[HRP/En provenance d'Un bal masqué des plus attendus/HRP]

Le Bal paraissait désormais bien loin. Sarah se remettait doucement de ses blessures de la veille et de sa nuit étrange dans la chambre d'Alexender. Lui, fatigué aussi mais moins atteint que la jeune femme, ignorait cernes et douleurs pour conduire sa belle dans son atelier secret, au rez-de-chaussé dans l'aile Est de son châtelet, afin de partager encore une chose intime de sa vie avec elle...

- Nous y voilà! s'exclama-t-il une fois tous les verrous de la porte en bois ouverts.

La salle ressemblait plus à un laboratoire qu'autre chose. Il y avait une foule d'étagères et de placards entièrement remplis de fioles, de récipients fermés, de sachets et de livres. Des centaines de pages volantes envahissaient un bureau immense au milieu des bougies presque entièrement consommées, des pinceaux, des brosses et des plumes. Chaque morceau de mur non occupé par des meubles était systématiquement recouvert de cartes, de schémas scientifiques et de mystérieux symboles. Une table défoncée portant des chaines ressemblait plus à une table de torture qu'autre chose et ajoutait à la pièce une nouvelle touche d'étrangeté. Une unique fenêtre donnait sur les douves mais les volets étaient fermés et ce, d'après la poussière et les toiles d'araignées qui s'y accrochaient, depuis très longtemps.

Il y avait près du bureau, un étrange fauteuil de laboratoire qui permettait d'allonger une personne: c'était là que Sarah avait été emmenée par le Hunter la nuit passée pour qu'il la soigne. Le tonneau de sang qu'il avait utilisé pour la transfusion était toujours là et le couvercle n'en était d'ailleurs pas fermé. L'odeur qui envahissait l'air et l'espace était difficile à supporter, aussi Alexender en entrant s'en rendit compte et ferma le tonneau afin d'éviter à Sarah l'odeur et la vue du sang, et il ouvrit la fenêtre poussiéreuse, pour aérer. Les volets lui opposèrent une forte résistance mais à force de petits coups du poing, Alexender réussit à en avoir raison. Il dégagea les toiles d'araignées et laissa la vive et belle lumière du jour entrer pour la première fois depuis des années dans l'atelier.

- Hum...Bon, c'est un peu encombré de tout et n'importe quoi...Vous savez, fit-il en rassemblant quelques papiers au sol pour les reposer sur son bureau, je suis peut être un Hunter mais je reste un homme...Gêné, Alexender faisait des calembours. Et puis, sourit-il, je préfère mon atelier ainsi! C'est l'habitude!

Il se redressa et posa ses mains sur ses flancs.

- Bon hé bien...voilà...C'est assez spacieux comme vous pouvez le voir, c'est poussiéreux mais au moins j'ai tout ce qu'il me faut pour élaborer de nouvelles armes et pièges pour ces créatures infâmes!

En provenance d'Un bal masqué des plus attendus

Sarah se sentit plané sur un nuage tandis qu’elle glissait son bras dans celui de son amant pour entamer la visite de son atelier. Ils traversèrent le petit salon avant de s’enfoncer dans une suite de couloir tous biens entretenus. On sentait la présence des fées du Châtelet dans chaque grain de poussières manquant. La chasseuse et son hôte débouchèrent enfin devant une porte fermée à double tour qui comprenait une suite interminable de verrous. Après quelque instant, l’habile propriétaire poussa la porte qui s’ouvrit avec un grincement de protestation. Aussitôt que le battant de bois laissa un passage sombre apparaître, la magicienne sentit une forte odeur l’assaillir. Les effluves étaient des vieux parchemins, du sang frais et à la fois tarie accompagné de l’odeur distincte des chandelles... Le tout renfermer rendait la pièce lourde et presque suffocante. Lorsque la porte fût ouverte, la jeune femme eue comme un malaise et elle dût reculer d’un pas comme si la pièce en tant que tel l’effrayait. Elle laissa donc son tendre amour passer devant pour aller s’acharner contre l’unique fenêtre trop longtemps barricader. Elle résista un moment avant de s’ouvrir avec fracas, laissant la lumière du soleil pénétrer dans l’étrange laboratoire.

L’aristocrate releva le bas de sa robe d’une main avant d’entrer à son tour dans l’antre de la bête. La salle aurait pu sembler grande si elle n’avait pas été si encombrer. Chaque mur était composé de bibliothèque, d’étagères, de carte, de schéma. Si on avait demandé a la jeune Spencer de savoir si c’étais des murs ou de la pierre qui composait la pièce elle n’aurait su le dire tant les matériaux était invisible sous cette couche uniforme. Au centre, trônait un imposant bureau recouvert d’une montagne de feuille noircie par l’encre. Il y en avait en français, en anglais, en langue étrangère, certaine écrite soigneusement, d’autre griffonné a la hâte et recouverte de symboles. Plumes, encre, bougie, pinceau et brosse se séparait les maigres espaces restants empiétant parfois sur le territoire des papiers. Plus loin, une étrange table était recouverte de chaine et de tache sombre. L’éclat de l’argent refléta un moment sous la nouvelle lueur du soleil. La chasseuse fronça les sourcils devant la machine de torture mais ne passa aucun commentaire. Les iris de la magicienne passaient d’un coin à l’autre s’illuminant devant la pagaille qui régnait dans la pièce. Aux paroles de son précieux amant, la jeune femme ébaucha un sourire.

-Malgré ses habits un homme demeure un homme cher... D’ailleurs ceci me fait penser a...

La phrase de Sarah demeura en suspend tandis que son visage s’illuminait au souvenir de l’atelier d’Abigail, sa fidèle amie. Bien sur son laboratoire était plus propre et mieux ordonné mais les femmes étaient ainsi. La jeune aristocrate passa un doigt sur le bureau et le regarda tandis que sa peau se retrouvait couverte de poussière. Sans plus de façon elle tira un parchemin avant de le secouer un peu puis de regarder le croquis qui y figurait. L’encre avait été étendue de façon a formé un visage qui soit d’un coté humain et de l’autre animal plus précisément de loup. En bas du dessin était inscrit deux caractères.


Sarah fronça les sourcils tandis que sa connaissance en latin lui traduisait les deux mots. Loup, homme. La chose était incompréhensible, pour les loups-garous le terme latin désigner était versipelles qui signifiait promptement homme-loup, la définition qui en suivait traçait bien le portrait du loup-garou traditionnel. Mais alors que représentait ce dessin? Sarah posa alors ses yeux sur le vieil ouvrage que camouflait le dessin. La reliure était craqueler et faite d’un velours gris. Les lettres argentées brillèrent sous la lumière du soleil tandis que la jeune femme lisait :

Lycanthrope

La chasseuse leva les yeux vers Alexender lui désignant le parchemin qu’elle tenait dans ses mains.

-Qu’est que ceci? Ce n’est guère un loup-garou... et je n’aie jamais rencontré de créature semblable...

Alexender regarda Sarah pendant un moment. Il observait ses gestes et attitudes, tentait de lire sur son visage ses sentiments par rapport aux objets qui l'entouraient. Il ne voulait pas la dégouter de quoique ce soit et il voulait lui donner une image vraie de lui-même, vraie mais ordonnée, gentleman et agréable surtout.
Il vit avec ravissement que Sarah s'intéressait un peu à tout et il ne pouvait détacher ses yeux de sa sublime silhouette. Sa robe s'accordait bien avec son teint de pêche et sa chevelure soyeuse. Le Hunter sentit au fond de lui qu'il en était décidément profondément amoureux. Il ne la connaissait pas encore beaucoup mais il désirait plus que tout au monde à faire la connaissance de sa personne entière. Ses habitudes de vie, son parfum préféré, sa couleur favorite, ses manières de se coiffer, sa valeur au combat, les différents sourires qui tiraient les traits de son visage parfait...tout...

Perdu dans ses rêveries, Alexender ne fit pas attention à ce que regardait Sarah avec insistance. Elle déblaya un peu le bureau, observa quelques feuilles et pris entre ses doigts fins un livre épais et lourd, bien ouvragé et poussiéreux.
Sarah le regarda dans les yeux et sa voix claire ramena Alexender à la réalité. Il ouvrit les yeux plus fort sans le vouloir à cause de sa surprise et de sa soudaine peur.

-...Ha!

Le Hunter pris le livre des mains de la jeune femme sans être brutal et lui sourit tout en le mettant sous son bras.

-Hé bien...J'étudie toutes les créatures qui existent...ou pas, fit-il pour se justifier en souriant l'air gêné au possible. Une rumeur et légende perdue raconte que les Loups-Garous...paisibles existent! Je les ai nommés, Lycanthropes!

Alexender s'en voulait de mentir à Sarah mais il avait été tellement pris au dépourvu et craignait si fortement que Gaspard soit mis à jour par sa faute qu'il bafouillait et faisait l'idiot.
Il sourit à sa belle et redevint plus sérieux en prenant le livre dans ses mains pour lui montrer la couverture.

-C'est un bel ouvrage...

Il était redevenu pensif. Devait-il ou non informer Sarah sur l'existence des Lycanthropes ou bien la laisser dans l'ignorance sachant que ces êtres étaient rares, normalement neutre et surtout en lien avec Gaspard? Cela elle ne le découvrirait jamais facilement même en connaissant cette race, mais il restait un risque.

-Vous savez, il y a bien d'autres créatures que nous et les Vampires qui sont pensantes...Les Loups-Garous deviennent aveugles mais certains restent lucides par exemple. Ils sont doué de raisons malgré leur animalité. Je chasse les Vampires parce qu'ils gardent toute leur tête et fomentent des plans alors que les Loups-Garous n'ont pas réellement conscience de leur état. Mais les Lycanthropes sont encore différents...

Alexender regarda Sarah droit dans les yeux.

-Ils sont pacifiques et...rares...

Le Hunter tourna le dos à la jeune femme pour ranger le livre dans une étagère.

-N'y pensez plus, c'est une race éteinte et qui ne nous importe pas dans nos recherches.

Cela était faux, Alexender était persuadé qu'il y avait un lien puissant entre ces trois races mais il ne savait pas lequel et cherchait depuis des années. Il ne connaissait pas encore beaucoup cette race mais Gaspard l'aidait à comprendre les choses compliquées. En soi Alexender laissait de côté ses questions sur les Lycanthropes, il préférait chasser les Vampires sachant que Gaspard était son ami et d'autant plus qu'il n'avait jamais vu, ni l'un ni l'autre d'autre Lycanthropes que lui, à moins que Gaspard ne lui mente.

-Vous savez, les Lycanthropes sont surement des Loups-Garous ratés en fait, continua-t-il pour expliquer à Sarah une version qu'elle comprendrait facilement et où il n'aurait pas trop à se mouiller. Ainsi il ne lui disait pas que c'était une race indépendante qui existait réellement et lui justifiait ce genre de document de travail. J'ai travaillé un peu sur le sujet mais cela ne mène à rien de concluant. Laissez, mes spéculations sont souvent idiotes! Lui dit-il en souriant.

Il souhaitait de tout coeur que Sarah oublie ce qu'elle venait de voir. Mais il savait que l'esprit féminin était quelque chose de terriblement curieux.
Aussi, il se retourna vivement vers Sarah et lui prit ses mains dans les siennes d'une humeur joyeuse.

-Allons allons, que pensez-vous donc de mon atelier? Vous ne m'avez rien dit! C'est un peu un genre de bric à brac mais on s'y fait! Voilà! Fit-il en montrant la pièce d'une main ouverte. Ceci est mon antre...!

Il eut l'air terrible pour s'amuser et déposa un baiser sur la joue de Sarah en grognant et en frottant son nez contre:

- Grrr! Que venez-vous faire ici, jeune imprudente...?

Sarah observa son amoureux se diriger vers elle d’un pas légèrement différent qu’il n’aurait du l’être. Sans aucune brusquerie, il lui prit le livre des mains sans qu’elle n’oppose de résistance, cherchant uniquement des réponses à ses questions. La chasseuse ne comprenait pas l’origine de sa gène. Si la créature en question existait ou pas, il n’y aurait aucune timidité à avouer son ignorance et de plus, la jeune aristocrate savait pertinemment qu’une tel chose n’aurait point déranger Alexender qui se riait souvent de lui-même. Faisant l’idiot, il bafouilla quelque parole qu’il semblait avoir du mal à croire lui-même avant de prendre quelque seconde pour redevenir maitre de soi.

La magicienne avait la désagréable sensation que son hôte lui cachait quelque chose mais elle ne souhaitait pas insister. Aussi regarda-t-elle la couverture du magnifique ouvrage qu’il tenait entre les mains. Les yeux remplis de curiosité, elle écouta avec une passion démesurable l’exposé que le jeune homme devant improvisait rapidement. Ainsi, il n’y aurait pas que les vampires et les loups-garous dans ce monde. Bien sur, la hunter avait entendue bien des rumeurs au sujet des fées et des lutins mais jamais a propos de cette race, les lycanthropes. D’ailleurs, son précepteur lui-même n’avait jamais glissé un mot au sujet de ces créatures, lui qui en savait pourtant beaucoup sur les être de la nuit. Alexender lui en appris un peu sur les ‘’loup-garou raté‘’ et malheureusement pour la jeune femme, il arrêta au milieu de son élan. Dans une réaction d’élève avide d’en savoir, Sarah le repris.

-Mais non! Ce ne sont point des spéculations puisque vous possédez des documents prouvant leur existence. S’il se trouve ses créatures excitent réellement non? Saviez vous que les vampires sont répertorier sur les 5 continents? Tous dans différentes langues mais ils possèdent à peu près la même description et pourtant les mythes sont des faits réel et ...

Stoppant son entrain démesurer, la chasseuse repris silence se sentant gêner d’être aussi enthousiasmer par les sujets si peu convenable a une jeune fille de bonne famille. Un sourire impassible sur les lèvres, elle regarda son compagnon changer de sujet lui demandant son avis sur son atelier. La magicienne jeta un regard circulaire autour d’elle avant de sourire de contentement.

-C’est un bel endroit...

La remarque était sincère. Pour des gens qui travaillait de nuit et qui devait sans cesse se fier a la discrétion de leur entourage pour empêcher que leur secret soit mit a jour, l’endroit était spectaculaire. Des années de recherche, d’expérience et de nouvel découverte se trouvaient amasser dans une seule et unique pièce. Il y avait de quoi être fier. La jeune femme rougis lorsqu’elle sentit le baiser de son tendre ami contre sa joue de même que son nez se frotter contre sa peau. Elle sentait son cœur cogner contre sa poitrine tandis qu’une envie de hurler sa joie la tenaillait. Souriante, elle recula d’un pas attrapant au passage une longue règle avant de pointer Alexender avec l’objet.

-Arrière coquin, cette antre est protéger et si tu ne t’écarte pas tu tâteras de ma lame! Mais si vous remporter le combat...

La chasseuse eu un sourire impassible tandis que ses yeux se mettait à briller de défis. Elle écarta les bras en croix avant d’incliner la tête.

-Vous aurez droit à un baiser de la part de la belle... Relevez-vous le défit?</FONT>

Sarah regarda Alexender d’un air impudent attendant sa réaction avec envie. Elle souhaitait ardemment savoir s’il accepterait de la concevoir comme autre chose qu’une simple précieuse qu’il fallait masquer aux yeux de tous.

Alexender était attendri de voir que Sarah s'intéressait réellement à ce qu'il faisait. Mais pour Gaspard, il ne pouvait mettre clairement au courant la belle jeune femme sur la lycanthropie. Déjà, les Vampires et les Loups-Garous occupaient son esprit, les Lycans ne devaient pas venir s'insérer dans le champ de ses soucis, d'autant que cela n'était pas nécessaire aux vues de leur neutralité apparente. De plus, Alexender faisait des recherches parcequ'il voulait découvrir d'autres Lycan que Gaspard, pour le moment, seul son ami lui avait été révélé, et si cela se trouvait avéré, il pourrait même être un unique survivant d'une race éteinte à jamais. Le Hunter s'en voulait d'avoir dit que les Lycans étaient surement des Loups-Garous ratés, il n'en pensait pas un mot mais il n'avait rien trouvé d'autre pour détourner l'attention de Sarah.

D'ailleurs celle-ci se détacha un peu des documents étalés un peu partout et devint joueuse à son tour. Après avoir fait des yeux un tour de la pièce en murmurant que c'était un endroit agréable malgré tout, elle fut surprise par la mise en scène de son amant et y répondit aussitôt. Elle brandit une règle et se mis en position de défense, Alexender ne savait pas trop où elle voulait en venir, lui eut une étrange idée qui lui traversa l'esprit...

Il regarda autour de lui en mimant un l'air pressé et paniqué.

- Ho mon Dieu! Que vais-je faire!?

Alexender aperçu près de lui un pieux de fer. Cela était une vraie arme contre les Vampire et pouvait réellement paraître agressive pour Sarah. Il hésita mais n'ayant rien d'autre sous la main, le Hunter se saisit de l'objet pointu et brillant.

- Haha! Aucune antre ne me sera à jamais fermée, ma chère! fit-il en le brandissant devant lui. La vôtre sera mienne d'ici peu! En garde!

Cela dépassait à présent la bienséance de beaucoup dans ses allusions...Il se jeta sur Sarah pour faire semblant de lui donner un estoc, bien évidemment son dernier vœux était de la blesser, aussi prenait-il d'infinies précautions.
Il la loupa, le jeu le voulait ainsi, et fit demi-tour en grondant:

- Hoho! C'est qu'elle se défend bien la petite! Pour une femme...!

Cétait presque insultant, et cela était voulu de la part d'Alexender que de pousser Sarah au jeu de mot et aux reproches communs à la gente féminine sur leur condition.
Non pas qu'il la dévalorisait, ni se croyait fermement plus fort qu'elle, au contraire, il ne savait absolument pas s'il devait s'enorgueillir d'être un homme ou s'il devait filer doux pour éviter la honte: Sarah était peut-être plus douée que lui aux armes...Pour le moment il ne la cherchait pas trop, d'autant qu'ils étaient dans un théâtre peu pratique pour s'exercer.
D'ailleurs, Alexender avait renverser deux flacons étrange en faisant volte face mais heureusement ils étaient fermés. Le Hunter sauta sur la table d'opération pour dominer Sarah. Il la regarda de haut et lui sourit:

- Ouu mais vous n'êtes qu'une petite souris d'ici! Votre joli petit minois me donne envie d'être un chat!

Il se sentait bizarre de mimer un combat sans porter ses vêtement de Hunter. Sa cape de cuir était en train d'être recousue par ses domestiques et d'être remise à neuf depuis son altercation avec un Vampire la nuit où il avait vu Julia pour la première fois, et il portait actuellement des vêtements légers mais peu conforme à ses idées. Son pantalon brun et sa chemise blanche ouverte en faisaient un drôle de débraillé...

Sarah eu un sourire rayonnant tandis que son compagnon poursuivait le jeu sur sa lancé. Jetant des coups d'œil attentif autour de lui, il chercha des yeux un objet qu'il pourrait utiliser afin de se défendre. Sans bouger, la jeune femme le regardait, amusé de ses mimiques éloquentes. Enfin, Alexender sembla avoir trouvé une arme convenable qu'il brandit fièrement devant la jeune aristocrate. Les éclats de lumière du soleil vinrent frapper l'argent du pieu envoyant des reflets tout autour. La magicienne eue une petite grimace qui fût heureusement invisible. Se redressant légèrement, elle resserra sa poigne sur la règle de bois. Sous les moqueries déplacées de son amant, ses iris se mirent à briller encore plus.

-Et bien si c'est moi que vous souhaiter, venez donc me réclamer!

Elle se tourna légèrement tandis que l'hôte plongeait sur elle avec d'infinie précaution. D'un simple petit coup de la règle, la chasseuse dévia l'arme encore plus loin qui n'aurait été nécessaire, puisque Alexender semblait avoir dévie le coup d'avance. Il recula avant de sauter sur la table faisant tomber de nouveau d'autre objet sur le sol. Intérieurement, Sarah maudissait la robe qu'elle portait. Ses belles longues jupes et le tissus soyeux n'aidait en rien dans ce combat aussi, les habits de nuit qu'elle enfilait lorsqu’elle devait partir en chasse lui manquait plus que tout a cet instant. Relevant le bas de sa robe de son autre main, elle avança avec la démarche gracieuse et prédatrice des félins. Insensible au moquerie de son amant, elle cherchait des yeux un bon angle d'attaque.

-Moquez vous mon cher car lorsque je vous aurai vaincue c’est de la poussière qui sortiras de votre bouche et non de veine parole...

La règle de bois frappa, contournant les jambes pour aller frapper au dernier moment a une hauteur plus grande que l'arrière des genoux. Ainsi si Alexender sautait, le coup irait frapper quelque nerfs sensible le faisant tomber a genoux dans le cas contraire, il recevrait un coup passablement douloureux sur les cuisses. Le coup lancé, la magicienne recula, faussement offusquer tandis quelle posait sa mains gauche sur sa hanche, celle qui tenait sa robe faisant remonter lourlet du tissus au niveau du mollet.

-Monsieur, vous êtes un tricheur. Ne croyez vous pas que je vois vos coup retenue? La récompense vous intéresse donc si peu? Me voila peiné!

Son regard brillant dans celui de son compagnon, la jeune femme eu un sourire indécent. Il était dur de résister quand ses yeux brulant la dévisageaient. Ses cheveux roux flamboyant happer par les rayons du soleil qui donnait une impression de vie a chaque mèche retombait sur ses épaules et sur le haut de son torse dont la chemise a moitié déboutonner laissait voir les muscles saillant.

Comme Alexender aimait ce jeu! Non seulement cela simulait une bataille mais en plus il y avait une connivence telle entre lui et sa chère Sarah qu'il se sentait au Paradis.
La jeune femme jouait parfaitement bien le jeu et montrait des capacités que le jeune homme ne pu s'empêcher de remarquer: elle était vive, rapide, précise...!

- Haha! Oui je me moque! N'a-t-on jamais vu une donzelle se battre contre un honnête homme? Cela est ridicule!

Continuant ses faux sarcasmes pour aller encore plus loin dans le jeu et enchaîner avec elle quelques répliques salées, mais non pensées, le Hunter voulu descendre de son perchoir afin de se remettre à la même hauteur que sa belle et éviter ainsi de l'énerver par un semblant d'orgueil, feint certes, mais qui pouvait toutefois offenser.

Avec une simple règle, elle réussit à lui donner un coup douloureux au niveau des cuisses. Alexender eu du mal à atterrir sur ses deux jambes et tituba une fois les pieds sur le plancher des vaches, comme on dit parfois dans de telles occasions.

- Ha ça! s'exclama-t-il surpris par ce coup.

Il regarda Sarah qui faisait l'offusquée. Comme elle était mignonne! Avec son air sévère et mécontent, sa main qui tenait la règle, arme amusante, et son autre qui tenait sa robe couleur du ciel. Alexender ne fut jamais aussi contemplateur de dentelles et de charmes qu'à ce moment là. Les plis de sa robe revenaient comme un rideau de douceur contre sa jambe dévoilée. Jambe d'ailleurs bien jolie! Sa peau, promesse de tendresses, était de pêche, douce à l'oeil et certainement encore plus agréable au toucher qu'à la vue...
Alexender avait cessé le combat et, comme pour s'excuser, lui fit une révérence:

- Allons, ma chère, je ne suis point plus tricheur que vous êtes homme! Cela par ailleurs me semble fort bienvenue pour moi...

Il s'approcha d'elle d'abord lentement sans lâcher du regard ses yeux d'azur puis en deux pas il se trouva tout à fait devant elle.

- Regardez, je dépose les armes! Enfin, cette sorte d'arme...fit-il en souriant et en déposant aux pieds de la belle le pieux en argent. Mais...continua-t-il agenouillé, j'en ai bien d'autres qui sauront certainement vous plaire...

Tout en disant cela, le jeune homme posa une main sur le mollet de Sarah, puis une deuxième, caressant doucement et sans trop de brusquerie dans le mouvement ascendant, cette partie mise à nue par l'ingénue.
Alexender savait que Sarah pouvait le rejeter à tout moment mais il espérait le contraire. Il garda ainsi ses yeux rivés dans les sien la tête levée, tout près d'elle, sentant sa chaleur et rêvant éveillé devant la plus belle des créatures qu'il lui fut données de voir. Le soleil faisait briller mille poussières dans l'air ambiant, créant une atmosphère chatoyante et mystique pour la scène. Les cheveux bruns de Sarah éclataient de quelques reflets presque roux et sa robe bordée de passion sublimait son corps de jeune femme.

- Comme vous êtes belle...Sarah...murmura Alexender tendrement.

Le rire joyeux et moqueur de la jeune femme résonna longuement dans l’atelier tandis qu’Alexender tentait de reprendre pied au sol. Le coup qui lui avait été porté était pourtant faible mais néanmoins il avait frappé au bon endroit. Sans retenir le petit air de fierté qui lui montait au visage, Sarah leva le nez en l’air tandis que son amant, devant elle, effectuait une petite révérence. L’air espiègle elle lui lança un regard de biais.

-Et qu’en savez vous mon cher? Avez-vous vérifié?

L’humeur taquine, la chasseuse se laissait entrainer par le jeu sa bonne humeur prenant le dessus. Son regard de fauve suivis des yeux sa proie qui s’approcha d’elle, le regard aussi ardent que le sien. Lentement il déposa son arme improvisé le regard toujours dans le sien. Sarah prit son air d’aristocrate blasé avant de lancer quelque parole piquante à son tour. Après tout, elle lui devait bien...

-Et bien sieur... On voit que vous rendez les armes rapidement...

Le reste de la phrase de la magicienne se perdit dans le silence tendis qu’elle fermait les yeux. La chaleur des paumes d’Alexender sur son mollet lui donnait des frissons qui traversaient son corps à une vitesse effroyable. Chaque fibre de son être sembla se réveiller soudainement, faisant dresser les petits cheveux qu’elle avait à la base de la tête. Oubliant les connivences, la jeune aristocrate se redressa légèrement se laissant enivrer par la caresse. Elle aurait pu rester ainsi des heures laissant son désir croitre mais la voix d’Alexender la ramena à la réalité. Échappant la règle qui heurta le sol avec fracas, son sa main lâcha sa robe qui retomba contre les poignets de son amant. Le rouge au joue et l’air gênée, la chasseuse eu un petit sourire.

-Monsieur vous êtes un incorrigible...

Avec un petit rire elle s’agenouilla pour être à la même hauteur que son tendre amour. L’attraction qui reliait ces deux être était comparable a celle de la lune sur les marées La jeune femme lisait tant de chose dans les yeux enflammer de son amant que si il aurait été un loup-garou, la chasseuse aurait craint d’être dévorer sur le champ. La soif d’un désir inassouvie illuminait ses iris tandis que ses lèvres dessinaient une moue fiévreuse que Sarah se dépêcha d’embrasser. Ses mains fines paraissait les joues rude avant de se faire baladeuse et de descendre le long du col de la chemise ouverte dessinant d’étrange forme du bout des doigts sur la peau nue et chaude. L’aristocrate eu un petit rire tandis qu’elle redressait la tête donnant un petit coup de nez amical contre celui d’Alexender.

Alexender ne fut pas offusqué le moins du monde lorsqu'il sentit la robe de Sarah lui retomber sur les poignets pour stopper ses mains ascendantes. Cela était normal qu'une dame de ce rang ne se laisse pas aller aussi vivement à être ainsi considérée et puis il y avait en plus de la bienséance une gentille pudeur propre au genre féminin et qui plaisait tant aux hommes. Une jeune femme dont les joues rosissent a le cœur qui bat bien plus que la première des fille de joie dont la pudeur est passée sous le joug ridé des mœurs délurées.
Et puis sans cette pudeur, plus de sensations intenses! Plus d'érotiques caresses! Tout ne serait plus que banalités, redites et consumées d'avance! Adieu magnifiques avances et prudence! Bonjour la trop rapide délivrance!
Non Alexender ne souhaitait pas de cela, du moins pas avec Sarah. Il voulait la conserver et garder un désir puissant d'elle, ne pas la gâcher comme l'on gâche le bon goût du vin, oublié à force d'en boire.

Cependant, il eut comme un tique d'impatience. Cela le gênait tout de même de devoir attendre encore et de jouer au séducteur, bien que son cœur, dans l'état qu'il était, pouvait encore lui faire romance jusqu'à l'aube d'un second matin, voire d'un troisième.
Sarah vint à sa hauteur. Le Hunter en fut surpris. Lui qui allait se lever pour reprendre la conversation en de nouveaux termes, plus osés, se retrouvait à rester près du sol, lit improbable et pourtant déjà en songe dans son esprit fou d'amour, et face à sa belle qui venait de lui dire qu'il était incorrigible. Le petit coup de nez le fit rire intérieurement: comme c'était mignon! Il en était décidément transit d'amour et de désir.
La robe de Sarah, sa position, tout entraînait son regard vers son col et sa peau tendre...

- Incorrigible, certes! Fit-il en lui prenant les mains qu'elle commençait d'ailleurs à balader doucement contre lui. Mais c'est parce que vous êtes la plus magnifique des créatures qu'il me fut donné de voir, Sarah...Il embrassa ses mains dans les siennes sans quitter son regard de sirène. Être avec vous, quel que soit le lieu, sera désormais ma seule inspiration...

Alexender hésitait. Que pouvait-il faire à présent ? Qu'allait-elle lui autoriser? Il ne fallait surtout pas qu'il la brusque! Mais l'amour a ses transport que l'âme ne sait réfréner et que la prudence ne saurait arrêter.
Il lui souriait toujours, lorsque soudain, sans prévenir, il attrapa Sarah pour la soulever comme une princesse dans ses bras musclé tout en se relevant. Cela aurait pu passer pour une agression s'il n'avait pas prit soin de tenir sa robe comme il fallait et surtout s'il ne s'était pas arrêté pour lui parler et lui demander son avis:

- Ne vous en faites pas, rassura-t-il. Je ne compte point vous jeter sur ce méchant fauteuil de mort ni sur cette table poussiéreuse. Je pensais que nous pouvions aller dans un autre lieu, moins fréquenté par les mites et les parchemins jaunis...

Son regard était clair, éloquent et même drôle si l'on prenait en compte la proposition faite derrière ce semblant de vertu. Il rapprocha son visage du sien et ce fut à son tour de lui donner un petit coup de nez amoureux.

- Qu'en dites-vous très chère...? murmura-t-il le regard enflammé et cependant contenu derrière ses pupilles.

Il l'embrassa, longtemps, langoureusement, avec délice et passion. Il l'embrassa à tel point qu'il s'oublia et la laissa redescendre de son nid formé par ses bras afin de l'avoir debout, devant lui, et de la serrer fortement, une main dans ses cheveux.
Lorsque ses lèvres brûlantes de tendresses quittèrent les siennes, il la tenait toujours avec fougue:

- Ce sera comme vous voudrez, où vous voudrez, je suis tout à vos désirs et vos ordres, je vous aime et ne vous lâcherais plus, mon désespoir serait trop grand que de ne point finir mes jours à vos côtés! Dites-moi...fit-il en la poussant sans violence en arrière pour la mettre contre la porte tout en la serrant à la taille, très haut, et derrière la tête.
Dis-moi...Sarah...

Sarah gardait un sourire énigmatique et provoquant, jouant presque du pouvoir séducteur qu’elle exerçait sur son humble amant. Si la bien séance l’empêchait de franchir plusieurs limites très striques, elle n’en demeurait pas moins une joueuse incontesté. L’impertinente jeune femme se redressa légèrement avant de repousser d’un mouvement de tête la mèche rebelle qui lui masquait le visage. Un simple petit coup contre son partenaire et ils se retrouveraient tout les deux allonger contre le sol dans une position des plus indécente. Avant qu’elle n’ait pu poursuivre ce cruel jeu, son hôte arrêta sa main, la serrant doucement dans la sienne avant d’embrasser ses doigts. La chasseuse eu une moue enfantine comme celle d’un enfant qui se voyait enlever un objet de convoitise devant ses yeux. Ses grands yeux bleus prirent une teinte claire tandis que ses pupilles reflétait un désir brulant mais comprimer. La magicienne gardait un silence obstiné, hésitante a brisée ce moment parfait. Ce fut Alexender qui rompit le charme en la soulevant à la manière d’une princesse. Instinctivement, la jeune aristocrate passa ses mains autour du cou de son amant pour garder un certain équilibre. Son hôte laissa son nez frôler le sien avant de l’embrasser avec passion, coupant court à la réponse a peine formulé de la jeune femme qui se sentit glisser vers le sol. Le baiser dura quelque instant et tandis que la belle repris son souffle, un sourire dessina ses lèvres.

-Allons allons je crois que...

Sa phrase mourut dans sa bouche tandis que son amour la plaquait doucement contre la porte avide d’une grande réponse. Devant tant d’amour et de dévotion, Sarah ne sut que faire et surtout que répondre. Il était encore trop tôt pour qu’elle s’accroche à ce rêve s’il ne faisait pas partie de la réalité. Elle refusait de se fixer, de se rattacher a un souvenir s’il ne pouvait perdurer. Affichant un petit sourire enfantin, la jeune femme attrapa Alexender par la main avant de l’entrainer derrière elle tandis qu’elle sortait.

-Venez!

Essayant de se souvenir du chemin, l’aristocrate sortit dans le couloir avant de prendre n’importe quel endroit au hasard comme si elle choisissait le chemin qui devait la mener ou elle voulait aller. A chaque fois, il semblait qu’elle tombait au bon endroit. Finalement, les deux tourtereaux débouchèrent à l’extérieur, sur un balcon qui donnait accès au jardin. Mettant une main devant ses yeux pour se protéger du soleil, la magicienne se tourna vers son hôte.

-Vous voyez comme il fait beau!

Elle éclata de rire tandis que d’un pas presque dansant, elle allait s’asseoir sur la rambarde du balcon. Les mains légèrement relevé, la chasseuse observait l’éclat doré illuminer sa peau blanche.

-Vous savez...Après tout ces moments passer dans les ténèbres... Le soleil me semble beaucoup plus beau...

Enivré par le parfum et la beauté de son amante, Alexender s'était un peu oublié...

Lorsque Sarah le pris par la main pour mettre un terme doucement à son empressement, il revint à la réalité. Comment pouvait-il aller si vite avec une telle femme? Ses mauvaises habitudes ne l'aidaient pas à maintenir la bienséance nécessaire aux entretiens galants et cela l'effraya quelque peu. Entrainé par la jeune femme dans les couloirs, il jeta un regard sur l'atelier qu'ils quittaient. Il en était heureux. Un tel endroit n'était pas de bon usage et cela aurait gâché tout. Ses pensées vagabondes revinrent se glisser dans un coin de son esprit labyrinthique, attendant leur heure, et il suivit la belle magicienne jusqu'à un balcon de sa demeure.
Le soleil éclatant de la journée l'éblouit et la beauté de Sarah en fut encore sublimée. Dans la lumière des rayons solaires, ses cheveux magnifiques brillaient et son regard clair étalait des richesses de couleurs océaniennes. Sa robe épousait ses contours merveilleux et faisait ressortir les formes voluptueuse de son corps de femme. Elle s'assit sur la rambarde du balcon et sa voix sautillante de joie résonna longuement dans la tête du jeune Hunter.

- Oui...fit-il en s'approchant d'elle, vous avez raison: le soleil et la lumière nous paraissent toujours plus beaux après l'orage et ses couches opaques de nuages...

Il vint à côté d'elle pour appuyer ses mains jointes contre la rambarde. Il se pencha un peu et tendit le cou pour regarder le jardin: Marguerite était tout au bout, il reconnaissait son chapeau jaune d'ici. Elle devait certainement entretenir le rosier près de l'aulne. Sans regarder Sarah, il continua sur un ton poétique emprunt de mélancolie:

- Les saisons passent et nous changeons mais le soleil reste le même et brillera encore lorsque nous ne seront plus là...Voilà au moins une chose dont nous pouvons être certains. Le reste nous sera toujours obscur mais c'est à nous de progresser et de marcher dans la direction qui nous convient.

Alexender tourna sa tête vers sa belle pour la regarder. Il se redressa et lui prit une main.

- Quoiqu'il arrive, quels que soient les évènements qui nous arracheront du temps, j'espère que vous avez bien conscience que je serais là pour vous, Sarah...
Ho comme le bal était sublimé par votre présence hier! Comme je vous aime et comme j'aimerais passer avec vous chaque seconde de ma vie! Mais les affaires ont besoin d'être gérer et je suppose que vous avez les vôtres à entretenir. Pour ma part, j'ai du travail pour remettre en état le petit salon et je dois m'entretenir bientôt avec notre Gaspard pour d'autres problèmes de maçonneries. Sans compter les papiers et le ménage du châtelet relatifs au bal...

Il soupira. Depuis le repas déjà il savait qu'il avait des obligations à remplir mais il ne voulait pas lâcher Sarah, d'abord parce qu'il l'aimait, ensuite pour sa sécurité physique (elle devait encore beaucoup souffrir et être faible à cause de la transfusion...Folie c'eut été de continuer dans l'atelier ce petit jeu de séduction passionnelle!).
Ses deux mains entourèrent la taille de la jeune femme et, ramené devant elle, il la baisa sur le front.

- J'espère vous revoir bientôt et je compte sur vous pour vous assurer de votre santé. Il la regarda droit dans les yeux. Nous avons tellement de choses encore à nous dire...

Il voulait tout d'elle, sa voix, ses cheveux, ses yeux, son corps et son esprit, il voulait savoir quels étaient ses pouvoirs, sa manière de combattre les créatures de la nuit, il voulait faire des plans de bataille avec elle et coincé ce vampire sans nom qui la poursuivait; il voulait tout partager avec elle, lui offrir sa demeure, ses possessions, sa vie!
Le Hunter embrassa la magicienne longuement comme pour signer un pacte d'amour et lui donner tout son coeur. C'était l'heure des adieux. Ils devaient se séparer pour un petit moment afin de régler chacun leur vie et ne pas prendre le risque de gâcher un si bel amour en usant de toutes leurs heures maintenant.

- Je vais vous prêter un fiacre...fit-il en l'emmenant avec lui vers le hall d'entrée, la cour et finalement le fiacre en question conduit par Suzanne.

Sarah se tourna afin de pouvoir observer le paysage à son tour. Le soleil plombait sur sa tête lui donnant une impression de chaleur qui se diffusait partout dans son corps. Au loin, elle apercevait un petit chapeau jaune qui vaguait à travers les rosiers, l’air bien occuper. La jeune aristocrate sentait d’ici le parfum enivrant des roses qui embaumait l’air mêlant leurs effluves à celle plus lointaine de cendre. D’une oreille attentive elle suivait le discours amoureux de son amant. Ils partageaient tant de chose ensemble, leur combat dans la nuit et leur amour... La chasseuse avait encore de la difficulté à prononcer ce mot. Elle sortait à peine d’une course effreiner que déjà elle se laissait entrainer pas ses sentiments, encore une fois. Sans en savoir la raison, un sourire permanant étirait ses lèvres tandis qu’elle rougissait de plaisir sous les paroles d’Alexender. Elle le regarda longuement avant de passer le revers de sa main contre sa joue.

-J’espère que vous pesez bien vos mot car je n’oublierai pas votre promesse de si tôt mon preux chevalier... Vous avoir à mes côté me sera le plus beau des cadeaux...

La chasseuse perdit son regard dans le vide quelque instant tandis que son hôte lui rappelait leur devoir. Sarah poussa un profond soupir de découragement. En effet, il lui fallait retourner chez elle et affronter la colère de sa mère. Elle devait avoir eu vent de tout les évènements qui c’étais dérouler durant la soirée. Mais qu’allait-elle dire? Surement un innombrable sermon sur le devoir d’une jeune femme de son rang. Puis la routine reviendrait, et avec elle les nuits froides et dangereuse. Même c’est sombre pensées n’arrivait pas à décrocher son sourire. Elle n’avait qu’à observer le soleil qui faisait danser les reflets dans les cheveux de son amant et aussitôt, ses moindres soucis lui semblaient tout à fait anodins. Amoureuse, la jeune femme se laissa attraper par la taille avant de se réfugier dans les bras de son amoureux tandis qu’il déposait un baiser des plus apaisants sur son front. La jeune femme le regarda avec un air las et triste à la fois. Elle posa son doigt sur ces lèvres pour l’intimer au silence tandis que son front s’appuyait sur le sien.

-Nous avons trop de chose à nous dire et une vie entière ne suffirait pas... J’espère bien y parvenir néanmoins...

La chasseuse fit un petit sourire pour tenter de remonter le moral à son amant. Elle se sentait si bien dans ses bras, le monde lui importait si peu lorsqu’elle était avec lui. Les vampires, leur destin tout, tout n’était que de passage à ses yeux et elle voulait tant lui consacré sa vie. Elle se redressa tandis que leur lèvre se joignait dans un ultime élan du cœur. Elle souhaitait se perdre et oublié, oublié qui elle était, d’où elle venait et surtout ce qui l’attendait loin de son précieux amant. Ils restèrent un long moment, serrer l’un contre l’autre, puis chacun s’éloigna. Sarah hocha tristement la tête et suivit Alexender dans la cour ou l’attendait Suzanne, déjà monté sur le fiacre pour le conduire. L’aristocrate appréciait le dévouement des deux jeunes femmes et elle leur portait une grande admiration. Après un dernier regard en direction du maitre des lieux, la magicienne entra dans le fiacre qui partit au petit trop, l’éloignant peu à peu de son amour. La tête appuyer contre le dossier la hunter ferma les yeux.

-Si seulement...

Elle se redressa soudainement sortant la tête par la petite fenêtre.

-Un instant mademoiselle!

Suzanne eu a peine le temps d’arrêter la voiture que déjà la fougueuse chasseuse sautait hors du fiacre. Ils avaient parcourut quelque mètre tout au plus et pourtant la silhouette de son amant se dissimulait déjà dans l’ombre des arbres. A bout de souffle, l’aristocrate sauta sur son amoureux, oubliant toute discipline et convenance. Ses cheveux c’étais défait dans sa course et le rouge lui était monté au joue. Avant même qu’Alexender n’ait eu le temps de prononcer quelques mots, les lèvres de la magicienne se plaquaient déjà contre les siennes le coupant de tout dialogue. Sarah lui donna un petit coup de nez sur le sien avant de s’éloigner en marchant en reculons.

-Promettez-moi de ne pas m’oublier! Promettez-le-moi sieur de Ravelow.

Satisfaite de sa réponse elle lui offrit son plus beau sourire avant de lui souffler un baiser et de repartir à la course pour grimper dans le fiacre. Elle sortir la tête par la fenêtre pour envoyer une dernière fois les mains à son amoureux avant de s’asseoir de nouveau confortablement sur le siège. La jeune femme n’avait jamais aimé les adieux tristes et remplis de regret. Elle ne souhaitait pas que la dernière image qu’Alexender aie d’elle soit un visage triste et nostalgique. Non, elle n’était pas ainsi... La magicienne ferma les yeux se laissant bercer par le roulement du véhicule tandis que le retour vers chez elle s’amorçait lentement.

[HRP: La chasseuse repart chez elle dans le poste suivant: Suite de la recherche]

Alexender était triste, profondément triste. La soirée de la veille avait faillit tourner au cauchemar et à présent que le soleil réchauffait sa peau avec le concours de la douceur de Sarah, il devait à nouveau se retrouver seul avec tout ces problèmes. Il avait quelque peu oublié les Vampires et les flammes en s'abandonnant aux plaisirs de l'amour platonicien mais l'heure n'était plus à la "bagatelle" et il devait maintenant raccompagner sa belle jusqu'au fiacre.
Les yeux de Sarah, si beaux, sa bouche si attrayante, ses cheveux si rebelles et son corps si parfait...Alexender rechignait vraiment à al laisser partir, par désir animal mais aussi par esprit protecteur: qui allait veiller sur elle une fois dehors? Elle était forte, certes, mais son corps était encore faible et elle s'était fait un ennemi redoutable. De plus, Alexender redoutait que la fougue de la jeune femme ne la fasse sortir dans la nuit sans lui pour aller chasser les créatures obscures.
Lorsque les lèvres de la belle s'unirent aux siennes, Alexender lui répondit avec amour et fermeté. Il aimait la voir ainsi lui demander d'être fidèle à ses promesses...

- Oui, Sarah, ce que je promet je l'applique toujours. Aussi je resterais à vos côté tant que ma présence vous sera utile et voulue, tant que vous ne me rejetterez pas.

Le Hunter regardait la chasseuse dans les yeux le plus souvent possible pour bien lui montrer qu'il était sincère et aimant.
Vint le moment de se séparer. Alexender serra si fort contre lui sa belle qu'il eut peur de la blesser. Puis il la regarda monter dans le fiacre conduit par Suzanne. Il lui fit signe de la main au lieu de rester droit comme il était codé dans la société aristocratique: Alexender n'avait que faire de toutes ces règles sociales, mais il gardait tout de même une distance respectable pour Sarah, au cas où elle serait à cheval sur ces dernières. La bienséance devait tout de même être préservée.
Le regard un peu vide, Alexender fut saisit d'effroi en voyant le fiacre démarrer. Il la reverrait, c'était une certitude, mais pourquoi devoir subir une séparation, surtout dans un tel contexte de dangers?! Cela était grièvement injuste. Les obligations...Alexender cracherait bien dessus!

Alors qu'il ruminait de sombres pensées, il vit la tête de Sarah dépasser du fiacre et il entendit sa voix arrêter Suzanne. Surpris, Alexender vit sa belle descendre du véhicule pour lui sauter dans les bras. Sur l'instant, Alexender resta une seconde choqué et figé mais bien vite il attrapa Sarah dans ses bras pour la serrer fort contre lui et il l'embrassa dans le cou avec fougue. Il allait ouvrir la bouche pour marquer son étonnement et son ravissement mais Sarah lui posa un doigt sur les lèvres pour lui faire promettre qu'il ne l'oublierait pas. Alexender ouvrit les yeux avec un air de grande surprise et répondit en la serrant encore contre lui:

- Comment le pourrais-je! Ho comme vous êtes cruelle de penser une seule seconde que je puisse vous oublier!! Sarah...il se ressaisit et la regarda dans les yeux avec un sourire à la fois triste et joyeux. Je ne vous oublierais jamais et je compte bien vous revoir le plus souvent que nous le permettra le temps! Vous, promettez-moi de faire attention et de ne pas vous aventurer sur les chemins de la nuit sans moi...

La séparation fut plus difficile que ce que Alexender avait pensé au départ. Lorsque Sarah remonta dans le fiacre et disparue au bout de la route de graviers, il resta encore un moment devant sa demeure, respirant l'air frais et profitant du soleil, muet de douleur et d'appréhension pour l'avenir.

[HRP/ Suite d'Alexender bientôt à La spirale du jeu/HRP]