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En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42]

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Stan Calder
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Stan Calder
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MessageSujet: En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] Icon_minitimeLun 25 Aoû - 0:58

[HRP/ Après le post "La Résistance s'organise"/HRP]

Depuis la dernière rencontre avec ses collègues, Stan s'était tenu à l'écart des lieux qu'il fréquentait habituellement. Il préférait éviter tous les coins douteux où la police n'avait pas besoin d'une bonne raison pour faire une descente à l'improviste. De plus, il se méfiait des indicateurs car le Yard avait peut-être son signalement à présent. A ce sujet, il n'avait pas manqué de lancer une petite rumeur sur Frank Jones, ce partenaire de jeu qui semblait si bien s'entendre avec les policiers. Il aurait bien réglé ses comptes tout seul, mais il ne pouvait pas courir ce genre de risques actuellement. D'ailleurs, il valait mieux que les tripots du quartier sachent à quoi s'en tenir avec lui. Stan ne chercha même pas à savoir si Jones s'était pris une bonne raclée ou s'il avait carrément fini dans la Tamise. Il lui fallait agir avec circonspection en ce moment pour ne pas finir en prison.

Il devait aussi tenter de contacter ses anciens partenaires pour poursuivre la lutte contre les Vampires.

Malheureusement, il n'avait pas beaucoup d'options pour les joindre. Il ne lui restait qu'une solution : se servir des pseudonymes qu'Alexender leur avait donné lors de la dernière réunion. Il se les était répétés des dizaines de fois pour ne pas les oublier. Il ne savait pas les écrire, mais cela n'avait aucune importance. Moyennant quelques livres, on les écrirait bien à sa place. Par souci de discrétion, il décida d'attendre plusieurs semaines avant de passer ses petites annonces. Ce délai lui permit d'en apprendre plus sur les journaux londoniens. Comme il se méfiait trop de ses relations habituelles, il se renseigna auprès de son frère cadet Stephen. Celui-ci parut surpris par son nouvel intérêt pour les journaux. Il lui proposa de l'aider s'il cherchait un article en particulier, mais Stan lui répondit qu'il s'en sortirait très bien seul. Il lui fallait juste quelques informations sur la façon de passer des annonces. Stephen lui apprit ce qu'il souhaitait, mais il ne le fit pas de gaieté de cœur.


*Il doit penser que je veux organiser une partie de cartes ou quelque chose de malhonnête. Ce serait sans doute moins dangereux pourtant...* Songea Stan en quittant son frère.

Il se rendit dans un grand nombre de journaux pour passer son annonce. Il dicta à peu près le même texte à chaque fois :


Citation :
A Miss Vivian Dawson, M. Emett Smith et M. William Johnson, la prochaine soirée aura lieu le dernier samedi de ce mois. Rendez-vous au Pont de Londres à neuf heures du soir.

Stan devait donner une date précise, car il lui serait impossible de consulter d'éventuelles réponses. Comme il ne savait pas lire, il n'était pas question qu'il demande à qui que ce soit de feuilleter les petites annonces pour lui. Il ne voulait pas mêler sa famille à une affaire dangereuse et il n'avait confiance en personne d'autre. Il espérait donc que ses annonces ne passeraient pas inaperçues. Par prudence, il répandit ses messages entre un mois et quinze jours avant la date du rendez-vous. Il ne voulait pas toutes les enregistrer à la même date parce qu'il craignait d'attirer l'attention. D'un autre côté, ses collègues auraient plus de chances de lire l'annonce si elle était postée dans plusieurs journaux.

*De toute façon, je n'ai pas le choix... J'espère que je ne vais pas faire tout ça pour rien.*

Passer des annonces lui coûta plus d'argent qu'il ne le pensait. Par chance, il avait encore un peu d'économies. Cependant, son argent avait fondu comme neige au soleil durant la période où il s'était tenu loin des tavernes. Il décida d'attendre la prochaine rencontre avant de reprendre la vie qu'il considérait comme normale. Il le ferait lorsqu'ils auraient discuté de leurs futurs projets et mis au point un autre plan.  

Le dernier samedi du mois arriva enfin. Un quart d'heure avant l'heure prévue, Stan se tenait à l'entrée du pont de Londres. Au départ, il avait pensé à un endroit plus discret comme les quais. Mais il s'était dit que ce lieu de rendez-vous aurait sans doute paru étrange pour débuter une soirée. On risquait aussi de s'y perdre, voire pire, quand on ne connaissait pas le port. Déjà, le pont n'était pas l'endroit le mieux fréquenté lorsque tombait la nuit. Il avait choisi un quartier qu'il connaissait bien, où il lui serait facile de disparaître en cas de problème. La nuit s'annonçait froide, poussant les gens vers des établissements à la réputation plus ou moins douteuse. De temps à autre, Stan regardait autour de lui pour repérer l'un des visages qu'il attendait. Cette soirée lui en rappelait une autre qui s'était déroulée il n'y a pas si longtemps. Pourtant, il savait qu'il avait peu de chances d'y voir les mêmes personnes. Il espérait juste que cette rencontre-ci donnerait quelque chose et ne se terminerait pas avec l'arrivée du Yard.


[HRP/ Ce RP concerne les personnages liés aux pseudonymes du message en citation, du moins tant que ceux-ci sont en mesure d'atteindre le pont. /HRP]


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Raphaël Veneziano
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MessageSujet: Re: En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] Icon_minitimeDim 31 Aoû - 22:35

[HRP/ Après Une cachette pour un Vampire/HRP]

Marchant d'un pas rapide, Raphaël était vêtu d'une cape noire et de vêtements passe-partout. Ses cheveux blancs étaient dissimulés par une perruque noire. À sa ceinture, un fleuret brillait sous les lampadaires qui défilaient au-dessus de sa tête encapuchonnée.

Cela faisait quelques jours que le Vampire avait quitté le refuge d'Aria sous le Royal Academie of Art. La jeune fille l'avait hébergé pour le cacher des autorités et du soleil pendant qu'Alexender s'exilait de son côté. En effet, après l'attentat qu'ils avaient perpétué sur la personne du Lord Keisuke, ils devaient se faire oublier un moment avant de reprendre leurs activités s'ils ne voulaient pas tous finir pendus. Et, même si c'était surtout le rouquin qui était recherché par le Yard, son nom figurait également dans tous les journaux des environs et sa tête, facilement reconnaissable à cause de ses cheveux blancs, avait aussi été mise à prix. Il ne donnait pas cher de sa peau en dehors d'un lieu confiné et discret, même s'il se déguisait car, avec la police qui tournait sans cesse dans les ruelles le soir et les sbires du Comte qui n'hésiteraient pas à l'attraper pour le mettre à genoux devant leur maître, il avait peu de chance d'échapper à la potence voire pire...Il savait bien que sa vie ne tenait qu'à un fil. Une erreur tactique et c'était fini ! Il ne fallait surtout pas qu'on le remarque.
Alors pourquoi était-il donc sorti de sa cachette ? En vérité, si Raphaël errait ce soir dans la capitale tout comme les deux jours précédents, c'était parce que sa jeune compagne de galère avait disparue. Inquiet, le fugitif avait osé s'aventurer dehors pour partir à sa recherche. Il n'y avait aucune raison pour qu'Aria ne soit pas rentrée. Elle n'avait pas participé à l'attentat et nul ne la savait proche de ses instigateurs, elle ne l'avait pas prévenu au sujet d'une quelconque tâche qu'elle aurait eu à faire, aucune relation particulière à sa connaissance, sauf avec Eulalia qui en avait fait sa protégée...La seule possibilité que le Hunter avait entrevue, c'était que la jeune fille, qui chassait elle aussi les créatures de la nuit, avait été tuée par une de ses proies, et cette idée lui rongeait l'esprit depuis son absence au point qu'il n'avait pas pu attendre plus longtemps pour tenter d'aller à son secours, ou du moins pour connaître le fin mot de l'histoire. Après tout, ce n'était qu'une enfant qu'ils avaient entraînée dans leurs horribles déboires...

Cependant, après trois jours de recherches sans résultat, le Vampire commençait à désespérer. Ce soir était le dernier qu'il consacrerait à cette quête désespérée. La pauvre jeune fille était introuvable et il ne pouvait pas continuer de prendre ainsi plus de risques. C'était une situation réellement frustrante. Fatigué, il s'était assis sur une caisse de bois au niveau des docks pour réfléchir à ce qu'il devait faire avant de retourner en ville pour enquêter une dernière fois. Le port puait le Garou, tout cela ne lui présageait rien de bon.
L'esprit alerte, le pas sûr et rapide, il faisait le tour des rues qu'il n'avait pas encore faites. Où pouvait-elle bien être passée ? Il n'avait aucune piste à part celle d'Eulalia mais il ne pouvait pas se permettre d'approcher son ancienne demeure ni de tenter de trouver son nouveau lieu de résidence. Il la savait surveillée par les disciples du Comte et il risquait juste de la faire tuer. Cela lui retournait l'estomac. Il avait une envie folle de la revoir, de l'embrasser, de l'aimer comme il avait cru le pouvoir avant ce drame, mais il ne pouvait pas se permettre de la mettre plus en danger qu'elle ne l'était. Il devait continuer à enquêter, seul et sans indice. Comme les soirs précédents, il avait erré un moment aux alentours de sa cachette avant de tourner dans les lieux stratégiques tels que les parcs, les points d'eau, les salons...Il faisait toujours bien attention à ne pas se faire repérer et il dissimulait son aura au maximum même s'il n'avait jamais véritablement maîtrisé ce pouvoir. Heureusement, cela semblait fonctionner puisque, jusqu'à présent, il n'avait pas été inquiété malgré le contexte particulièrement difficile à gérer.

En effet, lorsqu'il s'était mis à prendre tous les journaux qui traînaient dans les rues, sur la place du marché de Covent Garden et dans les poubelles pour les éplucher afin de voir si la jeune Aria n'avait pas fini dans la Tamise ou si elle n'avait pas été retrouvée vidée de son sang quelques part, il avait découvert qu'Alexender avait été arrêté par le Yard avec ses domestiques et des prostitués, mais aussi qu'il s'était échappé. Cela avait été une terrible nouvelle et en même temps un soulagement. Car si Alexender avait dû manquer de peu la mort dans cette nouvelle aventure, il avait au moins réussi à s'en tirer. Ses domestiques étaient toujours en prison mais elles ne semblaient pas risquer la mort. Le vrai danger qu'il voyait, c'était que le Hunter pouvait se décider à les délivrer, ce qui aurait été d'une stupidité sans nom, mais aussi que les patrouilles avaient augmentées : tous cherchaient encore plus activement le rouquin, c'était plus difficile pour lui d'opérer dans ces conditions. Peut-être même qu'Aria avait été prise pour une fillette errante et qu'elle avait été emportée...Tout cela ne lui disait rien qui vaille. Heureusement, il n'avait rien trouvé sur Aria dans les journaux. Jusque là, il n'avait vu aucune nouvelle la concernant, et cela valait mieux quelque part. Le Vampire préférait ne pas trouver d'article sur elle plutôt que l'inverse, même si cela ne l'aidait guère dans sa quête de réponses.

Atteignant une des rues de la City, il ramassa un journal, comme à son habitude, et s'installa contre un mur pour le feuilleter. Il pria pour que Dieu ait encore sauvé l'âme d'Aria et pour qu'il la préserve encore longtemps. Pourquoi une si jeune et jolie jeune fille devait-elle se retrouver dans de semblables histoires ? C'était cruel, terriblement cruel. Lentement, il lut les articles des premières pages. Il était encore question de la traque d'Alexender et de l'engouement de la population pour trouver les « criminels qui avaient osé tenter de tuer le Lord Keisuke, le favori de la reine ». Il y avait également un article sur « la rénovation du théâtre » qui était en cours, un autre sur « l'encombrement des docks », un scandale dans un salon, un bruit étrange près du zoo, une ménagère retrouvée égorgée...mais n'y avait rien sur une éventuelle petite fille retrouvée morte. C'était déjà ça. Continuant sa lecture, Raphaël observa les publicités et les petites annonces. C'était plus par réflexe qu'il en était venu à cette section que par volonté : il avait besoin de reposer son esprit avec des badineries pour éviter de devenir fou. Il avait réussi à attraper un chat la veille mais la faim lui tiraillait encore les entrailles. Il fallait qu'il pense à autre chose et qu'il continue son enquête. Mais, soudain, il sursauta et s'écarta du mur comme s'il s'y était brûlé le dos.


- C'est pas vrai!? God !

Un article annonçait « A Miss Vivian Dawson, M. Emett Smith et M. William Johnson, la prochaine soirée aura lieu le dernier samedi de ce mois. Rendez-vous au Pont de Londres à neuf heures du soir. » Dans ces mots, il avait immédiatement reconnu les pseudonymes qu'Alexender, Eulalia et lui-même s'étaient donnés avant de se séparer. Entre la joie et la crainte, il sentit son cœur s'emballer. Qui avait posté cette annonce ? Vivian Dawson était le pseudonyme d'Eulalia...William Johnson était le sien, Emett Smith était celui d'Alexender...Il n'y avait aucune signature...Ce ne pouvait qu'être Stan ! Il était le seul sans pseudonyme. Mais il avait disparu au théâtre ! Ce pourrait-il qu'il soit encore vivant ? À moins que ce ne soit Sarah ? Impossible...Dans un cas comme dans l'autre, ils n'étaient pas présents le jours où ils avaient choisi ces noms. Alexender avait-il donné l'information à son amante ? Avait-il revu Stan ? Qui était derrière tout ça ? Un allié ? Un ennemi ?
Raphaël serra les dents. Il était partagé entre diverses émotions. La perspective de revoir ses compagnons d'infortune, surtout Eulalia, le rendait fou de joie, mais l'idée qu'ils puissent tous tomber dans un piège l'avait rendu fébrile. Comment pouvait-il être sûr que le Comte n'avait pas torturé l'un d'entre eux pour obtenir ces informations et les utiliser pour attraper leur groupe tout entier ? Devait-il y aller ? C'était un gros risque à prendre et la pensée même qu'Eulalia ait pu subir quoi que ce soit dans cette affaire le fit rager. Qu'il tombe dans un piège ou non, il fallait qu'il s'y rende ! Il se défendrait ! Après tout, rester là à ne rien faire était sans doute pire...

Le dernier samedi du mois était dans quelques jours, il n'avait qu'à patienter jusque là. Lentement, il regagna le repaire d'Aria pour s'y enfermer de nouveau.


********************

Le jour J, Raphaël s'extirpa d'un long sommeil. La bouche était pâteuse, ses yeux encore plus sombres que d'habitude, il sentait la faim tordre son estomac. Sa pâleur était plus cadavérique que jamais et son cœur battait au ralenti. S'il voulait se rendre au point de rendez-vous donné sur la petite annonce, s'il voulait tenir et être capable de se battre ou de discuter avec des Humains sans laisser la Bête s'échapper d'elle-même et dévorer tout ce qui lui tomberait sous la dent, il devait trouver le moyen de se sustenter. La perspective de revoir Eulalia lui avait déjà donné de nombreux songes à son sujet et parmi eux rôdaient souvent des images de son cou, de son sang, de son corps...Il devait prendre garde à ne pas être en de mauvaises conditions si jamais elle devait faire partie des conspirateurs du pont de Londres...

C'est sur ces réflexions que le Vampire quitta le Royal Academie of Arts. De nouveau encapuchonné, l'épée au côté, sa perruque en place, il traversa quelques ruelles avant de se mettre en quête d'une proie facile. Un chien, un chat ou même une paire de rats, n'importe quoi ferait son affaire. N'importe quoi sauf un Humain...
Son cœur se serra. Eulalia serait-elle présente à ce rendez-vous nocturne ? Prendrait-elle ce risque ? Il espérait que non tout en rêvant à son contraire. La revoir mettrait tant de baume sur ses plaies ! Il avait envie de sentir son parfum, de toucher sa peau, de planter ses dents dans sa chair...Oh oui il en rêvait depuis leur dernière rencontre...Il priait pour qu'elle ne soit pas de la partie ce soir. Et Alexender... ? Sortirait-il de sa cachette ? Ce serait du suicide. D'ailleurs, depuis sa fuite de la Tour, il devait être loin...Non, il ne le verrait certainement pas. Nul ne l'avait aperçu, il n'avait eu aucun message, rien. Le rouquin avait disparu dans la nature et c'était normal aux vues de la situation. Et puis, lui-même était tombé sur l'article complètement par hasard. Combien de chances avaient-ils pour que le jeune Ravellow l'ait lu ?
Raphaël soupira. Leur quête avait-elle donc encore un sens en son absence ? Après tout, c'était pour sauver Sarah et faire payer au Comte son arrogance qu'ils s'étaient ligués. Mais cela en valait-il la peine ? Le Vampire grogna. Évidemment que cela en valait la peine ! Il devait disparaître comme tous les autres ! N'était-ce pas lui qui l'avait blessé au Muséum ? N'était-ce pas lui qui avait joué avec sa colère ? Il était le maître des lieux, le gardiens des créatures de Londres, le Prince des Vampires de la région, la reine d'une ruche qui, une fois morte, laisserait ses enfants rejoindre les ténèbres. Il fallait l'éradiquer ! Pour les Humains, pour sa colère, pour Alexender et Sarah ! Mais où était donc passée Sarah ? Elle n'avait pas de pseudonyme et, depuis l'attentat, ils n'avaient pas eu de nouvelle d'elle. La belle était censée être retournée dans sa famille, c'était tout ce qu'il savait...Sans doute le Comte avait-il déjà obtenu d'elle tout ce qu'il désirait...


- Foutu suceur de sang!

Au bout d'un moment, Raphaël trouva ce qu'il cherchait : un chien errant, à moitié rongé par la vermine, la peau sur les os, l'arrière-train sale, les pattes cagneuses, le regard triste. Même s'il répugnait à tuer ne serait-ce qu'un tel animal, le Vampire n'avait pas le choix. C'est donc avec un amer regret, un soupçon de honte et un goût de crime dans la bouche qu'il le tua et s'abreuva à sa jugulaire comme un fauve se saisit d'une biche. Le chien n'eut pas le temps de souffrir. Le fleuret de son assassin avait traversé sa gueule le temps qu'il l'ouvre pour aboyer sa peur et il ne sentait déjà plus rien lorsque ses canines d'ivoire lui avaient percé la peau à travers ce qu'il lui restait de poils crasseux.
Raphaël faillit vomir après son acte, dégoûté par sa propre nature et l'aspect ignoble du canidé, mais il s'adossa contre un mur, respira à pleines bouffées l'air frais et humide de la nuit avant de reprendre sa route. Il était au moins repu pour un temps. Cela lui suffirait amplement pour une longue nuit de discussion. Il ne voulait prendre aucun risque, pas cette fois. Sans Alexender et sans Sarah, ils allaient être peu nombreux à cette réunion et peut-être moins efficaces. Il était hors de question de se tirer une n-ième balle dans le pied. Et puis, s'il tombait dans un piège, il aurait peut-être la force de s'en tirer...

Arrivé près du pont de Londres, le Vampire ralentit. Alors qu'il longeait les murs depuis un moment, il décida de passer par les toits pour atteindre le point de rendez-vous. C'était une manière pour lui de sécuriser les lieux et de vérifier qu'il n'y avait aucun risque qu'une flèche ou un Vampire ne lui tombe sur la tête. C'était aussi un moyen pour lui de voir ce qu'il y avait dans les rues sans être vu de ceux qui s'y trouvaient.
Après quasiment une demi-heure de recherches, d'observations et de furetages sur les gouttières, Raphaël crut reconnaître une silhouette familière. Il n'y avait presque personne dans les environs. Les lampadaires laissaient leurs flammes vaciller dans leur caches de verre, les rats couinaient dans les recoins et seules quelques prostituées s'éventaient aux abords d'un taudis contre lequel brillait une lanterne rouge. Dans le doute, le Hunter descendit des toits et retourna dans la rue pour approcher lentement celui qu'il supposait être Stan. La surprise l'avait perturbé mais ce n'était pas la carrure d'Alexender, ni celle d'une femme...
Le Vampire finit par extraire en silence sa lame de son fourreau avant de se glisser derrière le jeune homme et de lui imposer sa pointe sur le côté du cou.


- Pas de gestes brusques mon ami...Dis-moi...Que fais-tu là à cette heure ? Tu es venu passer du bon temps avec tes amis ou tu es là pour les filles du coin de la rue ?

Lorsqu'il parut évident que c'était bien Stan, Raphaël baissa son arme. Il resta un soupçon estomaqué de retrouver ainsi le Hunter aux cheveux sombres.

- Ça fait longtemps...Comment as-tu su ? Tu as vu les autres ?  

Le Vampire n'avait pas vu Stan depuis leur dernière réunion avant l'attaque du théâtre. Il s'en méfiait donc grandement, d'autant qu'il ne le connaissait toujours pas réellement à cause de leur manque d'échanges et leur fâcheuse manie à tous les deux de ne parler que lorsque cela s'avérait nécessaire. Ils étaient solitaires et suspicieux. Quelque part, ils avaient des caractères très similaires.

[HRP/Désolé pour la longueur, mon perso avait besoin d'une mise au point./HRP]


En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] Ban_ra10
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MessageSujet: Re: En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] Icon_minitimeMer 24 Sep - 17:33

[HRP/ Pas de problème pour la longeur. En fait, Stan va être très bavard cette fois-ci. /HRP]

Stan commençait à se demander s'il avait eu raison d'organiser cette rencontre. Plusieurs personnes étaient passées près de lui, mais il n'avait reconnu aucun visage. Il craignait que ses différents partenaires ne se trouvent actuellement tous en prison, ou pire... Et si certains d'entre eux étaient encore libres de leurs mouvements, pouvaient-ils courir le risque de se déplacer ? Il voyait bien Katherine oser tout et n'importe quoi, mais les autres avaient de bonnes raisons de se montrer très prudents. D'ailleurs, il n'était même pas sûr qu'ils soient tombés sur son message.

*Je vais attendre jusqu'aux prochains coups de l'horloge et je partirai. Rester plus longtemps ne servirait à rien.*

Perdu dans ses pensées, le jeune homme baissa dangereusement sa garde. Soudain, il sentit une lame contre son cou. Stupéfait, il plongea la main dans sa veste, mais il se figea avant de sortir son poignard. Il savait qu'il n'aurait pas le temps de frapper, car son ennemi lui aurait déjà tranché la gorge. Il serra les dents et ne répondit rien, aux aguets. Comment diable avait-il pu se retrouver dans une situation pareille ?? Quel crétin !!!

*C'est trop bête ! Après tout ce à quoi j'ai échappé...*

Pourtant, l'inconnu relâcha son étreinte d'un seul coup et s'écarta de Stan. Le Hunter comprit alors qu'il se trouvait en présence d'un de ses anciens collègues, le Vampire Raphaël Veneziano. Au bord de la panique, il fut pris de l'envie féroce de lui planter sa lame en argent au milieu des deux yeux. Pour se donner une contenance, il s'appuya contre l'un des piliers du pont et croisa les bras.

- J'ai failli te balancer mon poignard dans l'oeil, lâcha-t-il d'un ton sec. La prochaine fois que tu arrives par derrière, tranche-moi franchement la gorge si tu ne veux pas y passer !

Bon... Même s'il était très vexé, il ne pouvait pas se contenter de ce genre de réplique. Ce serait peut-être sa seule occasion de renouer le contact avec d'autres Hunters. Il soupira, avant d'ajouter :

- J'ai croisé Alexender il y a quelques semaines, tout à fait par hasard. Ce n'était pas très loin d'ici d'ailleurs. Il se cachait dans les quartiers pauvres, mais il n'avait pas abandonné l'idée d'une alliance entre chasseurs de Vampires. Comme j'habite dans le coin, on a fini par se croiser. Ce soir-là, on a aussi rencontré une jeune femme, accompagnée de son serviteur. Ou garde du corps... Bref, il ne s'agissait pas d'êtres humains normaux, mais de lycanthropes. La femme s'appelait Katherine Thornes. Je n'ai pas retenu le nom de l'homme, qui était collé à ses basques de toute façon.

Stan ne prit pas la peine de décrire la nature exacte de la lycanthropie. Si Raphaël souhaitait savoir de quoi il s'agissait, il n'avait qu'à lui poser la question. Cependant, il se doutait qu'un Vampire comme lui avait déjà dû croiser ce genre de best... de créature.

- La discussion a été musclée, j'ai même cru qu'on ne s'en sortirait pas en un seul morceau. Finalement, on a décidé de se réunir dans un lieu plus sûr pour mettre un plan au point. Alexender nous a indiqué l'adresse de la maison de passe où il se cachait. Au cours de ce second rendez-vous, il nous a donné plusieurs noms de code. Ses domestiques avaient même apporté des armes, prises dans son manoir sous le nez des Vampires. Malheureusement, le Yard a débarqué à l'improviste et les agents ont dû toutes les récupérer. Je sais qu'Alexender a été capturé et je crois que Katherine a réussi à s'enfuir. Comme je me suis caché ces dernières semaines, je n'ai pas trouvé de nouvelles informations à leur sujet. Scotland Yard a toujours des espions, même dans les pires quartiers. Ces ordures sont prêts à vendre n'importe qui pour de l'argent. Dommage qu'on n'en trouve pas plus souvent dans la Tamise...

Stan resta quelques instants le regard fixé sur le sol. Si seulement il s'était montré plus méfiant... Mais cela n'aurait servi à rien. Comment aurait-il pu deviner que la police les trouverait, alors que toutes les précautions semblaient avoir été prises ? Hélas, il suffisait d'un instant d'inattention pour causer une catastrophe. Après tout, il avait bien cru mourir égorgé ce soir. Si le couteau avait été tenu par un véritable adversaire, il ne serait sans doute plus là.

- Je n'ai revu ni Eulalia Grey, ni Sarah Spencer depuis l'affaire du Théâtre. Ce soir-là, je n'ai pris la bonne entrée et j'ai fini par me perdre dans les coulisses. Lorsque je suis arrivé dans la grande salle, vous étiez en train de fuir. Toi, quelqu'un te portait mais Miss Grey était toujours consciente. Malheureusement, j'étais trop loin pour signaler ma présence.

De toute façon, il n'aurait jamais réussi à traverser une salle remplie de Vampires. Et si Eulalia avait remarqué sa présence, elle serait peut-être restée en arrière pour l'aider. Mieux valait qu'ils partent chacun de leur côté.

- J'ai cru que je pourrais m'éloigner avant que ces sales bêtes ne me repèrent, mais je n'ai pas eu de chance. L'un d'entre eux m'a attrapé par la gorge sans me laisser le temps de me défendre. Une espèce de blondinet à l'air mauvais, excité comme une puce... Il voulait savoir où tu te trouvais, il n'arrêtait pas de me secouer pour que je lui réponde. J'ai fini par lui envoyer un bon coup de pied à un endroit sensible. Il la ramenait moins après.

Stan ne put s'empêcher de sourire en se rappelant l'expression de son ennemi au moment fatidique. Dommage qu'il n'ait pu frapper qu'avec son pied, alors qu'il aurait fait des ravages avec un simple couteau.

- Quand même, je pense que je ne m'en serais pas sorti si le Yard n'était pas arrivé juste après. Pour une fois qu'il a servi à quelque chose... On m'a jeté dans un fiacre, direction la prison. Même s'ils comptaient simplement m'interroger, ils auraient fini par me coffrer à cause de toutes les armes que je portais. Heureusement, la voiture a eu un accident et j'ai réussi à filer.

Le Hunter se tut, réfléchissant à ce qu'il avait pu oublier. C'était sans doute l'une des premières fois qu'il parlait autant. Pour l'occasion, il aurait bien aimé avoir de meilleures nouvelles à transmettre.

- Lorsque les policiers sont entrés dans le Théâtre ce soir-là, ils étaient déjà sur tes traces. Enfin, je pense que je ne t'apprends rien vu ce qui s'est dit dans les journaux... J'ai aussi appris que Miss Grey avait perdu ses parents à cause de ces saletés... Lors de notre dernière rencontre, Alexender souhaitait mettre un plan au point pour s'attaquer au Comte et retrouver Miss Spencer. Notre nouvelle alliée, Katherine Thornes, a proposé d'approcher le Vampire en tant que comédienne. D'après ce que j'ai compris, elle a pas mal d'entrées dans la noblesse... Elle a aussi une armurerie personnelle d'après ce qu'elle nous a dit. Mais je ne sais pas comment reprendre contact avec elle. Elle connaît les noms de code, peut-être en repassant une annonce... Bref, voilà où les choses en étaient lorsque la police a envahi la maison de passe.

Stan jeta un coup d'oeil vers la gauche, en direction de la rue. Cette dernière était bien vide à présent. Le jeune homme n'espérait plus voir d'autres partenaires se joindre à leur très petit groupe.


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Raphaël Veneziano
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Raphaël Veneziano
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Race : Vampire
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MessageSujet: Re: En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] Icon_minitimeMar 7 Oct - 20:46

L'arrivée de Raphaël avait provoqué chez Stan une grande émotion. Le Vampire, capable de se mouvoir sans bruit et de se faufiler de façon extraordinaire parmi les ombres de la nuit, avait surpris le Hunter par derrière en lui glissant une lame sous la gorge. Il avait préféré agir ainsi, même si la méthode pouvait paraître brutale, afin de s'assurer qu'il avait affaire à la bonne personne. D'ailleurs, Stan avait disparu pendant l'attaque du théâtre et Raphaël ne pouvait pas être certain que son cœur n'avait pas basculé dans l'ombre. Il devait le tester et tâcher de déterminer s'il était toujours du côté d'Alexender et des leurs.
Le ton sec qu'avait employé le jeune homme pour le saluer n'avait en rien surpris le Vampire. Qui réagirait avec sympathie après avoir sentit la lame d'un fleuret rôder sur sa gorge ? Raphaël tiqua donc l'espace d'une seconde avant de lui sourire avec ironie. Bien sûr qu'il aurait pu prendre un mauvais coup...mais ne pensait-il pas qu'il s'y était préparé ? Ne savait-il pas que sa nature ne permettrait pas qu'on le tue aussi facilement ? Mais Stan avait raison. Après tout, un coup de couteau d'argent était vite arrivé...


- Excuse-moi...Grogna-t-il sans pour autant lui avouer qu'il avait sans doute agi avec imprudence.

Stan lui expliqua alors d'où il tenait les pseudonymes qu'il avait utilisé dans le journal afin de les rassembler. Absent lors de la mise en place de cette stratégie, il avait en vérité rencontré Alexender quelques semaines avant cette soirée.


- Tu as vu Alexender ? Il va bien ? D'accord...

Tandis que Stan lui livrait ses secrets, Raphaël réfléchissait à toute allure. Une femme ? Katherine Thornes ? Non, il ne connaissait pas...Des Lycanthropes ? Qu'est-ce que c'était que ça ? Il parlait de Loups-Garous ou d'une autre espèce qu'il ne connaissait pas ? Le Vampire ne comprenait pas tout et le Hunter allait un peu vite pour lui. Stan semblait stressé, prêt à aller jusqu'au bout de leur première mission. Quelque part, cela faisait plaisir à voir, évidemment, mais le jeune homme ne devait pas se rendre compte que pour son interlocuteur, fatigué, affamé et réduit à dormir dans une minuscule pièce depuis plus de deux semaines, son débit et ses informations devenaient indigestes.

- Attends, attends...Vous vous êtes rassemblés ? On a donc de nouveaux alliés ? Oui...D'accord...

Fronçant les sourcils et secouant régulièrement la tête pour tâcher de tout saisir, le Vampire s'appuya contre un des piliers du pont pour écouter la suite du récit que lui offrait le Hunter. Lui qui n'était pas très bavard d'habitude semblait soudainement animé d'une telle volonté que sa langue s'était déliée. Raphaël resta concentré. Il avait croisé les bras sur sa poitrine et baissé la tête pour fermer les yeux un instant avant de les rouvrir. Stan semblait s'en vouloir, son ton était un soupçon agressif. Quoi de plus normal face à ce nouvel échec ? Ils avaient encore eu chaud ! Alexender avait été capturé et s'était échappé de la Tour, Stan avait encore réussi à s'éclipser sans être emporté...Même si le sort des domestiques du rouquin n'était malheureusement pas enviable, il fallait bien avouer qu'ils avaient évité le pire. Le Vampire soupira donc de soulagement.
Mais lorsqu'il fut question d'Eulalia, son dos se tendit. Il dévisagea Stan d'un air hésitant puis il se confia à son tour.


- Miss Grey s'en est sortie, c'est elle qui nous a sauvé la peau. C'est elle qui nous a récupérés à la sortie. Grâce à ses pouvoirs, elle a accéléré notre guérison et Alexender a échappé de peu à la mort. Elle n'a pas été vue durant l'attaque du théâtre et même si le Comte n'a...qu'un pas à faire pour l'atteindre, elle ne semble pas sur sa liste noire et elle a donc repris...sa vie...normalement...

Quand Stan lui expliqua qu'il était tombé sur un homme de main du Comte, apparemment un Vampire lui aussi, et qu'il sourit au souvenir de sa fuite, Raphaël esquissa à son tour un sourire. Il avait collé un coup au Vampire avant de se retrouver dans un fiacre et de se sauver grâce à un accident ?

- Tu as décidément beaucoup de chance !

A la fin du récit de Stan, le Vampire se détacha du pont pour errer un peu. Les mains dans son dos, il lassa sa perruque retomber sur son front et soupira:

- Oui...Le Comte a tué les parents d'Eulalia...Il a aussi demandé Sarah Spencer en mariage...C'est un grand malade...Votre idée d'intégrer dans ses rang une des nôtres n'est pas mauvaise, mais j'ai quelques doutes quant à la réussite de ce nouveau projet. Il est malin...Il s'en rendra forcément compte...Il faudrait que je rencontre cette fameuse Katherine et que nous ayons une petite discussion...Est-ce qu'elle sait au moins à quoi elle a affaire ? Raphaël n'avait pas été présent à leur petite réunion secrète et il ignorait ce qu'était un Lycanthrope, mais il pouvait déjà imaginer ce que le Comte ferait subir à un espion qu'il découvrirait tôt ou tard dans ses rangs. Est-ce qu'on a le choix de toute façon ? Hmph...

Jetant à son tour un coup d'oeil dans la rue, le Vampire tendit l'oreille. Il n'y avait personne.

- Tu crois que d'autres vont nous rejoindre ? Alexender doit être loin...Quoique...Cet imbécile va sans doute revenir pour ses domestiques...Eulalia ne va sans doute pas prendre le risque de sortir, Sarah non plus...Il nous reste ta fameuse Katherine...

Raphaël songea à Aria et une grimace vint déformer son visage. Lentement, il se dirigea vers un bollard qui rouillait depuis des années et s'assied dessus en prenant garde à ce que son fleuret ne heurte le sol.

- Tu sais...j'ai aussi rencontré une autre huntress, une jeune fille de seize ou dix-sept ans...Une amie d'Eulalia. C'est elle qui m'a trouvé une planque et qui m'a aidé à me...nourrir...Soudainement conscient du quiproquo facile à tirer de sa phrase, il se reprit rapidement. Je veux dire...pas comme ça hein ! Elle m'amenait des chats...Enfin...Je ne veux pas en parler. Raphaël s'embrouillait. Tous ces détails ne pouvaient pas intéresser Stan! Mais elle a disparu il y a trois jours. C'est pour la chercher que je suis sorti à la base et je suis tombé sur ton article tout à fait par hasard. Relevant les yeux vers le Hunter, il lui demanda: Tu n'en aurais pas entendu parler ? Elle est grande pour son âge, cheveux châtains...Raaa je lui avais dit d'être prudente ! Elle est sans doute dans la Tamise à la place des ordures que tu y verrais bien...

Le Vampire était dépité. Il ne savait pas comment retrouver la jeune fille et il doutait fortement que cette dernière ne soit vivante. A part la demeure d'Eulalia, elle n'avait nulle part où aller. Pourquoi y serait-elle retournée ? Elle lui avait dit « à ce soir » en partant et elle n'était pas du genre à avoir décidé de lui fausser compagnie...

- Qu'est-ce qu'on peut faire ? Cette histoire prend une tournure impossible à gérer...

Il n'avait plus ni son épée, ni sa croix en or, leurs compagnons étaient enfermés dans une cellule de prison, perdus dans la nature ou écrasés par la société qu'ils avaient réintégrée à leurs risques et périls...Du point de vue de Raphaël, il étaient dans un cul de sac. Comment pourraient-ils reformer une équipe capable de s'attaquer au Comte ? Lui qui avait toujours vécu en solitaire et combattu sans l'aide de personne s'était finalement rendu compte que pour un tel ennemi il avait besoin de conserver un groupe uni et cohérent, d'utiliser la ruse et les stratégies que seuls plusieurs esprits pourraient mettre en place.
Après un moment de réflexion silencieuse, il reprit :


- Je crois que cette histoire d'actrice est notre meilleure chance de coincer le Comte. C'est dangereux, mais qu'est-ce qui ne l'est pas avec mes...semblables ?

Un éclat de rire fit bondir Raphaël sur ses pieds. Attrapant Stan par le bras, il l’entraîna avec lui contre un pilier du pont pour les faire disparaître dans l'ombre. Un couple passa non loin d'eux. De toute évidence, c'était un bourgeois qui officiait avec une prostituée. Ils s'embrassaient, la jeune femme gloussait et l'homme la pressait contre lui sans se douter qu'elle convoitait non seulement son argent mais aussi sa montre à gousset. Le Vampire poussa un grognement d'agacement. Il tenait toujours Stan sans s'en rendre compte. De son côté, le couple ne les avait absolument pas vus. La jeune femme enlaçait maintenant le bourgeois en lui enlevant son veston avec langueur.

- Mais c'est pas vrai...Ragea le Vampire dans un souffle. Ils ne vont quand même pas rester là...?

Regardant Stan d'un air exaspéré, il se rendit compte qu'il lui tenait toujours le bras et le lâcha d'un coup. Levant les yeux au ciel, il grogna de plus belle en entendant l'homme prononcer une paire de jurons obscènes sans doute destinés à exciter la prostituée.

- On ne va quand même pas subir ça! Fit-il les dents serrées.

Mais soudain, la jeune femme poussa un cri strident avant de se taire tout à fait. Tournant la tête en direction du couple, le Vampire vit que l'homme tenait désormais la belle par le cou. Il serrait ses deux mains autour de ce dernier dans le but de l'étrangler !
Raphaël hésita. Fallait-il la sauver ? Il posa la main sur la garde de son arme et fit un pas en avant. Mais il revint finalement en arrière et lâcha son fleuret qui retomba à son côté. Adossé contre le pilier, il croisa de nouveau les bras. Non, cette fois-ci il n'interviendrait pas. Lui qui avait toujours protégé l'humanité se défilait soudainement...Pourquoi ? Tout simplement parce que la situation exigeait des sacrifices et que s'il intervenait ils risquaient de ne jamais arriver au bout de leur mission. Fermant les yeux, il respira profondément. Des tueurs à chaque coin de rue, et pas seulement des Vampires...C'était ça Londres. Londres la belle, Londres la grande...A quoi bon ?


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Armando della Serata
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MessageSujet: Re: En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] Icon_minitimeMar 28 Avr - 14:29

[HRP/A lire après les lettres échangée avec Véronica: LETTRES
RP-intervention en accord avec l'admin et Raphaël pour débloquer l'action./HRP]


Depuis qu'Armando avait quitté l'hôpital et qu'il avait rompu avec Véronica, il enquêtait sur une affaire de meurtres que ses collègues avaient nommée "L'affaire Agrippine". Pourquoi ce nom si antique et exotique? Tout simplement parce que les quatre meurtres connus du Yard, commis pour la plupart dans le quartier de Bloomsbury, avaient la particularité d'être liés par l'utilisation d'un poison. Cela avait rappelé aux agents cette terrible femme qui aurait empoisonné son mari et l'empereur Claude au début du 1er siècle ap. J.C. Armando ne s'y était pas opposé, laissant ses collègues s'amuser avec ce détail qui, à ses yeux, révélait une certaine méconnaissance des véritables faits puisque l'analyse du sang des victimes avait démontré qu'elles avaient été tuées par une substance peu courante: la batrachotoxine, un poison que l'on ne trouvait que sur les grenouilles d'Amérique du Sud et qu'Agrippine la jeune n'avait pas pu utiliser ce type de poison à son époque, l'Amérique n'ayant pas encore été découverte.

Réfléchissant à son affaire, l'Italien errait maintenant dans la City, les mains dans son dos, évitant soigneusement les petites flaques d'eau, vestiges de la pluie qui était tombée dans la matinée. Il était déjà tard et il rentrait chez lui, dans sa chambre de l'Albany qui avait été entièrement restauré au frais de la couronne. Armando aurait aimé éviter de se réinstaller dans cet hôtel mais, maintenant que tout le monde était au courant de sa double-identité, rien ne servait de se cacher à nouveau. Les malfrats pouvaient toujours venir le quérir, un bureau provisoire du Yard avait été installé au rez-de-chaussé pour garantir sa sécurité le temps que l'affaire Maxwell ne soit définitivement close.

Ramenant le col de son manteau feutré contre son cou, l'Agent finit par enfouir ses mains gantées dans ses poches. Il faisait froid et humide. C'était éminemment désagréable et il avait hâte de retrouver son fauteuil et ses papiers pour poursuivre son enquête en cours.
Il était arrivé dans les ruelles jouxtants le Pont de Londres lorsqu'un cri strident le fit sursauter. Par réflexe et parce qu'il était habité de ce sentiment de devoir, Armando se précipita en direction du cri. Il mit un moment avant de comprendre que ce qu'il avait entendu était le désespoir d'une femme qu'un homme était en train d'étrangler sous le pont. Dévalant les marches des escaliers qui descendaient vers la berge, il atterrit brusquement sur les pavés bordés de bites d'amarrage et poussa un grand cri pour attirer l'attention du criminel:


- Hé! Vous! Lâchez-la!

Les deux mains autour du cou de la jeune femme, l'homme ne fit que lui jeter un regard avant de continuer sa sombre tâche. L'agent n'avait plus le choix. D'un tour de main, il écarta les pans de son manteau et dégaina son pistolet à percussion pour le pointer sur le couple.

- J'ai dis: "Lâchez-la!"

Il n'y eut, encore, aucune réaction de la part de l'assassin. Apparemment, il était obsédé par l'envie d'en finir avec sa victime et considérait sans doute, à juste titre, que celui qui le menaçait n'allait pas tirer alors qu'il risquait de toucher la jeune femme avec lui.
Armando ragea et cette dernière était déjà inconsciente lorsque son poing percuta la joue de son agresseur. L'homme fut jeté à terre par l'italien tandis que la belle s'écroulait comme un pantin à leurs pieds. Le toisant de haut, Armando le mit en joue.


- Ça suffit maintenant! Je vous arrête pour tentative de meurtre! Cria-t-il à son égard avant de sortir de la poche arrière de son pantalon une ficelle d'une blancheur immaculée.

L'homme, en se redressant sur son séant, lui jeta un regard amusé et rit à gorge déployé, comme un dément:


- Ahahah! C'est trop tard! Je l'ai eue cette truie! Je l'ai eue!

Sans pitié, Armando lui asséna un coup de crosse derrière la tête et, mettant un genoux à terre, il le retourna pour lui attacher solidement les mains dans le dos à l'aide de sa ficelle, sans doute faite pour ce genre d'intervention.
Suant, l'italien se redressa et se dirigea vers la jeune femme afin de lui tâter le pouls. C'était vrai: elle était morte. Serrant les dents, l'Agent se passa une main sur le front et soupira. Un meurtre de plus...Décidément, cette ville était en proie à la folie.

Un son dans son dos le fit sursauter et il se remit debout d'un bond en serrant son pistolet dans son poing. Deux hommes se tenaient dans l'ombre du pont.


- Hola! Qu'est-ce que vous faites-là?! Sortez dans la lumière que je vous voies!

Armando s'approcha un peu et constata qu'il avait affaire à deux jeunes hommes clairement vêtus pour ne pas être facilement vus. Des complices de l'étrangleur? Tout était possible.

- Vous étiez avec lui? Allons! Dites-moi la vérité!

Une fois qu'il fut certain que les deux gaillards qu'il venait d'interpeller n'étaient pas les complices du meurtrier, il leur montra son insigne du Yard, demanda leurs noms et leur expliqua qu'il avait besoin d'eux. Ainsi fit-il du plus mince (Stan) son messager. Sa mission était d'aller prévenir la police pendant que son ami l'aiderait ici. Le laissant s'éclipser, il rangea son pistolet, se tourna vers le second jeune homme et lui dit:

- Venez m'aider à déplacer cette pauvre femme.

Ensemble, ils prirent la jeune femme par les épaules et les jambes afin de l'asseoir contre le parapet. La tâche ne fut pas aisée car la belle portait une robe à petite crinoline qui les avait gênés dans leurs déplacements. Enfin, l'agent se redressa fit mine de tendre une main amicale à Raphaël:

- Merci. Sans vous cela n'aurait pas été simple....

Armando avait senti la tension qui avait émané de son collègue improvisé et un détail le chiffonnait...Alors qu'il tendait la main vers lui, il en profita pour l'observer de plus près.

- Dites-moi...N'aurais-je pas déjà vu votre visage quelque part?

Il en était maintenant sûr: cet homme figurait sur les listes de criminels que le Yard recherchait...Son instinct ne le trompait que trop rarement. Son air se fit des plus graves et sa poignée de main devint un véritable étau.

- Vous allez devoir me suivre Monsieur...

Prêt à toute éventualité, l'agent resta sur ses gardes. Il avait bien vu que son nouvel adversaire portait à son côté un fleuret de bonne qualité.

- Je suppose que votre "ami" ne va pas prévenir mes collègues...


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Raphaël Veneziano
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MessageSujet: Re: En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] Icon_minitimeMar 28 Avr - 15:58

Alors que Raphaël ruminait en lui sa colère et sa frustration de devoir assister au petit jeu auquel se prêtait un couple non loin de la planque qu'il occupait avec Stan, le cri perçant de la jeune femme le fit frémir. Non, ce n'était pas un rendez-vous galant quelconque, c'était un piège dans lequel l'homme avait mené la belle afin de l'étrangler en toute impunité! Que faire? Devait-il intervenir? Non..Il était recherché à travers toute la ville et venait enfin de retrouver un de ses alliés. S'il s'interposait entre ces deux-là, il finirait en prison, voire pire. Il devait rester caché et attendre que cette scène ignoble finisse d'elle-même.
Son regard, un soupçon coupable, dévia et se perdit dans l'obscurité du pilier contre lequel il était désormais appuyé. Il jeta un coup d'œil à Stan qui, comme lui, n'avait pas l'air de bouger. Oui...Il se comprenaient...Ils ne pouvaient rien faire, pas maintenant. Ils resteraient là, les bras croisés, ignorant les infâmes gargouillis dans lesquels se noyait la belle étranglée par son amant. Pourquoi cette soirée devait-elle se terminer ainsi pour elle? Lui devait-elle de l'argent? L'avait-elle trompée? Ou était-ce simplement un dingue qui avait décidé de lui prendre la vie sans autre but que de soulager une pulsion meurtrière qui le taraudait depuis un moment? Le Vampire qu'il était n'avait pas la réponse à cette question et il s'enferma dans son esprit malade pour tâcher de ne plus entendre ce qui se passait. Lui qui avait toujours combattu le crime à sa façon et qui avait tué bon nombre de barbares sanguinaires, des assassins, des alcooliques, des Vampires...se retrouvait ce soir impuissant, lâche, cruel.

Mais soudain des bruits de pas retentirent sur les pavés et il rouvrit les yeux en se raidissant afin de rester le plus possible dans l'ombre. Il poussa un peu Stan pour qu'ils soient tous les deux parfaitement dissimulés. Un homme venait de sauter de la route pour arriver sur les quais. Il se précipita vers le couple, hurla à l'agresseur de lâcher sa victime et pointa sur lui un pistolet. Raphaël écarquilla les yeux sous les mèches noires de sa perruque et se pencha un peu en avant pour mieux voir la scène. Le ton de l'homme était impérieux et froid mais l'autre en face ne semblait pas avoir envie d'obtempérer. Arriverait-il à sauver la jeune femme? Au fond de lui, le Vampire l'espérait de tout cœur.
Cependant, il devenait urgent de déguerpir. Tout ce remue-ménage allait finir par attirer la police! Stan et lui-même avaient plutôt intérêt à se faufiler loin d'ici...Malheureusement, la configuration du terrain ne leur permettait pas de quitter l'ombre des premiers piliers du pont sans que les autres ne les aperçoivent. Il faudrait attendre. Le cœur battant, Raphaël fit signe à Stan de se tenir prêt à s'enfuir avec lui.

C'est alors que l'homme qui venait d'intervenir se retrouva sur l'autre en une fraction de seconde pour lui mettre un coup de poing retentissant. La jeune femme croula au sol et resta étendue, inerte, tandis l'inconnu arrêtait l'agresseur en lui mettant les mains dans le dos, comme un policier...L'assassin clama sa victoire sur sa victime et reçut un violent coup de crosse qui le calma tout à fait.
C'était le moment ou jamais de s'esquiver. Raphaël tira un peu sur la manche de Stan pour l'inciter à le suivre et, doucement, il quitta un peu l'ombre du poteau pour s'engager sur les pavés afin de remonter sur la route. Le Vampire retenait sa respiration, mais ce ne fut pas suffisant. Un morceau de journal détrempé d'un côté mais parfaitement sec de l'autre fit un léger bruissement sous sa botte lorsqu'il passa dessus par inadvertance. Serrant les dents, son cœur fit un bond en entendant l'homme crier dans leur direction. Il avait son arme au poing.

Raphaël grimaça mais c'était trop tard: ils ne pouvaient pas s'enfuir au risque de prendre une balle dans le dos et encore moins lui sauter à la gorge, il était bien trop éloigné d'eau pour le moment. Il fallait jouer la carte du mensonge et du bluff...


- Calmez-vous! Non, non! Nous ne sommes pas avec lui! Nous étions là, juste à discuter de choses et d'autres, et nous n'avons pas osé intervenir...Fit-il en levant doucement les mains vers le ciel afin de montrer à l'homme armé qu'ils coopéraient. Je m'appelle...Alan Darett et voici mon ami George Bennett. ajouta-t-il en désignant Stan d'un coup de tête pour répondre aux pressantes questions du jeune policier. Nous sommes allés boire un coup et nous nous promenions quand on a vu ce couple arriver...Je vous jure qu'on s'est juste planqués pour éviter de les déranger au début, on voulait en rire, et après on n'a pas eu le courage de sortir...

Ce qui agaçait Raphaël c'était la petite part de vérité qui siégeait dans ce mensonge. Il était profondément humilié dans ses principes à cause de leur situation. Son pouls s'était accéléré face à la tournure que venait de prendre la soirée mais sa voix était posée et paraissait convaincante. Ce qu'il ignorait c'était qu'ils venaient de tomber sur un agent du Yard particulièrement bon dans son domaine...

Lorsque l'homme baissa son arme et la rangea, le Vampire se détendit un peu. Puis, il jeta un coup d'œil à Stan quand il fut désigné comme messager pour aller prévenir le Yard. Il écarquilla un peu les yeux pour lui intimer de partir. C'était l'occasion rêvée pour lui, il fallait qu'il en profite.


- Hem...Vas-y George, je vais aider ce monsieur. Fit-il en se raclant un peu la gorge afin de pousser son compagnon à l'abandonner. Une fois qu'il l'aurait assisté pour déplacer le corps de la jeune femme, peut-être trouverait-il un moyen de lui échapper?

Un fois que Stan fut parti, Armando suivit les directives de l'agent. Bouger la belle "endormie" ne fut pas une mince affaire mais à deux la tâche fut assez rapidement exécutée. Content, Raphaël se redressa et s'apprêta à demander s'il pouvait prendre congé lorsque la main tendue du policier l'interpella. Il la serra sans grande volonté pour lui prouver qu'il n'était pas dénué de toute politesse mais il se raidit lorsqu'il sentit que la poigne de ce dernier le retenait. Ce qu'il lui dit le mortifia autant que son air glacé.


- Moi? Ha? Non...Vous faites sans doute err...

Mais Raphaël n'eut pas le temps de bégayer quoi que ce soit d'autre: l'agent comptait l'embarquer, il venait de reconnaître en lui un suspect. Le Vampire serra les dents et ne tenta pas de se dégager. Au contraire, il s'approcha un peu de l'agent et grimaça:

- Vous devez vous tromper, Monsieur. Veuillez lâcher ma main, s'il vous plaît. Vous me faites mal.

C'était faux, évidemment, et avec sa force exceptionnelle, il aurait pu lui retourner le poignet en une seconde pour le lui briser, mais il voulait pouvoir s'en aller sans faire de vague.
Cependant, il comprit bien vite qu'il était inutile de mentir à cet homme. Son regard trahissait un sens du devoir infaillible et une expérience effrayante. Finalement, il allait devoir user de la force pour s'enfuir...
Tout fut très rapide. D'un geste, le Vampire se dégagea de l'étreinte qu'exerçait l'humain sur lui et passa près de lui avec une vitesse déconcertante pour le déséquilibrer en le poussant d'une épaule et lui faisant un croc-en-jambe. Une prise vulgaire, digne d'un gamin des rues, mais qui fonctionnait sur la plupart des gens. La surprise était en général ce qui faisait basculer l'adversaire. Une fois qu'il serait au sol, il s'enfuirait pour disparaître dans l'ombre et ne jamais revenir.


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Armando della Serata
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MessageSujet: Re: En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] Icon_minitimeMar 28 Avr - 16:45

Qui était cet homme? Il avait déjà vu son visage quelque part mais où? C'était sur une affiche, il en était certain. Pourtant, quelque chose clochait chez lui. Il reconnaissait la structure de son nez et la forme de son menton mais n'arrivait pas à faire le lien avec tous les noms qu'il passait en revu tous les matins en se rasant pour s'imprégner des criminels que le Yard recherchait. Il était incapable de mettre un nom sur sa physionomie et cela l'agaçait.

- Alan Darett...Vous vous promeniez...

Sa main serrée sur la sienne resserra son étreinte alors qu'il tentait de le confondre. Son regard noir dans ses yeux clairs le sondaient à la recherche de la moindre émotion qui pourrait le trahir. Il avait la peau glacée mais cela n'était guère étonnant s'il partait du principe que cela pouvait faire plusieurs heures qu'il était en train de trafiquer il ne savait quoi avec son "ami" sous ce pont. Aussi n'y accorda-t-il aucune importance. Par contre, la finesse de sa peau et la puissance de son regard, eux, lui indiquèrent qu'il pouvait bien être plus riche que ce que ses vêtements sombres laissaient paraître...
C'était un homme robuste mais fort élancé, peut-être même un peu maigre. Il se déplaçait de façon mesurée, empli d'appréhension de se retrouver face à un membre des autorités, certes, mais surtout comme un homme qui connaît sa propre force et s'apprête à fuir. Armando était particulièrement perspicace et ce n'était pas pour rien qu'on le surnommait "L'As". Sa fierté, il la tirait de ses déductions hors du commun et de sa rapidité à lire les maigres informations dont il disposait pour résoudre ses affaires.
Cet homme était un bourgeois ou un aristocrate, il était là pour répondre à un rendez-vous d'importance, un rendez-vous éminemment secret vu le lieu et les tenues qu'ils avaient choisis. Il avait été surpris avec son acolyte en plein deal par ce couple déganté et ils auraient sans doute fuit s'il n'était pas intervenu, coupant leur retraite vers la route.
Un nom...il lui manquait un véritable nom...Il ne s'appelait pas Alan Darett, il avait trop réfléchit avant de le lui sortir...

Armando garda ses yeux rivés dans les siens tandis qu'il tentait de se dégager doucement en bégayant qu'il devait faire une erreur. L'agent lui sourit un peu en supposant que son "ami" n'irait pas prévenir le Yard. La réaction que le jeune homme eut face à cette affirmation le convainquit tout à fait.


- Cessez de jouer au plus malin avec moi, Monsieur. Vous allez me suivre sans faire d'histoire et, s'il s'avère que je me suis trompé, nous vous relâcherons avec nos plates excuses et un dédommagement, soyez-en certain.

L'autre abandonna l'idée de lui faire gober un mensonge de plus et Armando sentit qu'il allait agir. Cependant, son adversaire fut tellement rapide qu'il eut du mal à comprendre comment il avait réussi à se dégager de sa main. Heureusement, ce dernier commit une erreur: celle de le sous-estimer. En effet, s'il parvint à enlever sa main, il eut la maladresse de croire qu'en le bousculant un peu de l'épaule et en joignant à ce premier geste un croc-en-jambe il saurait le mettre à terre. Ni une, ni deux, l'italien réactiva ses savoirs martiaux et d'un simple pivot, renversa la situation à son avantage. Il lui bloqua ainsi la jambe qu'il avait avancé sur la sienne et lui agrippa le col pour le jeter sur le sol sans ménagement. Rapidement, Armando lui sauta dessus pour le plaquer sur les pavés afin de tenter de lui mettre les mains dans le dos comme il l'avait fait pour l'assassin sous le pont. Mais il dut se rendre à l'évidence qu'il n'était pas tombé sur n'importe quel petit criminel et que l'homme qu'il avait maintenant en face de lui était tout à fait capable de lui tenir tête.
Roulant sur le côté dans l'obligation de se protéger d'un mauvais coup, l'As se retrouva un genoux à terre, prêt à se relever tout à fait. Il dégaina son couteau pour faire face au fleuret que son ennemi n'allait sans doute pas tarder à sortir et avança une main devant lui comme pour calmer ce dernier.


- Allons! Vous aggravez votre cas! Laissez votre arme et rendez-vous! Fit-il d'un ton vif. Une vie gâchée, ça ne vous suffit pas?!

L'italien savait d'expérience que les mots ne servaient pas à grand chose dans ce type de situation, mais le protocole exigeait de lui ce genre de propos. Il fallait toujours tenter de calmer la situation et d'obtenir la coopération des criminels avant d'en venir aux mains et aux armes. Celui-là, songeait-il, était des plus coriaces. Qu'avait-il fait ou prévu de faire? Pourquoi s'était-il entretenu sous ce pont? Il devait le découvrir! Son complice était sans doute déjà très loin et, s'il voulait l'attraper lui aussi, il devait absolument le coincer maintenant.

Se redressant, Armando se prépara et bientôt le corps à corps recommença. Son adversaire devait avoir compris qu'il n'était pas du genre à lâcher prise et qu'il n'avait aucune chance de s'enfuir sans le vaincre d'abord. L'italien se protégea de son couteau et n'hésita pas à utiliser ce dernier pour non seulement dévier la lame de son ennemi mais en plus pour lui infliger quelques coupures dont il se souviendrait longtemps. Son but n'étant pas de le tuer, il ne visait jamais les parties vitales et se contentait de donner des estafilades sur ses bras ou ses cuisses pour l'obliger à reculer ou à abandonner la partie. Il ne donna jamais d'estoc.
Et puis, lorsqu'il se rendit à l'évidence qu'il était face à un homme bien trop difficile à harceler sans qu'il ne risque lui-même un mauvais coup, Armando sortit de la poche droite de son pantalon une carte de tarot sur laquelle était dessinée un coeur. Son geste fut d'une rapidité déconcertante et un grand flash lumineux, d'une couleur rouge terriblement aveuglante, surgit entre les deux hommes. Profitant de la diversion, l'italien mit un violent coup de coude dans le nez de son adversaire et l'attrapa par le bras pour le tourner, lui mettre un coup de pied derrière les genoux et l'obliger à mettre un bras dans son dos.

Ce soir, il aurait arrêté deux criminels en même temps!


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Raphaël Veneziano
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MessageSujet: Re: En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] Icon_minitimeMar 28 Avr - 17:37

Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. C'est bien connu. Et Raphaël en avait déjà fait mainte fois l'expérience. Et pourtant, voilà qu'il venait de grandement sous-estimer son ennemi et de se jeter dans ses bras en croyant le déséquilibrer. Ce fut le vide qu'il trouva, plutôt qu'une magnifique satisfaction de le jeter au sol et c'est lui-même qui se retrouva à terre, les poings sur les pavés crasseux de vase. Surpris par ce retournement de situation, arrêté dans son élan, le Vampire dut se rendre à l'évidence qu'il ne pourrait pas fuir ainsi.
Dans un râle de colère, il voulut se redresser pour donner un coup de pied à l'agent afin de l'empêcher de revenir à l'assaut mais ce dernier fut plus rapide que lui. Il reçut l'homme de plein fouet et fut contraint de rester au sol. Alors que l'agent tâchait de le maintenir dans cette position et de lui mettre les mains dans le dos, l'image de l'assassin auquel il avait lié les poignets à l'aide de sa ficelle blanche traversa l'esprit de la créature de la nuit et il ne lui en fallut pas plus pour qu'elle se démène assez et réussisse à pousser son assaillant sur le côté afin de s'en dégager.

Si cet homme avait si vite compris qu'il ne se nommait pas Alan Darett et qu'il était sans doute impliqué dans des affaires sordides, c'était bien qu'il était tombé sur un expert et non pas l'agent moyen, benêt et naïf, comme l'on rencontrait souvent le soir sur les quais ou à Covent Garden. Celui-ci était habile et son regard lui avait révélé un homme des plus dangereux. Il savait déduire des choses rien qu'en vous regardant. C'était effrayant.
D'ailleurs, sa force n'était pas non plus celle d'un imbécile prêt à tout pour faire plaisir à sa hiérarchie, non, c'était la force d'un homme de terrain, expérimenté et connaisseur. Sa poigne lui avait laissé des marques sur la peau et sa manière de le retourner alors qu'il avait tenté son croc-en-jambe ne laissait plus de doute quant à son talent aux arts martiaux.
Raphaël se mordit la lèvre inférieure. Comment allait-il s'échapper? Devrait-il le tuer? Ce n'était pas prévu! Cet homme avait seulement eu le malheur de le croiser à cause de ce couple ridicule! Le saigner à blanc était une option des plus désagréables. Et pourtant...il fallait y songer. Il avait autre chose à faire que de livrer bataille en ces lieux et il ne comptait certainement pas se laisser enfermer dans la Tour.

Face à lui, l'agent avait maintenant un genoux à terre et un couteau dans la main. Il gardait sa main libre devant lui pour l'inciter à se calmer. Piètre tentative! Il lui barrait la route pour quitter les quais et s'enfuir, Raphaël n'avait pas le choix de l'attaquer de nouveau. Ainsi, tandis que l'homme lui demandait d'abandonner son arme et de se rendre pour éviter d'autres victimes, le Vampire sortit-il son fleuret de sa garde et revint à la charge. Tant pis pour lui! S'il lui fallait un coup d'épée dans le ventre pour qu'il se pousse de là, il le lui donnerait! Pour la survie des Hunters, pour la perte du Comte, pour Eulalia et son amour, il devait vivre et éviter la prison. Ce policier ferait partie des dommages collatéraux inévitables, il s'en mordrait les doigts et le regretterait sans doute toute sa vie, rongé de culpabilité, mais ce dernier l'obligeait à agir ainsi.

Taillant l'air devant lui, Raphaël fit reculer son adversaire et enchaîna les coups. L'agent n'avait qu'un couteau et le combat était donc inévitablement déséquilibré, d'autant que Raphaël, lui, jouissait d'une force extraordinaire et de pouvoirs dont le pauvre homme ne pouvait avoir conscience.
Une fente, un estoc, une vrille, une nouvelle fente...Le Vampire toucha l'épaule de l'agent en lui laissant une blessure superficielle mais il reçu également lui-même diverses estafilades qui lui firent pousser des jurons. Sa cape noire était maintenant déchirée à deux endroits et son bras gauche saignait abondamment. Les odeurs du sang frais de son adversaire et du sien, plus âcre, aux relents malsains, se mêlèrent dans son nez et il fronça se dernier dans une expression de dégoût. Il devait s'enfuir, il devait passer! Son cœur battait la chamade à mesure qu'il approchait sa cible et bientôt une ouverture s'offrit à lui.


- C'est fini! Hurla-t-il, persuadé, cette fois, de toucher à mort l'agent.

Mais une grande lumière rouge sang illumina la carte que ce dernier sortit dans le même temps et le flash qu'elle produisit l'aveugla tout à fait. Dans un cri de surprise et d'effroi, Raphaël se protégea le visage de son bras, en vain. Il reçut alors un coup de coude dans le nez d'une force prodigieuse et il entendit distinctement ce dernier émettre un "croc" signalant qu'il s'était brisé net. Son sang jaillit de ses narines tuméfiées et il en fut si étourdi qu'il lâcha son fleuret. L'arme glissa sur le sol dans un tintement sinistre.
Les mains sur son visage, Raphaël ne voyait plus rien et ressentait une douleur telle qu'il crut s'évanouir. Heureusement, il tint bon et se furent ses pouvoirs obscures, réveillés par la plus urgente des nécessités, qui le sauvèrent.
De son corps s'élevèrent soudain des volutes noirâtres, comme des lambeaux de fumée qui s'épaissirent en s'évaporant de lui qui, à genoux, entra dans une violente transe. La fumée prit très rapidement la forme d'un grand lézard noir pourvu d'ailes écailleuses et sa gueule béante, hérissée de dents acérées, enveloppa l'agent dans un grondement sourd. Les lampadaires sur la route s'éteignirent, soufflés par la créature infernale et le Vampire poussa un long râle de colère et de souffrance. Il lui en coûtait d'utiliser ce pouvoir et il sentait que son énergie vitale lui échappait trop vite. Le misérable chien errant qui lui avait servi de pitance n'avait pas été suffisant pour le nourrir et sa faiblesse l'entraînait dans les tourments qu'il générait lui-même.
Ses illusions possédaient la capacité de réveiller les plus horribles cauchemars de ceux qui les touchaient. Ainsi, enfermé dans la gueule de cette chimère, l'agent devait-il revivre les pires moments de sa vie. Raphaël ne contrôlait pas les visions que son pouvoir offrait aux autres et il ne pouvait les influencer.
Happé par celle qu'il venait de faire sortir des méandres de son esprit malade, le Vampire vit une bouche pleine de sang lui sauter au visage et lui planter ses canines saillantes dans la gorge. Il poussa un cri et ses yeux cristallins reflétèrent le regard brun de son beau-père qui l'avait transformé. Un hurlement, celui de sa mère, lui glaça les sangs et brisa son cœur. Des larmes lui mouillèrent le visage et un poignard pénétra sa chair. Des mannequins rirent de lui. Des longs cheveux blancs disparurent dans les ténèbres.

Dans un hurlement déchirant, le Vampire sortit de sa transe et, pantelant, s'affaissa sur les pavés. Au bout de quelques minutes de lutte avec lui-même, il réussit à calmer ses tremblements et à se redresser. Tout était silencieux. L'agent devait gésir à terre non loin mais il n'avait pas le temps de s'en préoccuper. Il devait fuir le plus vite et le plus loin possible! Trempé de sueur, sa chemise moite de ses larmes et de son propre sang, le Vampire ramassa son fleuret et s'enfuit. Il eut du mal à remonter sur la route à cause des escaliers glissants de vase et de sa faiblesse, mais bientôt il disparut dans les ruelles obscures. Il devait retrouver Stan et soigner ce nez qui ne cessait de répandre dans l'air un parfum qui ne tarderait pas à attirer tous les Vampires du quartier...


[HRP/ Fin de Raphaël ici! Suite dans le rp des Hunters, "Âtre dévorant et nouveaux plans"/HRP]


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Armando della Serata
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MessageSujet: Re: En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] En suivant une petite annonce [Stan, Raphaël, Armando] [22/04/42] Icon_minitimeMer 29 Avr - 10:51

Sans son sortilège des Arcanes, Armando aurait peut-être perdu la vie ce soir-là. Sans le savoir, il s'était attaqué à un adversaire particulièrement dangereux: un Vampire. Même si l'agent en avait déjà croisés dans sa vie, il n'avait pas songé que cet homme puisse en être un et n'avait pas prévu qu'il puisse avoir des réactions aussi vives ni l'expérience d'un nombre d'années de vie bien supérieur au sien. Sans pour autant le réaliser, Armando comprit très vite qu'il avait affaire à un ennemi incroyablement doué et qu'il allait devoir utiliser toutes ses ressources s'il voulait avoir une chance de le vaincre et de l'emmener aux bureaux du Scotland Yard.
Cependant, ce n'est que lorsqu'il vit arriver la lame de son adversaire dans l'ouverture qu'il avait maladroitement laissée qu'il se résolut à utiliser sa magie cachée. Sans son as de coeur et l'éclat de lumière qu'émit sa carte quand il actionna son pouvoir, le coup du jeune homme lui aurait transpercé la jugulaire et il se serait vidé de son sang avant d'agoniser quelques secondes et de rendre l'âme. Sa volonté de garder en vie ce criminel et le fait de l'avoir sous-estimé avaient été les grandes erreurs qui avaient bien faillit lui coûter la vie.
Suite au choc que la carte produisit sur son ennemi, Armando enchaîna brillamment un coup de coude dans son nez pour l'étourdir complètement et avoir une chance de le coincer. Il croyait l'avoir ainsi presque vaincu mais, lorsqu'il l'attrapa par le col pour le tourner, une fumée noire sortit du corps de ce dernier et il le lâcha, muet de stupeur et de peur face à cette étrange réaction magique. Qu'était-ce? Sa carte des Arcanes avait-elle provoqué un effet secondaire auquel il ne s'attendait pas? Jamais encore l'agent n'avait vu semblable chose. L'homme était à genoux et ses yeux laissaient supposer qu'il était dans un genre de transe. Était-ce lui qui invoquait cette fumée?
L'agent ne put anticiper ce qui allait lui arriver. L'instant où il vit que la fumée prenait la forme d'un énorme lézard fut trop rapide pour qu'il se protège et, dans un dernier espoir de se protéger le visage, il leva ses bras en l'air tout en poussant un grand cri lorsque sa gueule immense s'empara de lui.

Comment décrire ce qui passa dans l'esprit d'Armando en cet instant? C'était comme s'il venait d'être avalé par la bouche des Enfers elle-même et qu'il tombait dans un gouffre infini dont la noirceur dépassait toute imagination. Des images se multiplièrent dans sa tête alors qu'il sentait contre lui l’œsophage de la créature qui venait de le happer.
Était-ce réel? Était-ce une simple illusion? Aux yeux de l'agent, rien ne lui parut plus véritable que cette chair visqueuse qui l'étreignit comme pour le broyer et le réduire en bouilli. Rien ne lui fut plus vraisemblable que cette ombre terrifiante qui se profila sur le bord de la fenêtre de sa soeur pour, de ses mains noueuses et de ses ongles longs et sales, s'agripper à ses draps blancs et l'enlever sous ses yeux. Le couteau qu'il brandit ne lui servait plus à rien, il dégoulinait déjà de sang et lui glissait entre ses doigts débiles. Il y eut un coup de feu au loin et un homme s'écroula dans son sang. C'était lui, on venait de l'assassiner! Non. C'était son père! "Tu nous as abandonnés!"
Mère! Non! Ce n'est pas la solution! De l'encre noire s'infiltrait dans ses veines. Folle! Non elle n'était pas folle! Arrêtez! Sa petite voix d'enfant résonnait dans sa tête et tous les pires instants de sa vie resurgissaient des tréfonds de son âme pour venir le hanter. Il allait perdre la raison! Il ne voulait plus voir toutes ces scènes! Il voulait que tout cesse! Qu'on le tue! Qu'on me tue!

Et puis tout cessa soudain. Il sentit un vide sous ses pieds et il sombra dans l'inconscient.

Combien de temps était-il resté ainsi, face contre terre, sur les pavés humides du quais sous ce pont? Il ne saurait le dire. Mais lorsqu'il s'éveilla, Armando sentit couler au coin de ses lèvres un mince filet de bave mêlé de sang. Il avait vomi. Son regard trouble tomba sur l'assassin attaché les mains dans le dos. Rien ne bougeait, il n'y avait aucun bruit, pas même une brise qui serait venue lécher la scène pour la raviver de son souffle. Avec bien du mal, l'italien se redressa. Il lui fallut trois essais avant qu'il ne puisse se tenir à peu près droit sans revenir à quatre patte comme une bête.
Puis, après avoir respiré de grandes bouffées d'air vicié, il ramassa son couteau qui gisait un peu plus loin et revint vers l'homme attaché. Il était toujours assommé. Le cadavre de la jeune femme était également là. Mais, évidement, il n'y avait plus aucune trace de son adversaire. Il s'était volatilisé, tout comme son étrange fumée noire. Que s'était-il donc passé ? De quelle magie avait-il utilisé ? Il ne l'avait pas vu sortir de carte, ce n'était donc pas celle des Arcanes. Était-ce un Alchimiste ? Non...Il n'y avait pas eu de cercle de transmutation...Quoi que ce fusse, cela l'avait sonné et lui avait permis de fuir.

Grognant sa colère, l'agent décida de se rendre sur la route et de frapper chez le premier habitant dont il croiserait la porte. Il devait prévenir le Yard. La pauvre jeune femme serait emmenée dans leur morgue et un médecin légiste l'examinerait, l'assassin serait entendu puis jugé. Quant à cet étrange manipulateur de cauchemar, il faudrait qu'une nouvelle enquête soit ouverte. C'était peut-être un complice de l'étrangleur, mais il en doutait. Il avait été présent sur la scène du crime alors qu'il en préparait un autre de son côté, de cela Armando était presque sûr. Que préparait-il donc ? D'où lui venait sa magie ? Il faudrait également retrouver celui qu'il avait maladroitement laissé fuir...

Finalement, Agrippine allait devoir attendre...


[HRP/ Suite d'Armando dans "Festivités de printemps" /HRP]


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