L'Ombre de Londres
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La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

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Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42]

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Katyusha Orlov
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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeLun 29 Oct - 16:32

[HRP/ Après "Une amitié naissante [Katyusha, Emrys, Melchior] [09/09/1842]" /HRP]


Le déménagement s'était plutôt bien passé. Katyusha avait pris soin de tout mettre en ordre à la fois dans sa demeure et dans son commerce. Tout était réglé, et elle avait à présent du temps pour elle. Les premiers jours, elle était restée sagement chez elle, observant ce nouvel environnement depuis une des fenêtres. La nuit semblait bien s'accorder avec cette ville, pourtant le charme français lui manquait. Ou était-ce l'absence d'une certaine personne qui commençait à lui peser ? La vampiresse prit une profonde inspiration. Ce soir, elle sortirait. Elle avait un besoin presque vital de se changer les idées, de penser à autre chose. Il y avait ce fameux Grand Théâtre dont elle avait entendu parler. Ses contacts lui avaient également chaudement recommandé le Royal Opera House, mais ce serait pour une autre fois. Elle souhaitait quelque chose de plus simple, et espérait que ce théâtre pourrait lui offrir une petite représentation. Quelque chose de léger, juste de quoi inviter son esprit à vagabonder loin de la mélancolie qui menaçait.

La belle de nuit s'apprêta donc. Elle choisit une toilette champagne, ornée de dentelles dorées, quelques motifs floraux venant donner une touche de légèreté à l'ensemble. Elle piqua quelques petites perles satinées ici et là, soucieuse de donner un peu de relief et une pointe d'éclat à sa tenue. Elle tressa ses cheveux, y plaçant quelques perles par endroits pour faire un rappel, avant de choisir une parure d’améthyste relativement sobre. Quelques gouttes d'un parfum fleuri feraient le reste. Un mélange de rose, de violette, et de fleur d'oranger.... Elle prit son petit nécessaire pour ses sorties, qui comprenait l'indispensable pour une dame du monde. L'incontournable mouchoir en tissus, une paire de gant, un éventail, un petit peigne, une bourse. Elle s'interrogea un instant sur la nécessité ou non de prendre une lame cachée sur elle ce soir. Elle doutait faire de mauvaises rencontres, mais est-ce qu'elle n'aurait pas l'occasion de prélever un peu de sang sur une victime ? Il valait mieux ne pas louper l'occasion. Elle prit donc la petite lame, avant de s'emparer d'un petit calice qu'elle emmenait souvent avec elle. A vrai dire elle le prenait dès qu'elle savait qu'elle pouvait chasser.... Elle trouvait cela beaucoup plus commode pour boire, que de s'abandonner au cou de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas ! Néanmoins, elle n'avait pas vraiment l'impression qu'elle aurait le cœur à chasser cette nuit. Mais elle préférait être prévoyante.

Parée, elle fit glisser une ample cape noire sur ses épaules, et sortit de chez elle. Grimpant dans la voiture qui l'emmenait vers le théâtre, le ballotement de cette dernière semblait la bercer un peu. Il n'y avait que le fracas des sabots du cheval pour l'empêcher de sombrer dans des rêveries douloureuses. Elle observait le décor qui défilait dehors. La nuit était plutôt claire, la lune étant toutefois régulièrement cachée par de gros nuages sombres. Dehors il faisait froid, comme l'époque l'exigeait. Il n'y avait pas beaucoup de monde pour s'aventurer sous le vent, qui soufflait quelques fois des bourrasques frigorifiantes. Elle se rendit compte qu'elle ne s'était même pas renseignée sur le programme de ce soir. Est-ce qu'il y avait seulement une représentation ? Il ne manquerait plus qu'elle se soit déplacée pour rien ! Elle pourrait toujours aller dans un salon se consoler avec d'autres artistes, mais elle espérait pouvoir s'en tenir à sa volonté première. Elle serait bientôt fixée, car voilà qu'elle distinguait un peu plus loin le théâtre en question. Il y avait des personnes qui circulaient devant ce dernier, signe qu'il y avait bien une représentation ce soir. La chance semblait sourire à la demoiselle, qui descendit donc de sa voiture pour découvrir ce à quoi elle allait assister ce soir. Il y avait des rires, quelques éclats de voix ici et là. Malgré le froid, les spectateurs semblaient plutôt contents d'être là.

S'acquittant de la place, Katyusha s'engouffra à l'intérieur de l'édifice, ôtant enfin le capuchon de sa cape. Le vent ne risquerait plus de ruiner sa coiffure à présent. Il s'agissait à présent de rejoindre sa place, et d'attendre gentiment que le spectacle commence.... Mais la vampiresse s'arrêta un instant. Il y avait beaucoup de monde ! Elle ne pensait pas qu'il y aurait eu autant foule ce soir. Et à vrai dire, elle n'avait même pas fait attention à ce qu'elle était venue voir, même maintenant. Qu'est-ce qui pouvait bien avoir attiré autant de monde ? La belle espérait une bonne surprise, mais avant cela, elle tenta de se frayer un chemin.... Ce qui était toute une épreuve ! Non seulement il y avait du monde, mais en plus elle était petite.... Habitué à devoir composer avec sa petite stature, Katyusha avait commencé la valse des "Excusez-moi" et "Veuillez me pardonner", tous ponctués de sourires charmants et polis. Sa place lui semblait bien loin en cet instant !
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Melchior H. Barnes
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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeMar 12 Mar - 21:08

[HRP/ RP précédent de Melchior: Connecting People. /HRP]



Besoin de distractions

Aos, Katherine et Melchior

Quand l'humour domestique déride les Anglais,
C'est que les dramaturges s'inspirent des Français.


Le Grand Théâtre
Le 9 octobre 1842


Un crayon de graphite Bessemer en main, Melchior prenait des notes, comme il pouvait. Au milieu d'une foule en délire, particulièrement compacte et incivile, le pauvre petit journaliste tentait de griffonner quelques phrases en vue de son prochain article qui paraîtrait dans le Time. Cela aurait dû être un immense honneur de pouvoir enfin rédiger une paire de lignes dans la partie des spectacles, d'autant plus que c'était du Grand Théâtre dont il s'agissait, mais le jeune homme avait une nouvelle fois été victime du mépris de ses collègues. Tout heureux de recevoir sa mission, il avait trépigné d'impatience et rassemblé ses affaires avec hâte, serrant des mains, tout sourire, avec mille mercis et mille courbettes, avant de se rendre au lieu de son...martyre.
La mine renfrognée, le Lycanthrope n'en revenait pas: c'était pour assister à une comédie ridicule, en plein coeur d'une tourmente de rires gras et de bousculades, qu'il avait été choisi. Bien évidemment ! Ce n'était pas une magnifique tragédie, digne des plus grands maîtres en la matière ! Nonnnn monsieur, c'était pour l'adaptation d'une comédie "domestique" à la française qu'on l'avait appelé ! Il était là, entre quelques petits bourgeois oublieux des bonnes manières et sans doute de nombreux truands infiltrés...à peiner pour réussir à entendre un mot des comédiens, à voir un morceau de costume et à respirer...


* Ce n'est pas si mal allons ! Dryden est un maître, tu ne peux le nier. * fit Whool dans son esprit contrarié.

* C'est drôle ! Détends-toi ! Fais comme les autres !* couina Mustel à son tour.

Melchior soupira. Ses deux entités avaient raison, il le savait, mais il ne pouvait s'empêcher de se plaindre intérieurement de sa misérable condition. Après avoir loupé le scoop concernant la pièce de théâtre du comte Keisuke, on l'avait de nouveau relégué au rang de scribouillard de second ordre et il avait passé l'été à rédiger des articles minables sur l'état des parcs de la capitale ou annoncé les morts dans la rubrique nécrologique. Une humiliation pour un gaillard aussi motivé que lui ! Cette soirée avait brillé comme un merveilleux espoir et ses collègues avaient insisté pour qu'il soit "l'homme de la situation".


*J'aurais dû m'en douter...Je suis stupide...* grogna-t-il au loup et au furet qui partageaient son être.

*Regarde et profite, c'est tout. Si tu ne veux pas écrire, tu peux toujours faire les poches des gens. Le mouchoir de ce gars-là, à ta droite, est de bonne qualité. Tu l'as vu ?*

Exaspéré par la cleptomanie de son totem, Melchior lui ferma son esprit, ou du moins tenta de lui fermer. Se concentrant sur la pièce qui se jouait au loin, il plissa les yeux et tâcha de détailler les costumes. Il pourrait toujours meubler son article avec ce genre de chose...
The Feign'd Innocence, comédie adaptée de L'Étourdi de Molière par John Dryden, en 1667, avait quelque chose de passionnant en réalité. Melchior était malmené par la foule et ne supportait pas ces éclats de rire qui l'environnaient, mais il devait reconnaître que la "piètre comédie" qu'il pensait voir était en vérité un chef-d'oeuvre. Il était mauvaise langue à cause de son accablement...


*C'est bien de le reconnaître Mel.* fit Whool avec douceur. *Tu devrais prendre un peu plus de recul.*

Le brave loup avait raison, comme toujours. Quitte à ne pas bien voir la scène, autant la voir de loin.

*Je parle du travail, pas de ta place dans ce théâtre.*

Le journaliste l'ignora. Oui, il avait pris son conseil au pied de la lettre, trop littéralement, mais c'était tout de même une idée intéressante. Il vallait mieux qu'il s'extirpe un peu de cette masse mouvante s'il voulait écrire quelque chose de lisible et d'efficace.
Fendant la foule avec bien du mal, Melchior tenta de revenir vers l'entrée. Il joua lentement des coudes et s'excusa cent fois pour faire demi-tour. Malheureusement, sa maladresse légendaire lui valut quelques grognement de dame et gentilhomme sur les pieds desquels il avait marché. Mais le pire, ce fut ce choc formidable qui l'ébranla tout entier lorsqu'il heurta de plein fouet une jeune femme qu'il n'avait pas vue arriver. Son carnet s'envola dans la foule et son crayon lui tomba des mains après lui avoir arraché un bout de chair.


- Oh mon Dieu ! Je ne vous ai pas fait mal, Madame ?! demanda-t-il en saisissant le bras de la belle à laquelle il avait dû faire grand mal.

Rouge de honte, il lâcha presque aussi la jeune femme, soudainement conscient de son impudence. Il bégaya en tremblant, troublé :


- Je...je suis navré...vraiment...Oh...J'ai dû vous faire mal...

* Ton carnet...*

Comme réveillé en sursaut, Melchior quitta des yeux la belle et se mit à chercher son carnet. Son état de nervosité était effrayant. Presque hagard, le regard fou, le journaliste semblait prêt à pleurer.

Made by Neon Demon


Dernière édition par Melchior H. Barnes le Jeu 15 Aoû - 15:27, édité 1 fois
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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeJeu 14 Mar - 11:57

Une comédie française.... Cela avait eu le mérite de dessiner un sourire sur le visage de la noble rousse. Un sourire un peu triste, emprunt de nostalgie, mais un sourire quand même. Molière.... Tybalt l'aimait beaucoup, à travers ses œuvres et même le personnage. Katyusha était trop jeune pour avoir eu la chance de le rencontrer en personne, mais elle se fiait aveuglément à l'avis de son feu mentor. Cela lui faisait un peu étrange de voir cette pièce interprétée en anglais, elle avait l'impression de ne pas y retrouver toutes les subtilités de sa version française.... Non, c'était comme si cette représentation avait son propre charme, sa propre signature. Ce n'était pas mauvais, c'était.... Différent. En tout cas le publique semblait beaucoup apprécier, et il fallait bien avouer qu'en elle même, la représentation demeurait agréable à suivre. Elle attendait certaines répliques, certains passage un sourire bienveillant aux lèvres. Un peu comme un vieil ami qu'on revoyait après une longue absence et qui venait évoquer le bon vieux temps. Elle avait pu se perdre pendant l'espace d'un doux moment, dans l'histoire de la pièce, son esprit vagabondant gentiment au gré des répliques.

Malheureusement, toutes les bonnes choses avaient une fin, la pièce également. Lorsqu'elle se releva, la nostalgie semblait la percuter de nouveau de plein fouet. Son sourire s'estompa comme un songe face aux premières lueurs de l'aube. C'était fini, et à présent, des souvenirs aussi doux que douloureux faisaient surface. Pire, des questions insidieuses firent leur apparition. Est-ce qu'il aurait aimé cette interprétation ? Est-ce qu'il aurait apprécié la mise en scène ? Tel comédien lui aurait fortement plu ! Autant de questions et de remarques qui ne faisaient que souligner une chose. Son absence.... Le cœur de la vampiresse, et elle se décida à quitter les lieux promptement. Rentrer chez elle pour se murer de nouveau dans la solitude et la mélancolie. Essayer de trouver un peu de réconfort auprès de ses instruments. Et avec un peu de chance dormir. Dormir pour ne plus penser, dormir pour oublier. C'était là son programme pour le reste de la soirée, mais pour l'heure, il fallait encore qu'elle arrive à rentrer chez elle. Les gens prenaient souvent la peine de discuter de leurs impressions et de ce qu'ils avaient pensé de la pièce avant de quitter les lieux, et que chacun s'en retourne chez soi.

Katyusha, tentait de nouveau de se frayer un chemin vers la sortie, recommençant à s'excuser à tour de bras. Jusqu'à ce qu'on vienne la percuter de plein fouet, alors qu'elle attendait qu'un couple se pousse pour pouvoir passer. Son petit gabarit n'aidant pas, la malheureuse se retrouva par terre, avec en prime une douleur piquant au niveau de l'avant bras.

-Aïe !?!

Elle n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait exactement, qu'un jeune homme s'empressa de s'excuser, lui prit son avant bras, avant de mieux le relâcher, et.... De se mettre à chercher frénétiquement quelque chose tout en se transformant en une pivoine prête à fondre en larmes. La demoiselle observa ce curieux spectacle en restant à la fois interdite et circonspecte quelques instants. Elle n'était pas habituée à ce genre de manières et encore moins à ce type de réaction aussi paniquée et confuse. Parmi les témoins de l'incident, deux hommes s'empressèrent de venir au secours de la belle de nuit, l'aidant à se relever et s'enquérant de son état.

-Tout va bien mademoiselle ? Voulez-vous qu'on vous trouve un médecin ?

L'un des hommes vint s'emporter contre l'inconnu qui l'avait bousculé, n'appréciant visiblement pas qu'il soit entrain de chercher quelque chose, au lieu de porter assistance à la personne qu'il avait malmené.

-Idiot ! Voyez ce que vous avez fait ! Vous ne pouviez pas faire attention ?!

-Cela va aller, je vous remercie messieurs. C'est juste une égratignure, ce n'est rien de grave.

Elle sorti un petit mouchoir de son petit sac pour le poser sur sa plaie, soucieuse de ne pas se tâcher. Les deux hommes se retirèrent, après s'être assurée que Katyusha n'avaient plus besoin d'aide. Cet accrochage avait au moins eu le mérite de laisser le temps à une partie de la foule de s'éloigner. La jolie rousse posa son regard sur ce curieux personnage, avant de finalement se décider à lui parler.

-Vous.... Vous allez bien monsieur ? Vous avez perdu quelque chose ?

Qu'est-ce qu'il pouvait bien chercher de manière si frénétique ? Un objet au sol attira alors son regard. Un carnet.... Dans l'exact opposé de la position du jeune homme. L'éternelle demoiselle ramassa le carnet avant de se retourner de nouveau vers ce curieux personnage, qui allait finir par leur faire une crise d'apoplexie !

-Est-ce cela que vous cherchez ?

Elle lui tendit le carnet en se demandant si cette offrande singulière allait permettre d'apaiser cet esprit particulièrement agité.


Dernière édition par Katyusha Orlov le Dim 25 Aoû - 13:44, édité 1 fois
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Melchior H. Barnes
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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeVen 15 Mar - 17:01



Besoin de distractions

Aos, Katherine et Melchior

Echange de bons procédés


Le Grand Théâtre
Le 9 octobre 1842


Depuis sa naissance, Melchior avait toujours été un grand maladroit. Le pauvre garçon était tout bonnement incapable de maîtriser ses membres à la perfection (et l'on n'évoquera ici que ses bras et ses jambes - pour le reste, cela demeurera secret). Ainsi, à chaque fois qu'il cuisinait, il renversait ses casseroles ou ses assiettes, il se brûlait, se coupait, se tachait comme personne d'autre! De même, à chaque fois qu'il buvait, il cassait un verre ou renversait le contenu du sien sur le voisin...Et à chaque fois qu'il déambulait dans la rue ou dans les espaces public comme les parcs ou les théâtres, il culbutait quelqu'un ! C'était décidément une terrible habitude chez lui. Bien évidemment, rien de tout ceci ne l'amusait, d'autant que la fréquence de ses bourdes lui avait valu les jolis surnoms de "boulet" et de "brise-tout" au bureau. Ses collègues le trouvaient stupide et ce trait de caractère ne les aidaient pas à l'apprécier : encrier, casse en plomb, poubelle, feuillets...Melchior finissait toujours par tout mettre par terre. C'était exaspérant pour les autres, mais aussi pour lui.

Navré d'avoir heurté si violemment une jeune lady, le journaliste s'excusa platement et baissa les yeux face aux virulents reproches que lui firent quelques gentlemen dans la foule. Mais il n'eut guère le temps de leur répondre puisque Mustel, son entité-furet, lui rappela bien vite qu'il avait perdu son carnet de notes. Sa petite voix de fouineur foudroya le Lycanthrope sur place et lui fit aussitôt oublier les bonnes amnières. Au lieu de s'occuper davantage de la belle, il se mit à chercher frénétiquement son support de travail, complètement paniqué. Il n'entendit même pas les grognements grandement indignés des gentlemen qui aidaient à sa place celle qu'il avait si brutalement renversée.


* Calme-toi. Tu vas le retrouver. Respire...* lui murmura son loup, convaincu qu'il allait faire un malaise s'il continuait ainsi

* A droite ! Non. Là-bas !? Non plus. Vas-y, il ne peut pas être bien loin !* couinait le furet, excité comme une puce. Pour lui, c'était un nouveau jeu. Trouver le carnet entre les jambes et les pieds des nombreux spectateurs qui se dirigeaient maintenant vers la sortie l'exaltait tout à fait.

Melchior hoquetait, à moitié à quatre pattes dans la foule, le coeur au bord des lèvres et les yeux rendus fous par l'agitation autour de lui qui brouillait les pistes. Le maladroit était complètement perdu, parfaitement affolé par la perte de son précieux carnet.


* Je n'aurais jamais dû venir ici ! Je n'aurais jamais dû venir ! Je le savais ! Sainte-Mère de Dieu, mais où est-il ?! * Ses pensées raisonnaient dans le Monde des Esprits comme un puissant cri de détresse qui se répercutait sur la voûte céleste à l'instar d'un dôme hermétique. Leur voix était amplifiée et son écho durait longtemps. Whool plissa les yeux et rabattit ses oreilles son son crâne gris.

* Calme-toi ! Tu nous casses les oreilles ! * grogna l'entité qui commençait à trouver que son ami exagérait un peu.

Alors le carnet lui fut tendu et Melchior s'arrêta net, stupéfait. Il se redressa en le saisissant (non sans hâte), et le retourna dans tous les sens comme s'il devait vérifier que c'était bien le sien. Evidemment, ce ne pouvait être que sa possession. Soudainement soulagé d'un immense poids, le journaliste poussa un long soupir en levant les yeux au ciel.


- Oh ! Dieu MERCI !! s'écria-t-il sans retenue.

Il rangea rapidement le carnet dans la poche intérieure de sa veste et se tourna (enfin) vers la jeune femme qui venait de le sauver. C'était celle qu'il avait bousculée.


- Merci mademoiselle...Merci beaucoup ! souffla-t-il, clairement soulagé.

Melchior réalisa alors qu'elle était blessée au bras et qu'il avait agi comme une brute sans éducation. Les paroles des gentlemen, maintenant partis, lui revinrent en tête et il rougit de honte. Extrêmement confus, il bégaya un peu :


- Je suis...si...si navré, my lady...Je...Co...Comment pourrais-je me faire pardonner ? J'espère que vous ne souffrez pas trop ?

Melchior était mortifié. La salle se vidait lentement autour d'eux. Ils gênaient significativement le passage aussi leur fallut-il suivre le mouvement pour se retrouver dehors au grand air.
Le vent glacé du soir fit un bien fou au journaliste qui respira à grandes goulées ce don du Ciel. Invitant du regard la jeune femme à s'éloigner de quelques pas de l'entrée, il s'arrêta bientôt pour s'excuser à nouveau :


- Madame, j'espère que vous pardonnerez au rustre que je suis...Ma conduite est intolérable et vous m'en voyez fort confus... Il se tordit les mains et se pinça la lèvre inférieure, cherchant un moyen de se faire pardonner. Soudain, il réalisa qu'il ne s'était même pas encore présenté. Je m'appelle Melchior Henry Barnes, je suis journaliste au Time, fit-il avec un peu de vaillance. Il venait de trouver une idée. J'assistais au spectacle pour rédiger un article. Ce carnet, que vous avez fort heureusement trouvé, contient mes notes, celles de toute la semaine...Comprenez ma crainte...

Cela n'excusait en rien son comportement, et il le savait, mais peut-être que son statu trouverait grâce aux yeux de la jeune femme et qu'elle oublierait vite cette bousculade fort fâcheuse.

- Et si...je vous interviewais ? Cela vous dirait d'avoir votre nom dans notre journal ?

Sans réellement attendre de réponse, trop convaincu que cela faisait forcément plaisir à n'importe qui, le Lycanthrope ressortit son carnet et sourit à la belle avec motivation. Il tenait-là de quoi meubler son article et se faire pardonner. C'était ce que l'on appelait "faire d'une pierre deux coups" !

* Ton crayon est resté à l'intérieur.*

Le visage du journaliste passa du tout au tout: son sourire s'effaça en une fraction de seconde et ses yeux s’égarèrent dans le vide.

- Mon crayon...Je...Je n'ai pas de quoi prendre des notes...

Whool poussa un long soupir triste et s'installa sur ses deux pattes avant, désolé pour son ami. Décidément, il était parfois d'une maladresse extraordinaire...

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Dernière édition par Melchior H. Barnes le Lun 29 Avr - 9:01, édité 1 fois
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Katyusha Orlov
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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeDim 17 Mar - 12:33

L'inconnu s'empara si vivement du carnet que la vampiresse retira rapidement sa main, comme si elle venait de donner un os à moelle à un chien un peu trop enjoué à l'idée de se saisir de son bien. Elle observa silencieusement le manège de cet homme, tout en étant parfaitement circonspecte.

*Qu'est-ce que c'est que cet hurluberlu ?*

Elle manqua de sursauter en l'entendant crier sa joie et son soulagement. Un peu embarrassée, l'éternelle demoiselle tourna discrètement sa tête de droite à gauche en espérant qu'ils n'étaient pas entrain de se donner en spectacle.... Même si les lieux étaient prévus pour se prêter à ce genre de prestations ! Elle ne s'était jamais sentie l'âme comédienne, encore moins dans une farce aussi burlesque. Heureusement pour elle, ils ne suscitaient que quelques regards curieux qui s'enfuyaient presque aussitôt pour des objectifs plus intéressants. Comme la sortie par exemple.... Mais les perles bleutées de la jolie rousse revinrent sur le jeune homme qui la remerciait visiblement de bon cœur, et qui semblait également retrouver un peu de contenance. Elle lui répondit par un sourire poli avant que son interlocuteur ne se mette soudainement à réaliser la situation dans son entièreté. Katyusha avait eu l'audace de penser que son émoi était fini, mais que nenni ! Le voilà qui sombrait de nouveau dans la confusion et apparemment une honte des plus poignantes. Il se confondit en excuses, rougissant jusqu'aux oreilles, au point d'inspirer une certaine pitié à la noble dame. Joignant doucement ses mains, elle prit le partie de tenter de le rassurer.

-Ce n'est rien qui ne puisse être surmontable. Rassurez-vous je m'en remettrais.

*Il va finir par nous faire une crise d'apoplexie à s'agiter de la sorte.... Les mortels sont si fragiles*


En attendant, ils n'allaient pas végéter au milieu du passage et continuer d'indisposer la foule qui voulait sortir. Ils se retrouvèrent à leur tour à l'extérieur, la vampiresse demeurant indifférente à la fraîcheur de ces nuits qu'elle affectionnait. Après avoir pris leur distance de l'entrée, et gagné autant en confort qu'en intimité, l'homme lui présenta de nouveau ses excuses. Elle en vint presque à se sentir embarrassée. Certes, il n'avait pas été exemple de galanterie ou de bienséance, mais tout de même. Il s'était déjà excusé, et sincèrement en plus, elle n'allait tout de même pas lui faire un procès pour gaucherie ! Les tribunaux seraient saturés.... Elle prit sur elle, faisant un effort pour tenter d'apparaître le plus bienveillante possible, avant de lui répondre.

-De grâce Monsieur, calmez-vous. Ce n'était là qu'un incident tout à fait regrettable, mais sans conséquence grave à déplorer.

Elle parlait doucement sur un ton calme et posé. Peut-être qu'en lui montrant qu'elle n'était ni fâchée ni à l'agonie, il allait finir par se raisonner ? Il y avait bon espoir, car voilà qu'il se présentait à elle, retrouvant par la même occasion un peu d'aplomb. Ce qui dessina un léger sourire sur les lèvres de son interlocutrice.

-Enchantée Monsieur Barnes. Je m'appelle Katyusha Orlov.

Le journaliste lui expliqua la raison de sa venue au théâtre ce soir. Et par la même occasion l'importance de ce fameux carnet à ses yeux. La jolie rousse acquiesça doucement de la tête, satisfaite de le voir retrouver un peu plus de dignité. Elle pensait que cela allait s'en arrêter là, mais voilà qu'il lui fit une proposition des plus surprenantes. Un interview.... Celle-là, elle ne l'avait pas vu venir. Hélas pour le journaliste, il avait face à lui une des rare personne dont l'orgueil n'était pas suffisamment développé pour être attiré par une quelconque réclame. Au contraire, la lady préférait jouir d'une certaine tranquillité, ne fuyant son anonymat que pour les affaires, et encore. Elle redoutait un peu la réaction de ce Melchior face à son refus, ne souhaitant pas spécialement l'affliger ou le vexer. Mais elle n'avait pas du tout envie de se prêter à l'exercice.

-C'est à dire que....

Mais voilà qu'il l'interrompait de nouveau, alors qu'il avait de nouveau son carnet en main, son regard se figeant suite à une terrible constatation. Il avait égaré son crayon.... Prenant une profonde inspiration, la vampiresse bloqua cette dernière dans l'espoir de contrer un violent fou rire. Cet homme était une comédie à lui seul ! Elle ramena discrètement sa main devant ce sourire irrépressible, ayant toute les peines du monde à masquer son hilarité.

-Vous.... Cela n'a pas l'air d'être votre soirée Monsieur Barnes.

Elle finit par se mordre discrètement les lèvres pour s'aider à se calmer, avant qu'il ne finisse réellement par se vexer. Retrouvant elle-même un peu de contenance, elle entreprit une fois de plus de rassurer le journaliste malchanceux.

-Vous saurez bien trouver un autre crayon chez vous ou à votre bureau. Ne soyez pas déçu. Je n'affectionne pas particulièrement d'être affichée. Par ailleurs, je n'aurais rien de bien passionnant à raconter. Dites-vous que vous avez épargné un article fort ennuyeux à vos lecteurs.

*A vrai dire, vous feriez mieux de vous réserver votre article pour y narrer vos maladresses, je suis certaine que vous égayeriez la journée de vos lecteurs....*

La vampiresse voyait bien qu'il voulait bien faire et surtout se faire pardonner. Mais elle n'avait aucune idée de comment l'aider à se sentir mieux. En désespoir de cause, elle ajouta.

-Vous avez l'air.... quelque peu surmené, pourquoi n'iriez-vous pas dans un salon vous offrir une bonne tasse de thé ? Cela vous aidera sûrement à vous remettre de vos émotions. Qui sait, peut-être y trouverez-vous un artiste qui acceptera de vous accorder une interview.... Et qui pourrait vous prêter un crayon ?

Erreur fatale ! Elle sentit le fou rire revenir de plus belle et se pressa de ramener sa main le plus discrètement possible devant son visage. Pourquoi avait-elle parlé de ce fichu crayon ?!


Dernière édition par Katyusha Orlov le Dim 25 Aoû - 12:16, édité 1 fois
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Melchior H. Barnes
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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeLun 29 Avr - 10:07



Besoin de distractions

Aos, Katherine et Melchior

Le plus sage des humours est l'auto-dérision.


Le Grand Théâtre
Le 9 octobre 1842


Melchior enchaînait bourde sur bourde. C'était son habitude mais, ce soir, cela lui causait bien plus de peine que les autres fois. Lui qui avait voulu faire ses preuves au théâtre, en acceptant cette nouvelle mission, se retrouvait, une fois encore, la risée du monde. Ses entités avaient beau le soutenir avec force, il s'attristait de la terrible réalité qui s'offrait à lui : il ne serait jamais rien d'autre qu'un pitoyable "scribouillard", sans talent aucun, sans renom. Il vivrait toujours dans l'ombre des autres et ne serait connu que pour son incapacité à affronter la vie avec dignité. Ce serait toujours "le clown", "l'impotent", "Barnes l'imbécile" ou "le simplet". Ses collègues s'étaient encore joué de lui et cela ne s'arrêterait jamais.

* Tu oublies "le voleur".* fit remarquer Mustel en gloussant. Tout ça l'amusait.

Melchior soupira. Sa propre personne l'exaspérait. Et cette pièce avait été mauvaise en plus. Les acteurs ne lui avaient pas plu et la foule lui avait fait peur. Il était là, à s'excuser face à une dame qu'il avait bousculée avec force pour retrouver son carnet envolé. Il suait à grosses gouttes, complètement perturbé par sa situation, au lieu de rentrer chez lui, fier et confiant, pour aller fumer un cigare et boire un bon verre afin de fêter son n-ième article sensationnel. Nul n'achèterait le journal demain pour lire son article ridicule. Aucune femme ne le découperait pour l'accrocher près de sa toilette. Aucun homme ne l'exhiberait dans un salon en vantant ses mérites. Il passerait inaperçu, comme lui, et disparaîtrait dans une poubelle souvent sans qu'un regard ne se soit attardé dessus.

Dépité, Melchior s'excusa encore auprès de la jeune femme qu'il avait heurtée. Cette dernière ne semblait pas lui en vouloir. Elle lui avait rendu son carnet avec un sourire bienveillant et lui avait demandé de se calmer. Cela avait eu le bon goût de lui faire reprendre légèrement conscience. Il quitta ses sombres pensées pour se présenter et lui expliquer pourquoi il avait tant paniqué à l'idée d'avoir perdu son recueil de notes.
La belle se présenta à son tour. Katyusha Orlov...Ce nom ne lui disait rien du tout. Devait-il la connaître ? Son nom sonnait russe et sa mise lui indiquait que c'était une femme de la haute société, sans doute une haute bourgeoise, voire une aristocrate. Quelle bévue de l'avoir ainsi violentée à coup d'épaule ! Il avait cruellement honte.


- Enchanté Madame. Je crois que nous ne nous sommes jamais rencontrés...

Au bout d'un moment, alors qu'ils s'étaient écartés de l'entrée qu'ils gênaient par leur présence, Melchior eut l'idée de se faire pardonner en lui accordant une place d'importance dans son article à l'aide d'une interview. La jeune femme ne sembla guère ravie face à cette proposition mais Melchior était prêt à insister un peu. C'est là qu'il avait réalisé qu'il avait perdu son unique crayon. Déçu, il s'affola un peu avant de baisser la tête en signe d'abandon. Katyusha souriait étrangement. Puis, alors que le petit journaliste relevait la tête, il aperçut aux coins de ses lèvres un sourire irrépressible. Elle riait de la situation...

* Il faut avouer que tu es parfois très drôle...* rit à son tour Wool.

* On retourne chercher le crayon ? Hein ? Dis ?! Allez ! On y va ? * couinait le furet, en sautillant en tous sens. C'était drôle, oui, mais le plus amusant c'était de partir en chasse du crayon. Il le retrouverait, lui, grâce à son flair et à son instinct !

Le journaliste ignora son entité cleptomane et joueuse et, quoiqu'un peu blanc, il sourit à son tour. Il conserva un air penaud et se frotta l'arrière du crâne, gêné à l'extrême. Puis il se mit à rire un peu avec Katyusha. Cette dernière était en train de lui dire que c'était aussi bien comme ça, parce qu'elle ne tenait pas à cette interview, et qu'il ferait bien d'aller boire un verre pour se détendre. Sa dernière allusion au crayon la fit pouffer de rire.
Melchior comprit qu'elle se moquait un peu de lui et hésita quant à l'interprétation qu'il devait tirer de son attitude. Les mots qu'elle avait choisis pouvait tout aussi bien vouloir dire qu'elle le congédiait comme elle souhaitait converser ailleurs...


* Invite-la, trancha le loup. Tu lui dois bien.*

Wool avait raison. Il avait envie de s'excuser davantage et de discuter un peu avec la jeune femme. Elle avait été si douce avec lui malgré le contexte. Combien auraient fait immédiatement scandale pour le jeter en pâture aux plus belliqueux ?

- Ah ah ! Vous avez raison de vous moquer, my lady...Je ris souvent de mes maladresses. Il vaut mieux, vu le nombre d'idioties dont je suis capable... fit-il un peu plus gai. Voudriez-vous le boire en ma compagnie ce verre ? J'en serais honoré. Evidemment, c'est moi qui vous l'offre ! Je vous dois bien cela...

C'était une proposition peu décente dans le contexte. Il était tard, Katyusha était apparemment sortie seule, et un tel tête à tête ne se faisait guère entre un gentleman et une dame dans semblables circonstances. Mais Melchior avait peu réfléchi avant de parler, comme d'habitude, et son entité lui avait donné suffisamment de courage pour saisir l'unique chance qu'il avait de se faire tout à fait pardonner pour sa rudesse.

- Je...Je connais un café très bien fréquenté, à l'angle de la prochaine rue. Si vous acceptiez...

Le journaliste réalisait que sa demande pouvait paraître particulièrement osée, voire outrageante. Malheureusement, c'était trop tard. Sa demande était faite. Comment allait-elle le prendre ?

- Je vous promets de ne pas vous interviewer, même si je trouvais un nouveau crayon... Son sourire en dit long quant à l'auto-dérision dont il pouvait faire preuve.

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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeDim 25 Aoû - 13:43

-Cela est fort probable Monsieur, je ne suis présente en ces lieux que depuis peu.

Londres était une grande capitale, et les gens y affluaient. Il n'était pas chose aisée que de connaître tous ceux qui y séjournaient. Néanmoins l'éternelle demoiselle supposait que pour celui qui le désirait, il était possible de retenir au moins les individus importants ou appartenant à des classes sociales dites supérieures. Dont ceux ayant les moyens de s'offrir des distractions tel que le théâtre.... Par exemple. D'autant plus que ce Monsieur Barnes était vraisemblablement un journaliste. Son métier lui imposait de connaître un maximum de personne. Et également d'avoir une bonne dose d'auto-dérision. L'espace d'un instant, la jolie rousse redouta de l'avoir vexé ou embarrassé avec sa plaisanterie, mais il ne fut rien. Elle lui adressa un sourire doux, rebondissant sur ses propos.

-Vous avez raison de rire de vos maladresses. C'est là le secret pour transformer ce qui initialement sonnait comme une contrariété, en une merveilleuse occasion de se distraire, aux dépends des aléas de la vie. Y a t-il plus plaisant et satisfaisant que de muer le négatif en positif ?


Katyusha avait bien conscience que c'était souvent bien plus facile à dire qu'à faire. Mais il n'en demeurait pas moins que cela restait une belle réussite, et que tirer profit d'une situation de base stérile ou malaisante était un bel exploit. Elle avait encore en tête l'image un peu triste de ce pauvre bougre pétri de honte et de remords un peu plus tôt. Il était bien plus agréable de le voir un peu plus détendu.... Au point de l'inviter à boire une tasse de thé qu'elle lui avait proposé ! Réprimant sa surprise, elle n'avait pas vu cette invitation si galante venir. Elle allait décliner l'offre mais.... Elle n'avait pas le cœur à lui dire non. Lui qui avait déjà fait un bel effort pour se remettre d'aplomb.... En plus elle avait déjà décliné son interview. De plus, le café qu'il convoitait n'était pas loin. A croire que son hésitation transparaissait, car le voilà qu'il s'empressa de rajouter qu'il ne l'importunerait pas avec une interview, même s'il trouvait un crayon. L'éternelle laissa échappé un léger rire, avant de lui répondre.

-C'est entendu, et si jamais vous trouvez un crayon.... Voyons si vous saurez résister à la tentation de m'interviewer.

Depuis combien de temps n'avait-elle pas pris une tasse de thé en compagnie de quelqu'un ? Elle avait commencé à réfléchir à la question, mais l'effort que cela allait lui demandait pour parvenir à remonter suffisamment loin dans sa mémoire la dissuada de chercher davantage. Elle se mit alors en route, suivant Melchior jusqu'au lieu dit. Commençant à cerner quelque peu la maladresse maladive du pauvre hère, elle se demandait si leur entrée dans le café allait se passer sans encombre, ou s'il y allait avoir quelques tables et serveurs qui allaient payer les frais de leur visite. Elle allait vite être fixée. Toutefois, elle se retrouva assise à petite table, face à Melchiore, se demandant quel thé elle allait prendre.

*Une chance que je supporte toujours de boire quelques boissons !*

L'esprit de la vampiresse s'égara quelques instants sur le cas de ses confrères et consœurs qui ne pouvait même pas ingurgiter un verre d'eau, leur corps refusant catégoriquement ce qui n'était pas du sang. Ce n'était pas là une réaction très répandu, mais cela pouvait arriver. Il devait être bien délicat de se fondre dans la foule quand on ne pouvait jamais rien boire. Déjà que refuser systématique tous les amuse-bouches et autres mignardises pouvaient susciter des questionnements, les boissons n'arrangeaient pas les choses. Elle chassa ces digressions de son esprit pour se centrer de nouveau sur la situation présente, et plus précisément son interlocuteur. On apporta leur commande, la belle prenant sa tasse de Earl Grey pour en savourer le parfum qui en émanait. L'heure était aux conversations qui s'annonçaient comme les fragrances de son thé, légères.

-Vous m'avez dit être là ce soir pour écrire un article qui paraîtra dans le Time, n'est-ce pas ? Peut-être pouvez-vous me confier ce que vous avez pensé de la pièce ? Je vous promet de ne pas en toucher mot à quiconque.

Une promesse qui n'était pas bien dure à tenir, puisqu'elle n'avait personne à qui raconter cette histoire.... Ou du moins, pas avant qu'il ne puisse publier son article.

-Êtes-vous en charge des rubriques dédiées à la culture et aux critiques ?

Elle pensait que le faire parler sur son métier lui permettrait de se mettre en confiance. C'était là un domaine qu'il devait maîtriser et où il devait se sentir à l'aise. Et c'était également un bon entrainement pour elle dans l'art de faire la conversation. Cela faisait un peu trop longtemps à présent qu'elle n'avait pas pratiqué, et elle craignait d'être un peu rouillée dans l'exercice. Sans être extrêmement animé, le café était tout de même très fréquenté, surtout pour une heure aussi tardive. Il n'y avait pas à douté que l'endroit était le lieu de rendez-vous de bien des habitués, et de tous bords. Au point que la belle se demanda s'ils n'allaient pas avoir la visite d'un client régulier qui pourrait reconnaître Melchiore.
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Melchior H. Barnes
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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeJeu 5 Sep - 18:54



Besoin de distractions

Aos, Katherine et Melchior

Toi, viens prendre un thé sous mon toit.
Si tu te tais, attends-toi à me faire tout le tord que je déteste.

Allitération en thé "t", griffonnée sur un coin de journal déchiré.


Le Coffee Fairy
Le 9 octobre 1842


Face à la belle Miss Orlov, Melchior commençait enfin à se détendre réellement. Depuis leur entrée dans le Coffee Fairy, un établissement réputé, situé près du Grand Théâtre, le journaliste avait repris des couleurs et son visage s'était légèrement décrispé. Très bien fréquenté, ce lieu, chaleureux et convivial, rassurait le jeune homme qui le connaissait depuis belle lurette. Il s'y sentait chez lui avec cet air embaumé de parfums exquis de thés et d'aromates divers, de chocolat, de café et de fleurs en tisane. Les tableaux aux murs semblaient lui jeter des coups d'oeil amicaux et les serveurs lui souriaient volontiers, malgré ses nombreuses maladresses et sa manie de leur voler des couverts. C'était à vrai dire un des seuls lieux dans lequel on l'acceptait tel qu'il était. Ailleurs, dans d'autres cafés huppés, on le raillait souvent, on le mettait parfois dehors et on le considérait toujours de basse extraction malgré la petite bourgeoisie dont il était issu. Le "scribouillard" n'était pas le bienvenu partout.
Mais ce qui rassurait d'autant plus le Lycanthrope, c'était l'attitude positive de la jeune femme qu'il avait invitée. En effet, même si leur rencontre avait été...particulière, mouvementée et même brutale, et même s'il s'était humilié devant elle à la sortie du Théâtre, elle conservait un air amusé, sans mesquinerie, et profondément bienveillant. Le fait qu'elle ait accepté de l'accompagner dans ce café prouvait bien assez sa volonté de l'aider et de lui pardonner sa bousculade.
Melchior l'observait discrètement. C'était une femme magnifique, aux yeux éclatants de santé et aux cheveux brillants. Ses vêtements, habilement choisis, mettaient en valeur son corps parfaitement découplé et sa taille gracile. Mais ce qui plaisait le plus au jeune homme, c'était sa voix. Katyusha avait une voix de femme, de vraie femme, pas de gamine ou de jeune poule qui caquette. Pourtant, elle ne paraissait pas vieille. Son timbre était celui d'une femme mature. On pouvait le rapprocher de celui d'une mère.


- Merci encore d'avoir accepté, Miss Orlov...Ou devrais-je dire "Lady" Orlov ? demanda-t-il pour être certain de ne pas la froisser dans les expressions qu'il utilisait. Je vous dois bien ça...et je m'excuse encore de vous avoir bousculée tout à l'heure.

* Arrête de te répéter, tu vas l'ennuyer...* fit le loup dans sa tête.

Melchior repensait au petit rire coincé qu'il avait eu lorsque la belle l'avait mis au défi de résister au premier crayon qu'il croiserait. Elle s'était moqué de lui, mais toujours avec bienveillance.

* On peut toujours aller chercher le crayon ! * rugit presque le furet.

Le journaliste ignora une nouvelle fois son entité. Mustel n'avait aucune notion de délicatesse et de bonne société. Il était évident que le crayon était perdu et qu'il était hors de question de retourner au théâtre pour le retrouver !

* Laisse tomber, il ne comprend rien... soupira le loup en jetant un regard condescendant à son ami qui se roulait en boule dans un coin de poussière pour se salir la fourrure et se gratter ensuite. Elle te parle, ne nous écoute plus et réponds-lui !*

Melchior se redressa et se rendit compte que Katuysha lui parlait en effet. Heureusement, il avait tout de même saisi suffisamment de mots pour comprendre sa question.

- Ah ! Oui...la pièce... fit-il un peu gêné. Il se passa une main dans les cheveux en jetant un coup d'oeil à son propre thé noir qui fumait devant lui dans une agréable tasse en porcelaine bleue. Je doute que mon avis vous plaise. A vrai dire, j'ai détes...heu, je n'ai pas aimé cette pièce. Je l'ai trouvée ridi...un peu simple et son humour ne m'a guère touché.

Melchior porta sa tasse à ses lèvres et bu une grande gorgée de thé. Le liquide brûlant lui irrita la langue et le palet avant de s'écouler dans son gosier un peu étriqué ce soir à cause de sa déception et de son dernier coup de stress.

- Ouh ! C'est chaud ! fit-il en grognant, le visage déformé par une grimace de douleur.

Reposant sa tasse devant lui, le journaliste sourit tant bien que mal à la jeune femme.

- Hem...Disons que je m'attendais à quelque chose de plus grandiose dans ces lieux...Le Grand Théâtre est rarement utilisé pour des pièces de si peu d'envergure. Je suis...déçu, oui, c'est le mot. Il fit une moue attristée. Il n'y a guère de quoi écrire un article...

Retrouvant doucement son sourire afin de ne pas déplaire à Katyusha, le Lycanthrope se sentit légèrement flatté de voir qu'elle s'intéressait à son travail. Elle semblait vouloir en savoir davantage et être enclin à bavarder à ce sujet. Même si ce n'était pas un sujet qui risquait de le mettre en valeur, Melchior se sentit un peu fier de ses choix de parcours et une nouvelle énergie l'envahit.

- Le journalisme est chez moi une passion, milady. Je suis au Times depuis peu et je rêve de pouvoir rédiger de petits articles sur de nombreux sujets : faits divers, rubriques culturelles...Malheureusement, pour le moment, je dois me contenter de remettre en forme les articles des autres. Je vais au contact des consommateurs et je prends en note leurs annonces. Parfois j'ai le privilège de me voir confier une interview ou, comme ce soir, de prendre en charge la critique d'une pièce de théâtre.  

Il fit une courte pause en songeant qu'il ne pouvait pas révéler que ses collègues lui donnaient en vérité la lie du journalisme et que ses actions étaient limitées, voire même sabotées.

- Vous comprenez que je fais de mon mieux pour faire mes preuves et que je suis prêt à tout pour obtenir un post de plus d'importance. Il sourit davantage. Comme vous le disiez plus tôt : il faut "muer le négatif en positif". Je ne me plains pas.

Maltraité par ses collègues et relégué à des tâches ingrates, Melchior n'en demeurait pas moins conscient de la chance qu'il avait de pouvoir travailler pour le plus grand journal londonien. Certes, son nom n'y apparaissait presque jamais, mais il suffisait d'une fois ou deux pour être repéré. Une bonne interview, un scoop, des informations croustillantes et c'était la gloire assurée !

* L'espoir fait vivre.*

Soufflant sur sa tasse afin d'éviter de répéter son erreur, Melchior savoura le parfum qui s'en échappait et soupira d'aise. Quoi de mieux qu'une bonne tasse de thé en bonne compagnie pour se ressaisir ? Des projets plein la tête, le journaliste se sentait un peu plus vivant tout à coup.

- Et vous, milady, qu'avez-vous pensé de cette pièce ? Vous venez souvent seule au Théâtre ? Un petit rire lui monta dans la gorge. Je vous promets que ce n'est pas une interview ! Ah ah...

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Dernière édition par Melchior H. Barnes le Mar 24 Sep - 17:55, édité 1 fois
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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeVen 13 Sep - 1:04

Son air serein gravé sur son visage, l'éternelle demoiselle observait avec bienveillance son interlocuteur. Le café dégageait une atmosphère plaisante, invitant à la détente, et même à la rêverie avec cette multitude d'odeurs à la fois subtiles et entêtantes pour certaines. Dans cette ambiance particulière, il était quelque peu difficile de définir si elle se montrait distraite ou au contraire en pleine réflexion face à son sujet d'observation. Il fallait dire que cet homme avait quelque chose de.... Rafraîchissant. Il avait cette maladresse.... Ho bien sûr, elle avait déjà rencontré des hommes peu adroits, mais Melchior était différent. Sa gaucherie était comme naturelle, elle avait des relents enfantins. C'était peut-être pour cela qu'il ne lui inspirait ni pitié, ni fâcherie. Ses bêtises étaient spontanées, innocentes et amusantes. Surtout parce qu'elles étaient réalisées par un homme et non un garçon. Les pupilles bleutées se contractèrent à la question du journaliste, comme se concentrant à présent davantage sur ce qu'il disait que sur ce qui lui évoquait. Ses lèvres se retroussèrent en un sourire légèrement plus accentué avant qu'elle ne lui réponde.

-Pourquoi ne pas vous laisser décider de celui qui me sied le mieux à vos yeux ? Après tout, les deux formulations sont admissibles.

La noble rousse n'avait pas spécialement de préférence, et en réalité elle n'accordait pas de réelles importances à ce point de l'étiquette. L'expérience lui avait appris que ce n'était pas parce qu'on prenait soin d'effectuer des ronds de jambes grammaticaux que l'on respectait une personne pour autant. Et pourtant, elle ne pouvait pas nier que bon nombre de personnes attachaient une importance parfois excessive à ces formulations superficielles.... Qui était pourtant un théâtre inépuisable de scènes d'hypocrisie éhontée. Cela dit, même si pour la vampiresse ce fait était une évidence, les gens continuaient de perpétuer cette mascarade avec une assiduité et une ferveur remarquable. Elle n'allait pas changer le monde.... Elle n'en avait pas la prétention, ni même la moindre volonté. Aussi gardait-elle ce genre de réflexion pour elle. Après tout, on ne lui avait pas demandé son avis sur la question ! A vrai dire, Melchior profita plutôt de la situation pour renouveler ses excuses. Elle posa la tasse qu'elle avait porté à ses lèvres sur la soucoupe, avant de lui répéter, rassurante.

-Allons monsieur, ne vous fustigez point davantage pour ce petit incident. Il n'y a pas eu mort d'homme, et vous vous êtes suffisamment confondu en excuses. Consolez-vous en vous disant que cet accrochage nous aura permis de partager une tasse de thé.

Alors qu'il répondait à son tour à ses questions, Katyusha réprima un rire qui se mua en un sourire lorsqu'il avorta son "ridicule" pour une version bien moins critique. Elle réprima de justesse un petit rire en le voyant manquer de s'ébouillanter la la bouche avec son thé. Elle répliqua plutôt.

-Prenez garde à ne pas vous brûler, ce serait dommage de vous gâcher votre dégustation.

Le laissant terminer son avis, elle en profita pour rebondir dessus.

-A vrai dire, cela ne me surprend guère. C'était pourtant un projet bien audacieux que de vouloir retranscrire un humour français auprès d'un public britannique. Pour avoir assistée à la pièce en français, il y a quelques subtilités qui ont été perdues en chemin.... Mais je ne suis pas sûre que cela aurait suffit à faire entrer la pièce dans vos bonnes grâces. Car l'adaptation était tout de même soignée. Mais.... Il m'est d'avis qu'une déception peut faire l'objet d'un bon article. La pièce ne vous a pas inspiré ? Pourquoi ne pas faire part à vos lecteurs des éléments qui vous ont dérangé dans cette représentation ? Que ce soit dans l'interprétation des acteurs, les costumes, la mise en scène ou tout simplement la nature des scriptes, quelque chose me dit que vous n'aurez point de mal à décrire vos impressions. Et qui sait ? Vous pourriez même vous souvenir d'éléments qui vous ont plu ?

Aux yeux de la jeune femme, il y avait trois types de critiques. Les mièvres, les assassines, et les constructives. Bien entendu celles qui étaient les plus intéressantes à ses yeux étaient les constructives, qui prenaient le soin d'argumenter et détailler correctement les partis pris. Mais cela restait généralement à la discrétion des plumes qui les écrivait. Et ne voulant pas donner l'impression de donner des leçons à un homme qui connaissait sûrement son métier, elle ne manqua pas d'ajouter.

-Mais je suppose que je ne vous apprends rien en disant cela, n'est-ce pas ? Après tout, vous ne devez pas en être à votre première critique.

Et comme pour la conforter dans ses suppositions, voilà que l'homme s'animait dans l'évocation de son métier, qui était aussi sa passion. Et l'observa avec une forme d'attendrissement lui évoquer ses travaux, ses ambitions et les efforts qu'il vouait à sa réussite. Elle afficha un sourire complice lorsqu'il vint à citer sa réplique sur les attitudes positives. Elle répliqua avec une pointe de malice.

-Voilà des propos bien avisés. Je vous souhaite de voir vos efforts être récompensés. Qui sait, peut-être qu'un jour je pourrais reconnaître votre nom sur l'un des articles en première page du Times ? Vous avez l'avenir devant vous pour y parvenir, et la passion en source de motivation. C'est une chance de pouvoir lier travail et passion.

Une chance que son caractère solitaire et casanier lui avaient ravi.... Mais alors qu'elle avait levé doucement sa tasse comme un toast à la réussite future du journaliste en devenir, ce dernier en vint à la questionner. Elle s'autorisa un léger rire à sa dernière boutade avant de répliquer un sourire amusé aux lèvres.

-Je l'espère, sinon je serais contrainte de venir vous gronder pour votre audace !

*Et sans votre crayon pour prendre des notes, vous risquez d'avoir quelques difficultés mon cher.....*

Elle doutait très fortement que Melchior ose justement une pareille bravade.... Et pourtant, il fallait aussi avoir un certain culot pour réussir dans le métier de journaliste. Mais doutant de la chose, la noble demoiselle entreprit de lui répondre, confiante.

-Comme je vous l'ai dis, j'avais déjà eu l'occasion d'assister à cette pièce dans sa langue d'origine, et quelques tournures font défauts. Mais rien de bien dramatique dans l'ensemble. L'interprétation était même plutôt fidèle, et les acteurs avaient relativement bien cerné leurs personnages et les diverses situations. Pour ce que je pense de la pièce en elle-même, je pense que cela dépend beaucoup de l'état d'esprit dans lequel on va la voir et ce qu'on attend d'elle. Je partais avec l'avantage de connaître l’œuvre. J'avais envie de légèreté ce soir, j'ai donc eu ce que je voulais. Aussi je suis satisfaite, cela m'a rappelé quelques bons souvenirs.

Si elle avait légèrement tiqué à sa question portant sur son accompagnement ou non à ses sorties au théâtre, elle prit soin de ne pas laisser transparaître son trouble. Déjà parce qu'elle n'appréciait pas de montrer affectée, et ensuite pour ne pas mettre mal à l'aise ce pauvre hère qui semblait si bien ragaillardi. Elle retrouva un peu de contenance suite à quelques gorgées de thé, et répondit.

-Étant donné que je ne suis ici que depuis peu, je n'ai pas encore eu l'occasion d'organiser de sorties accompagnées.  En attendant, je ne me prive jamais de divertissement faute de compagnie. Ce serai trop triste, et par ailleurs, cela permet parfois de faire des rencontres intéressantes, n'est-ce pas ?

Elle ponctua sa phrase d'un sourire complice, avant de conclure.

-Mais il n'est pas dit que je ne profiterai pas d'excursions accompagnées d'ici quelques temps. Qui sait ce que l'avenir me réserve ?

Au fond d'elle, la jolie rousse en doutait très franchement. Elle n'était absolument pas du genre à solliciter qui que ce soit pour l'accompagner à une quelconque soirée. Sa timidité ne l'épargnait pas à ce sujet, Tybalt étant la seule et ô combien regrettée exception. Déjà en France, c'était ses connaissances qui s'évertuaient à la faire sortir. Alors ici où elle n'avait pas "d'amis", c'était très peu probable. Il fallait bien avouer que, même si elle ne repoussait pas les gens, elle ne faisait pas le premier pas vers eux non plus ! Et on étendait que très difficilement son cercle de connaissances en attendant que celui-ci vienne de lui-même se présenter. Elle noya son mensonge dans quelques rasades de thé supplémentaires. Elle enchaina alors.

-Quel est votre sujet d'écriture préféré ? Peut-être que vous avez d'autres passions ou passe-temps que l'écriture ? A moins que vos amis ne vous accapare tout votre temps libre ?

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Melchior H. Barnes
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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeMar 24 Sep - 19:23



Besoin de distractions

Aos, Katherine et Melchior

Privé d'interview, petit journaliste,
ouvre tes oreilles à toutes les pistes.

Astuce de journaliste perdu.


Le Coffee Fairy
Le 9 octobre 1842


Fasciné par la sympathie naturelle dont faisait preuve Miss Orlov, Melchior commençait à se détendre. Elle ne lui tenait pas rigueur de sa bousculade devant le théâtre et lui répétait qu'il était inutile qu'il ne s'excuse davantage. Elle ne se moquait pas outre mesure de ses bourdes, pourtant fréquentes, et lui intimait de faire attention avec son thé brûlant. Elle acceptait qu'il l'appelle comme bon lui semblait et l'encourageait même à rédiger son article avec ferveur. Que de bienveillance ! C'était un rêve ! Cela faisait si longtemps que personne ne s'était intéressé à lui, l'éternel oublié, sans lui vouloir de mal.

* Tous les êtres humains ne sont pas mauvais, mon ami...*

Tout en s'efforçant de rester droit et digne, le petit journaliste tâcha de se faire plus engageant et joyeux. Il désirait montrer à la jeune femme qu'il était capable de tenir une discussion sans se démonter et qu'il pouvait être intéressant, agréable, respectueux et reconnaissant.

- Vous êtes bien aimable. N'hésitez pas à me reprendre si vous préférez que je vous désigne par d'autres termes. J'aime beaucoup utiliser "my lady", surtout quand il s'agit d'une femme aussi distinguée que vous...Mais le "miss" ressort facilement quand je me sens un peu plus à l'aise...

Il rougit un peu. Les conventions n'étaient pas sa tasse de thé, même s'il les connaissait par coeur, comme tout bourgeois qui se respecte. Mais il répugnait à les employer, notamment pour flatter le sexe opposé. Il savait que le moindre écart risquait de lui coûter cher. Une femme qui se sent inutilement flattée pouvait lui imputer des intentions qu'il n'aurait jamais eues. Le scandale était facile, surtout à Londres, surtout avec une inconnue, en tête à tête dans un café...

- Je suis heureux que cet incident soit derrière nous. Et, comme vous le dites, cela nous aura au moins permis de profiter de cet endroit, fit-il en désignant le café d'un geste circulaire. J'adore ce lieu et je suis ravi de partager avec vous ce thé !

* Tu ne veux pas prendre la cuillère ? * demanda Mustel en faisant frissonner son petit museau de voleur.

Melchior l'ignora, même si son regard tomba de lui-même sur l'ustensile qui, effectivement, lui plaisait bien. Difficile de résister à ses instincts de cleptomane...
Le journaliste se ressaisit et continua la conversation, comme si de rien n'était. Bientôt, les deux jeunes gens discutèrent du théâtre et de la pièce qu'il devait critiquer. Un peu déçu, et légèrement gêné de devoir exposer son avis un peu sec et tranché à la belle, le Lycanthrope lui répondit tant bien que mal, un peu enflammé concernant sa passion du métier mais aussi visiblement amer quant à la qualité de ce qu'il venait de voir ce soir. En réalité, Melchior aspirait tellement à de plus nobles représentations que celle-ci ne lui avait pas convenu.
Intelligente et décidément bienveillante, Katyusha lui exposa son propre avis à son tour et le bâtit avec un brio dont il ne s'était pas attendu. En effet, la jeune femme alla jusqu'à lui offrir tous les points sur lesquels il pouvait s'appuyer pour rédiger son article. Melchior n'aurait pas d'interview, mais ce que la belle lui exposa à cet instant, suffisait amplement pour écrire un "avis du public" et pour l'aiguiller dans la rédaction de son article. Le petit journaliste se maudit maintenant de ne pas avoir récupéré son crayon car il était certain d'en oublier la moitié.


* Je retiendrai pour toi... soupira le loup avec un rictus amusé.

* Tu vois qu'il fallait récupérer le crayon ! * couina Mustel.

Le Lycanthrope écouta ainsi la belle lui exposer son avis et ses idées. Il but ses paroles, à défaut de boire son thé encore trop chaud pour ses lèvres délicates, et tâcha de retenir tout ce qu'il pouvait pour rédiger son article le soir même, une fois qu'il serait rentré chez lui. Sans en avoir réellement conscience, Katyusha était en train de sauver sa motivation et de lui faciliter la tâche pour laquelle il avait été choisi ce soir.

- Vous avez de bonnes idées, miss... fit-il en glissant son doigt sous son menton, comme pour réfléchir. Il croisa les jambes, plus sérieux. Vous avez raison : je peux partir de ce que je n'ai pas aimé et expliquer pourquoi. Je peux également comparer cette pièce à la française et montrer au public en quoi l'adapter était un défi de la part de cette troupe. Ainsi, je ne risquerai pas d'être un peu trop dur avec les acteurs qui, vous le dites et je suis d'accord, ont tout de même du talent. Il soupira un peu, plus léger, visiblement heureux de tenir quelque chose. Je suis un peu raide dans ma façon de voir les choses. Je dois me méfier de mes émotions. Je suis un peu à cran depuis quelques jours et j'attendais beaucoup de cette pièce. Je manque d'objectivité, ce qui n'est pas bon dans mon métier. Quoique certains apprécient dire tout ce qu'ils pensent, ce n'est pas mon rôle...

Katyusha prenait toujours des pincettes pour s'adresser à lui. Melchior lui en était reconnaissant. Cependant, il se devait de la rassurer :

- Ne vous inquiétez pas, je ne considère pas que vous êtes en train de m'apprendre mon métier. Au contraire, je trouve vos idées très intéressantes et je pense que je vais les utiliser, si vous me le permettez, bien évidemment. fit-il en souriant. Je ne suis effectivement pas à ma première critique si l'on parle de ma carrière, mais c'est ma première dans The Times, ce qui suffit à m'angoisser. Il faut dire que je n'ai eu que peu d'occasion de signer quoi que ce soit de ma main...

Discutant avec ferveur de la pièce, ils continuèrent ainsi à partager leurs avis sur les performances des acteurs, la variété des décors et des costumes, le soin apporté à la musique et au bien-être des spectateurs. Melchior finit par admettre que ce n'était pas une si mauvaise pièce que cela et s'excusa auprès de la jeune femme pour avoir été aussi médisant.
A force de critiquer ensemble la représentation, le journaliste réalisa qu'il avait finalement bien assez de matière pour écrire son article et en remercia chaleureusement la jeune femme :


- Ah ! Vous me tirez d'affaire, miss ! Je ne pensais pas avoir autant à dire sur cette pièce. Maintenant, je vais même devoir trier toutes nos idées et choisir lesquelles je vais devoir garder. Ah ah ! C'est fantastique ! Encore un peu et il battait des mains tant il se sentait soulagé. Mustel courait en tous sens dans le Monde des Esprits. " Fidèle, avec des acteurs impliqués, légère et audacieuse..." Voilà de quoi me réconcilier avec cette pièce ! Il est vrai que la langue de Molière est difficile à retranscrire dans celle de Shakespeare, mais c'est un exercice intéressant...

A force de décrypter la pièce, les deux jeunes gens finirent par épuiser le sujet et par dévier sur leur vie privée. Presque involontairement, Melchior demanda à la belle si elle avait l'habitude de sortir seule, ce qui ne se faisait pas...
Toujours enjouée, Katyusha lui expliqua qu'elle n'était pas à Londres depuis longtemps et que ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas de compagnie qu'elle allait se priver de sorties culturelles. Melchior trouvait que c'était aussi indécent que dangereux, surtout par les temps qui couraient, et il songea également qu'il était dommage qu'une beauté pareille ne suive pas le code moral avec plus de ferveur. Pensée stupide de son temps, auquel il était malheureusement assujetti.


- Je comprends, mentit un peu le journaliste qui pensait qu'elle devait au moins sortir avec une domestique. Mais...n'avez-vous pas peur de vous faire attaquer ? Je veux dire...en sortant du théâtre...A part les imbéciles qui bousculent les dames, fit-il en souriant un peu, il y a des ombres qui rôdent dans la capitale...

C'était un sujet difficile à aborder avec une dame, surtout à cette heure et dans un contexte de ce genre, mais Melchior ne pouvait s'empêcher d'y penser.

- Vous savez, nous relayons beaucoup d'affaires sordides en ce moment...Je ne voudrais pas voir votre nom dans nos rubriques, si ce n'était pour une jolie interview ! Il rit un peu, pour détendre l'atmosphère, mais il avait passé son message : une dame seule, cela ne se faisait pas aux yeux de la morale et c'était dangereux.

Katyusha tâcha d'orienter le sujet sur les goûts de son interlocuteur et sous-entendit qu'elle pensait qu'il avait quelques amis qui lui prenaient son temps. N'était-ce pas là une question en creux ? Melchior était maladroit et souvent d'une stupidité relativement aberrante pour un journaliste, mais il pouvait parfois faire preuve d'une astuce inattendue. Il avait bien entendu perçu le petit sourire et le regard complice que la jeune femme lui avait jetés. Son coeur avait fait un bond et il avait bien compris qu'il lui était possible de s'engager dans l'ouverture qu'elle avait laissé à son égard.

* Heu...Tu es sûr de toi là ? Attention petit, je crois que tu t’égares...*

Melchior mélangea un peu tout ce qu'ils s'étaient dit ce soir et son esprit préféra ne garder que ce qu'il voulait retenir : son article et la sympathie particulière de la belle.

- Je suis heureux que vous ayez pris ce risque ce soir...et de vous avoir bousculée... Le rouge lui monta aux joues tandis que ses dernières paroles résonnaient dans son esprit. Pourquoi s'était-il lancé sur ce terrain-là ? N'avait-il pas mal interprété les paroles de la jeune femme ? Heu...je...je veux dire que je suis heureux de vous avoir rencontrée. Boire une tasse de thé en votre compagnie vaut tous les sujets d'écriture. Il but une gorgée de son thé, puis deux, et finit finalement sa tasse à la hâte. J'aime tout. J'écris sur tout. Rien ne me rebute, je dois bien l'avouer. C'est d'ailleurs pour ça que mes collègues me donnent les articles qu'ils ne veulent pas rédiger eux-mêmes, sur des sujets peu passionnants. Je m'y plie volontiers...

* Tu n'as pas le choix surtout !...Et la cuillère alors ? On la prend ? *

* Tu ne réponds pas vraiment à ce qu'elle te dit. Tu te perds mon ami... *

Ses entités avaient une nouvelle fois raison : non seulement il ne répondait pas réellement à la jeune femme, parti comme il l'était sur ses impressions puériles, mais en plus il louvoyait sur un océan d'illusions.

- Je...Vous parliez de mes amis... Il se ressaisit un peu. Je n'ai pas beaucoup de temps libre, à cause du travail. Vous savez, je suis derrière une bonne partie des annonces et des articles de moindre importance, ça demande un travail de relecture et de mise en forme assez conséquent. Ce n'est guère à cause d'amis que je n'écris pas pour moi...Un jour, peut-être que je publierai un livre, mais pour le moment, je dois encore affûter ma plume...

* Dis-lui ce que tu vis, ça te pèse sur le coeur. *

- Je suis un solitaire, peut-être un peu comme vous...enfin je crois ? Il laissa un petit silence s'installer entre eux, puis il reprit : Vous avez de la famille à Londres ? Des frères et soeurs peut-être ?

Le loup soupira...

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Dernière édition par Melchior H. Barnes le Dim 4 Avr - 12:08, édité 2 fois
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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeDim 29 Sep - 14:52

La noble rousse continuait inlassablement de lui sourire. Un sourire léger et poli, face à la volonté inébranlable de Melchior de ne pas la vexer. Une attention qui était touchante dans sa sincérité. Elle allait pour lui répondre, lui assurer qu'elle n'aurait certainement pas besoin d'intervenir, car elle savait distinguer un "Miss" respectueux d'un "Lady" hypocrite, mais elle se ravisa. Ce n'était pas le moment de gâcher cet échange en rappelant, même de manière sous-entendue, l'hypocrisie sans nom de leur société.

-J'ai l'intuition que je n'éprouverais pas la nécessité de vous reprendre.

Elle lui offrit un sourire légèrement plus accentué, amusé par son entrain et sa bonne humeur.

-Le plaisir est partagé. Ce café est agréable, j'ai à présent une adresse à rajouter à mon carnet pour mes prochaines escapades. Merci pour cette plaisante découverte Monsieur Barnes.


Mais c'était au tour de l'éternelle demoiselle de se montrer utile envers son interlocuteur. Bien sûr, elle était bien à mille lieues de se douter de l'impact positif qu'elle pouvait avoir sur Melchior. Néanmoins celui-ci ne manqua pas de lui signifier la pertinence de ses observations. Elle fut rassurée de l'entendre dire qu'elle ne lui apprenait pas son métier. Le contraire l'aurait chagriné, et elle exprima son soulagement par un sourire plus chaleureux que précédemment.

-Je vous invite chaleureusement à employer toutes les idées que j'aurais pu vous inspirer. Puissent-elles vous offrir un premier article dans le Time qui vous vaudra l'attention du public, et la reconnaissance de vos supérieurs.

Elle retint plusieurs fois quelques petits rires en voyant Melchior se laisser emporter par l'excitation. Elle ne pouvait le nier, cela lui faisait plaisir de voir un peu de vie et de gaieté dans son quotidien peut-être un peu trop endeuillé et silencieux. Si les conversations autour du théâtre étaient passionnées et captivantes, elles eurent une fin comme toutes bonnes choses qui se respectaient. Et la suite fut hélas moins légère. Pourtant il était inéluctable que Melchior allait tiquer sur ce détails. Un détails qui rappelait à la vampiresse quelques impératifs. Elle était à présent coupée de son ancien cercle de connaissance vampirique, qui bien que très restreint, lui assurait la compagnie nécessaire à chacune de ses sortis. Elle n'avait pas voulu garder ses anciens domestiques, ils ne lui auraient guère été bien utiles dans un pays où l'on parlait anglais. Et si la solitude lui convenait, socialement parlant ce n'était pas admissible. Elle en aurait bien soupiré d'exaspération. Mais elle connaissait les règles, on lui avait inculqué depuis l'enfance après tout. Et si jusqu'ici elle les avait suivie comme son rang le lui imposait. Mais le départ de Tybalt avait chamboulé ses habitudes.... Son existence même. Pendant un temps, plus rien n'avait d'importance.

Les conventions, la morale.... Ces dogmes ne l'avaient pas protégée de son premier mari, ni même de la douleur liée à la disparition de Tybalt. Mais qui vivaient en société devait en suivre les règles. Cette jungle n'avait cure des états d'âmes de ses habitants.... Muselée par sa pudeur et le caractère personnel et douloureux de ses véritables raisons, Katyusha préféra jouer la comédie. Un des rôles les plus acceptés par ce monde de carcans, les jeunes femmes naïves et candides, qui avaient besoin qu'on leur rappelle la cruauté et la dangerosité de ce monde. Tout était question de pondération et de subtilité. Aux propos si peu réjouissant de son interlocuteur, la vampiresse laissa échapper un petit air surpris, parfaitement interprété. Et elle ne manqua pas de verbaliser "l'épouvante" que lui inspirait cette "découverte".

-Juste ciel, Monsieur ! Une grande ville comme Londres, le théâtre de si sombres affaires ? Quelle triste nouvelle.... Mais soyez rassuré. Mon isolement n'est que temporaire. Il n'a jamais été question que cette situation perdure. Je tâcherais de trouver des personnes dignes de confiance pour m'entourer, et dissuader les personnes mal intentionnées de m'importuner.

Voilà, la bienséance serait, au moins en apparence, sauve pour ce soir. Et les bonnes mœurs avaient l'assurance d'être nouveau respectées à la lettre. Et ce que Katyusha le veuille ou non. Car si Melchior avait eu l'élégance de lui faire la remarque de manière bienveillante, c'était là une chance qui ne se répéterait pas deux fois. Elle allait bel et bien devoir s'entourer..... Ce qui allait lui promettre bien des soucis ! Déjà qu'elle ne faisait pas forcément confiance aux autres, alors avec des gens qui allaient partager sa demeure et son quotidien.... Ce qui était d'ailleurs étrange. Cela ne lui avait jamais posé problème avant.... Le départ de Tybalt. Elle y revenait toujours.... Elle réprima un soupire en même temps qu'elle envoya paître cette morosité menaçante. Ce n'était pas le moment ! Elle devait se reprendre ! Elle allait se trouver une armée de domestiques, dame de compagnie, et l'affaire serait réglée. Ou presque. La criminalité était le lot de toutes les zones qui comprenaient une certaine concentration d'humains et assimilés humanoïdes. Il était ordinaire que la presse fasse choux gras de ce genre d'évènements, certes. Mais quand les journalistes eux-mêmes en venaient à souligner la fréquences de ces événements, l'information était à considérer.

Certes, Katyusha était une vampiresse. Et cela lui conférait quelques aptitudes bien sympathiques, qui lui assuraient un certains conforts fasse aux malfrats. Mais la jolie rousse n'était pas stupide. Elle avait appris que trop durement que son statut de prédatrice n'était pas gage de sûreté. Elle n'était pas à l'abri de la folie et de la cruauté des autres, humains comme non-humains. Et pourtant, cela ne l'empêchait pas de déambuler seule comme ce soir. Peut-être parce qu'une partie d'elle se moquait éperdument de ce qui pouvait lui arriver à présent.... Mais fort heureusement, ce n'était là qu'une partie. Et tout le reste refusait de laisser quiconque lui nuire. Non seulement pour elle, mais pour aussi pour que tous les efforts qu'il avait fait pour elle ne soient pas vains.

Fort heureusement, Melchior avait pris le partie de chasser la moindre possibilité de tensions en abordant de nouveau le sujet de l'interview. Elle lui adressa un sourire amusé, se permettant de rire doucement à son tour. Et la maladresse naturelle du pauvre hère revint à la charge, le faisant en plus rougir comme une pivoine ! Katyusha prit silencieusement une inspiration pour étouffer un début de rire. Son côté taquin avait hésité à rebondir sur la "joie" qu'éprouvait à présent le journaliste de l'avoir bousculé. Mais le malheureux était déjà suffisamment mal à l'aise pour qu'elle puisse avoir le cœur à l'embarrasser davantage, tout aussi gentiment que cela aurait pu être. Elle l'observa boire son thé en se demandant s'il avait seulement eu l'occasion de l'apprécier, au vu de la hâte qu'il avait mit à le boire. Pauvre bougre, elle avait visiblement le don de le perturber. Mais si elle savait quel trouble le saisissait en cet instant, il n'aurait pas été le seul à se sentir embarrassé et confus. Ignorante des effets qu'elle produisait, elle répondit en toute innocence à la réplique de son interlocuteur.

-Voilà une capacité admirable et qui vous aidera beaucoup dans votre profession. Il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir et d'accepter d'écrire sur tous les sujets. C'est là un atout en votre faveur, n'hésitez pas à l'employer.

La suite était plus sérieuse, Melchior lui avouant que son travail ne laissait pas beaucoup de place à ses amis. Son discours laissait d'ailleurs deviner qu'il n'avait pas réellement d'amis, étant davantage solitaire. Ce fut le moment où ses mots, son "un peu comme vous", lui firent rater un battement de cœur. Non seulement parce qu'il touchait là à un point sensible sans qu'elle s'y soit attendue ou préparée. Mais aussi parce qu'elle se retrouva confronter à un choix. Soit faire en sorte de s'entourer, pour instaurer une illusion qui cacherait sa nature solitaire. Soit assumer cet état, chose qui pouvait éventuellement lui valoir des ennuis. Être ou paraître seule, c'était aussi laisser croire à certains qu'elle était une cible isolée, donc facile.... Les dangers n'attendaient pas forcément les ruelles sombres pour agir. Certains savaient se draper dans des manœuvres on ne pouvait plus légales pour méfaire. Ils n'avaient besoin que d'une chose, une opportunité. Melchior ne lui paraissait pas être emprunt de mauvaises attention à son égard, mais le monde n'était pas peuplé de Melchior.... Et en cet instant, elle ne pouvait pas se permettre de lui mentir de manière si grossière. Il n'était pas dure de vérifier si elle était seule ou pas....

-Pas vraiment, même si ma présence servira les affaires familiales. Je pourrais épauler le responsable Londonien de notre filiale locale de commerce de joaillerie, en représentant ma famille. Mais je ne veux pas vous ennuyer avec mes participations aux dîners mondains et autres réceptions.

Son rôle était bien plus important, mais c'était en secret qu'elle tirait les ficelles de son affaires, comme beaucoup de femmes. Elle s'attribuait davantage un rôle de figure mondaine, bien plus acceptable et intégrée dans les sphères sociales. Préférant éviter de s'aventurer davantage sur un terrain inconfortable, elle redirigea la conversation sur un sujet moins délicat.

-Savez-vous sur quel sujet portera votre futur livre ?

Néanmoins, le problème demeurait entier. La solution de facilité aurait été qu'elle trouve un époux d’apparat, un homme faible qu'elle aurait pu manipuler. Mais c'était pour l'instant au dessus de ses forces. Son Sire T n'était plus là pour la protéger des "Christophe"..... Elle était seule. Elle devait faire très attention pour se protéger à présent.
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Melchior H. Barnes
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MessageSujet: Re: Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Besoin de distractions (LIBRE) [09/10/42] Icon_minitimeDim 4 Avr - 12:54



Besoin de distractions

Aos, Katherine et Melchior

L'espoir dans un sourire,
D'une inconnue tout juste rencontrée,
Fait oublier les peines, même les pires,
Et vaut bien des dîners.


Poème d'un journaliste affamé de société.


Le Coffee Fairy
Le 9 octobre 1842


La conversation que Melchior avait avec Miss Orlov lui faisait un bien fou. Son humeur avait rapidement changé en sa présence. Lui qui avait été maltraité par ses collègues dès le matin, qui avait été obligé de suivre une pièce de théâtre qu'il avait détestée, qui avait perdu son crayon fétiche et qui s'était ridiculisé dans la foule, aux pieds de cette dame...se sentait enfin à sa place.
Il retrouvait sa dignité et osait enfin passer sa timidité pour discuter. Sa langue s'était déliée. Son visage s'était détendu. Ses mains s'étaient calmées. Et son regard mélancolique venait de s'enflammer, signe que le petit journaliste avait retrouvé courage, motivation et gaieté.

Katyusha lui donna des idées pour bâtir son article et tâcher d'attirer l'attention dans le Times. Mine de rien, ses conseils venaient de lui sauver la face. Ses collègues, qui l'avaient laissé sur la touche en lui refilant un mauvais sujet à traiter (comme d'habitude), allaient tomber de haut en voyant tout ce qu'il aurait écrit sur cette pièce. Son article pourrait même plaire aux lecteurs et lui valoir quelques regards du directeur. Pourquoi n'obtiendrait-il pas un meilleur poste par la suite ?


* Tu t'enflammes bien trop mon ami. Un article de ce type, même bon, ne peut pas changer toute ta vie. Il va falloir donner encore de ta personne avant de monter au sommet. La gloire demande bien plus de travail, de volonté et de sacrifices...* Whool se voulait simplement réaliste. Il ne se rendait pas compte qu'il risquait de détruire tout ce que la jeune femme venait de bâtir dans le coeur de son frère d'esprit.

* Hey ! Laisse-le rêver un peu. Il faut mettre la main sur ce que l'on veut, le plus vite possible ! C'est ça qui est satisfaisant. Pourquoi attendre des années pour obtenir les choses désirées ? Tu vois cette cuillère ? On peut l'avoir maintenant, pourquoi on attendrait, hein ? * Mustel, lui, tentait de rassurer son ami tout en espérant toujours qu'il mette la main sur la cuillère qu'il lorgnait depuis leur arrivée dans le café.

A l'image de ses entités, Melchior était partagé entre l'exaltation et la crainte de ne jamais parvenir à ses fins. Ses collègues étaient très pénibles avec lui et se faire un nom dans le journalisme lorsque l'on est aussi timide, naïf et maladroit que lui ne serait jamais une chose facile.

Heureusement, la conversation dévia de son article et du journalisme pour évoquer les impératifs familiaux de Katyusha et le livre qu'il souhaitait un jour écrire.


- La joaillerie ? Intéressant !

* Très intéressant !! * Rugit Mustel en bondissant dans le Monde des Esprits

- Peut-être aurais-je la chance d'avoir votre accord pour venir vous interroger au sujet de votre entreprise ? fit le Lycanthrope en jetant à la jeune femme un regard légèrement complice. Après tout, puisqu'elle l'aidait à reprendre confiance, notamment dans son article du jour, pourquoi ne lui permettrait-il pas de faire briller son entreprise dans le Time ? Un genre de partenariat pourrait leur être profitable et tous les deux.

- Je ne sais pas trop ce que je vais écrire, Miss Orlov. Pour tout vous avouer, mon imagination est très fertile et j'ai de nombreuses idées, pas forcément compatibles, parfois confuses... répondit-il au sujet de son projet de livre. Je pense écrire des romans, des nouvelles, avec une prédominance de la nature, peut-être des récits avec des loups qui parlent...Enfin...Vous me trouvez sans doute étrange...Ah ah !

* Et les furets ? Hein ? *

Melchior ignora Mustel qui semblait quelque peu outré qu'il n'ait pas évoqué son espèce. Le journaliste était gêné de se confier au sujet de ses idées. Un livre est quelque chose de très personnel tant qu'il n'est pas publié. En plus, il était réellement du genre désorganisé, même dans sa tête, ce qui ne lui permettait guère d'en discuter avec clarté.

* Tu dois poser tes idées dans un carnet...Je te le répète depuis des années. soupira le loup.

* Mets-moi dedans ! * grogna le mustélidé toujours vexé.

Melchior termina sa tasse de thé et ouvrit son calepin pour vérifier ses notes. Il avait son article. Mission accomplie ! Ses collègues allaient regretter leur "blague".

- Je vais devoir vous laisser Miss Orlov. C'est un réel plaisir de discuter avec vous mais je dois malheureusement terminer mon article ce soir pour qu'il soit publié dans le journal de demain. Le temps me manque... dit-il avec une moue attristée. Il aurait aimé rester encore avec la belle pour discuter et profiter de ce moment de paix. Mais s'il ne voulait pas passer la nuit derrière son bureau, il devait s'empresser de terminer son article. Ce fut un réel plaisir de vous rencontrer et j'espère qur nous nous reverrons. Il n'avait pas encore osé réagir à ce qu'elle venait de lui dire au sujet de ses amis. C'était le moment. Je suis un peu maladroit et sans doute de piètre compagnie mais...si vous souhaitiez me compter parmi vos amis, je veux dire...dans quelques temps, quand vous me connaîtrez mieux, évidemment...j'en serais honoré. C'est peut-être un peu osé de ma part mais je maintiens que vous ne devriez pas sortir seule.

Le journaliste rougit. Il avait compris que leurs rangs sociaux étaient décalés et que son apparence quelque peu misérable, ou en tous cas enfantine, n'en faisait pas le gentleman le plus logique à converser auprès de soi pour sortir au théâtre en se sentant en sécurité ou bien entouré(e). Au moins signalait-il à la jeune femme qu'il était prêt à lui offrir son amitié.

- Je ne peux vous raccompagner puisque je dois filer de suite aux bureaux du Times, mais je peux vous faire appeler un cab pour votre retour. Je serai rassuré de vous savoir en sécurité, fit-il en souriant.

Leur entrevue se termina ainsi sur de nombreuses politesses de circonstance. Melchior assura plusieurs fois à la belle qu'il était parfaitement ravi de l'avoir rencontrée et qu'elle pouvait compter sur lui au besoin. Il lui indiqua le numéro de son bureau au Times, au cas où elle souhaiterait lui écrire (pour discuter ou échanger des informations concernant ses articles), ainsi que son adresse personnelle.
Enfin, le duo se sépara. Cette soirée leur resterait longtemps en tête...

Remarquez que le serveur du Coffee Fairy ne retrouva jamais une des deux cuillères qu'il leur avait mises à disposition, et ce pour le plus grand bonheur de Mustel.


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[HRP/ Fin du RP. Suite de Melchior à venir./HRP]
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