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Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42]

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Francis H. Grant
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Francis H. Grant
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Race : Loup-Garou
Classe sociale : Bourgeois
Emploi/loisirs : Ancien militaire désormais à la tête de l'entreprise « Royston & Co », une fabrique d'armes à feu et de fleurets. Il adore la lecture.
Age : 36 ans
Age (apparence) : 34 ans
Proie(s) : Les Vampires, le meurtrier de son camarade de guerre, ceux qui s'attaquent à sa famille.
Résistance mentale : 4,5/5
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Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Empty
MessageSujet: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeSam 7 Fév - 22:53

[HRP/ Une semaine après le RP "Le Corbeau et les Loups"/HRP]

Jour: Samedi. Heure: 15h30. Temps: Magnifique. Températures: Très froides.
Pas besoin d'un carnet pour noter tout ça et pour savoir que la lune serait pleine dès ce lundi soir. C'était dans 48h...Il fallait y penser.

Mais, pour l'heure, le soleil rayonnait au-dessus de la capitale et Francis ne s'en souciait pas le moins du monde. Couvert d'un long manteau de cuir brun, le cou enveloppé dans une écharpe de piètre qualité, entre le crème et l'acacia, le chef d'entreprise portait sous le bras un lourd panier d'osier qui pesait comme s'il revenait du marché. Dans ce dernier trônaient carottes, navets, poireaux, courges et petites pommes, des produits de son jardin qu'il ramenait à son ami Celimus chez lequel il se rendait. Son pas était alerte, son allure fraîche et respectable, malgré le choix volontaire de ne pas porter l'habit le plus bourgeois de sa garde-robe, et il semblait tout simplement heureux d'être là. C'est qu'il ne se rendait pas dans un salon et qu'il n'allait pas non plus manger le petit doigt en l'air. Oh non! Il se rendait chez son meilleur ami, un homme en lequel il avait la plus aveugle confiance et avec lequel il se confiait souvent. En plus, ils allaient ensemble parcourir les bois pour faire sortir les enfants et cueillir des champignons. Quoi de mieux pour un Loup-Garou que le grand air et la forêt? Cette douce perspective enivrait Francis de joie.

Arrivé devant la maison de Celimus, il sonna. On mit du temps à lui ouvrir, mais l'accueil fut, comme d'habitude, très chaleureux. Les enfants que son ami avait adoptés étaient toujours aussi nombreux et leurs petites voix entremêlées donnaient à la demeure une touche de folie enfantine qui plaisait beaucoup au trentenaire. Certes, il avait un mal de chien (ou de loup) à concevoir qu'il puisse un jour avoir lui-même des enfants, adoptés ou faits-maison, comme il aimait le dire, et il avait en vérité une sainte horreur des marmots pour la simple et bonne raison qu'il ne savait jamais comment s'y prendre avec eux et qu'il les trouvait trop bruyants à son goût, mais bon, c'était ceux de Celimus et il s'était laissé apprivoiser pour la bonne cause. Il avait commencé à avoir l'habitude de ceux-là. Et c'était plutôt positif pour tout le monde. Lui-même soulageait un peu la perte de son propre fils lorsqu'il se pointait chez les "Adam" et les petits trouvaient toujours chez lui une distraction hors du commun. Ils s'appréciaient tous les uns les autres, comme une grande famille. Et puis, Francis y avait ses admirateurs...
La jeune Rosa grandissait à vue d'oeil et devenait de plus en plus charmante. Elle le regardait toujours en coin, prête à recevoir ses compliments sur ses plats qu'elle mettait tant de soin à préparer pour son "père" et lui. Maxime, lui, venait toujours vérifier s'il n'avait pas de nouvelles armes sur lui à leur présenter.

Après quelques "bonjours", un échange de politesses au sujet du panier remplis de fruits et légumes et une poignée de biscuits fourrés dans la bouche de chacun, les préparatifs de l'expédition battirent leur plein. Il fallait habiller correctement les enfants qui souhaitaient les accompagner à cette "chasse aux champignons" et s'assurer que chacun avait un panier.


- Ce n'est rien, ce ne sont que quelques légumes, allons, on ne va pas en faire tout un plat! Quoique...Ahaha! Allez, tout le monde s'habille, c'est l'heure de partir!

Un bouton, deux boutons, des lacets, une écharpe, des gants...

- On dit "cueillette" de champignons les enfants...Celimus, tu ne leur apprends donc rien? Plaisanta Francis en fermant le manteau du dernier "guerrier". Allez, allez, il ne faut pas oublier que le soleil est couché à 18h...

Se rendre jusqu'à la forêt à pied aurait été trop long, car Celimus habitait en ville et non pas en bordure de la lande. C'est pour cette raison que Francis avait déjà fait appeler un cab, histoire d'aller plus vite. Il l'avait payé de sa poche, sans se soucier des éventuelles remontrances de Celimus. De cela aussi il avait l'habitude et, maintenant, il ne prenait même plus la peine de lui demander son avis. Après tout, c'était son argent, il en faisait ce qu'il voulait. Faire sortir quelques Adam de leur logis lui faisait plaisir. Et puis...lui aussi il avait hâte d'être en forêt. L'humus et la sève des arbres lui manquaient cruellement depuis deux jours. C'était un des effets de l'arrondissement de la lune. Ses sens sauvages s'éveillaient. Comme ceux d'un chien de chasse la veille d'une battue: il rêvait de courses folles derrière des lapins et des perdrix.

Enfin, lorsque la petite troupe arriva sur les chemins terreux de la campagne toute proche, Francis paya le cocher pour qu'il revienne les chercher vers 18h et aida son ami à descendre les enfants du véhicule.


- Nous y voilà! Fit-il en tendant les bras vers le ciel d'un air triomphant. Faites attention les enfants, il faut rester groupés, hein? Et ne cueillez pas n'importe quoi. On suit les deux vieux et on leur demande leur avis pour chaque champignon trouvé. Rosa ne voudra rien cuisiner si on ramène des trucs plein de limaces ou de poison...

Pourquoi parler aux enfants comme s'ils étaient stupides? Encore une manie de vieux qui ne sait pas comment doser la mièvrerie avec les gosses. Mais bon, au moins les instructions étaient claires.

- Et on ne touche pas avec les mains, on ne se frotte pas les yeux, on ne se lèche pas les doigts...

Règles de base que Celimus avait dû leur répéter déjà mille fois dans leur courte vie! De toute façon, mieux valait mille et une fois qu'aucune!

L'orée de la forêt se profilait non loin. Ce fut d'un pas joyeux, avec quelques chansonnettes, que le petit groupe se retrouva bientôt sous le faîtes des arbres sombres. La forêt des âmes avait toujours eu une sale réputation, surtout depuis l'époque où des brigands y avaient élu domicile et pillaient tous les infortunés qui ne pouvaient faire autrement que de passer à travers elle. Mais, aujourd'hui, c'était un lieu où l'on pouvait croiser des promeneurs, du moins sur ces chemins-là, en bordure. Il suffisait de ne pas s'écarter de la route et de ne pas trop s'y enfoncer.
Francis et Celimus savaient mieux qui quiconque ce qu'il fallait redouter dans les sous-bois la nuit. Des Vampires, des Loups-Garous...des tas de créatures assoiffées de violence et de sang. Mais s'ils se contentaient d'y aller de jour et s'ils restaient sur les sentiers connus de tous, il n'y avait aucun risque, du moins, c'était ce qu'ils croyaient. En soit, Francis était persuadé qu'ils ne craignaient rien en pleine journée et que cette promenade serait anodine. D'ailleurs, n'avait-il pas un instinct particulièrement bien développé qui lui permettait de prévoir le danger quelques minutes avant qu'il n'arrive? Cela était fort utile, surtout sous sa forme lupine.

Au bout d'un moment, alors que les enfants farfouillaient dans les feuilles mortes à la recherche de champignons "plutôt bruns que blancs ou verts", Francis se rapprocha de Celimus pour lui donner une grande tape sur l'épaule.


- Alors Cel, toujours partant pour bosser à Royston & Co? Fit-il en riant de bon coeur. Je te préviens, on a du boulot ces temps-ci!

La soirée s'annonçait parfaite. Des sourires, des rires, une bonne tambouille au retour d'une promenade sous un soleil magnifique, un ami hors du besoin pour un temps grâce à cette conclusion d'embauche...Que demander de plus?


Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Franci15


Dernière édition par Francis H. Grant le Mar 25 Aoû - 11:42, édité 2 fois
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Celimus A. Adam
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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeMar 10 Fév - 15:17

[HRP/ Une semaine plus tard après "Le Corbeau et les Loups" /HRP]

Celimus se sentait bien mieux depuis qu'il avait retrouvé son ami qui était de quelques années déjà son aîné. Il chantonnait un peu plus souvent et montrait une meilleure mine qui ne faisait plus peur à Nathanael. Celui-ci s'inquiétait souvent pour l'homme qui l'avait recueilli alors qu'il n'était qu'un jeune bambin dans les rues. Le Loup-Garou avait cette sainte-folie que de recueillir les enfants perdus et affamés dans la rue. Il ne voulait pas savoir que l'on puisse un jour manquer de quelque chose, surtout lorsque l'on est qu'un gamin. Non, il s'identifiait bien trop à eux pour les regarder du coin de l’œil et leur tourner le dos sans rien faire. Le petit bourgeois se sentait incapable de commettre un tel « crime ». Comment pouvait-on se montrer si indifférent face à ces créatures innocentes ?
Ce jour-là, le jeune homme l'attendait avec une impatience non-feinte, il ressemblait parfois à certains de ces adoptés lorsqu'il s'agissait de retrouver Francis. C'était toujours comme une petite friandise, Celimus n'avait ni femme, ni mère, ni de véritable ami mis à part Francis. Il avait réussi à fonder une famille avec tous ces enfants qui peuplaient la propriété familiale. Retrouver son bon vieux compagnon lui faisait toujours un bien fou et dans un sens, il lui faisait oublier la misère dans laquelle il pouvait vivre en hiver. Le bourgeois manquait en ce moment cruellement d'argent. Il avait réussi à obtenir des manteaux et des capes pour ses bambins. Les gants ainsi que les écharpes avaient été plus compliqués à trouver. Tous ces beaux tissus... Et pas assez d'argent pour leur acheter de la qualité. Le jeune homme partira bientôt à la chasse pour pouvoir leur confectionner des belles écharpes. Du renard ? Du lapin ? Peu importait finalement, il fallait que les enfants puissent pleinement profiter de l'hiver sans se soucier du froid qui les assaillait.

Rosa s'attelait à préparer un petit quelque chose pour chaque enfant qui désirait joindre le maître à cette « chasse aux champignons ». Sans le vouloir réellement Celimus utilisait lui-même ces termes. C'était beaucoup plus naturel pour lui que de prononcer le mot cueillette qui, il fallait bien le dire, n'était pas bien compris de tous. Le jeune homme n'était pas une encyclopédie sur pattes et expliquer tous les termes qu'il pouvait un jour utiliser le mettait assez mal à l'aise.
La voilà qui mettait dans un petit panier du pain de la veille avec un petit morceau de jambon à l'intérieur. Dans une gourde assez importante, elle y versa de la soupe qu'elle avait préparé la veille. Chaque gamin qui les accompagnerait auront un petit bol pour pouvoir déguster ce breuvage même s'il allait très certainement finir moins que tiède. Des pommes de terre y flottaient par tous petits morceaux ainsi que du bouillon savoureux. Gabriel qui n'était pas bien loin, lui se chargeait de préparer pour chacun des gourdes qu'il remplissait d'eau. Elles n'étaient pas bien grandes et avaient été confectionnées par Celimus lors de ces jours où il ne travaillait pas. Le jeune garçon aux cheveux blonds bouclés avait finalement pris Anne-Marie avec lui pour l'aider à choisir ses vêtements. La petite était toujours timide, lui et Rosa étaient les seuls qui ne l'effrayaient pas trop. La petite parlait peu, peut-être avait-elle appris à se taire dans son ancienne famille ? Ou bien peut-être était-elle battue ? Tout ceci restait encore flou et Celimus ne voulait pas raviver en elle son passé qui pour chacun n'était pas des plus glorieux.
Flitz, lui, tournait autour du bourgeois qui s'occupait dans le petit potager de ramasser les derniers légumes pour éviter qu'ils ne finissent par être grignoter par les insectes et les bêtes vicieuses. Celles-ci n'attendaient qu'une chose:que le jeune homme s'en aille pour dévorer les rares mets de fortune qui y poussaient. Nathanael, quant à lui allait rester avec Rosa et allait remplacer Celimus dans ses cours de combat. Il s'attelait déjà avec Celimus. Au bout d'une quinzaine de minutes, sous les bavardages incessants du jeune Flitz, il l'attrapa sous le bras et le ramena à l'intérieur le confiant à Gabriel qui s'occupait déjà de Anne-Marie. La sonnette retentit alors. Le grand dadet fit un clin d'oeil à Rosa qui grogna et attrapant un chiffon elle s'essuya les mains pour aller ouvrir la porte. Un sourire étincelant se forma sur ses lèvres en voyant Francis avant de se mettre à rougir en apercevant son panier pleins de légumes. Elle souffla quelques mots emprunts de politesse pour le saluer et le laissa entrer tandis que Maxime se précipitait déjà derrière lui pour l'assener de questions. Il lui demanda notamment s'il avait emporté un pistolet à percussion et s'agrippa à sa jambe pour l'empêcher de partir. Les autres gamins arrivèrent et le saluèrent avant de sautiller en voyant les biscuits. Rosa se sentait de plus en plus mal à l'aise, non pas qu'elle n'aimait pas Francis , au contraire mais surtout qu'elle n'avait pas les ingrédients nécessaires pour préparer des gâteaux à tous ces enfants alors qu'ils en raffolaient.
Les cheveux ébouriffés à cause du vent Celimus entra dans la pièce. Il arqua un sourcil et attrapa Maxime par derrière, le forçant à lâcher Francis :

- Et bien... tu viens à peine d'arriver que tu te vois harceler par ces garnements ! Aller oust ! Maxime on verra ça plus tard ! Nathanael donne lui ses vêtements s'il te plaît, ils doivent sécher dans la grange.

Un, deux... Ah voilà le troisième gamin qui arrivait ! Finalement Rosa, Nathanael et Gabriel allaient rester à la maison. Ils laissaient la place pour les plus jeunes qui eux ne sortaient pas bien souvent. Les enfants à habiller furent bientôt tous près. Anne-Marie se cachait derrière Celimus tandis que Flitz sautillait un peu partout et parlait sans cesse de « chasse aux champignons ». le petit bourgeois se mit à pouffer de rire en entendant la remarque de son ami et attrapa Flitz pour l'habiller plus convenablement. Finalement il le confia à Francis et coiffa la jeune fille. Bientôt elle se retrouva avec deux petites tresses.

- Ah tu sais bien... « la chasse aux champignons » sonne toujours plus dangereux et donne un petit air aventurier que la cueillette aux champignons...

Une fois tous à l'extérieur le sourire du bourgeois s'effaça progressivement. Le cab arrivait... Et c'était Francis qui payait tout de sa poche. Il se mit alors à grommeler et lui promit de le rembourser quand il aura un peu d'argent avec lui. Le jeune homme n'aimait pas cela du tout, il avait l'impression de vivre aux dépends de son compagnon et ça l'insupportait. Il ne voulait pas lui devoir un quelconque service, il avait déjà du mal à nourrir tous les gamins qui vivaient chez lui. Tandis que la rondeur de la lune semblait rendre Francis plus joyeux d'aller gambader en forêt, Celimus quant à lui se montrait de plus en plus grognon. Il n'aimait pas du tout cela. Il avait des enfants à la maison et à chaque fois c'étaient les mêmes peurs, les mêmes hantises qui l'assaillaient. Et s'il faisait du mal à l'un de ces bambins éclatant de jeunesse et d'innocence ?
Bientôt la petite troupe arriva à la lisière de la forêt en dehors de la ville. Déjà Maxime cherchait son frère et le fit presque tomber du cab. Ce fut Celimus qui le rattrapa avec une grimace peu agréable scotchée sur les lèvres. Une fois tous les enfants descendus de la petite diligence de fortune, le jeune homme se frotta les mains et afficha un petit sourire. Maxime se tourna vers Francis en l'entendant parler et éclata de rire :


- Ça va ça va... J'le savais déjà pour les deux vieux mais pour les limaces...

Il eut un petit rire diabolique et se baissa à la hauteur de Flitz :

- Toi comme t'es petit on ne te dira rien...

Il se mit alors à chuchoter de ramener des insectes avant de prendre la main de son frère et de partir en courant. Le tout petit blond regarda Celimus et tira la main de Francis pour le faire avancer plus vite :

- Aller dépêche toi !!! Sinon il n'y aura plus de limaces pour Rosa !!! Et dis, tu me montreras ton pistolet si tu l'as pris ? Hein ? Hein ? Aller s'il te plaît !

Chaque enfant avait son petit panier sous le bras. Celimus s'était occupé de prendre la soupe dans son propre panier pour ne pas alourdir ceux des bambins. Il tenait la main de la petite fille qui ne parlait pas beaucoup et se contentait d'observer tranquillement le paysage. Finalement en se blottissant contre lui elle demanda d'une toute petite voix :

- Est-ce que c'est vrai qu'il y a des monstres et des bêtes sauvages ? C'est Maxime et Herman qui me l'ont dit...

Celimus leur jeta un regard désapprobateur et secoua la tête :

- Mais non ne t'en fais pas, avec un peu de chance... si tu ne fais pas trop de bruit... MAXIME LÂCHE TON FRERE IMMEDIATEMENT !!!! Donc je disais... Si vous êtes sages peut-être que vous verrez des lapins et des renards !

Les jumeaux arrêtèrent de se pousser d'un bout à l'autre du petit chemin et de se taper dessus. Finalement ils firent comme tout le monde et se mirent à chanter des petites chansons avec entrain qui offrait une atmosphère joyeuse à l'idée d'aller cueillir des champignons. Il ne leur fut pas bien longtemps pour pénétrer à travers le dédale d'arbres et de buissons qu'était la forêt. Les enfants cherchaient tous ensembles des champignons, ramassant parfois au passage quelques cailloux à la forme étrange qui leur inspirait quelque chose. Certains y voyaient des monstres sanguinolents prêts à dévorer la petite Anne-Marie si elle s'approchait trop, et d'autres comme la fillette cherchaient les dernières fleurs et tentaient d'apercevoir des écureuils. Celimus marchait avec entrain. Il ne parlait pas trop, la lune l'obsédait et le danger que représentait la forêt également. Il ne connaissait que trop bien ces « monstres » dont parlait la petite française et qui hantaient ses cauchemars. Finalement il posa ses mains sur ses genoux et se courba pour observer le sol. Il y avait repéré un champignon aussi gros que la paume de sa main et s'apprêtait à le prendre dans ses dos lorsque... Lorsque Francis eut la merveilleuse idée de lui offrir une tape dans le dos ce qui le fit trébucher et... Écraser sa trouvaille. Il s'égosilla doucement :

- Mon champignon... Francis...


*Saleté!!*

Finalement tout sourire il se redressa et le prit avec vigueur dans ses bras. Il venait d'assimiler ses propos et le serrait contre lui avec cette joie enfantine qui l'envahissait lorsqu'il apprenait des bonnes nouvelles. Ce jeune homme aimait le travail, du moment que celui-ci pouvait lui rapporter un peu d'argent et lui permettait de prendre soin de ses gosses il était prêt à y passer nuit et jour !

- Tu sais bien que je suis toujours partant pour tout !! Cette idée me réjouit d'avance ! Dis moi, quand veux-tu que je commence ?

Il posa son regard sur Anne-Marie puis les trois jeunes garçons qui les accompagnaient et lui dit d'un air enjoué :

- Je crois que t'as une admiratrice secrète ! Rosa n'attendait plus que ça, que tu arrives enfin et bim ! Dès que tu es arrivée je ne l'ai plus entendu, tu lui as cloué le bec ! Dis moi... Elle commence à grandir et... je suis un homme. Tu ne saurais pas comment on doit s'occuper d'une jeune fille, s'il faut se montrer différent qu'avec les garçons ? Je suis entrain d'y penser et je me demande comment je vais devoir faire quand tu sais... Quand elle commencera à devenir une femme. C'est la seule femme à la maison pour le moment. Anne-Marie est un peu petite pour le moment... bref, tu aurais des conseils à me donner ?

Celimus ne connaissait pas les femmes à vrai dire... il n'avait qu'une seule fiancée et l'avait laissée partir. cela ne l'avait jamais vraiment intéressé mais un problème se posait: il ne savait pas comment se comporter avec Rosa qui commençait à devenir une jeune femme. Devait-il la promettre à un jeune homme? La mettre dans un couvent? Payer une femme pour qu'on lui enseigne les bonnes manières de ce monde tristement bourgeois? Il aurait bien aimé savoir s'y prendre mais malheureusement... A part sa sœur qui avait été élevé auprès de leur mère et de leur gouvernante, il ne s'était jamais intéressé aux femmes.


"Comme le Soleil réchauffe la Terre, l'Amour réchauffe notre vie" Red Bear
Fiche de Celimus
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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeMar 24 Fév - 19:05

Francis avait toujours admiré la détermination de Celimus concernant ses orphelins. Malgré ses pauvres revenus et sa situation instable de Loup-Garou, le jeune homme prenait sur lui la survie et l'éducation de toute une bande d'enfants qui n'étaient même pas de lui. Pitié? Devoir? Qu'importe. C'était, aux yeux du bourgeois, une forme de rédemption dont son ami organisait les termes. Il ne supportait pas de voir crever de faim les petits et il avait raison: chacun, à son échelle, est capable d'améliorer la vie d'autrui. C'était un beau geste et une volonté de faire un pied de nez à la société égoïste dans laquelle ils vivaient.
Mais l'entrepreneur trouvait son compagnon également un peu trop zélé. Malgré la bonne cause apparente qu'il soutenait de toutes ses maigres forces, Celimus s'épuisait et cela se voyait. Et puis, en plus des difficultés qu'il avait déjà pour se trouver du travail, un peu de nourriture et des draps décents, il devait gérer sa violence lupine tous les mois et abandonner sa maisonnée à des jeunes comme Gabriel ou Nathanael. Était-ce vraiment une vie pour les enfants? C'était certes mieux que de crever de faim et de froid dans la rue, mais n'était-ce pas également une parodie grossière de ce que l'humanité pouvait faire? N'était-ce pas aussi dangereux au final? L'un comme l'autre craignait qu'un jour de pleine lune les crocs lui poussent en plein milieu d'un repas de famille...

Francis ne pouvait pas se permettre d'élever des marmots sous son toit. Il n'en avait absolument pas le temps, ni l'envie, il fallait bien le dire. Royston & Co, l'entreprise de son père, était un véritable gouffre financier qu'il devait sans arrêt maintenir à flot pour éviter qu'il ne coule tout à fait. Malgré les demandes constantes d'armes et la notoriété de ses fabrication, l'entreprise n'était pas la seule sur le marché et la conserver à la tête des fabriques n'était pas chose aisée. Il fallait également qu'il gère tout le personnel avec ses collaborateurs et qu'il s'assure de la qualité de ses produits. De plus, son âge, sa situation de Loup-Garou et son traumatisme dû à la mort de sa femme et de son fils ne l'encourageaient guère à se lancer dans une telle mission humanitaire. Il laissait l'affaire à son ami et se contentait d'apporter de temps en temps de quoi l'aider et rendre le quotidien de ses bambins un peu plus rose avec ce qu'il pouvait: un jouet, un panier de légume, une paire de chaussures...C'était sa façon à lui de participer à cette bonne action et de soutenir Celimus.
Maintenant qu'il l'avait embauché dans son entreprise, les choses allaient peut être légèrement changer chez les Adam. Celimus serait plus absent mais l'argent rentrerait plus facilement et le niveau de vie de chacun augmenterait. Ce serait sans doute bénéfique. Mais, quelque part, cela risquait également de déséquilibrer le petit royaume que son ami avait réussi à mettre en place...Tout était encore à peser.

Cette sortie aux champignons était un prétexte pour les deux hommes, une possibilité de faire sortir de la ville les garnements et de discuter tranquillement tout en respirant l'air frais de la mi-saison. Il fallait qu'ils s'accordent et mettent à plat leurs ambitions respectives.

Le départ de la maison de Celimus fut plus rapide que ne l'avait songé Francis. Finalement, ce furent Flitz, Herman, Anne-Marie et Maxime qui les accompagnèrent dans les bois. Son ami avait préféré laisser les plus vieux avec la gentille Rosa pour préparer le repas et surveiller le nid. Après tout, pourquoi pas? Les plus jeunes ne sortaient jamais. Autant profiter de sa présence supplémentaire pour oser les emmener dehors.
Une fois dans les bois, la petite bande s'anima d'un élan nouveau. Dans le fiacre, les enfants avaient déjà commencé à jouer entre-eux, à se bousculer, à se chamailler et à donner de la voix pour commenter tout ce qu'ils croisaient dans les rues mais ici, dans la forêt, leur agitation se trouva redoublée. Quoi de mieux qu'un tel terrain de jeu pour eux? La nature leur offrait toujours de quoi s'extasier. Une branche devenait un bras de créature mythologique, un ruisseau était fleuve de feu ou lac d'acide et la moindre fourmis devenait sujet d'expériences inédites. Même si en cette saison glaciale les insectes étaient souvent cachés, les enfants passaient leur temps à ras du sol pour chercher des champignons et ils dégotaient parfois des merveilles insoupçonnées.


- Allons, allons, Maxime, arrête de faire peur à Flitz! Quelle canaille!

Francis ne se permettait pas souvent des réprimandes envers les enfants de Celimus, ce n'était pas son rôle, même s'il conservait l'autorité que tout adulte a le droit de concevoir sur un enfant. Il se contentait donc de lancer quelques phrases de ce genre, sans réellement agir, histoire de dire ce qu'il pensait et d'aider Celimus à tenir cette joyeuse troupe.
Anne-Marie tenait gentiment la main de son "père" et s'inquiétait des rumeurs qui couraient sur les bois. La réponse que lui fit Celimus amusa un peu Francis. Comment pourraient-ils voir des lapins ou des renards avec Maxime et Flitz qui couraient partout en criant? Bel espoir qu'il donnait à la petite! Les oiseaux eux-mêmes semblaient fuir les branches au-dessus de leurs têtes et quelques geais avaient déjà sonné l'alarme dans toute la forêt.

Participant à la cueillette, devenue "chasse" pour donner à la promenade un goût d'aventure, Francis commença à observer les sous-bois et à soulever les feuilles mortes avec un bâton pour trouver de quoi faire une bonne soupe ou une bonne poêlée. Mais, rapidement, il préféra garder la tête levée pour surveiller les enfants et vérifier leurs trouvailles.
Puis, après un petit moment d'inaction il s'approcha de Celimus pour lui donner une tape et se mettre à parler travail. C'était l'occasion. Ce soir, à la bonne flambée, ce ne serait pas de bon goût avec les enfants à table. Il valait mieux expédier le sujet maintenant. La réaction de son ami le fit glousser.


- Ahah! Roooo t'en trouveras un autre hein! C'est pas grave. Je te filerai un des miens pour faire croire à Rosa que t'es aussi doué que moi...Fit-il en murmurant d'un air presque sadique, histoire de rire.

Le recevant dans ses bras, il accueillit la réponse du Loup-Garou avec bonheur.


- Je pense que tu pourras commencer...hmmm...pas ce lundi, le prochain. Comme ça...ben tu sais quoi...

Celimus ne pouvait que comprendre. Ainsi, la lune du lundi soir serait déjà oubliée et la première semaine de travail ne serait pas gâchée par une absence.

- On fera dans la tranquillité au début, ne t'en fais pas. Je te ferai visiter les ateliers et je te montrerai ce que tu peux faire.

Inutile de brusquer son ami. Lui offrir un travail, oui, l'enrôler de force et perturber toute son organisation, non. Il faudrait trouver un juste milieu, voire à des horaires adaptées à chacun. Mine de rien, Francis ne pouvait pas non plus se permettre de le payer autant que ses ouvriers qualifiés s'il n'effectuait pas le même travail, cela se saurait et il doutait que ses coéquipiers apprécient la chose.

Celimus se mit alors à songer à un autre de ses soucis: l'âge de Rosa. C'était effectivement une question qu'il devait se poser. Comment s'occuper d'une jeune femme? Laver une enfant, l'habiller et l'amuser un peu était simple entre 1 et 10 ans. Après, cela se compliquait. Comment le Loup-Garou ferait-il pour subvenir aux besoins d'une lady? Le corps de sa petite protégée allait changer, ses envies aussi, il faudrait lui trouver le moyen d'obtenir une éducation plus adaptée à son sexe...Oui, c'était un véritable problème...


- Ah...C'est vrai que je n'y ai jamais songé...C'est compliqué, en effet. Je ne sais pas quoi te dire, mon ami. Je n'ai eu...qu'une femme, pas de fille, et le contexte était bien différent. Je ne sais pas...Je pense qu'il faut évidemment avoir un comportement différent avec elle qu'avec les garçons. D'ailleurs, tu ferais bien de te méfier, sans gouvernante, tu pourrais être accusé de mille vices...Comme tu le dis, pour le moment Anne-Marie est petite donc ça ne pose pas de problème. Pour Rosa...tu vas finir par attirer les foudres des puritaines du quartier. Le problème était de taille. Comment pouvait-il faire? Mettre la jeune fille dans un couvent était en général la solution, mais il doutait que son ami accepte de se séparer de la petite et de la condamner entre quatre murs. Tu sais, le couvent est peut être la meilleure chose à faire. Elle serait logée, nourrie, blanchie. Elle aurait une éducation correcte, on lui apprendrait à coudre, à lire, à écrire et le latin. C'est malheureux mais payer une gouvernante n'est pas envisageable...Que faire d'autre? L'école n'était pas faite pour les filles, c'était trop cher. Je ne peux guère t'aider...Je suis désolé.

Francis l'était réellement. Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, seul le couvent lui paraissait raisonnable. En général, les familles pauvres plaçaient ainsi les jeunes filles pour s'en décharger un peu et arrangeaient des mariages pour leur sortie. Ainsi, elles passaient des mains de Dieu à celles de leur mari et c'était réglé.

- Il va falloir que tu songes à des alliances et des mariages...Finit-il par dire à son ami en soupirant. Ce n'est jamais facile, je le sais bien, mais bon, si tu veux bâtir leur bonheur, il faut s'y mettre...

L'entrepreneur releva doucement la tête pour jeter un oeil aux enfants. Son regard s'écarquilla alors. Ils avaient disparus.

- Cel...les gosses...

Ni Maxime, ni Herman, ni Flitz, ni même la petite Anne-Marie qui avait lâché la main de son père pour le laisser discuter, n'étaient visibles et aucun cris, même lointain, ne pouvait rassurer les deux hommes sur l'éventualité qu'ils jouaient un peu plus loin.


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Celimus A. Adam
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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeDim 15 Mar - 17:47

Celimus semblait n'avoir qu'un devoir en ce monde : celui de s'occuper des enfants qu'il avait pris sous son aile. Il les aimait d'ailleurs plus que tout au monde. Au fond, c'était comme s'ils étaient les siens. Il ne voyait pas de différence. Alors certes il n'avait pas de femme, sa sœur était partie vivre avec son époux, sa mère avait succombé de la tuberculose et son père les avait laissé, il se sentait comme celui qui devait remplir une mission. Là où son père avait échoué, lui seul devait réussir. Il avait réussi à se fonder sa petite famille qui promettait de s'agrandir avec le temps s'il trouvait un autre bambin seul dans la rue. Là où son père n'avait pas su être présent, Celimus devait l'être, il devait être un père pour ces enfants, il avait déjà été celui qui avait soutenu sa mère durant sa longue agonie. Elle avait été la seule femme qu'il n'avait jamais aimé. Elle avait été la seule et unique qui avait réellement compté dans son cœur. Sa fiancée à côté d'elle n'avait été rien d'autre qu'une petite marguerite comparée à la Rose qu'avait pu être sa mère. Mary-Jane avait toujours été une femme vertueuse et le petit bourgeois en était tombé amoureux. Elle avait été la femme de sa vie et malheureusement sa génitrice. C'était cependant elle qui lui avait inculqué l'amour des enfants en chérissant ses deux perles plus que tout. Peut-être n'aurait-il pas aimé autant les enfants à ce jour si la belle n'avait pas été là. Aucune autre femme à part elle et sa sœur n'avait su avoir de l'importance plus que n'importe quel homme aux yeux du jeune bourgeois...

Celimus était réellement reconnaissant envers son ami Francis qui avait toujours été là pour lui. Il le soutenait, lui faisait garder la tête sur les épaules, lui redonnait le sourire lorsqu'il n'allait pas bien, et savait enfin faire oublier aux plus petits les problèmes économiques de la famille Adam. Ce loup-garou était la personne, la seule, qui réussissait encore à lui remonter le moral lorsque le pouvoir atroce de la lune pesait lourdement sur ses épaules. Le seul qui pouvait encore le comprendre dans cette entreprise qu'il avait commencé à mener lorsqu'il avait découvert la petite Elia dans la rue. Le seul apte à comprendre pourquoi il avait tant peur des armes à feu... Les autres disaient qu'il n'était point digne à élever des enfants, qu'il les encrassait en les traînant dans cette misère quotidienne et pire encore... Qu'il exerçait sur eux des droits dont il ne pouvait se vanter haut et fort. Celimus touchait-il les enfants ? Aucunement... Et pourtant c'était ce qui se racontait de temps en temps quand il tenait la main de la petite Anne-Marie ou bien qu'il avait dans ses bras le turbulent Flitz. Mais... Lui ? Poser la mains sur ces petites créatures innocentes ? Jamais, oh non jamais il n'aurait l'idée de faire ça un jour. Cette pensée le révulsait-il à peine qu'elle eut traversé son esprit suite aux commérages. Un homme seul avec des enfants, il y avait de quoi dire. Cela le lui rendait bien mal pour toutes les choses qu'il faisait pour eux. Il s'acharnait à ce qu'ils puissent manger à leur faim, rire sans qu'ils n'aient mal au ventre tant leur estomac pouvait quémander une quelconque nourriture.
Celimus aimait beaucoup les petites attentions de son ami mais ne pouvait le laisser trop faire, il en valait de son honneur, de sa fierté. Il ne voulait pas lui vouloir quoique ce soit. Francis en faisait déjà trop pour lui et il savait que tôt ou tard, viendra le jour où il paiera les dettes silencieuses qu'il avait envers lui. Il ne commençait à en avoir que trop...
Mais ce jour-là, Celimus et Francis allaient un peu sortir, profiter de leurs privilèges d'adultes pour aller se balader un peu avec les enfants qui peuplaient la vie du bourgeois ruiné. Cette sortie allait très certainement leur faire du bien à tous. Elle les ferait s'aérer l'esprit, prendre un bon bol d'air frais. Les bambins allaient pouvoir profiter de la forêt pour jouer et se créer de belles ou terrifiantes histoires. Tout ceci dans une ambiance joyeuse !

L'ambiance entre tous ces jeunes gens était des plus agréables. Les enfants, dès leur sortie du fiacre, avaient commencé à se chamailler gentiment et à faire la course pour savoir qui allait être le plus rapide d'entre eux. Flitz s'était prêté au jeu avec joie tandis qu'Anne-marie restait un peu à l'écart aimant peu la turbulence dont faisaient preuve ces jeunes garçons. Elle donnait la main de son père adoptif pour être sûre de ne pas le perdre et ne la lâchait que quelques fois lorsqu'elle découvrait des empruntes d'animaux et tentait de les suivre. Empruntes que Flitz s'amusait à piétiner par derrière pour faire croire qu'il s'agissait en réalité d'un géant de la forêt qui était prêt à les dévorer tout cru s'ils restaient après le coucher du soleil. Le jeune Maxime se mit à glousser en entendant la remarque de Francis et se pencha au sol pour attraper un faucheux qui tentait de fuir tant bien que mal la petite main qui voulait l'attraper. Une fois logée dans sa main il se mit à poursuivre Flitz puis Herman avec qui se mirent à rire. La fillette quand à elle s'était faite toute discrète pour être sûre de ne pas se faire remarquer par le jeune garçon qui possédait la sorte d'araignée. Celimus prenait bien garde à ce qu'ils ne l'embêtent pas avec ça, elle était une jeune enfant et comme la plupart des filles de son âge, elle n'aimait que trop peu les insectes de ce genre. Elle aurait très certainement préféré que Maxime attrape une coccinelle ou un papillon...
Finalement, le premier jumeau se dirigea vers Francis en catimini et lui glissa le faucheux dans la chemise avant de détaler comme un lapin pour ne plus être à portée de main.
Celimus tenta de le rattraper mais abandonna bien vite quand Flitz s'agrippa à sa jambe pour ralentir sa course. Ne désirant pas blesser le petit garçon d'une quelconque manière que ce soit il se mit à crier :


- Maxime reviens immédiatement ici !!!

Ce n'était pas que Celimus ne supportait pas les plaisanteries de Maxime, c'était simplement qu'il les trouvait légèrement déplacées. Il ne voulait pas que cela vexe en quoi que ce soit son ami ou bien qu'il le prenne mal. C'était simplement de l'amusement, de la provocation. Maxime testait les défenses de Francis, ses réactions. Est-ce qu'il allait s'énerver ? Lui crier dessus ? Se lancer à sa poursuite pour se montrer sévère ? Ou bien au contraire allait-il se mettre à jouer avec lui et le lui faire payer d'une manière assez amusante ? Tel était l'esprit des enfants. Rongeur. Provocateur. Ils vérifiaient chacune des limites et une fois celles-ci atteintes ils les repoussaient pour voir jusqu'où encore elles pouvaient aller.
Dans un élan un peu plus courageux que d'habitude, la petite Anne-Marie se décida à prendre la main de Francis pour se retrouver entre les deux hommes. Finalement elle se pencha vers ce dernier et lui demanda :


- Tu sais les attraper, toi, les animaux ? Si on voit un lapin, tu pourrais l'attraper pour que je le caresse un petit peu ?

Celimus lui adressa seulement un petit sourire et caressa sa joue en signe d'affection. Francis pouvait-il vraiment courir après les lapins ? L'imaginer entrain de gambader derrière un pour essayer de le prendre dans ses bras et le montrer à la petite le fit glousser. Il lança un regard complice à Francis pour lui faire savoir qu’intérieurement il se l'imaginait parfaitement.
Les enfants s'étaient alors mis à chercher ces fameux champignons, la fillette avait même lâché la main des deux hommes pour faire écouter avec Herman sachant qu'il était beaucoup moins turbulent que son frère. Flitz, quant à lui, ne pouvait s'empêcher de poser des questions. C'est quoi un champignon ? A quoi ça ressemble un champignon ? Ca pique ? Pourquoi ça ressemble à ça ? Pourquoi ça se mange ? Tu aimes les champignons toi Maxime ? Les animaux mangent aussi des champignons ? Pourquoi ? C'est vivant un champignon ? Pleins de questions que seul un enfant en bas âge pouvait se poser... ces petites questions qui agaçaient Maxime puisqu'au bout de trois il n'avait plus vraiment envie de répondre de manière assez diplomate.
Celimus avait fini par se pencher pour récolter un de ces fameux champignon sobre avant que Francis ne lui colle une tape dans le dos et qu'il l'écrase de manière magistrale. Arquant un sourcil lorsqu'il entendit sa réponse il se mit à rire et soupira :

- Quel dommage... Je lui dirais que tous ces champignons viennent de moi et que par pitié pour mon ami j'ai concédé à lui en donner quelques uns. Et comme je suis l'homme qui règne à la maison il ne sera pas bien compliqué de le lui faire gober !

Il lui fit un clin d’œil et secoua le pied pour ne pas se retrouver avec des restes de champignons sur la chaussure. Il finit par lui tapoter le dos et se figea légèrement en entendant la fin de ses propos :

- Bien entendu, je comprends tout à fait.

Il se demandait si Francis la sentait la lune... S'il ressentait son influence qui grandissait au fur et à mesure qu'il s'approchait de la pleine lune. Cela lui était insupportable. Non pas qu'il se haïssait ou qu'il avait peur d'avoir mal mais surtout il était terrifié... terrifié à l'idée de faire du mal à l'un des enfants ou bien en sortant à une femme. Et si pour une fois il perdait le contrôle et n'arrivait plus à se retenir ? Cette pensée l'obsédait à un tel point qu'un jour ça allait finir par le rendre malade. Le faire devenir fou.

- Tu sais bien que je suis en avance sur mon temps, un homme multi-tâches ! Bientôt les hommes pourront tout faire en même temps! Il n'y a pas de problème pour ça, je me débrouille dans n'importe quel domaine à condition que l'on me montre rapidement ou que l'on m'explique ce que je dois faire.

Celimus savait ce qu'il pouvait faire. Il était un homme très manuel qui n'avait pas peur de se fatiguer au travail. Pour lui cela faisait parti des choses de la vie et pour rien au monde il n'aurait craché dessus. Il ne désirait qu'une chose, gagner son pain quotidien pour pouvoir nourrir tous les midis et soirs les enfants qui peuplaient sa vie. Parfois il se maudissait, dans un instant de lucidité se traitait de fou et voyait la gravité de la situation. Il n'arrivait même pas à gagner suffisamment d'argent pour que ses petites adoptés vivent correctement. Mais il tentait de les soulager de son mieux. Au fond il le savait que travailler comme il le faisait aller nuire à sa santé mais il ne le faisait pas pour lui. Il le faisait pour des êtres innocents qui n'avaient plus de parent et c'était ce qui l'encourageait dans cette folle entreprise. Offrir aux autres une étreinte paternelle dont il n'avait pas eu le privilège de bénéficier. Cependant malgré ses devoirs de père qu'il s'était imposé, il se voyait confronté à une légère difficulté pour le moments qui ne ferait que grandir au fil des ans. Rosa. Elle devenait grande et belle. Elle commençait à avoir des formes et quand elle passait dans la rue accompagnée de Nathanael ou bien de Gabriel attirait déjà l'oeil des garçons, des jeunes ou bien d'hommes mûrs au regard de vautour. Ils la voyaient comme une charogne, une viande qu'ils pouvaient s'approprier. Non rosa grandissait et devenait de jour en jour une jeune femme qui devra un jour se marier et offrir des enfants à son époux. Celimus commençait à avoir peur pour elle. Il savait qu'il ne pouvait pas la laisser sortir seule, il n'avait que trop peur. Rien était plus sûr lorsque l'on devenait une femme... il se mit alors à écouter avec attention les paroles de son fidèle ami. Brusquement il se raidit en l'entendant parler de couvent et rapidement il fit volte-face pour plonger ses prunelles dans les siennes et sonder ses pensées. Etait-il sérieux ?

- Je... je sais bien mais je le jure sur mon âme que jamais je ne pourrais la toucher... c'est inconcevable !! mais vraiment... le COUVENT ?? Oh... tu penses bien que... la laisser partir comme ça... la laisser aux mains de femmes sévères, strictes et concentrées dans la parole de Dieu... ça ne va pas être possible. Elle va s'ennuyer la pauvre petite et me haïr jusqu'à la fin de ses jours. Je ne peux pas m'y résoudre. Tu imagines la tête qu'elle fera si je lui dis « Bon Rosa, je te mets au couvent. » ? Et une gouvernante ? Ca coûte si cher que ça tu penses ? Ou bien... il n'y a pas des femmes de la bourgeoisie qui accepteraient de prendre sous leur aile une jeune fille pour lui apprendre à se comporter en société, à coudre ? Vraiment... je... je ne pense pas que le couvent soit une bonne idée... qui sait ce qu'on lui dira. Tu sais autant que moi que Rosa rechigne déjà à aller à la messe puisqu'elle ne sait pas quoi faire de ses mains, je ne peux pas lui faire ça...

Le couvent... Celimus ne pouvait pas s'y résoudre. Envoyer Rosa dans un endroit qu'elle haïssait pour l'ennui que cela lui causerait...Et le mariage... il l'avait presque oublié. Oui il allait falloir qu'il trouve un prétendant. Un homme bon, jeune et beau pour le seul plaisir des yeux de sa jeune fille mais surtout un homme qui ne lui fera pas de mal... Mais qui voudra la fille d'un aussi petit bourgeois que l'était Celimus ?

- Un mari... Tu en connais toi des bons garçons ? Tu sais un garçon qui la traitera bien... Parce que même si elle est courageuse au fond... elle est sensible ma petite Rosa. Je ne voudrais pas qu'il réussisse à la faire pleurer... Et puis un garçon qu'elle pourrait aimer. Je ne veux pas la forcer.

Il passa une main dans ses cheveux pour se les ébouriffer doucement avant de relever la tête à son tour et de sentir son cœur s'arrêter aussi brusquement qu'il avait commencé à battre passé les six semaines dans le ventre de sa mère. Il se sentait vider, comme si on lui sucer la moelle. Comme si on s'amusait à jouer aux allumettes avec ses os. Tout son ventre sembla soudainement se détériorer et son visage quelques secondes auparavant coloré, avenant et chaleureux devint aussi blafard que celui d'un cadavre. D'un geste il attrapa le couteau qu'il gardait à sa ceinture et maintint assez fermement le manche pour que blanchissent ses phalanges. Ses pas se firent plus rapides tandis que les yeux écarquillés il se mit à scruter l'horizon. Sentant son cœur chavirer il se mit à crier le nom de chacun des enfants qui l'avait accompagné. Il se sentait faiblir. Il avait peur. La nausée lui vint alors et il empoigna Francis par la chemise prit dans un élan de pure terreur :

- Francis ! Tu les as vu partir ??? est-ce que tu as entendu un bruit ??? Bon sang réponds moi !!!

Il le lâcha brusquement et se mit à courir à travers la forêt, son regard avait commencé à prendre une teinte sombre. Qui avait osé s'en prendre à ses petits adoptés ? Quel animal les avait donc enlevé ? Il avait l'impression de se retrouver dans l'un de ces livres qui parlaient de monstres et qui visaient à faire peur aux lecteurs. Maxime se cachait en haut d'un arbre une main posée devant sa bouche pour s'empêcher d'éclater de rire. Herman avait pris Anne-Marie avec elle mais ne s'était pas aperçu du jeu de son frère jumeau. Il parlait avec elle et étaient partis tous deux sur la piste d'un animal assez inconnu à leurs yeux de par ses empruntes qui ressemblaient à celles d'un cochon et pourtant... Flitz finit par sortir de son buisson avec un grand bâton et fonça sur Celimus et Francis en criant :

- CHARGEZ !!!

Là Maxime se suspendit à la branche par les jambes et se mit à rire en voyant le visage de Celimus qui se détériorait peu à peu.


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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeMer 8 Avr - 19:08

L'innocence d'un enfant est sans aucun doute la chose la plus pure et la plus respectable qu'il soit sur cette Terre. Au milieu des guerres, couverts du sang versé par leurs parents insensés, ils se dressent, toujours, comme un cri saint face aux horreurs infernales. Ils sont la voix qui rappelle l'humanité à son origine, à cette époque de balbutiements où seul le péché de la gourmandise siège déjà au plus profond des entrailles. Leur éclat réveille l'espoir dans les ténèbres. Mais leur éclat se terni avec l'âge, c'est inéluctable. Aussi, pour éviter la bascule dans le vice et les flammes dévorantes de ce que la société peut fournir de plus terrible, l'innocence doit-elle être préservée en creux, derrière une éducation religieuse, pleine de lois et de règles.

C'est ainsi que beaucoup voyaient la vie.

Aux yeux de Francis, cette solution était effectivement la plus digne et la plus facile à utiliser pour mettre à l'abri un enfant, surtout une jeune fille. Cependant, tout comme son ami Célimus auquel il venait de tenter de donner conseil en réponse à ses nombreuses questions concernant la petite Rosa, c'était aussi un bloc de plâtre appliqué sur un visage radieux pour fondre sur son nez un masque de fausse vertu qui étoufferait la vraie, péniblement meurtrie par les "bonnes intentions" des soeurs. Ce n'était qu'un moyen de cacher les formes sous un voile, de réduire au silence une langue bien pendue, d'abandonner un enfant trop encombrant pour en faire une marionnette sur l'échiquier familial et politique.

Le couvent. L'ultime solution qu'ils avaient?
Francis n'avait jamais aimé ce genre de méthode, mais il avait beau réfléchir, c'était en effet la seule véritable solution qui semblait s'offrir à son ami.


- Je sais bien...Moi non plus je n'aime pas ça! Je te comprends...Mais que veux-tu que je te dise? Je ne suis pas magicien. Je ne sais pas ce que tu peux faire d'autre. Soit tu la places en couvent pour la marier ensuite avec discernement, soit...Non, une gouvernante c'est trop cher, crois-moi. Même en travaillant à Roston & Co, je doute que tu trouve une âme charitable qui accepterait de s'occuper de toute ta petite famille à la maison. Elle voudra être chèrement payée. Enfin...Tu peux toujours passer une annonce, sait-on jamais? Je ne dis pas que c'est une folie, ce serait préférable, c'est sûr. Je dis juste que, malgré moi, je n'y crois pas.

Francis voulait rester optimiste, comme il l'était toujours en présence de Celimus, histoire de le motiver à avancer et à songer à un avenir possible, mais il fallait bien parfois avouer que la vie n'était pas rose et que tout ne pouvait pas se passer comme on le désirait. Si Celimus trouvait une gouvernante, ce serait formidable! Rosa éviterait le couvent et les rumeurs malsaines seraient tuées dans l'oeuf. Mais à cette époque, les compétentes résidaient chez les hauts-bourgeois et les aristocrates, les autres ne valaient rien de bon puisqu'elles ne faisaient que vivoter depuis plusieurs années et se permettaient d'envahir le quotidien des gens pour mieux les saigner à blanc! Combien de fois avait-il entendu des contremaîtres se plaindre de vol d'argenterie à la suite de nouveaux domestiques entré dans leur domaine? Celimus prendrait trop de risque, sans compter que sa nature lupine risquait d'être découverte de cette façon-là...

- Tente de passer une annonce, c'est le mieux que tu aies à faire. Après, si le couvent est la seule solution pour que Rosa ne manque de rien et que votre réputation à tous les deux ne l'empêche pas de se marier un jour, il faudra bien t'y résoudre.

Le visage du Loup-Garou restait bienveillant et compatissant, mais ses traits reflétaient également son inquiétude. Il ne savait plus comment aider son ami à ce sujet-là. Il était profondément désolé de ne pas réussir à lui être plus utile que ça.

- Tu parlais de bourgeoise bienveillante tout à l'heure...Oui, Rosa peut peut-être aussi se faire embaucher comme servante quelque part, dans une propriété de moyenne envergure, et ainsi se faire une vie. Je ne sais pas trop comment cela marche mais je pense que ce serait possible. Elle sait faire la cuisine, garder des enfants...Peut-être qu'elle pourrait être engagée. Il faudrait que tu lui en parle sérieusement et que tu lui expliques vraiment la situation pour qu'elle comprenne que tu ne cherches pas simplement à t'en débarrasser. Francis soupira en lançant un regard amusé à son ami, sans doute pour détendre l'atmosphère pesante qui s'était installée entre eux à cause de la gravité de leur sujet de conversation. Bah oui! Les jeunes pensent toujours qu'on agit uniquement pour satisfaire nos envies égoïste, ça ne m'étonnerait pas qu'elle te pique une crise. Même si Rosa est de loin la fille la plus gentille que j'ai rencontré ces dernières années...

Des conflits familiaux étaient en vue. Quoi qu'ils puissent prévoir, quelles que soient les pincettes que Celimus prendrait, Rosa serait certainement blessée lorsqu'elle comprendrait qu'il était temps pour elle de quitter le cocon familial pour vivre enfin sa propre vie. Elle se sentirait trahie, lésée, abandonnée, perdue...De nombreux sentiments et de grandes émotions la traverseraient de part en part et il faudrait certainement la résonner.
Autant Francis ne pouvait-il pas se vanter de connaître quoi que ce soit aux femmes, même s'il avait tout de même eu une épouse, autant il pouvait aisément prévoir la réaction que la jeune femme aurait à l'annonce de cette douloureuse séparation.


- Non, je ne connais guère de jeune homme recommandable. Il y a le second fils de Phil, mais je le trouve déjà trop porté sur la boisson et il a refusé d'aider son père dans l'entreprise, ce qui, à mon avis, dénote une tendance à l'égoïsme pur et dur...Billy aussi a un fils qui pourrait convenir au niveau de l'âge, mais là c'est un ouvrier...ce serait briser les chances de Rosa d'avoir un mari un peu fortuné, ou du moins avec un titre, si infime soit-il.

Francis réfléchit. Il ne connaissait pas beaucoup de bourgeois qui n'avaient pas déjà prévu de marier leurs fils à quelques partis avantageux. Il fallait qu'il enquête un peu avant de pouvoir répondre à son ami.

- Ecoute, je me renseignerai, discrètement, évidemment! Mais tu ferais bien de fréquenter un peu plus les salons toi aussi et de te faire remarquer, en bien hein, histoire d'ouvrir à Rosa des possibilités. C'est comme ça que ça marche. Moi je peux chanter tes louanges et les siennes un peu partout mais je ne peux guère faire les démarches à ta place, ça se verrait trop.

C'était décidément bien compliqué de satisfaire tout le monde. Celimus était soucieux, et il avait de quoi se faire du mouron, surtout s'il attendait que Rosa trouve un homme qu'elle aime d'un amour sincère. C'était rare que l'on se marie par amour...

Tandis qu'ils ruminaient ensemble des plans pour tâcher de donner à l'avenir de la jeune femme des couleurs plus joyeuse que ce qui se peignait sur sa toile sombre, les enfants s'étaient entretenus et ligués pour leur faire une blague que d'aucun jugerait de mauvais goût. Ils s'étaient enfuis, discrètement, profitant de ce que les deux adultes soient plongés dans leur conversation pour filer dans les broussailles particulièrement abondantes dans cette zone. Lorsque Francis avait réalisé qu'ils avaient disparus, Celimus avait frémi de peur. Son visage s'était décomposé à mesure qu'il réalisait l'ampleur de la situation et sa voix prit un accent de panique.
Francis, lui, tentait de ne pas rire et sa conscience s'alourdit du poids de la culpabilité. En effet, il s'était arrêté, pris de stupeur et d'angoisse, pour utiliser son don de localisation psychique. Il avait respiré un grand coup, cherchant le petit Maxime (puisqu'il lui fallait une cible unique) et l'avait aussitôt retrouvé. Ainsi, grâce à son don, il avait immédiatement retrouvé les enfants et avait compris qu'ils n'étaient pas loin, simplement prêts à leur sauter dessus. Face aux violentes émotions qui avaient submergé son ami, il aurait pu l'en informer mais il ne voulait pas non plus gâcher la blague des marmots. Que faire? Ne rien dire? C'était presque criminel.

Ce fut Flitz qui sortit le premier d'un buisson en brandissant un bâton pour les menacer comme s'il avait été dans la peau d'un terrible pirate. Francis sursauta malgré lui. Même s'il avait à peu près compris où les mômes s'étaient planqués, il ne pouvait pas s'être attendu à ce qu'il arrive ainsi en courant et en hurlant. La surprise l'avait lui aussi pris aux tripes.
S'occupant de décrocher Maxime de son arbre,


- Bande de gredins!! Vous serez privés de soupe! C'est pas comme ça qu'on cherche des champignons! Vous allez donner des boutons à votre père à force de lui faire peur avec vos bêtises!

Déposant avec soin le garçon sur le sol couvert d'épines de sapin, Francis plaça ses poings sur ses hanches d'un air faussement mécontent.

- Où sont Herman et Anne-Marie? J'espère qu'ils ne sont pas montés dans un arbre eux-aussi! C'est dangereux, vous ne vous rendez pas compte...

Attrapant l'épaule de Celimus, il le secoua légèrement en faisant pression pour le réveiller se son choc.

- Dis-donc! La chasse aux champignons, c'est pas leur fort! Qu'est-ce qu'on va ramener à Rosa si on doit déjà courir après les cueilleurs?


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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeVen 17 Avr - 17:56

Le cœur du jeune bourgeois se serrait. Ses entrailles semblaient se tordre en deux pour lui faire plier l'échine. Rosa n'était pas réellement sa fille mais c'était tout comme. Il l'avait vu tout petite et l'avait élevé, la voyant grandir et devenir une jeune fille. Allait-il la revoir quand viendra l'heure pour elle de quitter la maison et de rejoindre son époux ? Il ne les élevait pas de la meilleur manière qu'il soit, mais il ne pouvait pas faire mieux. En attendant, contrairement à certaines autres familles il offrait à ses petits réfugiés son cœur, son âme, tout l'amour dont il pouvait être capable. C'était pour cela que son cœur se serrait... Francis lui proposait de placer l'un de ses « enfants », en l’occurrence sa jeune Rosa, dans un couvent. Ce n'était pas qu'il ne croyait plus en une entité divine quelque ce soit, simplement, il avait de plus en plus de mal à accepter cette religion chrétienne. Qu'adviendra t-il de sa jeune fille ? Lui apprendront-elles à se taire ? A ne plus parler ? A simplement prier et à ne plus réfléchir ? Rosa serait-elle privée donc de toutes pensées en effectuant un petit séjour chez ces bonnes sœurs ?  Non, ce n'était pas ce qu'il voulait pour elle. Rosa était une jeune fille très intelligente et agréable, mais elle ne méritait certainement pas d'être cloitrée dans des lieux saints qui ne voudraient peut-être rien dire pour elle. La jeune fille ne s'y plaira jamais, de ça Celimus en était certain, jamais elle ne pourrait s'y faire. Le lui pardonnerait-elle si jamais il s'avérait que c'était la solution à leur problème ? Il s'en mordait déjà les doigts.

Le mercenaire avait longuement écouté son ami, pour lui cela semblait être la meilleure solution à adopter et peut-être avait-il raison. Il ne pouvait cependant pas s'y résoudre. Il avait l'impression d'être un monstre, un homme cruel, un barbare de condamner ainsi la fillette. Elle ne méritait pas d'aller au couvent. Et puis ce n'était pas ce qu'elle désirait... il la traînait déjà pour aller à la messe tous les dimanches...


- Le couvent... mais tu t'imagines dans quel état je pourrais la retrouver après ça ? Elle m'en voudrait c'est sûr... Bien j'essaierai donc de passer une annonce. La laisser dans les mains de Dieu... De ce Dieu qui l'a abandonnée alors qu'elle n'était qu'une fillette... je ne sais pas si c'est vraiment la bonne solution. Tu sais comment elle peut être Rosa, elle ne supportera pas d'y être enfermée...

Une petite voix en lui, lui disait cependant qu'il n'y avait guère d'espoir. Qui se risquerait à être la gouvernante d'une ribambelle d'enfants de tous âges dont le père adoptif a déjà du mal à tous les nourrir ? Qui viendrait donc travailler en sachant pertinemment que le petit bourgeois aura du mal à rassembler l'argent nécessaire pour la payer au moment voulu ? C'était décidément une pure folie. Francis avait raison, jamais il n'aurait les moyens. Une grimace déforma son visage aussi bien qu'il baissa la tête en serrant les poings. Il voulait trouver une solution, une idée pour que tout ceci aille mieux, qu'il ne soit pas obligé de la laisser entre les mains de femmes entièrement dévoué à un être supérieur en tout point. Leur réputation également ne devait pas être négligée, qui voudrait épouser une jeune femme qui, d'après les dires de certains commérages, ne serait plus vierge depuis longtemps ? Celimus n'oserait jamais la toucher, même là il avait du mal à la prendre dans ses bras, il trouvait cela fort déplacé pour la jeune fille qui se construisait une intimité. Mais encore une fois, les rumeurs allaient vite à Londres entre les ouvriers et les bourgeois. Non, pour sûr, il ne pouvait pas rester comme ça sans rien faire pour elle. Rosa lui en voudrait également plus tard qu'il ne fasse rien pour elle. Il releva alors la tête d'un air songeur et soupira légèrement mal à l'aise :

- Et si je me trouvais une femme ? Le problème serait-il résolu ? Même si je doute de m'en trouver une un jour, je pourrais toujours faire un effort pour elles et les enfants...

Celimus n'avait jamais été un homme à femmes. La seule qu'il avait aimé plus que son être avait été sa chère mère décédée alors qu'il n'était qu'un jeune garçon. Sa petite sœur quant à elle, il ne la voyait plus. Elle ne passait que trop peu souvent et avait déjà des enfants à s'occuper pour ne pas s'encombrer d'autres bambins. Les femmes avaient toujours été un petit mystère à ses yeux et au fond... Il ne les regardait presque pas. Il lui était arrivé d'aller en voir une ou deux pour des relations d'une nuit, satisfaire ses besoins d'homme mais c'était tout. La gente féminine ne lui disait rien, absolument rien, pas plus que les hommes mais il avait du mal avec elles, à se montrer gentleman et différent qu'avec un ami.
Rougissant faiblement à cette idée saugrenue il se passa une main sur le visage comme pour masquer toute émotion. Un soupir s'échappa de ses lèvres entrouvertes. Servante. Rosa accepterait-elle de travailler pour des familles bourgeoises ? Se raclant la gorge il demanda alors :

- Si jamais elle venait à accepter cette idée, celle de travailler pour d'autres en tant que domestique, tu penses qu'à la place de gagner de l'argent, une des femmes de cette famille pourrait l'éduquer ? Rosa pourrait toujours vivre à la maison durant cette période, et après ses heures de travail elle acquérrait une certaine éducation que l'on donne aux jeunes filles pour qu'elles deviennent des femmes respectables. Je ne sais pas si cela est possible, mais peut-être que cela pourrait convenir.

Papillonnant des yeux il lui rendit son sourire :

- Ah je ne l'espère pas ! J'ai assez de problème comme ça pour calmer les ardeurs des uns et des autres ! Mai oui tu as raison, elle est adorable, enfin surtout quand tu es là !

La discussion tourna bien vite, suite à cet écho assez sombre de la dure réalité, au soucis de lui trouver un fiancé. Ce n'était certainement pas la chose la plus aisé. De préférence Celimus aurait aimé que sa petite protégée trouve un jeune homme pour lequel elle aurait une quelconque affection. De l'amour peut-être mais surtout une bonne entente. Celimus aimerait aussi que son petit gendre soit un homme fort et agréable, travailleur et qui ne la frapperait pas. Sinon cela irait mal. Très mal. Pas seulement pour la petite Rosa qui en subirait les conséquences mais aussi pour son époux. Celimus n'hésiterait pas à lui dévisser la tête de les épaules si les choses tournaient mal pour la jeune femme. Ses paroles le firent tiquer puis froncer les sourcils :

- En effet il est hors de question qu'elle se retrouve avec un époux paresseux toujours en position horizontale à la maison. Pour ce qui est d'un mari fortuné... je n'ai guère l'espoir de réussir à lui en trouver un à part si elle devient fort belle plus tard.

Un sourire franchit à nouveau ses lèvres avant de faire finalement la moue. La perspective de fréquenter des salons ne l'enchantait guère :

- Vraiment ? Suis-je obligé ? Tu sais que je ne porte pas ces salons haut dans mon cœur... Toutes ces hypocrisies et ces gens a peu près fortunés qui complotent... Brrrrrr ! As-tu vu les regards qu'ils se jettent entre eux ? Ils se sourient puis de le dos PAM ! Ils se poignardent !

Il avait fait des mimiques avec ses mains en bougeant ses doigts pour illustrer le complot puis le meurtre. On aurait presque dit un enfant qui faisait un caprice et trouvait des excuses pour ne pas se rendre dans un lieu qu'il n'aimait pas. Il finit par examiner ses propres vêtements et grimaça :

- Penses-tu vraiment qu'on me laisserait rentrer sans des vêtements dignes d'un bourgeois ?

Toute cette discussion était finalement pour Rosa, celimus se faisait du mouron pour elle et peut-être que son ami avait encore raison... Peut-être faudrait-il qu'il se rende dans ses salons à ses yeux remplis d'hypocrisie, de cupidité et d'opportunisme. Si cela pouvait aider Rosa... pourquoi contester dans ce cas ? Celimus se rendait de plus en plus compte qu'avoir des enfants lui donnait du pain sur la planche, beaucoup plus qu'il ne le s'était imaginé quelques années auparavant. Il devait même faire des concessions et accepter de se rendre dans des endroits qu'il ne fréquentait absolument pas. Leur discussion interrompue par la disparition inquiétante des enfants, Celimus crut qu'il allait se liquéfier sur place. Non... cela ne pouvait pas être possible, cela ne devait pas recommencer. Et pourtant il faisait jour ! Pas une seule fois il ne s'imagina que ses bambins avaient voulu leur jouer un tour. Il était bien trop inquiet pour cela. C'était l'une des situations qu'il redoutait. Et s'il leur était arrivé quelque chose ? Un accident ? Une chute ? Une créature malfaisante ? Ses tripes semblaient le lâcher peu à peu, il avait l'impression qu'on l'éventrait à vif. Au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient Celimus se mourrait. Cela ne pouvait pas être possible, cela ne devait pas arriver ! Il avait toujours pris des précautions pour que rien de tout cela ne se produise ! Et alors qu'ils étaient deux adultes, DEUX, les enfants avaient disparu. Pas qu'un. TOUS !

Alors que la panique se lisait sur son visage le premier enfant sortit des buissons, un bâton à la main et attaquant Francis et Celimus comme s'il s'agissait de potentiels ennemis qu'il fallait abattre à tous prix. Celimus avait sursauté et porté la main à son cœur tandis que Maxime faisait également des siennes dans son arbre. Le jeune homme tremblait. Deux. Il n'en comptait que deux. Le petit bourgeois s'était figé, il était tétanisé. Où ? Où étaient Herman et Anne-Marie ? Ils n'étaient pas avec les autres ! Pourquoi ne sortaient-ils pas eux aussi de leur cachette ?
Maxime éclatait de rire, il n'arrivait plus à se retenir et s'agrippa fermement à Francis pour réussir à descendre de son arbre tandis que le plus petit donnait de faibles coups de bâtons, ce dernier bien trop gros pour lui, dans les jambes de Celimus.

- Ahah ! Des boutons ! Aller ! Dis moi que tu as eu peur ! T'as vu on était bien caché hein ? C'était mon idée !

Les remontrances ? Il s'en fichait complètement ! Ce n'était pas ce dont il avait peur, mais alors pas du tout ! Ce fut en entendant la suite de ses paroles qu'il tiqua et se mit à regarder autour de lui :

- Herman et Anne-Marie ? Ils ne sont pas avec vous ? Anne-Marie monter dans un arbre ? Ahah, elle est bien bonne celle-là ! Elle a trop peur et puis, c'est une fille ! Une fille ça pleure !

Posant sa main contre un arbre, Celimus passa ses doigts sur ses yeux et se retourna vers flitz lui attrapant vivement le poignet. Son regard le glaça et bien vite le jeune garçon se cacha derrière Francis. Son père adoptif lui faisait peur, il avait l'air d'un fou. Sous les gestes de son ami il se retourna et avant qu'il ne put prononcer un seul mot un cri déchirant se fit entendre parmi les arbres. Un cri de fillette. Un cri qu'il avait déjà perçu il y a de cela maintenant bien longtemps. Mais ce n'était plus possible, cela ne pouvait pas recommencer. Un loup-garous ? Non... Sinon il aurait subi la transformation et en pleine nuit. Non ce n'était pas ça. Le sang du jeune homme ne fit qu'un quart de tour et bientôt ce furent les deux bambins qui se retrouvèrent en haut d'une branche tandis que Celimus emmenait Francis vers les cris assourdissant que produisait la petite Anne-Marie.

La scène était effroyable. La petite fille tentait de grimper à un arbre, ses pieds glissaient contre l'écorce dure mais elle n'arrivait toujours pas à s'y accrocher. Ses petits doigts s'agrippaient à une branche beaucoup trop grosse pour elle. Une boule gisait au sol. Cette dernière venait d'être violemment percutée par un animal des plus imposants. Herman reposait au sol en position fœtale. Ses mains étaient posées sur sa tête qu'il avait essayé de protéger. Le sanglier s'acharnait sur le jeune garçon. Et s'il était mort? Et si..? non Celimus n'avait plus la place pour réfléchir. Attrapant une pierre il la lança sur l'animal qui faisait du mal au jeune garçon. Se stoppant dans son élan, la femelle releva la tête et se retourna, se mettant face aux deux hommes.
Celimus était fou de rage, comment une quelconque créature osait s'en prendre à un enfant? A un jeune garçon qui n'avait rien fait de mal et tentait de se protéger tant bien que mal avec ses petites mains frêles? Croisant le regard furieux de l'animal, le jeune homme porta sa main à son sabre et l'arracha de son fourreau pour le maintenir au-dessus de sa tête et s'élancer vers la bête enragée qui se dirigeait dangereusement vers eux, tête baissée. Son pied droit tapa contre la terre, soulevant un nuage de poussière pour réduire la visibilité de l'animal. Un cri s'échappa de sa gorge et tant pis si c'était lui qui allait se faire embrocher. Il le faisait pour son garçon, il le faisait pour le petit Herman et son petit bout de femme.


"Comme le Soleil réchauffe la Terre, l'Amour réchauffe notre vie" Red Bear
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Francis H. Grant
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Francis H. Grant
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Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Empty
MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeJeu 7 Mai - 13:19

Celimus était franchement contre le couvent. Non pas qu'il ne respectait pas les dogmes de la religion au Dieu unique, mais bien parce qu'il pensait, sans doute à juste titre, que la petite Rosa n'y aurait jamais sa place. La gamine ne se rendait à la messe qu'avec réticences et, habituée à gérer très jeune un foyer et à être entourée de ses "frères" et et "soeurs", l'arracher à son univers douiller pour la placer dans un endroit que d'aucun jugeaient déjà froid et sans vie, risquait de la plonger dans une dépression dont elle pouvait aussi bien ne jamais sortir. Célimus avait peur que sa petite protégée ne se mette à le haïr et qu'elle ne tire de ce genre d'établissement que souffrance et solitude. Francis tiqua. Il était en grande partie de l'avis de son ami mais il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était la meilleure des solutions que la vie lui offrait à son âge.
Il ne pourrait pas toujours s'en occuper et, à moins de la marier dans l'année, il finirait par avoir des ennuis. La placer sous l'aile d'une bourgeoise ou d'aristocrates était bien plus difficile que ce qu'il croyait et cela rabaisserait Rosa à l'état de suivante ou de domestique. Le chef d'entreprise doutait fortement que la jeune femme y soit mieux. Cependant, il laissa son compagnon réfléchir tout haut et se contenta de lui sourire ou de faire des grimaces selon la teneur de ses propos. Il lui avait donné son avis, maintenant il en faisait ce qu'il voulait et il déciderait selon sa propre conscience. Malheureusement, il ne pouvait rien faire de plus.


- Je pense effectivement que Rosa pourra recevoir une bonne éducation si tu la plaçais chez des bourgeois, comme au couvent. Il y a là quelque chose à creuser. Fit le Loup-Garou pour tâcher d'appuyer son ami. Pour ce qui est de te trouver une femme, son sourire se fit moqueur, tu n'as qu'à un peu sortir! Je te l'ai dit, que ce soit pour Rosa ou pour toi, il faudrait déjà que vous fréquentiez les salons et montiez votre société. Posa une main sur son épaule, il soupira: Toi, marié? Bon Dieu, que ce serait étrange!

Flanquant une tape amicale dans le dos de Celimus, Francis lui fit un clin d'oeil. Bien sûr qu'il devait se trouver une femme! Ce n'était pas parce qu'il était lupin et que lui-même avait perdu la sienne et ne comptait pas se remarier qu'il devait, lui, rester célibataire à vie. Les gens n'allaient pas tarder à le prendre pour un pervers avec les enfants, voire pire...

- Bah, des vêtements, je peux t'en prêter...On peut s'arranger...

Par la suite, la disparition des enfants perturba tellement Celimus que Francis ne put s'empêcher de culpabiliser. Il avait compris, grâce à ses dons, que les enfants s'étaient simplement éloignés pour les surprendre. Blague facile et toujours appréciée des plus jeunes. Cela leur donnait l'impression d'être des prédateurs ou des proies, ils se prenaient pour des héros, des aventuriers...Se cacher, faire peur...les bases.
Mais, alors qu'il réprimandait gentiment Flitz et qu'il décrochait Maxime de son arbre, le Loup-Garou se rendit compte que son ami ne se détendait pas du tout. Au contraire: il resta les yeux écarquillés, apparemment complètement affolé, et sa voix prit une teinte aiguë qu'il ne lui connaissait presque pas.


- De quoi? Herman? Anne-Marie? Mince!

Il manquait effectivement encore deux enfants. Francis fronça les sourcils, soucieux à son tour. Il croyait qu'ils se tenaient non loin et qu'ils allaient sortir aussi des buissons mais ils n'étaient toujours pas visibles. C'était inquiétant.

- Ils n'étaient pas avec vous? Demanda-t-il à Flitz d'un air grave.

Mais aucun des deux enfants ne savaient où se trouvaient les autres. Face à la réponse que fit le jeune garçon à son père, Francis se mit à regarder en tous sens. Mais où étaient-ils donc passés? Cela devenait alarmant. Celimus perdit patience et attrapa le poignet de Flitz qui tenta de se réfugier derrière son ami. Francis ouvrit la bouche pour tenter de calmer le jeune père adoptif mais un cri déchira l'air au même moment. Ce fut la panique. Celimus s'élança le premier et Francis le suivit en courant.


- Restez-là! Ne bougez pas! Surtout ne bougez pas! Maxime, surveille ton frère!

Le temps qu'il donne ces instructions en criant, un doigt pointé vers les deux garçons et Celimus faisait déjà face à un sanglier. Devant cette scène, avec Anne-Marie qui désespérait de monter plus haut dans un arbre penché et Herman roulé en boule au sol près de la bête furieuse, Francis vit la réaction de son ami comme une évidence. Ce dernier tapa du pied pour envoyer de la poussière sur l'animal et sortit son sabre. La femelle poussa un grognement strident et se jeta en avant sur le jeune homme. Ni une, ni deux, Francis percuta Celimus pour le pousser plus loin tandis que le sanglier passait à quelques pouces d'eux, le groin en avant, les défenses tendue vers leurs flancs.

- Attention!

Sortant son pistolet à percussion, le Loup-Garou jeta un coup d'oeil aux enfants et grimaça en voyant qu'Herman était toujours au sol pendant qu'Anne-Marie s'était mise à pleurer près de lui. La bête revint à la charge après un bref demi-tour. Trop prêt pour que l'anglais puisse lui tirer dessus. Il esquiva le coup et s'enfuit en courant un peu plus loin.

- Écarte-toi de lui! S'écria-t-il en pointant son arme sur la créature.

Le coup de feu partit et le sanglier poussa un grand cri avant de s'écrouler à terre. Francis se tint prêt à tirer une deuxième fois mais, après quelques reniflements douloureux, la bête se tue définitivement. Un peu choqué par ce qu'il venait de vivre, Francis jeta un coup d'oeil à son ami puis son regard glissa sur les enfants.


- Bon Dieu...j'espère qu'il va bien...

Arrivé devant les enfants, il attrapa la petite fille pour la porter dans ses bras et la rassurer pendant qu'il laissait Celimus s'occuper du garçon. Avec un peu de chance, il n'aurait que quelques côtes fracturées ou cassées...mais dans le pire des cas, ses poumons pouvaient en avoir pris un coup, ou ses tripes pourraient se déverser à terre lorsque son père adoptif le retournerait.
Francis se mit à caresser les cheveux d'Anne-Marie et à lui intimer de se calmer avec tendresse. Mais, inquiet de la scène que pourrait lui offrir son frère, il l'avait tournée de façon à ce qu'elle ne puisse pas poser ses yeux sur lui.


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Celimus A. Adam
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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeDim 10 Mai - 22:31

Ça, Celimus ne pouvait encore s'y résoudre. Le couvent pour lui était comme une sorte de prison pour jeune fille. Y mettre sa jeune Rosa serait la condamner au seul crime d'être une femme. Il ne pouvait lui faire endurer ce supplice, cela ne la ferait que trop souffrir. Être séparée de tout, ne plus voir personne à part peut-être Celimus de temps en temps qu'elle se mettrait peu à peu à haïr, non il ne le voulait même pas. Il devait se résoudre à trouver autre chose. Mais les options étaient limitées, bientôt il serait pris pour quelqu'un qu'il n'était pas. Peut-être que les commérages allaient s'amplifier. Que fais donc un homme avec une jeune fille qui avait l'âge d'enfanter et dont il n'était même pas le père ? Qui n'avait pas de femme ? Et qui avait d'autres enfants chez lui ? L'hypothèse de la pédophilie était entièrement envisageable sauf que Celimus ne l'était. Il ne les aimait que trop comme un père pour pouvoir un jour poser la main sur eux, ou bien les battre tout simplement. Celimus avait l'âme paternelle, voilà tout.
Le voyant grimacer lorsqu'il parla d'aristocrate et de bourgeois, il plaça cette idée dans un coin de son esprit et resta plutôt sur l'optique de se trouver une potentielle épouse. Peut-être que cela serait mieux pour tout le monde. Les enfants auraient enfin une « mère » et les soupçons sur Celimus s'évanouirait peu à peu.


- Merci de tes conseils Francis, je vais voir comment m'organiser dorénavant... Je me renseignerais un peu plus.

Se figeant, il sentit ses joues s'empourprer tandis qu'il commençait à marmonner dans sa barbe des mots incompréhensibles, une certaine parodie presque silencieuse des paroles du second loup-garou.

- Oui, moi, marié. Je n'y crois pas et pourtant cela pourrait être une éventualité. Encore faudrait-il que je trouve une femme qui aime vraiment les enfants... avec toutes ces crapules ça risque d'être difficile, mais aussi qui ne se préoccupe pas de l'argent. Car là, c'est foutu, je suis sur la paille et j'ai bien peur que ces demoiselles regardent la richesse de leur prétendant. Ma foi... Si je vais dans un salon je n'y vais pas seul je te préviens ! Tu es o-bli-gé de m'accompagner, sinon je vais finir noyer dans cette foule de gens.

Bien sûr que cela serait étrange, le jeune bourgeois regardait à peine les femmes. Il leur accordait déjà bien peu d'attention, tout en lui était tourné vers ses petits protégés, Anne-Marie, Flitz, Herman, Maxime, Nathanael, Gabriel et Rosa. Rester célibataire ne le dérangeait pas du moments que les enfants mangeaient, jouaient et riaient dès que possible. Grognant il finit par soupirer :

- Hélas, tu as toujours une solution à tout... T'es sûr que t'es aussi musclé que moi ? J'ai bien peur de ne pas rentrer dans tes chemises...

Cependant un plus grand mal commençait à inquiéter Celimus. Après l'affaire avec Rosa, le fait qu'elle commence à devenir une femme et qu'il fallait absolument lui trouver soit une personne pour parfaire son éducation, soit un époux, le jeune homme avait perdu de vue et Herman et Anne-Mari. Pourtant, de tous les bambins ici présents, ils étaient les plus calmes et posés. Maxime entraînait toujours le plus petit dans ses bêtises et lui apprenait à faire les quatre cent coups. Maxime était certainement le plus turbulent, mais cette sorte d'hyper activité n'était là que pour palier à la perte de ses parents, à l'absence d'un amour maternel. Oui Flitz et Maxime étaient là mais... où se trouvaient les deux autres ? Pourquoi Anne-Marie avait-elle quitté sa main ? L'angoisse s'était emparée violemment du corps du mercenaire. Cela ne lui était arrivé qu'une fois. Elia... Pauvre petite fille. Elle n'avait connu de la vie que misère et quelques perles à bracelet. Elle n'avait pas eu le loisir encore de se remettre de l'abandon ou de la mort de ses parents, ni d'avoir une entière confiance en Celimus qu'il n'avait pu la sauver. Il l'avait vu, mourir... Et depuis ce soir-là, le jeune homme en restait inchangé. C'était en tentant de la secourir qu'il était devenu cette créature hideuse les jours de pleine lune.
Le petit Flitz secoua la tête en commençant à trembloter. Le ton qu'employaient les deux adultes se faisaient inquiétant et cela lui faisait presque peur. Avait-il fait une bêtise ? Pourquoi lui demandait-on si pressement où se trouvaient les autres ? Il n'en savait rien, lui il jouait avec Maxime.


- Mais je... je ne sais pas... Non, Anne et Herman n'étaient pas là... Répondit-il comme si on le réprimait.

Maxime ne disait plus rien, il avait compris que la situation se faisait grave. Ce fut le cri de la fillette qui alarma tout le monde. Maxime se laissa faire, s'agrippant à la branche et tenant fermement dans ses bras le jeune Flitz, toujours aussi choqué par l'allure de son père adoptif. Il tremblait dans les bras du jeune garçon et si tout était de sa faute ? Celimus avait l'air de tout lui reprocher. Avait-il fait une bêtise ? L'homme s'était élancé, ni plus ni moins, que pouvait-il faire d'autres ? Ce cri le tuait d'avance. Il avait l'impression que ses entrailles allaient se déverser de part et d'autres de son corps. C'était un cauchemar qu'il vivait. Non. Qu'il revivait.

Il ne lui fallut pas bien longtemps pour se retrouver face au monstre qui osait s'en prendre à son petit jumeau, Herman. Fou de rage, après avoir balancé une pierre sur l'animal, ce fut tête baissée qu'il fonça dessus. Il tenait fermement son sabre au dessus de sa tête. S'il pouvait lui pourfendre le crâne, le voir souffrir et agoniser pour enfin mourir. Il haïssait cette créature. Elle avait peut-être blessé le jeune garçon, voir pire. Violemment, alors qu'il s'attendait à baisser son arme sur le crâne de l'animal ou bien à se faire embrocher, il s'écrasa à terre quelques mètres plus loin, les pierres lui entaillant les avant-bras et la joue. Sa respiration s'était coupée. Que s'était-il passé ? Son regard se tourna vers Francis d'un air affolé puis Anne-Marie. Quelqu'un avait-il été blessé ?
Les sanglots de la jeune fille le rassurèrent, la petite n'avait pas bougé, elle avait cessé d'essayer de grimper à l'arbre et se cachait derrière Herman en s'agrippant à lui et en essayant de le réveiller. Jetant un regard à Francis, le maître d'armes sauta sur ses pieds et pointa en avant la lame de son sabre. Que ce monstre vienne donc se frotter à lui, il goûtera à la saveur glacée de son arme. Ecoutant les instructions de son ami et voyant qu'il avait emporté avec lui un pistolet à percussion, il s'écarta et se rapprocha en faisant des pas sur le côté vers les enfants. Finalement il se plaça devant eux et attendit. Son cœur se mit à battre encore pus fort avant de s'arrêter en entendant le coup de feu. Il se retourna brusquement et ne vit qu'un corps ensanglanté. Une petite fille à genoux devant lui, la bouche entrouverte, une plaie béante au niveau de la poitrine. Mais ce n'était même plus Anne-Marie, c'était Elia. Des larmes roulèrent sur ses joues tandis qu'il frotta ses yeux avec son bras. Non personne était blessé. Anne-Marie était toujours derrière Herman. Son passé s'amusait simplement à se fondre dans le présent.

La bête était morte. La femelle avait péri sous le coup de feu et la balle n'avait pas traversé son corps lourd et musclé. L'arme à feu n'avait fait qu'un mort, la créature sauvage, le sanglier. Aucun des enfants avait été touché et pourtant, son cœur qui avait fait un bond dans sa poitrine et sa vision troublée lui avaient prouvé le contraire. Non, il avait simplement rêvé, Anne-Marie n'était pas plus morte qu'Elia venait de mourir. C'était totalement impossible. S'agenouillant devant Herman, une longue plainte déchirante s'évada de sa gorge tandis que ses yeux se brouillaient à nouveau de larmes. La petite fille s'était agrippée à Francis et sanglotait contre lui, sa petite poitrine se soulevant bien trop vite à cause de l'émotion et de la peur. La fillette avait enfoui sa tête dans son coup et hoquetait. L'émotion n'avait été que trop forte. Elle avait devant ses yeux le corps inerte de l'animal en sang. C'était donc ça qui les avait attaqué ? Celimus posa la main sur le bras du petit garçon. Doucement ses doigts vinrent se poser dans son cou. Une, deux, trois, quatre... Dix... Quinze... Son pouls était toujours là. Herman était en vie. Ce fut avec une délicatesse infinie qu'il lâcha son arme pour prendre le petit dans ses bras. Il l'avait retourné. Herman avait ce visage égratigné à cause de la terre et des cailloux qui jonchaient le sol de la forêt. Ses yeux clôts et sa bouche entrouverte donnaient l'impression qu'il était simplement endormi. Ce fut au niveau de son abdomen que les choses se corsèrent. Une large tâche de sang souillait sa chemise que Celimus s'empressa d'enlever pour observer l'ampleur des dégâts. La blessure ne semblait pas bien profonde mais était assez large et saignait beaucoup. Cependant elle ne semblait pas être des plus graves mais elle devait quand même être soignée. Ses doigts passèrent sur sa petite poitrine qui se soulevait difficilement. Certaines côtés devaient être fracturées, voir brisées... Soupirant il ramena le petite garçon contre son cœur précautionneusement et releva la tête vers Francis. Les larmes brouillaient sa vue :


- Il... il faut rentrer... Il est vivant, il respire mon petit homme... Mais il est blessé. Il a besoin de soin, commença doucement Celimus, la voix brisée par la peur de le perdre.

Doucement il embrassa le front d'Herman et lui souffla quelques mots affectueux. Lui disant qu'il allait s'en sortir, qu'il était la pour lui. Qu'ils allaient rentrer à la maison, qu'on le soignerait... Qu'il allait encore pouvoir jouer avec Maxime, Anne-Marie et Flitz. Le cœur au bord des lèvres il se leva et se dirigea vers Francis tandis que Maxime et Flitz étaient descendus de leur arbre pour arriver en courant et observer le cadavre de l'animal. Voyant son frère inerte dans les bras de Celimus, le petit Maxime attrapa le sabre et s'acharna sur l'animal inerte qui gisait à terre. Le sang éclaboussait son beau visage tandis qu'il l'insultait de tous les noms possibles et inimaginables.
Le bourgeois souffla enfin :


- Merci... Merci Francis...

Doucement il baissa la tête et s'exclama :

- Il faut s'en aller d'ici, retourner à la maison... Comment rentrer ?


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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeSam 13 Juin - 18:05

Que les enfants s'amusent à leur faire peur était une chose, que l'un d'entre eux se fasse embrocher par une laie en furie en était une autre. Jamais Francis n'aurait imaginé que leur petite blague puisse si mal tourner. Il leur avait suffit de quelques minutes d'inattention, d'une discussion un poil plus sérieuse que les autres, d'un simple battement de cil, pour que les bambins ne s'échappent et se dispersent. Au début, le loup-garou, dont l’instinct particulier avait prévenu les sens, s'était lui-même amusé de voir Celimus si complètement traumatisé. C'était mesquin, et il l'aurait volontiers reconnu autour d'une bonne choppe de bière au retour de leur chasse aux champignons. Mais la situation avait dégénéré et il faudrait sans doute oublier la bière...

Tirer sur la laie n'avait pas été simple, même pour un homme aussi expérimenté que Francis. Malgré ses réflexes, il y avait des enfants alentour et Celimus s'était déjà jeté quasiment entre les pattes de l'animal quand il était arrivé sur les lieux. Heureusement, ils avaient réussi à se coordonner pour esquiver quelques attaques avant qu'il ne puisse se placer et que la détonation ne retentisse dans la forêt. Il l'avait eue du premier coup. Chance ou dextérité ? Qui s'en soucierait ? Il n'y avait rien à prouver en cet instant, juste la vie d'un enfant à sauver d'urgence.

Anne-Marie pleurait contre sa jambe tandis que les garçons se rassemblaient en silence. Celimus était penché au-dessus du corps inanimé du pauvre petit Herman. Francis était catholique et, même s'il ne priait pas souvent, il lui arrivait de songer à Dieu et de lui recommander son âme. Le souffle court, il attendit le verdict de son ami, pensant que si une vie devait être sauvée aujourd'hui, c'était bien celle du petit garçon près duquel le jeune maître d'armes était agenouillé.
Lorsque ce dernier tourna un visage blême vers lui, il grimaça en tendant le regard. Cette image de pietà, le loup-garou la garderait longtemps en mémoire. Heureusement, ce que Celimus lui murmura d'une voix brisée lui redonna un souffle de vie. Herman n'était pas mort. Il avait peut être quelques côtes cassées, mais il respirait.
S'approchant du petit, Francis détourna son regard de Maxime qui était en train de s'acharner sur le corps de la laie et fit signe à Flitz de s'occuper de sa soeur. A son tour, il posa un genoux à terre et observa Herman.


- Rentrons. Il faut lui trouver un médecin. Nous allons devoir le porter jusqu'au cab. Nous ne sommes pas loin mais il va falloir éviter de le secouer. Tu peux le prendre dans tes bras ?

S'assurant que le cou d'Herman n'avait rien et qu'il ne risquait pas de se le briser dans la manœuvre, Francis aida Celimus à le prendre sous les genoux et les épaules. Ainsi, sa poitrine ne serait pas trop compressée. Une fois que le garçon fut correctement positionné, Francis s'occupa de rameuter les autres enfants.

- Allez, allez tout le monde ! Il faut rentrer ! Herman a besoin de...manger. Laissez cette bête ! Elle doit être pleine de maladies ! Allons, dépêchons!

Certain que tous les enfants étaient avec eux, Francis encouragea son ami à faire demi-tour. Ils avaient parcouru peu de distance entre l'orée de la forêt et leur point de rencontre avec la laie, mais c'était suffisant pour épuiser les enfants et les bras de Celimus. Francis lui proposa de le relayer mais il fut rapidement constater qu'il valait mieux éviter de secouer Herman.

Les enfants suivaient et précédaient le duo. Les garçons tenaient Anne-Marie d'une mains et portaient dans l'autre un bâton, l'assurant qu'aucun autre « gros sanglier moche » ne viendrait les embêter. C'était amusant de les voir ainsi prendre leur rôle de preux chevalier, mais nul n'avait envie de rire en cet instant tragique.

Enfin arrivés près du cab, l'équipe trouva le cocher en train de fumer, assis sur un gros rocher, à observer la lande qui s'étendait au loin. Lorsqu'il vit les deux hommes revenir avec la harde d'enfants et le petit Herman inconscient, il se leva d'un bon et, tout en éteignant sa pipe, se précipita à leur rencontre.


- J'ai entendu un coup de feu messieurs ! Est-ce que tout va bien ? Je croyais que vous ramassiez des champignons ? Ça s'chasse pas au fusil ça ! Vous avez pris un cerf ou quoi ? Et pourquoi il dort celui-là ?

Francis haussa un sourcil, tique colérique assez rare chez lui. D'un mouvement de la main, il écarta le vieil homme et le poussa ensuite vers le véhicule.

- Nous n'avons pas le temps, Monsieur Finigann, nous devons absolument rentrer pour soigner cet enfant.

- Ah !? Oui ! Mais...il s'est fait attaquer par... ?

- Une laie. Maintenant dépêchez-vous de nous reconduire en ville !

D'une grande tape dans l'épaule, le loup-garou rapprocha considérablement le cocher de son petit escabeau pour qu'il monte à sa place. Puis, il s'assura que Celimus réussissait à entrer dans le véhicule avec Herman. Bientôt, il fut évident qu'ils devraient le garder allongé.

- Maxime, Flitz, montez devant avec le monsieur, nous avons besoin de place. Mais faites attention, accrochez-vous bien hein!

Enfin, lorsque tous les enfants eurent chacun une place et que Francis fut monté à l'intérieur avec Celimus, Herman et Anne-Marie, il ferma la porte et aida son ami à repositionner le blessé.

- Laisse-lui la tête sur moi si tu veux...

Prenant Herman d'un côté, il poussa son ami à poser la tête du petit sur son giron.

- Cel...Son ton s'était fait très sérieux. Je ne suis pas aussi musclé que toi...mais j'ai du ventre.

Il tiqua nerveusement puis, sur un éclat de rire, le cab démarra.

***********

Le trajet jusqu'à la maison de Celimus fut fort silencieux. Anne-Marie s'endormit contre une vitre et les deux hommes surveillaient Herman sans mot dire. Était-ce le moment de reparler du probable mariage de Celimus ? Certainement pas. Était-ce l'occasion de rire sur le fait qu'il n'aient pris aucun champignon ? Francis soupira. Pauvre Rosa...qu'allait-elle dire ?
De leur côté, Maxime et Flitz étaient fiers comme des coqs. Ils ne cessaient de vouloir prendre les rênes au cocher afin de titiller les chevaux pour qu'ils aillent plus vite. Heureusement, le vieil homme avait assez d'expérience pour continuer sa tâche sans se laisser distraire. Il avait compris que la situation était urgente et qu'il y avait une vie à sauver.

Enfin devant la demeure des Adam, les petits sautèrent du cab pour ouvrir la porte à la volée. Francis réveilla Anne-Marie et la poussa doucement pour qu'elle descende du véhicule. Le cocher vint leur ouvrir et aida la petite sur le marche-pied un peu haut pour elle. Les deux loups-garous prirent mainte précautions pour descendre Herman et bientôt Francis laissa Celimus et les enfants aux mains de Rosa.


- Je vais chercher un médecin.

L'entrepreneur remonta dans le cab et disparut au coin de la rue avec le cocher. Il ne lui fallut pas une demi-heure pour revenir en trombe avec un vieil homme aux cheveux grisonnants : le docteur Powell, son propre médecin.


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Dernière édition par Francis H. Grant le Sam 25 Juil - 15:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeVen 3 Juil - 19:52

Celimus n’en croyait pas ses yeux, il avait l’impression que tout son petit monde s’écroulait à nouveau autour de lui. Qu’avait-il fait de mal ? Il allait pourtant à la messe tous les dimanches et même s’il ne partageait pas toutes les convictions religieuses de la plupart de la population il y emmenait les enfants pour qu’ils puissent choisir eux-mêmes d’y croire ou non à la longue. Il ne comprenait pas pourquoi le sort s’acharnait ainsi sur lui et ses petits orphelins. Eux aussi n’avaient rien fait de mal, alors pourquoi leur vouloir toujours tant de mal ? il finirait par croire qu’il y a réellement une divinité en haut mais que cette dernière avait une véritable rancune contre lui pour lui faire autant de mal ou bien que c’était le Diable en personne qui organisait tout cela pour faire souffrir des pauvres enfants. D’abord Elia puis… Puis Herman. Herman ce jeune garçon qui n’avait jamais rien demandé, qui avait un frère jumeau, qui s’amusait avec la petite Anne-Marie, peut-être pour lui faire découvrir un peu plus la nature. Pourquoi ce jeune garçon alors qu’il avait à peine commencé à vivre ? Tout était toujours si cruel, si monstrueux.

Heureusement Francis était là. Même si Celimus s’était jeté à corps perdu sur l’animal il n’aurait eu que très peu de chance de vaincre la bête en en ressortissant indemne. Il lui valait désormais une fière chandelle, il lui devait son intégrité physique, peut-être la survie d’Herman et bien entendu l’heureuse et bonne santé des trois autres enfants qui les accompagnaient ce jour-là. Tandis que lui… Lui aurait été bien incapable de tuer seul cette bête et de sauver tous les enfants. Comme il avait été pitoyablement incapable de garder un œil sur Herman et Anne-Marie, de sorte à ce qu’il ne leur arrive rien.

Celimus s’était approché du petit corps de son protégé. Au début il n’avait vu qu’une illusion… Cette petite fille qu’il avait été incapable de sauver et dont il avait même aggravé l’état sans le vouloir à cause de ces armes à feu qu’il haïssait temps. Il avait vu son corps ensanglanté par terre et avait même laissé s’échapper quelques larmes, l’illusion lui paraissait devenir réalité et tout ceci n’était que trop oppressant pour lui. Finalement, après avoir essuyé ses larmes le jeune mercenaire avait pris le petit garçon contre lui une fois retourné. Mais ses larmes redoublèrent d’intensité. Tout ceci n’était qu’à cause de l’émotion, il avait eu si peur de le perdre. Son pouls était encore présent, sa petite poitrine se soulevait, difficilement certes mais il respirait encore. La blessure qu’il avait crue plus qu’importante était embêtante mais rien de bien grave. Seulement ses côtes dont une semblait pointer sous sa peau de jeune enfant. Ses doigts effleurèrent brièvement sa blessure faisant se tendre les muscles du jeune garçon. Malgré son inconscience il gardait certains réflexes musculaires. Il semblait qu’il s’en remettrait. Le jeune bourgeois laissa son ami s’approcher de son petit protégé et leva un regard paniqué et désespéré vers lui. Doucement il hocha la tête et accepta volontiers son aide prenant le garçonnet sous les genoux et les épaules. Le maintenant contre lui il faisait tout de même en sorte de ne pas trop le compresser contre son torse. Il eut du mal à se lever, ce qu’il fit d’ailleurs en titubant et se raccrocha brièvement à la chemise du chef d’entreprise de ses doigts tremblants.

Maxime leva son visage vers Francis, tout tâché de sang à force de rouer de coups la bête morte. Flitz, s’arrêta immédiatement en l’entendant prononcer le seul terme de « maladie ». Le jumeau, quant à lui, eut du mal à stopper ses mouvements et jeta rageusement son bout de bois à terre avant de redonner un coup de pied à l’animal. La fillette, quant à elle, restait près de Francis, elle avait fini de sangloter mais regardait Herman d’un air effrayé. Le jeune frère releva la tête et s’approcha de Francis à qui il tira la manche :


- Mon frère. Comment il va ?

Le jeune garçon avait repris son bâton, bientôt suivi de Flitz qui se battait contre des monstres imaginaires à côté de la fillette. Les trois enfants se donnaient la main et formaient une belle brochette non loin de Francis. Au bout d’un petit moment de marche Celimus tourna la tête vers son ami et lui sourit faiblement. Ses bras s’épuisaient mais il était habitué à porter des charges grâces à ses multiples petits boulots, aux enfants qu’il élevait mais aussi son métier plus officieux de mercenaire… Il lui répondit simplement :

- Cela ira merci.

Bien que Maxime laissait entrevoir un petit sourire sur ses lèvres et parlait avec entrain à Anne-Marie, le garçonnet était tout de même inquiet. Il avait laissé sa turbulence habituelle de côté pour s’intéresser à son frère. Tous les deux étaient un tout, ils ne faisaient pratiquement rien sans l’autre et même s’ils se disputaient ils étaient inséparables. Son petit cœur se serrait dans sa poitrine, il jetait des regards furtifs au corps que portait Celimus. La fillette, quant à elle, en restait traumatisée. Elle ne pipait mot, regardait autour d’elle avec une angoisse visible et avançait parfois un peu plus vite pour rester près des deux adultes ou bien ralentissait et rivait ses prunelles sur le labyrinthe d’arbres qui cachaient de monstrueuses créatures à ses yeux.

Celimus releva la tête du garçon inconscient pour planter ses perles émeraudes dans les yeux du cocher. Un regard qui pouvait presque passer pour mauvais si l’homme s’attardait à parler un peu trop. Maxime sauta sur l’occasion pour le menacer de son bâton s’il ne se dépêchait pas de grimper sur son petit banc pour conduire la petite troupe à la maison. Celimus eut un sourire et passa devant eux grimpant dans le cab faisant bien attention de ne pas cogner Herman. Affectueusement il se baissa à la hauteur de son front et y déposa ses lèvres pour lui transmettre un de ces baisers chaleureux qu’il leur faisait de temps en temps le soir ou bien quand l’un d’eux s’égratignait en tombant par terre. Il gardait en souvenir le regard de Francis, l’intérêt qu’il avait pour le jumeau inconscient dans ses bras et il était fier. Fier d’avoir un ami comme lui qui ne prenait pas la chose à la légère, à la manière d’un je-m’en-foutiste, et appréciait réellement ses petits bambins.

Maxime s’exécuta et tirant Flitz il l’aida à monter pour se placer à côté de lui. La fillette, de son côté, monta dans le cab et s’installa à l’opposé de Celimus pour observer Herman. Elle finit par demander d’une petite voix :


- Il est mort Herman ? Son cœur bat encore ?

Le bourgeois secoua doucement la tête et se força à sourire :

- Non ne t’en fais pas, il respire regarde. Il se réveillera tout à l’heure quand il se sera un peu plus reposé.

Rougissant en voyant Francis monter dans la petite voiture, elle se tourna vers la vitre après avoir jeté un dernier regard à son frère adoptif et se mit à observer le paysage. Elle mourrait de peur. Celimus s’occupait à replacer doucement Herman avec Francis. S’exécutant il lui posa délicatement la tête dessus et eut un petit rire sincère :

- Je commence à avoir le même !Fit-il en lui montrant le sien.

***********


Anne-Marie avait fini par s’endormir contre la vitre, la respiration régulière et les deux yeux fermés délicatement comme les avait Herman. Le mercenaire ne parlait pas, il se penchait régulièrement au-dessus de Francis pour vérifier la température de son bambin et bien souvent il grimaçait. Il avait un peu de fièvre mais cela était normal après un choc tel que le sien et des blessures aussi peu agréables à porter… Finalement pour rompre le silence, il souffla d’une voix grave à l’homme qui se trouvait à ses côtés :

- Merci… Merci pour tout. Je te dois tout tu sais… Le petit, ta présence…

Il rouvrit la bouche mais ne savait plus que dire, les mots se pressaient dans sa gorge mais il avait peur de les laisser s’échapper et de se mettre à pleurer lamentablement conte lui en le remerciant de sa gentillesse.

Une fois arrivés, Maxime et se mirent à courir jusqu’à la maison pour aller prévenir Rosa qui préparait déjà le repas du soir, Gabriel non loin d’elle épluchant des légumes et lui parlant de tout et de rien. Anne-Marie sursauta quand on la réveilla et regarda Francis avec ses yeux de biches traquées avant de s’apercevoir qu’ils étaient enfin arrivés. Elle se leva difficilement, les mains égratignées et les jambes pantelantes, et se dirigea vers la porte ouverte avant de poser les pieds sur le marchepied et de descendre. Celimus ne tarda pas à descendre, maintenant Herman contre son torse faisant attention tout de même de ne pas trop compresser sa poitrine et observa son petit visage qui transpirait. Alors qu’il plongeait sa main dans une de ses poches trouées pour en ressortir quelques pièces, il entendit son ami déclarer qu’il aller chercher un médecin et resta là, tendant la main dans le vide. La honte s’empara de lui, encore une fois il disparaissait et il en était sûr Francis paierait à sa place le cocher. Avant qu’il n’ait pu jurer contre lui-même, Rosa arriva en trombe les mains encore mouillée puisqu’elle venait de se les rincer et entraîna le jeune homme à l’intérieur de la modeste demeure. Ne posant pas de question mais l’inquiétude se lisant dans ses yeux, elle l’aida à allonger le jeune garçon sur l’un des divans larges et plaça sous sa tête un petit oreiller pour que la chose soit un peu plus confortable. Finalement elle partit chercher un torchon qu’elle humidifia et le posa sur le front du petit bonhomme.

Les minutes ne passèrent que trop longuement jusqu’au retour de Francis. Maxime avait déjà tout raconté à Rosa et Gabriel, ce dernier écoutait sans broncher et maintenait Anne-Marie contre lui qu’il se mit à féliciter d’avoir réussi à grimper dans l’arbre et d’avoir été courageuse jusque-là Rosa, blême, alla ouvrir à la porte en voyant Francis revenir et laissa entrer les deux hommes. Celimus se leva prestement, décrochant ses yeux du corps d’Herman et proposa brièvement sa main au médecin avant de le conduire immédiatement au blessé. Il en oubliait presque la politesse et demanda prestement :


- Il va s’en sortir n’est-ce pas ?  

Il se tourna vers Francis et déglutit. Finalement il sortit une bouteille de vin, l’ouvrit et servit trois verres. Il en donna un à son ami en mains propres et souffla :

- Il est compétant ton médecin ? Il va pas lui faire mal en le tripotant n’importe comment hein ?

Rosa s’incrusta et se hissa sur la pointe des pieds pour embrasser la joue de chacun des hommes. Elle plongea ses prunelles dans celles de l’ami du maître de maison et demanda :

- Vous restez avec nous pour ce soir ?

Finalement elle se détourna et repartit s’occuper du repas tandis que Gabriel avait emmené les jeunes enfants dans les chambres pour les changer et les détendre un peu. Nathanael venait de rentrer à son tour, il était parti travailler un peu et ramenait une petite bourse comme d’habitude. Il s’inquiéta alors auprès de Francis et Celimus :

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? C’est grave ?


Celimus soupira et souffla :

- Cette saleté de bête, un sanglier, une femelle, qui lui a foncé dessus.

Il lui tendit le troisième verre et finalement en servit un quatrième pour le médecin se mettant à côté de lui pour observer Herman en même temps.


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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeSam 25 Juil - 16:34

Celimus était bouleversé. Ils l'étaient tous, mais chacun, à son échelle, prend les événements à sa façon. Or le Loup-Garou aimait ces enfants comme les siens et ses inquiétudes à leur sujet étaient constantes, souvent exacerbées à cause d'un passé tumultueux dont Francis avait encore du mal à démêler les sombres méandres. Il pleurait et paniquait face au petit corps d'Herman plongé dans un sommeil douloureux. Heureusement, le garçon n'avait que quelques côtes cassées et son effrayante inconscience était due au choc de l'attaque de la laie. Ce n'était apparemment qu'une petite commotion. Cependant, le corps chétif de l'enfant ne pouvait permettre que l'on prenne son cas à la légère. Une côte cassée peut perforer un poumon et entraîner la mort. S'il était encore en vie à cette heure, il fallait agir au plus vite pour assurer son rétablissement.

Célimus et Francis ne perdirent pas de temps. Ensemble, d'un effort commun, ils ramenèrent le blessé et les autres enfants au fiacre avec lequel ils étaient venus.
Sur le chemin, la forêt si merveilleuse qu'ils avaient admirée à l'aller leur apparut plus sombre et dangereuse que jamais au retour. Anne-Marie était traumatisée tandis que Flitz et Maxime se comportaient en héros mais se tenaient en réalité sur leurs gardes, trop conscients désormais des dangers qu'un tel lieu pouvait représenter pour eux. Célimus avait le visage fermé, l'esprit torturé par ce qu'ils venaient de vivre et les bras alourdis du poids du pauvre Herman, pendant que Francis veillait d'un oeil paternel sur la petite bande à rapatrier saine et sauve.
Le cocher sentit rapidement l'urgence de la situation et, une fois que les Adams et leur ami furent installés dans le véhicule, il fouetta les chevaux pour les ramener à la maison. Malgré quelques pointes d'humour que Francis s’efforça de lancer, l'atmosphère resta lugubre. Les multiples questions que leur avaient posé les enfants sur l'état de leur frère résonnaient dans la tête de l'entrepreneur. Il leur avait répondu à chaque fois des "Il va bien." "Il est juste fatigué." "Ce n'est pas grave, il va s'en remettre." Sans pouvoir s'en persuader lui-même. Tout était possible à leur époque. Il suffisait que la défense du sanglier soit porteuse d'une maladie pour que le jeune garçon ne survive pas. Une côte irréparable pouvait aussi bien l'handicaper à vie...
Heureusement, Célimus fut un peu réceptif à sa dernière boutade au sujet de son ventre.


- Ouai...faut que Rosa arrête de te nourrir...Tu t'empâtes comme un roi. Il y eut un silence puis le jeune homme se mit à le remercier. Bah...C'est normal. Ronchonna Francis dans sa moustache. Je t'ai déjà dit que j'te considérais comme mon petit frère. Et puis, j'allais pas laisser le gamin se faire bouffer par un satané cochon!

***********

Leur arrivée à la maison des Adams sonna la fin de sa quiétude. Toute la bande se mit en branle pour aider Célimus à allonger Herman. Rosa abandonna sa vaisselle et Francis s'éclipsa avec le cocher pour aller quérir un médecin.
Quand il revint, le Loup-Garou était accompagné un certain Docteur Powell qu'il présenta rapidement à son ami avant de le laisser faire son travail. Face à l'inquiétude du père de famille, le médecin soupira:


- Attendez que je l'examine...Il m'a l'air d'avoir du mal à respirer. Laissez-moi plus de lumière.

Francis (qui venait de remarquer que les enfants étaient entre les mains des plus âgés), posa une main sur l'épaule de son ami pour le rassurer.

- T'inquiète, il me tripote aussi souvent que tu te...Non, ce n'était pas le moment de plaisanter, vu le regard de son ami, l'entrepreneur se rendit compte qu'il devait rester sérieux pour éviter de le blesser. Et puis, Rosa était juste à côté d'eux... Je lui fais pleinement confiance. Il m'a tiré d'une paire de fièvre et de contusions assez..extrêmes.

Le coup d'oeil enjoué qu'il lança à Célimus devait lui faire comprendre que c'était lui qu'il consultait après les pleines lunes où il se malmenait. Ramenant son regard noisette sur Rosa, Francis répondit à son invitation.

- Oui, oui, je reste ce soir. Par contre, on n'a pas toruvé un seul champignon, je suis désolé.

Au bout d'un moment, le médecin se redressa en soupirant. Apparemment, il était assez âgé pour que son dos le fasse souffrir. Se tournant vers le jeune bourgeois, il remonta ses lunettes sur son nez aquilin et lui sourit brièvement.

- C'est un petit costaud votre gaillard. Il est maigrichon mais il encaisse bien les coups. Il n'a que deux côtes cassées, et aucune qui ne semble se diriger vers les poumons, ainsi qu'une côte fêlée. Il va devoir rester immobile un moment, rester bien droit et respirer lentement. Il ne faudra pas qu'il marche avant deux jours et vous devrez veiller à ce que son bandage soit très serré, même si cela lui fait mal.

Sur ces mots, le docteur Powell refusa le verre de vin que lui tendait son hôte et demanda à ce qu'on l'aide à laver le torse du petit à l'eau chaude et au savon, à ce qu'on l'éponge avec soin et délicatesse, puis à ce qu'on lui fournisse des ciseaux plus grands que ceux qu'il avait apporté dans sa mallette noire pour coupe des bandages de même longueur. Enfin, il emmaillota le torse d'Herman avec professionnalisme et indiqua à Celimus comment reproduire lui-même le bandage après son départ. Il lui recommanda des décoctions à base de menthe pour aider le petit à respirer et lui expliqua qu'il aurait sans doute un hématome conséquent qui virerait au violet puis au jaune sur toute la surface mortifiée de son torse. Cela partirait avec le temps. Pour le moment, il se réveillait d'ici quelques heure avec la sensation de ne plus pouvoir respirer. Il faudrait le calmer et lui donner quelques goutte d'un somnifère puissant dont il tendit la fiole au jeune homme.

- Le petit en a pour un mois de convalescence. Faites bien attention au bandage! Et n'hésitez pas à me rappeler si besoin, je vous laisse ma carte.

Sur ces mots, l'homme remit son chapeau melon sur sa tête dégarnie et sortit après un bref signe à Francis. Une fois le médecin parti, le Loup-Garou considéra enfin son verre de vin. Il plongea son regard dans sa teinte bordeaux et soupira doucement en ramenant ses yeux sur Herman qui dormait toujours.

- Ouf...Plus de peur que de mal. Mais bon...il va devoir rester comme ça pendant un moment...Conscient que l'absence de note allait horripiler Celimus, Francis ajouta d'un ton complice: Ce vieux coquin devait s’acquitter d'un service auprès de moi depuis longue date: il a eu une aventure avec une fille de cabaret et je l'ai couvert auprès de ses confrères en lui fournissant un alibi du tonnerre...HAHAHA!

Sur cet éclat de rire, Francis observa un moment Herman pour se rassurer et se dirigea vers Rosa. Il avala la moitié de son verre et vint lui murmurer dans l'oreille:

- Alors? Notre petite marmitonne préférée saura-t-elle nous faire un festin sans champignons?


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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeMar 28 Juil - 18:55

Cette petite escapade en pleine nature avait tout d'abord très bien commencé. Celimus finissait même par se demander comme une balade aussi sympathique avait pu virer ainsi, en un claquement de doigts, à un véritable cauchemars. Après les soucis qui s'imposaient par rapport à Rosa et la petite blague, que Celimus estimait de très mauvais goût, de la part des deux petits garnements, les plus virulents de la maisonnée, les deux amis s'étaient vus confrontés à une laie qui s'était sauvagement attaquée à Herman et Anne-Marie. Dans leur malheur, le jeune bourgeois avait tout de même de quoi soupirer de soulagement, sur les deux enfants, un seul avait été touché. Bien évidemment c'était des plus tragiques, mais il n'osait s'imaginer la scène si la fillette avait elle-aussi été blessée.

Ramenant le corps du jeune garçon dans le fiacre, Celimus fut soulagé mais tout de même angoissé de sentir le fiacre démarrer. Le temps lui paraissait extrêmement long depuis qu'ils étaient partis de la forêt. Depuis combien de temps déjà roulaient-ils ? Cela lui semblait être une éternité. S'il l'avait pu il aurait sauté au cou du cocher pour qu'il fasse avancer plus vite sa voiture mais il estimait qu'il était préférable de rester près d'Herman, que cela de toutes les manières ne changerait rien à leur vitesse puisqu'il était sûr que l'homme faisait de son mieux pour les mener à bon port au plus vite.  Maxime, lui, contrairement à Flitz, n'était pas du tout satisfait des réponses de Francis. Il les estimait trop vague et l'inquiétude de Celimus n'arrangeait absolument rien. Il se doutait bien que c'était grave, son frère jumeau ne s'était pas encore réveillé pour lui dire qu'il lui avait fait bien peur en faisant semblant d'être mort. Anne-Marie, quant à elle, se contentait des explications qu'on lui fournissait. Intimement, elle se disait que tout ceci était de sa faute et qu'elle aurait du dire à Herman qu'ils ne devaient pas s'aventurer trop loin. Pourtant on ne lui avait parlé que de lapins et de renards...
Levant les yeux vers Francis, Celimus réussit à esquisser un faible sourire en se pinçant le ventre fermement avec deux doigts :

- Ah peut-être... mais je serai bien malheureux le jour où elle ne me fera plus à manger, disons qu'il faut en profiter !Il hocha la tête d'un air songeur. Oui tu as raison...

***********

Le trajet jusque la demeure des Adam fut des plus longs et angoissants aux yeux de mercenaire. Tout le petit monde s'était bien vite activé pour aider Celimus et le jeune Herman à rentrer sans encombre dans la maisonnée. Le médecin ne tarda pas à arriver, Francis et le cocher avaient fait vite. Le jeune garçon était allongé paisiblement, comme s'il dormait et Celimus à côté s'inquiétait. Il n'arrivait pas à se tenir calme et à l'arrivé du Docteur Powell les battements du cœur du jeune homme s'accélérèrent brutalement. Il ne put s'empêcher de lui poser des questions avant même qu'il ne pose le petit doigt sur son protégé. En entendant sa réponse, les joues du Loup-Garou prirent feu et bientôt il serra les poings, faisant blanchir ses phalanges. Il lui fallait des réponses tout de suite. Comment ça ce médecin n'était pas magicien ?! Comment ça il ne savait pas encore si Herman allait s'en sortir ? Sursautant en sentant la main de Francis, il papillonna des yeux et lui répondit :

- Je vois de quoi tu veux parler... mais il est si petit... Si jamais il lui fait mal...

Il lui jeta un regard entendu qui en disait long sur ce qu'il pouvait faire à cet homme. Il savait bien qu'il s'agissait là d'un homme de confiance puisqu'il devait s'occuper de son ami après chaque pleine lune cependant... Le bourgeois consultait peu les médecins. Généralement il utilisait des plantes médicinales pour soigner ses orphelins. Et puis, personne ne venait prendre soin de lui à chaque fois qu'il quittait sa fourrure.
Rosa soupira de soulagement en l'entendant et hocha vivement la tête avant d'esquisser un léger sourire :


- Les enfants vont être contents de vous voir ce soir pour le repas. Pour les champignons ce n'est pas grave mais j'espère en avoir une prochaine fois !

Elle jeta un regard à Herman et souffla :

- Au marché, nous les prendrons au marché.

Celimus tournait autour du canapé, finalement il resta près du médecin pour l'observer. Il avait un peu touché le petit jumeau ce qui faisait drôlement grimacer le mercenaire. Il se doutait que l'enfant devait atrocement souffrir, cependant, sentait-il quelque chose ainsi endormi ? Voyant le sourire de l'homme , il s'apprêta à l'écouter. Le jeune homme buvait toutes ses paroles, il en avait oublié son verre qui était resté figé dans sa main crispée.  Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres et bientôt il hocha vivement la tête :

- J'y veillerai. Mais dîtes-moi, je devrai changer le bandage tous les combien ? Il peut manger comme nous ? Il peut aussi s'asseoir pendant ces deux jours où il ne pourra pas se lever ?

Celimus écoutait les recommandations du médecin. Entendant qu'il fallait laver les blessures du jeune garçon, la demoiselle s'empressa de faire chauffer de l'eau au dessus de l'âtre avant de la mettre dans une bassine et de la poser près d'Herman. Elle se mordit la lèvre et se hâte d'aller chercher une paire de ciseaux qui pourrait convenir. Celimus regardait attentivement les manipulations à faire pour changer le bandage après avoir lavé le torse du jeune garçon. Les décoctions, ça, lui et ses protégés s'y connaissaient. Prenant la fiole il la regarda d'un œil morne et grogna que ça n'avait pas intérêt à faire du mal au garçon. Il n'avait pas grande confiance aux médicaments alors les somnifères... Et si le petit ne se réveillait jamais ?

- Après ce mois-là, il se sera entièrement rétabli ou bien il souffrira encore ? Merci, dit-il en prenant sa carte entre ses doigts.

Il le suivit jusqu'à la porte et serra sa main, le remerciant des bons soins qu'il venait de prodiguer à Herman et lui souhaita de passer une bonne soirée. Finalement il prit sa bourse mais avant qu'il n'ait pu en sortir des pièces qu'il avait obtenu bien difficilement, le médecin s'en était déjà allé. Sa gorge se noua et finalement il se retourna, les lèvres crispées, ses doigts serrant affreusement sa bourse maigre. Il réussit à se détendre grâce à l'explication de son ami mais grogna quand même :

- Que tu le veuille ou non je te rembourserai, pour tous ces services ! Mais oui... plus de peur que de mal.

Il s'approcha du jeune garçon et prit sa main dans la sienne, une larme roulant sur sa joue. C'était de sa faute tout ça, il aurait du les garder à l'oeil. Tous ! Et pourtant il y avait eu cet accident. Il avait envie d'en mourir, de se poignarder, de s'arracher le cœur. Il esquissa un sourire en voyant Maxime revenir qui prenait des nouvelles de son frère. Satisfait de ce qu'on lui offrit, il s'installa près d'Herman et caressa précautionneusement ses cheveux avant de lui souffler tout bas :

- Que tu le veuilles ou non, même après avoir résisté à ce cochon je resterai plus fort que toi.

Rosa se mit à rougir brusquement et se tritura les mains tandis qu'il lui murmurait ses quelques mots à l'oreille. Elle ne put que lui sourire d'un air sincère et lui répondit d'un ton enjoué :

- Le « festin » ne risque pas d'être fameux mais je peux m'arranger pour vous faire un ragoût ou un pot-au-feu, il nous reste des légumes et quelques morceaux de viande.


Celimus arriva par derrière et termina son verre de vin d'un trait. Nathanael arriva pour les resservir et partit se caler sur une chaise en nettoyant ses chaussures. Flitz s'était mis à courir partout et tirait sur la manche de Francis pour essayer de goûter au vin. Il savait pertinemment que s'il demandait à Celimus la réponse serait claire et nette : non. Rosa était retourné à ses marmites, elle faisait bouillir des légumes, des pommes de terre, des carottes, des navets et des poireaux. Elle hésitait encore à faire cuire les quelques tomates qu'ils avaient pour faire un ragoût. Gabriel l'aida à préparer à manger gardant Anne-Marie près de lui qui ne savait plus que faire.  


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Francis H. Grant
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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeMar 25 Aoû - 11:32

Au doux son des chants d'oiseaux avaient succédé les terribles cris des enfants. Au questionnement amer de Célimus avait succédé la plus âpre des mélancolies. Dire qu'il ne fallait qu'un animal sauvage pour venir transformer une banale après midi de promenade en cauchemar...

Derrière son air assuré et son apparente envie de dédramatiser la situation, Francis s'en voulait beaucoup. Malgré ses pouvoirs, il n'avait pas su prévenir le danger. Trop préoccupé par sa discussion avec son ami, il n'avait pas assez tendu l'oreille et son instinct phénoménal s'était endormi. Ce n'était pas la première fois qu'il constatait cette défaillance dans son don, ou sa malédiction, (il ne savait toujours pas comment considérer ce qu'il était devenu), mais aujourd'hui sa faille aurait pu avoir des conséquences mortelles.

Herman avait souffert, les enfants avaient eu la peur de leur vie et Célimus avait manqué la syncope, mais dans leur malheur à tous, un rayon de soleil avait réussi à percer. Herman était sauf, ils étaient tous rentrés vivants.
Le chef de Royston & Co ne tirait aucune gloire de son coup de pistolet salvateur, car il n'avait jamais prétendu mériter ne serait-ce qu'un seul de tous les honneurs qu'il avait déjà reçus, que ce soit à la guerre ou dans son travail. Pour lui, sauver une vie revenait à expier une autre qu'il avait prise un jour.

De retour chez les Adams, la troupe de "chasseurs de champignons" avait gardé la tête basse. Herman avait rapidement été pris en charge par le Docteur Powell, le propre médecin de Francis, et le jeune garçon, enfin propre et bandé avec soin, semblait dormir tranquillement lorsqu'ils se mirent à table.
Célimus avait eu beaucoup de réticences face au médecin et, même si Francis lui avait assuré à plusieurs reprises qu'il pouvait avoir confiance en lui, le maître d'armes n'avait cessé de poser des questions pleines d'inquiétudes et de harceler le vieil homme pour savoir exactement ce qu'il aurait à faire après son départ.


- Arrête donc tes menaces... Souffla bientôt Francis.

En entendant son ami grogner dans son oreille qu'il ne laisserait pas le médecin faie du mal à Herman, l'entrepreneur tiqua. Quel gamin! Il fallait bien le soigner! Celimus commençait à devenir irritant. Comment voulait-il qu'on aide avec professionnalisme le petit s'il s'imaginait qu'on allait l'égorger? Avoir confiance en un inconnu n'était pas évident, surtout àc ette époque, mais Francis prit ombrage de son manque de confiance en lui-même. Cet homme le soignait après les pleines lunes, ce n'était donc pas suffisant pour lui?
Heureusement, le docteur Powell fut patient, même si dans son ton un peu sec il fit comprendre au jeune homme qu'il était inutile de paniquer de la sorte.


- Je viens de vous dire qu'il ne fallait pas le faire marcher pendant deux jours. Vous pouvez le redresser, à l'aide de coussins, pour le faire boire et manger sans qu'il ne s'étouffe. Il peut manger comme vous, sauf si vous voyez qu'il a du mal à avaler. Adaptez-vous: purée, soupe, légumes faciles à ingurgiter...Avant de partir, le médecin leva les yeux au ciel. Bien sûr qu'il souffrira encore un moment, mais tout dépend de sa capacité à s'en remettre, on est tous différents. Je ne peux vous garantir qu'il gambadera comme un lapin à la fin du mois. Là encore, vous devrez faire attention et en juger par vous-même...Allons, rassurez-vous un peu mon gars! Ça aurait pu être bien pire! Il est jeune et je pense qu'il s'en remettra plus vite que vous.

Après un dernier regard à Francis, exprimant toute son amitié et un léger sourire pour laver sa dette et souffler les inquiétudes de son compagnon, le docteur était parti.

A table, Francis apprécia le vin et les légumes servis par Rosa. Cependant, l'atmosphère restait pesante et tous se répétaient en boucle ce qu'ils venaient de vivre. Au bout d'un moment, l'entrepreneur voulut dérider un peu la compagnie.


- Les champignons ont toujours provoqué des histoires...Fit-il en s'essuyant la bouche avant de se pencher au-dessus de la table pour regarder les jeunes d'un air mystérieux. Les enfants, vous connaissez Persée? Ce héros qui tua Méduse la sauvage, celui qui sauva Andromède du monstre marin et l'épousa, celui qui devint roi d'Argos...? Le Loup-Garou posa tous ses mots avec force pour donner à son récit la puissance de ces contes narrés au coin du feu les soirs d'orage. Hé bien, voyez-vous, il aurait fondé la magnifique ville de Mycènes à l'endroit même où il aurait trouvé un champignon! Pour lui, c'était un signe des dieux.

A la vérité, ce mythe possédait plusieurs versions, dont une bien plus sanglante que Francis omit volontairement. Attrapant Flitz par le nez comme pour lui voler, l'ancien militaire rit:

- Mais moi, je pense surtout qu'il avait faim et qu'il s'est installé là pour en manger souvent.

Après le repas, Francis dut prendre congé. Il se faisait tard et la petite famille devait se reposer pour se remettre de ses émotions. Lui-même avait besoin de dormir et de réfléchir un peu à tout ça. Entre l'embauche de Celimus, le cas de Rosa qui commençait à poser problème et la mésaventure d'Herman, il avait de quoi penser. Il pouvait financièrement aider son ami en le formant et en le payant, il pouvait le conseiller au sujet de sa grande fille, il pouvait lui présenter son médecin, mais il était également trop conscient qu'il ne pouvait guère faire plus. Celimus avait besoin de gagner en confiance et de faire des efforts sociaux. Francis ne pouvait le faire à sa place et son embarras grandissait avec sa peine. Il priait pour que son ami s'en sorte un jour.

Devant la porte, le Loup-Garou donna une accolade fraternelle à son camarade.


- Allons, garde courage mon ami. Cet incident ne doit pas te faire oublier les bonnes choses qui t'arrivent. Herman va s'en remettre, il lui faudra juste un peu de temps, c'est normal. Pense à ton nouveau travail, nous nous arrangerons bientôt pour te donner un poste qui t'ira au mieux, et pense à Rosa et à son insertion sociale...Fais gaffe...ajouta-t-il d'un air amusé, elle est drôlement jolie...

Sur ces mots, Francis sourit d'un air compatissant et donna une tape sur l'épaule de son ami avant de pivoter pour s'éloigner dans la rue. Sans se retourner, il dégagea de sa cape la bouteille de vin qu'il avait subtilisée avant de la brandir au-dessus de son épaule et de crier d'une voix claire:

- J'emporte ça! Ahah! Ta dette est payée!

Le Loup-Garou disparut dans son cab et, comme un enfant, il tira la langue à travers la vitre arrière.

[HRP/ Fin du RP avec Francis. Suite à venir./HRP]


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Celimus A. Adam
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MessageSujet: Re: Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Mythes mycologiques [Celimus, Francis] [10/04/42] Icon_minitimeMer 14 Oct - 16:41

La journée semblait avoir plutôt bien commencé. Les deux amis étaient partis ensembles en compagnie des plus jeunes enfants du petit bourgeois pour aller faire une balade en forêt. Partant à la « chasse aux champignons » les petits comme les grands s'étaient donc mis à chercher des champignons un peu partout, sous les feuilles, au pied des arbres, dans les coins les plus humides avant d'être interrompue par un tragique accident. Comment Celimus aurait-il pu prévoir cela ? Qu'une laie viendrait à s'en prendre à l'un de ses orphelins ? Comme il haïssait désormais ces animaux ! Il allait finir par en devenir paranoïaque ! Comment ne pas finir fou en voyant des enfants mourir ? Il avait déjà vécu une situation similaire... Sa petite Elia avait péri sous les crocs d'un loup-garou d'où sa malédiction. Heureusement Herman n'avait pas péri sous le choc violent de la femelle sanglier. Inconscient et blessé, le jumeau avait été transporté à la hâte jusqu'à la maison du mercenaire. De là, Francis était parti chercher un médecin, son médecin personnel.

Le voyant inspecter son petit protégé Celimus ne pouvait que s'inquiéter. Certes, le gamin était sauvé, il ne mourrait pas de ses blessures à moins ce qu'elles ne s'infectent et là ce serait une autre paire de manches...Le jeune garçon était délicatement tourné d'un côté puis de l'autre pour observer son état général, savoir si le dos avait été touché, si les blessures n'étaient pas trop graves... Serrant les poings le maître d'armes s'efforçait de ne pas faire de remarques désobligeantes, il savait que le médecin était un homme qualifié et qu'il connaissait son métier, sans quoi Francis ne l'aurait jamais amené chez les Adam. Il n'avait cependant pas pu s'empêcher de poser des questions, il lui fallait savoir. Combien de temps ? Comment ? Que faire ? Mais finalement... pourquoi cet enfant ? Et Anne-Marie n'avait-elle vraiment rien ? Comme il avait eu peur de les perdre ! Il se promettait intérieurement de ne plus jamais laisser l'un des enfants sans sa surveillance même pendant un quart de seconde lorsqu'ils étaient à l'extérieur. Ayant tellement peur qu'il lui fasse du mal Celimus pouvait se montrer légèrement agressif. C'est en tout cas ce qu'il compris lorsque Francis lui intima d'arrêter de menacer le médecin. Fronçant les sourcils le jeune homme se redressa et grogna presque de manière inaudible qu'il n'avait rien dit de bien méchant seulement qu'Herman ne devait pas souffrir d'avantage.

Celimus laissa s'échapper un petit rire lorsque le médecin lui répondit de manière tout à fait sèche. Il se plaça devant Herman et posa sa grande main sur celle du petit garçon. Finalement il lui répondit :


- Ça va, je ne suis pas idiot je ne vais pas le faire marcher demain ni après-demain ! Ma question était s'il pouvait s'asseoir. Bien je verrai tout ça avec ma petite cuisinière.

Il se tourna vers Rosa qui se tordait les doigts d'inquiétude en voyant l'état du jeune garçon et qui répondit finalement par un faible sourire. L'homme se releva à son tour prêt à saluer le médecin qui allait s'en aller. Il se dirigea vers lui et continua :

- Ca aurait pu être bien pire mais je pense que c'est une expérience assez traumatisante à son âge. Cela n'aurait jamais du arriver et si tout cela s'infectait...

Il ferma les yeux pendant quelques secondes pour se calmer. Un... Cela ne devait pas arriver. Deux... Et si Herman mourrait ? Trois... C'était de sa faute... Quatre... Non il allait s'en remettre. Finalement il sourit agréablement au docteur Powell et le salua avec gratitude le remerciant mille fois de s'être déplacé et d'avoir pris le temps nécessaire pour soigner son jeune orphelin.

Rosa avait fini par dresser la table en compagnie de Gabriel, toujours là pour l'aider pour tout et n'importe quoi à l'instar de Nathanael qui se considérait comme plus âgé et comme devant être servi. Après tout n'avait-il pas été à leur place quand il avait leur âge ? Une fois tout le petit monde installé autour de la table la jeune fille mit de côté un bol de bouillon pour Herman au cas où il se réveillerait. Elle servit les assiettes de tout le monde en commençant par les deux adultes par politesse avant de servir les plus jeunes de la bande, elle en dernière. Les enfants se racontaient tous comment ça c'était passé et Rosa buvait les paroles de Maxime qui mimait presque l'accident. Flitz gigotait sur sa chaise et disait que finalement le monstre avec des grosses dents qui n'étaient même pas dans sa bouche était mort et que c'était grâce à Francis. Celemus lui en serait à jamais reconnaissant. Son ami avait sauvé le jumeau de justesse grâce à son pistolet à percussion. Lui... était bien trop faible pour oser reprendre une arme à feu et s'en servir mais il se promit de ne plus jamais aller dans la forêt sans un fusil de chasse.
Lorsque Francis prit la parole tous les enfants, Maxime, Flitz ainsi qu'Anne-Marie se penchèrent pour l'écouter. La petite fille écarquillait les yeux au fur et à mesure de son récit tandis que Maxime se mettait à rire en entendant tous ces noms anormaux pour lui. Il finit par demander :


- Méduse ? C'est possible que des gens s'appellent Méduse ? Et Andromède ? C'était une princesse ? Dis moi elle était belle ? Avec un cham-pi-gnon ?!

Flitz papillonnait des yeux finalement il prit sa fourchette et la brandit en l'air en déclarant que lui aussi il irait sauver une princesse deviendrait roi et construirait une ville là où il trouverait son prochain champignon. Celimus les regardait tous d'un air amusé lançant des regards de temps en temps vers Herman qui dormait sur le canapé.

- Ouais... je pense aussi que c'était pour ça parce que s'il voyait un signe des dieux à chaque fois qu'il croisait un champignon... Il devait finir par se considérer comme une sorte d'élu ou je sais pas quoi.

Le repas, même tendu, s'était déroulé dans la bonne ambiance et Gabriel avait même fait mine de se prendre pour un gentleman et s'était levé de table pour faire danser Rosa puis Anne-Marie.
Lorsque Francis dut s'en aller pour aller se reposer chez lui Celimus se leva et le raccompagna jusqu'à l'entrée. Il répondit finalement à son accolade se sentant bien fragile dans ses bras ce soir-là alors qu'il avait failli perdre l'un de ses petits protégés. Il hocha la tête tout contre lui et déglutit difficilement. Finalement il se détacha et souffla :


- Je ne te remercierai jamais assez Francis pour tout ce que tu as fait aujourd'hui... Dans la forêt et... le médecin. Il s'en remettra j'en suis certain. Il est fort quand même pour un petit garçon... J'y penserai, j'essaierai de ne pas trop te retarder et de t'aider de mon mieux. Merci encore. Oh euh... oui Rosa... Et bien je... hum... j'irai voir pour lui faire faire une jolie robe et hum l'emmener dans un salon. A condition que tu sois là toi aussi. Elle les fera tous tomber comme des mouches !

Il imita un petit grognement qui signifiait que quiconque l'approchait de trop près il était capable de lui sauter à la gorge avant de rire doucement pour ne pas réveiller les plus jeunes qui s'étaient endormi, Flitz roulé en boule sur le fauteuil du jeune bourgeois, Maxime allongé contre son frère et Anne-Marie qui commençait à somnoler dans les bras de Gabriel.
Il sourit à son ami qui s'en allait avant de tiquer lorsqu'il tendit l'une de ses bouteilles de vin. Il écarquilla les yeux et sortit en trombe de la maison :


- Ne t'imagine pas que c'est comme ça que ma dette envers toi sera payée ! Je te préviens ça c'est pour le travail !

Restait encore... Le coup de pistolet, le médecin et peut-être le salon... Malgré tout en le voyant tirer la langue Celimus éclata de rire en secouant la tête. Il fit demi-tour et rentra chez lui pour coucher tous ce petit monde et aider Rosa à débarrasser pour qu'elle ne se couche pas trop tard.


[HRP/ Fin du RP avec Celimus. Suite à venir./HRP]


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