L'Ombre de Londres
Bienvenue sur l'Ombre !

La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...

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Une lettre

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AuteurMessage
Gaspard de Sorel
Citoyen renommé
Gaspard de Sorel
Nombre de messages : 365
Date d'inscription : 19/12/2007
Race : Lycanthrope
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Noble / Faire le prince
Age : 235
Age (apparence) : 34
Entité n°2 : Galyllée - Chouette Harfang
Crédit Avatar : Artbreeder
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MessageSujet: Une lettre Une lettre Icon_minitimeMer 2 Juil - 23:59

En provenance de Pensées au marché

Gaspard tourna au coin de la rue et aperçut enfin les contours de sa maison, non pas qu'il eût vraiment hâte d'être rentré, mais il désirait surtout reposer ses jambes. Il était fatigué du Soleil qui lui avait tapé dessus pendant une bonne partie de l'après-midi, d'ailleurs il s'était maudit plus d'une fois de ne pas avoir prit son chapeau, ainsi il aurait été moins incommodé par les rayons lumineux. Sinon, il se sentait mieux que ce matin, il avait prit un bon bol d'air frai et il le ressentait jusqu'au plus profond de lui. Son moral était remonté en flèche et il avait le coeur léger, comme si une simple sortie lui avait permit d'expier ses malheurs. C'était rare qu'il soit ainsi, il avait même un léger sourire aux lèvres, chose impossible pendant des jours normaux, il était ainsi quand il avait bu un peu trop, mais cette fois ci, l'alcool n'y était pour rien.
L'aristocrate poussa son portail de fer forgé peint en noir, qui grinça sur son passage et se referma de lui même. Gaspard gravit les quelques escaliers qui le séparait de la porte, puis la poussa. Il fut étonné de ne pouvoir l'ouvrir du premier coup, il poussa donc une seconde fois, plus fort, mais rien n'y fit. Le Lycan fronça les sourcils, André avait-il laissé la maison sans personne à l'intérieur? Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes. L'humeur joyeuse de Gaspard redescendit lentement, faisant place à l'inquiétude. Un aristocrate n'a jamais plus peur que quand sa coutumière routine est entravée et c'était maintenant le cas.
Le Lycanthrope passa au plan B: sonner. Il tira deux fois sur la corde qui était reliée à une clochette. Ensuite, il prit son mal en patience et attendit un signe. Mais décidément, rien ne vint. Il n'avait plus qu'à attendre et quitte à devoir lambiner, il irait le faire dans le jardin à l'ombre des feuilles de cerisier. Alors qu'il s'apprêtait à descendre les marches, il vit un jeune coursier devant la porte, qui le regardait avec insistance, quelques lettres à la main.
Gaspard ouvrit le portail et laissa pénétrer le gamin dans l'allée.


- Bonjour Monsieur Sorel! Je viens vous remettre une lettre d'invitation de la part de Monseigneur Von Ravellow. Il lui tendit une enveloppe cachetée, Gaspard la prit et la regarda interloqué.

- Merci. Dit-il simplement, en sortant quelques penny pour payer le jeune homme.

- C'est moi qui vous remercie M'sieur! Répondit le coursier en prenant la poudre d'escampette, tout content d'avoir gagné autant en une seule livraison.

L'aristocrate referma l'entrée et se dirigea comme il avait voulu le faire quelques minutes plus tôt, sous un arbre dans l'arrière cour. Il passa entre les haies et le mur de pierre de sa maison, puis déboucha sur le jardin. Il tenait la lettre dans une main, pas même pressé de l'ouvrir. Gaspard se dirigea vers son cerisier préféré, puis s'assit entre les racines, peu soucieux que des voisins le voient ainsi. Il regarda l'enveloppe pendant un certain temps, en se demandant ce qu'elle pouvait bien contenir, puis il la décacheta en faisant attention de la déchirer le moins possible.
Une fois cela fait, il la déplia et commença sa lecture.


Mr Von Ravellow Alexender
a l'honneur d'inviter monsieur Sorel au bal masqué qui sera donné en sa demeure du Céans le dernier samedi de ce mois à 22h00.
Les invités souhaitant dormir sur place sont priés de lui faire parvenir un communiqué.

Avec tout le respect qui vous est dû,
Chevalier V.R

Alexender comptait donc faire un bal. Gaspard ne se souvenait plus s'ils en avaient parlé, si en effet son ami l'avait évoqué, l'aristocrate l'avait oublié. Le Lycanthrope se demandait pour quelle raison il l'avait invité, bien sur ils étaient amis, mais le Hunter savait que Gaspard n'aimait pas ce genre de fête mondaine. Un peu dépité, il replia la lettre et la fourra dans la même poche qui contenait son mouchoir. S’il ne venait pas, Alexender serait certainement furieux et se serait aussi un affront pour son nom de refuser.
L'aristocrate conclu qu'il devrait s'y rendre, mais quitte à y aller, il y dormirait. Au moins il pourrait peut-être profiter de la compagnie de son ami, seul à seul, aux lueurs du jour. Enfin, si celui-ci ne s'amusait pas avec telle ou telle femme. Il était en âge de se marier et pourtant, il n'avait pas trouvé chaussure à son pied. Pauvre « Belle au bois dormant », il faisait certainement un bal masqué pour trouver quelque prétendante de bon goût. Cette pensée fit sourire Gaspard malgré lui, Alexender était un tombeur de fille et il avait un charme certain, cette soirée serait un vrai régal pour les Dames qui avaient des vues sur lui.
Mais surtout, se serait un pur bonheur pour le Hunter, qui aimait par dessus tout danser. L'aristocrate l'avait quelques fois vu à l'œuvre et il était vrai qu'il avait le pied léger. Gaspard lui, savait danser, il avait de la prestance et enchaînait sans problème les pas de danse, cependant ce n'était pas l'une de ses activité favorite lors des bals. Lui ce qui lui plaisait, c'était se perdre dans les dédales de couloirs et admirer tout ce qui se trouvait sur son passage. Jamais il n'était gêné par les hommes, il pouvait se recueillir seul avec ses pensées, avec parfois un arrière fond de musique. Cette manière de faire la fête lui convenait parfaitement. Mais il était certain que si Alexender avait le temps, il le ferait danser et rencontrer de jolies demoiselles, non pas que Gaspard n'aimait pas la compagnie des femmes, mais il ne s'y intéressait pas réellement. Bien qu'il soit assez populaire auprès de certaines, car il avait autour de lui une aura de mystère que personne jusque là avait réussit à percer.
En fait, en y repensant bien, personne était un bien grand mot. Cette jolie bourgeoise, elle, lui avait fait perdre un peu de sa froideur, mais ce n'était pas pour autant qu'il changerait. L'aristocrate porta une main dans ses cheveux et les frottas. Étrangement, cette femme l'avait touché, sans qu'il ne s'y attende. Pour quelle raison? Il l'ignorait. Sa beauté était banale, même si il la trouvait particulièrement charmante. D'ailleurs, elle était plus jolie que certaines vipères aristocratiques vêtues comme des princesses, mais laides comme il n'était pas permit. Les mariages familiaux qui duraient depuis des siècles maintenant, avaient appauvri le sang noble. Les naissances s'en faisait ressentir et l'apparence aussi.
Peu à peu, la haute aristocratie se fanait, emportée par une eau trop peu renouvelée, touchée par toute sorte de maladies héréditaires. Rien ne pourrait plus la sauver maintenant, elle était destinée à retourner à la terre, laissant place à la bourgeoisie montante. Pendant longtemps, la noblesse avait régné comme le Soleil, mais elle allait maintenant laisser place aux Étoiles bâtardes, plus nombreuses et plus puissantes, qui prendraient la tête de la société actuelle, changeant bien peu la vie des plus démunis et des classes moyennes.
Dans peu de temps, les nobles s'associeront avec les bourgeois, pour ne pas perdre leur train de vie et les bourgeois, qui possédaient l'argent, accepteraient de bon coeur pour acquérir une particule noble et leurs relations politiques. Gaspard, qui avait vu de loin l'évolution des classes, sentait que cela allait arriver. Tout jouait en cette faveur.

Le Lycanthrope changea s'assit plus confortablement et regarda le ciel. Quelques lambeaux de nuages traçaient leur chemin au grès du vent, il s étaient apparus depuis peu et annonçaient certainement une nuit pluvieuse. A moins qu'ils n'aient un peu de chance. Mais il n'était pas rare de voir de la pluie s'écouler sur les toits de Londres, une journée si ensoleillée était un exploit pour les habitants. Tout le monde en avait profité et Gaspard n'avait pas échappé à la règle.
Il se demandait si son ami avait pu prendre l'air malgré sa profonde blessure et si la petite Julia s'était rendue à son magasin à Coven Garden. Etrangement, il n'avait pas pensé à cette bourgeoise pendant toute une journée et c'était quand il revenait dans le jardin, adossé à un arbre qu'il venait à se souvenir d'elle. Rien pourtant ne l'avait forcé à avoir une éphémère pensée pour la jeune femme. En tous les cas, s'il allait au bal de Alexender, il verrait d'autres femmes, qui lui feraient peut-être oublier sa rencontre avec Mademoiselle Thanas. Il prendrait le rôle de Roméo, qui au bal masqué avait oublié Rosaline pour tomber éperdument amoureux de la jeune Juliette. Sauf que Gaspard ne comptait pas tomber amoureux d'une femme, mais de l'oubli.
Comment? Comment parvenir à ne plus penser à une femme telle que Julia? Il l'avait aidé, s'était battu pour son honneur de femme, s'était fait grièvement blesser pour une simple inconnue, qui avait ensuite découvert son secret. Secret moins important pourtant, que la découverte de sa Lycanthropie. Il aurait du relativiser plus tôt, à la place de lui faire peur ainsi. Il se sentit soudain idiot, une fois de plus. Mais, jamais il ne pourrait lui présenter ses excuses, il n'avait pas l'opportunité d'aller la voir. Il n'avait pas de bonne raison de se rendre dans sa boutique alors qu'il se rendait ailleurs d'habitude. Cela éveillerait des soupçons.
A moins que... Il y avait le ruban qu'elle avait confié à André pour qu'il lui remette. Julia avait demandé au major d'homme de lui dire qu'elle voulait qu'il le lui ramène. Elle voulait donc le revoir.
Et lui? Voulait-il vraiment s'empêtrer dans une histoire sans fin? Avait-il vraiment la tête à penser aux femmes? Ce n'était pas de son âge, s'il avait voulu le faire, il aurait du s'y prendre plus tôt, alors qu'il n'avait pas atteint plus de deux siècles d'existence. Il n'avait pas le droit de faire ça à quelqu'un, il ne voulait pas mentir, et encore moins à quelqu'un qu'il estimait.
Adieu les rêves, Gaspard redescend enfin sur terre.


- Monsieur! Vous êtes là! Je vous ai appelé mais vous ne répondiez pas. L'aristocrate releva les yeux et vit André venir jusqu'à lui. Vous étiez encore la tête dans les nuages à ce que je vois... Excusez-moi de mon absence, j'espère que je ne vous ai pas fait trop attendre?

- Hum, non ce n'est rien, j'ai pu me reposer et terminer l'après midi en beauté, il se permit un sourire, ce qui étonna quelque peu son major d'homme. Certainement que demain, quelqu'un viendra pour m'apporter un nouveau miroir, vous verrez, je suis sur qu'il vous plaira.

Gaspard parlait plus qu'à l'accoutumée et étrangement, cela lui plût. André lui, écoutait et répliquait quand le besoin s'en faisait sentir. Content de voir que son protégé avait reprit du poil de la bête. Il lui expliqua pour quelle raison il s'était absenté. En fait, il s'était rendu chez un vendeur de fenêtre pour une réparation, il s'y était prit à l'avance, parce que justement, il y avait plus d'une semaine d'attente. L'aristocrate se félicita d'avoir un major d'homme aussi prévoyant auprès de lui, il était gâté par la vie.
Le Lycanthrope parla ensuite de la lettre qu'il avait reçue d'Alexender et expliqua qu'il comptait s'y rendre. Il avoua qu'il comptait aussi passer la nuit là-bas, car la route était tout de même longue et que la nuit le serait aussi.

La nuit tomba sur Londres et Gaspard se mit au lit, content que André ait bien avancé dans les travaux de rénovation. Le lendemain, lui même aiderait à la tache et ainsi, dans quelques jours il pourrait accueillir le réparateur de fenêtre. Le major d'homme avait aussi prit soin de chercher un nouveau poêle et quelques objets de mobilier dans les goûts de son maître.
Le matin arriva, l'aristocrate se leva, mangea, fit sa toilette, aida André pendant un certain temps, puis se permit une pause pour écrire à Alexender. Sa lettre fut brève, il n'y avait aucune utilité à la faire longue.


Salutations cher Ami,

J'accepte avec joie l'invitation à votre bal et je me permet de demander à passer la nuit dans votre humble demeure.
Les réparations qui ont été entreprises dans ma maison avancent grandement, j'ose vous demander de venir d'ici peu voir les finitions, nous pourrions ainsi parler plus simplement de nos quelconques occupations respectives.
Veuillez accepter mes plus sincères pensées en espérant que votre santé ne vous fait pas défaut.

G. Sorel

Après avoir cacheté la lettre et l'avoir envoyé chez le Hunter. Gaspard se permit une pause dans la bibliothèque ou il lut jusqu'au dîner. Les jours suivants s'écoulèrent de la même manière, sans réel changement. Bien sur, le nouveau miroir parvint à la maison, l'aristocrate le réceptionna tout heureux et montra sa fameuse trouvaille à son major d'homme, qui avoua que cet objet était bien beau. Cinq jours après que Alexender ait pour la première fois depuis longtemps franchit la porte de la Maison, Gaspard avait reprit sa routine et comblait les vides de ses journées par de longues nuit passées dans la salle aux Etoiles, car le ciel était clément ces temps-ci. La vie avait reprit son cours habituel, Gaspard était redevenu fidèle à lui même, bien qu'un peu moins renfermé et quelque peu plus rêveur. André découvrait parfois son maître en train de regarder loin par la fenêtre, un ruban bleu à la main. Ruban que le major d'homme avait prit soin de retirer de la robe de chambre de l'aristocrate avant de la laver.

En route pour Le reflet du miroir


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