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Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42]

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MessageSujet: Re: Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] - Page 2 Icon_minitimeMar 28 Aoû 2012 - 19:31

L’humaine avait fui… Elizabeth avait été surprise qu’au final elle leur vienne en aide à eux, vampires, plutôt qu’à sa propre race. Tant mieux… cela lui avait permis de créer un élément de surprise pour qu’elle puisse achever l’homme…
En revanche, ce qui fut le plus à déplorer ce fut sa fuite, et ses grands cris qu’elle poussa… A l’assassin ! Elle voulait leur rameuter une nouvelle vague de hunter ? Si c’était le cas ce serait réussi. Elie se renfrogna. Quel imbécile ! Wynn devait le savoir non ? Les humains ne savaient pas tenir leur langue ! D’autant plus lorsqu’il s’agissait d’une femme ! Qu’allait-il faire à présent ? Mais cela ne semblait pas préoccuper plus que cela Wynn. Il regardait ses mains pensivement. Qu’est ce qui pouvait bien se passer dans la tête de ce vampire, cela demeurait un mystère pour Elie. Et sa réponse fut une nouvelle surprise pour Elle. Où était passé sa colère, son ton hautain et supérieur, son arrogance ? Plus rien… Un simple bien merci suivi d’un conseil. Cet homme était incontestablement un lunatique !
Seulement, elle voulait bien appliquer son conseil… Mais elle ne pouvait pas le faire sans les instruments nécessaires. Elle s’en occuperait plus tard, tant pis pour la douleur. Elle décida de se relever. Elle n’allait pas rester éternellement par terre. Rassemblant son courage, et s’aidant de sa main encore valide, elle se releva en serrant les dents. Elle se sentait fatiguée. Fatiguée moralement, fatiguée physiquement… Autant avait-elle lutté pour garder le contrôle, malgré ce qu’on pouvait penser, que la maîtrise de sa télékinésie encore trop fragile, avait puisée dans son énergie. Il était cependant hors de question d’émettre la moindre plainte. Elle préféra s’appuyer avec indifférence sur l’un des murs de la ruelle. Une façon comme une autre de cacher ses faiblesses…
Puis elle regarda l’homme faire. Ses yeux s’agrandir petit à petit de stupeur… Wynn avait tout prévu… Sa trousse de secours était sur lui ! Une pince, une aiguille et du fil ! Rien ne manquait pour extraire la balle. Mais sans doute ce qui acheva de surprendre la jeune femme, ce fut lorsqu’il commença ses soins, comme ça, en pleine rue… Comme si de rien n’était ! Comme s’il avait fait ça des milliers de fois déjà… Quelles autres surprises lui réservait-il donc encore ?
Puis entendant Marine crier, il se fit enfin la remarque qu’Elie se faisait depuis longtemps… Pourquoi ne pas l’avoir réduit au silence ! Il était inévitable qu’elle parle ! Elle émit un soupire.


-C’était sans doute inévitable…


Revenant donc à son occupation, l’homme entreprit donc de retirer la balle. Le regard d’Elie parcourut alors la peau blanche du torse de l’homme. Des cicatrices se retrouvaient ci et là… Mais ce n’était pas pour déplaire aux yeux de la belle dont le regard était irrémédiablement braqué sur cette peau… L’envie lui prit de la toucher, de la parcourir de ses mains… Bizarrement, cette vue lui apparaissait incroyablement attirante, comme une envie irrésistible dont on ne pouvait se soustraire.
Elle commença à se redresser de contre le mur lorsqu’elle reprit ses esprits. Que lui arrivait-il ? Depuis quand trouvait-elle cet homme attirant ? Et surtout depuis quand s’intéressait-elle à des choses si futiles ? Elle détourna alors immédiatement le regard, concentrant son attention sur les cadavres… Etait-ce un effet des balles ? Un poison qui affectait ses capacités intellectuelles ?! Car oui, à ses yeux, il fallait être complètement détruit psychologiquement pour oser poser un tel regard sur lui !
Pourtant elle due bien soutenir de nouveau cette vision lorsque le vampire décida de fouiller les corps de leurs victimes… Elle suivit chacun de ses mouvements, voyant chacun des muscles de l’homme se bander lors de ses gestes.
Il prit leurs papiers et effets personnels. Cela lui semblait trop coutumier pour n’être qu’une simple déduction logique pour leur éviter des ennuis. Non c’était une habitude… Il agissait méthodiquement et efficacement… Une attitude trop louche pour un simple vampire effaçant des preuves… Malheureusement, cela n’était pas vraiment une préoccupation pour la belle. Sans doute qu’elle aurait pu le regarder des heures encore comme ça, la chemise ouverte. Cruelle tentation, cruel appel à la chair !

Mais son mouvement vif, et son arme braquée vers quelqu’un qui arrivait dans la ruelle permit à Elie de reprendre pied. Elle se sentait complètement perdue, et elle devait bien l’avouer, déstabilisée par cette chose, cette sensation, qu’elle n’avait pas l’habitude de ressentir.
Pourtant, ce grand frisson qu’elle sentit le long de son échine, la replongea immédiatement dans les sombres pensées qui l’habitaient un peu plus tôt auparavant. Ce frisson elle le connaissait… Il était caractéristique à une personne… Une personne qu’elle haïssait, une personne dont elle n’était pas ravie de la voir actuellement… Lorsque son visage lui apparût clairement… ce qu’elle pensait lui fut confirmer… Il s’agissait bien du Comte ! Le chien de la Reine…
Fallait-il qu’elle le voit à ce moment-là ? L’instant était mal choisi… Elle n’était absolument pas en état de lui tenir tête ! Pourtant, elle n’avait pas la moindre envie de s’écraser devant lui. Ce fut donc un visage froid qui l’accueillit.
Quant à Wynn… Ce fut sans doute ce qui acheva de remettre Elie de mauvaise humeur… Semblant avoir reconnu la personne se tenant en face de lui, il reprit ses petites affaires personnelles sans prêter plus attention à leur nouvel arrivant. Se connaissaient-ils ? Entretenaient-ils une relation amicale ? Cela n’avait rien pour arranger ses propres relations qu’elle entretenait avec Wynn. Quelle relation d’ailleurs ? Elle n’en savait plus rien… Elle le détestait, aucun doute là-dessus, alors pourquoi cette attirance quelques minutes plus tôt ? Elle en était écœurée, rien que d’y penser !
Mais ses pensées, elles, furent tirées par le son de la voix du Comte. Lui aussi semblait se souvenir d’elle, ce qui arracha un sourire à la jeune femme, avant qu’elle ne réponde avec frivolité :


-Je vois que le déplaisir est partagé !

Puis son aura se déploya dans la ruelle, écrasant une fois de plus celle, faible, d’Elie. Toujours cette sensation de danger, de froideur et de ténèbres… Il n’était pas le maître de la ville pour rien ! Et en se renseignant sur lui, la jeune femme avait pu saisir l’ampleur de sa réputation… Malgré cela, elle n’arrivait toujours pas à avoir peur face à lui… Sans doute ne la ressentirait-elle jamais cette peur… Il y avait bien d’autres choses plus terrifiantes que cette personne…
Puis ce fut au tour de Wynn de recevoir un accueil froid… Mais, la jeune femme put se rendre compte à quel point le Comte connaissait mal Wynn, lorsqu’il lui demanda si Elie faisait partie de sa descendance…
Elie crut s’étouffer… Elle ? Avoir été engendrée par lui ? Plutôt se planter un pieu dans le cœur que de l’être ! Et ce devait sans doute être la pensée de Wynn au vue de sa réponse… Réponse qui déplut énormément à la jeune femme, ce qui ne manqua pas de la faire réagir d’un ton sec.

-Parce que tu te crois peut-être être réussi toi ? Elle ricana. A remarque… heureusement que tu ne créé pas de descendance… si elle est à ton image je crois bien que ce serait l’ultime décadence des vampires…

La remarque du Comte, désagréable comme à son habitude, ramena le regard d’Elie dans le sien. Un petit sourire apparut aux coins de ses lèvres.

-Il m’avait plutôt semblé que c’était vous qui trainiez dans mes pattes ! A croire que vous ne pouvez vous passer de moi !


Elle le savait, son ironie et son impertinence lui couterait cher ! D’autant plus qu’il semblait particulièrement fâché ce soir-là ! Mais elle n’allait pas le laisser arriver comme une fleur pour qu’il dicte sa loi ! Il n’était rien pour elle… Ce n’était donc pas à lui de lui dicter sa conduite !
Elle profita d’ailleurs que le Comte ne s’intéresse plus à elle mais à Wynn pour retourner s’appuyer contre le mur. Fuir ne servait à rien… De toute façon elle n’était pas du genre lâche. Mais cacher que son épaule lui faisait affreusement souffrir, ça elle pouvait le faire… Elle n’allait pas lui donner la satisfaction encore en plus, de la savoir fortement diminué ! Il valait mieux pour elle économiser son énergie ! Elle n’écouta pas ce que le Comte disait à Wynn. Peu lui importait, ça ne la concernait pas, et elle n’avait pas envie d’en savoir plus sur ce qui les liait. Après tout, elle en savait déjà bien assez… Le Comte et Wynn se connaissaient, c’en était bien assez pour qu’Elie place ce dernier dans le clan du maître de la ville ! En revanche, elle fut très attentive à la démonstration de pouvoir que leur fit le vieux vampire. Sa maîtrise était parfaite… Bientôt les corps ne purent nullement être identifiés tellement leur enveloppe était déformée… Oui, c’était impressionnant… Cela laissait imaginer ce qu’il pouvait lui faire à elle, s’il l’avait décidé… cela aurait sans doute arrêté beaucoup de monde… Mais pas Elie !
Lorsque le Comte leur demanda d’aller ramasser leur bloody rose, la jeune femme ne fit pas un mouvement… Tout comme Wynn ! Sans doute s’attendait-il à ce qu’elle le fasse ! Eh bien il se plantait royalement ! Elle l’avait déjà dit… Il l’aurait laissé faire, rien de tout cela ne serait arrivé ! Qu’il s’en dépêtre seul ! De toute façon, elle n’eut même pas l’occasion de bouger ou réagir, que le Comte l’avait déjà attrapé par le bras, réveillant la douleur fulgurante dans son épaule. Se mordant la lèvre pour ne pas laisser échapper un seul gémissement de douleur, elle fut traînée jusque devant Wynn, qui fut contraint de répondre à la question que devait sans doute se poser le Comte depuis le début… Qu’avait-elle donc pu faire pour en arriver là ?
Le regard d’Elie et de Wynn se croisa quelque instant, avant que ce dernier ne réponde à la question posée. Sa réponse la laissa pantoise… Quelle réponse écliptique ! Il ne présentait que ce qu’il voulait bien dire ! Mais là n’était pas toute la vérité ! Certes elle avait voulu sauter sur Marine pour la vider de son sang, et oui il l’avait empêché de le faire ! Mais il manquait quelques éléments à cette réponse.
Puis, le vampire commença à vouloir partir ! Il n’en fallait pas plus pour faire bouillir plus encore le sang de la jeune femme. Profitant sûrement à ce que le Comte ne s’attende pas à un geste aussi synonyme de « je cours à ma perte », elle dégagea d’un mouvement sec son bras de l’étau de la main du Comte, lui jeta un regard noir de colère, pour se planter devant Wynn, inébranlable.


-Lâche ! Aurais-tu oublié de dire que si j’en suis arrivée là, cela était de ta faute ! Rien ne serait arrivé si tu n’étais pas arrivé dans cette ruelle ! Aurais-tu trop peur de ce tyran
–elle désigna le Comte- pour lui avouer TOUTE la vérité !

Elle se tourna ensuite une nouvelle fois vers le Comte.


-Quant à vous, apprenez donc à tenir votre toutou !
Elle désigna Wynn du menton.

Son ton avait été froid et cassant, mais nullement tremblant de peur. La colère lui donnait un langage excessivement impertinent lorsqu’on savait qui se tenait devant elle. Et encore plus lorsqu’on savait les pouvoirs qu’il possédait. Mais peu importait ! Fini ces enfantillages ! Il était temps que ce bellâtre redescende sur terre et se rende compte qu’il n’était pas Dieu tout puissant !

Cette fois, l’entrevue était terminée ! Elle comptait bien partir pour de bon cette fois… maintenant que la vérité avait été rétablie, le Comte en ferait ce qu’il voudrait… Elle tourna le dos au deux hommes, bien résolue à partir !


[HRP : Voici qui signe la fin de mon personnage... Paix à son âme !]
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Comte Keï
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Comte Keï
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Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] - Page 2 Icon_minitimeMer 29 Aoû 2012 - 0:29

Accueilli par le ton ironique de Wynn et le regard noir de la jeune inconsciente qui se trouvait à ses côtés, le Comte avait jugé bon d'éviter de relever leurs attitudes respectives. Wynn était beaucoup plus mesuré que la jeune femme, il savait à quoi s'en tenir et avait certainement parfaitement conscience de la gravité de la situation. Aussi, malgré son soupçon d'insolence, il restait dans un refuge d'allusions et de soupirs indistincts pour se permettre quelques excès sans pour autant risquer grand chose. C'était son orgueil qui parlait. Il était nécessaire de surveiller ce type de caractère mais du moment qu'il n'allait pas trop loin le Comte était prêt à le tolérer, même si ce n'était qu'à un degré bien défini. Au contraire, la jeune Vampire, elle, n'agissait que par impulsion. Incapable de se maîtriser et de réaliser à quel point sa misérable vie n'avait aucune valeur aux yeux du lord, elle n'hésitait pas à lui crier dessus et à vociférer sa colère. Visiblement, elle ignorait les règles de leur communauté, allant délibérément à leur encontre pour se dresser face à son autorité. C'était une rebelle qui n'avait pas la langue dans sa poche, ni un instinct de survie très développé...Le Comte en avait presque pitié.

Elle pouvait bien cracher comme un chat qui ne voulait pas se laisser domestiquer, son existence lui était tout aussi futile que ce genre de bestiole. Elle errait dans les ruelles de Londres à sa guise, croyant être libre de ses mouvements, persuadée d'avoir le pouvoir et le droit de vivre, de penser et de dire ce qu'elle voulait. Ce n'était qu'une enfant abandonnée, perdue entre l'âge infantile et l'âge adulte, une adolescente perturbée qui avait vu le jour dans un monde qu'elle ne comprenait qu'à moitié. Son maître l'avait oubliée dès son arrivée. Cela ne pouvait pas l'avoir aidée. Mais le Comte en serait-il complaisant pour autant ? Fallait-il la plaindre ? Aucunement. Cela l'exaspérait plutôt. La mater ou la faire disparaître étaient à ses yeux les seules options envisageables.

Ainsi, Jirômaru ignora purement et simplement ses remarques acides. Que faire ? L'anéantir sur place, là, maintenant ? Il le pouvait...Mais au fond, ce concentré de furie pouvait toujours lui servir et le Comte ne tuait jamais un membre de sa race sur un simple coup de tête. La torturer était une idée qui le séduisait bien plus. La torture mentale surpassant la torture physique. Cela était son fort. Si elle avait besoin d'un dresseur pour arrêter de mordre à tout va, il saurait lui en donner un...

Wynn nia tout attachement vampirique avec la jeune femme. Évidemment, même si cela avait été possible, le chaos qu'il avait devant lui dévoilait assez bien au Comte l'absurdité d'un tel fait s'il s'était avéré exact. Le peu qu'il avait pu entrevoir du caractère de Wynn le détournait déjà de cette idée. Un disciple aurait sûrement été élevé s'il avait eu l'envie de s'en fabriquer un, il n'aurait pas fini ainsi en face à face sanglant. Le Comte n'avait rencontré qu'une fois Wynn, à la réception du Buckingham Palace durant laquelle il avait choisi à la fois son architecte, pour les rénovations du théâtre, et son chef d'orchestre, lui, le Vampire aux yeux mauves. Mais ce petit aperçu avait été suffisant pour qu'il puisse affirmer sans hésitation qu'il n'était pas du genre à prendre au berceau des Humains pour s'en encombrer par la suite ou pour les abandonner dans la nature. C'était un Vampire indépendant, solitaire. De plus, risquer ce type de jeu dans la ville du Comte était une pure folie lorsque l'on avait entendu les quelques rumeurs qui courraient sur ses joyeuses méthodes. Wynn était plus intelligent que cela. Ramener une si jeune création ne pouvait qu’attiser un feu dans une grange pleine de paille.
Quel intérêt pour lui ? Aucun. Déclencher une guerre avec lui n'avait aucun sens.

Les termes dégradants qu'il employa pour évoquer la naissance de la jeune furie déclenchèrent chez elle une vive réaction. La jeune Vampire ne supporta pas d'être traitée comme une œuvre ratée. A ses cris sur le violoncelliste, le Comte sourit. Il était en train d'assister à une dispute d'enfants qui se lançaient des pics chacun leur tour pour savoir qui serait le plus fort. C'était pathétique.
Heureusement, Wynn ne continua pas les hostilités. Il était plus mature et plus mesuré, cela se sentait à la fois dans son ton et dans ses gestes. Il paraissait même fatigué de cette situation, au-delà de ses blessures.

Le Comte continua d'ignorer leurs attitudes. Wynn grogna que ses mains allaient bien et qu'il serait prêt pour le théâtre. C'était une réplique de professionnel. On sentait que le Vampire tenait à souligner ses capacités et son honneur. Il était engagé, une blessure ne l'arrêterait pas. Le violoncelliste voulait garder son image et sa place dans la pièce qu'il devait animer. Le Comte aimait ce genre de caractère qui laissait entrevoir une force et une volonté de battant.
Tandis qu'il rassemblait les Hunters grâce à son pouvoir de manipulation corporel, le lord écouta Wynn lui expliquer qu'il avait déjà fouillé les Humains pour brûler leurs papiers. C'était une bonne chose. Le violoncelliste était un Vampire minutieux et attentif. C'était à retenir.


- Bien bien bien...se contenta de dire le Comte en terminant de broyer les os des Hunters.

Lorsqu'il se retourna une fois son charnier compressé, il constata que ni Wynn, ni la jeune Vampire n'avaient bougé pour ramasser le Bloody Rose restant. Il tiqua, prêt à exploser. Mais bien vite il se reprit. Ils étaient blessées, l'un attendait que l'autre ne fasse un geste, l'orgueil et l'insolence les contrôlaient totalement. Ils étaient donc incapables de noblesse ? Soit, il allait leur montrer...

Ignorant l'arme, il attrapa la jeune Vampire pour demander à Wynn ce qui s'était passé. Ce dernier trouva la question plus que déplaisante. Il n'avait clairement pas envie de justifier quoique ce soit et son désir de prendre congé était flagrant. Il ne voulait avoir avait aucun compte à rendre au lord, cela se lisait dans son regard. Mais, toujours aussi prudent, il répondit, de façon allusive, pour contenter le Comte. Ce dernier n'avait pas l'air de rigoler. Le regard dur, il tenait fermement la jeune femme. Celle-ci n'accepta pas la réponse de Wynn. Se débattant, elle s'extrait de la poigne du Comte qui la lâcha pour la laisser s'énerver sur le violoncelliste. Une nouvelle scène s'offrit à lui. La jeune Vampire ne tolérait pas que Wynn soit si vague et qu'il ne tire avantage de la situation.
Ainsi le Comte apprit-il que Wynn était intervenu pour sauver l'Humaine de la soif incontrôlable de la jeune femme. La Vampire se défendait. A ses yeux, il n'avait pas à mettre son nez dans sa chasse et elle était persuadée que sans son arrivée elle aurait tué sa proie sans aucun problème.
Le Comte leva les yeux au ciel l'espace d'une seconde. Comment pouvaient-ils espérer vivre tranquillement s'ils étaient aussi bruyants ? Il avait bien assez à faire avec ceux du Sabbat pour avoir en plus sur les bras une paire de maladroits ! Si l'une ne savait pas se contrôler et qu'elle attaquait n'importe qui n'importe comment, les Hunters allaient finir par la coincer et ce soir en était certainement la preuve ! Et si l'autre ne pouvait s'empêcher de fourrer son nez dans de sordides histoires sans en assumer les conséquences, ils n'étaient pas prêts de s'entendre...Où était donc leur sens pratique ?

Le Comte ne se souciait guère de l'Humaine. La faire taire serait un jeu d'enfant si elle s'avérait gênante. De même, il n'avait que faire des différents qui opposaient Wynn et cette Vampire sans maître. Mais le fait qu'ils aient fait assez de remue-ménage pour attirer des Hunters était un autre problème. Leur inconscience allait leur jouer des tours. Leurs blessures n'étaient que le reflet de leur imprudence. Jouer avec leurs proies, jouer au jeu de celui qui serait le plus fort était un fait, c'était dans leur nature, mais risquer leur vie inutilement, manquer de mêler à leurs histoires un salon entier et le perturber dans sa chasse à lui...en était une autre. Du gâchis pour les mains de Wynn...

''Toute la vérité'' ? Il n'en avait que faire. Ils étaient tous les deux coupables d'avoir terni sa soirée, c'était cela la vérité.

La jeune Vampire lui hurla alors dessus.

''Quant à vous, apprenez donc à tenir votre toutou !''

Le Comte s'assombrit encore. Elle avait ainsi osé s'adresser à lui directement, sur un ton des plus agressifs, pour lui balancer une réplique hautaine et impérative avant de lui tourner le dos pour s'éloigner de ces lieux. Que croyait-elle donc ? Qu'il allait la laisser partir ainsi ? Grave erreur. Cette fois, elle avait dépassé les bornes.

Il l'attrapa par le bras pour la tirer d'un mouvement brusque vers lui sans se soucier de sa blessure à l'épaule. Cela la fit pivoter assez pour qu'elle se retrouve face à lui. Dans le même mouvement, le Comte la gifla d'une puissance sans commune mesure. Sa main gantée claqua contre sa joue si violemment que la lèvre de la jeune Vampire se fendit sur le coup. Allongeant le bras, il lâcha le sien et termina son geste avec assez d'ampleur pour qu'il la fasse tomber au sol sous le choc.
Avançant d'un pas vers elle, le Comte s’accroupit alors et l'attrapa d'une main par la gorge. Il serra ses doigts autour de celle-ci et se releva en soulevant entièrement ce petit corps de femme qu'il venait de marquer pour un bon moment. Elle ne toucha bientôt plus le sol.
Le Comte rapprocha son visage du sien, crocs entièrement sortis, et susurra contre sa joue meurtrie.


- Maintenant soit tu te calmes comme une grande fille, soit je te calme. Je te préviens...mes méthodes sont certainement loin d'être aussi sympathiques que les tiennes...

D'un geste sec, il la jeta au sol sans ménagement. La dominant de toute sa hauteur, il gronda dans un murmure :

- Les petites souris feraient mieux d'éviter de jouer avec les fauves...

Si cela n'était pas suffisant, et le Comte en doutait fortement vu l'âge de la Vampire et son état physique, il pouvait continuer longtemps ainsi. C'était son plaisir, sa vraie passion, que de torturer ceux qui s'opposaient à lui ou qui lui déplaisaient volontairement. Ses disciples ne le savaient que trop bien.

- Écoute-moi bien...Elizabeth...Mc Cartney Fit-il en abattant durement le bout de sa canne prêt de la jeune Vampire pour s'y appuyer. Le nom de la belle n'avait pas été prononcé une seule fois en sa présence et pourtant il le sortait maintenant. Il était clair qu'il avait franchi ses barrières mentales. D'ailleurs, ses paroles résonnèrent dans l'esprit de la jeune femme, comme un écho lointain, effrayant de profondeur.Cette ville est mon territoire...Continua-t-il d'un air mauvais. Tu es libre d'aller errer ailleurs et de bouffer rats et lépreux de tout bord, mais ici, tu es chez moi...Tu traînes donc dans mes pattes...

Se redressant, le lord sourit.

- Reviens me voir dans 500 ans...je serais peut-être assez sénile pour que tu puisses avoir l'opportunité de me griffer...Quant aux toutous...je n'ai pas l'habitude d'en avoir parmi les nôtres.

Laissant Elizabeth au sol, il se tourna vers Wynn. Son regard de brume le transperça presque comme une lame.

- Wynn, fit-il d'un ton sec, cette Vampire est à surveiller de prêt. Il est évident que sa condition ne lui permet pas de se contrôler. Je te charge de lui apprendre nos lois et nos exigences en cette ville. Ou je la tuerai. Le lord eu un nouveau rictus. A moins que tu ne te sentes pas capable de la prendre sous ton aile un moment, je veux qu'elle ai quitté la ville d'ici demain. Sinon c'est sur toi que tomberont chaque coups qui lui seraient normalement destinés.

Le Comte savait quelle horreur devait avoir son ordre sur le violoncelliste. Cela l'amusait autant que cela le rendait fou de rage. Il était prêt à abattre Elizabeth si sa tranquillité le nécessitait mais l'entraîner et lui donner une chance était une priorité par rapport à son absence de maître. Elle n'avait malheureusement pas eu le choix et elle en devenait folle. Soit Wynn réussirait à avoir de l'influence sur son caractère, soit elle finirait très mal. L'orgueil du violoncelliste devait être aussi atténué que la rage de cette novice. Les obliger à rester ensemble était une stratégie qui devait fonctionner dans les deux sens. Devoir prendre sous son égide une telle furie obligerait Wynn à réfléchir à deux fois avant de le provoquer et cela lui apprendrait peut-être l'utilité d'avoir sous ses ordres un disciple ou deux. C'était une entreprise de responsabilisation et de réflexion. De son côté, Elizabeth devrait se plier aux exigences de ce dernier et serait obligée de s'apaiser si elle ne voulait pas être expédiée dans un autre pays, voire pire. La contraindre à une autorité ne pouvait que lui faire du bien. Elle apprendrait à gérer ses pouvoirs et l'ensemble de son don obscur, elle se rassérénerait et ne pourrait que ressortir plus mature de cette expérience.

- Ceci est un ordre, Wynn, je ne tolérerais pas que cette soirée se reproduise. Si tu n'acceptes pas de la prendre sous ton aile, je la tue et je te banni. J'exige la tranquillité dans ma ville et chacun doit rester à sa place si l'on veut que la Mascarade perdure. L'Humanité doit être préservée, notre race en dépend. Nous ne pouvons pas laisser ce genre de bavure errer dans nos rues, et ceci pour le bien de tous.

Le regard du Comte en disait long sur ses perspectives d'avenir pour la race vampirique. L'enjeu de leur espère était bien plus important que le reste. Ce genre de soirée était là pour leur rappeler leurs conditions et la nécessité pour eux d'évoluer toujours. Laisser se propager les dégénérés ou les infants sans maître ne pouvait que les conduire à leur perte.

Comte abandonna Wynn pour se diriger vers le Bloody Rose qui était toujours au sol. Arrivant à hauteur de l'arme, le Vampire se pencha et la ramassa. Il sentit le poids de la cross alourdir son bras. Les Bloody Rose étaient des armes exceptionnelles. Fabriquées uniquement dans le but de tuer les Vampires, à la base, elles réagissaient au contact de ces derniers. Le liquide noirâtre dont se servaient les Hunters et l'argent contenu dans les balles repoussaient les êtres de la nuit. Le Comte esquissa une grimace en observant le canon de l'arme.


- Et nous serions cruels... ? Murmura-t-il pour lui-même avant d'armer l'objet.

Le lugubre déclic résonna un instant dans la ruelle. Le Comte eu un rictus, jetant un regard à Elizabeth qu'il avait dû briser dans ses frontières mentales. Il songea à lui tirer dessus. Cela se lu dans son regard. Après un silence, il lâcha doucement l'arme. Cette dernière tourna sur elle-même en tombant et entra dans une flaque noire qui s'était formée au sol. Une fois qu'elle eut disparue sans bruit, les ombres glissèrent autour de ce qui restait des Hunters et les engloutirent de la même manière. Une fois que l'ensemble des corps eu pénétré dans la surface noirâtre, dévorant tout comme des flammes liquides et huileuses, les ombres revinrent se glisser sous les pieds du Vampire.

Appuyé sur sa canne-épée, il sourit à Wynn.


- Le monde que je vais créer, mon ami, a besoin de plus de rigueur. Un violoncelliste devrait le comprendre...


> Jirômaru Keisuke <

Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] - Page 2 Comte_12

Shakespeare, Macbeth, I, 4, 1605 :

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MessageSujet: Re: Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] - Page 2 Icon_minitimeMer 29 Aoû 2012 - 22:44

A la première remarque acérée d'Elizabeth, Wynn se contenta d'un regard accablé où l'on pouvait lire toute sa suffisance. Il avait beau ne pas le montrer en société, le vampire était d'une insolence et d'un orgueil qui frisait la vulgarité, la plupart du temps. Même s'il n'attaquait jamais le premier, il ne pouvait s'empêcher de juger ses congénères, en bien comme en mal. Et surtout en mal, parce que c'était un raccourcis bien plus facile.
Et ce qui le frappa dans la réflexion d'Elizabeth, ce n'est pas tant la méchanceté de la remarque que son aspect puérile. Car sa réplique était acide et lancée avec agressivité, dans le but évident de blesser, ou de l'énerver. Mais elle n'était pas plus fine que la sienne. Lui aussi s'était montré inutilement puéril en l'insultant de la sorte. On eut dit deux enfants se chamaillant pour un morceau de terrain dans une cour de récréation.
Wynn, qui avait ouvert la bouche, prêt à répliquer, la refermant et se contenta d'un demi sourire sans prononcer un mot. Il avait passé l'âge de répondre à la moindre provocation. Pourtant, l'attitude d'Elizabeth lui rappelait étrangement la sienne à son âge. Il répondait à la moindre occasion, se montrait insolent avec tout le monde... Les plus vieux vampires de son clan n'avaient pas tardé à le remettre à sa place, et ce à grands coups de pied dans le derrière. Il s'était assagit avec le temps, et son métier d'assassin l'avait changé en un observateur minutieux qui savait temporiser la plupart de ses réactions.
Mais Elizabeth semblait avoir un don certain pour énerver les gens. Un vampire plus impulsif lui aurait déjà sauté à la gorge ou lui aurait plombé le crâne d'une dizaine de balles de revolver.

Malgré tout, il sentait que ce n'était pas par pure méchanceté qu'elle parlait ainsi. Elle agissait comme une personne profondément blessée, incomplète et abandonnée. Que cherchait-elle en agissant ainsi? Une certaine reconnaissance? Ou bien la haine de tous les autres vampires? Wynn n'arrivait pas à la cerner avec précision, à savoir ce qui la motivait, et cela l'agaçait profondément. Très observateur, il avait pour habitude de détailler les gens avec insistance. Et plus il observait Elizabeth, moins il la comprenait. D'ailleurs... Pourquoi l'avait-elle fixé ainsi lorsqu'il avait extrait la balle de son abdomen? Elle aurait pu détourner les yeux ou le regarder avec dégout, mais son insistance était curieuse. Avait-elle un intérêt morbide pour les blessures par balle? Si tel était le cas... Elle avait de bien curieux centres d'intérêts. Son insistance fit sourire le vampire, amusé.

Son insolence le fit presque rire, mais il masqua son amusement derrière un simple sourire. Avait-elle conscience du danger qui la guettait? Peut-être n'était elle pas encore habituée à ressentir la puissance d'un vampire dans son aura, après tout. Mais elle n'avait pas choisit la bonne personne à provoquer. Le Comte était certainement le dernier vampire à ennuyer, et Wynn soupçonnait une nature particulièrement sadique et cruelle, sous ses traits impérieux. Il n'était pas idiot et préféra croiser les bras en regardant Elie se débattre seule plutôt que de prendre parti pour l'un ou pour l'autre. Il n'avait aucunement l'intention de donner raison à l'un ou à l'autre. Il voulait simplement qu'on lui fiche la paix et qu'on le laisse rentrer chez lui, en bête solitaire qu'il était.

Il haussa d'ailleurs les épaules en faisant volte face, prêt à partir. Comme il l'avait imaginé, Elizabeth ne le laissa pas faire aussi facilement. Elle se planta devant lui et lui cracha toute la rancoeur qu'elle éprouvait. Wynn l'écouta en lui jetant un regard glacial. Pour qui se prenait-elle? Ce n'était qu'une gamine à peine sortie du berceau, et elle osait lui parler sur ce ton? N'avait-elle donc rien à se reprocher, dans cette histoire? Ce n'était pas lui, le vampire incontrôlable qui avait faillit se jeter sur la première humaine venue. Ce n'était pas lui qui avait totalement perdu la raison, obnubilé par le sang, et rien que le sang. Et ce n'était pas non plus lui qui avait couru en premier le risque de dévoiler l'existence des créatures de la nuit au monde des humains.


-Ma faute...? Commença-t-il d'une voix si sombre et glaciale qu'elle ne lui ressemblait pas, Si tu n'étais pas une gamine geignarde incapable de se contrôler, rien de tout cela ne serait arrivé... Remet toi en question, ce n'est pas moi, le lâche. C'est toi. Parce que tu te voiles la face, c'est flagrant.

Il la poussa d'un revers de la main pour passer, résistant à l'envie qu'il avait de lui arracher la tête à mains nues. Il se figea cependant en entendant la dernière réflexion de la jeune vampire. Un rire nerveux secoua ses épaules.

-Cette fois... Tu vas un peu loin...

Il se retourna vivement, ses doigts crépitant faiblement alors que de petites étincelles bleues apparaissaient. Il ferma vivement les poings pour contenir son pouvoir encore un peu instable, et n'eut pas à s'en servir contre Elie. Le Comte fut plus rapide et l'attrapa par le bras pour la forcer à lui faire face. La gifle qui claqua sur la joue d'Elizabeth surprit Wynn, qui en resta un instant bouche bée. Si elle avait été humaine, ses cervicales auraient sûrement produit un craquement des plus sinistres. Elle tomba au sol, comme sonnée par le choc, mais le Comte ne lui laissa pas le temps de respirer, saisissant sa gorge pour la hisser au dessus du sol. Eh bien eh bien... Quelle force! La pauvre jeune femme ne ressemblait plus qu'à une minuscule poupée de chiffon dans les mains du lord. Wynn ne réagit pas une seule seconde. Il ne rit pas de l'infortune que la jeune effrontée, mais il ne s'interposa pas non plus. Il fit ce qu'il savait faire de mieux: Observer et analyser la situation. Pourtant, il esquissa un sourire en entendant le Comte parler. Un fauve? Sa ville? Quel orgueil... Il osait dire du violoncelliste que son orgueil était à temporiser? La belle plaisanterie... Cette ville ne serait à lui que lorsque la population entière le craindrait, ce qui ne semblait pas être le cas pour d'innocents humains totalement inconscient de sa véritable nature.

Croisant les bras, Wynn s'adossa au mur et leva les yeux vers le ciel, fixant la lune et les milliers d'étoiles qui brillaient dans le ciel. Malgré les deux vampires qui se battaient à côté de lui, il était de nouveau calme et détaché de tout, comme s'il n'avait pas conscience de ce qui l'entourait. Son attitude aurait pu passer pour du dédain, mais c'était tout le contraire. Il préférait ne pas se mêler une fois de plus des affaires d'un autre. Lorsque le Comte s'adressa à lui, Wynn tourna immédiatement la tête vers lui, attentif. Qu'allait-il encore lui demander... Une chose qui laissa Wynn dans la plus totale des incompréhensions.


-... C'est une blague, c'est cela...? M'encombrer de cette gamine, très peu pour moi. Tuez la si cela peut vous calmer les nerfs, moi je n'en ai rien à faire. Ce n'est pas ma disciple.

Puis il se renfrogna un peu plus. Lui? Eduquer une gamine aussi indisciplinée? Et puis quoi, encore...? Il ne l'avait jamais fait et n'avait pas l'intention de s'y mettre. Après tout, il ne savait même pas comment éduquer correctement un jeune vampire, à part en lui brisant les jambes à chaque fois qu'il perdrait le contrôle. Wynn avait bien mieux à faire, et il n'avait pas très envie de révéler ses véritables activités à Elizabeth. Encore moins l'avoir dans les pattes en permanence... Wynn avait une sainte horreur de l'activité de professeur. On lui avait plus d'une fois demandé d'entrainer de jeunes recrues, mais il avait toujours trouvé un moyen de se défiler.
Lorsque le Comte reprit, menaçant de le bannir, Wynn se redressa, soutenant son regard de brume de ses yeux améthyste.


-Je vous demande pardon? Je ne suis pas un de vos serviteurs à qui vous donnez des ordres comme bon vous semble... Il ne me semble pas vous avoir juré une quelconque allégeance qui ferait de moi votre exécutant..., il marqua une courte pause, la menace du bannissement lui revenant en mémoire, Et comment voulez-vous que j'éduque une furie pareille...? Elle n'a rien à apprendre de moi, je pourrais parler à un mur que ça ne changerait rien. Ce n'est pas faute d'avoir essayé tout à l'heure.

Wynn marqua une pause, se passant une main dans les cheveux en ricanant.

-C'est facile de demander tout et n'importe quoi pour vous, n'est ce pas...? J'ai le choix entre tenter en vain de lui faire entendre quelque chose et mettre la clé sous la porte, c'est ça...? Tss...

Il se tut, pesant le pour et le contre. Il pouvait refuser et mettre les voiles, mais... Il n'avait pas envie de quitter Londres, la ville lui plaisait bien, et il y avait toujours son géniteur dans la nature, qu'il savait en Angleterre mais qu'il n'avait toujours pas trouvé. Personne n'avait pu le renseigner à son sujet, personne ne savait qui il était, ni où il était. Pourtant, Wynn voulait continuer de croire qu'en cherchant toujours plus loin, il finirait par le trouver. Il trouverait bien quelqu'un pour le renseigner, un jour...
Son trouble du se lire sur son visage, car Wynn se reprit, affichant de nouveau un masque impassible. S'il fuyait comme un lâche, son orgueil en prendrait un coup, et il serait probablement poursuivit par d'autres vampires pour avoir tenu tête au Comte. Devoir fuir à l'autre bout du monde, traqué en permanence, très peu pour lui. S'il fallait en arriver là... Il allait devoir accepter.


-Je n'ai rien à gagner là dedans. Et si elle me résiste trop, je l'égorge et je vous la rend dans un joli paquet enrubanné, conclut-il d'une voix glaciale.

Wynn avait beaucoup de patience. Pour beaucoup de choses il savait faire preuve d'une patience impressionnante. Filer une proie pendant des jours sous une pluie battante ne le gênait pas, passer des heures à torturer à un homme pour n'obtenir qu'une seule réponse, établir une stratégie complexe... Pour tout cela, il était d'une grande patience. En revanche, face à Elizabeth, il risquait de s'énerver bien plus vite. Et il le savait, la jeune femme chercherait à le faire sortir de ses gonds à la moindre occasion.

Wynn regarda le Comte ramasser le Bloody Rose, et l'espace d'un instant, il eut l'impression qu'il allait tirer sur Elie. Pourtant il n'en fit rien, et se contenta de lâcher l'arme, qui traversa le sol et se fondit dans les ombres de la ruelle. Son talent de maitre de l'ombre était tout de même impressionnant et fort curieux. En soit, Wynn avait toujours trouvé les pouvoirs des vampires plus ou moins fascinants. Certains possédaient des capacités banales, comme celle de se changer en chauve souris, ou de se rendre invisible. D'autres en revanche se distinguait par une capacité à voler sur de longues distance, à manipuler rêves et cauchemars... Certains en venaient même à être terrifiant.
A la dernière réflexion du Comte, Wynn sourit lui aussi.


-Malheureusement... Même si votre monde est réglé comme tu papier à musique, vous ne pourrez jamais empêcher une fausse note de vous faire grimacer. Une erreur d'interprétation est si vite arrivée qu'à moins de tout contrôler... Une belle symphonie se change rapidement en cacophonie. Je ne dis pas ça par menace, je suis simplement réaliste.

Wynn récupéra son révolver, qu'il avait laissé sur une des caisses de bois et le rangea à sa ceinture, sur le départ. Il se tourna néanmoins vers Elizabeth.

-Je ne suis pas tout à fait certain qu'une cohabitation quotidienne soit une bonne idée. Mais je n'ai pas l'intention de te courir après dans toute la ville. Tout cela ne m'enchante pas plus que toi, mais je crois que tu as bien plus à perdre en faisant ta mauvaise tête. Nos différents n'auront rien à voir là dedans. Sur ce...

Le corps du vampire commença à s'estomper, prenant peu à peu l'aspect d'un nuage brumeux ressemblant à une immense ombre noire. Lorsqu'il n'y eut plus que le haut de son corps de visible, il reprit.

-J'ose espérer que la prochaine fois que nous... Converserons, ce ne sera pas sous la menace ou dans de telles circonstances, Comte...

Puis il disparut totalement dans la nuit, les particules de cendres se frayant un chemin à travers les rues de Londres pour rejoindre son manoir. La perspective des jours à venir ne lui plaisait pas. Pas du tout. Et malgré tout ce qu'il pourrait dire ou faire, il ne pourrait échapper à ce qui l'attendait. Tout cela l'agaçait au plus haut point...




(HRP: AHAH!! Cette fin pitoyable... Mes chers amis, je me déteste, c'est pitoyable... En plus j'avais oublié que les vampires pouvaient effacer partiellement la mémoire des humains, je n'ai pas pensé à utiliser ça avec Marine. Bref. Honte à moi!)
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MessageSujet: Re: Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] - Page 2 Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 3:37

Wynn resta silencieux quant à la verve d’Elie… Sa patience était tout à son honneur, comme celle du Comte. Aucun des deux ne répondit à ses provocations. Pourtant ce n’était pas faute d’essayer de les faire bouillir ! Qu’est-ce qu’elle attendait de cette attitude ? Sans doute une volonté de montrer qu’elle ne se soumettrait pas. Sa façon à elle de montrer ses sentiments, de montrer sa haine… Et puis l’expression de sa jeunesse, de son manque total de contrôle. Et pourtant… l’essentiel de ce qu’elle ressentait restait profondément ancré en elle. Tout était masqué derrière cette colère, derrière cette insouciance. Peu importe ce que tous pouvaient bien penser…
Alors devant cette absence de réaction, elle continuait, toujours plus incisive dans ses remarques ! L’un ou l’autre finirait bien par craquer… D’autant plus qu’ils étaient tout deux extrêmement fier… Une personne avec un tel tempérament ne se laissait pas marcher sur les pieds !
Ce fut Wynn qui craqua en premier… Il n’y avait pas que du faux dans sa phrase… Elle se voilait la face… certes ! Mais n’avait-il pas jeté l’huile sur le feu ? N’avait-il pas joué de la situation, jusqu’à ce qu’elle échappe à son contrôle ? Ne s’ennuyait-il pas suffisamment pour se mêler d’une situation dont il était nullement concerné ? Il était tout simplement aussi fautif qu’elle, et tout aussi puéril, ce qui arracha, lorsqu’elle le comprit, un petit rictus à Elizabeth. Elle ne dit rien lorsqu’il celui-ci la dégagea pour lui laisser le passage… Elle avait un autre moyen de le faire s’arrêter… Sa fierté, elle allait prendre un rude coup… Et c’est exactement ce qu’il se produisit lorsque l’homme, à l’entente de sa remarque au comte s’arrêta pour lui faire remarquer qu’elle allait trop loin. Elle le savait… Autant envers Wynn que le Comte, elle allait trop loin pour sauvegarder sa vie ! Mais c’était plus fort qu’elle ! Autant la réaction de Wynn l’amusa. Les petites flammèches crépitant au bout de ses doigts reflétaient bien son tempérament brûlant par moment… En revanche un frisson lui parcourut l’échine à la vision du visage du Comte. Lorsqu’elle se retourna, elle savait très bien qu’elle ne partirait pas si facilement, elle s’y attendait…

Elle ne put retenir un gémissement de douleur lorsque l’homme la tira sèchement par le bras. Il était évident qu’il n’avait eu aucune considération pour sa blessure ! De toute façon… ça ne serait sans doute pas la dernière de la soirée… S’il y avait encore un après !
Une gifle retentissante vint la cueillir dès l’instant que son visage fut à portée de bras… Une frappe dans laquelle la force n’était aucunement contenue…
La vision de la jeune femme se brouilla quelques instants alors qu’elle tombait au sol sous le choc. Elle était purement et simplement sonnée. Et voilà qu’elle goûtait une nouvelle fois aux pavés de Londres ! Elle sentit son sang couler le long de ses lèvres. Il avait blessé son visage ! Il avait osé toucher au visage d’une femme ! Ca… elle lui ferait comprendre son mécontentement !
Redressant le visage, elle vit le Comte se pencher vers elle pour enfin sentir ses doigts se serrer autour de sa gorge. Le souffle lui manqua. Petit à petit elle fut soulevée du sol. Ses mains se portèrent à sa gorge dans un geste instinctif de survie. Les battements de son cœur s’accélérèrent.
Le Comte rapprocha alors son visage du sien, lui glissant nombre de menaces à l’oreille. Il voulait essayer de la mater ? Qu’il le fasse ! S’il avait besoin d’avoir tous les vampires à sa botte, même les plus petits de Londres… grand bien lui fasse ! Elle ne fit pas un mouvement, et n’émit aucun son ! Cela était inutile ! Sa gorge entre les mains de l’homme était totalement à sa merci. Elle ne comptait pas lui donner une raison de plus de lui faire du mal. Et puis… Elle avait de la patience… Si elle ne pouvait se venger aujourd’hui, elle le ferait un jour prochain !

Elle se sentit une nouvelle fois projeté au sol. Ce fut un nouvel impact à son épaule. Il n’en fallut pas moins pour qu’une nouvelle fois sa blessure se mette à saigner. Pourtant elle serra les dents, se refusant d’émettre le moindre son. Elle se redressa malgré tout, une main plaquée contre son épaule, tentant tant bien que mal de retrouver un souffle. Elle ne fléchirait aucunement devant lui. Enfin… jusqu’à ce qu’elle ne sente une présence dans son esprit… Un volonté de franchir ses pensées pour accéder à sa mémoire, à ses souvenirs… Voilà maintenant que cet homme s’introduisait dans son esprit pour y chercher certaines informations. Lesquelles ? Il était inquiétant de ne pas savoir !
La réaction de la jeune femme fut immédiate, elle plaqua instantanément ses mains contre son visage, comme si ces dernières pouvaient la protéger de cette intrusion. Elle se sentait souillée, violée au plus profond de son être. Elle était mise à nu encore plus que ce qu’on pouvait l’être lorsqu’on l’était physiquement ! Elle se recroquevilla, se sentant devenir folle. De quel droit s’invitait-il dans son esprit ! Chacun devait avoir son endroit à lui seul, où personne ne pouvait avoir accès… Où on y enfouissait les plus profonds secrets ! Mais lui, cet homme, il s’en moquait ! Tout ce qu’il voulait c’était la détruire d’une manière irrémédiable… La détruire psychologiquement !


-Sortez de ma tête…
-Mumura-t-elle avant de crier une nouvelle fois- sortez de ma tête !

Mais la voix du Comte s’éleva une nouvelle fois, semblant prononcer une sentence à la simple évocation de son identité ! Son visage sembla comme se liquéfier. Peu lui importait le reste de sa phrase… Son nom continuait à résonner dans sa tête, semblant la rendre folle. Il avait osé… Oui… Il avait sorti ce nom des ténèbres… il l’avait fait ressurgir à la surface, emportant avec lui les souvenirs qui lui étaient rattachés ! Il avait ramené la douleur, rouvert cette plaie. Mais surtout… il avait réveillé une haine démesurée chez la jeune femme. Il lui avait donné comme une douche froide, rendant encore plus vivace ce besoin de vengeance qui était en elle. S’il avait voulu la calmer en lui montrant qu’il savait son identité, il avait parié sur le mauvais cheval ! Une cagette encore intacte vint alors s’écraser avec une violence inouï contre le mur opposé.
Elle garda néanmoins le visage baissé vers le sol, pour, après quelques secondes, reconstituer parfaitement son masque insolent. Maintenant qu’il était sorti de sa tête, elle gardait ses idées bien au clair… Etrangement, un calme olympien l’envahit. Il n’était plus temps de jouer… Il s’adressait à la vraie Elie ? Il allait donc découvrir qui elle était vraiment !
Pour l’heure, Wynn était toujours présent. Il en savait trop maintenant… Avait-il fait la moindre attention à ce que le Comte disait ? Elle ne savait pas. Mais il était hors de question qu’elle s’expose plus encore devant lui. Elle en faisait une histoire personnelle entre elle et le Comte… Elle n’eut même pas envie de ricaner lorsqu’il lui parler de le griffer dans 500 ans… Elle voulait lui faire bien plus que ça ! Si cela ne dépendait que de sa volonté, ça ferait longtemps qu’il aurait rendu son dernier souffle… Malheureusement le simple désir ne suffisait pas !

Ainsi sonna la fin de la leçon pour Elie… Le Comte sembla se désintéresser d’elle pour se tourner vers Wynn qui était demeuré calme jusqu’à présent.
Les paroles du vieux vampire estomaquèrent alors la jeune femme. Quoi ? Il demandait à Wynn de s’occuper d’elle ? De la former ? Cela l’amusait-il de forcer deux vampires qui se haïssaient de travailler ensemble ? Il avait là de bien curieuses idées ! Idées qui déplaisaient fortement à Elie. Pour une fois, elle comprit parfaitement le désarroi du vampire lorsqu’il répondit. Bien entendu… il préférait la voir morte plutôt que de s’en occuper. Cela ne la choqua guère… Elle aurait dit la même chose si elle avait été à sa place ! Mais le Comte semblait avoir toujours son mot à dire… menaçant le vampire de bannissement et elle… étrangement de mort encore une fois… Cela lui arracha un sourire bien malgré elle. Ah comme elle pouvait l’aimer parfois son statut de nuisible ! Pas d’attache, personne pour pleurnicher après elle, personne pour traîner dans ses pattes !
Mais cette menace sembla ramener à la raison le vampire, qui, malgré quelques protestations et surtout une remarque sur sa non appartenance au Comte, commença à envisager l’éducation de la jeune femme. Il la pensait inchangeable, inéducable… Il pensait qu’il avait agi de la bonne façon quelques instants auparavant ? Alors il n’avait pas fini de se mordre les doigts ! Ce n’était certainement pas en la rabaissant comme il l’avait fait qu’il parviendrait à quelque chose ! Mais ça, Elie n’allait pas lui dire… Elle lui laisserait découvrir les joies de l’éducation d’un jeune vampire ! Après tout, lui aussi était un novice… Elle dans son contrôle et dans le savoir vampirique, et lui dans la formation de jeunes vampires… Peut-être avaient-ils des choses à apprendre ensemble… Mais il fallait d’abord tempérer leurs deux caractères !

Au final, les deux hommes semblèrent se mettre d’accord sans qu’Elie n’eut son mot à dire ! Elle était telle une enfant... Pas le droit de décider, ce n’était pas elle qui dirigeait ! Ils avaient l’air tous deux de s’imaginer qu’elle suivrait leur décision sans rechigner ! Ils étaient bien naïfs… Mais après tout, elle n’allait pas cracher sur ce cadeau, empoisonné certes, que lui faisait le Comte. Il pensait la tempérer ainsi ? Il ne faisait que lui placer une arme entre les mains ! Apprendre à se contrôler, à contrôler ses facultés ! Cela ne pourrait que lui être bénéfique ! S’il pensait que ceci allait en revanche la faire plier devant l’autorité… Il faisait erreur ! Mais elle lui laisserait le temps de le découvrir par lui-même. Pas besoin de précipiter les choses ! Cela faisait déjà 5 ans qu’elle attendait après sa vengeance… Elle pouvait bien attendre un peu plus !
Ce dernier décida alors de faire le travail que les deux vampires s’étaient refusés un peu plus tôt. Il se pencha pour ramasser l’arme, son regard glissant alors dans celui d’Elie. Son message fut très clair… Elle devait l’avoir sacrément fâché, pour qu’il songe à se souiller les mains avec une arme aussi destructrice envers leur propre race. Pourtant elle ne flancha pas. Elle soutint son regard. Pas de peur, pas de provocation. Une ferme résolution plutôt… Qu’il fasse ce qu’il veut… Elle n’avait actuellement pas le pouvoir de lutter ! La mort ne lui faisait pas peur… Vivre était bien plus effrayant et bien plus douloureux ! Mais contre toute attente, l’homme lâcha finalement l’arme qui fut engloutit dans une mare de ténèbres, tout comme le corps des hunters. Il n’y avait plus de trace des humains… Rien qu’eux trois à présent…
La conversation entre les deux hommes reprit son cours. Ainsi, Elie apprit que Wynn était un violoncelliste. Son désarroi se lut sur son visage quelques brèves secondes, avant qu’un petit sourire ne vienne effleurer le coin de ses lèvres. Lui ? Faire de la musique ? Etait-elle aussi froide et platonique que lui ? L’interprétait-il au moins ou ne faisait-il qu’enchaîner plusieurs notes l’une à la suite de l’autre, sans chercher à donner vie à ses partitions ? Décidément, la jeune femme le voyait mal dans ce milieu artistique !

Puis l’attention du musicien se porta vers la jeune femme. Les paroles qu’il lui adressa sonnèrent comme un conseil. Bien entendu, Elie ne l’entendait pas de cette oreille. Puisqu’elle n’avait pas eu son mot à dire lorsque cette décision avait été prise, elle en avait un à dire à présent à Wynn… Un avertissement ! Un conseil aussi… Tout dépendait de comment on le prenait !


-Tu ferais mieux de quitter la ville dès ce soir… Une furie –elle tourna son visage vers le Comte- une bavure –elle reporta son attention vers Wynn après avoir bien insisté sur ces deux mots- ne saurait apprendre de quelqu’un comme toi ! Sauve donc ta peau avant qu’il ne soit trop tard…

C’était dit. Le ton était lancé. S’il voulait quand même se lancer dans cette aventure, alors il savait d’avance que ça ne serait pas une partie facile !

Puis il commença à se transformer en nuage de cendres, pour, une fois une dernière phrase adressée au Comte disparaître… Elie était donc seule avec le maître de la ville… Elle ne savait pas ce qu’elle préférait… Être entourée des deux hommes, ou se retrouver seule avec le Comte… Dans les deux cas, s’il avait voulu la tuer le résultat aurait été le même. Non… Il était temps à présent de laisser tomber le masque…
Elle se releva, sans un mot. Son visage, qui était tantôt impertinent, était à présent glacial. Elle bondit alors sur le Comte, poing en avant. Bien sûr son coup fut arrêté aisément, mais son but n’était pas de faire mouche. Elle releva le regard vers cet homme si grand. Sa voix était affreusement calme, ses gestes précis. Pas de précipitation. Non… elle était parfaitement consciente de ce qu’elle faisait. L’impulsion n’avait plus sa place ! Sa haine était bien présente, elle suintait de tout son être… Pourtant elle était maîtrisée… Comme elle l’était toujours ! S’il savaient seulement la masse de sentiments qui se bousculait dans ce petit être ! S’il savait combien de rancune et de noirceur pouvait contenir son cœur… Tout cela, elle le cachait… Elle cachait tout derrière cette illusion de fille fragile et impulsive… Et pourtant…


-Vous pouvez bien faire ce que vous voulez de moi… Me gifler, me mettre sous tutelle, même me tuer ! Mais ne vous avisez plus jamais de prononcer ce nom sinon je vous jure que ça ne sera plus une ville que vous contrôlerez mais un charnier !

Cette fois elle était réellement sérieuse. Même si elle devait en mourir atrocement, elle s’assurerait néanmoins d’avoir déclenché un chaos monstrueux dans cette ville pour que la situation en devienne incontrôlable pour le Comte ! Il ne pourrait sans cesse être là quand elle ferait une bêtise… Il n’était pas bien dur pour elle de lâcher son monstre… Déjà que l’homme était mécontent lorsqu’elle poursuivait une humaine pour la tuer, et saignait avec l’aide de Wynn trois hunters… qu’en serait-il si elle laissait derrière elle une marée de cadavres ambulants ?
Bien sûr, le Comte pouvait voir sa remarque comme une provocation de plus. Elle n’en était pas une… C’était le risque pour avoir pénétré l’esprit de quelqu’un… Déterrer quelque chose qu’il ne fallait pas… En l’occurrence l’évocation de ce nom maudit était l’erreur à ne pas commettre… S’il souhaitait vraiment perdre le contrôle sur elle, cela en était le meilleur moyen !

Elle recula de quelque pas. Il était temps pour elle se renfiler son masque de petite impertinente… Le Comte en avait bien assez vu… Elle reprit son ton arrogant avant de plonger à nouveau son regard dans celui du Comte.


-500 ans vous avez dit ? Je tâcherai d’être patiente ! Il serait dommage que je me prive du loisir d’abîmer votre beau visage comme vous venez de me le faire…


Elle lui sourit amusée. Elle avait beau n’avoir émis aucune protestation lorsqu’elle s’était reçu cette belle gifle… il n’en restait pas moins qu’elle lui ferait payer tôt ou tard ce geste ! Lorsqu’il s’agissait d’une vengeance, Elie pouvait se montrer tenace…

[HRP : Excusez-moi de ce post pas terrible T_T ]
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Comte Keï
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Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] - Page 2 Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 17:50

Le Comte sentait en lui une vive colère s'agiter. Il tentait de la refréner au mieux, mesurant ses réactions, évitant tout excès de violence qui pourtant était une véritable marque chez lui. Mais tuer maintenant deux Vampires dans cette petite ruelle sombre ne lui plaisait pas, même si cette perspective commençait à lui titiller l'esprit. Lui qui ne laissait jamais passer une impertinence, lui qui nourrissait une fierté sans nom et qui jouissait d'un pouvoir phénoménal, ne pouvait accepter qu'une jeune insolente d'à peine cinq ans d'existence vampirique ne se dresse aussi farouchement contre lui, ni qu'un Vampire tel que Wynn ne tente de lui donner de vaines leçons. S'ils souhaitaient s'attirer sa haine, ils étaient sur le bon chemin.
Mais le lord avait des projets en tête. De terribles projets. Si grands, si démesurés, qu'il devait passer au-dessus de pareils désagréments. Un jour ils comprendraient l'ampleur de son œuvre et ce jour-là...il serait trop tard. Pourquoi se soucier maintenant des écarts de quelques êtres perdus comme eux, incapables de penser en société, renfermés sur eux-mêmes et leur solitude damnée ? Pourquoi s'encombrer de leurs avis et de leurs regards furieux alors qu'il était bientôt maître de toute leur race ? Efforts inutiles. Perte de temps. Ainsi voyait-il ces deux idiots qui se disputaient ce soir.

Wynn restait fier malgré la menace latente qui planait au-dessus de sa carcasse en cette heure. Il n'avait pas l'air de comprendre entièrement la position du Comte dans la ville. Ses réflexions firent sourire un peu le lord. Croyait-il que son pouvoir s'arrêtait à cette petite capitale ridicule ? Grave erreur. Il était officiellement le Prince de la ville pour son âge et sa force, certes, c'était un genre de titre reconnu de tous. Les Vampires l'avaient perçu immédiatement comme leur autorité en ce lieu, mais Londres n'était pas la seule ville où son aura planait, loin de là ! S'il savait...

Elizabeth était maintenant au sol. La caisse qui avait éclaté contre un mur lorsqu'il était entré dans son esprit avait fait lever un sourcil au Comte. Il s'en était douté : cette Vampire était bien plus intéressante que ce qu'il y paraissait. Dans sa mémoire, il ne venait pas seulement de trouver son nom de famille qui avait résonné dans ses propres souvenirs comme un son de cloche fort macabre, il venait d'y soulever un détail très intriguant : son maître ne lui avait rien appris, mais sa force de volonté était telle que ses pouvoirs ne pouvaient que s'avérer très puissants une fois développés. C'était pour cela qu'il avait maintenant besoin de Wynn, en partie. Réveiller cette puissance latente était nécessaire pour que la jeune femme puisse se développer correctement. Ils la gênaient dans son évolution, c'était aussi cela qui entretenait chez elle une rage incontrôlable. Il fallait y remédier. Cependant, prendre sous sa tutelle une Vampire si jeune n'était guère possible pour le Comte. Il avait bien d'autres choses à faire que de se préoccuper de son cas outre mesure. Wynn serait parfait pour ce début d'apprentissage. Même si ce dernier était lui-même évidemment très fermé à cette perspective.

Face aux exclamations et à l'arrogance du violoncelliste, le Comte resta raide et froid. Il n'y avait pas besoin d'être un ''serviteur'' ou de ''jurer'' une quelconque ''allégeance'' pour se trouver sous son autorité. Que croyait-il ? Que la société Vampirique marchait comme celle des Humains ? A coup de pactes et de signatures ? Quelle naïveté ! La loi du plus fort régissait tout leur monde et la jungle dans laquelle il se trouvait n'avait aucun échappatoire. Il se croyait libre ? Il voulait être libre ? Seul et autonome ? Une belle utopie qu'il ne manquerait pas de lui rappeler à l'instant.
En liant Elizabeth et Wynn, le Comte savait parfaitement ce qu'il entreprenait. Ils allaient se disputer, Wynn sentirait le poids d'un enfant sur ses épaules et en prendrait à la fois pour son grade et son orgueil. Elizabeth apprendrait à mieux se maîtriser et le Comte pourrait enfin lui faire comprendre la dimension de sa force. Nul doute que sa colère était exploitable. Elle était très jeune et instable, c'était cela qui la perdrait. Il fallait qu'elle évolue et le Comte l'aiderait malgré tout.


- Oui...il m'est aisé de donner des ordres, Wynn. Tu devrais maintenant t'en soucier un peu plus.

La menace était claire. Le Comte ne le laisserait plus longtemps s'imaginer libre de ses mouvements et de ses paroles.

- Tu vas l'élever, lui apprendre tout ce qu'un Vampire digne de ce nom doit savoir sur notre race et le don obscur. Tu vas lui apprendre à se maîtriser un minimum et à acquérir la force de gérer ses propres pouvoirs.

A la réponse de Wynn, son regard se fit plus dur que jamais. Il serra les dents quelques secondes avant de calmer sa soudaine colère.

- Tu n'as, en aucun cas, le droit de la tuer.

Sa réplique, sèche et sans timbre, notait assez l'implication qu'elle sous-tendait. Si Wynn franchissait l'interdit, le Comte s'occuperait personnellement de son cas. Il était hors de question que le violoncelliste s'imagine une seule seconde que ce droit de vie ou de mort sur ceux de sa race lui était échu. Jamais il ne devrait risquer de tuer Elizabeth, le Comte serait là pour veiller à ce qu'il s'en occupe en douceur. Désormais, la jeune furie était sous sa protection, qu'il le veuille ou non. Et même si cela ne changeait en aucune manière son droit face à la loi vampirique, cela accentuait néanmoins les conséquences qu'un tel acte aurait sur sa propre vie s'il jouait avec. Le violoncelliste devait l'avoir saisit, contrairement à l'intéressée qui n'était certainement pas assez mûre pour comprendre l'évidence et la dangerosité de cette situation.

Elizabeth se contentait de déverser toute sa rage sur les deux hommes. Non seulement elle cherchait clairement à les énerver au possible mais en plus elle ne semblait pas prendre si mal que cela l'idée d'être sous la tutelle de Wynn. C'était visiblement une occasion pour elle de continuer ses insultes et ses grognements. Le Comte leva les yeux au ciel lorsqu'elle se mit à reprendre ses propres termes pour s'auto-qualifier de ''furie'' et de ''bavure''. Elle voulait inciter Wynn à décamper de Londres plutôt que de tenter de la maîtriser. C'était apparemment son petit plaisir, à cette jeune insolente, que de faire tourner en rond les plus vieux et de se faire passer pour plus forte qu'elle ne l'était. Mais le Comte savait bien que même la plus tenace des âmes pouvait se briser sous la torture, et, s'il fallait en venir à ces méthodes peu ragoûtantes pour la calmer, ils y viendraient. La baffe ne lui avait donc pas suffi ? Tant mieux, ce n'était qu'un commencement...

Wynn accepta finalement de former la jeune Vampire. Que pouvait-il faire d'autre ? Il n'avait pas envie de quitter la ville. Et même si la perspective de prendre comme élève une pareille fillette le retournait assez pour le laisser transparaître, il préférait se plier à l'ordre du Comte plutôt que de bouger. Sage décision ? Seul le Comte savait ce qui se profilait alors. Wynn pliait avec un rictus, il se soumettait à sa volonté par intérêt personnel, pris sous la menace et le chantage, mais intérieurement il ne pouvait que ruminer sa colère et attendre patiemment le jour de sa délivrance...Et quelle délivrance ! Le Comte la lui donnerait, comme à tous ! Cette délivrance bénie serait leur récompense à tous !
En son âme, le Comte jubilait. Lier ces deux êtres ne pouvait qu'être un jeu morbide pour lui et un projet naissant de domination éternel sur l'un d'eux. Même s'il s'attirait inévitablement leur courroux, même s'il s'en faisait des ennemis pour le moment, il avait bien trop à offrir pour ne pas attiser plutôt leur convoitise que leur haine. Il saurait, le moment venu, leur annoncer la magnificence de ses projets. Pour l'instant, ils n'étaient pas prêts. Loin de là. Il leur fallait encore s'assagir et cette petite prise de bec allait s'avérer utile pour l'un comme pour l'autre. Ils prendraient tous sur eux-mêmes afin d'éviter le chaos total. C'était dans leur intérêt à tous de tourner autour du gouffre sans jamais y mettre les pieds. Tout ce petit monde ne tenait que sur une myriade d'éléments fragiles en équilibre précaire, il fallait se faire léger et prendre des précautions. Ainsi le Comte ne craignait nullement leur colère et lorsque sur le visage de Wynn se lu clairement un renfrognement mauvais, le lord se contenta de l'ignorer.

Mais lorsque le violoncelliste le mit en garde contre son petit monde ''réglé comme du papier à musique'', le Comte lui sourit d'un air mauvais.


- Je ne suis pas un musicien, Wynn...murmura-t-il plus pour lui-même. Peut-être cherche-je la cacophonie... ?

Il regarda le Vampire disparaître dans un nuage de cendres. Pouvoir intéressant, s'il en est. C'était sa manière à lui de prendre congé. Le Comte préférait les ombres, à chacun ses habitudes.

Une fois seul avec Elizabeth, le lord soupira en ramenant son regard de brume sur elle. La jeune femme le toisait comme le pire des criminels. Cela l'amusa. Quelle violence dans son regard ! Quelle haine ! Il aimait être ainsi dévisagé par une si pitoyable créature. Il se sentait d'autant plus fort de son calme apparent.
Elizabeth lui sauta alors dessus, poing en avant. Le Comte réceptionna son poing dans sa main ouverte et la fit reculer d'un mouvement brusque. Quelle furie ! Elle était décidément suicidaire...C'était une chose qu'il faudrait absolument changer chez elle. Il fallait qu'elle soit un peu plus réfléchie si elle voulait survivre. Le tout n'était pas de lui apprendre les bases du vampirisme si c'était pour qu'elle se jette sur le premier Hunter rencontré...


- Décidément, tu es bien idiote ! Fit le Comte en levant une nouvelle fois les yeux au ciel.

Il l'écouta cracher de nouvelles menaces. Ainsi donc son nom lui était insupportable ? Très bien, il allait jouer avec. Au fond, il commençait à comprendre d'où venait la haine de cette petite femelle. Depuis qu'il avait saisi son nom dans sa mémoire, le Comte était revenu en arrière dans son esprit et il s'était souvenu de la famille Mc Cartney. Une famille discrète, au service intime de la reine. Une famille sans histoire apparente, sans Vampire dans ses membres, sans Hunter...Du jour au lendemain, ils avaient tout simplement disparus. Le Comte ne s'y était pas intéressé, beaucoup de familles périssaient sous les crocs des siens et même si les Mc Cartney avaient eu un rôle important dans la vie quotidienne de la petite reine qu'était Victoria à l'époque, d'autres instances s'en occupaient dans le même temps et le Comte commençait à se préoccuper de ses propres plans à Londres. Ainsi avait-il mit de côté cette disparition. Qui avait eu la peau des Mc Cartney ? Il ne s'en était pas soucié une seule seconde. C'était une famille dont il croisait régulièrement le père et la mère, sans les connaître. Il ne s'occupait que de leurs services qui étaient bons. Mais aujourd'hui, il réalisait que sa négligence avait créé un monstre. Ainsi les Mc Cartney avaient eu une fille ? Et cette Elizabeth avait été transformée...Dans sa ville, sous son nez, par un incapable...Qui avait osé ? Cette histoire était décidément bien ennuyeuse.

La jeune Vampire reprit un ton agressif et hautain. Le Comte n'en pouvait plus de cette figure infantile qui le provoquait. Il allait la faire taire. Si la force ne lui faisait pas peur, ni la torture, ni la mort, les sentiments et son passé, eux, semblaient clairement agir sur son humeur. Il allait la briser si elle continuait ainsi à le chercher...Mais pour l'instant, le mieux était de mettre un point d'honneur à sa nouvelle éducation. Pour commencer, il allait lui faire comprendre la dimension de la situation. Cette petite ignorait beaucoup de choses et le Comte commençait à comprendre tout à fait sa présence au Buckingham Palace l'autre soir...


- Elizabeth, commença le Comte et s'approchant d'elle d'un pas rapide. J'ai connu ta famille.

Fermement, il lui attrapa le visage par le menton, exerçant soudainement sur elle son emprise grâce à son aura de fascination. Il allait lui faire apprécier son ''beau visage'', il était temps qu'elle ne le prenne plus directement comme un ennemi. Maintenant qu'il avait décidé que son sort serait de rejoindre tôt ou tard ses rangs, il allait s'en occuper autrement.

- Ton visage...je ne le blesserai jamais par pur plaisir. Fit-il en passant son pouce sur ses lèvres. Même si le plaisir est une chose que je peux prendre ainsi...Les Mc Cartney ne m'ont jamais été hostiles.

Le Comte vit clairement que prononcer ce nom mettait Elizabeth dans une fureur folle. Il la maintint d'autant plus fermement.

- Calme-toi. Tu ne pourras jamais effacer ce passé qui te torture...

Le Vampire fit pivoter le visage de la jeune femme pour qu'elle le regarde bien dans les yeux. Ses iris voilés de blancs semblèrent plus brillants, comme si la brume qui les envahissait s'était épaissie.

- Nous portons tous notre fardeau...il faut faire avec...

Lui effacer partiellement la mémoire, la formater pour la faire sienne...l'idée commençait à traverser dangereusement l'esprit du Comte.

- Je pourrai...te soulager...continua-t-il dans un murmure plus tendre.

Son regard de brume fixait ses yeux d'une façon soudainement détachée, comme s'il était absent. Le Comte se mit alors à lui parler mentalement.


*Je peux effacer ta mémoire...Mais ce n'est pas une solution...n'est-ce pas ? Tu souhaite te venger...La mort de tes parents, l'abandon de ton créateur...Tu souhaites faire payer aux ignobles monstres qui t'ont tout pris...Ta famille...ton humanité...ta vie...Je le comprends...Je serai peut-être le seul...Tu te trompe de cible...*

Le Comte ramena vers lui Elizabeth. Son don obscur ne pouvait qu'avoir raison de sa volonté en cet instant. Elle était épuisée par sa soirée, blessée dans son corps, blessée dans son âme. Et sa puissance de fascination était telle qu'un Hunter pouvait aussi bien le bénir dès la seconde où il croisait son regard.
Il prit dans ses bras la jeune Vampire, ramenant sur elle sa cape pour l'envelopper comme dans un cocon.
Endormir son esprit et l'apaiser...c'était une solution. Maintenant, il fallait absolument lui faire comprendre qu'il était dans son intérêt de coopérer et de se laisser faire. Une enfant, perdue dans l'immensité de la ville, laissée à elle-même, persuadée d'être au sommet de sa force, devenant impertinente, arrogante, violente avec le premier venu...cela n'était pas bon du tout, cela lui coûterait la vie. En tant que maître de la ville et Vampire expérimenté, il se devait de l'aiguiller. La tuer était une solution, asseoir sa volonté par la force était envisageable, surtout dans pareille société de carnassiers, mais le Comte avait encore un cœur et cette Elizabeth avait eu des parents aux soins de la reine : cela jouait beaucoup en sa faveur.


- Maintenant, fit-il en prenant Elizabeth par les épaules, tu vas suivre les enseignements de Wynn, et le jour où il ne pourra plus rien t'apprendre...je prendrai le relais.

C'était une monstrueuse proposition. La jeune Vampire ne pouvait pas réaliser la dimension de cette simple phrase. C'était une promesse de puissance, une promesse de vengeance pour elle et de dépassement de soi. Le Comprendrait-elle un jour prochain ? Le Comte l'espérait.

Déliant son étreinte, le Comte lécha son pouce et le passa sur la terrible blessure qu'Elizabeth avait à l'abdomen. Il y laissa ainsi sa salive, agissant comme un puissant baume, un véritable calmant.
Puis il la laissa reprendre possession de ses moyens, abandonnant la fascination.


- Cette ville, Elizabeth, est déjà un véritable charnier. Prends garde à ne pas y réveiller les chiens qui n'attendent qu'une occasion de te dévorer...

Le Comte faisait allusion aux autres Vampires. Si lui en était le plus terrible de par sa puissance et ses pouvoirs, il n'en était certainement pas le plus fou. Un Vampire de son âge, si fragile derrière ce masque de haine et de violence, pouvait aussi bien devenir le petit jouet d'un autre, moins tolérant, plus pervers et plus cruel. Le Comte venait de lui accorder la vie, l'éducation même et une perspective d'avenir, mais d'autres n'aurait peut être pas eu ce geste tranquille. Au fond, le Comte était un Vampire qui gardait quelques subtiles fragments de son Humanité perdue. Il était patient, contrairement à d'autres. Cependant, il ne fallait pas qu'elle espère d'autre chance. C'était un dénouement inespéré, elle avait intérêt à le réaliser rapidement.

- Écoute Wynn, c'est un Vampire puissant qui saura t'apprendre quelques astuces utiles, et évite de me l'énerver d'avantage...

Le lord se détourna de la jeune Vampire. Les ombres grandirent autour de lui, l'enveloppant lentement dans une mare opaque. D'un mouvement, il jeta un dernier regard à Elizabeth.

- Je n'ai pas pour habitude de laisser plusieurs fleurs aux pieds des dames...Souviens-t-en.

Dans un flot d'ombre, le Comte disparu. A sa place, une tête de rose blanche gisait sur le pavé. Symbole de mort, le Comte la laissait d'habitude au pied des cadavres qu'il avait vidé de leur sang. C'était la seconde fois qu'il en laissait une aux pieds de cette jeune Vampire...

[HRP/Suite du Comte au cimetière de Highgate, "Rêveries antiques"/HRP]


> Jirômaru Keisuke <

Attentat aux moeurs [Marine, Wynn, Elizabeth, Comte] [14/02/42] - Page 2 Comte_12

Shakespeare, Macbeth, I, 4, 1605 :

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Dernière édition par Comte Keï le Sam 24 Nov 2012 - 9:33, édité 2 fois
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Avant le départ de Wynn, le Comte réitéra son ordre. En revanche il ne semblait absolument pas d’accord sur le fait que Wynn pouvait tuer Elie ! Pensait-il qu’il faisait suffisamment la loi pour que ce soit à lui de décider qui de qui devait vivre ou mourir ? N’était-il pas censé se soumettre lui aussi aux lois ? Il semblait se considérer au-dessus de tout cela… Comme s’il n’était nullement concerné par tout ceci ! Cela aida Elizabeth à se rendre compte d’une chose… L’âge du vampire influençait grandement son positionnement dans la hiérarchie vampirique… Elle ne doutait pas que le pouvoir y soit aussi pour quelque chose. Elle avait eu déjà un petit avant-goût de ce dont il était capable. Si seulement elle pouvait avoir autant de pouvoir que lui... Rien ne l’arrêterait dans ses intentions… Elle pourrait enfin exercer sa vengeance, enfin avoir l’esprit en paix… Son souhait était simple… Terriblement égoïste, certes, mais simple… La mort d’une personne, c’était la seule chose qu’elle désirait ! Elle n’était nullement attirée par la grandeur… Le pouvoir, l’influence… un renom parmi les grands de Londres… Elle n’en voulait pas. Elle pouvait même certifier que c’était des choses qu’elle détestait par-dessus tout ! L’argent transformait les cœurs… les pourrissait de l’intérieur ! Elle avait déjà vu trop de personnes avides ici-bas…

Maintenant, le Comte et Elie se retrouvait seuls… Comme à son attente, elle fut repoussée aisément par l’homme. Elle ne se faisait pas d’illusion, elle savait bien qu’elle ne rivalisait pas avec le vieux vampire… Une idiote… Peut-être qu’elle l’était ! Pour quiconque ne la connaissait pas, c’était sans doute ce qui devait transparaître d’elle. Pourtant, tout avait une cause… Son caractère, son comportement… Si on grattait sous la surface, on pouvait en trouver la raison. Beaucoup de personnes s’arrêtaient à la simple impression qu’Elie leur donnait… Ils se fourvoyaient alors misérablement ! Mais cela lui convenait parfaitement ! Elle voulait rester seule, elle avait déjà bien assez souffert de la trahison de son maître. Placer sa confiance envers quelqu’un c’était courir le risque de se voir un jour trahi… Elle n’était pas prête pour ça. Alors peut-être faisait-elle une bêtise… mais chacun n’était-il pas influencé par son passé ?
L’homme s’avança ensuite vers elle. Elle ne comptait pas se laisser impressionner. Il ne l’intimidait pas du tout. Mais elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’il lui dit. Il connaissait ses parents ? Lui ? Et maintenant qu’elle y pensait, cela pouvait être tout à fait plausible… Ne travaillait-il pas à la protection de la Reine ? Tout comme ses parents…
Son cœur rata quelques battements. S’il avait voulu lui faire perdre son air arrogant, il avait très bien réussi. Elle fronça les sourcils tandis qu’il l’attrapait par le menton. Elle se sentit perdu. Pourquoi lui disait-il ça maintenant ? Il devait sans doute savoir ce qui la motivait puisqu’il connaissait sa famille ! Pourquoi ne pas la tuer tout de suite ? S’il avait lu ça en elle, il devait sans doute avoir également perçu la farouche détermination qui la tenaillait ! Tant de questions que cet homme soulevait ! Elle voulait le repousser, ses muscles se tendant déjà pour l’effort qui allait suivre, mais ce qu’il se passa par la suite, elle ne l’avait pas prévu. Elle se sentit comme vide. Son emprise sur sa volonté s’amenuisait un peu plus à chaque seconde. Elle tentait de la retenir, de lutter contre cette sensation, mais ses forces l’abandonnait aussi sûrement qu’elle sentit naître en elle cette attirance pour cet homme. Ca n’avait rien à voir avec ses sentiments personnels plutôt à un charme irrésistible… Elle se sentait comme un naufragé perdu en pleine mer. Elle tentait de remonter à la surface mais rien n’y faisait… Si elle aurait pu, elle aurait frissonné. L’idée que cet homme pouvait faire actuellement ce qu’il voulait d’elle lui était insupportable. Elle devait bien se l’avouer, cette boule au creux de l’estomac, et cette panique qu’elle ressentait au fond d’elle n’était synonyme que d’une chose… Elle avait peur… Oui pour la première fois devant lui elle avait peur. Elle ne savait pas combien de temps il pouvait la garder ainsi sous son emprise. Mais l’idée même qu’il puisse anéantir tout sentiment de haine envers elle, annihiler toute sa volonté étais Ô combien effrayant pour elle.

L’homme changea alors complètement d’approche envers elle. Lui si impérieux auparavant en était presque doux. Et ça, c’était quelque chose avec laquelle Elie ne savait pas composer. La fascination que le Comte exerçait sur elle lui permettait au moins de masquer ce trouble qu’elle aurait pu ressentir. Ça ne l’empêchait pas au plus profond d’elle de ne plus savoir sur quel pied danser… Et ce malaise s’accentua plus encore lorsqu’il passa son doigt sur ses lèvres. D’où se permettait-il ce geste ? Elle ne lui appartenait pas, il n’avait pas à agir ainsi ! Elle n’aimait pas cette proximité, cela la mettait affreusement mal à l’aise ! Et pourtant… elle était tiraillé entre ce malaise et l'attraction entre elle et lui… Elle voulait se dégager de son emprise autant que sa volonté s’y refusait. Son pouvoir était aussi époustouflant que terrifiant…

Mais le nom des Mc Cartney lui fit comme une douche froide… Fort heureusement pour le Comte, il maîtrisait son pouvoir à la perfection, de sorte qu’Elie ne put échapper à son emprise. Pourtant ça tourbillonnait en elle de colère. Ne l’avait-elle pas prévenu qu’elle ne voulait plus entendre ce nom ? Son corps se raidit légèrement en une réaction naturelle à la tension qui l’assaillait. L’homme devait l’avoir senti, comme il avait sûrement dû prévoir sa réaction car il resserra son emprise sur son menton.
Elle le savait qu’elle ne pouvait pas effacer ce nom… Mais il était maudit… Jusqu’à présent il ne lui avait apporté que du malheur… Tantôt raillé, tantôt envié, tantôt renié… Il n’avait cessé de faire parler les salons des aristocrates… jusqu’à sa chute… Là, il tomba dans l’oubli complet ! Personne ne se soucia de cette petite famille. Pour tout le monde, ils n’avaient eu ce qu’ils méritaient ! A présent… le prononcer devant les mauvaises personnes était une menace pour Elie. Le travail n’avait pas été achevé il y a cinq ans… Un esprit un peu trop zélé pouvait très bien décider de clore cette affaire… Et voilà que maintenant cet homme décidait de le prononcer à tout va… Il était hors de question qu’elle lui laisse saboter toutes les sécurités qu’elle avait, tant bien que mal, mises en place ! Et puis… Lui-même représentait une menace pour elle ! Elle n’avait pas saisi encore ce qu’il voulait au juste… Il appréciait ses parents, peut-être était-il sincère en disant cela… Mais ça ne voulait pas forcément dire qu’elle devait lui accorder sa confiance les yeux fermés ! Qui sait ce qu’il pouvait bien se passer dans le cerveau de ce mégalomane !

Mais sa colère retomba aussi vite qu’elle s’était dressée lorsqu’il tourna son visage afin que leur regard se croise. Le calme s’installa immédiatement dans son esprit, tout comme il s’afficha sur son visage. Son regard s’adoucit tandis qu’il se perdait dans les iris blanches comme la neige de l’homme.
Qu’elle le veuille ou non, elle était bien obligée d’écouter l’homme… Tout son corps lui obéissait… Il disait que tout le monde portait en lui un fardeau ? Quel pouvait être le sien ? Etait-il aussi lourd à porter ? Elie ne pouvait en juger… Elle savait très bien qu’il ne fallait pas juger un livre par sa couverture… Quoi que puisse ressentir le Comte, il avait une suffisamment bonne maîtrise de lui-même pour cacher aux autres ses sentiments. Etait-il blessé lui aussi ? Ressentait-il lui aussi une colère sourde et froide ? De cela la jeune femme était curieuse… Il était quelqu’un d’intéressant malgré tout le ressentiment qu’elle avait pour lui. Mais cette solution auquel il réfléchit lui donna froid dans le dos. A quoi pensait-il ? Comment la soulager d’une blessure si profonde ? Comment alléger son fardeau ?
La réponse à ces questions ne lui tarda pas à venir. Oublier… Effacer tout cela ! Etait-ce une réelle solution ? Non… Elle ne voulait pas ! Tout mais pas ça… Ses souvenirs étaient autant une force qu’une malédiction ! C’était ses faiblesses, ses peurs et ses souffrances qui la faisaient encore avancer ! D’eux, elle en tirait toute sa force ! Alors tout effacer n’était pas la solution… Il lui fallait cicatriser… Le temps, la patience… Ils seraient deux ingrédients au baume qui apaiserait son cœur.
Quel qu’ait été le raisonnement du Comte, il en vint à la même conclusion qu’elle. Ce n’était pas l’aider que de tout gommer, comme d’un dessin qu’on pouvait recommencer à l’infini. Mais était-ce suffisant pour dire que cet homme la comprenait… Seul lui pouvait le dire… Il avait pénétré les souvenirs de la jeune femme, mais non l’inverse. Il gardait ses secrets pour lui seul, sa vie restait un mystère, tout comme ce qui pourrait éventuellement faire qu’ils se comprennent tous deux. Alors il pouvait dire ce qu’il voulait… comment voulait-il faire passer son message s’il ne se mettait jamais à un pied d’égalité avec son interlocuteur… Mais c’était son affaire ! Elie ne voulait pas en savoir plus ! Elle savait très bien qu’elle n’était pas si forte, ni aussi sans cœur qu’elle le montrait. Elle n’avait pas envie de le comprendre… Elle ne voulait pas ressentir pour lui autre chose que de la colère !

Mais ce ne fut pas de la colère qu’elle ressentit lorsqu’il l’attira contre lui. Son emprise sur elle était telle, qu’elle ne pouvait l’empêcher de faire ce qu’il voulait d’elle. En temps normal, jamais il n’aurait pu se permettre un tel geste ! Il aurait eu en face de lui une lionne se défendant toutes griffes dehors pour qu’il relâche son étreinte.
Mais elle n’eut pas le choix… et cette étreinte eut un goût amer. Elle sentit toute la puissance de l’homme, son pouvoir glisser sur sa peau. Mais surtout, elle se sentit si petite dans ses bras… Et cela ne fit que faire remonter de douloureux souvenirs à la surface. Elle l’avait déjà ressenti auparavant cette sensation. Dans les bras de son maître… Là aussi elle avait senti la force mais aussi ce sentiment de protection, de sécurité. Elle s’était également sentit enfant dans les bras de son créateur !
Son cœur se mit à battre plus fort dans sa poitrine. Il lui faisait mal, terriblement mal. Cette étreinte lui faisait l’effet d’une brûlure… Et pourtant… son corps lui refusait de s’en soustraire, tout comme sa volonté ! Ça en était déroutant ! C’était bien la première fois qu’elle était en pareil contradiction avec elle-même !
Elle était fatiguée de lutter avec elle-même… Epuisée de devoir toujours courir après sa survie. Elle aspirait à ce repos que le Comte lui offrait autant qu’elle le rejetait de toutes ses forces !
Rien ne s’arrangea lorsque le Comte reprit la conversation. Apprendre avec Wynn, certes, elle avait bien comprit ce désir qu’avait l’homme mais que voulait-il dire par prendre le relais ? Voulait-il faire d’elle une de ses disciples ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui lui avait fait passer du plus pur mépris, avec cette intention de la tuer, à cette volonté ? Qu’avait-il trouvé dans ses souvenirs, ou dans son comportement pour qu’il puisse ainsi changer d’opinion ?

Lorsque le Comte mit fin enfin à cette étreinte, ce fut un terrible soulagement pour la jeune femme. Le couteau avait enfin cessé de s’agiter dans la plaie, elle put enfin retrouver un semblant de calme. Son rythme cardiaque s’apaisa un tant soit peu. En regardant le Comte faire, Elie se demanda ce qu’il pouvait bien faire. Ses gestes était curieux, et lorsqu’il approcha sa main de son abdomen, elle ressentit l’irrépressible envie de se soustraire à se contact… Effort sénile… Qui pour une fois était à l’avantage de la jeune femme. Quelques secondes plus tard, son ventre était de nouveau intact, la vilaine blessure qui lui avait infligé Wynn avait disparu. Ce serait déjà ça de moins à régénérer.
Et ce fut enfin ce moment qu’Elie attendait… La délivrance ! Si on pouvait appeler cela ainsi ! Avec le contrôle de son corps, revint également la douleur de ses blessures. Cet instant de félicité prit fin presque trop brutalement. Le retour sur terre n’était pas au goût de la jeune femme. Elle aura préféré ne jamais la quitter d’ailleurs.
Sa première réaction, fut celle de recul. Elle imposa immédiatement une distance respectable entre l’homme et elle. La colère revenait… Elle sentait les larmes lui monter. Ce n’était pas le moment de lui montrer à quel point cette soumission imposée lui avait été perturbante. Cette impuissance était si contrariante ! Jamais encore elle ne s’était sentit aussi faible !
Cette contrariété se lisait dans son regard tandis qu’elle regardait le Comte. Le masque qu’il avait fissuré peinait à se reformer sur son visage, mais elle s’évertua à récréer pièce par pièce une attitude détachée. Cependant, elle ne put retrouver sa verve habituelle. Son répondant n’était plus au rendez-vous ce soir. Aussi ne put-elle qu’écouter, interdite, les paroles du Comte. Jusqu’à ce qu’il ne décide que cette entrevue ne soit terminée, celui-ci disparaissant une fois de plus parmi les ombres. Sur le pavé se trouvait en effet une nouvelle fois un bouton de rose blanche… Que laisserait-il la prochaine fois ? Son cadavre ? Elle se pencha pour recueillir la fleur entre ses mains.


-Et que se passera-t-il la prochaine fois ? murmura-t-elle.

Cette question la taraudait. Elle ne voulait pas recroiser sa route. Elle ne voulait pas s’exposer au danger qu’une fois, comme il venait de se produire, ne se reproduise… Il lui avait fait clairement comprendre qu’il savait où était ses faiblesses… Elle ne voulait pas y être de nouveau confrontée ! Regarder ses imperfections en face n’était jamais chose facile… De plus elle ne voulait pas être prit dans les rouages des plans diabolique de ce mégalomane… Il valait mieux qu’elle se tienne à l’écart !
Elle ramassa alors une nouvelle fois son violon. Cette fois personne n’était là pour l’arrêter… Cette soirée pire que cauchemardesque prenait enfin fin… Elle prit le chemin de son appartement, abandonnant derrière elle le bouton de rose. Ce soir, elle s’était trouvée une raison de craindre le Comte…


[Fin du RP. Suite : Dans l'ombre du vampire demeure la rancœur.
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