L'Ombre de Londres
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La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

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Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41]

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Raphaël Veneziano
Citoyen de l'Ombre
Raphaël Veneziano
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MessageSujet: Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Icon_minitimeLun 6 Sep - 16:18

[HRP: En provenance de: Parmis les os du passé la folie ne fait que passer]

Onze heure. Onze heure et il était là à attendre son tour.
La nuit venait de tomber mais la fraicheur des rues était perturbée par la chaleur que dégageait l'activité humaine: passants, cheminées...

Raphael observait tout ce petit monde qui se pressait de rentrer ou d'aller et venir en galante compagnie. Perché sur un toit, très haut, le Vampire hésitait encore. L'idée lui était venu d'aller au théâtre pour éviter l'enfermement qu'il s'obligeait à tenir par mollesse et dégoût de la vie. Mais était-ce une bonne idée? Il n'avait encore rien avalé depuis des jours et sa dernière expédition dans cet état fébrile l'avait conduit au bord de la mort. Il ne comptait pas finir une nouvelle fois dans un cimetière visqueux à fuir la lumière du jour et les Hunters en promenade! Sortir lui ferait certainement du bien mais il songeait à présent qu'il aurait pu au moins tenter d'ingurgiter une Blood Tablet...Sont dernier voeux était de faire du mal aux humains.

La foule au pied de la bâtisse commença à se presser: le théâtre ouvrait ses portes pour la représentation de ce soir. Quelle chance tout de même pour Raphaël que les horaires de ce spectacle lui conviennent!

Décidé à voir la pièce, il descendit de son perchoir en prenant garde de ne pas être vu. Une fois debout sur les pavés, le Vampire redressa son manteau blanc, rajusta ses gants blancs, se passa une main dans les cheveux et avança au milieu de la foule pour faire la queue. Il avait laissé au manoir Ira, son épée d'argent mais il n'était pas dénué d'arme. Sa meilleure en cette occasion c'était son statut de noble, ou du moins en apparence. Cela lui permettait d'entrer et sortir de n'importe quel endroit sans être ennuyé. Cependant, en cet endroit, son statut n'avait guère d'importance et ne lui servirait qu'à dissuader les gêneurs de venir l'importuner avec des claques dans le dos!

Patient, malgré les quelques bousculades, Raphaël attendit jusqu'à avoir sa place. Le théâtre de Hillsburry était minuscule comparé au grand théâtre du centre ville mais le Vampire n'avait pas envie de se mêler à foule plus imposante. Et puis il fallait aussi donner leur chance aux acteurs de ce petits complexe!
Enfin installé dans un siège de mousse rougeâtre, placé sur le côté droit du public entre deux hommes âgés, Raphaël s'enfonça dans l'ambiance du théâtre. Sur la scène, le premier rideau était levé et l'on pouvait distinguer dans la semi-obscurité un fauteuil et un tapis, décors minime mais qui allait certainement faire place à un monologue.
La pièce se nommait « L'enfant perdu » et racontait l'histoire d'une mère éplorée qui s'était fait prendre son fils par son ex-mari, jaloux de la nouvelle vie de la belle. C'était une comédie, Raphaël avait fait attention à cela, et si elle semblait triste à première vue, elle était réputée pour donner des fous rires. Le Vampire était assez hermétique à l'humour mais il espérait peut être décrocher à son visage dur un sourire amusé.

Depuis quelques jours il n'arrivait plus à rien faire. Il repensait à tout ce qu'il lui était arrivé ces derniers temps et à sa vie passée. Stella sa nourrice, Albert Dombreuil son entraîneur...Ses parents assassins, les Vampires...celui qu'il avait combattu d'abord au pont de Londres pour sauver deux jeunes femmes et qui était venu le retrouver au British Museum...Tant d'ennuis soudainement ressurgis! Il avait besoin d'oublier un peu avant de s'y pencher et d'intriguer...

La pièce commença. Après une rapide préface, une actrice s'assied sur le fauteuil et entama un monologue comme l'avait prédit Raphaël. Une petite mélodie était jouée par un groupe de musiciens au pied de l'estrade. Elle donnait de la gaité au jeu malgré le sujet et bientôt les acteurs se mirent à faire des galipettes, des calembours et le public rit de bon coeur.

Raphaël eu beaucoup de mal à intégrer l'ambiance mais au bout d'un moment, il réussit à oublier ses problèmes et un sourire apparu sur son visage: il se prenait au jeu, cela faisait bien des années qu'il n'était pas sortit de manière mondaine...


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Dernière édition par Raphaël le Lun 9 Mai - 2:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Icon_minitimeLun 2 Mai - 12:44

La flaque d'eau éclata en myriades de gouttes, perles aquatiques scintillantes dans les airs comme d'immatériels éclats de verre brisés. Galopant sous la pluie, faisant fi de la démarche aux foulées courtes et modestes qui sied aux dames de qualité, elle dévala la place pour se réfugier sous l'auvent protecteur du théâtre. Là, fulminante sous les corolles épanouies de son imposante coiffe mauve, l'attendait Kathleen, le faciès tordu par une moue désapprobatrice. En retard, comme toujours... Aurait-il été utile de se justifier ? La rousse se contenta de hausser légèrement ses blanches épaules, un rien dégagées par une robe du soir dont la trompeuse simplicité était démentie par une encolure qui laissait nues la nuque et les clavicules.
Se nourrir de foule et d'évènements pour se sentir exister. Telle n'était point une règle de mise chez elle. La perspective de passer sa soirée claquemurée dans sa bibliothèque personnelle lui seyait bien d'avantage que celle de se joindre à ses semblables pour rire sur l'instant, et jaser par la suite. Ainsi sont les amis qu'ils pensent toujours faire le bien d'autrui en les attirant vers la civilisation. Mais qui sait ? Peut-être serait-ce l'occasion de découvertes intéressantes ? Après tout, certains de meilleurs acteurs londoniens s'étaient révélés au public ébahi dans des salles modestes comme celle-ci. Cette cité de perdition ne dévoilait jamais mieux ses trésors, scintillants comme sombres, que dans ses moments d'abandon et de liesse. Chacun alors, occupé de chasser ses peurs par un rire exutoire, relâchait sa vigilance. Une observatrice curieuse avait tout loisir de se retourner et contempler un tout autre spectacle que celui qui se jouait sur scène.

Après avoir déposé son manteau à l'entrée et détaché son couvre-chef de sa chevelure de feu, la demoiselle suivit sa compagne à travers la pénombre de la salle. La pièce était tout juste commencée, mais déjà les spectateurs grognèrent d'insatisfaction alors que leurs deux silhouettes se détachaient en ombre chinoise devant leur point de vue. Parvenue à sa place, la jeune femme se laissa choir sur son siège en un froissement d'étoffe. A ses côtés, la blonde Kathleen jucha sur son délicat minois une paire de jumelles ouvragées.
Un instant, Mandor détailla le ravissant profil de la fraîche bourgeoise. Le crin pâle éclaircit par des soins de camomille, elle avait coiffé ses boucles en une savante sculpture qui rehaussait merveilleusement la fraîcheur de son teint. Une unique perle au bout d'une chaînette d'or ornait un généreux décolleté, le bijou confortablement niché entre ses deux collines de chair. Autour de sa taille, un corset serré, moins imposant que ceux portés par la noblesse, suffisant pour lui affiner la taille et lui couper l'air. Saddler sourit légèrement avant de se concentrer sur l'action qui se déroulait sur les planches, sachant pertinemment que sa compagne ne se souciait pas le moins du monde de l'histoire en cours, mais détaillait en réalité les têtes couronnées susceptibles de hanter ces lieux... A la recherche d'un possible élu pour succomber à ses charmes, et lui offrir l'alliance fructueuse dont elle rêvait. Dans un Londres dominé par le jeu du pouvoir et des apparences, pareilles prétentions n'avaient rien d'excentriques. Toute jeune fille de cette classe bâtarde qu'est la bourgeoisie, trop riche pour être prolétaire, trop mal née pour être noble, cherchait à s'élever. Toutes ou presque, du moins.

Et ca ne loupa pas.
Alors même que les esprits commençaient à s'échauffer et les gorges à se détendre, la blonde lui planta son coude dans les cotes pour attirer son attention.


- Regardez donc ! Juste derrière nous, sur la droite, le jeune homme. N'est-il point charmant ? Vu sa mise, je suis persuadée qu'il doit aussi être très riche. Croyez-vous qu'il m'ait remarquée ? Il faudra être vigilante durant l'entracte, peut-être m'invitera-t-il à boire un verre ?

Se retournant à demi, la donzelle fixa ses grandes prunelles fauves sur l'assistance, à la recherche de celui qui s'était attiré les foudres du désir féminin. Engoncé entre deux vieux comme un cheveu sur la soupe se tenait un grand et fin jeune homme, dont la peau et les mèches blanches semblaient luire au milieu de la noirceur environnante comme s'il dégageait une lumière propre. Surprise par cette pigmentation lunaire, la rousse s'attarda un instant à détailler ses traits, l'expression fermée qu'ils revêtaient alors même que chacun s'amusait autour de lui. Que venait faire ici quelqu'un de bonne famille qui ne goutait visiblement guère à la compagnie des petits quartiers ? Peut être partageaient-ils l'ambition de se sentir identiques aux autres, l'espace d'un instant, noyés dans l'anonymat d'une comédie ? Réalisant qu'elle était encore en train de perdre le fil de son imaginaire sur d'improbables scénarios, elle détourna brusquement la tête alors qu'il souriait à une galéjade, craignant qu'il n'ait sentit son regard.

- Je ne sais. Il me semble au contraire que celui-ci apprécie la solitude. Répondit-elle dans un souffle, reportant son attention sur l'histoire qui leur était contée.

- Que nenni très chère ! Il n'est point de mâle sur cette terre pour préférer une soirée de solitude à l'agréable compagnie d'une beauté du soir rencontrée au théâtre. Après tout, n'est-ce point pour cela qu'ils viennent ? Non non, je suis d'avis de ne pas laisser filer une opportunité pareille. Vous verrez.

Et d'une main, elle arrangea ses robes, tandis que Saddler laissait échapper un soupir d'exaspération.
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MessageSujet: Re: Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Icon_minitimeMar 3 Mai - 9:06

La pièce n'était pas mauvaise, du moins la première scène avait réussi à lui décrocher un sourire, elle était au moins amusante, et pour une comédie, cela valait mieux. Raphaël s'enfonça un peu dans son siège, il n'était pas si mal ici, à écouter rire les humains et à regarder les acteurs s'agiter sur la scène. Dans son manoir, il commençait à dépérir depuis quelques temps et cette sortie impromptue lui ferait certainement le plus grand bien. Déjà, il sentait monter en lui une impression d'aise qu'il n'avait plus ressentie depuis bien des années. Il se souvint de l'époque où, dans sa jeunesse folle, il désobéissait à son beau-père pour aller observer les humains, ces fascinantes créatures dont il avait été le frère...Se surprenant à revenir dans ses sombres pensées et ses souvenirs ombrageux, Raphaël tenta d'oublier ce qu'il venait de ressortir de sa vie passée pour se concentrer à nouveau sur la pièce.

Alors qu'il regardait plus attentivement la scène, deux ombres se faufilèrent devant pour prendre place: des retardataires, sans doute. Le Vampire s'aperçut que c'étaient deux femmes et à détailler l'ombre qu'elles rendaient par rapport à la lumière émanant de la scène, elles avaient la taille gracile et, si la coiffure de l'une d'entre elles se détachait comme un panier de fruits bien agencé, la sobriété de l'autre attira son regard de manière plus intense. Raphaël ne fut pas contrarié d'être divertit par l'arrivée de ces deux femmes. Observant leur installation, il sourit quand il entendit quelques mots colériques près de lui le vieil homme à sa droite se plaignait à sa femme:


- Décidément il n'y aura pas une représentation sans qu'il y ai ce genre de poules caquetantes tout de froufrou vêtues qui arrivent en retard sans se gêner de déranger autrui!

Ha comme les humains étaient mauvais parfois...En soi, si les deux jeunes femmes avaient fendu la foule et obscurcit un instant le cadre de la scène, leur présence n'avait été que très brève. Les mauvaises langues et les vieux râleurs étaient partout, depuis les salons, en passant par les musées jusqu'aux théâtres! Raphaël jeta un regard sans expression au vieil homme qui, soudainement conscient de ce qu'on l'entendait et qu'il dérangeait peut être à son tour l'assemblée, se contenta de grommeler une dernière fois avant de reporter son attention sur les acteurs, eux, tout à fait imperturbables.

Pendant quelques instants, Raphaël observa les deux jeunes femmes. Dans la semi-pénombre, un humain n'aurait pas pu discerner correctement leurs formes et la couleur de leurs vêtements, mais Raphaël était un Vampire et pour lui la nuit n'avait pas de secret. Aussi trouva-t-il que la jeune blonde avait un teint de pêche un peu trop mûre, certainement à cause de son maquillage, mais que son corsage lui allait à ravir. Ce qu'il remarqua surtout c'est les cheveux de la rousse qui l'accompagnait: quel feu!
Le Vampire se rendit soudainement compte qu'il s'était mis à détailler honteusement ces deux humaines et qu'il y prenait goût. Cela n'était pas habituel chez lui et il songea que son long enfermement, après ses diverses péripéties tragiques, lui avaient un peu fait perdre la tête. Finalement, il se détacha du duo féminin et se replongea totalement dans la pièce qu'il était venu voir.

Le premier acte passa sans qu'il repense une seule fois aux deux femmes. Bientôt l'entracte qui le séparait du second arriva et une grande partie du public se leva pour aller discuter, boire un verre ou allumer un cigare. Raphaël se sentait quelque peu confiné dans ce fauteuil encadré des deux vieillards qui se mirent soudain à discuter. Aussi, il se leva et entrepris de sortir respirer un peu l'air du soir. Il passa entre les rangées et, ajustant son manteau d'hermine, se dirigea vers la sortie. Une fois les portes du théâtre passées, il évita quelque groupes de gens qui bavardaient gaiement et alla s'adosser à un mur un peu à l'écart. Les mains dans les poches, il ferma les yeux et respira profondément. Sortir ainsi sans se préoccuper des êtres de la nuit, cela avait un côté relaxant. Mais au fond, il avait l'impression de perdre du temps: peut-être qu'une innocente victimes se faisait agresser dans une rues non loin? Réaliste, Raphaël savait qu'il ne pouvait être partout à la fois et qu'en restant dans son manoir il n'aidait pas non plus les humains. Les fréquenter un peu pouvait lui donner de nouveaux éléments indispensables pour sa compréhension du monde et sa quête de paix.

La soif se fit sentir, forte et dure. Raphaël grimaça. Quel stupidité que de n'avoir pas emmené avec lui de Blood Tablett! Décidément cette période était pour lui un véritable chaos! Il ne réfléchissait donc pas avant d'agir? Furieux contre lui-même, Raphaël hésita à s'en retourner chez lui pour éviter d'être tenté. Il aurait bien aimé voir la suite de cette pièce...Il leva les yeux au ciel et regarda le croissant de lune qui filtrait sa lumière à travers les nuages gris. Quelle beauté...Oui...Il ferait bien mieux de rentrer...La joie ne lui était donc jamais permise? Tant qu'il ne trouverait pas de palliatif, il serait malade de cette vie.


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MessageSujet: Re: Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Icon_minitimeMar 3 Mai - 18:25

La lumière repris ses droits, éblouissant ses pupilles dilatées d'un spectre rétinien. Elle battit des cils pour adapter sa vision alors que chacun se levait pour se délasser les jambes. Un sourire carnassier sur le visage, sa compagne fendit la foule avec l'assurance du prédateur en chasse à l'approche de l'inéluctable triomphe... Mais le damoiseau s'était envolé, disparaissant dans l'attroupement avec une déconcertante facilité compte-tenu de son atypique apparence. Nul éclair immaculé entre les tournoiements des sombres tenues de ville.
Se laissant porter par les fluctuations du troupeau, Mandor rejoignit un petit buffet dressé à l'occasion de cette grande première. Un verre de vin entre les doigts, les oreilles grisées par le ronronnement diffus des conversations, son esprit dériva un instant.

Il était agréable, bien que contraignant, de retrouver la proximité de ses concitoyens. Ses interminables soirées d'insomnie se comblaient d'ordinaire d'instructives lectures, de chimie et de mécanique, activités auxquelles la rousse ne s'adonnait que dans la solitude de son logis. Certes, tout cela n'était pas sans générer l'apaisement du cerveau, repus de savoirs, et la satisfaction du travail bien fait. Mais l'entourage, la compagnie, restaient notoirement absents de ses loisirs nocturnes. Côtoyer la mort dans son travail comme dans ses réflexions, c'est aussi se couper de sa race comme si, instinctivement, les individus ressentait sur elle l'âcre parfum de leur propre finitude... Fragrances captivantes et terrifiantes qui pouvaient attirer l'autre tel une flamme d'un papillon, puis lui brûler les ailes. Kathleen ne cherchait pas si loin. Ses perceptions simples et saines assurait une compagnie agréable que Saddler goûtait à l'occasion comme on croque une gourmandise : savoureuse sans être exceptionnelle.

Les corps agglutinés dans cet espace étroit se frôlaient, se pressaient en une suffocante chaleur.
Rires, respirations, sueurs, peaux tressaillantes...
Elle s'échappa du tumulte.

Une fois les portes franchies, un vent frais lui fouetta le visage, l'écart de température rosissant ses pommettes. Sous la bourrasque, sa crinière en bataille se déploya, parure sinueuse sur sa gorge gracile. Inspirant le calme et le silence par une goulée d'air, la jeune femme descendit les marches, ses bottines chantant contre le marbre. Pourquoi craindre le coucher du soleil, alors même que l'on connait les dangers des créatures qui l'habite ? Tout mortel peut être arraché à la vie par la maladie, un banal accident, à chaque heure qui passe. N'est-ce pas cette certitude qui donne aux instants volés toute leur saveur ?
Lorsqu'elle releva sur le monde ses prunelles ambrées, celles-ci tombèrent nez à nez avec les comparses, d'un bleu glace limpide, du mystérieux titré. Aurait-elle du se montrer confuse de se retrouver ainsi esseulée et proche d'un objet de désir pour sa bonne amie ? Son expression ne refléta que l'amusement tranquille de ceux qui savent que le hasard n'existe pas, alors qu'un fin sourire venait ourler ses lèvres.


- Pardonnez-moi, je ne souhaitais troubler votre tranquillité.

L'inquiétante pâleur de l'homme retint son attention alors qu'elle s'apprêtait à rebrousser chemin. S'il était un souvenir de son père qui restait gravé dans sa mémoire, c'était bien ce dicton cher à son cœur selon lequel le bien être personnel doit savoir s'abroger face au sens du devoir. Elle hésita, craignant un instant qu'il ne se sentit mal, sans personne au alentours pour lui porter secours. Il ne manquerait plus que le noble tourne de l'œil dans la ruelle et ne se fasse détrousser par quelque malandrin.

- Vous vous sentez bien ? S'enquit-elle finalement, les sourcils légèrement froncés. Des collations sont offertes pour les spectateurs, peut-être faudrait-il vous sustenter.

Et si cette simple phrase laissait deviner qu'elle l'avait remarqué à l'intérieur du théâtre, la rousse n'en eut cure. L'accompagnerait-il vers les douceurs de bouche, nul doute que la blonde aurait tôt fait de monopoliser son attention comme la conversation, mettant fin à tout échange plus poussé entre eux qu'un jeu de regards ou de politesses.
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MessageSujet: Re: Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Icon_minitimeLun 9 Mai - 2:13

Courir, toujours courir...après les siens, après les ennuis, après la vie, après la mort...Il était fatigué de cette vie de chasse mais sans cette lutte sa vie n'avait plus de sens à ses yeux et il perdait tout but. Sans but, l'errance finirait par le rendre fou et de toute manière, s'il se trouvait inutile, définitivement il attenterait à sa propre vie. Il se chasserait lui-même...C'était un monstre. Un de ces rebuts de Dieu. Un abandonné.

Plongé dans ses sombres pensées, Raphaël n'entendit pas la jeune femme arriver, ni s'excuser. Ce ne fut que lorsqu'elle fit demi-tour pour s'adresser directement à lui qu'il réalisa sa présence. Surpris, le Vampire se redressa soudainement, comme électrifié. Perturbé dans ses songes, il revint brutalement à la réalité, cligna des yeux et toussota dans son poing tout en se détachant du mur contre lequel il était appuyé.


- Pardon? Fit-il complètement troublé.

Raphaël se rendit alors compte que la jeune femme qui venait de lui parler était la rousse du duo arrivé en retard. Perplexe, il resta muet un instant, la dévisageant d'un air hébété. Mais bien vite, il se reprit et lui répondit avec un sourire gêné:


- Non, non, tout va bien, ne vous inquiétez pas. J'ai juste eu besoin de prendre un peu l'air, il fait chaud dans cette salle.

En réalité, le Vampire avait soif et son manque commençait à le tirailler. Mais il avait aussi l'habitude d'être ainsi affamé de la sorte et il arriva à se maîtriser sans trop de soucis.

- Vous ne me dérangez pas du tout! Ajouta-t-il comme pour répondre en retard à la première remarque de la jeune femme. La rue est à tout le monde...

Les cheveux de la belle étaient flamboyants, Raphaël, comme hypnotisé par leur brillance et leur couleur de feu, les fixaient d'un air absent. Les femmes rousses étaient tout de même d'un charme fort intense...Cette belle jeune femme était tout a fait remarquable tant par sa physionomie que par son habit, très distingué et pourtant simple, sans d'inutiles frivolités. Elle possédait une grâce, mais une grâce de caractère, comme l'on trouve chez certaines femmes escrimeuses. Ses yeux captaient la lumière des réverbères comme la lune capte les rayons du soleil pour s'illuminer. Ils n'étaient pas d'une couleur claire mais leur teinte, entre le brun et la rouille, lui donnait un regard énergique et profond.

Raphaël ne savait que dire. La jeune femme venait de lui demander s'il ne voulait pas manger une collation offerte par le théâtre à l'occasion de cet entracte. Mais évidemment sa condition l'empêchait de manger et, même s'il avait faim à cette heure, il ne pouvait se sustenter de la même manière que la jeune femme.


- Je n'ai pas très faim...se contenta-t-il de dire en faisant une légère moue. Mais si vous voulez, je peux vous y accompagner.

La convenance, l'amabilité et les règles de société l'obligeaient à ne pas se fermer complètement à la jeune femme. Cependant, c'était contre sa volonté réelle qu'il venait de proposer de se joindre à elle pour retourner dans le théâtre et se rendre aux collations. Il n'avait aucun envie de regagner la salle de spectacle et de se retrouver au milieu de tout ces humains, grouillant comme des fourmis. Il ne se sentait pas en forme, encore une fois, et la gorge de la belle attirait assez son regard pour être sûr qu'il valait mieux qu'il rentre chez lui. Mais, gentleman malgré ses maladresses courantes dans ce type de situation, Raphaël était quelqu'un de très respectable en société et il comptait le rester. Il aimait la compagnie des humains mais son problème de nutrition le rendait tendu et méfiant envers lui-même.

- La lune est belle ce soir et l'air de ce théâtre est un peu trop confiné pour moi...fit-il d'un air détaché en regardant le ciel parsemé d'étoiles, petits clins d'oeil entre les nuages qui défilaient, poussés par la légère brise de ce début de nuit.


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MessageSujet: Re: Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Icon_minitimeMar 10 Mai - 14:52

Le jeune homme semblait s'adresser à lui-même, à l'environnement, ou à un interlocuteur inconnu tandis qu'une brise légère jouait dans ses mèches en une onde miroitante. Sa voix raisonnait dans la nuit, mélodieuse mais faible, comme absente. Plus que la destinataire d'un message, elle était le témoin de ses propos épars et volubiles. La sensation vague qu'il prononçait les mots sans réfléchir, sa bouche proférant d'aimables politesses tandis que son esprit s’égarait sur des terrains tout autres... Aussi ne prêta-t-elle qu'une oreille distraite à ce babillage, préférant concentrer son attention sur tout ce qui, entre eux, demeurait tût.
Leurs regards se frôlaient sans jamais se croiser alors qu'ils s'observaient, accroissant l'irréalité de la conversation. Une incroyable distance se devinait entre les silhouettes qui pourtant s'étaient rapprochées à la faveur d'un échange. Les rétines hivernales s'égarèrent un moment sur son visage, la courbe de sa gorge, et se figèrent à l'emplacement de la jugulaire de l'humaine, qui palpitait plus intensément, soumise à l'observation masculine.
Le silence s'installa. La rousse le laissa durer, ses lèvres s'étirèrent encore d'avantage, dévoilant un éclat d'émail avec une délicatesse que démentait la luminosité de son regard. Tranquille, impénétrable.


- Et boire, vous pouvez ?

Les secondes semblèrent se suspendre autour d'un doute insidieux. Était-elle vampire ? Non bien sur, le parfum de sa peau respirait la vie, impétueuse de jeunesse, impulsée par un cœur aux battements inégaux. L'avait-elle démasqué, dans ce cas ? Mais comment ? C'était tout à fait improbable. Fut-ce cette tension palpable qui amusa l'infante, elle releva la tête vers lui pour chercher l'affrontement, le bleu se diluant dans le fauve, et ajouta :

- Venez.

Elle parlait peu pour une femme, la garce, se réservant l'exclusivité de ses raisonnements... Mais la main qui saisit le poignet du vampire à travers son gant était douce, sans insistance, sa chaleur se diffusant sur le tissu alors qu'elle l'entrainait.
Un ballet d'inconnus jouant de leurs masques et de leur étrangeté : le mystère restait plein, aiguisant les sens, captivant l'attention. Rêvait-il ? L'anémie galopante l'affaiblissait-elle au point d'engourdir ses perceptions, noyant sa conscience d'impressions fugaces et de questions sans suite ? Et cette femme sans nom qui le guidait vers un ailleurs incertain. Le contrôle. Lequel des deux se mettait en danger, en réalité ? Le flamboiement d'une chevelure, seule couleur dans la nuit. Une nuit improbable, une erreur, mais qui peut-être saurait briser l'ennui d'un quotidien de déréliction.
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MessageSujet: Re: Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Icon_minitimeDim 15 Mai - 16:56

La jeune femme le fascinait. Mais quelle étrange impression, d'être déjà découvert...Pourquoi lui avait-elle demandé sur ce ton s'il « pouvait » boire? Avait-il rêvé? Était-ce le fruit de son imagination, toujours prompte à lui faire peur et à l'entrainer dans le labyrinthe des suspicions?
Voulait-elle juste bavarder un peu avec lui autour de la table de réception ou bien avait-elle autre chose en tête? Lorsque la rousse aux cheveux flamboyant le prit par la main, Raphaël ne pu s'empêcher un mouvement de recul et, se laissant finalement conduire docilement mais avec appréhension, il songea que cette humaine avait peut être un dessein qui lui serait impossible de lui offrir...Où l'emmenait-elle? Voulait-elle le séduire dans une ruelle? La chose était tout bonnement dangereuse et indécente! S'il était simple humain, il se serait peut être laissé tenter, comme avec une prostituée, mais là, affamé qu'il était, Vampire de race, il ne pouvait se permettre quoique ce fût avec elle.

Aussi, soudainement mais avec douceur, il arrêta la course de la jeune femme en lui attrapant le poignet d'un tour de main. Il la dévisagea avec un sourire forcé et, faiblesse d'homme ou de monstre, il la poussa contre un mur un peu trop tendrement par rapport à la bienséance pour la fixer dans les yeux
.

- Écoutez, mademoiselle, je ne sais ce que vous me voulez exactement mais je n'ai pas soif... D'ailleurs, la pièce va bientôt reprendre! Vous feriez bien d'y retourner si vous ne voulez pas louper une morceau. Quant à moi, ce soir n'est pas le mien et je ne me sens plus d'attaque pour continuer l'aventure, seul ou avec vous...

Les sous-entendus étaient clairs, si peu qu'un sous-entendu puisse l'être. Raphaël n'avait pas l'habitude d'être ainsi mené par une femme et il devait rentrer chez lui, apparemment las de la pièce, réellement à nouveau aux portes de la crise.

Ses yeux de glace tombèrent une nouvelle fois sur la nuque dégagée de la jeune femme. Il se sentit transpirer. Ce n'était pas bon, pas bon du tout même...Son self-contrôle était puissant mais il sentait le parfum de la belle...Son regard de feu peint sur ce visage charmant et encadré de ces cheveux presque étouffants, le tinrent un instant figé, tel un héros pris par Méduse dans les anciens contes. Le Vampire lâcha la jeune femme et s'éloigna d'un bon mètre, comme pris de nausée.


- Excusez-moi...esquissa-t-il pour ne pas paraître trop étrange.

Raphaël se maudissait, une fois de plus. Quel imbécile! Il savait qu'en cet instant, la meilleure chose à faire était de fuir pour ne pas nuire. Mais, avant de partir, il se redressa et se passa une main dans les cheveux qu'il avait déjà en bataille. Il décida de se présenter à la jeune femme, dans l'espoir peut être de la revoir dans un jour meilleur.


- Mon nom est Raphaël Veneziano, fit-il dans une courbette douloureuse, gentleman qu'il était, je demeure à l'Eclipse, mon manoir. Venez me voir à l'occasion...

Ceci dit brièvement, il lui tourna le dos, sa cape d'hermine caressant le sol d'un coup sec et il s'éloigna à grands pas dans une ruelle annexe. Quelle idée stupide que de donner à cette inconnue son nom et son adresse! Pourquoi? Pour la revoir? Aucun intérêt! Cela ne pouvait lui apporter que des soucis! Il devait fuir pour ne pas nuire. Fuir pour ne pas nuire...Encore...Une course sans fin...
Si, il avait soif...très soif...
Tout en s'en allant d'un pas rapide, il jeta un dernier coup d'oeil à la jeune femme.


[HRP/ Fin du RP de Raphaël, suite près du Spirit, Rencontres décisives/HRP]


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Dernière édition par Raphaël Veneziano le Mer 2 Mar - 10:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Un sourire perdu [Raphaël, inconnue] [16/10/41] Icon_minitimeMar 17 Mai - 23:21

Les pierres du mur contre sa peau. Glacées. Comme les mains de l'aristocrate lorsqu'elles s'étaient posées sur ses épaules pour la plaquer sur le côté, leur fraîcheur inhérente aisément palpable même au travers d'une paire de gants. Elle n'avait pas cherché à se défiler. Ni à dissiper les hypothèses peu flatteuses qu'elle sentait sous-jacentes dans ses propos. Il lui parla, et la rousse ne répondit rien. Pas un mot. Se foutait-elle proprement de sa gueule ?
C'était certain : la présence de la jeune femme semblait l'épuiser, moralement et physiquement, pris dans un tourbillon de folie ou nul ne semblait apte à comprendre ou interpréter correctement les réactions de l'autre. Malgré ce dialogue de sourd il en était un autre, qui passait par les gestes bien plus que par les mots, sur lequel la guerre n'était point de mise. Il tremblait, s'agitait, semblant tiraillé entre des élans contradictoires et fondamentalement incompatibles. Et l'humaine ne bougea pas d'un cil, ne semblant ni inquiète ni effrayée. Peut-être n'avait-elle pas conscience du danger auquel elle s'exposait par ses actes inconsidérés ? L'homme s'éloigna, remettant son nom entre ses mains, titubant à demi comme en état d'ivresse avant de prendre la fuite d'un pas plus rapide, soucieux de placer la plus grande distance possible entre eux en un minimum de temps.


- Raphaël Veneziano...

Répéta-t-elle pensivement, roulant les syllabes dans sa bouche comme pour en attester le goût, la saveur.
Lentement, un sourire se dessina sur les traits enfantins de la flamboyante.
Puis s'épaissit en éclat de rire.
Cristallin et léger, d'une étrange pureté.
Puissant et ravageur alors qu'elle rejetait sa tête en arrière, laissant le son porter sous les arches qui en renvoyait les notes dans la nuit.

Quels sombres motifs expliquaient cette danse des apparences ? L'ennui ? Un désir de briser la routine ? Se laisser porter par d'impulsives inspirations ?
Il disparut au bout de la ruelle, et elle fit de même, dans une direction très dissemblable. La donzelle avait ses propres besoins à assouvir au cœur d'un Londres dépravé. Mais ces besoins là étaient étrangers au sang comme au sexe.

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