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Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac]

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Francis H. Grant
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Francis H. Grant
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Emploi/loisirs : Ancien militaire désormais à la tête de l'entreprise « Royston & Co », une fabrique d'armes à feu et de fleurets. Il adore la lecture.
Age : 36 ans
Age (apparence) : 34 ans
Proie(s) : Les Vampires, le meurtrier de son camarade de guerre, ceux qui s'attaquent à sa famille.
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MessageSujet: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeMer 28 Sep - 12:58

[HRP/ Suite de La Poivrière/HRP]



Parfum d'été

Francis H. Grant, Katyusha Orlov
et Suliac Moonshade

"Bruissements dans la nuit,
Fleurs endormies,
Je t'ai entendu bouger,
Je t'ai senti : parfum d'été !"


Paulo's park, 12 juin 1842

Les dernières lueurs du jour commençaient à disparaître, léchant les toits londoniens de leurs quelques flammèches roses et or. Plus que quelques minutes et un voile grisâtre allait les avaler. Au loin, les cloches sonnèrent les 21h30. Francis releva la tête, abandonnant sa lecture pour vérifier encore une fois qu'il était bien seul et que le gardien du parc ne rôdait pas sur le chemin qui menait à son havre de paix. Il s'était en effet trouvé un petit banc, perdu au milieu de la verdure luxuriante des lieux. Ainsi, entouré de grands buis épineux dont les fleurs odorantes se fermaient maintenant pour la nuit, il avait une nouvelle fois réussi à se faire suffisamment discret pour qu'on l'oublie et que le brave gardien referme les grilles sur les derniers visiteurs, sans se soucier de lui, resté à l'intérieur.
Le négociant avait donc pu poursuivre sa lecture du "Traité philosophique" du professeur Alphonse L. Finning, un petit exemplaire relié en très mauvais état qu'il avait trouvé sur une braderie et qui débattait au sujet de la nécessité qu'avait l'esprit humain de rêver. Francis se demandait si cela s'appliquait à ceux qui, comme lui, avaient été mordus par un Loup-Garou. Depuis sa "mutation", il ne faisait que des cauchemars qui visaient à ressasser le passé ou à le jeter en pleine bataille au milieu de ses "confrères", de Vampires et de créatures imaginaires qui les découpaient en tranches. Il n'avait plus fait de rêves sereins depuis plus de six ans et ne pouvait par conséquent pas adhérer à tous les propos abordés par le professeur Finning.
Poussant un soupir, l'ancien militaire referma le petit livre et laissa sa tête tomber en arrière. Il ferma les yeux. Inspirant profondément l'air, il laissa son odorat plus développé que la moyenne s'enivrer des essences du soir désormais tombé. Les fleurs du parc parfumaient encore la légère brise qui soufflait et les arbres, dont les troncs avaient chauffé toute la journée au soleil, embaumaient l'écorce sèche. C'était agréable. L'été s'installait petit à petit et ce mois de juin était un des plus beaux que l'Angleterre ait connu depuis quatre ans.

Au bout d'un bon quart d'heure de détente, Francis finit par se lever de son banc. Il glissa le traité dans une de ses poches de pantalon, étirant un peu le tissu de ce dernier pour l'y faire entrer, et s'en fut sur un des chemins grignotés par les plantes avides d'espace. Les feuilles s'écartaient sur son passage, effleurées par ses épaules légèrement tassées par des années d'efforts physiques, ouvrant avec grâce le rideau qu'elles formaient.
Appréciant l'ordre et la discipline, le Loup-Garou ne put s'empêcher de penser que ce parc manquait d'entretien. C'était pourtant bien pratique pour lui que de pouvoir ainsi se mouvoir sans être vu et d'avoir le loisir de profiter de son calme après la fermeture de ses portes.

Sa main droite écartant le branchage un peu bas d'un tilleul particulièrement volumineux, il sentit la peau de son épaule s'étirer un peu. Il fronça les sourcils. La blessure qu'il avait reçue un mois et demi plus tôt n'avait pas encore complètement disparu. Il fallait croire que le coup de rapière de son ennemi avait été plus profond que ce qu'il pensait et que, malgré sa régénération rapide, il en garderait une marque.
Francis passa alors ses doigts sur l'arrête de son nez et sa joue gauche, là où une longue cicatrice blanche lui fendait le visage de sa couleur pâle. Elle n'était plus en relief depuis longtemps, mais elle contrastait toujours avec son teint légèrement basané dont il avait sans doute hérité du lointain côté espagnol de sa famille.
La mine un peu renfrognée, Francis arriva enfin sur un chemin plus dégagé, couvert de petits graviers qui crissèrent sous ses souliers de cuir. Il rajusta un peu sa chemise blanche et son veston bleu nuit, vérifia d'un geste que ses cheveux coiffés en catogan n'étaient pas défaits et repartit d'un pas bondissant sur le chemin. Il savait que ce dernier menait au petit lac creusé au coeur du parc et qu'il pourrait y observer les grenouilles dont les croassements aiguës lui parvenaient déjà aux oreilles au milieu des bourdonnements d'insectes qui voletaient çà et là pour éviter les premières chauves-souris déjà de sortie.

C'est là qu'il l'entendit. S'immobilisant soudain, Francis tourna vivement la tête en direction d'un épais entremêlement de noisetiers qui trônait à sa droite. Sa main glissa à sa ceinture, mais il se rendit compte qu'il n'avait pas emporté son pistolet. Il était sans aucune arme.
Le coeur battant, il se redressa pour reprendre constance et toussota en prenait un air grave.


- Qui est là ? demanda-t-il en tâchant d'éliminer tout signe d'appréhension de sa douce voix grave rendue stricte. Le parc est fermé. Attentif au moindre bruit, Francis gardait les yeux rivés sur le noisetier derrière lequel flottait désormais un étrange parfum...

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Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Franci15


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Katyusha Orlov
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Katyusha Orlov
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Race : Vampire
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Commerce de luxe (Domaine de la joaillerie, pierres précieuses, bijouteries) // violon-piano- harpe
Age : environ 100 ans
Age (apparence) : entre 20 et 25 ans
Proie(s) : Les humains.
Secte : Indépendante
Clan : Toréadors
Lignée : Rien n'est sûr, mais sa manie de grimper partout n'est pas sans rappeler les Arhimanes....
Rang Pyramidal : Ordinaire
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeMer 28 Sep - 14:09

Les journées lui paraissaient interminables lorsqu'il était prévu le soir venu, d'aller jouer les funambules et les acrobates. L'éternelle demoiselle avait pris le grand soin de se préparer. Ce genre d'escapade demandait bien des adaptations, à commencer par la tenue vestimentaire. Deux mots d'ordre, praticité et discrétion. Les teintes étaient donc toutes désignées, différentes nuances de noir et de gris, toujours sombres. Le tissus était souple et résistant, la coupe était proche du corps mais ne moulait pas. Le bas était entre la culotte et le pantalon, le haut une chemise cintrée sombre et robuste. Elle avait bandée sa poitrine, mais seulement pour la maintenir correctement en place, et l'aplatir un peu. De quoi donner des doutes quant à son genre, si par mégarde on l'apercevait. Mais là encore, elle prenait ses précautions. Ses cheveux attachés en chignon serré étaient dissimulés sous un premier foulard sombre, fermement noué sur sa tête. Un second foulard tout aussi obscure lui cachait le visage, remonté au dessus du nez, ne laissant paraître que ses grands yeux bleus en amande. De prime abord, elle avait tout d'un homme, et le doute ne serait permis que si on parvenait à s'approcher d'elle suffisamment près pour la scruter en détail.... Un homme ou plutôt un jeune garçon avec son gabarit poids plume !

Mais la noble rousse s'en fichait éperdument. Cette nuit elle avait rendez-vous avez elle même, avec ce sentiment de liberté qu'elle chérissait temps. Celui de simplement faire ce qu'elle voulait comme elle le voulait. Et d'arpenter sur ces terres de la manière qu'elle souhaitait. Dernière touche à sa panoplie de chat errant, une solide paire de gants ! Elle n'avait pas de sac, mais plusieurs poches, dans lesquelles elle n'avait pas mis grand chose. Un mouchoir brodé, un petit couteau qui lui servait autant à découper des cordes qu'à bricoler, deux petits pics en métaux qui pouvait s'enfoncer dans les surfaces suffisamment tendres et servir de prises.... Ainsi qu'un petit sac à grelots ! L'intérieur de ce dernier était rembourré, empêchant les grelots serrés de faire le moindre son. Cette petite facétie était bien pratique pour faire diversion ! Ses chausses étaient elles aussi adaptées à des utilisations demandant dextérité et souplesse. Une dernière vérification, et sous le couvert de l'épais manteau sombre de la nuit, la voilà déjà partie.... Elle n'empruntait plus les rues et les chemins, mais les toits rapprochés des maisons serrées, et à l'occasion les branches d'arbres qui se présentaient à elle. Elle laissa le vent guider ses sauts, et il semblait que ce soir, il la guidait vers un terrain de jeux plus arboré. Si la rousse avait un fâcheux penchant pour tout édifice ayant de grandes hauteurs de plafond, et donc son lot de poutres et de recoins où fouiner, la nature n'était pas sans charme.

Le parc n'était pas un lieu parfaitement sauvage, mais le manque d'entretien donnait une charmante illusion. De fourrés en statues, de statues en arbres, Katyusha s'évertuait à éviter de fouler le sol. A cette heure, le brouhaha de l'homme n'était plus, et savourer la quiétude des différentes places lui donnait un goût de privilège. Une douce illusion d'être seule au monde.... Du moins c'était là ce qu'elle recherchait, et non ce qui était ! Elle se faufilait dans les branchages de plusieurs noisetiers, lorsqu'un son la figea. Elle aurait juré avoir entendu un raclement de gorge.... Impossible ! Le parc était fermé à cette heure, il ne pouvait pas y avoir qui que ce soit ! Elle avait dû rêver.... Elle allait pour reprendre ses mouvements mais....

Qui est là ?

Cette fois la jeune femme lâcha un hoquet plus ou moins étouffée de surprise, et se tourna machinalement vers l'origine d'une voix grave.... Qui était déjà beaucoup trop stricte à son goût. Ses grands yeux bleus écarquillés digne d'une biche apeurée, se posèrent alors sur.... Un homme. Bien évidemment, un homme grand et à la stature plutôt imposante, sinon cela aurait été bien trop facile. Un homme qui avait des cicatrices sur le visage.... Ce qui ne voulait peut-être rien dire mais dans les circonstances actuelles, cela renforçait son côté inquiétant. Ce n'était d'ailleurs pas une idée judicieuse que de le détailler de la sorte, les yeux grands ouverts, alors qu'elle était juchée en hauteur. Car positionnée de la sorte, son regard pouvait capter les lueurs de la lune. Et les créatures nyctalopes réfléchissaient la moindre lumière qui touchait leur regard.... Ce qui n'était franchement pas discret. Elle ne savait pas qui il était, ni ce qu'il fichait là, mais en tout cas, il ne manquait pas de toupet ! Voilà qu'il lui signalait que le parc était fermé.... Alors qu'il était bien là lui, et qu'il n'avait clairement pas une tête de gardien ! Oui, voilà ce qu'elle aurait dû lui rétorquer ! .... Si elle n'avait pas choisi de tenter de fuir fissa fissa ! Car son cœur battait à présent beaucoup plus la chamade que de part l'effet de son simple plaisir coupable. Elle ne pouvait rebrousser chemin car il lui faudrait passer juste à côté de l'homme et sa peur le lui défendait pour l'instant. Elle se mit donc à courir de branches en branches, et commença même à bondir entre les arbres ! Elle était rapide et agile, il n'allait pas pouvoir la prendre en chasse ! Avec un peu de chance, il ne tenterait même pas de la rattraper, et elle pourrait continuer sa balade au prix d'une vilaine frayeur temporaire.
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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeLun 3 Oct - 22:54


Paulo's park, 12 juin 1842

Francis se figea. Il y avait bien quelqu'un, là, perché dans l'arbre non loin de lui. Il n'avait pas rêvé ! Ses yeux plissés pour mieux voir ce qui se tenait dans les branches du noisetier devant lui, il avait clairement aperçu ses yeux briller dans le noir, comme ceux des félins et autres créatures nyctalopes. Ce n'était pas un simple écureuil, pas un chat errant, non...c'était une forme humaine, accroupie, accrochée de ses mains aux rameaux légèrement pliés de l'arbre dans lequel elle se dissimulait.

- Qui êtes-vous ?! rugit Francis dont le pouls s'était soudainement emballé. Montrez-vous !

Le coeur battant, il vit la créature vêtue de noir s'enfuir dans les branchages pour s'éloigner de lui. Sur le moment, le Loup-Garou ne réagit pas. Il était pris à la gorge par la peur de se heurter à un de ses congénères, à un Vampire ou à une de ces créatures mythiques que les Alchimistes appelaient "Homonculus". Cet être n'avait cependant pas l'odeur d'un Loup-Garou, et son parfum, (qui embaumait l'air depuis quelques minutes déjà), rivalisait avec celui des fleurs endormies dans le parc.

*Etrange...*

Il avait bien vu une forme plutôt masculine, en pantalon bouffant. Mais ce gabarit...c'était sans doute un enfant...

- Reviens ! cria Francis en s'élançant soudain pour rattraper l'ombre qui bondissait d'arbre en arbre sans s'arrêter pour le regarder penser.

Serrant les dents dans l'effort, l'homme sentit qu'il ne pourrait jamais tenir la distance : il avait laissé trop d'avance à l'inconnu et il n'avait plus vingt ans ! Francis haleta et ralentit. Après tout, pourquoi pourchassait-il ce gamin ? Qu'il ne soit pas le seul à profiter du parc la nuit n'était pas si surprenant que ça. Ce n'était pas la première fois qu'il croisait quelqu'un qui, comme lui, transgressait la loi en y traînant après sa fermeture...
Mais Francis voulait savoir qui était cet étrange visiteur. Ses yeux avaient brillés dans le noir, cela ne pouvait être qu'une créature de la nuit. Et si ce n'était pas un Loup-Garou, quoique Francis n'était toujours pas certain de cela, il était possible que ce soit un Vampire...or, après ce qu'il avait vu et vécu sur les quais dernièrement, l'entrepreneur avait quelques questions à poser aux membres des Longues-Dents...

Le Loup-Garou se concentra et son corps se fit aussi léger que celui d'un jeune garçon. Conservant sa puissance d'adulte, il put ainsi accélérer de manière considérable sa vélocité. Ses yeux de loup braqués sur la forme mince qu'il distinguait encore vaguement dans les arbres, il accéléra encore la cadence et finit par se retrouver à quelques mètres derrière elle. Son cerveau réfléchit à toute allure : s'ils continuaient dans ce sens, ils arriveraient au lac central du parc. Ainsi, l'inconnu serait obligé de bifurquer sur la droite ou la gauche, ce qui lui permettrait de l'acculer plus facilement.
Francis rivalisa d'adresse pour éviter les plantes qui menaçaient de lui fouetter le visage, ou les branches qui auraient pu le blesser dans sa course. Il sauta par-dessus une bûche et s'aida d'un tronc pour gagner encore en vitesse. Cette fois, il n'était presque sous celui qu'il poursuivait. Son visage se fendit d'un sourire triomphal lorsqu'il vit les rives du lac se dessiner devant eux. Allait-il partir sur la gauche ou sur la droite ?
Mais Francis ne comptait pas lui laisser le choix. Tel un chasseur qui rabat sa proie où il le désire pour mieux l'appréhender, il se plaça légèrement de biais pour s'écarter sur la droite et ainsi pousser la créature à prendre la gauche avant la surface plane de la vaste étendue d'eau. Les arbres autours d'eux étaient désormais de grands châtaigniers et saule pleureurs. Alors, lui aussi sauta dans un des arbres et, avec une agilité déconcertante pour son âge, il se jeta en avant pour heurter de plein fouet le flanc de l'inconnu. Ensemble, ils roulèrent dans les branchages robustes du saule sur lequel ils venaient d'atterrir et tombèrent en une masse unifiée au milieu des feuilles qu'ils avaient arrachées dans leur folle chute.
Francis avait rarement ressenti ce besoin d'attraper quelqu'un au point de s'adonner à ce genre de course-poursuite et de voltige dangereuse. Mais, ce soir, il voulait des réponses à ses questions.

La respiration rauque, le Loup-Garou grimaça en sentant son bras droit crier sa peine. Mais cela ne l'empêcha pas de maintenir par les deux poignets le gamin qu'il venait d'attraper. Il le dominait maintenant, à cheval sur sa hanche, les cheveux ébouriffés par leur course.


- Que viens-tu fai... Il s'interrompit, absolument fasciné par les grands yeux bleus qui le dévisageaient entre les tissus noirs qui dissimulaient son visage. Je...

Son teint rougit soudain et il bondit en arrière pour lâcher sa "proie". Ce n'était pas un gamin des rues qu'il venait d'attraper comme un sauvage, mais bien une femme !

- Je suis désolé ! Je ne voulais pas...! fit-il d'une voix paniquée en gesticulant des mains devant lui pour se dédouaner.

Il voulut relever l'inconnue mais il avait à peine esquissé un pas vers elle qu'il s'arrêta. Ce n'était pas n'importe quelle femme...Elle était vêtue comme un homme, comme une voleuse, et si sa petite taille et sa finesse lui donnaient un air fragile, il sentait qu'elle n'était pas une simple gamine des ruelles...Méfiance donc...

- Que...qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous faites là ? demanda-t-il l'air méfiant. Vous m'avez fichu une de ces peurs...

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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeMar 4 Oct - 0:24

La vampiresse aux traits félins entendait l'homme se mettre à crier derrière elle, ce qui ne fit que la motiver davantage à déguerpir encore plus vite ! Pour avoir réussi à la remarquer, et en plus avoir le cran d'interpeller une chose inconnue, cela avait peu de chance d'être humain ! Comment avait-il pu la localiser aussi facilement ? La pauvresse était bien à des lieux d'imaginer que le reliquat de son parfum de fleurs fraîches qu'elle avait mis bien des heures auparavant l'avait honteusement trahi.... Mais elle était bien loin de ce genre de réflexion, il y avait autrement plus important.... Comme ce fou qui s'était mis en tête de la poursuivre, par exemple ! Chose qui confirma à la vampiresse une de ses craintes. Ce n'était pas humain. Car au rythme où elle courait, et avec les acrobaties qu'elle faisait, aucun humain n'aurait pu tenir la route. Non seulement celui-là la tenait, mais en plus il la rattrapait ! Ce qui interloqua l'éternelle demoiselle. Depuis quand était-elle devenue si lente ? Elle préférait se dire qu'elle avait perdu en vitesse que d'imaginer que ce fou puisse être plus rapide qu'elle...

Mais elle n'avait pas dit son dernier mot ! Il voulait la suivre ? Elle allait lui en faire baver ! Et elle ne lui épargna rien ! Elle choisissait les chemins les plus escarpées, les passages les plus étroits et jonchés d'embûches et d'obstacles ! Du moins le pire que pouvait lui offrir le parc. Ce n'était pas comme un bâtiment où elle aurait pu le contraindre à sauter de poutre en poutre, le forçant à utiliser des appuis pas plus gros que sa main, ou encore à effectuer des sauts qui demandaient une certaine technique. Ici.... La nature avait ses limites ! Et le bougre ne lâchait rien ! Il se rapprochait encore et encore ! La vampiresse pestait intérieurement. Elle n'allait tout de même pas plonger à l'eau pour le battre à la nage ?! C'était hors de propos, car s'il était aussi rapide sur terre que dans les eaux, elle signait son arrêt de mort ! Et de toute manière, il l'empêchait d'aller dans la direction qu'elle voulait. C'était mauvais, il était tout prêt, il l'avait rattrapé ! Katyusha tenta un saut en angle pour le forcer à faire un détour, mais trop tard ! Son poursuivant s'était jeté sur elle, la percutant de plein fouet sur son flanc droit, et la faisant choir en plein vol !

-GUMPF !

L'inertie de sa vitesse vint se mêler à la projection du choc, et Katyusha se retrouva projetée à travers les branchages.... En compagnie de son assaillant ! Avant de finalement finir leur chahut sur la terre ferme, au milieu des feuilles et branchettes arrachées. Légèrement secouée, et son corps légèrement endoloris un peu partout, la vampiresse se retrouva couchée à terre, chevauchée par un homme robuste, qui lui tenait les poignées. La panique la figea d'effroi quelques secondes, un regard de biche apeurée lui échappant. Mais ses grands yeux bleus écarquillés eurent le mérite de stopper net l'inconnu qui avait commencé à la questionner. A en juger par ses réactions, et sa gêne notable, il avait compris qu'il était en train d'entraver et de chevaucher une femme.... Au moins cet homme n'était pas un pervers dénué de tout savoir vivre. Mais son embarras devint communicatif, et la vampiresse elle-même se mit à rougir comme une pivoine. Elle n'avait pas eu de contact et de proximité avec un homme depuis presque un siècle ! Et pendant que l'homme s'excusait, elle se hâta de reculer, et finalement de se relever. Les bras plaqués contre son torse en position défensive, tandis qu'elle dévisageait ce curieux et brusque personnage.... Visiblement perdue et abasourdie....

Et l'homme reprit ses questions, tout en finissant son discours par une remarque qui fut de trop pour la vampiresse. Elle s'étrangla à moitié avant de répondre encore fébrile, et quelque peu haletante.

Que... Peur ?! Alors que vous m'avez interpellé comme un monstre, et poursuivie comme un vulgaire gibier ?! Vous y allez fort, Monsieur !

Elle ne criait pas, mais elle n'était pas parvenue à rester parfaitement calme et posée.... Étrangement ! Elle déglutit un instant, jaugeant ce curieux personnage en se demandant à quelle sauce elle allait être mangée.... Et en rougissant de plus en plus ! Se faire prendre la main dans le sac comme une enfant, était on ne pouvait plus embarrassant. Et en plus travestie en homme. Pour rien au monde elle n'allait découvrir son visage ! Honteuse et penaude à n'en plus pouvoir, elle tenta désespérément de se redonner un peu de contenance.

-Je... Je.... Je pourrais vous poser la même question ! Vous n'avez pas plus le droit que moi d'être en ces lieux. Et... Je....

L'infante des nuits se retrouva soudainement encore plus embêtée qu'avant. Ce qu'elle faisait là ? Elle était bien en peine de décrire sa curieuse lubie. La notion de parcours n'allant pas être conçue avant quelques siècles.... Elle se retrouva donc à bredouiller.

-Comment expliquer cela.... Je me.... Promène ? Mais.... pas par des chemins piétons. Enfin presque.... L'idée est d'utiliser un maximum les hauteurs accessibles. Comme les arbres.... Les toits....

Plus elle s'expliquait, plus elle se sentait ridicule, et plus cela l'agaçait copieusement. Elle voulait juste profiter de sa non-vie comme elle l'entendait. Son assemblage de foulard sombre cachant une moue boudeuse qui aurait achevé son absence de crédibilité, elle tenta de renverser la vapeur.

Et vous ? Que faisiez-vous dans ce parc ? Et pourquoi m'avez-vous pourchassée ? .... Et qu'êtes-vous ? Jamais un humain aurait pu me remarquer, et encore moins me rattraper....


Au point où elle en était, elle ne risquait pas plus à poser ouvertement la question. Surtout qu'ils étaient seuls, en pleine nuit, au milieu d'un parc fermé au public. La mascarade n'allait pas s'offenser pour des feuilles témoins. Toujours particulièrement mal à l'aise et méfiante, la vampiresse commença à retirer les brindilles et autres morceaux de végétaux fichés dans ses vêtements. Le tout en massant son flanc droit pour faire passer plus rapidement la douleur du choc. Elle était suffisamment résistante pour ne pas être blessée, mais cela ne la protégeait pas des douleurs.


Dernière édition par Katyusha Orlov le Dim 5 Mar - 22:44, édité 1 fois
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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeLun 31 Oct - 16:25


Paulo's park, 12 juin 1842

Déconcerté par le sexe de l'être qu'il venait de percuter en plein vol, Francis peinait à s'exprimer intelligiblement. Il s'excusa face à la jeune femme et recula pour la laisser se relever sans lui paraître trop menaçant. Jamais, de toute sa vie, il n'avait brutalisé une femme. Il était si confus que ses pensées s'embrouillaient dans sa tête. Il avait cru qu'il poursuivait un gamin ! Un petit bonhomme des rues auquel il se serait contenté de faire la morale. Au lieu de cela, il venait d'agresser une femme vêtue en homme...
Malgré sa gêne visible, il brûlait d'en savoir plus sur elle et sur les raisons de sa présence dans ce parc. Il avait vu ses deux yeux briller dans l'arbre tandis qu'elle l'observait un peu auparavant et il savait qu'elle n'était pas humaine, du moins s'en était-il convaincu notamment à cause de la vitesse avec laquelle elle s'était déplacée dans les arbres alors qu'il la pourchassait.
Ainsi, encore essoufflé par leur course, le Loup-Garou ne put s'empêcher de lui demander ce qu'elle faisait en ces lieux. Sans doute sa question fut-elle un peu ridicule étant donné qu'il transgressait lui-même la loi en s'y étant attardé. Il ajouta qu'elle lui avait fichu une sacrée peur.
A ces mots, la jeune femme s'indigna. Elle considérait honteux qu'il puisse oser lui dire une chose pareille alors qu'il venait de l'interpeler "comme un monstre" et de l'attraper "comme un vulgaire gibier". Face à ces reproches légitimes, Francis tiqua, l'air navré.


- Je...

L'inconnue s'insurgea également à raison au sujet de sa question sur ses activités. N'était-il pas lui aussi particulièrement suspect ici ? Francis resta muet. Ses joues, qui gardaient le pourpre de ses efforts, prirent une teinte rosée. Se faire ainsi houspiller par une femme n'était pas dans ses habitudes. Lui qui était réputé pour sa bienséance et ses bonnes manières accusait le coup avec difficulté.
La belle tenta maladroitement de lui expliquer ce qu'elle faisait dans ce parc. Elle se "promenait" en utilisant les hauteurs, les arbres, les toits. L'homme ne put cacher son étonnement. Les sourcils levés, il esquissa un bref regard à la voûte des arbres et ramena ses yeux noisette dans l'océan bleu des siens. Quelle étrange activité...

Avant qu'il ne puisse réagir à son "aveu", elle lui renvoya ses questions avec une pointe de colère bien naturelle et ajouta qu'aucun "humain" ne l'aurait ainsi pourchassée. Francis eut un petit hoquet de surprise : cette fois, pas besoin de faux-semblants, elle avait compris qu'il n'était pas humain et avouait du même temps connaître les créatures de la nuit, voire en faire partie.
Voyant que le dialogue pourrait se faire, Francis la jaugea encore un peu du regard avant d'entreprendre de lui répondre.


- Je suis vraiment navré de vous avoir..."pourchassée" et attrapée de la sorte, Madame. Je croyais avoir affaire à un enfant échappé de son foyer. Je voulais le raisonner...fit-il en se passant une main derrière la tête d'un air parfaitement gêné. Je veux dire...vos êtes douée pour monter aux arbres...et je ne m'attendais pas à tomber sur une femme.

Francis sentait qu'il s'enfonçait et se maudit du choix de ses mots. Il peinait à s'organiser et tâchait de ne pas la vexer tout en disant la vérité.

- J'ai un peu de mal à saisir le but de votre..."promenade". Vous risquez de vous rompre le cou, si je puis me permettre. Vous faites partie d'une troupe d'acrobates ? D'un cirque ? demanda-t-il sans arrière-pensées.

Se massant un peu l'épaule, il grimaça. Il était réellement mal tombé en atterrissant depuis les branchages du saule. Avec la vitesse et son poids plus léger, il avait mal calculé leur chute.

- Je ne suis pas aussi habile que vous...ajouta-t-il en souriant, comme pour faire un compliment en creux à la jeune femme. J'espère que je ne vous ai pas blessée...

Ses yeux se plissèrent un peu tandis qu'il observait la jeune femme. Avec les voiles qui passaient devant son visage, il n'était pas possible de distinguer ses traits. Pourquoi se cachait-elle ainsi ? Était-ce simplement pour éviter la maréchaussée ? Il fallait dire qu'une femme dehors à cette heure-ci, seule, vêtue en homme, gambadant dans les branches des arbres d'un parc fermé...c'était atypique ! Quel scandale si on la reconnaissait et qu'elle appartenait à la bourgeoisie ou à l'aristocratie ! Ceci, il pouvait donc le comprendre...Mais pour le reste...

Francis respira un grand coup, rassembla ses pensées et son regard s'intensifia.


- Pour ma part, je viens régulièrement ici pour me promener moi aussi. Parfois, je fais en sorte que l'on m'oublie à la fermeture, pour profiter du calme et de la nature qu'offre ce parc. Je lis...Il fouilla dans sa poche et en ressorti son trâité de philosophie pour le brandir devant lui. Ceci !

Soudainement conscient que la jeune femme n'en aurait sans doute absolument rien à faire, il bredouilla des excuses en ramenant l'ouvrage vers lui.

- Enfin...Ce n'est pas ça vraiment la question...Je veux dire... Il déglutit. Je pense que nous avons tous les deux une bonne raison de vouloir rester dissimulés par la nuit...ou des foulards...ajouta-t-il avec un sourire. Dites-moi...Il rangea son traité dans sa poche de pantalon et se fit plus attentif. Vous me demandez ce que je suis mais...je me pose la même question à votre sujet...

Francis se sentit un peu mal à l'aise. Il pressentait que la belle et lui-même ne venaient pas du même côté de la Nuit, et son instinct le trompait rarement...Il se tint ainsi prêt à réagir selon ce que la jeune femme allait lui révéler. Il n'aimait pas les conflits, mais s'il devait en venir à se défendre, il se défendrait.

- Je pense que nos..."familles" sont relativement opposées, même si nous apprécions tous deux la sérénité de ce parc comme des égaux...Il hésita mais finit par grogner avec un petit rire : Je suppose que j'ai pour vous une horrible odeur de "chien mouillé", comme disent vos semblables...Il n'était nullement agressif, mais l'on sentait dans son ton une forme de rancœur mêlée de méfiance.

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Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Franci15


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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeSam 12 Nov - 15:49

Ainsi, son poursuivant ne s'attendait pas à trouver une femme, mais croyait plutôt tenir un enfant fugueur.... Qu'il voulait raisonner et ramener dans ses pénates. Une attitude noble de sa part, si elle avait été correcte. La vampiresse ravala sa salive, accusant le coup. Après tout la confusion était, non seulement compréhensible, mais quelque part, elle était également souhaitée. Elle ne s'était pas grimé en homme pour rien, elle voulait qu'on ne puisse identifier sa condition féminine. Dans un sens, elle avait eu ce qu'elle espérait mais.... Le fait d'avoir été confondu avec un enfant était toujours un peu chagrinant ! Retenant un soupir, son visage se baissa légèrement, avant qu'elle ne réponde à son interlocuteur.

-Ne vous billez pas.... Ce n'est pas la première fois qu'il y a confusion sur mon âge du fait de ma taille. Et ce ne sera certainement pas la dernière. Quant à mon accoutrement.... Eh bien, il a remplit sa mission. Vous imaginez bien qu'une robe ne serait ni discrète, ni pratique dans cet exercice.

En revanche imaginer la scène d'une femme empêtrée dans les branchages d'un arbre à cause de sa toilette avait quelque chose de comique. Et en parlant de comique, la question suivante de l'homme manqua d'arracher un fou rire à Katyusha, qui le corrigea d'une voix légèrement rieuse.

-Non Monsieur, rien de tout cela. C'est juste que.... Comment l'expliquer..... Ma nature m'a offert des aptitudes que je ne possédais pas avant. Un nouveau champ des possibles s'est ouvert à moi et.... Cela peut paraître insensé mais, pouvoir se déplacer en dehors des chemins tracés, ne souffrir d'aucune contrainte autre que celle nos propres limites.... C'est là quelque chose d'assez inédit.... Surtout pour une femme. Peut-être que cela est difficilement concevable, mais à travers ces ballades acrobatiques, j'éprouve comme une certaine liberté. Il n'y a plus de lieux interdits. Depuis les hauteurs, on redécouvre le monde. La nuit garantie un monde plus calme, presque silencieux. C'est un spectacle apaisant.... Ho ! Pardonnez-moi je m'égare.

Elle n'avait jamais confié son ressenti à ce sujet à personne, et se sentit un peu honteuse de s'être ainsi épanchée. Certes, il avait cherché à comprendre, mais peut-être pas autant.... Peut-être. L'éternelle demoiselle l'observa se masser l'épaule silencieusement. Même en étant non-humain on pouvait se faire mal, et si elle pouvait compter sur sa régénération, il n'en était pas forcément de même pour lui. Et d'ailleurs, il en vint à s'inquiéter pour elle. Un attention délicate.

-Seulement dans ma fierté, mais elle s'en remettra. J'espère qu'il en sera de même pour vous, votre épaule semble douloureuse....

Mais voilà qu'il en venait à expliquer lui aussi la raison de sa présence en cette heure tardive en ces lieux. Profiter du calme et de la nature, c'était là des raisons qu'elle pouvait aisément comprendre. Mais voilà qu'il brandit soudainement un petit ouvrage qui avait clairement connu des jours meilleurs. Katyusha haussa les sourcils, interloquée par cette révélation. Avant de lire l'intitulé de l'ouvrage et le nom de son hauteur. Machinalement, elle commenta malgré elle.

-Ouvrage intéressant, certains arguments sont très pertinents.

L'art de donner son avis quand on ne vous l'avait pas demandé.... Et comme l'homme le précisa par la suite, ce n'était pas le sujet de conversation de la soirée. Quand il souligna qu'elle avait certainement de bonnes raisons de restée dissimulée sous ses foulards, la vampiresse béni ces dernier de cacher ses joues rougissantes d'embarras. Un embarras qui se mua progressivement en malaise lorsqu'il en vint à questionner sa nature profonde. Les vampires avaient rarement bonne presse, et sonnaient comme un prédateur universel. Ce qui n'était pas complètement faux au demeurant. Les choses se gâtèrent lorsqu'il en vint à laisser entendre qu'il n'était pas un vampire.... Mais plutôt un ressortissant lupin. Finalement, l'emploi du camouflet "chien mouillé" annihila tout doute. Il n'y avait certes pas de menace ou d'hostilité dans sa voix ou son attitude, mais l'amertume suffit à inspirer Katyusha de reculer d'un petit pas. Elle se tenait prête à tenter de fuir, même s'il lui avait prouvé qu'à ce petit jeu, elle n'avait que peu de chance. Prenant silencieusement une profonde inspiration, elle entreprit de répondre à son tour.

-Je laisse ce genre de considérations prétentieuses et déplacées aux congénères les moins avisés.... Beaucoup trop de ces semblables oublient qui ils ont été avant d'embrasser la nuit. Et beaucoup d'autres se montrent très indignes de leur statut. Ce genre de mépris en est un triste exemple. La médiocrité n'a jamais été une question de race, simplement d'individu.

L'infante des nuits prit une courte pause afin de ravaler sa propre amertume vis-à-vis du comportement de certains confrères, qui avaient le don de l'insupporter. Un peu plus maîtresse de ses émotions, elle reprit calmement.

-Je vous invite cordialement à rétorquer à ces tristes individus que vous n'avez pas de compte à rendre à des êtres empestant la viande froide. A défaut de les rendre plus humble, cela leur rappellera qu'ils ne sont pas en mesure de faire la leçon à quiconque.

Être vampire ne protégeait pas des propos injurieux, et au long de sa vie, elle avait eu loisir d'en entendre.... Autant que cela serve. Les bases posées, la demoiselle poursuivit.

-L'inimité entre nos familles m'impose d'être prudente, mais je ne suis pas de nature belliqueuse. Les seuls êtres que je peux être amenée à affronter, sont ceux qui veulent me nuire. L'appartenance n'a alors que peu d'importance.

A bien y réfléchir, elle avait eu beaucoup plus de problèmes avec d'autres vampires qu'avec des lycans ! Triste ironie.... Mais là n'était pas la question. Katyusha observait l'homme songeuse. S'il savait qu'elle était vampire et lui lycan, pourquoi avoir abordé le sujet maintenant ? Il avait eu la révélation quant au fait qu'elle n'était pas un gamin des rues à raisonner. Il avait eu une explication sur le pourquoi de son comportement. Alors pourquoi s'intéresser à sa nature, un sujet qui aurait pu être source de conflit ? Et d'ailleurs, quel était sa position à ce sujet.... ?

-J'imagine que vous n'avez pas eu de bonnes expériences avec les miens.... Je suis surprise de vous voir aborder ce sujet en dépit de ce fait. Pardonnez mon indiscrétion, mais.... Qu'est-ce qui vous motive à cela Monsieur.... ? Monsieur....

Elle s'interrompit un instant réalisant qu'il était inutile de chercher un nom qu'elle ne connaissait pas.

-Peut-être auriez-vous un nom à me prêter ?

Elle ne se voyait pas lui demander son vrai nom alors qu'elle-même n'était pas en mesure de lui donner le sien, pour des raisons de sécurité. Aussi espérait-elle qu'il aurait un nom d'emprunt à lui donner. Quoique à bien y réfléchir, lui ne risquait rien à lui donner sa véritable identité.
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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeMer 25 Oct - 15:10



Après la surprise qu'avait provoquée cette étrange et brutale rencontre, vinrent la culpabilité, la méfiance et la curiosité. Francis avait déjà croisé d'autres Créatures de la Nuits, bien évidemment, mais jamais de cette manière. Il se sentait quelque peu coupable d'avoir pourchassé la demoiselle comme un prédateur poursuit une bête sauvage et de l'avoir attrapée avec tant de violence. Mais il savait également qu'il n'avait pas agi ainsi sans une bonne raison : même s'il croyait au départ avoir affaire à un jeune garçon, il savait avec certitude que cette ombre était celle d'une créature particulière; or, quelle qu'elle fusse, il devait l'identifier, ne serait-ce pour sa sécurité. Depuis quand était-elle dans ce parc ? Avait-elle senti que c'était un Loup-Garou ? Ne risquait-elle pas de le dénoncer en plein jour dans un salon fréquenté par le beau monde ? Il devait en avoir le coeur net.

Qu'apprit-il donc de leur premier échange ? Plusieurs choses...Tout d'abord, que c'était une femme et non un petit garçon, ce qui le perturba grandement. Il s'en était maintes fois excusé, rouge comme la brique. C'est qu'elle était tout à fait menue et vêtue à la garçonne...


- Vraiment navré...

Ensuite, il avait senti qu'elle était vexée d'avoir été prise en chasse de cette façon, ce qu'il concevait aisément.

- Ce n'est pas dans mes habitudes de me lancer ainsi à la poursuite de quelqu'un...Je ne sais pas trop ce qui m'a pris.

Puis, il l'avait écoutée lui expliquer qu'elle était dans le parc en quête de tranquillité, tout comme lui, à ceci près que son but était de se "promener" en escaladant les arbres.

- Je conçois ce besoin de vivre autrement, la nuit, et de se donner quelques défis liés à nos...capacités exceptionnelles. Vous êtes réellement douée pour ce qui est d'escalader les arbres, si je puis me permettre...Je n'avais jamais vu ça...Vous êtes très agile !

Enfin, il avait compris qu'il était tombé sur une Vampire pacifique, un soupçon philosophe, à la langue acérée lorsqu'il s'agissait de défendre son point de vue, c'est-à-dire une forme d'utopie de paix qui ne lui octroyait comme ennemis que ceux qui la considéraient eux-mêmes comme leur ennemie. Elle ne cherchait donc pas le conflit, et ce malgré sa nature.

- Je suis bien aise de vous trouver aussi pacifique. Ce n'est effectivement pas le cas de tous vos congénères. Mais ne vous méprenez pas, cela ne concerne pas que votre "famille", la mienne est tout à fait belliqueuse à sa manière. D'ailleurs, je suis même sans doute de ceux qui, malgré leur propension à la défense de la paix, se jettent volontiers dans le conflit pour défendre leurs idéaux, quitte à tuer...

Au moins c'était clair. Francis jeta un regard un peu plus sombre à la jeune femme. Comment lui expliquer qu'il avait depuis peu rejoint les rangs des Loups qui voulaient endiguer le pouvoir que les Vampires avaient pris sur la ville ? Il prit le parti de jouer cartes sur table, d'autant qu'elle le questionnait maintenant sur ses manières et son nom.

- Soyons honnêtes, Mademoiselle, j'aborde le sujet car j'ai effectivement eu quelques mésaventures avec les vôtres, dont une récente qui a failli me coûter la vie. Je me dois d'être aussi méfiant à votre sujet que vous au mien, fit-il avec une mine plus sombre. Vous savez, j'ai toujours tâché de rester neutre au sein du conflit qui oppose nos deux espèces, mais cela m'est de moins en moins évident : nous fonctionnons différemment et nos rivalités politiques nous rappellent volontiers que nous sommes des ennemis héréditaires. "Chien mouillé", "Viande froide"...nous sommes à la fois si éloignés et si proches...

Francis baissa un peu la tête et ses yeux se perdirent sur le chemin qui menait à une des sorties du parc au loin. Pendant un instant, il sembla s'égarer dans ses pensées. Puis, il ramena son regard dans celui de la jeune femme.

- Mon nom est Francis Harvey Grant, déclara-t-il avec un ton presque solennel, vous avez peut-être déjà entendu parler de moi ? J'ai récemment présenté une nouvelle poivrière...dit-il en essayant de sourire.

Cette fois-ci, il se mettait en danger : donner ainsi son nom complet revenait à ouvrir à la jeune femme le coffre-fort de sa vie professionnelle et personnelle. Tout Londres connaissait l'entreprise Royston & Co qui versait dans l'armement, et Monsieur Grant, son principal patron. Si la Vampiresse souhaitait lui nuire après cette entrevue, ses possibilités de le faire en étaient considérablement augmentées.

- Et moi, comment dois-je vous appeler ? demanda-t-il à son tour.

Francis avait déjà "sympathisé" avec des Vampires, mais cela avait été si rare qu'il peinait à croire que cette conversation allait mener à autre chose qu'une nouvelle inimitié. Il se tenait prêt, mentalement et physiquement, à quelque mauvais geste de la part de la belle rousse. Pourtant, elle ne semblait pas lui mentir. Ses traits paraissaient honnêtes et ses réactions très naturelles.

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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeMer 25 Oct - 21:01


Katyusha observait les réactions de l'inconnu, cherchant à l'analyser pour mieux le comprendre. Mais dans ses observations plus ou moins froides, elle ne put s'empêcher de voir dans son embarras et son teint carmin un je ne sais quoi de charmant, qui offrait un contraste agréable avec sa stature d'homme imposant. Même s'il n'était pas compliqué d'être imposant aux yeux de la vampiresse.... Derrière son foulard, elle esquissa un sourire qui pouvait se deviner dans son regard. Elle vint joindre ses mains devant elle, dans une réaction presque mécanique qu'elle avait lorsqu'elle parlait en présence d'une compagnie de qualité. Pourtant, elle était bien incapable de définir avec précision le statut social de son interlocuteur, et à vrai dire.... C'était peut-être là le cadet de ses préoccupations. Elle acquiesça plutôt à ses propos concernant les défis nocturnes, et vint le remercier de son compliment.

-Vous allez me faire rougir, votre compliment me touche.

La noble rousse s'était présentée comme une vampire pacifique, ce qui était vrai tant qu'on ne venait pas menacer sa vie. Une position qui sembla trouver grâce aux yeux du lupus, qui en écho à ses jugements sévères sur bien des vampires, venait faire le même constat vis-à-vis des siens. Mais plus étonnant, il en vint à se remettre lui même question, se disant prêt à tuer pour la défense de ses idéaux. Un recul qui impressionna l'éternelle demoiselle.

-Votre capacité à vous remettre en cause vous honore. Mais si l'on veut être tout à fait honnête, il faut aussi établir clairement dans quel contexte vous êtes prêts à tuer pour vos idéaux. Personnellement, je ne considèrerais pas de la même manière une personne qui tue quelqu'un qui menace sérieusement une paix générale, qu'une personne qui tue quelqu'un parce qu'il n'apprécie pas sa race.

Elle n'avait pas l'âme d'une héroïne, se sentant trop désabusée et même dans une certaine mesure, trop faible pour cela. Mais elle pouvait comprendre ceux qui se battaient pour des idéaux qu'elle trouvait noble. Même si elle avait bien conscience que chacun voyait midi à sa porte.... Mais voilà que son interlocuteur adoptait un regard beaucoup plus sombre, ce qui n'était pas franchement pour la rassurer. Elle n'avait pas l'impression qu'il allait subitement l'attaquer, mais elle ne pouvait être certaine de rien. Elle chassa la lueur d'inquiétude de son regard, tâchant plutôt d'écouter ce que cet homme avait à lui dire. Elle retint un soupir de lassitude en apprenant qu'il avait bien failli perdre la vie à cause d'un vampire récemment. Malheureusement, cela ne l'étonnait pas, et elle acquiesça d'un léger mouvement de tête à son avis sur la méfiance mutuelle. Ce n'était pas le mode de vie qu'elle aimait.... Mais comme il l'avait justement souligné, ce n'était pas non plus comme s'ils avaient le choix.

Et lorsqu'il lui annonça avoir dû prendre parti malgré son désir de rester neutre, Katyusha ferma doucement les yeux comme vaincues par cette annonce. C'était là quelque chose qu'elle déplorait, mais elle ne pouvait pas le lui reprocher. Elle-même ne savait pas combien de temps elle pourrait continuer de fuir avant qu'on ne la force à choisir un camp. Peinant à masquer une certaine tristesse empreint de résignation dans ses yeux bleus, qui allèrent se perdre dans le vague, elle répliqua.

-Je comprends votre position.... Même si j'ai la chance d'avoir pu éviter de prendre position jusqu'à ce jour, je mentirai si je disais que je ne craignais pas d'être un jour contrainte à le faire. Même aujourd'hui, je ne sais comment choisir. Ma nature pacifique et indépendante résonne souvent comme une incompréhensible aberration pour les miens.... Et je doute que l'une ou l'autre des parties ne m'accepte telle que je suis. Il est plus rassurant d'avoir des partisans fidèles et dévoués, que des membres présents par défaut qui se montreront frileux à l'idée de devoir agir contre leurs valeurs.

Elle leva son regard pour venir l'ancrer dans celui de son interlocuteur.

-Je crains fort d'être une très mauvaise élève, à l'esprit particulièrement pénible à modeler à leur image.... Il n'est pas impossible que les miens finissent par avoir raison de moi avant même qu'un des vôtres n'ai l'occasion de vouloir m'occire....

La question était de savoir si elle voulait disposer de la protection relative d'un clan ou non. En rejoignant un clan elle serait obligée de se plier à ses idéaux, et deviendrait une ennemie officielle de l'autre. En plus des lycans. En refusant de rejoindre qui que ce soit, elle devenait l'ennemie officieuse de tout le monde. mais au moins, si elle devait mourir, elle n'aurait pas l'amertume de périr pour une cause qui n'était pas la sienne. Un point qui la poussait encore un peu plus à vouloir n'être affiliée à personne, quitte à être encore plus en danger.

-.... J'aurais au moins la satisfaction de ne pas périr pour des idéaux ou une cause qui n'est pas la mienne ceci dit....

Mais voilà qu'arriva un revirement de situation qu'elle n'aurait jamais imaginé. L'homme lui donna effectivement un nom, mais la manière dont il s'était présenté lui laissait lourdement présumé qu'il lui avait donné sa réelle identité. ne parvenant pas à masquer la surprise dans son regard, Katyusha en vint à son tour à lui faire part de ses impressions réelles.

-Monsieur Grant.... Je n'ai pas l'impression que vous m'avez donné là un nom d'emprunt. Mais si votre honnêteté vous honore, j'avoue avoir quelques difficultés à vous suivre. Tantôt vous prônez une méfiance nécessaire entre nous et maintenant.... Vous semblez m'offrir une marque de confiance que je n'espérai pas....

La vampiresse réprima un léger rire à son anecdote.

-Je crains hélas de ne pas être au fait en matière de poivrière. Cela n'enlève rien à votre prestige.


Mais il fut question de réciprocité lorsqu'il vint à lui demander son propre nom. Et la demoiselle en fut quelque peu mal à l'aise. D'un côté il y avait sa raison qui lui imposait la plus grande méfiance à son égard, non seulement parce qu'il était lycan, mais également pour la sauvegarde de son secret relatif à sa nature vampirique. Elle était par ailleurs une aristocrate respectée, et ce statut n'était pas spécialement compatible avec ses activités nocturnes. Quand bien même elle ne faisait de mal à personne. Mais d'un autre côté.... Francis avait été particulièrement honnête et même d'une certaine intégrité avec elle. Tant et si bien qu'elle estimait devoir au moins faire un effort. Aussi après un moment d'hésitation, elle finit par lui répondre.

-.... Je m'appelle Katyusha. Et même si les circonstances ne sont pas les meilleures.... Je pense pouvoir dire que c'est un plaisir de vous rencontrer Francis.

Elle vint à détourner le regard, mais pas son attention, ajoutant un peu penaude.

-.... Même si j'avoue que j'aurais préféré vous rencontrer dans des circonstances un peu moins honteuses pour ma condition.... Je n'aurais alors pas à rougir de vous dévoiler mon nom....

Et c'était peu de le dire ! Rien que d'avoir donné son vrai prénom et avoué qu'elle n'osait pas dire son nom lui avait énormément coûté. Non seulement en terme de fierté, mais surtout en terme de confiance. Elle n'avait pas souvenir d'avoir pris autant de risque au cours des dernières années ! Elle n'avait plus qu'à espérer secrètement qu'elle ne viendrait pas à s'en mordre les doigts un jour....
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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeJeu 2 Nov - 17:30



La conversation avec la Vampire aux cheveux de feu n'était pas désagréable, mais Francis se devait de rester prudent. Il finit même par devenir légèrement menaçant, histoire de bien lui faire comprendre qu'il n'était pas du genre à se laisser faire. S'il n'était pas belliqueux, il avait tout de même décidé depuis peu d'agir plutôt dans l'intérêt des Loups-Garous que de croire encore en une paix durable entre eux et les Longues Dents. Par franchise, parce qu'il était particulièrement honnête, il la mettait ainsi en garde. Après tout, l'hégémonie des Vampires ne semblait pas loin d'être une réalité et il était urgent de se battre pour l'éviter. Autant être clair avec sa position.

La belle sembla un peu plus inquiète à mesure qu'il fronçait les sourcils et durcissait le ton. Elle, elle s'était d'entrée présentée comme une créature pacifique, non pas dépourvue de crocs mais bien déterminée à réussir où lui-même avait sensiblement baissé les bras. Lui, il commençait à glisser sur la pente raide du conflit, sans vraiment le vouloir. Heureusement, ils étaient tous les deux intelligents et surtout plutôt accordés en termes d'idéologie.


- Ne vous inquiétez pas, fit-il pour répondre à ses réflexions, je ne tue jamais qui que ce soit simplement pour son espèce, et encore moins par plaisir. Je ne m'attaque qu'à ceux qui me nuisent directement, ou qui nuisent à mes proches, et à ceux qui tentent de prendre le dessus sur les autres par la violence. Disons que...je commence à m'irriter de voir vos semblables se croire maîtres du monde. Il est temps que certains cessent de nous utiliser comme des chiens tout juste bons à mordre ceux qu'ils veulent dominer par-dessus tout, je veux dire les Humains, ou de nous abattre sans raison valable. Certes, certains de mes congénères ne savent pas se contrôler, mais c'est le cas également pour certains des vôtres...

Francis songeait à cette fameuse nuit sur les quais où il avait vu des Loups-Garous être utilisés par les Vampires comme bêtes pour dévorer leurs otages et ainsi attirer des Hunters. Finalement, quel que soit le "camp" dans lequel l'on se trouvait, il semblait qu'il y aurait toujours une excuse pour accuser les autres de tous les maux. Quel enfer...La paix ne serait donc jamais possible ?

- Je pense que nos deux camps pourraient s'entendre...à condition de se considérer comme des égaux et de s'occuper chacun de nos déviants... ajouta-t-il songeur.

Mais qu'était un "déviant" ? N'était-ce pas encore là une notion parfaitement subjective ? Qui était-il pour désigner quels Loups étaient "déviants", bons à éliminer ? Et si dévorer les Humains et chercher à réduire à néant les Vampires était en réalité tout à fait naturel ? Du côté des Vampires la même réflexion se faisait évidemment déjà...

- Vous savez, je n'ai pris position que récemment. Et même si je vous concède que la violence ne réglera pas toujours tout, elle me semble malheureusement nécessaire en ce qui nous concerne.

Des êtres avec tant de pouvoirs et de capacités surnaturelles, capables de broyer un homme d'un coup de griffes ou de dents, au beau milieu d'Humains chétifs...comment pouvaient-ils espérer régler leurs différents avec diplomatie ? C'était comme jeter dans une bergerie un lion et un tigre en espérant que les deux prédateurs s'entendraient pour ne pas s'entre-déchirer et pour laisser en paix les pauvres petites brebis perdues entre eux...C'était utopique !

- Vouloir la paix par la douceur est tout à fait honorable, et j'y ai cru il fut un temps...mais je doute que ce soit encore possible à l'heure actuelle. Tenez, votre Comte là, le lord qui tient la ville dans le creux de sa main, même s'il ne m'a pas personnellement atteint, du moins pas "encore" atteint, il a tout de même massacré sans vergogne la quasi-totalité des Loups qui vivaient sur les docks. Comment pourrions nous l'accepter ? Il dirige les Vampires de la région et son premier but est de nous anéantir. Comment donc espérer que l'on tente de soigner nos relations avec vous si même vos dirigeants ont comme politique de nous nuire directement ? Et les Vampires du Sabbat qui ont enlevé Miss Spencer pour régler leurs affaires avec le Comte et qui ont utilisé les miens pour l'attirer dans leur piège ? Un vrai carnage ! Dans un tel contexte, la paix me semble inimaginable...

Francis s'échauffait un peu. Malgré ses réticences face à l'idée d'une bataille rangée entre leurs deux espèces, l'affaire des docks l'avait complètement décidé à quitter sa neutralité et à défendre les siens pour éviter l'extinction dans cette régions et garantir la pérennité de ses propres affaires.

La jeune femme évoqua alors le fait que les siens risquaient de s'occuper d'elle-même avant que les Loups ne s'intéressent à son cas. Le Loup-Garou sourit avec ironie :


- Ah ! Vous vous entre-tuez aussi ! Comme nous... souffla-t-il en grognant. C'est tout de même ridicule, vous ne trouvez pas ? A l'intérieur même de nos espèces, nous nous détruisons...

La cohérence n'existait plus au sein des Vampires et des Loups-Garous. Il n'y avait plus deux anciens en accord, mais une multitude de groupes dispersés et vindicatifs, tous prêts à prendre la place du roi, puis du monde...

La jeune femme finit par lui demander son nom et Francis lui répondit avec honnêteté. Cela la perturba quelque peu et elle donna elle aussi son nom, ou du moins son prénom.


- Madame, je vous ai effectivement donné mon vrai nom. Mais ce n'est pas parce que je vous fais confiance...Navré de vous décevoir mais c'est surtout parce que je ne doute pas de mes capacités à vous faire taire si besoin, fit-il avec un air prétentieux qui ne lui était pas familier. Je pense surtout que la paix ne pourra passer que par cette forme d'honnêteté. Comment se supporter si nous passons notre temps à jouer sur de faux-semblants ? Que croire alors ? Que penser ? Que craindre enfin ?

Francis se radoucit. Il avait conscience de passer pour un grand belliqueux avec son ton et sa façon de se tenir, droit comme un "i", sûr de lui, comme l'ancien soldat qu'il était.

- Allons, je vous testais. Je voulais voir jusqu'où je pourrais pousser votre inquiétude et votre patience. Je crois que nous ne sommes que deux créatures en quête de tranquillité. Je lisais mon recueil, vous escaladiez ces arbres...que faisions-nous de mal ? demanda-t-il en riant soudain. Navré si je vous ai paru violent. Je vous rassure, je ne le suis que si ma vie est en jeu ou si je dois sauver celle des autres. Je ne suis pas un héros, loin de là, et je ne me prétends pas capable de réunir nos deux espèces ou de protéger les Humains de nos travers, mais j'estime être tout de même un homme de confiance et qui agit dans l'intérêt d'une certaine forme de paix.

Le Loup-Garou se répétait le prénom que la belle lui avait donné et cherchait dans sa mémoire s'il ne l'avait pas déjà entendu quelque part. Malheureusement, soit il n'en avait jamais entendu parler, soit sa mémoire l'avait occulté.

- Hé bien, miss Katyusha, ne rougissez pas de votre condition. J'ai été marié, je sais que les femmes ne sont pas à réduire à la crinoline et aux "bonnes manières" telles que cette société les a définies pour elles. Je ne vous jugerai pas. Comment le pourrais-je ? M'avez-vous bien vu ? A grimper moi aussi aux branches, à vous poursuivre comme un animal enragé et à vous sauter dessus sans vous ménager ? Oh, quel gentleman !

Il rit un peu de lui-même et finit par tendre la main devant lui pour indiquer la belle le chemin qui se dessinait dans le parc.

- Nous pourrions nous promener et aborder d'autres sujets plus...paisibles, ne pensez-vous pas ?

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Suliac Moonshade
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeVen 3 Nov - 22:41

La nuit tombait à Londres, emportant avec lui la lumiére pour laisser place au ténébres.Dans les ruelles sombres de la ville on pouvait entendre l'écho d'un sifflement aux mélodie étrangement angoissante, accompagné d'un grincement d'objet métalique. Une ombre traversait les ruelles à la recherche de compagnie pour finalement être révélé par les lueurs froide de la lune.

Ce étrange personnage n'était nul autre que Suliac qui rôdait dans la ville comme à son habitude depuis maintenant presque 2 ans. Il se promenait noncholamment ayant comme seul envie de faire une rencontre intéressante cet fois ci. Il en avait marre de rencontrer à chaque fois des Hunters qui savaient que appuier sur la gachette, des Loups-Garous ne sachant que grogner et mordre comme des vulgaire chiens de rues, ou encore des vampires rempli d'orgueil qui pensent être supérieur à tout. Il était trés déçu, lui qui pensait pendant son démménagement que Londre ne serait remplie que de bon gentlemen. Et voilà qu'il était dans une ville ou on pouvait communiquer seulement par la violence et le mépris, quel tristesse! Il continuait de grommeler dans sa barbe en tenant fermement son sabre qui brillait sous la lueur de la lune, et continuait d'errer dans la ville sans déstination précise, pour finalement  arriver devant Paulo's park qui était bien évidemment fermé.


*Je devrais peut être faire une petite promenade pour me changer les idées? Aprés tout j'en ai pas pu la faire pendant la journée, ça tombe bien!*

Suliac n'eu aucun mal a passer au dessus de la clôture du parc, et avait déja commencé sa promenade d'un air de rien, en rangeant son sabre dans son fourreau. Avoir le parc pour lui tout seul lui fesait un grand plaisir, et il avait bien l'attention d'en profiter! Pas de gamin ou d'ivrogne qui le pousse en chemin, pas de de bruit fort et désagréable, aucun élément ne pouvait le déranger! Seulement de légére brises qui lui chatouillait les cheveux, un air frais qui lui purifiait ses poumons et les bruits légéres et discret de la nuit qui était du miel pour ses oreilles.

*Je devrais faire cela plus souvent, c'est un véritable havre de paix!* pensait Suliac, complétement détendu.

Il s'enfonçait dans les bois du parc pour pouvoir s'éloigner le plus loin possible de la civilisation, ainsi pouvoir mieux profiter cet instant si paisible. Mais pendant sa marche, une odeur inhabituelle lui avait piqué sa curiosité. Un parfum envoûtant flottait dans l'air, et rien avoir avec ceux des fleurs du parc, mais il y avait une autre odeur... une odeur plus masculine... un Loup-garou! L'instant même ou il avait reconnu l'odeur, il avait dégainné son sabre. Il avait aussi découvert des traces de pas dans la terre, pour être exacte deux pas distinct, et elles se dirigaient vers le lac du parc. Les traces de pas étaient profond et étrangement éloigné entre eux, c'était une course poursuite. Il avait commencé a suivre l'odeur et les traces de pas voulant savoir ce qui s'est passé en oubliant complétement sa promenade. Il n'y avait pas d'odeur de sang, donc personne n'était bléssé, mais ce n'était pas par inquétude que quel qu'un soit bléssé qu'il suivait les traces, mais pour pouvoir rencontrer l'un de ses congénères et avoir peut être la chance de le rallier à sa cause, celui de ramener la paix entre les Vampires et Loups-garous. L'odeur devenait plus forte et les traces de pas plus fraîche du fûr à mesure qu'il suivait la trace du poursuite. Soudain  Suliac s'était arrêté nette, il était persuadé d'avoir entendu quel qu'un parler. Il se concentra sur le bruit, et se rendit compte que c'était deux personne qui était entrain de parler. Et il était persuadé que l'un de ces deux personne était le Loup-garou qu'il était entrain de chercher. Mais c'était trés étrange, aprés un course poursuite folle ces deux individus parlait normalement comme si de rien ne s'était passé? Ou alors ils avaient seulement joué à un jeu? Des dizaines de question virvoltaient dans la tête de Suliac. Il avait sorti son poivriére l'ayant chargé de balles en Argent, et au lieu de les vouloir surprendre en marchant sur les points des ses pieds, il avait décidé d'avancer vers eux normalement. Bah oui! Pourquoi prendre le risque qu'ils s'en fuient ou l'attaque par l'effet de surprise? Il était même pas sûre qu'ils étaient armées, et il ne voulait certainement pas prendre de risque! Quand il était sortie de l'ombre à visage découvert, les deux individus n'avaient pas bougé d'un poil, ce qui avait surpris Suliac. Suliac vit un homme de la trentaine possédant de nombreux cicatrices sur le visage avec ce qui semblait être un jeune garçon. Suliac voulait s'approcher d'eux, mais les deux individus se mirent en position de défence.


-Wow he du calme! Je ne vous veux aucun mal mes cher amis.

Mais la reaction de ces deux personnes était assez étrange, comme s'il ne se fesaient soudainement plus confiance.

*Attend... qu'est ce qui se passe? Ils ne sont pas amis?*


Dernière édition par Suliac Moonshade le Sam 4 Nov - 11:53, édité 12 fois
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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeVen 3 Nov - 23:27


L'éternelle demoiselle se vit un tant soit peu rassurée d'apprendre que son interlocuteur n'était pas un fervent partisan des crimes raciaux. Au moins n'avait-elle, en théorie, pas à craindre pour sa vie si jamais ils se rencontraient à nouveau. Elle écouta attentivement l'énumération des profils ayant droit à l'animosité du loup-garou.... Et vint en conclure qu'il y avait peu de chance qu'elle s'y retrouve un jour, ce qui n'était que mieux ! Mais Francis commença à s'irriter contre les vampires, ou du moins contre les abus intolérables qu'avaient commis certains d'entre eux.... Peut-être un trop grand nombre d'ailleurs. La vampiresse réprima un soupir, secouant doucement la tête lorsqu'elle entendit l'homme lui apprendre que des dentus avaient usé de loup-garou comme de vulgaires outils à faire disparaître les gêneurs, quand ils n'étaient pas abattus comme des bêtes galeuses. Il venait défendre la cause des siens, soulignant que si les loups-garous avaient leur brebis noires incontrôlables, les vampires avaient les leurs. Derrière son foulard, Katyusha esquissa un léger sourire navrée, répliquant avec une certaine douceur et un calme qui contrastait avec l'agacement du lupin.

-Ce n'est malheureusement pas moi que vous devez convaincre à ce propos.


Et pourtant, dans ses considérations tumultueuses et dans l'apparent conflit interne qui le déchirait entre désir de paix et souci de protection, il semblait ne pas avoir complètement oublié son aspiration à un dénouement pacifique. La noble rousse ferma les yeux tout en acquiesçant.

-Ce serait là un merveilleux miracle et une franche évolution en terme de sagesse. J'ai longtemps attendu ce miracle. Malheureusement plus ma longue existence perdure, et plus mes espoirs se réduisent à peau de chagrin....

Si elle devait être tout à fait honnête, elle dirait ouvertement qu'elle doutait sincèrement que cela n'arrive un jour. Il avait toujours été plus facile de détruire que de construire. De dominer que de concilier. De forcer que d'écouter.... Mais Francis lui paraissait suffisamment tourmenté par la question pour qu'elle vienne l'achever avec ses prédictions pessimistes. Cela dit, il semblait l'être déjà bien assez pour affirmer que la violence était incontournable concernant le cas des loups. Était-il aussi désabusé qu'elle ? En un sens, elle ne lui souhait pas. Mais elle n'avait pas le cœur de tenter de le bercer d'illusions, dont la dissipation serait encore plus douloureuse que la réalité. Elle se contenta donc de répliquer.

-Nous en sommes tous réduits à cela tôt ou tard. Rien que pour nous protéger nous, ou ceux qui nous sont chers. A l'impossible nul n'est tenu. Si le dialogue est impossible et le danger imminent, pouvons-nous faire autrement que nous battre pour ce qui nous est précieux ? Peut-être que l'important est de ne pas nous perdre en chemin. De garder à l'esprit de savoir pour quoi nous nous battons, et contre qui nous nous battons. Même si l'emploi de la violence n'est pas pour nous plaire, tant que nous l'utilisons avec parcimonie et seulement en cas de nécessité, alors nous restons le plus fidèle possible à nos valeurs....

La demoiselle laissa sa phrase en suspend quelques instants avant de renchérir.

-.... Un peu comme votre nouvelle poivrière. Entre de mauvaises mains, elle peut être à l'origine de drame. Entre des mains avisées et justes elle permet de protéger ceux qui en ont besoin, et de repousser le danger. A nous de nous montrer digne du pouvoir entre nos mains.

Plus la conversation allait, et plus Francis lui laissait voir qu'ils aboutissaient tous les deux à la même conclusion. Une paix en douceur était utopique. Même en sachant cela, Katyusha répugnait à l'idée de prendre parti à son tour. Elle ne savait que trop bien toute la corruption, toutes les machinations politiques qui gangrénaient la Camarilla, qui se voulait pourtant plus sage et humble que le Sabbat. La réalité prouva qu'elle était bien loin de son apparent désir de cohabitation avec les autres. Et si elle en avait eu encore un doute Francis vint le balayer d'un revers de main avec l'expérience qu'il lui partagea. La noble rousse secoua de nouveau la tête en fermant les yeux, l'air profondément consternée par ce qu'elle apprenait. Il n'y avait vraiment aucun espoir à avoir.

-Vous semblez bien plus renseigné sur les complots qui se jouent au sein de ma propre race que moi.... A ce stade, je pense même pouvoir affirmer que je saurais plus rapidement manipuler votre poivrière que la politique interne des miens. Je serais bien incapable d'expliquer quelle folie anime les infants de la nuit de cette ville. Les agissements du Sabbat ne m'étonnent guère, ils sont adeptes du chaos et de la violence. Mais les autres en revanche.... Je ne sais pas ce qui les a poussé à adopter une telle politique de génocide. Mais je doute me tromper en disant qu'il y a certainement eu des histoires d'amalgames et de raccourcis déplorables. Même en imaginant qu'ils aient eu de graves déboires avec certains, même un grand nombre des vôtres, l'élimination à vue est loin d'être une solution.

En voyant la réaction de Francis lorsqu'elle émit l'idée que les vampires seraient certainement les premiers qui chercheraient à l'abattre, Katyusha se retrouva surprise de lui apprendre que les luttes internes sévissaient aussi chez les vampires.

-Je ne connais aucune race qui jouit d'une parfaite unité en son sein. Vampires, loups-garous, humains, et tous les autres.... Il y aura toujours des fous et des êtres sans scrupules qui joueront la vie des autres pour servir leurs intérêts personnels. C'est pathétique et navrant. Mais cela semble inhérent à toutes les espèces ayant un rapport de près ou de loin avec l'humain.... Surtout lorsque des jeux de pouvoirs sont présents.

Elle avait fait part de son trouble concernant l'honnêteté dont il avait fait preuve en lui dévoilant son nom. Mais elle s'était lourdement et tristement fourvoyer. Car s'il était question de confiance, c'était de la confiance en soit ! Francis affirma aplomb et prétention qu'il s'estimait simplement capable de la faire taire s'il en jugeait nécessaire. Eh bien ! En voilà un qui ne se mouchait pas du coude.... Elle aurait pu lui rétorquer ô combien il se fourvoyait lourdement. A quel point il n'avait aucune chance si pour une raison ou une autre, elle se décidait à l'éliminer. Tout simplement parce que dans ce genre de situation, elle s'arrangeait pour frapper la première, et ne frapper qu'une fois.... Mais elle garda le silence. S'il se pensait plus fort ou plus en capacité de la faire taire, soit. Il était toujours plus intéressant de se faire sous-estimer que surestimer. Cela lui offrait l'effet de surprise en avantage. Elle se contenta alors de répondre, son regard se faisant plus dubitatif, presque méfiant.

-Charmant.... Mais honnête. Je me tiendrais cette menace pour dite.

Mais voilà qu'il changea du tout au tout, affirmant qu'il n'avait fait que tester sa patience. Il relativisait sur la situation, se mit même à rire. La vampiresse lui adressa un regard hésitant, comme si elle ne savait pas si elle devait le fuir ou rester avec lui. Il s'excusa de l'avoir bousculé, se présentant comme un homme de confiance qui souhaitait une certaine forme de paix. Si tout cela n'avait été qu'un numéro, il avait raté une belle carrière de comédien. Ou peut-être était-elle malheureusement trop habituée à ce genre d'attitude avec les siens.... Et même d'autres en général. Il vint lui apprendre qu'il avait été marié, sous-entendant que ce n'était plus le cas aujourd'hui. Elle se garda bien de faire le moindre commentaire sur une situation qui pouvait potentiellement être bien douloureuse pour lui. Il la rassurait sur la gêne qu'elle pouvait avoir, argumentant que sa conduite n'était pas plus raisonnable. Il parvint à lui arracher un doux rire lorsqu'il se décrivit ironiquement comme un gentleman. Un sourire dans le regard, elle lui répondit.

-Puisse un jour le monde penser comme vous au sujet des femmes. Je pourrais vivre un peu plus librement, et sans risquer de me faire prendre pour un jeune garçon fugueur. Même si cela nous aura permis de nous rencontrer.

Il lui proposa une ballade accompagnée de conversations plus agréables. Et ce fut là une offre qui lui parut bien plaisante après ces conversations si sombres et déprimantes.

-Volontiers. Vous m'avez dit avoir conçus un nouveau modèle de poivrière, vous travaillez dans le domaine de l'armement ?


Ils avaient commencé à marcher et à discuter paisiblement quand des bruits de pas parvinrent à leurs oreilles. Katyusha fronça légèrement les sourcils. Il y avait un peu trop de monde dans ce parc qui était normalement vide la nuit ! Elle fit volte-face pour découvrir qui venaient à leur rencontre et.... Elle se figea dans une position à mi-chemin entre le défensif et la fuite ! Encore un colosse, visiblement armés jusqu'aux dents, qui se baladait gaiement, une poivrière dans une main, et un sabre défouraillé de l'autre.... Et il avait le culot de venir les interpeller en leur affirmant ne leur vouloir aucun mal ?! C'était une mauvaise plaisanterie ? L'espace d'un instant, l'esprit méfiant de la vampiresse se demanda si elle n'était pas tout simplement bêtement tombée dans un guet-apens ! Elle lança un regard soucieux, presque craintif à Francis, avant d'immédiatement reporter son attention sur l'inconnu, et surtout sur ses armes dégainées. Elle lui souffla, prenant sur elle pour essayer de garder un ton calme, même si une pointe d'inquiétude transperça malgré tout.

-Une connaissance à vous.... ?

Les muscles de son corps étaient déjà prêts à réagir au quart de tour. Si jamais c'était bel et bien une embuscade, elle n'allait certainement pas pouvoir s'en sortir sans y laisser des plumes, si elle s'en sortait. Si cela n'en était pas une, elle espérait presque que ce curieux personnage soit bel et bien un ami de Francis, car sinon.... Ils venaient simplement de tomber sur un énergumène qui pensait qu'accoster des inconnus dans un parc avec des armes en main en clamant qu'il venait en paix, était une bonne idée ! Et il était dès lors bien difficile de dire si cette personne était saine d'esprit ou non. Ce qui pouvait être particulièrement fâcheux lorsque la personne en question était solidement armée !
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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeSam 11 Nov - 15:24



Lorsque Francis s'était installé dans ce parc, il n'avait pas imaginé finir par se promener avec une Vampire. Lui qui était simplement venu profiter du calme de la nuit pour lire un recueil philosophique, avait finalement joué au chat et à la souris avec elle avant de discourir sur la faible chance que les Vampires et les Loups-Garous puissent un jour s'entendre. Etrange soirée. Au moins, ils ne s'étaient pas réellement battus.

L'ancien militaire avait tout de même éprouvé quelques difficultés à demeurer aimable avec la demoiselle tant sa race l'exaspérait depuis quelques années. Il fallait dire que les Vampires se croyaient désormais les maîtres de l'Angleterre et que Londres était devenu leur nid préféré de ce côté-ci du monde. Les batailles entre eux et les siens faisaient rage dans la capitale. Francis avait même eu le malheur d'assister à l'une d'entre elles très récemment. Evidemment, cela ne pouvait pas l'aider à demeurer neutre. Heureusement, la dénommée Katyusha avait fait preuve de patience avec lui et, même lorsqu'il avait laissé ses rancœurs transparaître dans son discours, elle les avait accueillies avec douceur. C'était sans doute cette grande douceur qui émanait d'elle qui avait apaisé la verve du Loup et lui avait donné envie de clore la conversation sur une promenade plus mondaine.

Alors qu'ils marchaient tranquillement sur le petit chemin, Francis tâchait d'aborder d'autres sujets, plus badins. Les paroles de la Vampire demeuraient dans son esprit mais ils orientèrent la conversation sur son travail, ce qui fut bienvenue, même si cela concernait une fois encore la guerre...


- Oui, je suis le patron de "Royston & Co". Nous fabriquons des fleurets et des armes à feu. D'ailleurs, j'en profite pour revenir à ce que vous disiez au sujet de ma nouvelle poivrière : bien sûr que son utilisation va varier selon son possesseur, tout comme nos pouvoirs, et que ce sont nos actes qui vont nous définir plutôt que nos armes. Nous devrions inscrire cette sentence sur nos devantures de magasins ! Cependant, même si je ne suis pas responsable de ce que font les gens avec mes armes, j'en suis tout de même le concepteur et je considère donc avoir ma part de responsabilité dans les divers conflits qu'elles servent...

Il fit une pause pour regarder la grande rousse avec un air désolé.

- J'ai longtemps culpabilisé d'être fabriquant d'armes, vous savez ? Mais, ayant fait la guerre, je sais à quel point nous ne pouvons malheureusement pas nous en passer.

Continuant de suivre le chemin à moitié obscurci par les arbres qui le surplombaient, il reprit :

- J'ai hérité de cette entreprise en 1833, au décès de mon père, et je la considère pour ainsi dire comme un membre de ma famille. Difficile donc de la laisser tomber. Il sourit. Et puis, vous n'imaginez pas à quel point elle est florissante...

Il n'y avait pas de quoi se vanter et il le savait, mais Francis tâchait de meubler la conversation pour ne plus retourner sur le sujet premier de leur rencontre. S'ils voulaient tous deux que la paix puisse un jour exister réellement entre leurs deux races, il fallait bien tenter des approches plus amicales. Dévoiler ainsi son nom, son métier et son héritage donnerait sans doute à la jeune femme la preuve qu'il désirait lui être aimable.

- Je suis vraiment navré de vous avoir ainsi sauté dessus et de vous avoir menacée...Ce n'est pas dans mes habitudes. J'ai été surpris par notre rencontre. Je viens régulièrement dans ce parc et c'est la première fois que je me retrouve dans une telle situation.

Il était difficile de ne pas revenir sur leurs différences raciales. Francis mourrait d'envie de lui poser des questions qui seraient sans doute considérées comme indiscrètes ou du moins désagréables comme : "Le soleil doit vous manquer, non ?" ou "Comment parvenez-vous à tenir société alors que vous ne pouvez pas sortir de jour ?". Evidemment, il se retint.

La promenade déviait légèrement vers le lac central pour s'éloigner des grilles et donc des rues où il risquait de se trouver quelque badaud prêts à s'insurger de voir des individus profiter du parc fermé. Il fallait éviter d'attirer l'attention s'ils voulaient continuer à converser avec légèreté et ainsi apprendre à se connaître.

Mais, alors que Francis respirait l'odeur du lac qui lui parvenait aux narines, son odorat surprit une fragrance qui lui fit froncer les sourcils. Soudainement inquiet, il se redressa un peu et ralentit le pas. Il n'était pas le seul Loup-Garou des environs...


- Je...

Mais Francis n'eut pas le temps de prévenir Katyusha avant qu'une forme sombre ne se détache sur le chemin non loin d'eux. C'était celle d'un homme qui traînait à son côté une lame et qui tenait dans son autre main un pistolet. L'ancien militaire sentit son coeur s'accélérer : non seulement cet individu faisait au moins 10 cm de plus que lui, mais en plus il était armé et apparemment prêt à en découdre. Venait-il pour la Vampire ou pour lui ? Après tout, cela n'aurait pas été la première fois qu'il se retrouverait face à un Loup cherchant à mesurer sa force avec la sienne ou tout simplement à se battre pour le plaisir.

Katyusha s'était arrêtée, Francis également. Il modifia imperceptiblement sa masse et passa de ses 72 kg à plus de 95 kg. Ses pieds, bien ancrés au sol, il jeta à l'homme un regard noir.

Ce dernier s'agita et leur demanda de garder leur calme. Il les appela même "chers amis". Francis s'interrogea alors : s'il venait en paix, pourquoi portait-il donc si ostensiblement ses armes à la main ? S'était-il battu avant de venir se réfugier dans ce parc ou bien s'était-il lui-même méfié d'eux au point de les sortir au cas où il aurait à se défendre ? N'était-ce pas là un piège grossier tendu par un de ces imbéciles de belliqueux qui formaient la lie des Garous ?

Katyusha lui demanda dans un souffle si c'était l'une de ses connaissances. L'ancien militaire sentit l'inquiétude dans sa voix et il imagina aisément le ressenti qu'elle pouvait avoir : cela avait l'allure d'un vrai traquenard dans lequel il aurait pu la conduire pour s'amuser.


- Je ne le connais pas... souffla-t-il en se plaçant légèrement devant elle.

Francis inspira un grand coup et d'une main fit signe à l'inconnu de s'arrêter.

- Veuillez ranger cela, Monsieur, si vous souhaitez que l'on soit "amis", comme vous le dites. Fit-il d'une voix forte, presque menaçante. Qu'est-ce que vous nous voulez exactement ?

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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeSam 11 Nov - 19:12

Jamais Suliac aurait pu penser de tomber sur deux individus dans un parc qui est normalement censé être fermé aux publics à cette heure-ci. Quelle était la raison de leur présence dans ce parc ? Quelles étaient ces traces de poursuite ? Sont-ils amis ou juste de brève connaissance? Les questions virevoltaient dans sa tête sans pour autant qu'il puisse les répondre, et il espérait sincèrement de ne pas avoir besoin d'en venir aux mains. Il se rendit compte que cet inquétude qu'il avait était stupide, puis que la personne la plus suceptible d'être dangereux dans ce parc n'était nul autre que lui même ! Et qu'également le fait de s'approcher de deux parfait inconnus avec des armes en mains et en disant qu'il venait en paix n'était pas une si bonne idée...

Alors qu'il était plongé dans ses pensées en train de se requestionné sur sa façon d'aborder les personnes, une voix sévère accompagné d'un ton menaçante l'avait ramené dans le monde réelle. L'homme aux cicatrices lui demandait de poser ses armes s'il voulait vraiment être considéré comme un"ami" de leur part. C'était le loup garou que cherchait Suliac, et une frisson d'excitation traversait tout son corps.

Il enleva son cache-oeil pour pouvoir analyser l'homme plus précisément, et c'était un spécimen fort intéressant ! Il avait environ 35 ans, et il était bien bâti comparé aux autres hommes qui était présent à Londres, et ce qui le démarquait le plus était sa grande cicatrice sur son visage. Peut être une blessure qu'il a reçu quand il était humain ou peut-être celui d'une arme en argent ? Suliac analysait la cicatrices de l'homme, puis son physique, et finalement sa position pour finalement conclure que cet homme savait combattre. La blessure qu'il avait sur son visage n'était certainement pas accidentelle, étant une blessure ressemblant fortement à celui provoqué par une arme blanche ou du moins ce qui semblait être. Le corps de l'homme n'était pas un don de la génétique, ayant sûrement passé du temps à s'entraîner dans sa vie à un moment donné,  et sa position qui appartenait à celui d'un épéiste expérimenté, peut-être un vétérant ou un ex-hunter?

Maintenant Suliac était sûre que cet homme était assez redoutable en combat, même si un point d'orgueille le poussait à se dire que même s'il était redoutable il ne pourrait rien faire contre lui. Bah oui ! Pendant plus d'un siècle il a participé à des guerres et batailles sanglantes, alors ce n'était certainement pas un simple vétérant qui allait le faire trembler! Remarquant qu'il était encore une fois plongé dans ses pensés, il toussa pour essayer de briser le silence tendu qui était présent, et commença à parler joyeusement.


- Oui oui bien sûr! Veuillez m'excuser pour mon entrée en scène quelque peu... menaçante haha! Je vais de suite ranger mes armes ne vous enfaîte pas.


À l'instant même qu'il avait fini sa phrase, il balança son sabre sur un arbre se trouvant à peu près à 3 mètres de lui, avant d'accrocher son manteau sur le poignet du sabre qui avait la moitié de sa lame plantée dans l'arbre. Son manteau produisait beaucoup de bruit métallique, à cause des couteaux et du grappin qui était dissimulé de dans. Il prit ensuite son pistolet pour poursuivre la discussion avec l'homme aux cicatrices.

- Très belle arme n'est ce pas ? Quelque chose me dit que vous êtes un connaisseur. Contrairement aux pistolets à percussion qui prend une éternité à se recharger après avoir tiré seulement une balle, la poivrière peut en tirer plusieurs en continue sans besoin de la recharger ! Ce qui est très utile si vous êtes le genre de personne qui n'est même pas capable de viser une vache dans un couloir. C'est une expression française pour désigner quelqu'un qui vise très mal. dit Suliac en souriant. mais celui qui est dans ma main est un véritable bijou! C'est une amélioration d'un américain nommé Ethan Allen, et c'est très ingénieux ! Son invention permet de faire tourner les canons et d'armer le chien en même temps en appuyant seulement sur la détente, voici une petite démonstration.

Il pointa son pistolet vers un arbre avant de décharger en une fraction de seconde les six balles de son pistolet. Un écureuil était tombé raide mort de l'arbre, possédant trois impacte de balle visible sur son abdomen.

- Je m'excuse si je vous ai fait peur, mais vous imaginez bien que j'allais pas gentiment ranger mon pistolet dans mon manteau alors qu'elle était toujours chargée ?
 
Il rangea son pistolet désormais vide dans un étui, avant de le mettre à son tour dans son manteau

- Voilà, je suis inoffensif comme un agneau désormais! comme vous le voyez je n'ai aucune arme sur moi en ce moment.

Etait-ce vrai? Non, il possédait toujours une arme sur lui. C'était ses bottes, dont les pointes et les talons étaient faits en argent. Et il était redoutable avec ces armes, étant très agile avec ses coups de pieds !

Suliac continuait de s'approcher des deux individus, se concentrant principalement sur l'homme, ignorant complètement le jeune garçon. Il ne s'intéressait guère à lui, trouvant simplement qu'il avait une odeur étrangement féminine.

- Et si on commençait par nous présenter? Je me nomme Suliac, Suliac Moonshade pour être plus précis, enchanté !

Était- il au courant du risque qu'il prenait en dévoilant son prénom et nom de famille? Il était tout à fait au courant ! Mais il ne s'inquiétait peu, tant qu'il pouvait discuter avec un de ses semblable plus aisément et naturellement.

- Je pense que vous cher Monsieur, vous êtes au courant de ce que je suis n'est ce pas ? Et qu'également, je sais ce que vous êtes. Je trouve cela triste que même au sein de notre espèce on doit se méfier les un les autres, alors qu'on possède déjà assez d'ennemis. Mais je vous jure que vous pouvez me faire confiance et que je ne suis pas un loup-garou qui se laisse contrôler par ses pulsions. Pour la raison de ma visite dans ce parc fort agréable je peux tout à fait expliquer! Voyez-vous, cela fait à peu près deux ans que je me promène pendant les nuits dans les ruelles de Londres, pour avoir peut être la chance de tomber sur des individus raisonnables.  Et je suis très heureux car vous êtes le premier à ne pas avoir sauté sur ma gorge. Car ce genre d'accident m'est arrivé plusieurs fois, ce qui explique aussi la raison de mon équipement assez... complets! Et ce soir je voulais simplement profiter de l'air frais et l'environnement calme de ce parc. Je vous présente mes excuses une nouvelle fois pour m'être présenté de façon peu civilisée.

Pendant qu'il parlait, il jetait souvent des coups d'œil furtif au jeune garçon, mais était-ce vraiment un jeune garçon ? À cause de la noirceur de la nuit et du foulard qui cachait quasiment l'entièrté du visage de cette personne, Suliac ne pouvait guère deviner par la vue, mais son odorat ne le trompait jamais. À moins que ce garçon s'amusait à se mettre du parfum destiné pour la genre féminine il ne voyait pas d'autre explication.

- Pour poursuivre sur ma présentation je suis chef d'entreprises de vêtements, bijoux, armes et patati et patata et notamment artiste! Je suis plus reconnue en France qu'en Angleterre, ne possédant qu'une seule boutique à Londres. Sachez que vous serez le bienvenu dans ma boutique! Et n'hésitez pas à jeter des coups d'œil sur mes peintures si vous êtes un amateur d'arts, certaines d'entre elles sont même exposées à Royal Academie of Art.

Il se tourna soudainement sur le jeune garçon en montrant son plus grand sourire.

- Toi aussi mon grand tu peux venir! Je pourrais même te donner certains produits gratuitement si tu le désire. Mais avant tout de chose je voulais te poser une question...

Il se baissait pour avoir le visage en face à face avec lui, avant de lui poser la question suivante.

- Qu'est ce que tu est ?
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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeJeu 25 Jan - 0:16

Katyusha savourait silencieusement la quiétude de leurs échanges. Même si les sujets étaient moins fâcheux, ils n'en étaient pas moins intéressants. A l'entente du nom de l'entre prise de Francis, Katyusha eut un déclic, parvenant à se la remémorer.

-Ho ! C'est donc vous le propriétaire de Royston & Co ? J'en ai déjà entendu parler effectivement.

Ce qui n'était pas tout à fait exacte.... Car en réalité, elle avait surtout repéré leur usine, un soir de ballade. C'était davantage l'édifice qui l'avait intéressé, que son contenu ou l'activité qui y régnait. Elle avait été tenté plus d'une fois d'y pénétrer par effraction, afin d'aller se balader et jouer sur les hauteurs de la structure, pariant qu'elle y trouverait certainement tout un enchevêtrement de solide poutre pour la satisfaire. Mais jusqu'ici, son bon sens et son instinct de survie avait réussi à se faire suffisamment entendre pour la dissuader de pénétrer en douce la nuit dans une fabrique d'armes ! Elle chassa ces divagations de son esprits pour se concentrer sur la position de Francis vis-à-vis de la question de la moralité de son commerce. Son foulard dissimula un sourire désolé à son encontre alors qu'il lui expliquait avoir déjà eu des remords à avoir une telle activité. Mais tous les deux partageaient une même vision sur la nécessité d'être en mesure de se défendre. Alors, toujours de sa voix douce, l'éternelle demoiselle  le conforta.

-Le simple fait que vous vous soyez déjà posé la question, et que vous vous attribuiez une certaine forme de responsabilité quant aux utilisations de vos armes, en dit déjà beaucoup sur vous. Je doute que vos concurrents se montrent aussi sensible à la question. Cela ne doit pas être facile d'arriver à concilier vos valeurs et votre commerce.... Et pourtant, je trouve votre cheminement particulièrement pertinent. Vous avez expérimenté la guerre.... Vous avez assisté et éprouvé les souffrances que les combats armés engendrent. Vous en avez mesuré la gravité. A choisir, je suis davantage rassurée de savoir qu'une personne telle que vous dirige un des fleurons de cette industrie, qu'un fou furieux assoiffé de sang....

Et en parlant de fou, Katyusha en vint à se demander si elle n'avait pas fini par en invoquer un à force d'en avoir parlé.... Si l'idée d'un piège s'était présenté à elle, la réponse et la réaction de Francis balaya cette hypothèse. Il s'était érigé en rempart entre elle et l'inconnu, prenant les devants pour remettre quelques points sur les i. Mais lés réactions de l'inconnu n'avaient pas fini de l'estomaquer ! Si au départ l'apparente volonté du Golgoth de ranger ses armes avait eu quelque chose de rassurant, la suite la fit vite déchanter. La tête de la vampiresse suivit le mouvement de la lame qui était venue se ficher dans l'arbre comme dans du beurre. Cette réaction avait été si inattendu pour elle qu'elle en avait fait un tout petit bond en arrière, plus par surprise que par peur. Néanmoins, elle n'était pas tranquille. Si le fait qu'il utilisait son sabre planté comme porte manteau était déjà étrange, les cliquetis métalliques que faisait ledit manteau horrifièrent silencieusement la malheureuse rouquine. Dans son esprit, la question fusa immédiatement.

*Au nom du ciel, qu'est-ce qu'il peut bien y avoir là-dedans ?!*

Elle n'était même pas certaine de réellement vouloir le savoir ! Et cet hurluberlu qui était à présent en train de fanfaronner sur son arme ! Katyusha se surprit à l'observer en clignant plusieurs fois des yeux, tant elle peinait à y croire.

*Mais.... Qui m'a fichu un numéro pareille ?!*

Au moins il semblait très occupé à se vanter auprès de Francis, semblant l’ignorer ou l'oublier complètement. Ce qui lui convenait parfaitement ! Mais son coeur se mit soudainement à battre la chamade lorsqu'elle entendit le mot "démonstration" dans la bouche de l'original face à eux. La pauvresse ne parvint pas à réprimer un hoquet de surprise en le voyant brandir son arme. Heureusement il tira sur l'arbre ! Ou presque.... La noble rousse observa le malheureux écureuil, sacrifié sur l'autel de l'orgueil, chuter au sol. La scène était complètement surréaliste, et l'infante des nuits en vint à se demander sérieusement si elle n'était pas simplement en train de faire un rêve complètement absurde ! Mais pourtant.... Tout cela était bien réel. Elle n'en revenait pas que l'on puisse ainsi tirer un coup de feu, sans autre forme de procès en pleine nuit au milieu d'un parc. S'il y avait encore le moindre gardien dans les environs, il allait rappliquer rapidement voir ce qu'il se passait. Retenant un soupir face à un tir qui avait gaspillé autant en munition qu'en vie et en discrétion, elle ne fut pas mécontente de le voir se séparer de cette arme, dont il était si fier.

Mais il était fier de bien des choses et il semblait très enjoué à l'idée de faire étalage de tous ses atouts ! Katyusha déglutit discrètement. Horreur et damnation, encore un lycan ! Sauf que celui-ci semblait beaucoup moins charmant que Francis ! Et il n'avait que l'embarras du choix sur la méthode qu'il pouvait employer pour l'occire si l'envie lui prenait ! Et il trouvait le moyen de se plaindre de se faire recevoir rudement avec sa dégaine ? Il ne manquait pas de toupet ! Elle avait la furieuse envie de profiter qu'il soit distrait pour tourner les talons et disparaître dans la nuit, mais.... Ce ne serait vraiment pas correcte vis-à-vis de Francis. Ce Suliac, puisque c'était son nom, ne semblait pas hostile envers le marchand d'armes, mais cela n'était pas non plus une garantie. Francis savait certainement se défendre en cas de problème, mais vue l'armurerie ambulante qu'était leur interlocuteur, un peu d'aide ne serait pas superflus ! Et le voilà qui repartait dans ses élucubrations prétentieuses. Chef d'entreprises dans les bijoux, vêtements, armes.... Et puis quoi encore ?! Ha oui, artiste. Rien que ça. Sous son foulard, la vampire arqua un sourcil. Mais sur quoi était-il tombé ? Un fou ? Un maniaque pétri d'orgueil  ? Que voulait-il réellement ?

Elle avait eu beau ne pas piper un mot, et se faire la plus petite possible derrière Francis, il en revint finalement à elle. Il l'invitait chaleureusement à venir visiter sa boutique, et, dans un élan de générosité, lui promettait quelques articles gratuits. Gênée, la mignonne leva doucement ses mains gantées de noires devant son torse, déclinant poliment et timidement la proposition. Et surtout, en évitant de parler. Mais Suliac ne semblait pas homme à s'encombrer de manières. Le voila qui s'abaissait à sa hauteur pour se retrouver juste devant son visage, lui demandant sans détour ce qu'elle était. Katyusha dut se faire violence pour réprimer la douce panique qui avait tenté de l'envahir. Elle lança un rapide regard désemparée à Francis, ne sachant pas comment faire pour se dépêtrer de cette situation. Quelque chose lui disait que ce "chien fou" n'allait pas la laisser s'en tirer si facilement. Elle tenta de revêtir une voix enrouée, pour essayer de tromper son interlocuteur.

-Je.... Suis moi....

Face à une question aussi indiscrète, elle pouvait bien se permettre de répondre ce qu'elle voulait. Y comprit une pirouette. De toute manière tant qu'il ne lui arrachait pas son foulard, il ne pourrait être sûr de rien.
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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Parfum d'été [12/06/42] [Francis, Katyusha et Suliac] Icon_minitimeVen 26 Jan - 21:09



Katyusha était décidément délicieuse. La douceur de sa voix, alliée à celle de ses paroles, en faisait une compagne de promenade adorable. Francis avait peu à peu relâché la pression qu'il avait laissé s'appesantir sur ses épaules. Sa culpabilité déclina jusqu'à quasiment disparaître, que ce soit celle d'avoir attaqué la jeune femme ou celle de produire des armes.

- Je vous remercie pour votre prévenance. Je suis touché des efforts que vous faites pour apaiser mon coeur. Il lui souriait avec d'autant plus de sincérité qu'il se sentait déjà plus à l'aise avec elle. C'est sans doute la première conversation sensée que j'ai depuis des années avec un Vampire. La paix est toujours possible, n'est-ce pas ? C'est rassurant.

Le Loup-Garou n'avait pas hésité à montrer de la reconnaissance envers la belle. Après tout, sa patience, sa douceur et sa volonté de lui être agréable étaient tout bonnement inattendues, surtout après leur petit course poursuite dans les arbres, elles étaient d'autant plus appréciée par l'ancien militaire qui détestait en réalité les conflits.

En parlant de conflit, l'odeur et l'ombre d'un nouveau leur parvint sur le chemin : un autre Loup-Garou, armé jusqu'aux dents, vint à leur rencontre. Sur le moment, le duo de marcheurs noctambules se figea et se tendirent. Que venait-il faire ici ? Pourquoi était-il si lourdement armé ? Son attitude était aussi menaçante que nonchalante. Il valait mieux être prudents.
D'une nature autant protectrice que guerrière, Francis se posta devant Katyusha pour intimer l'ordre à l'étrange visiteur de ne plus faire un pas. Prêt à se défendre lui-même mais également à défendre la douce Vampire dont il se sentit étrangement responsable en cet instant, l'ex-militaire s'attendit au pire.
Sur le moment, l'homme se figea et parut se perdre dans ses pensées. Ayant relevé son cache-oeil, pour finalement dévoiler un oeil droit apparemment parfaitement valide, il sembla détailler Francis des pieds à la tête, comme pour l'analyser. Ce dernier fronça les sourcils : se savoir ainsi observé de si près avec autant d'attention n'était pas du tout de son goût. Quelles drôles de manières ! Et ce cache-oeil inutile ? N'était-ce pas une étrange excentricité ? Sur quel dingue était-il encore tombé ?
Heureusement, l'inconnu finit par reprendre vie et s'excusa pour son allure peu rassurante. Face à son ton plutôt joyeux, Francis respira à nouveau. Peut-être que ce n'était pas un mauvais bougre ? Peut-être qu'il avait simplement été attiré par son odeur et que son seul dessein était réellement de discuter ?

Mais alors que Francis allait soupirer "Vous m'ne voyez bien aise", l'homme jeta son sabre contre un arbre. L'arme alla se ficher dans le bois avec une facilité déconcertante. Katyusha fit un petit bond près de lui et France lui-même se crispa face au geste aussi surprenant que violent.
Muet et de nouveau sur le qui-vive le plus élémentaire, le Loup-Garou observa son "compère" accrocher son manteau sur la garde métallique de son sabre. D'accord, il s'était constitué un porte-manteau...Vraiment, cet homme n'était pas net...Le pire c'était que les cliquetis qui se firent dans ledit manteau révélèrent qu'il ne possédait pas qu'une seule arme mais bien une artillerie complète. Pourquoi sortir avec autant d'armes si ce n'était pour chercher la guerre ou par crainte d'ennemis puissants ? Qu'avait-il à chasser ou à se reprocher ? C'était de plus en plus louche. Certes, les rues de Londres n'étaient absolument pas sûres, tous les trois en étaient d'ailleurs la preuve vivante, mais de là à se sentir obligé de se promener avec une ribambelle d'armes à portée de mains, c'était très exagéré ! C'était peut-être un Hunter...ce qui expliquerait de nombreuses choses...Mais, le cas échéant, n'allait-il pas, d'un moment à un autre, réclamer les crocs de Katyusha et sa propre pelisse ?

Francis se retint de jeter un regard à la femme qui se trouvait derrière lui : il savait qu'en le faisant, il attirerait le regard de l'autre sur elle. Il songea que la pauvre ne devait décidément pas se sentir à l'aise. Déjà, elle s'était grimée en homme pour être discrète et s'était retrouvée en sa compagnie. Maintenant, elle se retrouvait avec DEUX Loups-Garous...Francis espérait sincèrement qu'elle ne s'imaginait pas être tombée dans un piège qu'il lui aurait tendu.

L'inconnu revint vers lui et sortit une poivrière dernier cri. Le fabriquant d'arme la connaissait bien et savait ce qu'elle valait, aussi tendit-il davantage tous ses muscles, prêt à réagir. Face à une telle arme, ils avaient peu de chance de s'en sortir sans dommages, surtout si les balles étaient en argent.
L'homme fit alors le plus étonnant des discours. Gonflé d'orgueil, avide d'attention, il se lança dans l'apologie la plus complète qu'il soit sur ce modèle qu'il trouvait formidable. Depuis ses capacités techniques jusqu'à même citer le nom de son inventeur, il décrivit l'arme en long, large et travers, comme pour que ses interlocuteurs valident son choix. Francis fut déstabilisé par cette attitude loufoque. Non seulement il ne leur laissa pas une seconde de répit pour les inciter à répondre, ce qui fit de sa démonstration une tirade théâtrale, mais en plus il semblait heureux comme un enfant à étaler sa science, allant jusqu'à citer des expressions françaises (que Francis trouvait décidément incompréhensibles).

Soudain, l'homme pointa son pistolet sur un arbre et tira. Dès le premier coup, Francis ferma les yeux, désespéré par le boucan qu'il fit. Les cinq autres coups lui parurent durer une éternité. Serrant les dents de colère, le Loup-Garou songea qu'ils étaient réellement tombés sur un fou. Quelle Créature de la Nuit normalement constituée tirerait ainsi dans un arbre, en pleine nuit, dans un parc fermé, en présence d'autres Créatures, simplement pour "vider son chargeur" et passer pour une bonne âme ? Qui serait assez bête pour ainsi attirer l'attention de tout le quartier, du gardien des lieux ou, pire, d'autres Créatures Nocturnes ou de Hunters ?!
Visiblement heureux de sa démonstration, l'inconnu rangea son arme et continua d'avancer vers eux. Francis fulminait intérieurement. Il serra les poings, incapable de cacher sa colère. Quel imbécile ! Ils n'avaient plus qu'à déguerpir au plus vite de ce parc s'ils ne voulaient pas avoir de sérieux ennuis !

Francis croyait avoir tout vu chez cet homme mais lorsque ce dernier lança d'un ton badin les présentations, comme si son acte particulièrement bruyant n'avait aucune importance, et qu'il enchaîna sur l'explicitation de sa race suivi d'un descriptif complet de ses activités, l'ex-militaire crut rêver. Qu'il ait senti que c'était lui-même un Loup-Garou et qu'il veuille sympathiser, cela était correct, mais qu'il le fasse de cette manière et qu'il ne prenne aucune précaution quant à la tierce personne présente (qui aurait pu ne pas connaître sa nature), cela le rendit fou de rage. Quel inconscient ! Quel manque de savoir vivre ! Comment était-ce possible d'être aussi ridiculement confiant en soi-même ?! C'était complètement surréaliste !


- De façon...peu civilisée...grogna Francis lorsque l'imbécile heureux s'excusa une nouvelle fois pour son arrivée quelque peu cavalière. C'est peu de le dire ! s'énerva-t-il en levant les mains vers le ciel. Mais bon sang, "Monsieur Suliac", qu'avez-vous donc dans la tête ?! Vous venez de réveiller tout le quartier ! Nous n'avons plus qu'à filer d'ici le plus rapidement possible ! Vous croyez quoi ? Que nous allons prendre un thé sur l'herbe maintenant que la maréchaussée va sans doute rappliquer ? Vous délirez !  

Les regards insistants du dénommé Suliac envers Katyusha avaient fini d'irriter l'ex-militaire. Il se plaça entre eux et fit signe à l'autre de reculer.

- Veuillez cesser ça...Il est avec moi et n'a pas à vous répondre.

Il voulait bavarder ? Se faire des amis dans la nuit ? Quelle étrange façon de s'y prendre...

- Que vous soyez chef d'entreprise ou artiste, que vous soyez fin escrimeur ou fin tireur, sachez, Monsieur Suliac, que vos manières sont aussi frustres que celles des délurés de Français dont vous semblez admirer les moeurs.

C'était dit. Maintenant, si c'était la guerre qu'il chercherait, il la trouverait. Mais s'il avait un peu de jugeotte, il comprendrait qu'il avait amplement dépassé les bornes avec ses démonstrations pétries d'orgueil et qu'à cause de lui ils allaient devoir quitter le parc dans l'instant.

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