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Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42]

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Swan Carthew
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MessageSujet: Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Icon_minitimeLun 22 Sep - 21:25

[HRP/ Après "Perle de Nacre" /HRP]

La belle jeune femme avait continué à avancer dans la nuit sombre, un homme à la peau tannée par le soleil et à la coupe de cheveux qui pouvait en intriguer plus d’un la suivait.
C’était un bel homme, mais à la dégaine inhabituel. Mais pas seulement, cet homme avait un raisonnement intéressant et il n’était pas le genre de débauché qui ne se rappelait plus de ce qu’ils avaient pu dire et qui s’amusait avec quelques filles de joies sur les genoux en faisant la tournée des bars miteux. Et il la respectait, même si elle était une femme. En même temps, malgré son respect il semblait avoir une vision bien archaïque de la place de la femme dans la sociétés, mais en général il gardait cela pour lui.
Swan se demanda pourquoi ils étaient encore ensemble, près de l’autre. Ils étaient totalement opposé, pourtant il avait largement gagné son amitié.
La séduisante Comtesse ne faisait aucun bruit en marchant sur les pavés de pierre, l’Opéra était en vu, ils seront l’abri chez elle dans peu de temps. Ils avaient tués deux hommes. Et personne ne viendrait jamais toqué en pleine nuit chez la jeune aristocrate pour l’accuser de meurtre. Elle était au delà de tout soupçon. Et pourtant ...
La belle laissa son regard dérivé une nouvelle fois sur la bague que lui avait offert le bel indien. Un sourire étira ses lèvres fines. C’était la première fois depuis de bien longues années qu’on lui offrait quelque chose. Et même si cette bague avait été ramassé sur le sol, elle était heureuse qu’il lui ai donné. Car même si elle était assez simple pour une femme comme elle, Sidka lui avait offerte au lieu de la vendre ce qui lui aurait permit de manger peut être un morceau de viande.
La jeune femme fit une détour, passant dans quelques ruelles sombres avant de se retrouver derrière son manoir, là où se trouvait le parc. Son jardinier était très compétant et son jardin à l’anglaise était magnifique, chaque brin d’herbe était taillé au centimètre près.
Swan poussa le petit portail et laissa l’iroquois passer devant elle avant de le refermer.
Elle finit par s’arrêter et le regarda, plongeant ses yeux vairons dans les siens.


- Passez la nuit ici si le vous plaît, je ne veux pas que vous risquiez d’être arrêté et que Scotland Yard qui vous accuserait par facilité.
Et je voulais vous dire, vous ne me devez rien par rapport à avant.

Lui dit-elle en continuant de marcher vers son beau manoir de pierres sombres aux roses grimpantes et au lierre envahissant la partie donnant sur le parc. Elle le guida donc jusqu’à sa cuisine une fois qu’ils furent entrer, s’assurant qu’il la suive. C’était facile de se perdre quand on ne connaissait pas une maison comme la sienne. Et même si Swan aurait beaucoup rit de la mésaventure, le jeune aurait certainement été vexé.
Une fois dans la cuisine la belle Comtesse retira son grand chapeau qu’elle posa sur le dossier d’une chaise ainsi que son long manteau noir. Ses longs cheveux tombèrent autour de son visage et elle récupéra une bouteille de whisky et fit aussi bouillir un peu d’eau pour préparer du thé. Elle leur servit deux tasses.

- J’ai d’autres choses si vous voulez. Avez vous faim ? Mettez vous à l’aise en tout cas.

Lui demanda-t-elle en relevant les yeux vers lui et en lui souriant tendrement en replaçant une mèche de ses longs cheveux noire derrière son oreille.
Cela la mettait mal à l’aise de se trouver chez elle avec quelqu’un. Ainsi dans son intimité. Elle n’avait jamais invité personne à part pour affaires ou pour des soirées mondaines.
Avec Asher c’était toujours chez lui qu’ils allaient ou dans des auberges.
C’était donc la première fois qu’un homme rentrait ainsi chez elle dans sa cuisine et qui n’était pas l’un de ses domestiques.
Ses pensées revinrent vers son ancien amant et une larme roula sur sa joue nacrée qu’elle s’empressa d’essuyer. Il l’avait déjà vu assez pleurer, même beaucoup trop.
Swan reporta une nouvelle son attention sur la jolie bague, elle en portait rarement mais celle ci elle la garderait.


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Sidka
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MessageSujet: Re: Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Icon_minitimeLun 6 Oct - 20:19

[HRP/ Suite de « Perle de nacre »/HRP]

*Elle t'a sauvé la vie...*

*Je sais.*

Sidka suivait Swan sans entrain. Il avançait de façon mécanique, perdu dans ses pensées. Son esprit, partagé en trois, ne savait plus quelle direction il devait désormais prendre. Sa rencontre avec cette jeune aristocrate lui barrait la gorge de divers sentiments. Lui qui avait terminé une journée harassante et qui avait cru pouvoir se détendre sous sa forme lupine avait finalement été pris dans une conversation mondaine avant de se retrouver dans un bar un verre à la main pour enfin terminer dans la rue en pleine bagarre. Non, décidément, la soirée n'avait pas du tout pris la tournure attendue au départ. C'était irritant car l'Iroquois avait la désagréable impression que sa vie venait d'être percutée par celle d'un autre, d'une autre plus précisément, et d'avoir déviée d'un chemin tracé par ses soins pour finalement se retrouver à errer dans l'inconnu, l'imprévu et même l'incongru.

Swan était une jeune femme qui portait un lourd passé sur ses épaules et toute la misère du monde la conduisait à agir de façon complètement décalée par rapport à sa situation, son rang, sa classe, son sexe. Cela ne plaisait pas à l'immigré pour lequel chacun devait conserver sa place pour être le plus efficace dans son domaine privilégié. Et puis, comment pouvait-elle se plaindre d'avoir vécu perte et viol si elle passait son temps à suivre des hommes dans leurs luttes contre les créatures de la nuit ou à se promener pour discuter avec le premier étranger qui passait ? Son comportement contradictoire et enfantin l'exaspérait. Cependant, il fallait bien avouer qu'un peu de bavardage faisait du bien à l’asocial qu'il était et que cette rencontre allait sans doute lui apporter plus qu'il ne l'aurait jamais imaginé, même si leur deux mondes étaient séparés d'un fossé monumental...


- Je sais lire, enfin un peu, mais je n'ai ni le temps ni les moyens...Avait répondu l'Iroquois lorsque la jeune femme avait cru que ses connaissances sur les Vampires venaient de ses lectures. Ce que je sais, c'est ce que j'ai vu ou vécu. J'ai assez traîné ma carcasse dans les ruelles le soir pour comprendre que les Vampires n'étaient pas de simples légendes. Je me méfie de tout le monde maintenant...

Les yeux vairons de Swan le fascinaient toujours. Son regard, intense et jeune, lui rappelait réellement celui qu'avait leur chaman à l'époque où il était encore avec son père et son demi-frère.

Lorsque la jeune femme était venu l'aider à éloigner les bandits qui avaient attaqué un couple à quelques rues de leur point de rencontre, il avait ragé mais il n'avait pas non plus pu éviter de songer que sans elle il serait peut-être en train d'agoniser, une balle entre les deux épaules. Aussi s'était-il contenté d'une seule remarque quelque peu acerbe et non pas d'un long discours ni d'un flots de reproches, même si ses lèvres frémissaient d'envie de les prononcer.
Puis Swan l'avait invité à la suivre jusque chez elle pour éviter de rester sur les lieux de l'altercation. Il valait mieux s'en éloigner, c'était chose certaine, mais Sidka aurait préféré qu'ils se contentent de se séparer afin qu'ils puissent chacun vaquer à leurs occupations respectives. C'est que Koulaï commençait à drôlement s'agiter dans le Monde des Esprit. Sa colère envahissait ses veines à mesure que la nuit s'avançait. Et puis, l'Iroquois était fatigué, il avait besoin de se délasser.
Finalement, il avait accepté de la suivre pour la simple et bonne raison qu'il avait désormais une dette envers elle et qu'il préférait avoir la certitude qu'elle serait rentrée chez elle saine et sauve. Question d'honneur et de conscience.

Avant leur départ, Sidka avait récupéré son couteau et une bague que la bourgeoise avait sans doute laissée tomber dans l’échauffourée. Il l'avait offerte à Swan. C'était une manière de la remercier et de lui prouver, peut-être, qu'il n'était pas si sauvage que cela...

Le Lycanthrope avait ainsi suivit la jeune femme jusqu'à chez elle, prenant garde à chaque coin de rue qu'ils ne tomberaient pas sur le Yard ou un bandit de plus. Arrivés devant une immense propriété dont il abordèrent le parc à l'arrière plutôt que l'entrée principale, Swan s'arrêta, faisant comprendre à l'Iroquois qu'ils avaient atteint leur destination. Elle ouvrit un petit portail et l'invita à entrer. Sidka hésita. Il l'avait conduite jusque là mais rien ne l'obligeait maintenant à continuer. Il valait mieux qu'ils en restent là, la soirée avait déjà été assez houleuse comme ça. Mais, le geste de la main que fit la belle perturba l'amérindien qui, par réflexe, pénétra dans le parc. Lorsqu'elle eût refermé la grille, le son métallique produisit chez le tanneur une sensation désagréable, comme s'il se sentait désormais pris au piège. Le regard que lui jeta Swan en cet instant le déstabilisa. Elle voulait qu'il reste dormir chez elle ? Non, là c'était de la folie...


- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, miss. Je dois me lever avant le soleil pour aller travailler et puis...dans un lieu comme celui-ci...Les gens jaseraient sur votre compte. Je ne tiens pas à avoir plus de problèmes que ceux que j'ai déjà.

Il y avait dans ces paroles une part de lâcheté apparente mais aussi une conscience particulièrement aiguë des règles qu'ils étaient entrain de bafouer. Sidka ne voulait pas se retrouver dans un contexte intime avec cette jeune aristocrate. Il craignait les conséquences qu'une nuit chez elle pourraient leur apporter. Pour lui, il ne pouvait découler de ce type de bêtise qu'une succession d'ennuis. La belle ne semblait pas le comprendre. Son besoin de chaleur humaine la conduisait décidément à faire n'importe quoi. C'était triste. Triste et dangereux. Son excuse du Yard tenait à peine debout...

- Le Yard ne pourra pas m'importuner une fois que je serai chez moi. De toute manière, si l'homme que nous avons laissé partir souhaite témoigner, je suis fini. Vous en connaissez beaucoup vous des gars dont la peau ressemble à du charbon délavé ? Espérons qu'il préférera se taire plutôt que de risquer lui aussi la prison pour ses actes. Me cacher ici une nuit ne servira à rien. Au contraire, si on me voit entrer ou sortir de chez vous, la société va immédiatement nous tomber dessus. Réfléchissez un peu...Vous avez votre titre et votre fortune à y perdre, moi c'est la vie.

Sidka avait du mal à ne pas être aussi franc avec la jeune femme qu'il l'était avec ses compagnons. Il fallait qu'elle comprenne que son comportement était incohérent et que dans cette capitale nauséabonde, le moindre ragot pouvait leur coûter cher. Elle avait son rang à défendre, il avait sa vie à préserver pour pouvoir sauver celle de son frère...Ils ne devaient pas jouer aux apprentis sorciers et continuer à mêler plus avant leurs deux mondes.

*Vas au moins jusqu'à l'intérieur avant de partir. J'ai envie de voir...*

*Ce n'est pas un jeu Cocoa ! Tout ça va mal finir...*

Après de nombreuses hésitations, Sidka accepta finalement de conduire Swan jusqu'à l'intérieur histoire de s'assurer qu'elle aurait passé le parc sans encombre. Une fois devant le bâtiment, l'Iroquois releva les yeux. C'était un manoir, une énorme bâtisse dont la haute silhouette de pierre se détachait sur les ténèbres de la nuit. Comme les riches devaient avoir froid dans ces horribles demeures ! Il n'y avait rien d'étonnant qu'une flopée de domestiques soit nécessaires...Pour entretenir semblable palace, il en fallait des petites mains ! C'était presque écœurant...
Le Lycanthrope marqua encore un arrêt, prêt à faire demi-tour, mais bientôt il suivit la jeune femme jusque dans sa cuisine. Laissant son regard parcourir les lieux du sol au plafond en passant par les murs, les meubles, les lustres, les tapis et les tableaux, Sidka ne put s'empêcher d'être impressionné par la richesse de l'ensemble. Et, à mesure qu'ils avançaient, il commençait à mieux comprendre la notion de solitude et d'ennui que les nobles pouvaient ressentir d'autant qu'il se sentait étrangement petit et insignifiant dans cet environnement démesuré.


*C'est bon, cette fois-ci on s'en va.*

Koulaï détestait ce type d'ambiance. Il voulait ressortir. Mais Sidka restait perdu dans ses propres pensées. Du thé ? Non...Il n'en buvait que rarement. Manger ici... ? Son estomac s'empressa de répondre à sa place.

- Non merci...Fit-il à Swan lorsqu'elle lui proposa une tasse. Je ferais bien d'y aller...Je ne veux pas déranger.

Bien entendu qu'il ne dérangeait pas ! Mais lui-même ne se sentait décidément pas à sa place...Il était fort gêné par les lieux et la tournure des événements. Devant lui, la tasse fumante l'invitait à y goûter. Il avait faim...

- Juste une tasse alors...Finit-il par dire en approchant sa main du récipient. Juste une...et je m'en vais. Il faut que je sois en forme pour demain.

Swan ne s'en rendait certainement pas compte mais lui, il avait besoin de travailler pour manger. Et même en effectuant de menus travaux et en plongeant ses mains dans les produits chimiques de la tannerie, il n'avait pas toujours de quoi s'acheter un bout de pain. S'il ne se pointait pas à l'heure demain chez l’irascible Oswald Mac Right pour transporter son armoire du XVIème siècle, il perdrait l'occasion d'obtenir de quoi s'acheter non seulement du pain mais aussi un bout de viande. Il en avait besoin en ce moment, le temps était des plus capricieux et il s'épuisait plus facilement.

- Vous n'avez personne avec vous? Je veux dire...Pas de domestique? C'est étrange...Finit-il par dire histoire de faire la conversation et de lui faire part de son étonnement.

En vérité, Sidka trouvait la situation de Swan des plus indécente et il mourrait d'envie de lui dire qu'elle était décidément à la recherche de problèmes. Aucune femme de son âge ne restait seule dans une pareille demeure! Mais peut-être que tout le monde était couché et que ce n'était que l'heure très tardive qui rendrait les lieux plus déserts que la lande.

Swan versait encore quelques larmes que l'Iroquois évitait de regarder couler. Qu'est-ce qu'elle pouvait pleurer! Depuis qu'il l'avait rencontrée, il n'avait quasiment pas vu ses yeux sans brume. A force, elle avait le pourtour des yeux rougi.

Assis sur une chaise en face de la jeune femme, Sidka se tortillait légèrement dans sa veste. Il n'était pas à l'aise, il ne le serait jamais totalement en semblable lieu. Tout respirait le parfum de l’opulence, ou du moins d'un confort bourgeois. Il n'y avait pas de toile d'araignée, pas de poussière, pas de traces de chaussure en tout sens. Quand il comparait cet endroit à sa chambre, Sidka ne pouvait s'empêcher de rire intérieurement en imaginant la tête que la belle ferait si elle voyait dans quoi il vivait.


- C'est une belle maison que vous avez-là...Un peu grande peut-être...Enfin pour moi en tous cas...

*Arrête de tenter de faire la conversation, ça ne te va pas du tout.*

*Finis ta tasse et on s'en va. Il faut rentrer...*

*Ha...tu vois...?*

Sidka reposa sa tasse brûlante sur la table ainsi que ses coudes pour joindre ses puissantes mains devant son visage comme s'il allait prier. Il leva la tête vers le plafond en fermant les yeux, avant de pousser un soupir et de poser son menton sur ses mains.
Son regard clair et pourtant dur se posa dans les yeux vairons de Swan comme pour la sonder à nouveau.


- Vous devriez vous coucher. Vous êtes fatiguée, il faut que vous reposiez vos yeux.

Lentement, l'Iroquois saisit sa tasse pour la vider d'un coup. Le liquide brûlant descendit dans son gosier sans quasiment le toucher. D'un geste ferme, il reposa la tasse et grogna.

- Je dois y aller.


Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Sidka_12
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Swan Carthew
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MessageSujet: Re: Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Icon_minitimeDim 12 Oct - 23:27

La séduisante jeune femme marchait sans vraiment regardé autour d’elle, ses pas la guidant instinctivement. En même temps la scène de crime n’était vraiment pas éloigné de sa belle demeure.
Elle était donc elle aussi plongé dans ses pensées.
Mais quelle étrange rencontre avait-elle fait ce soir là. Un iroquois à l’allure atypique dénommé Sidka. Un beau jeune homme, mais presque effrayant à certain moment. Comme quand il était allé secourir la femme qui avait appelé à l’aide. Il avait semblé sauvage, puissant comme le loup dont il parlait plus tôt. Cependant elle avait du lui faire tout aussi peur avec son professionnalisme pour donner la mort.
Sa colère lorsqu’elle lui avait désobéi avait été plus que visible mais étrangement il avait une certaine bienséance, ou alors il voulait à tout pris fuir les conflits et s’était donc contenté d’une simple constatation.
De plus la belle lui avait tout de même sauvé la vie, même si elle n’attendait rien en retour cela devait être aussi pour cela qu’il n’avait absolument pas protesté.
Mais avant tout cela elle lui avait demandé comment il pouvait savoir autant de chose sur les vampires. Elle même avait lu énormément de chose sur le sujet. Sa réponse l’étonna et la fit frissonner. Alors ces créatures existaient bien et elle pourrait les rencontrer à n’importe quel moment.

- Vous semblez connaître beaucoup de chose, je plains les gens qui vous sous estimeront Sidka. Vous avez de grandes connaissances et vous avez vu et vécu beaucoup de chose dans votre vie.

Lui murmura-t-elle, restant perdue dans ses pensées avant de le rejoindre et de lui sauver la vie.
Alors que les deux s’engouffraient dans une ruelle sombre, Swan entendit des voix et des cris venant de la place qu’ils venaient de quitter. On avait découvert le corps et on venait de prévenir le Yard.
La belle avait donc ouvert le petit portail qui donnait sur le parc, c’était toujours par là qu’elle entrait quand elle rentrait de ses promenades nocturnes. Pour éviter qu’on la remarque et car elle aimait le parc qui s’étendait derrière son beau manoir. C’était un lieu paisible, presque coupé du monde. Le vent faisait frémir les branches des arbres et virevolter quelques feuilles.
Elle lui avait alors proposé de rester dormir chez elle, pour échapper au Yard mais il lui démontra que son idée était ridicule. Encore une fois. Il était vrai qu’on pourrait jaser et il devait travailler, lui le lendemain. De plus sont prétexte du Yard ne tenait pas la route, pourtant elle avait été sincère et pensait que réellement ce serait une bonne idée.


- Excusez moi, je pensais que c’était une bonne idée. Je n’ai jamais porté de réel intérêt au regard des autres et à ce qu’ils pourraient dire, mais je ne veux pas que vous aillez de problèmes, surtout par ma faute. Mais si le vous plait restez au moins le temps de boire ou manger quelque chose.

Lui demanda la jeune femme aux envoutants yeux vairons, elle le guida à l’intérieur de la demeure jusqu’à la cuisine qui était déserte, comme la maison mais seulement en apparence. Car en effet la belle Comtesse avait un nombre important de domestique.
Son manoir était magnifique, elle avait tout fait redécorer il y a quelques années et elle l’avait fait avec gout. Passant des jours à chercher des antiquités pour meubler sa maison.
La séduisante aristocrate lui avait alors proposé du thé ainsi que de faire quelque chose à manger. Son thé était un pur délice, cela faisait parti des seules choses sur lesquelles elle était exigeante.
Elle leur en servit deux tasses mais sorti également une bouteille de whisky et deux verres pour qu’il puisse choisir. Un sourire étira ses lèvres en entendant le bruit que fit l’estomac de l’homme à la peau tannée.
Swan se mit à cuisiner, préparant une soupe avec des morceaux de viandes À l’intérieur. Elle prit également du lard qu’elle posa au milieu de la table et servit deux bols de soupes chaudes.


- Mangez, je suis désolé ce n’est pas de la grande cuisine mais je fais rarement plus à mangé pour moi quand je rentre le soir.

Elle s’assit et découpa une tranche de lard pour elle, laissant le couteau pour que Sidka puisse s’en couper autant qu’il veuille. Et après lui avoir donné des couverts elle se mit à manger lentement, mais avec appétit tout de même. Elle bue aussi une gorgée de thé fumant.
La jeune femme à la longue chevelure de jais se rendait compte que pour un simple repas comme celui là il devait travailler plus d’une journée pour se le payer. Cela la mettait mal à l’aise tant d’inégalité.
Un petit sourire étira ses lèvres quand il parla de ses domestiques.

- Si j’en ai, bien sur. Il en faut bien pour s’occuper du manoir même si la plus part des pièces sont fermés pour leur éviter du travail inutile. Ils dorment à cette heure ci, je ne veux pas que les gens se rendent compte que je ne suis pas dans ma chambre la nuit. Et pourquoi leur demander de travailler la nuit ? La plus part rentrent chez eux, mais ceux qui le veulent peuvent dormir à l’étage dans les chambres.

Lui expliqua-t-elle en continuant de manger. La belle au teint de porcelaine était gêné qu’un homme entre ainsi dans l’intimité de la demeure. En repensant une nouvelle fois à ses anciens amants elle versa quelques larmes qu’elle s’empressa d’essuyer s’en voulant de sembler si faible.
Swan se rendit compte de son mal aise, elle aurait voulue faire quelque chose pour qu’il le soit moins.
Un petit rire sortit de sa bouche en entendant ses paroles.


- Oui une très belle maison en effet. Elle est aussi bien trop grande pour moi. Je ne vis réellement que dans quelques pièces.

Lui avoua-t-elle en souriant tristement. La belle jeune femme lava son assiette une fois qu’elle eut finit et le regarda avec attention, se servant un verre de wisky qu’elle sirota lentement.
Elle reposa son verre en entendant ses paroles, elle n’avait absolument pas sommeil.
La jeune femme aux yeux vairons ne répondit pas tout de suite.


-Attendez, j’ai une proposition à vous faire. Je vous offre un emplois, vous serez bien payer et loger ainsi que nourris si vous le désirez.

Lui proposa-t-elle en plongeant ses yeux dans les siens.


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MessageSujet: Re: Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Icon_minitimeLun 20 Oct - 10:14

Malgré ses nombreuses réticences, Sidka était finalement entré chez Swan. Sa demeure d'aristocrate l'avait autant émerveillé que dégoûté. Même s'il ne cessait de dire que chacun devait rester à sa place pour conserver l'équilibre actuel du monde, il ne pouvait s'empêcher de songer que les différences entre les classes sociales n'étaient pas tout à fait normales. Pourquoi lui, qui avait survécu à tant de crises, tant de malheurs et de tortures devait-il se retrouver dans un réduit insalubre pendant que d'autres, qui n'avaient que pris la peine de naître de parents hauts placés, avaient pour eux des bâtisses tellement immenses que la moitié des pièces étaient condamnées ? Un sentiment d'injustice l'envahissait désormais. C'était une notion qu'il n'avait jamais cultivé malgré son statut d'esclave et de fuyard. Il se l'était refusée jusqu'à présent. Mais face à cette jeune femme qui ne savait que se plaindre et pleurer alors qu'elle jouissait d'une opulence écœurante, un brin de haine le traversa. Koulaï n'y était pas pour rien...

*Elle pleure, elle désespère d'être seule, mais elle pourrait inviter ici une armée de petits endimanchés qui se feraient une joie de la courtiser. Qu'est-ce qu'elle attend pour se trouver un mari et faire des marmots pour combler le vide de cet espace ? Pfff*

Le loup disait toujours ce que pensait plus ou moins Sidka. Il développait son côté sauvage et rageur, ses doutes et ses colères. De son côté, Cocoa représentait plutôt la paix, l'harmonie, le partage, la joie et la compassion. Il était bien plus tolérant et patient que son confrère.

*Mange un bout avec elle, tu lui dois bien ça...*

Lorsque Swan s'était mise à faire la cuisine une fois qu'elle eut posé devant lui une tasse de thé bouillant, Sidka avait observé le moindre de ses gestes et son estomac avait grondé une paire de fois. Il ne pouvait plus le cacher : oui, il avait faim, oui il mourrait d'envie d'avaler quelque chose de chaud. Bientôt, la pièce entière sentit le lard et la soupe. L'iroquois frémit doucement à la perspective de manger ce qui exhalait autant de parfums appétissants. Il était gêné, bien évidemment, car ce n'était pas dans ses habitude qu'on le serve, loin de là. A part l'aubergiste chez qui il dormait, nulle âme ne l'avait jamais servi, encore moins une aristocrate. C'était une situation bien étrange...

Une fois que la jeune femme eut posé son bol de soupe devant lui, ainsi que les tranches de lard bien rutilantes, Sidka ferma les yeux quelques secondes pour en apprécier l'odeur. Puis, lorsque la belle se fût assise à son tour pour manger, il la suivit humblement.


- Ne dites pas cela...Cette soupe est excellente!

Sidka c'était laissé emporter par son bonheur, donnant ce compliment avec un entrain particulièrement joyeux comparé à son ton habituel. Cocoa s’amusait à faire des pirouettes aériennes dans le Monde des Esprit tandis que Koulaï admettait volontiers que ce repas ferait du bien à leur compagnon.
En mangeant, l'iroquois fit tout pour éviter le regard de Swan. C'était par pudeur. Il n'avait pas l'habitude de manger en tête à tête avec une femme. Il tenta de manger lentement, suivant le rythme de la belle, afin de ne pas montrer plus avant sa faim. Il voulait éviter de lui manquer de respect et lui prouver qu'il pouvait avoir quelques manières.
Au bout d'un moment, il lui fit part de son étonnement concernant l'absence de ses domestiques. Que ce soit elle-même qui leur ait concocté ce repas l'intriguait. Jamais un aristocrate ne mettait les mains à la pâte, ou du moins cela était très rare.
Swan lui répondit qu'elle avait bien des domestiques mais qu'à cette heure-ci ils dormaient tous et qu'elle ne voulait pas les réveiller. Elle lui confirma également ce qu'il pensait, à savoir que la moitié des pièces de la maison étaient condamnées. Quel gâchis!


- On ne m'ôtera pas l'idée que les aristocrates sont décidément des gens bien étranges. Fit-il en grognant, quelque peu penché en arrière sur sa chaise. Certains n'hésitent pas à réveiller la moitié de la ville pour qu'on leur enfile un bas tandis que d'autres font à manger eux-mêmes ! Il y a ceux qui passent leur temps à exposer le moindre morceau de stuc de leur demeure dans des bals interminables et ceux qui en ferment des pièces...

Le Lycanthrope sourit brièvement pour montrer à Swan qu'il ne désirait pas la juger mais bien simplement donner son avis sur ce qu'il avait déjà entendu et aperçu dans sa vie. C'était un monde vraiment étrange pour lui. L'homogénéité de l'aristocratie n'était qu'une utopie.

- Vous avez raison...Il ne faut pas les déranger. S'ils apprenaient vos sorties nocturnes et s'ils me trouvaient là, nous aurions de sérieux problèmes. Les domestiques parlent beaucoup, même si leurs maîtres ne s'en rendent pas toujours compte...

Combien de fois Sidka avait-il déjà entendu des conversations de domestiques dans les bars et dans la rue ! Souvent, ils jasaient sur les liaisons qu'ils entretenaient eux-mêmes avec d'autres domestiques mais il y avait toujours des « Madame a fait ci », « Monsieur a fait ça » qui ressortaient nettement de leurs bavardages de commères. Souvent, s'il était au courant de ce qu'il se passait chez les bourgeois tel que son employeur, le fameux Oswald Mac Right, réputé pour sa violence envers son petit personnel, c'était bien parce que leurs domestiques avaient la langue bien pendue. C'était toujours risqué pour eux de parler de leur maître mais l'injustice les frappait et leurs malheurs les poussaient à la confidence.

- C'est dommage que de si grandes demeures soient quasiment inhabitées. Tout ça va finir par tomber en ruine...un jour.

Avec un peu de réflexion, Sidka arrêta là ses propos au sujet de la maison. Il avait failli dire à Swan que ça l'enchanterait presque de voir ces grosses baraques détruites. A quoi bon les exposer à tous si ce n'étaient que des vases creux où erraient quelques fantômes d'un passé depuis longtemps disparu ? A ses yeux, elles pourraient abriter l'ensemble de la population qui traînait dans les rues, utiles à tous ceux qui se retrouvaient sans toit pour se protéger de la pluie et du vent.
Douce utopie, une fois encore.

Après un moment, une fois qu'il eut terminé sa soupe et quelques bouts de lard, Sidka sentit qu'il était temps pour lui de quitter les lieux. Il ne voulait pas paraître impolis et renvoyer l'image d'un sauvage qui s'enfuit après avoir contenté son estomac, mais la nuit avançait et il devait rentrer chez lui pour dormir et être en forme le lendemain pour travailler. Il avait signé un petit contrat, il se devait de le respecter. Il s'arrêta un peu sur le regard de la belle pour lui dire qu'elle devait dormir elle aussi. Ses yeux étaient rougis par ses larmes, elle devait se reposer pour oublier son ancien amant et sa solitude. Il finit donc sa tasse et décréta qu'il devait partir.

Mais lorsqu'il esquissa un mouvement pour se lever, Swan l'arrêta pour lui proposer de l'embaucher. Surpris, l'iroquois se figea sur place et déglutit. Elle voulait lui proposer un travail ? Le loger ? Le nourrir ?
Se rasseyant lentement en restant appuyé sur la table, Sidka fronça les sourcils.


- Ce serait quel genre de travail ? Vous voudriez que je rejoigne vos domestiques ?

Le Lycanthrope ne saisissait pas. Swan était-elle donc prête à le prendre sous son toit ? Mais elle avait déjà une armée de domestiques ! A quoi lui servirait-il ? Il préférait les tâches manuelles que toute autre tâche, même s'il était habitué à tout faire, et il ne savait pas comment s'y prendre pour intégrer le monde de l'aristocratie. Il y avait des codes, tout un tas de codes à respecter. Il ne s'en sentait pas capable. Il devrait porter un uniforme spécial, savoir servir sans faute, savoir répondre correctement. Non, il ne pouvait pas.

- Miss, fit-il d'un air gêné, je ne pense pas pouvoir vous servir comme vos domestiques...C'est la première fois que je rentre dans une telle maison et que je parle ainsi avec une personne de votre rang. Je ne suis pas quelqu'un que l'on peut embaucher dans un tel contexte...

Que diraient les gens lorsqu'ils le verraient entrer et sortir de chez Swan, lui, le « tanneur », « l'étranger du Nouveau Monde » ? Non, Swan n'avait décidément pas conscience de leur différences...Cependant, son air désespéré le radoucit quelque peu et il se décida à lui proposer un compromis :

- Écoutez, je ne peux pas être embauché ainsi sur un long terme, ou du moins pas sous cette forme. J'ai déjà un travail plus ou moins fixe aux tanneries, j'y ai mes habitudes, mes amis...J'ai besoin de cette liberté, je l'ai trop longtemps cherchée. Et puis...j'ai des affaires personnelles à régler. Je ne peux pas ainsi abandonner ma vie actuelle pour venir chez vous. Je n'ai ni les manières, ni le visage d'un domestique bien comme il faut...Je ne peux pas intégrer votre monde. Cependant, vous pouvez m'embaucher de temps à autres, pour porter des meubles, réparer des choses, éloigner ceux qui vous posent problème...J'ai l'habitude d'être demandé de façon irrégulière et d'être payé avec de petits contrats, voire sous le manteau.

Sidka acceptait de travailler pour Swan mais de la même manière qu'il travaillait pour les autres, c'est-à-dire de façon sporadique. Il se tenait disponible, sauf lorsqu'il était déjà occupé aux tanneries ou à d'autres petits boulots, et ne refuserait aucun travail aussi difficile soit-il. Par contre, il ne pouvait accepter d'être logé chez elle. Il avait ses habitudes, ses problèmes à gérer en solitaire. Sidka restait sauvage et indépendant.

L'iroquois finit par se lever.


- Je vous remercie pour ce repas, c'était délicieux, cela faisait une éternité que je n'avais pas goûté à du lard. Je vous remercie également pour votre généreuse proposition de rester ici ce soir ou de devenir un membre de votre personnel. Mais, si vous le voulez bien, je préférerais vous servir uniquement lorsque vous aurez besoin de moi pour des tâches ardues. Écrivez-moi lorsque vous aurez besoin.

Avant de quitter la jeune femme, Sidka lui indiqua où il résidait. C'était une chambre dans un vieil immeuble de l'East End que tenait un aubergiste du nom de Oliver Foreign. Elle pourrait lui écrire au besoin, pour lui demander de venir l'aider, pour lui donner de petits contrats à remplir. Il lui promit qu'il viendrait à chaque fois que cela lui serait possible. Il lui donna au passage l'adresse de la tannerie dans laquelle il travaillait cinq jours sur sept, selon les livraisons de cuir qu'ils recevaient.
Ainsi, après lui avoir répété plusieurs fois qu'il faudrait qu'elle lui écrive et non pas qu'elle vienne elle-même le chercher à cause de la dangerosité des lieux qu'il fréquentait, il laissa Swan le raccompagner jusqu'à l'entrée et la quitta au plus vite. Il était pressé de rentrer car la fatigue avait envahi chacun de ses membres. Il n'avait plus l'habitude de manger aussi bien, surtout le soir, et son corps était las de sa longue journée.


[HRP/Fin du rp avec Sidka. Suite de l'iroquois dans "Une présence réconfortante"./HRP]


Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Sidka_12
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Dernière édition par Sidka le Mer 1 Avr - 11:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Fleur de sang [Swan, Sidka] [18/03/42] Icon_minitimeJeu 23 Oct - 0:05

La jeune Comtesse aux longues boucles brunes eu un petit sourire en entendant les grognements du bel iroquois, qu’elle perdit rapidement. Cela l’avait attendris, mais s’était juste terrible. Elle ne savait pas ce que c’était d’avoir faim et ne le saurait peut être jamais. Jamais elle n’avait eu faim, jamais elle n’avait eu soif, jamais elle n’avait eu froid.
Oui elle était pathétique, elle prenait des risques chaque nuits, risquant de se faire violer, tuer, détrousser et pourtant elle sortait. Juste pour avoir l’impression de ressentir quelque chose, pour «  s’amuser » Mais que devait-elle faire ? Rester seule dans son immense maison à attendre la mort ?
Car elle doutait qu’un jour un homme finisse par l’épouser, elle était beaucoup trop vieille.
Sidka la disait belle, et qu’elle devrait avoir honte de dire le contraire alors que ses mains étaient lisses, que ses joues étaient pleines alors que comme il lui disait plus tôt, d’autres se faisaient violer, frapper et de devaient travailler chaque jours, qu’elle n’en avait pas un seul de répit.
De plus ses sorties nocturnes ne servaient plus à rien, elle ne traquait plus les négriers et ne faisait que se saouler et se droguer puis chercher la compagnie d’un homme pour la nuit.
En réalité elle n’aimait pas cette vie de solitude et de débauche. Comme la plus part des gens elle rêvait d’une vie tranquille qu’elle passerait avec un homme qu’y l’aimerait et des enfants courant partout dans leurs maison. Mais elle n’aurait jamais cela.
Le plus intelligent pour elle serait de partir loin de Londres et de tenter de se construire une nouvelle vie, mais partir seule était dur...
Elle mit fin à ses réflexions en servant Sidka et en se servant elle même. Elle ne faisait que très rarement à manger, et devait même être l’une de seules aristocrate à le faire de temps à autre. Il lui arrivait aussi d’aider discrètement, par exemple elle s’occupait en générale elle même des écuries quand elle rentrait de promenade.
Swan avait commencé à manger et releva la tête en souriant au jeune homme.


- Je suis heureuse que cela vous plaise Sidka, si vous le voulez vous pourrez prendre le lard avant de partir, mon cuisiner en a commander beaucoup trop. N’hésitez pas ...

Lui dit-elle avec douceur avant de recommencer à manger, accentuant un peu le rythme voyant qu’il se retenait de manger. Elle apprécia l’effort, comprenant pourquoi il faisait cela. C’était gentil de sa part et très respectueux.
Elle savoura la soupe chaude qui coulait dans sa gorge et se coupa une tranche de lard qu’elle dégusta de manière très peu conventionnelle pour une Lady comme elle. Elle se contenta de la couper en quelques bouts et mangea simplement les morceaux avec ses doigts.


- Pardonnez moi, je me permet de ne pas trop m’embarrasser de bonne manières, j’ai toujours préféré manger ainsi.

Lui dit-elle en ayant un petit rire avant de s’essuyer les mains et la bouche sur une serviette et de l’écouter. Elle lui avait répondu et se douta aisément de ce qu’il pensait.

- La plus part de mes domestiques et leur famille logent ici. Dans l’aile est, cela leur permet d’économiser un loyer et que toutes ces pièces servent.

Murmura la belle jeune femme comme pour se justifier. Cela la mettait aussi mal à l’aise que lui en fait de se retrouver dans cette immense maison. La plus part des pièces étaient fermés alors qu’elles pourraient accueillir tant de malheureux qui vivaient dans les rues. En hiver elle les laissait dormir dans l’écurie et venir se restaurer à la cuisine, mais elle devait rester discrète. Une Comtesse devait être charitable mais pas à ce point là.
Elle eu un rire en entendant son analyse.


- Nous sommes tous différents. Est ce que tout les prolétaires travaillent au tanneries et ont un passé comme le votre ? Mais voulez vous que je vous fasses une confidence ? Je préfère m’habiller seule.

Dit-elle en riant une nouvelle fois et en lui souriant avec douceur. La belle aristocrate n’aimait pas trop les préjugés du bel iroquois mais les comprenaient. Ils étaient légitimes.
Mais en voyant son sourire elle avait vite compris qu’il ne la jugeait pas vraiment, elle lui rendit donc son sourire.


- Oh mais je le sais très bien. Il m’arrive de fréquenter les mêmes tavernes qu’eux et de les entendre parler de ‘ leur triste maîtresse qui vit seule et ne fais rien de ses journées à part jouer du piano.’ cela ne me dérange pas. Ils ont bien le droit de rire et de s’amuser. Et honnêtement le regard des gens ne m’a jamais vraiment dérangé.
On m’a même traité de sorcière à cause de mes yeux.
Je ne veux pas les importuner juste par ... politesse. Ils ont aussi une vie et ce sont des domestiques pas des esclaves.


Lui avoua la séduisante femme aux yeux vairons. En fait quand elle avait entendue l’une de ses femmes de chambres la traité de sorcière cela lui avait fait un peu mal mais elle n’en avait rien montré par après. C’est vrai que ses yeux pouvaient sembler étrange.
Swan hocha finalement la tête et grimaça.


- Oui ... mais avant je ferais en sorte que quand je mourrais cela devienne un orphelinat ou en tout cas un lieu de refuge pour les gens qui n’ont même pas de quoi avoir un toît au dessus de leur tête. C’est un projet bien utopique mais que je souhaiterais mener à bien.

Murmura la belle en faisant tourner sa cuillère dans sa soupe chaude qui n’allait pas tarder à refroidir. Elle ne se doutait pas que les idées des deux jeunes gens à ce moment étaient proches et rougit presque, craignant qu’il la trouve stupide.
En fait le regard des autres était important, mais seulement celui des gens qu’elle appréciait et estimait un minimum.
La jeune femme aux cheveux noirs baissa les yeux en entendant ses paroles comme quoi elle devait dormir. Elle n’était plus non plus une enfant ...
La jeune Comtesse lui avait alors proposé un travail chez elle. Elle lui proposa aussi de le loger.


- On m’a souvent reproché de n’avoir personne pour s’occuper de la protection de mon domaine. Et j’ai également plusieurs chevaux qui sont rarement montés et qui auraient besoin de plus d’exercices, vous auriez pu les monter.

Lui expliqua la jeune femme au teint de porcelaine. Mais en entendant ses paroles elle baissa la tête affreusement gêné. Il avait peur des ragots et s’était compréhensible. Elle lui sourit faiblement et l’écouta avec attention.


- Bien je vous embaucherais quand j’aurais besoin d’un service, je donnerais votre nom aussi à quelques connaissances si vous le voulez .
Je vous payerais comme vous le voudrez et comme cela vous arrangera et je vous écrirais


Lui promit la belle aristocrate aux lèvres rouges tout en restant perdue dans ses pensées. Elle aurait aimé qu’il reste, qu’il devienne un ami. Ses domestiques refusaient pour la plus part de rester discuter avec elle. Elle aurait aimé être moins seule, en réalité elle n’avait pas besoin de domestiques supplémentaires mais continuait d’en engager pour rendre service.
Elle se leva à son tour et l’accompagna jusqu’à la porte, faisant tourner la bague autour de son doigt.

- Sidka, je vous remercie de m’avoir écouté ce soir et d’être resté avec moi. Cela m’a vraiment fait plaisir, et même si je vous semble superficiel c’est d’autant plus aimable de votre part.
Si vous avez un jour besoin de quelque chose n’hésitez pas si le vous plait. Quel que soit le service que vous pourriez me demander je tenterais de vous l’accorder.


Lui murmura la belle avant de le regarder partir. Voila, elle était seule. Encore une fois. Sidka venait de partir, la laissant seule à son grand désespoir. Mais elle comprenait, c’est lui qui avait eu raison de partir.
Finalement elle s’était déshabillé et avait laissé sa longue chevelure sombre dissimuler son corps voluptueux.
Swan s’assit et attrapa une plume avant de remarquer que celle ci devait être taillé, ce qu’elle fit donc. La plume venait d’un cygne et elle était aussi noire que l’encre dont elle se servit pour rédiger sa missive, à l’intension d’Asher.
Cette lettre était nécessaire, même si l’écrire lui fendait le coeur. Ce n’était pas pour rien qu’elle était repartie comme une voleuse de chez son ancien amant. Elle pensait qu’en réalité il devait être marié, après tout pourquoi aurait-il eu tant de scrupules autrement à la toucher ?
Et son histoire d’assassin était bien trop rocambolesque pour qu’elle puisse y croire à son grand désespoir. Sidka n’avait fait que lui ouvrir les yeux sur ce qu’elle savait au fond d’elle.
Il ne l’aimait plus.
C’était pour cela qu’elle écrivait cette lettre, éconduire au lieu d’être éconduite.
Mais alors qu’elle écrivait, la jeune Comtesse sentait les larmes rouler sur ses joues trop blanche à force de ne sortir que quand la nuit tombait.
Finalement elle relue la lettre, celle si était brève. Mais avait elle besoin d’écrire plus ? Non c’était inutile

Spoiler:

Un peu d’encre avait coulé à cause de ses larmes et le papier semblait donc un peu abimé par endroit. Mais la jeune femme se doutait que cela serait toujours le cas, même si elle la réécrivait par après.
En la relisant elle avait attrapé pensivement une des roses blanches qui se trouvait dans un vase de porcelaine chinoise et en la manipulant pensivement, elle se piqua à l’une des épines et poussa un petit gémissement de surprise.
Une goute de sang tomba sur la lettre à l’endroit où elle avait noté son nom.
Pour finir elle parfum enveloppe grâce aux jolies pétales odorantes puis glissa la lettre dans une enveloppe qu’elle cacheta soigneusement appliquant son sceau qui représentait un dragon entourant un bouton de rose .
La jeune femme s’habilla pour la nuit et alla se glisser sous les draps avant de se laisser emporter par les bras de Morphée. Elle avait gardé la bague au doigts, ne voulant plus la quitter
Le lendemain elle la confia à une servante qui la donnerait à son messager et l’apportera à son ancien amant.


[HRP/ Fin du rp. Suite de Swan dans "Le Chant du cygne"
Lien vers la lettre https://lombredelondres.forum2jeux.com/t942-lettre-a-asher-rosebury/HRP]


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