L'Ombre de Londres
Bienvenue sur l'Ombre !

La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...

Bon jeu !
L'Ombre de Londres
Bienvenue sur l'Ombre !

La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...

Bon jeu !
L'Ombre de Londres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum RPG - Londres au XIXème siècle. Incarnez Vampires, Loups-Garous, Lycanthropes, Homonculus, Chimères, Alchimistes, Hunter...et choisissez votre camp dans une ville où les apparences n'ont jamais été aussi trompeuses...
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -15%
(Adhérents Fnac) LEGO® Star Wars™ ...
Voir le deal
552.49 €

Partagez|

Ce qui se cache derrière la brume

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitimeLun 23 Avr - 20:24

    Le soleil n'était pas encore levé. Lawrence était déjà debout, le nez dans un vieux bouquin, quelques pages gribouillées à côté de lui, un encrier qui avait fait quelques taches autour et sa plume à la main. La lampe à l'huile devant lui, dans lequel il ne restait presque plus d'huile, prouvait qu'il était déjà levé depuis longtemps. En vérité, il ne s'était pas encore couché, et ne se coucherait probablement pas. Une autre nuit blanche. Mais le temps est plus efficace lorsqu'il est utilisé, et non pas s'il est gaspillé en heure de sommeil.

    Lawrence tourna une autre page, et tomba sur un cercle dessiné prenant tout une page, et des explications et annotation sur l'autre page. L'écriture du manuscrit était difficile. Très fine, les lettres finement enchâssées les unes les autres, rendant difficile la lecture. Sans oublier les informations les plus importantes parfois codées, comme tout bon alchimiste se doit de le faire. Lui-même prenait le temps de coder ses notes et ses résultats lorsqu'il mettait au propre le résultat de ses recherches. On ne sait jamais, quelqu'un de mal intentionné pourrait peut-être tombé sur de tels documents, et utilisé de façon dangereuse, ou à des fins malsaines, les résultats des recherches.

    Lawrence tourna une autre page. Il lut encore quelques minutes, avant de prendre des notes. Soudain, la lampe s'éteignit, à court d'huile. Sans marquer de surprise, il se contenta de poser sa plume. Il était peut-être temps de faire une petite pause. Reculant sa chaise, il prit un temps pour s'étirer, étant un peu ankylosé après avoir passé autant de temps assis sur sa chaise. Se levant enfin, il se dirigea vers sa fenêtre pour ouvrir les volets et voir un peu le monde à l'extérieur de sa chambre. Le soleil se levait à peine, mais de toute façon Lawrence ne pouvait pas vraiment le voir. Les nuages étaient si épais, et si bas, que non seulement on ne voyait pas de trace du soleil levant, mais en plus on pouvait à peine deviner les ombres des bâtiments aux alentours. D'accord, c'est un peu exagéré. Mais le fait était qu'on ne voyait pas grand-chose dans la rue, et que personne ne s'y promenait. Il était tôt aussi, c'est normal. Dans quelques heures, le lever du soleil ferait reculer tous ces nuages.

    Le jeune alchimiste eut l'envie de profiter de ces quelques heures de tranquillité pour aller prendre un peu l'air dans les rues. Partant un peu sur un coup de tête, il laissa sa table de travail en place, prit un manteau long et l'enfiler avant de sortir en barrant la porte derrière lui. L'alchimiste room était silencieuse. Tant mieux, dans un sens. Il n'avait pas vraiment envie de croiser quelqu'un, juste de sortir un peu de chez lui pour prendre l'air et se changer les idées. Les rues étaient tout aussi silencieuses. 6h du matin sonnerait dans quelques minutes, donc tout allait s'éveiller dans quelque temps. Lawrence en profita pour se faufiler dans les rues, silencieusement.

    Il se retrouva sans trop y penser aux abords de l'Église St-George's Bloomsbury. Il s'arrêta devant l'ancien saint bâtiment, et se perdit dans la contemplation des vieux murs. Il n'hésita pas à entrer, ou bien à rester sur place. Il resta seulement là, un peu perdu dans ses réflexions, imaginant les murs remplis de fidèle assis à genoux à la recherche de réponse, un peu comme lui passait ses nuits blanches à chercher dans la science ses propres questions. Parfois, il se demandait s'il ne serait pas plus facile d'abandonner les recherches pour se perdre dans la foi.

    Lawrence ferma les yeux et baissa la tête, avant de passer la main dans ses cheveux humides de brouillard. Il eut l'impression de ne plus être vraiment seul dans ce lieu où habituellement il n'y a personne. Rouvrant les yeux, il tenta de percer l'épaisseur de la brume pour voir s'il n'y avait pas un autre passant. Mais il faut avouer qu'il n'était qu'un simple humain et qu'il n'y voyait pas grand-chose.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Re: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitimeJeu 26 Avr - 22:16

    Les potins? Oui les potins... Pourquoi une âme errante comme la sienne devrais-t-elle s'en soucier?

    Tels furent les pensées d'Adriana. Elle n'avait nullement envie de se forcer à jouer de courtoisie et de politesse exagérées ce soir. Où des bourgeois jouent aux aristocrates, viendrait vous faire des baises-mains avec le même sourire forcées pour obtenir ne serait-ce qu'un sourire gratifiant de votre part, qui par ailleurs y est tout aussi faux. Non, ce soir elle n'avait pas envie de jouer des charmes et de porter des robes de dernières collections et les corsets, dont elle n'a absolument pas besoin grâce à sa taille et ces proportions idéales, pour être accepté parmi toutes les grandes dames et partager les derniers commérages toujours très utiles dans le milieu professionnel. Elle n'a nullement la tête à cela, elle ne rêve que d'évasion durant tout ce temps....

    Assise face a un bureau de style victorien dont les motifs n'en étaient plus beaux les uns que les autres, elle y posa délicatement sa tête sur ses mains et, doucement, porter par la douce musique de chambre de la suite voisine, ce mis à rêvasser....

    Elle rêva d'une nuit comme celle-ci où la lune en était à son 3/4, une nuit où les étoiles brillent timidement parmi les nuages nombreux mais peu épais avec une brise légère et rafraichissante. Elle se voyait danser parmi les rues vides de Londres où seul les derniers éveiller restaient chez eux a continué leur besogne sans se soucier d'elle. Elle, elle continuerait à danser et à faire virevolter les pans de sa robe au rythme de la brise qui emporte avec elle les feuilles mortes des arbres des alentours. Elle irait ensuite chanter avec une troupe de musiciens ambulant dans les quartiers touristiques pour ainsi finir par une petite visite à sa sœur, ou plutôt l' "endroit". Pour terminer avec une contemplation intensive de la lune, assise en haut d'un vitro à rebord extérieur placer à plus de 10m du sol Londonien... Un très beau rêve.

    C'est donc dans cette optique que la jeune fille se leva de sa chaise de bureau sur lequel elle était penchée depuis bien trop longtemps selon elle, et glissa jusqu’à son armoire pour en sortir une magnifique robe noire à lacets et ornements gris. Et elle sans accommodat dans les minutes qui suivirent pour ainsi mettre une fleur décorative dans ses magnifiques cheveux, mettre ses gants de dentelles noires, se maquiller comme à son habitude et enfin pour finir avec ses bottines assorties. Elle était prête.

    Mais l’horloge n'a malheureusement pas cessé de tourner, elle. L'horloge sonnait déjà les 4h du matin, ce qui signifiait bien qu'elle devait s'en aller prestement pour pouvoirs profités encore un peu de sa nuit. C'est donc en enfilent son manteau et en attrapent une ombrelle noire qu'elle sortit dans les rues sombres de Londres.

    Elle alla d'abord prendre un petit verre chez un tavernier fort sympathique, pour aller écouter une petite représentation de théâtre nocturne, et enfin aller se balader dans tout Londres. Un Londres sous son jour nocturne est triste et beau à la fois ... Toute cette misère en est devenu pour elle un véritable chef-d'oeuvre. Tant de soupirs haletants sur la chaussée, des femmes de joie répartit un peu partout dans la nuit telle de vieille louve abandonner, des vieux prêts à tout pour récupérer de vieilles guenilles en vue de l'hiver rude qui s'annonce, ces enfants qui s'accrochent péniblement a leur mère dans les impasses... Telles est le réel visage de Londres, la misère d'un peuple décadent au fil du temps et des années... Tant de misère, quelle en est devenue belle.

    C'est après une longue contemplation de la ville qu'elle décida d'aller vers l'église abandonner de St George's Blommsbury, un peu plus loin et d'y faire comme son rêve le lui avait montré. Elle alla se percher en haut d'une fenêtre grâce à la force légendaire des vampires et s'y installa tout à son aise. Et c'est ainsi qu'elle se remit à contempler Londres vue de plus haut... Le décor y était parfait ; la misère, les étoiles timides pourtant emplis d'espoirs et enfin la lune qui illuminait de son voile blanc immaculé la brume légère qui se trouvait au pied du saint bâtiment, ainsi que le vitro contre lequel elle c'était posée. Une bonne demi-heure se passa sans que la jeune femme s'en aperçoive, et le lever de soleil allait se faire d'ici le prochain quart d'heure... Elle déprimait rien qu'à l'idée d'avoir à se lever pour quitter cet endroit si enchanteur.

    Mais au moment où elle descendait dans l'arbre qui l'avait aidé à monter, elle aperçut un beau jeune homme d'un gris/blanc pur. Intriguée, elle resta assise sur sa branche où sa robe ne pendait qu'un peu et se confondait bien avec l'environnement qui les entourait. Ces yeux brillaient un peu dans la pénombre tels de petits diamants rouges, qui la rendait ,pour un vampire, facilement repérable. Serte, elle aurait pu partir dans les secondes qui suivaient sans se faire remarquer et qu'elle prenait des risques considérables en faisant cela mais... Quelque chose chez ce garçon faisait qu'elle ne voulait pas partir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Re: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitimeVen 27 Avr - 13:37

    Lawrence n’était certes pas le genre à s’attarder au reste du monde, ni même aux personnes qui souffrent. On peut dire qu’il se contrefichait un peu de la misère du monde. Insensible. Ou pas. Peut-être seulement ne partageait-il pas ce qu’on appelle la compassion. Ayant lui-même vécu de nombreuses difficultés dans sa vie, enfant bâtard non désiré, manipulé, rejeté… il aurait été plaisant de croire qu’il serait devenu un homme bon, attentif au besoin de ses pairs, généreux de son temps et de son âme…

    Non, il n’était pas devenu une âme charitable. Il s’était rendu à l’ancienne église dans un parfait silence, dans une parfaite solitude. Il avait fermé ses oreilles aux plaintes de la misère et fermé ses yeux aux plaies de Londres. Un seul homme ne peut rien changer, pourquoi lui perdrait-il son temps à faire l’impossible? Il valait mieux continuer les recherches, et trouver un moyen d’atteindre l’immortalité, ou la capacité de résurrection. Et alors, supprimer la misère dans le monde. Ou au contraire, pour immortaliser le monde dans cette misère.

    La notion d’immortalité lui échappait encore. Il n’était pas un dieu, et même les dieux ne pourraient sans doute pas lui donner de réponses. Encore une fois, la vieille église se taisait. La religion ne sert qu’à donner des réponses à ceux qui veulent croire, non pas à ceux qui recherchent la vérité. Elle ne reste qu'une invention des hommes pour se réconforter dans leur malheur, et leur faire accepter de souffrir en leur promettant un paradis par la suite. Mais qui peut dire avec certitude ce qu'il y a après? Et pourquoi chercher à savoir? Il y a tellement de chose dans ce monde qu'on ne sait pas encore, il faudrait bien commencer par tout comprendre de ce monde avant de chercher à comprendre un monde dont on ne revient jamais. Et pourquoi pas rester pour toujours dans le monde des vivants? L'immortalité... L'église ne disait toujours pas un mot. Oui, le silence était complet. Malgré les pleurs d’un bébé dans une rue voisine. Malgré les fracassements d’une poubelle renversée par un ivrogne. Malgré les bruits d’un couple, probablement caché quelque part derrière le saint bâtiment. C’était le silence. Mais Lawrence était persuadé de ne pas être seul dans la brume. Il y avait quelqu’un d’autre, d’autre que l’ivrogne, le bébé ou le couple. Une silhouette silencieuse, qui tranchait dans le ‘’silence’’ de Londres.

    Lawrence fermait ses yeux à la misère de la ville, mais tous ses sens s’éveillaient quand il avait l’impression qu’on s’attardait trop longtemps à lui. Il tourna sur lui-même, cherchant à se débarrasser de cette mauvaise impression : on l’observait. Bien sûr qu’il en avait l’habitude. Chaque fois qu’il sort, il y a toujours deux ou trois gamins qui le dévisagent, lui demandant même avec une certaine frayeur s’il n’est pas albinos, ou un fantôme. Quand il se sent d’humeur, il répond qu’il est un affreux vampire, mais la plupart du temps il ne fait que passer son chemin, agacer d’avoir encore été dérangé. Mais cette fois, il n’arrivait pas à voir qui pouvait le dévisager.

    Ne voyant personne, il finit par se convaincre qu’il ne s’agissait que de son imagination, et il se détourna de l’église pour repartir vers sa chambre, vers ses recherches. C’est là qu’il les vit. Les deux lumières rouges, pas très loin de l’ombre d’un vieil arbre, à côté de l’église. Deux lumières rouges qui piquèrent immédiatement sa curiosité de scientifique. Il changea de cap après une courte hésitation, nullement convaincu de ce qu’il faisait. Il devait comprendre d’où venaient ces lumières. Une fois qu’il aurait compris le principe, sans doute assez simple, il retournerait à son gros livre d’alchimie. Une fois qu’il saura d’où viennent ces lumières.


      -Hey... s'il y a quelqu'un... il y a quelqu'un?


    S'il avait peur? Bien sûr que non. La peur ne fait pas véritablement partie du vocabulaire du jeune alchimiste. Il a grandi dans un endroit sécuritaire toute sa vie, loin des dangers de la vie réel. Il a de la difficulté à prendre conscience du principe de danger, mais ça ne l'a jamais dérangé. Après tout, il est un alchimiste. Lorsque certaines personnes semblent s'intéresser un peu trop à lui, il peut facillement les faire fuir en commençant à transmuter son fleuret. La plupart du temps, il n'a même pas besoin de le brandir que ses adversaires s'enfuient devant lui en le traitant de monstre et de sorcier. Ils ne comprennent pas, et c'est normal. Après tout, l'être humain à peur de ce qu'il ne comprend pas. La peur est dans la nature même de l'être humain. Alors peut-être Lawrence n'est-il pas entièrement humain... Qu'importe, il continuait à avancer vers les petites lumières rouges, n'essayant nullement de se cacher ou d'être silencieux. Elles ne disparaîtront pas comme ça, non?

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Re: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitimeVen 27 Avr - 15:08

    Le silence s'y faisait de plus en plus pesant de ce côté de l'église.

    Mais malgré les bruits qui affluèrent en masse de l'autre côté du saint bâtiment elle ne sourcilla pas. Elle voulait comprendre qui était cet homme qui agitait de plus en plus sa curiosité. Car l'on dit souvent que la curiosité est un vilain défaut mais cela n'empêche nullement de se laisser tenter, tel est l'une des bases de l'existence de chaque espèce dont les prédateurs savaient en user pour attirer leurs proies. Mais en ce moment même il n'était nullement question d'un jeu du chat et de la souris. Non, et c'est presque de façon hypnotique qu'elle se mit à analyser l'objet de sa curiosité : il ne semblait pas bien aimable à première vue et sa peau claire l'était presque autant que la sienne, ses sens étaient très peu affutés et son aura était celle d'un humain, c'est tout ce qu'elle eut le temps de voir de cet individu avant de se mettre à l’affut, surprise par les hurlements stridents d'un enfant pleurnichant ses parents qui se disputaient.

    Elle n'était pas certaine de ce qu'il fallait faire, mais seule une condition extrême pouvait être en mesure de la faire bouger à cet instant, qu'elle a d'ailleurs présenti pour les minutes à venir...

    Ces yeux brillaient de façon incontrôlable que cela en était presque indécent malgré son utilisation maladroite du pouvoir de la "vision Parfaite" qui se voulait très dure à maitriser pour sa tranche d'âge. Mais le moment était mal choisi pour s'attarder sur de tels détails ; la populace se fait de plus en plus présente et la brume un peu moins opaque. Cela n'en était pas moins extrême pensa-t-elle avec un soupçon d'ironie face à la situation laquelle elle est confrontée.

    Au moment où la jeune femme se mit à réfléchir à sa fuite, le bouquet final de la catastrophe s'avança vers elle. Le jeune l'avait remarqué et ce mis même à essayer d'établir un contact en demandant à tout hasard s'il y avait quelqu'un. Sans le moindre doute que le "quelqu'un" était elle, la fuite lui était maintenant inévitable. Et tout en accompagnant sa pensée, la jeune femme ferma les yeux par espoir qu'ils reviennent à leur état normal, se tourna doucement sur la branche où elle se trouvait et sauta du haut de l'arbre qui le lui avait servi jusqu’à présent pour atterrir sans bruit sur la pelouse mal entretenue de ces lieux. De toute sa fuite seul un léger bruit de frottis de branche se fit à peine entendre. Mais elle ne savait où aller et le soleil commençait à se monter, elle était en mauvaise posture. Elle n’eus alors d'autre choix que d'entrée dans l'église par une des portes arrières.

    Elle savait bel et bien que cette église avait une profonde galerie en guise de sous-sol. Un sous-sol qui destinait aux tortures les plus terribles et cruelles à quiconque avait osé enfreindre les règles de ces lieux. Apparemment ce sous-sol aurait servit à la chasse au vampire... En arrivant dans cet endroit grâce à une trappe qu'elle prit soin de refermer derrière elle, elle vit dans le noir les instruments de torture encore maculée de sang, des traces les plus anciennes au plus récentes, des plus sages aux plus terribles. Tout ce qui pouvait faire éprouver moult souffrance et autres martyres s'y trouvaient... Il ne fallait pas s’éterniser ici, c'est alors que la jeune femme s'enfonça dans la galerie où elle espère pouvoir y résider le temps d'une journée sans être découverte aux yeux de quiconque.

    Mais elle le savait, ces espoirs sont vains et elle va surement devoir se lancer dans un jeu de cache-cache infernal.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Re: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitimeVen 27 Avr - 19:11

    Après avoir vécu des années seul dans son laboratoire, Lawrence avait peu à peu oublié, dans un sens, comment interagir en société. Cela ne la dérangeait nullement, habituellement. Ce n’est pas comme s’il passait son temps à essayer de s’intégrer à la société. Il a été conditionné à vivre à l’extérieur des normes, en solitaire. Un jeune homme incompris. Triste? Pas plus que n’importe qui.

    Non pas qu’il était devenu asocial, mais Lawrence n’aurait jamais pensé aller voir l’ivrogne, le couple, ou n’importe qui d’autre. Il ne s’intéressait pas aux êtres humains, ses confrères. S’il lui arrivait de montrer un peu de faiblesse devant une mère et son enfant, souffrant, il ne faisait pas exprès de rechercher des personnes dans le genre qui le forcerait à montrer un peu de son humanité. Il s’intéressait davantage au mécanisme de ce monde. À tout ce qui pouvait s’expliquer par des agencements de molécules, de forces intermoléculaires, de dipôles, de réaction chimique…

    Ces deux lumières rouges, là, semblaient ne pas vouloir respecter les règles de la physique, ni de la chimie. Bon, il ne pouvait pas bien voir, mais il lui semblait bien qu’elles n’étaient pas aussi instables qu’une flamme. Comme une lumière pouvait rester aussi fixe? Était-ce là un avancement de la science encore non dévoilé à l’ensemble de l’humanité, et dont on n’aurait pas jugé bon d’avertir les alchimistes? Bientôt. Bientôt, la brume cesserait d’obscurcir sa vision et il pourrait savoir, comprendre.

    D’un coup, les lumières s’éteignirent. Un froissement de feuille suivit. Rien, il ne restait plus rien. Mais il n’avait pas rêvé. Il n’avait pas pu avoir rêvé. Le bébé cessa de pleurer. L’ivrogne avait tourné un coin de rue. Il vit brièvement une femme, replaçant sa jupe, partir rapidement dans une direction alors qu’un homme allumait une pipe et s’en allait tranquille en direction inverse. Le véritable silence ne dura pas longtemps. Une femme ouvrit les volets de son appartement. Un homme, avec sa valise, semblait se diriger vers son travail. Depuis combien de temps Lawrence avait-il quitté son laboratoire? La ville s’éveillait maintenant. La brume allait se lever, et le soleil promettait d’être de la partie.

    Il devrait rentrer maintenant. Peut-être pour aller faire une sieste avant de recommencer à bosser. Le jeune alchimiste se rendit toutefois jusqu’à l’arbre, espérant encore trouver quelques réponses au sujet des lumières. Rien. Pas la moindre petite trace. Pourtant, il était sûr de ne pas avoir rêvé… Depuis combien de temps était-il resté éveillé sans fermer les yeux? Il ne se souvenait plus vraiment de la dernière fois où il avait eu une véritable nuit de sommeil. Il laissa tomber un petit soupir de découragement, qui se mua peu à peu en bâillement.

    À l’extérieur de l’enceinte de l’église, des gens commençaient à marcher. Surtout des littéraires, ils allaient à l’alchimiste room, à la grande bibliothèque, ou dans un café. La plupart étaient des personnes qui se croyaient plus intelligentes que la moyenne, plus instruites. Des penseurs. Lawrence pourrait être considéré comme l’un d’eux et parfois même se plaisait-il à converser avec l’un d’eux, discutant recherches, sciences et alchimie. Mais aujourd’hui, après une autre nuit blanche, il n’en avait pas envie.

    Un homme avec qui il avait déjà eu une conversation le remarqua, et commença même à se diriger vers lui. Le jeune alchimiste parti en direction opposée, directement vers l’église. Si le bâtiment inspirait la peur à certaines personnes, ce n’était pas son cas. Il entra sans gêne par la porte qui ne se referme plus. Comme s’il avait traversé un portail, l’atmosphère à l’intérieur des murs était bien différente de l’atmosphère de Londres qui s’éveillait. Le véritable silence. Lourd. Pesant. Pénible.

    Il avança, un peu hésitant, dans le saint bâtiment. Il trouva le coin le plus sombre, mais aussi assez propre. S’il partait pour rester quelques heures dans cette vieille église abandonnée, autant ne pas perdre de temps. Et récupérer quelques heures de sommeil. Il enleva son manteau et le posa sur le sol, pour ne pas se coucher directement sur la pierre froide. Puis, posant sa tête sur le sol, il ferma les yeux. Il ne savait pas vraiment s’il allait réussir à s’endormir, mais au moins il se plaisait à se relaxer. Un peu.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Re: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitimeMer 2 Mai - 22:06

    Même si cette pièce est un lieu affreux, Adriana ne voulait pas la quitter... Serait-ce les cris strident et les hurlements déchirent de ses congénères? La vue cauchemardesque de ces instruments cruels qui la fixe avec un discret sourire carnassier? Ou tout simplement le simple fait que le soleil est lever son voile sur Londres... Peu importe pour le moment, elle ne peut se permettre de sortir de cette pièce à part pour s’enfoncer dans les sombres couloirs de cette galerie. Torche à la main, elle la déposa dans un socle d'acier fixer au mur de pierre de la salle et s’assit sur un des instruments de torture et se mit à écouter.

    Elle entendit d'abord une porte, puis des pas et le silence refit surface. Elle voulait tout oublier, mais vu que quelqu'un était entrée, elle était susceptible d'être découverte par n'importe qui, et elle n'avait pas envie de tuer. C'est alors qu'elle se leva et alla dans le couloir de droite et arriva une cinquantaine de mètres plus loin dans une autre pièce. Avec cette fois était couverte de croix sur les coter et en plein milieu du mur face à l'entrée, se dresse 3 marches avec à son sommet un petit piédestal avec une statue du Christ et quelques bougies allumées depuis longtemps apparemment, et traversant en plein milieu de la pièce, de l'entrée jusqu'en haut des marches de 30 cm chacune se trouvent un tapis de couleur beige un peu vieillis. Le tout était magnifique...

    C'est alors qu'elle alluma les torches murales et traversa un peu la salle d'un pas lent et las. Pour enfin, finir par s’asseoir sur la 3ème marche, tournée vers le tableau a sa droite de la porte de la pièce. Elle passa ainsi un certain temps à observer la pièce avec un sentiment d'étouffement, et par une pousser de folie et soif de légèreté elle se mit à chanter... (voir description) :

    « A la dernière page du conte de fée, c'est une tragédie qui va recommencer
    Puisque j'ai perdu mon cœur, celle que j'aimais
    Ainsi des vagues de pleurs me submergent à jamais
    Même si tout amour n'est qu'un rêve, insensé,
    éphémère, château de cartes fragile balayer d'un revers

    Et toi tu es loin de moi, si loin déjà
    Soudain c'est comme si je n'existais pas
    Mais jamais je n'ai pu oublier cette mélodie d'amour que tu aimais chanter
    Elle me poursuit pour toujours
    Tellement que je ne puis m'empêcher de penser
    Que toi comme moi nous ne sommes que de passage sur cette Terre
    Et que demain peut ressembler à hier.

    Et pourtant j'aimerais démanteler toutes les chaines
    Qui t'entrave et emprisonnet ma peine
    Mais j'en suis certaine il n'y aura que notre amour
    qui réussira à vaincre nos entraves... Ma très chère sœur... »

    Oui, elle se fiche bien de tout ce qui peut arriver pour le moment, car sa chanson résonne au travers les murs avec cette aura mélancolique d'une souffrance renfermée au plus profond de son être. Elle avait fait abstraction du reste car plus rien n'avaient d'importance. Elle chantait sa sœur, sa seule volonté à l'instant même était qu'elle entende ses paroles pour qu'elle sache qu'elle reste toujours le centre de des pensées de son ainée et que celle-ci la cherche. Son message d'espoir et de douleurs sourdes et profondes est bel et bien un hymne à la souffrance qui vous hante depuis toujours.
    Les mains jointes contre sa poitrine, le visage orienté vers le haut et les yeux fermés, elle termina sa chanson sur un décrescendo classique.

    Et soudain la porte s'ouvrit de nouveau et de nouveaux pas se firent entendre...


Dernière édition par Adriana Wilcox le Mar 3 Juil - 17:32, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Re: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitimeDim 13 Mai - 13:07

[Voilà j'espère que je ne vous aie pas trop fait attendre, la longueur de mon post explique en partie ma lenteur Smile ]

Londres était sur le point de s’éveiller, l’aube approchait mais pour l’instant la nuit régnait encore quelques éphémères instants. Déjà à l’Est dans le ciel était moins sombre, annonçant la venue de l’astre solaire. Les créatures de la nuit avaient encore quelques heures pour se cacher du jour. C’était un moment délicieux, particulier. Une lumière étrange commençait à envahir la ville, ce n’était pas des rayons solaires mais l’ébauche, le commencement. Un calme paisible entourait la ville, le calme avant la tempête, car dans quelques moment tout allait s’agiter. Les domestiques allaient se lever, les ouvriers sortiraient pour une autre journée de dur labeur. Les cochers des fiacres allaient commencer leur ronde, les commerçants commenceront à préparer leurs marchandises. Tout cela allait se juxtaposer créant, bruit sourd de cliquetis de ceintures et de sifflement de bouilloire, odeur de nourriture montante, se mêlant à toute les autres odeurs de la vie humaine. Londres allait se lever, monstres géant composé par la multitude de l’humanité.
Mais cet instant presque de chaos n’était pas encore là, rien de bougeait, personne n’était levé. Il était trop tôt pour les gens de bonnes vie et il commençait à être trop tard pour ceux de mauvaise, qui rejoignaient leur lit ou coin de rue, pour quelques heures de sommeil après une nuit de débauche.
Cependant quelqu’un qui savait apprécier cette ambiance particulière était debout, profitait de la ville comme étant pour un court moment complètement sienne…

Elix rentrait comme les créatures nocturnes de sa chasse. Toujours vêtue de son habit d’homme afin de ne point être reconnue. Elle était dans un piteux état, les mains ensanglantées, une manche de sa chemise déchirée, son gilet plein d’éclaboussures d’hémoglobines. Cependant elle n’était pas blessée et marchait d’un bon pas. Cette nuit avait été des plus intéressantes, une chasse pleine d’adrénaline et une fin sanglante comme elle en avait envie. Son besoin presque sauvage de sang était satisfait, elle pouvait maintenant après sa marche rejoindre paisiblement les bras d’Orphée. De plus sa casquette qui contenait ses cheveux, preuves de sa féminité était toujours en place, elle était donc de bonne humeur.
Le brouillard habituel londonien commençait lui aussi à se lever. Elle passait devant une église, elle ne savait plus laquelle quand ses instincts s’éveillèrent. Deux points rouge semblaient flotter dans le brouillard un peu au dessus des branche d’un arbre. Automatiquement Elix se glissa tel un chat derrière une barrique de vin éventrée, sûrement par une des dernières soirée arrosée des gens du quartier.
Heureusement pour la jeune fille le vent n’allait dans sa direction et n’apporterait pas son odeur, amplifiée par le sang de loup-garou. Pourquoi tant de précautions ? Car pour la première fois depuis son arrivée dans la capitale londonienne elle se retrouvait face à une des plus célèbre créature de la nuit : un vampire.

On lui avait parlé du danger que cela représentait, affronter une « sangsue » comme les appelait son père. Ces choses avait l’intelligence des hommes, voire une intelligence supérieur, rien à voir avec les Loup-garou qui restaient soumis à leurs instincts bestiaux. C’était une proie de choix pour l’ambitieuse demoiselle, son cœur battaient la chamade, enfin elle allait savoir si elle avait le niveau. La chasse allait sûrement être belle, la meilleure de toute ça vie. Lentement elle sentait que la folie sanglante qu’était son excitation commençait à monter en elle. Cependant elle la réprima pour l’instant il fallait se terrer et observer.

Il lui apparue par la suite comme une évidence que la vampire avait lui-même une proie. Mais le jour n’allait pas tarder à montrer le beau de son nez, chose assez dangereuse il paraissait pour les vampires. Elix se contrefichait éperdument de sauver un vie ou non, tout ce qui comptait était la chasse. Une sourie commençait à lui mordiller le boue de ses bottes, titillant légèrement son gros orteil. Elle avait envie de l’écraser d’un coup de talon, mais le bruit que cela ferait risquait de la faire repérer, elle se contenta donc de l’envoyer balader, estimant que cette petite sourie avait bien de la chance. Un cri d’enfant résonna, donnant le coup d’envoie, la ville allait commencer à s’éveiller doucement. Ce cri avait distrait un instant l’attention de la chasseuse, un instant de trop, car sa proie avait filée.
La personne, car de loin Elix ne pouvait voir que des cheveux blancs-neige, s’était justement rapproché de l’arbre où se tenait quelque temps auparavant la créature de la nuit.
Cependant il n’y avait pas beaucoup d’endroits ou le monstre avait pu s’enfuir à cause du jour levant. Par déduction la chasseuse comprit que la chose était entré dans l’église.

Elix déchira un pan de sa chemise, de toute façon elle allait finir comme chiffon une fois rentrée chez elle, alors autant qu’elle lui serve maintenant. Elle la trempa dans l’eau d’une rigole qui roulait le long de la rue et tenta de retirer le plus de sang possible, afin de moins se démarquer. Puis elle fit l’inventaire de ce qu’il lui restait. Il lui restait un fiole d’eau bénite sa dague et quelque poignards dissimulé un peu partout sur son corps. Elle avait aussi son bloody-rose mais il était chargée de balle d’argent et la chasseuse ne savait pas si cela impactait les vampires de la même manière que pour les loup-garou. Elle était assez bien préparé et de toute manière même si elle ne l’était pas elle n’aurait pas laissé filer pareille occasion.

Elix se dirigea donc d’un pas confiant vers l’église, l’humain qui était la proie de la créature semblait avoir disparu. Elle poussa lentement la porte de l’Eglise essayant d’être le plus discrète possible, malgré les grincement de la vieille porte qui aurait bien besoin d’être huilée. Elle entra dans l’édifice abandonnée, observa un instant ce spectacle lugubre. Les vitraux étaient en partie cassés formant un dessin presque abstrait. Le sol était couvert de poussière, les bacs de bois qui avait accueilli les postérieurs des fidèles étaient devenus des épaves pourries sur le sol. Seules les pierres taillées comme de la dentelle et les voûtes gothiques témoignaient de l’ancienne beauté de l’édifice religieux. Dieux ne recevait plus le bel hommage qu’on lui accordait auparavant. Elix marcha dans l’Eglise les sens en alertes, le vampire devait se terrer quelque part. Elle entendit un bruit de respiration, elle passa à côté d’une alcôve et eut le surprise de voit que l’homme de tout à l’heure était là dormant. Il était plus jeune qu’elle ne l’avait pensé quand elle l’avait aperçu, ses cheveux blancs, normalement signe de vieillesse, contrastait énormément avec la jeunesse de son visage. Elix esquissa un sourire, pensant qu’il était comme la blanche sourie tout à l’heure, extrêmement chanceux. Puis elle s’éloigna discrètement pour continuer sa recherche. Elle buta contre quelque chose regarda de plus et vit un trappe. Si le vampire voulait se terrer c’était sûrement là qu’il était allé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Re: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitimeMar 15 Mai - 13:36

    Contrairement à ce qui semble être le cas, Lawrence n’est pas du genre à dormir n’importe où. En fait, il dort très peu, et même sort il très rarement de chez lui. Donc le voir dormir à l’extérieur est en soi un phénomène assez rare. Pourquoi maintenant? Pourquoi ici? Probablement sa longue nuit d’étude l’avait-elle plus fatigué qu’il ne l’aurait cru. Mais plus que tout, ce devait être son ignorance, ou alors son innocence, qui lui permettait de s’endormir dans une vieille église qui pourrait être hantée. C’est paradoxal sans doute de dire d’un scientifique et même, d’un alchimiste, qu’il est ignorant, n’empêche que c’est clairement de ça qu’il s’agit. Quand quelqu’un se coupe volontairement ou non du monde extérieur pendant trop longtemps, il en vient à ne pas savoir les dangers qui pourraient courir dans ce monde. Et si seulement il ne s’agissait que de voleurs, d’assassins ou de violeurs…

    Enfin, toujours est-il que le jeune homme aux cheveux de neige s’était endormi sans trop de mal sur le sol froid d’une petite pièce à l’abri de la lumière et du monde extérieur, sans craindre vraiment une quelconque attaque de quoi que ce soit durant son sommeil. Peut-être avait-il vraiment une bonne étoile, ou bien simplement son visage enfantin était-il trop attendrissant quand il dormait pour qu’on lui fasse le moindre mal, mais toujours est-il qu’il ne fut pas réveillé par quelqu’un qui le brusquait ou le volait. Il se réveilla simplement sans savoir combien de temps il avait dormi, ni pourquoi il s’était réveillé. Était-ce la pierre trop froide de la vieille église qui avait rendu son sommeil inconfortable?

    Non, la réponse lui parvient simplement… musicalement. Une voix. Une voix magnifique, la voix d’un ange, peut-être. Une voix dont le son mélodieux brisait le silence en une mélodie qui venait toucher directement le cœur de l’alchimiste. Malheureusement la voix était étouffée par les murs de pierre et la distance, et ils ne pouvaient pas entendre les paroles distinctement. Lawrence se retourna sur le dos (puisqu’il dormait couché sur le côté), mais garda les yeux fermés pour mieux entendre la mélodie. Couché ainsi, on aurait pu croire qu’il dormait encore. Peut-être était-ce le cas. Peut-être s’était-il rendormi d’un très léger sommeil et ses pensées qui vagabondaient maintenant sur le fonctionnement du son n’était que des rêveries dont il oublierait toute substance dans peu de temps. Enfin. Les sons auraient aussi été une matière intéressante à étudier, s’il ne s’était pas spécialisé en composés organiques. Les sons… Est-ce de la matière? Ils ne sont pas tangibles, comme la lumière, mais pourtant ils sont là. Mais le vent est là et est matière, même s’il n’est pas tangible, alors qu’en est-il du son? Une autre forme de vent?

    Un peu trop occupé à tout analyser de façon scientifique, il ne se rendit compte que le silence était revenu que quelques minutes après que la voix se fût tue. Il laissa tomber un léger soupir. Le silence était-il vraiment revenu? Il avait un grand bruit, comme une porte mal huilée qu’on essaie d’ouvrir, dans la pièce d’à côté. Cette porte qu’on ouvrait était-elle ouverte par la personne qui avait chanté? Lawrence se releva, hésita un moment. Il n’avait pas l’habitude d’aborder quelqu’un. Il n’accordait pas d’importance à ceux qu’il rencontrait et ne s’intéressait qu’à ses recherches. Pourquoi donc maintenant avait-il l’envie d’en savoir un peu plus sur la chanteuse? Car la voix appartenait à une femme, de ça il en était certain. C’était trop aigu pour être un homme.

    Bon, assez d’hésitation. Dans tous les cas, il ferait mieux de sortir de cette pièce pour rentrer dans son laboratoire. Ses recherches l’attendaient. Alors qu’il veut ou non en savoir plus sur la chanteuse, il lui fallait sortir de sa petite pièce sombre. Il épousseta un peu son manteau, même s’il ne montrait aucune gêne à s’être endormi sur le sol d’une vieille église, et se glissa dans l’autre pièce. Il eut la surprise d’y voir une silhouette accroupie devant une trappe, et regardant dans le trou de celle-ci. Donc le bruit de porte rouillé était celui d’une trappe qu’on ouvre… Il ne l’avait pas vu en entrant dans l’église, celle-là. Puis son regard s’arrêta à la silhouette. Vêtu de noir. Habillement d’homme. Un voleur ou bien quelque chose dans le genre. Peut-être même cachait-il ses « trouvailles » dans cette trappe pour ne pas se faire prendre par les gendarmes. Si Lawrence allait l’arrêter et le remettre aux autorités? Bien sûr que non. Mais s’il ne faisait pas attention, il pourrait s’attirer des ennuis… Autant jouer la carte de l’ignorance.


      — La voix… vous l’avez entendu?


    Le jeune homme commença doucement à traverser la pièce, restant à bonne distance de l’autre homme. Il garda ses mains bien visible pour que l’autre puisse voir qu’il n’était pas armé, au cas où réagirait brusquement. Lawrence ne voulait pas avoir l’air menaçant. En fait, après avoir vu ce voleur cacher sans doute ses trésors dans sa cachette, il ne s’intéressa plus à d’autres choses qu’à son envie de retourner à ses recherches. Mais il devait traverser cette salle, si l’autre le laissait faire. Essayer de passer en silence aurait été louche. Et pratiquement impossible. Lawrence n’est qu’un intellectuel absolument pas fait pour être subtil, rapide, ou fort. Mieux valait éviter tout ce qui pouvait mener à un affrontement direct. Il s’était donc annoncé en posant une question pas si anodine, pour ne pas non plus avoir l’air de dire n’importe quoi. C’était peut-être un échec, mais bon. Et maintenant il traversait la salle, toujours en regardant l’autre, et en montrant qu’il n’avait pas d’arme. Sa craie dans sa manche était prête par contre, en cas de besoin. D’où la distance qu’il maintenait avec le « voleur »; au moins aurait-il un peu de temps pour dessiner un cercle et invoquer l’alchimie avant que l’autre ne l’atteigne. Mais il valait mieux essayer de ne pas se rendre à un affrontement. La distance était un peu juste et il doutait d’avoir le temps de terminer son cercle avant que l’autre ne fasse quoi que ce soit…

      — Cette mélodie… je n’ai pas bien compris les paroles, vous la connaissez?


    Il faut avouer aussi que Lawrence n’est pas très bon comédien et que même s’il essayait de paraître curieux et naïf, son manque de pratique avec les émotions rendait ça voix un peu trop vide. Espérons que le « voleur » n’en remarquera rien…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Re: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitimeJeu 17 Mai - 0:58

Adriana avait bel et bien entendu les bruits pas traversés la vieille église abandonnée. Elle le savait, cela n'était pas du tout de bon présage pour elle. Si quelqu'un la découvrait en ces lieux le châtiment que l'on allait le lui infliger ne se trouvait qu'a une seule pièce de distance ce qu'elle doit part dessus tout éviter. Quitte à sortir de sa cachette il le lui fallait agir sans se laisser tomber dans les bras du désespoir et de la folie meurtrière avec lequel elle risquait la mort, brûler par le soleil car cette fois elle ne s'en sortirait pas comme la dernière fois avec plusieurs cicatrices, non. L'issue de ce combat basé sur l'intelligence est fatale, et peu importe les fourberies ou les morts qu'elle laissera derrière elle. Elle décida alors de se positionner sous la cale avec pour but d'attraper au cou se visiteur un peu trop curieux, et de le lui pomper le sang jusqu'à l'évanouissement le plus total. Et bien évidemment, si le plan ne fonctionnait pas elle avait toujours des solutions de secours. Tout était calculé de façon à gagner, peu importe le sang après tout, seule la survie compte.

Mais lorsque la jeune demoiselle traversait lentement le couloir qui menait de nouveau à la vaste salle de torture, de nouveaux bruits de pas se firent entendre, différents des premiers. À l'entente de cette nouvelle atrocement peu réjouissante, elle recalcula son coup, son plan était parfait. Elle avait même calculé une fuite au cas où le final ne soit pas concluant. Eh oui, son expérience de prédatrice sans pitié avait refait surface sans crier gare, cela était mauvais signe pour ses adversaires. Un sourire carnassier se dessina alors sur son visage d'ange pour le faire se transformer en un visage de dangereux assassin. Les sens à l'affut du moindre bruit, elle se glissa près de l'escalier qui menait à la trappe et se mit sur ses gardes et vision parfaite revenue sans -lui non plus- avoir crié garde. L'excitation de la chasse sans doute....

Elle attendait patiemment et entendit la voix d'un jeune homme demander:
- La voix ... Vous l'avez entendu?

De toute évidence il parlait de sa voix. Cela voulait donc dire qu'il 'avait entendu et qu'il devait probablement être présent depuis le début puisque le bruit de porte était le seul qu'elle avait entendu et que vu que l'homme parlait, cela impliquait aussi qu'il n'était pas seul. Elle évalua la distance de la voix et découvrit qu'elle était très proche, cela voulait donc aussi dire que l'individu l'était lui aussi. Et s'il la cherchait . Cela rendait le tout assez intéressent pour elle et pensa finalement que cela en valait peut-être le coup de se déranger. Cela promettait d'être intéressant et elle était la pièce maitresse de la partie, autant honorée son statut n'est-ce pas . Elle continua donc d'écouter, toujours sur ses gardes, sait-on jamais quelles tournures les évènements peuvent prendre par mégarde.

- Cette mélodie... Je n'ai pas bien compris les paroles, vous la connaissez ? continua le jeune homme.

Elle ricana intérieurement, bien évidemment que non. L'individu était arrivé juste après sa petite ode à sa sœur, et bien heureusement car personne ne doit savoir à quel point son cœur se fait saigner un peu plus chaque seconde sans sa moitié. Que les humains peuvent être bêtes, ce sont des petits poissons attirés par la lumière. Tellement aveugler par le fait que la lumière soit qu'ils en oublient que cela peut cacher un redoutable prédateur. La vie en est ainsi, le danger attiré et l'on oublie trop souvent qu'il peut nous être fatal... Quoi qu'il en soit, un nouveau plan avait encore germé dans son esprit ; une méthode plus douce. Il ne restait qu'à voir ce qu'elle allait en faire, mais ce qui est sur c'est qu'elle a tout calculé et qu'elle ne tolérera aucun échec.

Elle se positionna donc sur la première marche de l'escalier haut de 7 marches, de façon à ce qu'elle puisse prendre l'individu par la glotte s'il s'avisait ne serait-ce que d'entrouvrir la trappe. Le coup n'en sera que des plus rapides après à voir au non si elle fera souffrir...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Re: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitimeMer 11 Juil - 11:04

La chasseuse, accroupie, était plongée dans une grande réflexion. Elle regardait songeuse la trappe qu’elle venait de découvrir. Si elle était un vampire et que le jour menaçant se levait, elle irait se terrer presque automatiquement sous terre, à l’abris des rayons solaires néfastes. Par conséquent il y avait une forte probabilité que le vampire devait être passé par là. Elix espérait que cette trappe ne menait nullement à un passage secret, ce qui aurait entrainé une course poursuite des plus risquée. Son cerveau était en ébullition. Stratagèmes en tout genre et causes-à-effet tournoyaient dans une valse presque sans fin. Cependant une voix surgie derrière elle interrompant sa réflexion.
    — La voix… vous l’avez entendu?
Elix du coin de l’œil lança un regard à la source de la voix. Comme elle s’y attendait elle provenait du dormeur qui finalement de faisait que le feindre. Ce dernier put un instant percevoir l’éclat émeraude de ses yeux, mais un instant fugace cependant, car la demoiselle reporta rapidement son regard sur la trappe, objet de toute son attention. Elle n’avait pas entendu la mélodie, elle devait être arrivée trop tard. Mais cette information était particulièrement intéressante. La Chasseuse ne doutait pas que cette mélodie émanait du vampire qui se terrait sous leur pieds. Un frisson d’excitation la parcouru ; une proie hautement intéressante était toute proche. La chasse active était sur le point de commençait. Elix savourait particulièrement ce si particulier moment, le moment où tout était sur le point de basculer, juste avant, quand les sensations abondaient déjà. Cependant il ne fallait pas se précipiter, surtout qu’un nouvel acteur entrait en scène, le dormeur.
    — Cette mélodie… je n’ai pas bien compris les paroles, vous la connaissez?
La demoiselle souriait devant son attitude. Elle avait conscience que l’image qu’elle revoyait d’elle en ce moment n’était pas des plus conformes avec la réalité. Premièrement elle avait l’air d’un jeune homme, mais d’un jeune homme des plus louches, compte tenu de sa tenu et du lieu. Elix percevait la méfiance derrière les paroles du dormeur. Cependant elle n’avait nullement l’intention de lui laisser apercevoir la vérité. Elle n’avait pas envi de répondre à des questions indiscrètes et ni de se retrouver face à une version revisitée de chevalier servant. Elle s’amusa à voir l’effet produit par la musique. Décidément l’homme se rapprochait de plus en plus de l’innocente souri, prise au piège par le machiavélique félin. La situation lui rappela une de ses lectures ; l’épisode des sirènes de l’Odyssée. Tout comme ces créatures mythiques, le vampire avait chanté pour attirer sa proie. Etrangement cela fonctionnait toujours aussi bien. Cependant il fallait répondre, pour cela Elix donna un ton grave à sa voix :
    Nan j’n’ai rien entendu. Un conseil ne reste pas là, mais comme t’es un grand garçon, je ne peux rien t’interdire...
Par contre il était certain que le vampire, lui, les avait entendu. Il devait les attendre patiemment, attendait le bon moment pour les vider de leur sang. Elix avait conscience que pour le vampire cela consistait presque en sa seule chance de survie. Le rythme cardiaque de la demoiselle commença à s’accélérer, mais elle ne laissa rien transparaître. Elle trouva finalement la solution. Cela pouvait sembler lâche, mais elle savait que se jeter dans la gueule du loup relevait plus de l’inconscience que tu courage. De plus elle possédait un handicap par la présence de l’humain, mais pas seulement ; on équipement était inadapté, si il existait une équipement parfaitement adapté, enfin elle commençait à ressentir les effets de la fatigue d’une nuit de chasse. Ce dernier point était le plus décisif, étant donné qu’elle n’avait jamais eut concrètement affaire à un vampire, elle pensait avec sagesse qu’il fallait qu’elle soit au mieux de sa forme pour affronter son premier vampire. Finalement elle refreina sa témérité, respira un grand coup, ayant évalué le pour et les contres, elle décida de laisser passer cette occasion, sachant qu’il y en aurait sûrement d’autres. Elix se releva et sans lancer un regard ni à l’homme ni à l’architecture délabrée. Elle partie d’un pas souple et léger sans presque faire de bruit. Pendant un instant la seule marque de son passage fut le grincement que fit la porte en se refermant lourdement. La chasseuse quittait le monde de la nuit pour entrer pleinement dans le jour et sa lumière, se dirigeant vers sa demeure et le repos bien mérité qu’elle allait entrainer.


[Fin du RP]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Ce qui se cache derrière la brume Empty
MessageSujet: Re: Ce qui se cache derrière la brume Ce qui se cache derrière la brume Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Ce qui se cache derrière la brume

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» Au coeur de la misère se cache la vérité [Armando, Véronica] [11 et 12/03/42]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Ombre de Londres :: Bloomsbury et Fitzrovia :: Eglise St George's Bloomsbury-