La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !
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Sujet: Dracula, mini série (BBC One, Netflix) Dim 5 Jan - 0:13
DRACULA
Minie série britannique, 2019, disponible sur BBC One et Netflix.
Par les réalisateurs de la série Sherlock, Steven Moffat et Mark Gatiss, voici une nouvelle adaptation du roman de Bram Stoker, en trois épisodes (1h30 environ par épisode), qui va vous régaler les papilles les pupilles !
Critique personnelle
Avant propos
Dans cette critique se trouvent quelques spoilers de peu d'importance. J'y fais état de l'ambiance en général, des événements principaux et des personnages en les comparant avec ceux que l'on connait de Bram Stoker ou des adaptations réputées telles que celle de Coppola. Les grands spoilers sont cachés par la balise appropriée. Libre à vous de les dérouler pour les lire mais je vous préviens : ils révèlent les rebondissements les plus intéressants de la série, ce qui peut vous gâcher le plaisir de sa vision.
Si vous désirez commenter et/ou faire votre propre critique à la suite de ce message, n'hésitez pas, mais tâchez de ne spoiler qu'au minimum. Utilisez les balises adéquates. Merci !
Episode 1 - Les règles de la Bête (The Rules of the Beast)
Ambiance – Les décors
Visuellement, le premier épisode nous plonge véritablement dans l'ambiance que Bram Stoker semble avoir désiré instaurer dans son roman : village perdu au fin fond de la Hongrie, villageois transits de peur qui offrent des crucifix, brume sournoise et forêt obscure, hurlements de loups et chauves-souris en pagaille, cocher particulièrement louche... Le château du comte Dracula est titanesque, trapu, perché sur une éminence rocheuse qui domine un vaste paysage humide et glacé, baigné dans une nuit où murmurent les morts. Il semble posé là, comme un bloc de granit immuable, depuis des générations et des générations. Ses couloirs sont froids et poussiéreux. Tout y semble abandonné, oublié, scellé. C'est un labyrinthe aux murs épais, étouffant et pernicieux, où Harker va errer et trouver des horreurs dont il n'avait pas idée. Tous les ingrédients nécessaires pour construire un récit fantastique, aux portes de l'horreur et du fantasme mystique, sont bien là.
Ambiance – Les situations
Les situations nous font frissonner elles aussi, grâce à une narration et à une mise en scène minutieusement travaillées. Nous pouvons diviser cet épisode en trois parties distinctes : l'interrogatoire, le récit de Harker et la scène du couvent. L'interrogatoire que les deux « soeurs » font de Jonathan est prenant, à la fois doux et d'une grande violence. Agatha semble en effet prendre un malin plaisir à imiter Sherlock Holmes et ses manies prétentieuses d'enquêteur convaincu de tout savoir d'instinct. Elle pousse le notaire dans ses retranchements et le manipule pour le convaincre de lui révéler son aventure au château du comte sans une once de compassion. Sa consœur semble bien plus fragile, soumise à son autorité, silencieuse et affectée par le sort du malheureux qu'elles observent errer dans sa cellule, décharné, égaré dans ses souvenirs.
Spoiler révélations:
C'est un peu l'histoire du bon flic et du mauvais flic à ceci près que les scénaristes ont décidé de faire d'Agatha la nouvelle Van Helsing, tenace et prête à tout pour atteindre son but, tandis que sa consœur est en réalité Mina Harker qui désire récupérer son mari, même s'il est déjà mort en réalité. Ces trois révélations (Helsing, Mina et Harker en goule) sont tardives. Elles peuvent surprendre ceux qui n'ont jamais lu l'oeuvre de Stoker comme ceux qui l'ont lue puisque ce choix scénaristique est totalement novateur. Il ajoute du piment à l'histoire et inverse presque les rôles des fiancés. Evidemment, cela féminise également l'histoire avec le nouveau sexe de Van Helsing.
Le récit que fait le notaire lui-même est aussi haletant, plein de rebondissements et de suspens. A la découverte du lieu par Harker se succèdent des discussions amusantes avec Dracula, à double sens, puis des phases d'enquête dignes d'une chasse au trésor dans les souterrains infernaux de quelques caveaux engloutis. Le héros réalise rapidement qu'il est en danger mais son flegme anglais et l'humour décalé de Dracula ont permis à la Bête de le coincer entre ses murs. Harker tente de s'échapper mais échoue à plusieurs reprises, offrant au spectateur une cruelle vision de la faiblesse dont peuvent faire preuve notre corps et notre esprit. De plus, la rencontre que le notaire fait des monstres qui habitent le château nous rend le lieu toujours plus détestable et nous permet de dessiner un nouveau Dracula, plus sournois que jamais.
Spoiler monstres et but de Dracula:
Les goules et autres sujets d'expériences que le comte maintient plus ou moins en vie dans des caisses, nourris de bébés vivants, sont surprenants et presque gênants. Ces machinations ne figurent effectivement pas dans le roman de Stoker et peuvent sembler légèrement exagéré, pour l'aspect glauque et le spectacle, mais elles semblent pourant y avoir totalement leur place. Cela renforce la personnalité manipulatrice et malade du comte tout en donnant un sens à sa quête : à l'instar du docteur Frankenstein, il cherche à donner la vie quel qu'en soit le prix.
Enfin, l'intervention du vampire au couvent achève de nous glacer le sang par sa malignité et sa violence. Cette scène est à la fois jouissive et terrifiante tant elle joue sur les tabous et la puissance qui se dégage de cette créature démoniaque.
événements au couvent:
Le loup entre littéralement dans la bergerie pour faire un carnage, à cause d'Harker qui l'y a invité malgré lui.
Malheur à la brebis qui s'est prise pour un berger ! L'arrogance de « soeur » Agatha est un peu exagéré, certes, mais elle renforce l'impression que Dracula a lui aussi sa place dans ce monde qui le rejette : la Bête n'est-elle pas là pour rappeler que derrière nos faux semblants de bonté nous nourrissons tous un orgueil démesuré ?
Ce premier épisode joue ainsi sur deux plans : le passé (récit de Jonathan en flash-back) et le présent (interrogatoire + scène du couvent). Il rebondit sur la dualité vampire / sœurs, Diable / Dieu, et met en avant les idées reçues (religion et amour) pour les transcender à sa façon. Ce qui apparaît manichéen ne l'est pas réellement : une certaine subtilité se dégage de cette mise en scène, comme chez Stoker qui parvient à nous rendre le comte sympathique malgré sa cruauté. Les choix scénaristiques ne sont pas gênants, ils apportent un peu de nouveauté à ce mythe bien connu en ajoutant quelques événements et en jouant sur la personnalité des protagonistes.
Une chose est certaine : si elle reprend en partie le mythe de Bram Stoker, cette série en dévie radicalement dès la moitié de ce premier épisode. On y conserve les personnages principaux, l'intrigue habituelle et la conception du vampire que Bram Stoker et Anne Rice ont eu à cœur de nous transmettre (rapport avec le soleil, les insectes, les loups, les miroirs, le sang, le domaine, les crucifix...) mais les rôles varient et de nouvelles scènes sont proposées pour innover, et ce n'est pas plus mal.
Personnages
Dracula
Dracula, d'abord particulièrement vieilli, presque réduit à l'état de momie prend bien vite les traits séduisants que l'on attend d'un tel personnage. Cheveux noirs en arrière, cape large et lourde d'un noir profond sur l'extérieur, d'un magnifique rouge sang à l'intérieur, il est d'une grande élégance. D'ailleurs, c'est cela, l'élégance et les manières des Anglais, que le comte recherche à travers ses victimes. Jonathan Harker en fait les frais, comme d'autres avant lui. Manipulateur, capricieux, malin et joueur, on retrouve le personnage du mythe avec plaisir. Les grands changements qu'opèrent les scénaristes à son sujet sont peu gênants : il fait des expériences dans son château et n'hésite pas à se rendre sur le terrain pour s'emparer de ses victimes. Ses pouvoirs sont plus développés, expliqués en partie, et cela n'est pas pour nous déplaire.
Jonathan Harker
Dans cette série, Jonathan est bel et bien un notaire anglais qui vient faire affaire avec le comte Dracula et qui se retrouve prisonnier de ce dernier dans son château. Cependant, sa séquestration devient une torture que l'on ne connait pas chez Bram Stoker. Son esprit s’égare et son corps dépérit. Il se fait mordre à plusieurs reprises et perd ses moyens. S'il quitte le château pour rejoindre Mina, ce n'est pas avec de simples soupçons au sujet du comte, mais avec la certitude que cette créature représente un danger terrible pour l'humanité. Il n'a pas besoin de Van Helsing pour être convaincu que Dracula est un vampire. Ce personnage est allègrement modifié dans son utilisation par l'intrigue. Il raconte son histoire, dans le but de se débarrasser du comte, mais il lui est en partie soumis. Il remplace en quelque sorte Renfield, le fou que Dracula prend à son service dans le roman éponyme, même s'il refuse la servilité.
:
Jonathan Harker devient la grande victime de l'histoire plutôt que le héros qui va sauver sa femme des griffes du Grand Méchant Loup. Du moins, dans le premier épisode...
Mina Harker
Mina Harker est jeune, belle et aimante, comme la décrivait Stoker. Elle est très attachée à Jonathan. Cependant, elle n'est plus seulement une épouse qui attend le retour de son mari, c'est désormais une femme qui agit et qui est prête à se battre. Les scénaristes ont ainsi décidé de lui offrir un rôle plus important qu'à l'accoutumé. Elle demeure la victime privilégiée du comte, un de ses buts principaux, mais elle n'est pas accompagnée de son amie Lucy Westenra et ne se contente pas d'écrire à son mari sans savoir ce qui l'attend. Elle sait. Elle entend tout de la bouche de Jonathan. Elle rencontre donc le comte en sachant ce qu'il est, et cela change quelque peu son caractère. A la fin du premier épisode, elle ne semble pas réellement plus forte que la Mina de Stoker, elle est encore trop effacée, mais elle promet de nous surprendre.
Van Helsing
Le docteur Abraham Van Helsing est un personnage qui est complètement réécrit dans cette série. Son orgueil demeure mais décuplé. Son savoir est bien présent, mais atténué. Ainsi, ce personnage désire en apprendre toujours plus mais avec cette terrifiante vanité que l'on trouve chez des personnages comme Sherlock (notamment la série). Mais il y a d'autres changements radicaux chez lui qui surprennent beaucoup...
Spoiler Van Helsing:
En effet, les scénaristes ont décidé d'en faire une femme, Agatha Van Helsing, et de plus une nonne, qui déroge à de nombreux principes de son ordre. Cette transformation est intéressante, en tous cas dans le premier épisode, d'autant que l'actrice (Dolly Wells) est particulièrement douée pour lui donner un air hautain à souhait.
L'intrigue du premier épisode se concentre uniquement sur ces quatre personnages. Nous pourrions risquer de nous ennuyer mais le jeu des acteurs et les transformations de leurs personnages nous tiennent en haleine.
J'ai hâte de voir le deuxième épisode.
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- Images de cet article prises sur Google image. - Vous pouvez trouver quelques infos sur Wikipédia : Dracula, mini série 2019.
> Jirômaru Keisuke <
Shakespeare, Macbeth, I, 4, 1605 :
Etoiles, cachez vos feux ! Que la lumière ne voie pas mes sombres et profonds désirs ! Que mon oeil ne regarde pas ma main, mais pourtant qu'elle accomplisse Ce que mon oeil n'osera regarder une fois fait !
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Sujet: Re: Dracula, mini série (BBC One, Netflix) Dim 5 Jan - 23:04
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Episode 2 - Vaisseau sanguin (Blood Vessel)
Résumé
Dans le second épisode de Dracula, Agatha et Dracula font une partie d'échecs. La nonne tente de comprendre le périple entrepris par le vampire pour retrouver sa nouvelle demeure, l'Abbaye de Carfax, achetée avec l'aide de Jonathan Harker (cf, premier épisode). La narration nous entraîne donc à bord d'un navire, le Demeter, qui doit rejoindre l'Angleterre et dans lequel le comte s'est embarqué avec 50 caisses de terre issue de son domaine en Transylvanie. (Rappelons que selon Bram Stoker, les vampires ne peuvent se reposer que dans un cercueil ou sur la terre de leur domaine. Cela les régénérerait en partie.) Evidemment, tout ne se passe pas comme prévu pour les passagers...Les disparitions et meurtres s'enchaînent, tout le monde se soupçonne, d'autant que les passagers sont très hétéroclites. Heureusement, une âme bienveillante vient tenir tête au comte...
Ambiance - Décors
Dans la prolongation du premier épisode, l'environnement dans lequel le récit se déroule reste sombre et en huis clos. Au château du comte succède le voilier étroit et grinçant du capitaine Sokolov. Le navire semble branlant et sale. Il ne possède que deux canots de sauvetage, 10 cabines et une cale pleine de vieilles caisses en bois. Evidemment, pour que Dracula puisse se mêler aux passagers, de jour comme de nuit, un épais brouillard semble les suivre. Tout est grisâtre. Seule la lumière chaleureuse de quelques lanternes vient éclairer le décors. Le cadre fantastique est posé. Il faut noter que les scénaristes ont choisi de donner une grande importance à l'idée de putréfaction. Dracula est un "non-mort", ses goules aussi, ce qui fait qu'il est constamment associé à des nuées de mouches (d'ailleurs présentes dans le générique). Le deuxième épisode reprend ce qui a déjà été mis en place dans le premier : partout où il va, Dracula est annoncé par des mouches, partout où il passe, des mouches restent. Cela nous laisse une impression de dégoût qui fonctionne plutôt bien.
Ambiance - Société
Les passagers à bord du Demeter sont tous très différents et l'on ne comprend que tardivement leur rôle dans cette histoire.
Spoiler intrigue:
Dracula les a choisi spécialement et les a "conviés" sous un faux nom dans le but de les dévorer au fil du voyage.
Un à un, ils disparaissent. C'est donc une énigme à la Hercule Poirot / Agatha Christie qui se dessine. Qui est le meurtrier ? Le cercle des passagers laisse le choix aux figurants. Même nous, spectateurs qui connaissons le visage du monstre qui sévit, nous prenons facilement au jeu d'imaginer les suspicions de chacun. Ils sont tous suspects, soupçonneux, vaniteux, dissimulateurs ou étranges. Entre les nantis qui cachent de lourds secrets, le scientifique indien qui semble avoir déjà eu affaire aux non-morts et l'équipage d'estropiés, de passagers clandestins et de vieux loups de mer superstitieux, tout semble possible. La peur et la méfiance s'installent rapidement.
Spoiler personnages:
Est-ce la vieille duchesse au collier ostentatoire qui dîne avec prudence et vanité ? Est-ce le jeune dandy en phase de se marier par intérêts avec la belle embarquée à ses côtés ? Est-ce elle-même, malade et enfermée dans sa cabine depuis le départ ? Et qu'en est-il du grand noir qui les accompagne, quelque peu vif et militaire dans ses idées ? Qui se cache donc dans la cabine n°9, où serait alité un grand malade que seul le capitaine peut déranger ? Que viennent donc faire ici un scientifique indien et sa fille sourde-muette ?
Cet épisode s'attarde volontiers sur les places sociales occupées par chacun. Il brosse un rapide portrait de la société et de ses différents visages : marins peu éduqués, serviteur en mal d'aventure, homosexuels cachés, aristocratie décadente, science mise à mal, victime de racisme, mariage d'intérêt...Le comte vient parfaire ce tableau en représentant l'ancienne aristocratie sournoise qui a compris comment se frayer un chemin vers la modernité en utilisant à son profit la malheureuse nécrose des autres statuts. Dracula a toutes les cartes en mains pour dépasser ces situations révolues...Il est "indestructible", même s'il est capable de faire des erreurs à cause de son "addiction" au sang...
Personnages
J'ai déjà détaillé ci-dessus les personnages présents dans cet épisode : Dracula et les passagers du Demeter. Notez que je n'ai mentionné ni Jonathan Harker, ni Mina. C'est bien simple : oubliez-les, ils ne sont pas présents dans cet épisode. On ne sait pas ce qu'ils sont devenus. Ce récit ne concerne que le voyage de Dracula sur la mer et son tête à tête avec Agatha.
Musique
Je ne me suis pas attardée sur la musique, notamment dans le premier épisode, parce que cette série ne la met pas en avant. Ici, le film n'est pas une excuse pour une débauche d'effets sonores épiques qui vous restent en mémoire et que l'on a envie d'écouter chez soi. La musique est là pour servir d'ambiance et de fond, sans plus. Elle n'est pas "mauvaise", elle n'est simplement pas marquante. Evidemment, elle est travaillée pour coller à l'univers sombre. Elle joue son rôle de base.
La chute
A l'instar du premier épisode, celui-ci se termine sur une chute des plus surprenantes. Je ne la détaillerai pas, pour éviter les spoilers, mais elle déroute complètement et nous laisse pantois. Je ne suis pas certaine d'apprécier de revirement de situation, un peu trop moderne à mon goût, mais j'attends de voir le dernier épisode pour le juger.
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> Jirômaru Keisuke <
Shakespeare, Macbeth, I, 4, 1605 :
Etoiles, cachez vos feux ! Que la lumière ne voie pas mes sombres et profonds désirs ! Que mon oeil ne regarde pas ma main, mais pourtant qu'elle accomplisse Ce que mon oeil n'osera regarder une fois fait !
Nombre de messages : 1814 Date d'inscription : 01/11/2007 Race : Vampire Classe sociale : Aristocrate Emploi/loisirs : Lord / Comte de Scarborought / Metteur en scène Age : 589 ans Age (apparence) : 28 ans Proie(s) : Les Humains (pour se nourrir), les Vampires (secret) Secte : Indépendant Clan : Ventrue Lignée : Kyasid (les ombres) Rang Pyramidal : Premier Crédit Avatar : KH_CT
Sujet: Re: Dracula, mini série (BBC One, Netflix) Lun 6 Jan - 23:37
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Episode 3 - Sombre boussole (The Dark Compass)
Saut dans le temps
L'intrigue du troisième et dernier épisode de Dracula se déroule 123 ans après les événements des deux premiers.
Spoiler ellipse:
Dracula a dormi dans son cercueil de terre, sous l'eau, après l'explosion du Demeter et se fait réveiller par les scientifiques de la fondation Harker.
Le Vampire découvre un monde moderne, dans lequel vivre est devenu particulièrement facile et où les technologies permettent de communiquer avec une incroyable rapidité. C'est le terrain de jeu idéal pour lui, encore faut-il qu'il échappe aux descendants de ceux qui le traquaient un peu plus d'un siècle en arrière...
C'est particulièrement frustrant. L'atmosphère fantastique disparaît (sauf au cimetière) et laisse place à des ambiances de boîtes branchées. Cela me déplaît. En fait, la mode de basculer les mythes dans le présent devient pénible. C'est comme s'il était nécessaire de toujours ramener à nos petites personnes les scénarii, avec nos références actuelles, pour éviter que l'on ne se perde. Comme s'il nous était impossible de vivre une histoire en s’extrayant un minimum de notre siècle et de ses technologies. Cela créé des ponts entre les époques, certes, et apporte un regard critique sur notre société moderne, mais je ne peux m'empêcher de songer que c'est trop facile. Nous vivons dans l'opulence, les téléphones nous sont devenus indispensables, les relations sont sans saveurs...Nous le savons ! Pourquoi nous le rabâcher à longueur de temps ? C'est une façon très basique de nous faire la morale. Que l'intrigue de Dracula soit du vu et revu ne me gêne pas, c'est ça "un mythe", mais que l'on répète ce genre de situation, où les figures passées se retrouvent dans l'époque moderne (prenez par exemple Dark Shadows), non. C'est simple : cet épisode est d'un ennui terrible alors que les précédents nous tenaient en haleine.
Spoiler personnages:
Et puis, la descendante d'Agatha avec la même actrice ? Sérieusement ? Le descendant des Harker ? Oh pitié c'est si ridicule...On croirait le fils d'Harry Potter avec le fils de Voldemort...
Si encore les trois épisodes avaient été placés dans l'époque moderne, je l'aurais mieux digérer, mais là c'est un peu exagéré. La patte des réalisateurs de Sherlock est claire, notamment avec le coup des sms en petites fenêtres, mais du coup cela répète le schéma utilisé dans la série du fameux détective. Un peu de nouveauté aurait été bienvenue. C'est comme si nous regardions l'épisode The Abominable Bride : passé dans les deux tiers, présent dans le dernier tiers...(oui, à la GROSSE louche hein).
Lucy Westenra
Il faut noter que ce dernier épisode fait enfin entrer en scène la fameuse Lucy Westenra qui manquaient au panel de personnages utilisés par Stoker. C'est censée être la meilleure amie de Mina. Evidemment, dans ce contexte moderne, Mina est bien loin. On l'oublie. De toute façon, elle était bien fade, comme le précise d'ailleurs Dracula lui-même. Lucy, elle, conserve la personnalité un peu excentrique et dévergondée que Stoker et surtout les adaptations cinématographiques lui ont offerte. Elle est imbue d'elle-même, fière de sa beauté et joueuse avec les hommes. Cela lui convient. Elle est également rapidement sous le charme du comte, ce qui reste logique. La modernisation de Lucy n'est pas très dérangeante. Elle a sa place dans ce contexte. Selfies, boîte de nuit, robes courtes à paillettes...pourquoi pas ? Je trouve que ce personnage est plutôt bien traité dans cet épisode, même s'il sert lui aussi la morale ronflante que je n'apprécie guère.
Spoiler Lucy et ce qu'elle devient:
J'aime bien ce que Lucy devient : confidente et amie de Dracula, calice défiant la mort et finalement victime du comte qui désirait en faire une non-morte. Elle perd sa beauté, en est folle de chagrin et laisse un de ses amis la tuer pour être libérée de cette apparence monstrueuse. C'est un peu simpliste, pour nous rappeler que la beauté devrait être intérieure, mais ça fonctionne dans ce sens. Le coup du crématorium est amusant.
Renfield
Le personnage de Renfield apparaît enfin lui aussi. A sa manière, il est parfaitement intégré dans l'histoire modernisée.
Spoiler le rôle de Renfield:
Avocat de Dracula, il vient le sauver des Helsing et lui offrir une vie tranquille dans ce nouveau monde.
Crasseux, soumis, complice de Dracula, il avait du potentiel. Malheureusement, il sera oublié sur la fin et finira par disparaître complètement sans que nous ne sachions ce qu'il devient...
Narration
L'ennui n'est malheureusement pas seulement dû à la modernisation du mythe, c'est également dû au changement radical de narration. Dans les deux premiers épisodes, on nous offre une narration sur deux plans, sous la forme d'un interrogatoire, d'une confession ou d'une discussion. Ici, la narration redevient plate, sans rebondissement. Elle perd sa dualité et tout son intérêt. C'est un épisode linéaire : on regarde les actions s'enchaîner sans arrière-plan. Si les scénaristes avaient conservé la mise en abyme de la narration, sous forme de blog ou de conversation téléphonique par exemple, nous aurions retrouvé ce petit côté piquant qui nous manque tant sur la fin...Quel dommage !
La fin
La fin, parlons-en ! Elle n'est absolument pas surprenante pour quelqu'un qui a lu Stoker et qui a compris l'idée majeure qui coure derrière le personnage de Dracula. Elle n'est donc pas dérangeante, et je l'ai appréciée en soi : c'est celle que j'attendais.
Spoiler ce que devient Dracula:
La mort de Dracula, qui boit le sang cancéreux de la descendante d'Agatha, est belle, poétique, pleine de tendresse. Mais elle est trop soudaine et attendue. Tout, dans cet épisode, nous y mène, sans surprise et en quelques minutes s'en est fini. C'est déjà le cas dans l'histoire originale, mais j'aurais préféré que cette série lui offre une mort plus épique.
Ce que l'on peut reprocher à cette conclusion c'est que, à quelques détails près en lien avec la modernité du contexte, elle est en effet affreusement évidente. Bon point pour le respect du personnage de Dracula, mauvais point pour la mise en place de tout ceci. Encore une fois, c'est d'un ennui douloureux. Même si je ne m'attendais pas forcément à quelque chose de spectaculaire ou de surprenant, j'ai été un peu déçue, parce que c'est très rapide et maladroit. J'attendais un peu plus de symbolique et de panache.
Cet épisode est vraiment décevant. Je ne peux pas le rejeter complètement, puisqu'il est le résultat de choix qui ne sont pas inintéressants, mais je ne l'apprécie pas. Trop simple, trop décalé par rapport aux deux premiers épisodes et trop ennuyant à mon goût. Il gâche un peu le plaisir que j'avais à regarder cette série. Dommage.
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En conclusion, cette série est à voir une fois. Elle a de bons côtés, comme son ambiance, son ingéniosité au niveau de sa réécriture et le respect global des personnages inventés par Stoker (caractères). J'ai adoré les deux premiers épisodes ! Par contre j'ai été fortement déçue par le troisième à cause de sa modernité et de sa facilité.
Je vous souhaite de l'apprécier à votre manière ! Beaux rêves transylvaniens...
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> Jirômaru Keisuke <
Shakespeare, Macbeth, I, 4, 1605 :
Etoiles, cachez vos feux ! Que la lumière ne voie pas mes sombres et profonds désirs ! Que mon oeil ne regarde pas ma main, mais pourtant qu'elle accomplisse Ce que mon oeil n'osera regarder une fois fait !