant de la saluer lui-même d'un signe de tête poli. Il l'observa brièvement tandis qu'elle s'excusait de ne pas s'être annoncée plus tôt avant de pénétrer dans son domaine. Sa robe printanière, aux teintes bleues, rehaussait son teint de poupée et l'éclat ambré de ses yeux. Sa chevelure, nouée avec soin, restait rebelle et flamboyante, tout comme l'aura qu'elle dégageait néanmoins avec prudence.

- Je suis fort occupé, miss Stephenson, vous avez de la chance que je sois disponible ce soir, fit-il avec dureté.

Il n'eut pas besoin de lui proposer un siège ou un verre, puisqu'elle entra aussitôt dans le vif du sujet : elle venait bel et bien chercher le Hunter pour le compte de son nouvel allié...


- Ainsi le Comte vous a-t-il choisie pour régler ses petites affaires personnelles... sourit-il avec cynisme.

Chastity ne se démonta pas malgré le sous-entendu qui la faisait passer pour une simple messagère. Elle expliqua que cela avait rapport à ses expériences sur la dégénérescence et que c'était pour l'étudier qu'on l'avait envoyé le chercher.
Est-ce que cela le dérangeait ? Alastor faillit éclater de rire mais se retint. Ses iris châtaines brillèrent de mépris.


- Si cela me dérange ? répéta-t-il en s'approchant de la jeune femme d'un air hautain. Vous pénétrez mon domaine, sans y avoir été invitée, et vous me réclamez celui dont je prends soin depuis presque deux semaines, afin d'en faire votre cobaye avant de le livrer au seul Vampire qui a le droit de le torturer jusqu'à la mort...et vous me demandez si cela me dérange ? Sa voix avait monté d'un ton. Il était maintenant à moins d'un mètre de sa consœur et serrait ostensiblement les dents. J'espère que vous plaisantez.

Alastor porta sa main droite à sa bouche et se frotta le menton avant de redresser ses lunettes sur son nez. Il dévisageait maintenant Chastity comme s'il hésitait à la jeter dehors. Sa colère était palpable.
Au bout d'un moment, il se détourna de la jeune femme et soupira en se dirigeant vers une étagère qui rassemblait quelques livres.


- Monsieur Veneziano n'est plus ici. Vous perdez votre temps.


L'homme sans passé n'est que ruine future.
Alastor Drake


Dernière édition par Alastor Drake le Ven 9 Fév - 16:17, édité 2 fois
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Chastity E. Stephenson
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MessageSujet: Re: La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) Icon_minitimeDim 26 Mar - 23:48

Alastor et elle auraient pu très bien s’entendre. Ils se savaient l’un et l’autre érudits. Ils avaient chacun des savoirs que l’autre ne possédait pas. Ils avaient de quoi tenir des années entières de discussion ininterrompue. Mais la mission dont avait été chargée la jeune Vampire ne lui permettait pas vraiment d’entamer leur relation sous un jour très serein. Elle s’était efforcée d’être agréable mais n’avait rencontré que la dureté et la froideur de pierre tombale du Conservateur. Elle ne laissa rien paraître quand il lui fit remarquer qu’il était très occupé et qu’il lui faisait comme une faveur de la rencontrer. Chastity garda son sourire mais songea intérieurement à ses cobayes et aux nuits très courtes qu’elle avait enchaîné. Elle repensait surtout à son cobaye dans un état critique et regrettait de l’avoir torturé pour le forcer à prendre ses cachets. Ce n’était décidément pas la bonne méthode et elle craignait de l’avoir peut-être condamné en faisant preuve d’autant de fermeté… Elle ne s’y reprendrait plus.

Elle exposa les raisons de sa visite tout en cogitant sur cette question et ne releva pas la petite pique mesquine qui la rabaissait au simple rang de messagère. S’il faisait cela, c’était soit qu’il avait conscience de sa vraie position et qu’il tentait de la blesser, auquel cas l’ignorance était la meilleure réponse à apporter. Autrement, il n’avait réellement aucune idée de qui elle était et il ne méritait donc pas sa considération.

Elle alla droit au but. Elle voulait une chose et tenait à avoir une réponse. Le reste ne lui importait plus après avoir été aussi froidement reçue. Et là où elle s’attendait au moins à de la politesse, elle ne reçut que mépris et violence verbale. Ce bibliothécaire était sec, froid, plus aride que les déserts de glace du nord de la Russie. Il se tenait là, suffisant, avec ses airs de croque mort en costume de cérémonie. Elle lui aurait bien volontiers envoyé une main sur la figure si elle ne s’était pas trouvé dans sa demeure mais il fallait se montrer plus malin… Elle devait avoir l’air détaché, se montrer calme et polie, prouver qu’elle était maîtresse d’elle-même. Elle encaissa donc ces nouvelles accusations avec un sourire poli et attendit qu’il eut fini sa diatribe. Elle haussa les sourcils d’un air faussement surpris et quelque peu ironique quand il lui annonça que le Vampire n’était plus ici. Après ce qu’il venait de dire, elle ne pouvait pas croire une seule seconde que le dégénéré s’était enfui d’ici sans y avoir été aidé. Alastor avait certainement commis une erreur et elle n’allait pas se priver pour l’exploiter à son avantage…

D’un air éminemment félin, la jeune femme passa derrière le fauteuil en laissant ses doigts fins glisser sur le bois verni et se rapprocha petit à petit du bibliothécaire. Elle était toujours aimable, égale à elle-même. Elle avait décidé de ne pas se laisser atteindre par cet homme qui semblait si prompt à déterminer ce qui relevait du bien ou du mal et à se cloîtrer loin du monde civilisé.


- Allons, allons, Monsieur Drake, vous êtes bien injuste à mon égard… elle lâcha un petit rire. Vous semblez bien prompt à me condamner avant même de penser que je suis peut-être ici bas la seule chance de survie de ce garçon.

Elle s’appuya avec un air à la fois digne et détaché sur le dossier d’un canapé, dardant son regard d’ambre sur le sien. Elle avait décidé de ne pas se laisser intimider. Après tout, elle avait le même âge que lui, à peu de choses près.


- Le Comte considère les dégénérés comme une menace. Pour moi ils sont des êtres à guérir. Oh, bien sûr, la recherche d’un remède est un chemin de longue haleine et nécessite parfois de faire quelques entorses déontologiques… Mais je considère qu’elles sont un sacrifice nécessaire à la survie du plus grand nombre. Tôt ou tard, chaque membre de notre race sombrera dans la dégénérescence. Le Comte, moi… Mais vous aussi. Ce sera peut être dans trois siècles ou dans mille ans. Mais un jour nous chuterons tous. Et ce jour là, vous serez sans doute heureux que j’aie réussi à créer le remède qui pourra stopper ce mal.

La jeune femme soupira, satisfaite, avant de reprendre.

- Je ne compte pas tuer le jeune Veneziano dans mes recherches mais le guérir. Je veux en faire mon patient et je veux le réconcilier avec sa nature. Je ne suis pas un larbin du Comte, je me bats pour les causes qui m’intéressent. Lui et moi n’avons rien de plus qu’un accord de protection et je ne suis en rien engagée à partager toutes ses opinions.

Elle voulait être claire. Elle voulait que le Bibliothécaire lui parle en tant qu’individu et non pas comme un reflet du Comte. Même si leur alliance lui était profitable, elle n’était pas sa propriété, elle n’était pas sa servante. Son seul but était l’avancée de ses travaux de recherche, elle se moquait bien des petits jeux de pouvoirs qui semblaient agiter les rangs des Vampires ces derniers temps. Tant que l’attention était tournée vers cette Sarah Spencer et le Comte Keï, elle avait la liberté d’agir et de se protéger.
Chastity fixa l’homme. Il avait un air si imbu de lui-même qu’elle avait envie de le détester mais ils partageaient, en vérité, bien trop de points communs pour qu’elle puisse y arriver. Si Alastor lui était aussi semblable qu’elle le pensait, il devait sans doute être beaucoup plus intéressé par les avantages personnels qu’il pouvait tirer de sa sympathie, plutôt que du sort du jeune Veneziano.

La jeune femme décida qu’elle allait vérifier cela tout de suite et se rapprocha encore de l’homme, dans un léger froufroutement de tissus.


- Mais tout ceci vous importe peu n’est-ce pas… Vous êtes quelqu’un de pragmatique, Monsieur Drake, je le sais.

Elle se positionna bien en face de lui et darda son regard d’ambre dans le sien. A présent, c’était elle qui le toisait, malgré sa plus petite taille. Un fin sourire étira sa bouche alors que sa main parcourait délicatement les dos des ouvrages qui se trouvaient à sa portée.

- Vous êtes suffisamment intelligent pour savoir que je suis loin d’être aussi sotte que j’en ai l’air… Voici ce que je vous propose. Soit vous m’aidez à retrouver le jeune Veneziano pour que je puisse faire tout mon possible pour le soigner, en échange de quoi j’atténuerai sensiblement votre responsabilité auprès du Comte lorsque je lui annoncerai que l’Italien s’est enfui…

Elle s’avança encore et posa un doigt fin sur le veston de l’homme avec un sourire avant de faire volte face et de s’avancer vers la lampe qui se trouvait non loin. De sa main, elle s’amusa à faire varier la lumière.

- Mais si l’idée de m’apporter votre aide vous répugne, alors je raconterai la vérité. Ce qui, en soi, ne devrait pas avoir d’impact sur votre vie… Du moins, si vous ne voyez aucun inconvénient à rester cloîtré dans votre bibliothèque jusqu’au prochain millénaire.

Elle le regarda avec un air étrangement bienveillant. Drake n’était pas un idiot, s’il était aussi intéressé par le sort de sa petite personne que ce qu’elle supposait, il ferait le bon choix, elle en était sûre. Les sourcils délicatement haussés, la tête altière, elle se rapprocha à nouveau et tendit sa main gantée, comme pour une poignée de main.


- Bien, monsieur le Conservateur, avons-nous un accord ?


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Alastor Drake
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MessageSujet: Re: La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) Icon_minitimeLun 27 Mar - 21:41

Alastor était fatigué d'être dérangé par ses semblables en plein coeur de son domaine. Il ne pouvait plus se plonger dans ses livres ni poursuivre ses recherches lithographiques sans que l'un d'entre-eux ne vienne lui réclamer son attention, voire même lui sussurer quelque menace. Quand ce n'était pas des aînés en mal de patience qui venaient exiger son aide, c'était des Hunters égarés qui farfouillaient dans sa précieuse réserve ou des créatures en marge venue prêcher la bonne parole de leur maître et réclamer des esclaves au nom de la science !
Foutaises ! Perte de temps !
Il ne supportait plus que l'on prenne sa Bibliothèque pour un terrain de chasse...

Le Conservateur avait ainsi accueilli Chastity avec sa froideur habituelle, quoiqu'il l'eût pimentée de hauteur et de mépris supplémentaires face à sa requête. Il n'avait pas pu s'en empêcher. Comment pouvait-elle oser espérer qu'il la traite autrement alors qu'elle ne s'était pas annoncée, considérant qu'il pourrait la recevoir à son envie, comme un vulgaire secrétaire ? Que pouvait-il bien lui répondre lorsqu'elle lui demandait de lui offrir la vie de Raphaël sur un plateau alors qu'il l'avait protégé du Comte et l'avait gardé pour le soigner ?
Un cobaye...Elle venait chercher un cobaye. Au nom de la science, pour ses expériences sur les Blood Tablett et la dégénérescence, mais surtout sur les ordres du Comte. Aurait-il sauvé le Hunter de la fureur du Prince pour le lui remettre ensuite via une de ses charmantes connaissances ? Certainement pas ! Avec de telles manoeuvres, il n'était pas étonnant que le monde ne tournait plus rond...

La belle entrepreneuse ne se laissa pas démonter par son ton austère et sec. Au contraire, elle conserva son sourire aimable, policé à souhait, et s'approcha de son interlocuteur comme une panthère, assurée, gracieuse, éminemment vicieuse du point de vue du Cappadocien. Sa façon de faire le tour du fauteuil et d'y laisser glisser ses doigts, le fit presque frissonner. Dieu ! Qu'il détestait que l'on touche à ses affaires ! Sa présence n'était pas désirée et cela rendait le moindre de ses gestes aussi irritant que si elle fusse une ancienne ennemie revenue badiner dans son jardin secret. Il se sentait envahi dans son espace vital, dépossédé de son intimité. Ce petit manège lui déplaisait au plus haut point. Alastor n'avait pas l'habitude que l'on vienne ainsi le défier chez lui.
Ses yeux noirs ne quittèrent plus Chastity. Sourcils froncés, il la dévisageait maintenant comme l'on observe une guêpe qui rôde autour de soi. Son petit jeu commençait et il lui tardait de la renvoyer chez elle...

Lorsque la belle avança qu'elle était peut être la seule à pouvoir sauver la vie de Raphaël, le Bibliothécaire pencha la tête en avant et la regarda par-dessus ses lunettes rectangulaires d'un air faussement surpris.


- Vraiment ? Vous le pensez ? demanda-t-il avec une ironie fort marquée.

La femme de science expliqua alors que si le Comte considérait bien les dégénérés comme une menace à éliminer rapidement, elle, elle préférait les voir comme des êtres "à guérir". Elle lui rappela un peu inutilement qu'ils étaient tous sujets à la dégénérescence et que ses travaux avaient un intérêt pour chacun d'entre-eux.
Alastor l'écouta, sans mot dire, intrigué par sa démonstration. Elle venait d'utiliser le terme "patient" pour désigner le Hunter et cela n'était pas banal. La différence entre un cobaye et un patient est conséquente...Il la laissa donc continuer, sans l'interrompre, pour voir jusqu'où elle irait.

Chastity se mit alors à faire la lumière sur les liens qu'elle entretenait avec le Comte. Elle semblait fâchée qu'il ait pu la considérer comme son "larbin" et préféra exposer clairement son statut plutôt que de le laisser la prendre de haut. Le Conservateur décela bien vite son envie d'exister à ses yeux en tant qu'individu plutôt qu'en tant qu'ombre du Prince. Cette façon qu'elle avait de se défendre pour restaurer sa propre dignité plut au marginal qu'il était: il détestait lui-même que l'on puisse s'approprier sa personne pour en faire un jouet. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il avait noué un pacte particulier avec le Prince dès son arrivée à Londres: il avait été très clair quant à la considération et au respect qu'il attendait en ces lieux, conditions sine qua non pour qu'il assure son rôle d'informateur neutre dans la capitale.


- Assurez-vous que le Comte l'entende de la même oreille que vous...Je doute qu'il protège quelqu'un qui ne va pas dans le sens de son opinion chérie... murmura Alastor tandis que la jeune femme se rapprochait encore de lui.

Ils se faisaient maintenant pleinement face. Chastity dardait ses iris mordorées dans les siens, comme pour le défier. Alastor ne cilla pas. Son esprit détailla les éclats d'ambre qui brillaient dans l'oeil félin de la belle. Il avait déjà vu cette couleur quelque part, il en était certain, mais où ? Chez un homme...C'était une couleur rare qui marquait par son intensité et sa teinte chaleureuse. Il se prit ainsi à se demander quelle genre de femme sa consoeur pouvait bien être dans l'intimité de son manoir. Comment avait-elle donc préparé ce dangereux entretien ? Dans quel état d'esprit lui était-elle arrivée ?
La décryptant du regard, l'érudit tâcha de la redécouvrir un peu. Elle portait une robe d'un bleu qui rehaussait son teint et son regard, ses anglaises remontées en chignon lui donnait un air sage que ses épaules dévoilées faisait aussitôt oublier. Sa tenue avait quelque chose d'ancien, une forme peu en vogue à leur époque, et qui lui rappelait certains tableaux qui siégeaient dans l'aile ouest de la Bibliothèque. Qui était Chastity ? Combien de masques portait-elle ? Quelle facette lui présentait-elle ce soir ? Elle que l'on nommait parfois "l'Aberration", avait pris du Vampire et le mystère et le charme...

Alastor l'analysait ainsi lorsqu'il fut soudainement chiffonné par le ton que prenait la belle. Elle minauda qu'ils pourraient s'entendre, lui étant intelligent, elle n'étant pas aussi stupide qu'il le pensait peut-être, et avança qu'il était dans son intérêt de l'aider à retrouver le Hunter en cavale afin qu'elle puisse plaider sa cause et atténuer ses responsabilités auprès du Comte.
Le grand Vampire aux cheveux noirs tiqua franchement. Surpris par l'audace de la jeune femme, il serra les dents et prit un air terriblement mauvais alors qu'elle posait un doigt sur sa veste et lui souriait, sans doute fière d'avoir fait mouche. Elle lui fit alors clairement comprendre qu'il n'avait pas le choix: soit il l'aidait à retrouver Raphaël, soit elle ferait son petit rapport au Comte sans y omettre ses responsabilités dans sa disparition. C'était du chantage à l'état pur.
Face à la main qu'elle lui tendit, le Vampire eut un moment d'hésitation. Son visage, marqué par la colère, menaçait de laisser exploser sa pensée dans une vague destructrice. Il eut envie de l'attraper par le col et de la mettre dehors. Mais, un fin sourire vint bientôt soulever la commissure de ses lèvres.


- Comment osez-vous me menacer...? demanda-t-il d'un ton emprunt d'une froide colère.

D'un revers de la main, il refusa celle qu'elle lui tendait et s'éloigna franchement pour aller s'asseoir sur un des sofas du salon. Son rire lugubre s'éleva dans la pière:


- Ah ah ah...Vous pensez sérieusement que m'associer avec vous empêchera le Comte de me tomber dessus ? Il se passa une main dans les cheveux pour les ramener derrière ses oreilles et redressa ses lunettes en croisant les jambes. Asseyez-vous, Miss Stephenson. Si vous souhaitez discuter, faisons-le dans les formes. Vous méritez que je vous chasse d'ici à grand renfort de magie ou de crocs, mais nous sommes des êtres civilisés, n'est-ce pas ? ajouta-t-il en ouvrant la main pour lui indiquer le fauteuil qui se trouvait en face de lui.

Le Vampire attendit que l'entrepreneuse soit assise avant de continuer. Sans se départir de son air grave, il lui fut étrangement plus sympathique que ce que l'on aurait pu attendre d'un tel personnage après un semblable échange.


- Je constate que vous êtes prête à tous pour récupérer notre confrère en perdition, Miss Stephenson. Vous êtes bien téméraire... Fermant son bras gauche sur son giron pour y appuyer son coude droit et tenir son menton dans sa main droite, le Conservateur continua: Sachez que la vie de Sir Veneziano m'importe peu. Cependant, je dois bien avouer que son cas m'intéresse au plus haut point. C'est un nouveau-né, qui n'a pas de maître et qui ne sait ni utiliser ses pouvoirs, ni dissimuler son aura. C'est un assoiffé, dangereux pour son entourage et lui-même. Ses sentiments sont demeurés très humains et il va jusqu'à fréquenter une jeune bourgeoise. Il possède un potentiel destructeur redoutable et une force d'âme qui a déjà su le tirer d'un des plus grands pièges du Comte.

Alastor se massa encore le menton, comme s'il réfléchissait en se remémorant ce qu'il avait aperçu du Hunter durant la courte période où il l'avait laissé dormir sous son toit.

- Il est trop jeune pour avoir déjà les cheveux blancs...bien trop jeune. Je pense que son Don est d'une puissance incommensurable et que ce dernier le dévore plus vite que n'importe lequel d'entre-nous. J'aimerais étudier ses pouvoirs...

Le Vampire soupira. Il enleva ses lunettes et les laissa reposer sur sa veste noire. Ses deux petites chaînettes d'or brillèrent dans la lueur des lampes qui éclairaient la pièce. Son regard, encore plus perçant sans ses verres, traversa celui de la belle.

- C'est Monsieur le Comte qu'il faudra convaincre...La dernière fois que je l'ai vu, il ne semblait pas avoir envie de laisser Sieur Veneziano en vie...Son sourire se fit mesquin. Quant à mes responsabilités, je suis prêt à les assumer. Jirômaru Keisuke n'est pas assez stupide pour ne pas comprendre que j'ai aidé le jeune Veneziano à s'échapper. Quoi que vous lui direz, il saura me le faire payer un jour. J'ai agi en toute connaissance de cause.

Décroisant les jambes, Alastor se pencha un peu en avant vers la jeune femme. Son sourire avait déjà disparu pour laisser la place à son habituel visage de cire.

- Je resterais volontiers dans ma charmante bibliothèque pour "le prochain millénaire", miss Stephenson, si je n'étais pas sans cesse dérangé par d'impertinents visiteurs...


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MessageSujet: Re: La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) Icon_minitimeDim 9 Avr - 19:21

Chastity étendait petit à petit les fils de son réseau. Vicieuse petite araignée, elle menait ses intrigues et dirigeait sa barque au milieu de ces Vampires trop sûrs d’eux pour la prendre au sérieux. Un jour, elle règnerait sur cette ville. Un jour, elle aurait le pouvoir, la reconnaissance de la reine, le savoir. Un jour, elle serait indispensable au point où ceux qui l’avaient avant traitée en paria viendraient s’incliner devant elle. Ce n’était plus qu’une question de temps… Les derniers prototypes qu’elle avait conçus entraient en production, bientôt elle donnerait vie à des locomotives plus puissantes, des machines industrielles plus performantes, qui auraient le moyen de multiplier par dix  la productivité des nouvelles usines anglaises. La Reine entendrait bientôt parler de ses exploits et finirait par la reconnaître officiellement… Et ce jour là… Ce jour là elle deviendrait intouchable. Elle avait déjà ses contacts avec de nombreuses femmes de science : Augusta Ada King, comtesse de Lovelace, Mary Anning, Anna Atkins. Ensemble, elles correspondaient régulièrement et s’aidaient les unes les autres dans leurs travaux dès qu’elles le pouvaient. Dans ce monde encore dominé par des hommes bien trop condescendants envers la gent féminine, la relève arrivait bien vite.

Evidemment, ses minauderies ne plurent pas au bibliothécaire qui lui refusa sa poignée de main avec un air éminemment satisfait de lui-même. Chastity garda son sourire doucereux. Elle refusait de se laisser atteindre par cet affreux croque mort. Elle le regarda s’asseoir et rire. Il semblait faire le fier, mais assumerait-il autant sa position quand le Comte viendrait frapper à sa porte. Il lui dit qu’il pouvait la faire expulser mais la jeune femme savait qu’il n’en ferait rien. Il était trop poli et elle avait de l’intérêt… Sinon pourquoi prolongerait-il cette discussion au lieu de retourner mettre son nez aquilin entre les pages de ses livres ? Toujours souriante, elle s’assit gracieusement et posa ses mains sur son giron.


- Tout à fait civilisés en effet. Je vous écoute…

Chastity sourit plus intensément lorsqu’il la qualifia de téméraire et alla même jusqu’à étouffer le début d’un rire. L’emploi de ce mot sous entendait qu’elle n’avait aucune conscience des dangers qu’elle encourait selon le bibliothécaire, ce qui était évidemment faux. La Vampire savait ce qu’elle encourait en témoignant trop de sympathie au dégénéré mais le jeu en valait la chandelle. Si elle le guérissait, elle pouvait guérir n’importe qui. Ce n’était pas de la témérité mais du courage. Cependant, elle pouvait concevoir que pour un couard comme semblait l’être Drake, il était plus confortable de l’accuser de témérité plutôt que d’admettre la  prise d’initiative dont elle faisait preuve. Cependant, la Vampire choisit de ne pas rebondir là dessus. Il aurait été imprudent de provoquer son confrère une fois de trop. Elle écouta ensuite ce que le bibliothécaire lui racontait et haussa un sourcil à la fin de sa phrase. Le Vampire fricotait donc avec une humaine… Voilà qui était intéressant. Enfin, ce n’était pas tant la fréquentation d’une mortelle qui rendait le cas si exceptionnel –après tout, beaucoup de créatures de la nuit s’abandonnaient dans les bras des prostituées de Whitechapel– mais le caractère romantique de la relation. Les mots choisis par Drake ne la trompaient pas.

L’aspect dangereux du dégénéré l’intéressa également d’autant plus et la fit s’interroger. Est-ce que le Comte souhaitait son élimination parce qu’il s’était retourné contre sa propre race ou bien parce qu’il possédait un don capable de le détrôner ? Le grand ponte de Londres avait peut-être moins peur pour les siens que pour sa propre tête… Elle comprenait d’autant mieux pourquoi le bibliothécaire voulait l’étudier. L’exemple de Veneziano démontrait que de nombreuses choses restaient inconnues sur la question du Don Noir.


- Je dois vous avouer que ce que vous dites pique ma curiosité… j’aimerais bien comprendre pourquoi chez ce jeune homme, le Don Noir est aussi virulent… Sa guérison risque d’être le cas le plus difficile que j’ai eu à traiter mais je présume qu’elle nous permettra d’apprendre beaucoup sur notre condition de Vampires. Néanmoins, vous comprendrez que je risque de m’opposer à toute forme de torture en ce qui concerne son étude. Bien sûr parce que le traumatisme psychologique risque de retarder ou de faire échouer le processus de guérison, mais également parce que si son don est aussi puissant que ce que vous laissez entendre, il y a de fortes chances pour que nous y laissions quelques plumes.

Elle observa ensuite le bibliothécaire enlever ses lunettes et l’écouta lui annoncer qu’il était prêt à prendre ses responsabilités face au Comte. Chastity ne put s’empêcher de le trouver éminemment désirable. L’intelligence et la distance qui se dégageaient de lui avaient le don de l’attirer, non sans lui rappeler le souvenir flou d’un homme qu’elle avait autrefois aimé et admiré. Toujours armée de son affable sourire, elle hocha quelque peu la tête en lissant délicatement les plis de sa jupe.


- Je m’occuperai de convaincre Monsieur le Comte… Si je parviens à lui faire comprendre son intérêt dans ma recherche sur les Blood Tablets, il me laissera sûrement le garder, au moins pour un temps.

Elle lâcha un nouveau petit rire en fixant ses yeux droits dans ceux du bibliothécaire.

- Vous vous moquez de la vie de ce jeune homme mais vous avez risqué votre position pour l’aider à s’échapper… Cacheriez vous quelque once de sentimentalisme sous votre mise de croque-mort, Monsieur Drake ?

Elle le laissa se pencher vers elle et encaissa sa dernière critique avec le même air égal qu’elle arborait depuis un moment.

- Allons ne soyez pas si dur… N’oubliez pas que l’impertinence et la témérité sont bien souvent caractéristiques des esprits novateurs. Je suis même certaine qu’un bon nombre des ouvrages que vous conservez ici ont été écrits par des auteurs qui possédaient ces deux traits d’esprit.

La jeune femme lui asséna un dernier sourire, plus aimable, moins provocateur, puis elle se releva et attrapa son manteau pour se rhabiller. Ce faisant, elle repris la parole, tout en passant ses mains fines dans ses gants ouvragés.


- J’aurais besoin de toute l’aide que vous pourrez m’apporter pour retrouver le jeune Veneziano… Même si j’imagine qu’au moindre trouble qu’il rencontrera, son aura suffira à nous interpeller. Je vous recontacterai dès que j’aurai parlé avec Monsieur le Comte.

Une fois prête, elle revint vers le bibliothécaire pour le saluer dans les formes.

- Je suis navrée d’avoir eu à troubler votre lieu de travail… J’ose espérer que vous ne m’en interdirez pas l’accès, je ne pourrais souffrir d’une existence sans livres à ma disposition !

Elle lui sourit et avança seule vers la porte. Elle n’avait certainement pas besoin de se faire raccompagner. Avant de disparaître dans l’ombre, son regard de braise brilla une dernière fois alors que sa douce voix résonnait.


- Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère Monsieur Drake… Mais c’est à vous que revient le choix d’en être acteur ou spectateur.

[HRP/ Fin du rp avec Chastity, suite à définir. /HRP]


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MessageSujet: Re: La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) La Dame entre sur l'échiquier [07/05/42] (Chastity, Alastor) Icon_minitimeJeu 13 Avr - 15:14

Il fallait peser le pour et le contre.

Alastor avait prévu que le Comte se manifeste prochainement. Il était évident qu'il viendrait rechercher Raphaël ou le menacer de mort pour l'avoir aidé à s'enfuir. Mais le Conservateur n'avait pas prévu qu'il lui envoie Chastity Stephenson. Un intermédiaire quelque peu...ambitieux et personnel.
Récupérer le Hunter pour le laisser entre les mains de l'audacieuse scientifique était une façon pour le Comte de garder un oeil sur ce dernier tout en délégant à une sous-fifre la rude tâche d'en tirer un quelconque intérêt, avant de le laisser pour mort. Il s'en débarrassait ainsi plus discrètement, sans avoir à s'en préoccuper davantage, et s'assurait qu'il ait une ultime utilité avant de le faire disparaître pour de bon.
Mais il y avait une chose que le grand Vampire n'avait pas prévue: Chastity jouissait d'une fière intelligence et ses projets, concernant les dégénérés, étaient bien plus poussés et éthiques que ce que son mandataire croyait. Alastor lui-même venait d'être quelque peu surpris par les intentions de la jeune femme: finalement, elle ne cherchait pas seulement à améliorer les Blood Tablett en usant de ses expériences sur des malheureux tombés entre ses griffes, elle cherchait aussi un "remède" pour "soigner" la dégénérescence. Elle désirait poursuivre ses travaux sur les palliatifs tout en renforçant les capacités de chacun afin de garantir leur survie. Les buts des deux entités divergeaient sérieusement en ce point. Le Conservateur n'était pas assez dupe pour croire que cela était dans les intérêts du Comte: il lui semblait évident que si les Blood Tablett pourraient l'aider à maintenir l'équilibre des plus vieux Vampires et à nourrir les jeunes en perditions, il ne souhaitait pas aller jusqu'à renforcer sa propre race. Pour régner, il faut éviter de former des hommes plus fort que soit...

Et puis, Chastity refusait de torturer. Pour elle, cela nuirait naturellement à ses expériences et altérerait leur réussite. Mais en cela elle allait forcément s'opposer à son allié. La fracture entre elle et le lord Keisuke ne tarderait pas à se sentir et à s'étirer. Qui tomberait alors dans le gouffre si ce n'était elle ? Alastor la trouvait téméraire, oui. Elle était téméraire de venir ainsi sous son toit pour lui faire du chantage. Mais elle était surtout téméraire de serpenter dans le dos du Comte pour servir ses propres ambitions scientifiques. En cela, elle était admirable. Impudente, certes, mais admirable.
C'était pour cela qu'Alastor avait décidé de s'asseoir et de discuter. Malgré son ton parfois encore hostile, parce qu'il se devait de défendre son honneur, il prenait la jeune femme à la fois en pitié et en sympathie. Peu à peu, alors qu'elle déroulait ses arguments, abattait ses atouts et minaudait dans sa robe bleue ciel, le Bibliothécaire penchait en sa faveur. Il ne le dit pas concrètement, mais sa curiosité et sa nouvelle position en dirent beaucoup.

Peser le pour et le contre...

Il y avait là quelques cartes à jouer avec finesse, sinon ce serait la catastrophe. Il fallait profiter de ce que le Comte était en convalescence, heureux sans doute de retrouver l'héritière des Spencer, pour faire valoir leurs revendications et agir au mieux sans perdre littéralement la tête.


- Il nous faudra être prudents, en effet. Sir Veneziano possède des pouvoirs effrayants qu'il ne maîtrise pas du tout et le Comte lui-même n'a pas su y faire face la dernière fois que le l'ai vu. Torturer le sujet ne servira à rien, en cela je suis d'accord avec vous. J'en ai eu la preuve...Le jeune Hunter a perdu deux doigts et ce n'est pas pour autant qu'il a été coopératif, bien au contraire. De plus, la douleur physique et la souffrance mentale ont agi de concert pour libérer ses pouvoirs et briser la volonté du Comte. S'il est capable de telles réactions, il nous faudra agir avec prudence et sagesse, sans le malmener.

Chastity l'avait convaincu de ses intentions. Alastor ne doutait plus qu'elle était sincère concernant ses méthodes, plus douces que prévues. Lui qui lui accordait jusque là le bénéfice du doute lui accordait maintenant une partie de sa confiance. Elle semblait possédée par cette ferveur géniale qu'obtiennent les savants et les érudits qui sont persuadés d'oeuvrer sur la bonne voie pour concrétiser leurs rêves.

- Vous semblez drôlement sûre de vous, Miss Stephenson. Le Comte ne sera pas facile à convaincre...fit le Bibliothécaire avec une moue soucieuse. Si vous parvenez à le persuader que pour vos expériences sur les Blood Tablett il faut retrouver ce Vampire sans lui faire plus de mal qu'il ne lui a déjà été fait, ce sera déjà une bonne chose. Par la suite, je doute que vous parveniez à lui enlever de l'esprit qu'il doive encore vivre plus d'un mois ou deux...Raphaël lui est éminemment dangereux, et la position actuelle du Comte ne lui permet pas de négliger son cas. Alastor soupira en se mettant à nettoyer les verres de ses lunettes à l'aide d'un petit chiffon de dentelles qu'il venait de sortir de son veston noir. Notre aîné n'a aucun intérêt à le laisser en vie, encore moins à le "soigner". Méfiez-vous de ce que vous allez lui dire...Si vous avancez que vous pouvez le "guérir", il vous rira au nez et vous interdira de vous en approcher. Il préférera le voir mourir, assassiné par un de ses sbires, plutôt que de prendre le risque qu'il ne soit au maximum de ses capacités...

Les petites remarques déplacées de sa consoeur exaspérèrent un peu le Conservateur mais il lui répondit avec froideur et calme.

- Ce n'est pas du sentimentalisme: je ne me soucie pas de sa vie, tout comme je ne me soucie pas du destin de ce monde, je ne fais que m'assurer que sous mon toit nul n'ait à redire à mes manières. Dehors, notre "ami" est livré à lui-même, je l'ai prévenu.

Le Bibliothécaire tiqua un peu en songeant aux conséquences de leur conversation de ce soir. Devait-il accompagner Chastity chez le lord pour appuyer sa demande ? Cela aurait été des plus suspect.
Alors la jeune femme lui demanda plus concrètement son aide pour retrouver Raphaël. Alastor réfléchit rapidement et en vint à la conclusion qu'il ne devait pas lui dire qu'il avait formé le jeune Vampire à cacher son aura. Cela aurait été bien trop dangereux pour lui-même.


- Je vous aiderais, dans une moindre mesure, uniquement si vous me garantissez le partage de vos résultats. Mes contacts pourrons vous renseigner, je vous les enverrai. Retenez déjà que les Hunters se cachent sans doute du côté de l'East End. C'est là le quartier le plus approprié pour leur cavale. Et faites attention aux Camarilliens: ils sont sur le qui-vive. Leurs démêlés avec le Comte ne font que commencer et je doute que votre présence auprès de lui vous soit favorable aux yeux de ces derniers. A la moindre erreur, ma mise sera sans doute appropriée... ajouta-t-il en sortant les canines dans un rictus ironique.

Un pacte semblait se nouer. Malgré ses réticences, Alastor venait d'accepter de collaborer avec la belle entrepreneuse pour garder un oeil sur ses expériences. Il désirait voir jusqu'où les pouvoirs de Raphaël pourraient contrer ceux du Comte et obtenir des résultats concernant la dégénérescence. Trop de Vampires dégénéraient très jeunes, de plus en plus jeunes...Il était temps pour eux de trouver un moyen d'échapper à cette malédiction.

Pendant que Chastity remettait son manteau et ses gants, le Bibliothécaire se leva, par politesse.


- Je ne bannis jamais les curieux. Seuls les meurtriers sans scrupules ne peuvent avoir accès à mes dédales, et encore...seulement s'ils osent errer dans mes appartements. Le savoir est un bien universel, nul ne doit avoir le droit de le posséder et de le garder loin de ses semblables, quels qu'ils soient.

Chastity lui sourit une dernière fois en lui murmurant qu'ils entraient dans une nouvelle ère et qu'il devrait bientôt choisir son camp: celui des spectateurs ou celui des acteurs. Alastor lui sourit, amusé par sa métaphore, et planta ses yeux glacés dans la chaleur des siens.

- Les esprits novateurs savent qu'il faut les deux pour monter un bon spectacle...

Sur ces mots, et sans rien ajouter de plus, le Conservateur laissa Chastity prendre congé. Lorsqu'elle referma la porte sur elle, il se laissa retomber dans son fauteuil et posa son front dans sa main droite. Cette histoire le fascinait autant qu'elle l'effrayait. Il attendrait des nouvelles de la jeune femme avant de s'engager dans quoi que ce soit de plus profond. Une chose était certaine: il n'allait plus être tranquille avant un bon moment...

[HRP/ Fin du RP avec Alastor. Suite dans "Un pas dans le Sanctum Sanctorum"/HRP]


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