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Vampire aux petits soins [PV Caitlyn]

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MessageSujet: Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Icon_minitimeMer 30 Jan - 10:06

[HRP]En provenance de Balade nocturne et drôle de rencontre[/HRP]


Les trois jours qui suivirent la rencontre entre Adrian et la petite fille furent quelque peu mouvementés. Le vampire et le docteur Williams s’évertuèrent à la maintenir en vie – ce qui ne fut pas une mince affaire au vu de l’état lamentable dans lequel elle se trouvait – tout en soignant ses nombreuses blessures et os cassés. Le garçon qui l’avait attaquée n’avait pas retenu ses coups, loin de là, et la fillette avait les os si fragiles et cassant que certains avaient bien manqué perforer sa peau et, le duo l’apprit après un examen plus poussé, ses poumons, les côtes ayant craqué comme des biscuits secs sous les assauts répétés.
Beaucoup de soins plus tard, John et Adrian avaient enfin pu commencer à ralentir la cadence, le médecin devant s’absenter en journée pour aller s’occuper de son cabinet et ses patients, et également pour donner à sa femme une bonne raison à ses absences en soirées. Le dandy, quant à lui, n’avait pas fermé l’œil depuis qu’il avait ramené la fillette chez lui, l’avait soignée puis lavée et habillée avant de la coucher dans l’une des confortables chambres d’invités qui ne servaient jamais ou presque. Pour se nourrir, il profitait du fait que son ami Williams était là pour prétexter une quelconque course à faire et se faufiler en dehors de sa demeure, en quête du premier infortuné qui croiserait sa route, puis repartir une fois son repas fait. A l’exception de ces deux sorties nécessaires, il n’avait pas quitté le chevet de la petite, gardant les rideaux bien fermés tant que le soleil brillait et les rouvrant à la tombée du jour. Le tic tac régulier de la montre qu’elle lui avait volée puis rendue résonnait dans la pièce silencieuse, étouffée par l’épaisseur de tissu sous laquelle elle était enfouie. Adrian avait laissé sa queue-de-pie, son melon et sa canne accrochés au porte-manteau se dressant fièrement dans un coin de la pièce, et utilisait des agrafes dorées pour maintenir ses manches retroussées au-dessus de ses coudes. Il avait conservé sa cravate rouge vif et son veston noir, ainsi que ses gants de cuir qui semblaient ne jamais devoir quitter ses mains. Mains qui, actuellement croisées, soutenaient le menton du vampire, accoudé sur ses cuisses, une jambe croisée par-dessus l’autre. Ses yeux bruns, bien ouverts, n’avaient pas quitté la gamine un seul instant, à tel point qu’il devenait rarissime qu’il clignât des paupières. Le jeune homme ne s’en souciait pas le moins du monde, pour ne pas dire que la santé de ses yeux ne lui avait pas traversé l’esprit une seule seconde.
Il était très intéressé par son « invitée ». Quel était son nom ? Pourquoi s’habillait-elle en garçon ? D’où venait-elle ? Quelle était sa couleur préférée ? Que pensait-elle de tout ce remue-ménage que l’on faisait pour pas grand-chose sinon rien ? Il lui aurait volontiers posé tout un tas de question, n’eut-été le sommeil quasi léthargique dans lequel elle avait sombré. Maugréant contre la fragilité de l’existence humaine, avant de se rappeler à quoi tenait la sienne – c’est-à-dire pas grand-chose en y réfléchissant bien – il reporta son attention sur la petite demoiselle, maintenant toute propre et bien habillée d’une jolie chemise de nuit, son bras cassé maintenu en place dans une attelle et une grande quantité de bandages propres enroulés autour de ses plaies soigneusement désinfectée.

Cela faisait exactement trois jours que la petite était là, sans se réveiller, sa respiration lente de plus en plus régulière et forte. Le soleil déclinait vers l’horizon, inondant la chambre de rayons dorés tirant sur le pourpre. Adrian n’avait toujours pas bougé de sa chaise, aussi silencieux que les ombres qui s’étendaient peu à peu dans la pièce. Le vampire entendit tout juste la porte d’entrée s’ouvrir – ou plutôt, s’il l’entendit, il n’y prêta aucunement attention, car il savait pertinemment qui arrivait.
Montant l’escalier en soupirant, le docteur John Williams, valisette de travail à la main, espérait qu’il n’aurait plus à venir voir la petite dans les deux jours à venir, trois tout au plus. Non pas que cela l’eut dérangé de s’occuper d’elle, au contraire, il était plus que ravi d’avoir pu sauver une vie, et surtout celle d’un enfant, mais les crises de jalousie qu’annonçaient le comportement de sa femme lui aurait fait faire à peu près n’importe quoi pourvu qu’elles n’arrivent jamais.
Entrant dans la petite chambre, il jeta un coup d’œil à la fillette allongée dans le lit. Son visage s’éclaircit.


- Eh bien, elle reprend rapidement des forces ! Qu’en penses-tu, Adrian ?

Le dandy sur sa chaise ne lui répondit pas. Le docteur fronça légèrement les sourcils, surpris. Le mutisme n’était pas le trait de caractère principal de son ami.

- Adrian ... ? demanda-t-il, un peu plus inquiet.

Aucune réponse ne lui parvenant une fois de plus, il s’approcha doucement du dandy et posa la main sur son épaule, sans brusquerie. La tête du jeune homme bascula en avant et entraîna avec elle le reste du corps auquel elle était rattachée. Adrian s’étala de tout son long sur le sol. John Williams cligna des yeux, se demandant ce qui pouvait bien arriver jusqu’à ce que son drôle de comparse laisse échapper un ronflement discret. Haussant les sourcils, le docteur secoua lentement la tête.


- Voilà qu’il dort avec les yeux ouverts ... Non mais, franchement, combien de coups comme ça est-ce que tu comptes me faire ?

Posant ses affaires à côté du lit, il ramassa le vampire endormi, qui à ce moment-là s’apparentait plus à un gros et lourd sac de sable mou qu’autre chose. Le traînant à moitié jusque de l’autre côté de la chambre, le docteur l’allongea sur le divan sous la fenêtre. La lumière du soleil couchant se reflétait sur les piercings du dandy, soulignant par le même temps le maquillage noir autour de ses yeux qu’il avait pris la peine de refaire correctement tout de même – on est coquet ou on ne l’est pas. John secoua la tête une nouvelle fois, un léger sourire amusé accroché aux lèvres. Il referma les paupières de son ami qui ne se réveilla pas une seule seconde, puis retourna au chevet de la petite. Il en profita pour vérifier une nouvelle fois que rien d’autre n’avait bougé ni qu’aucune blessure ne s’était aggravée ou infectée dans la journée, puis se recala dans son siège. La seule chose que ni lui ni Adrian n’avaient retiré des effets de la fillette lorsqu’ils avaient dût la laver, c’était le pendentif autour de son cou, qu’ils avaient cependant décrassé autant que possible pour ne pas risquer de nouvelle infection. Le bijou avait presque l’air neuf, à avoir été récuré encore et encore par le vampire un brin maniaque qui avait trouvé des tâches partout où il n’y en n’avait pas.
Fouillant dans son sac, le médecin en sortit un livre qu’il ouvrit à la page qu’il avait marquée. Remontant ses lunettes en demi-lune le long de son nez, il se plongea dans sa lecture, lançant un regard à la gamine de temps à autres, en coulant d’autres plus agacés et amusés à Adrian lorsque celui-ci se mettait à parler ou chantonner dans son sommeil.
Dehors, la nuit venait juste de tomber.
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MessageSujet: Re: Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Icon_minitimeSam 2 Fév - 19:11

Les trois jours que Caitlyn avait passé dans la plus profonde inconscience avaient produit les rêves les plus étranges. La fillette avait joué à la balle avec sa soeur. Celle-ci était exactement comme avant sa mort à la différence qu'elle avait deux petites ailes blanches, comme les gravures qu'elle avait vu à l'église. Caitlyn avait voulu suivre sa soeur à plusieurs reprise mais à chaque fois, elle entendait deux voix masculine s'affoler. Elle s'était demandé pourquoi. Elle avait retrouvé sa soeur, que pouvait-il avoir de mal à cela? A part, peut-être qu'elle était morte...
Dans son rêve Caitlyn s'était arrêté, la balle avait rebondi avec un écho qui lui faisait froid dans le dos. Sa soeur s'était mise à sourire, dévoilant des crocs démesurés - même pour un vampire. Caitlyn s'était alors mise à courir. Sa petite soeur ne semblait pas vouloir s'éloigner malgré le fait qu'elle n'avançait pas du tout tout. Les petites ailes de sa soeur dégoulinait d'un sang épais et nauséabond tandis que le rictus de sa soeur se dilatait en devenant inhumain. Caitlyn accélérait le rythme, voulant fuir aussi loin et aussi vite qu'elle le pouvait. S'eut exactement l'effet inverse: Sa petite soeur s'approchait tendant vers elle des mains gantées. La fillette continuait à courir, muée par une terreur indicible. Sans comprendre pourquoi, elle finit par trébucher. Sa petite soeur fondit sur elle.
Puis le noir. Un noir absolu et inexorable.
Reposant, Caityn ne pensait plus à rien. Elle avait l'impression de flotter, plus rien ne l'atteignait, elle ne sentait plus rien hormis cette sensation de calme. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était dans ce noir reposant. Elle s'en fichait, elle était bien.

Tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac

Caitlyn se demandait ce qu'était ce bruit et pourquoi il venait la déranger dans ce non lieu si reposant. Elle connaissait ce bruit. Elle le savait, ça réveillait quelque chose dans sa mémoire.

Bam-Bam-Bam-Bam-Bam-Bam-Bam-Bam-Bam-ktch-ouuuuic- Pok-Pok-Pok...

Ces bruits l'agressaient, ils essayaient de l'éloigner de ce noir qu'elle aimait tant. Elle entendait le monde et elle ne voulait pas. Une voix lui parvint, étouffée, elle ne comprenait pas ce qu'elle disait et ça l'inquiétait. Doucement la notion de monde réel commençait à faire son chemin dans son esprit enkylosé.
Puis se fut un impression désagréable, elle se sentait mal, Elle avait l'impression d'être passée sous une calèche. Pas une calèche. Son cerveau se remettait à fonctionner. Un cadavre, sous un cadavre. Elle fronça les sourcils. Un jeune homme, le dandy, une montre, la faim, le froid et un sourire. On l'avait aidée... Qui? Caitlyn n'arrivait pas à réfléchir avec cohérence. Elle gémit un peu comme pour se plaindre de son cerveau. Elle entendit de nouveau la voix, fronçant les sourcils. Elle tourna la tête du coté d'où semblait provenir le son. Ce mouvement lui arracha un gémissement plus fort et douloureux. Elle avait mal. Très mal même. Son cou était si endolori qu'il lui donnait l'impression d'être couvert d'épines. Elle se rendit rapidement compte que cette partie de son corps allait relativement bien comparé à tout le reste. Son bras lui donnait l'impression d'être serré dans un étau qui lui cisaillait la peau. Sa respiration s'accompagnait de vagues de douleur dans tout son torse.
Toute cette souffrance la fit ouvrir les yeux qui se remplirent de larmes. Il était hors de question qu'elle pleure, elle resta totalement figée, essayant de passer au dessus de sa douleur. Elle finit par y parvenir moyennant une respirations plus faible et des mouvements incroyablement lents. Elle posa les yeux sur le médecin qui l'observait, elle eut un mouvement de recul qui arracha un nouveau gémissement de douleur. Les larmes lui montèrent une nouvelle fois sous la douleur et la fillette s'astreigna à l'immobilisme et au silence. Elle découvrait les lieux dans lesquels, elle se trouvait. Elle n'avait jamais rien vu de pareil. C'était haut et grand. Elle n'entendait pas vraiment ce que lui disait le médecin. Elle se rendait compte à quel point elle avait chaud et ses yeux se posèrent sur les draps. Un 'wouah" s'échappa de la gorge de la fillette. Elle comprit qu'elle était chez le Dandy. Elle plissa les yeux en se demandant pourquoi il avait fait ça? Elle se souvenait des crocs du Dandy et de ce signe de silence qu'il lui avait fait. Elle se retourna une nouvelle fois vers le médecin, inquiète. Elle ouvrit la bouche puis se ravisa finalement. Elle refléchit vite, la main sur son pendentif, elle ne pouvait pas trahir le Dandy, il l'avait aidée deux fois. Elle ferma les yeux une nouvelle fois. Sa voix était sifflante et rauque de douleur.


-Est-ce que vous allez me tuer?

Caitlyn se rendait compte que c'était un peu stupide. Elle était intelligente mais ça ne changeait rien au fait que c'était une petite fille, avec ses peurs irrationnelles qu'elle contenait la plupart du temps. Chaque parole lui coutait cher mais elle voulait savoir où elle était, pourquoi elle était là. Sa main se serra autour de son pendentif.

-Pourquoi j'ai mal partout? Qu'est-ce que je fais là? Pourquoi vous faites ça?

Elle s'arrêta pour reprendre son souffle en inspirant avec précaution. Elle tremblait de douleur et reprit quasi frénétiquement. La panique la gagnait doucement.

-C'est où, ici? Il est où le gars avec du noir? Vous êtes qui?

Elle s'arrêta de parler tandis que son regard se voilait, la douleur la faisait sombrer une nouvelle fois. Elle ne voulait pas. Elle gémit et fronça les sourcils dans une moue déterminée. Elle entendit des petits bruits de voix. Elle se retourna vers l'origine du bruit et découvrit le dandy. Elle l'écouta parler puis se retourna vers le médecin en clignant des yeux.

-Il parle quand il dort?... Il est bizarre...

Son ventre émit un violent grognement qui la fit gémir.
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MessageSujet: Re: Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Icon_minitimeSam 2 Fév - 19:35

Au moment où la petite fille commença à remuer dans le lit, le docteur Williams marqua la page de son livre et le referma calmement, le rangeant dans sa valisette de cuir avant de reporter son attention sur la petite silhouette. Adrian, lui, dormait toujours dans le canapé plus loin, un bras pendant dans le vide. John n’y prêta pas attention, se concentrant sur la fillette qui venait d’ouvrir péniblement des yeux brillants de douleur. Lorsqu’elle le vit, elle eut un mouvement de recul qui lui arracha un gémissement. Le médecin leva les mains devant lui.

- Calme-toi, je ne suis pas là pour te faire de mal, je t’assure.

Il lui sourit, aussi rassurant que possible. Il se doutait bien que la demoiselle devait être un peu perdue et décontenancée par ce qui lui arrivait. Il la vit détailler les lieux avec surprise et, quelque part, de l’émerveillement juste visible dans ses prunelles vairons. Pour une enfant des rues, se retrouver ici, dans cette jolie maison bien entretenue, devait être quelque chose d’extraordinaire. Il ne brusqua pas la petite, la laissant découvrir l’endroit et remettre de l’ordre dans ses idées. Elle finit par demander, d’une voix rendue rauque par la douleur et le sommeil forcé de ces trois derniers jours :

- Est-ce que vous allez me tuer ?

John Williams haussa les sourcils, ses yeux gris fixant la petite par-dessus ses verres en demi-lune.

- Grands dieux, non, bien sûr que non ! Pourquoi diable ferions-nous ça ? Et puis, quel aurait été l’intérêt de te soigner dans ce cas ?

Il lui sourit et rit doucement derrière ses lèvres closes. Il n’était pas assez vieux pour être son grand’père, mais à cet instant il ressemblait un peu à ces hommes vieillissant un peu taquins tout en étant profondément gentil. Il la vit serrer sa main autour du pendentif nettoyé et re-nettoyé par Adrian, et se demanda bien ce qu’il pouvait renfermer – ni lui ni son ami n’avaient eu le culot de l’ouvrir pour en vérifier le contenu, bien que la curiosité du dandy ait failli l’emporter une paire de fois.

- Pourquoi j’ai mal partout ? Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi vous faites ça ?

Le docteur ouvrit la bouche pour répondre, mais il n’en eut pas le temps, la petite recommençant à poser d’autres questions.

- C’est où ici ? Il est où le gars avec du noir ? Vous êtes qui ?

John agita tout doucement les mains de haut en bas, paumes tournées vers le sol. Il voyait la panique s’insinuer peu à peu dans l’esprit de la petite, et cela ne lui plaisait pas spécialement. Il aurait été bien peiné de la voir aussi effrayée sans rien pouvoir y faire, et sans l’aide d’Adrian, il aurait sans doute beaucoup de mal à la raisonner – quoique pour le coup, il n’était pas certain que son ami lui soit d’un grand secours.

- Calme-toi, sinon tu vas encore t’évanouir. Tu t’es faite agressée, tu te rappelles ? Tu avais beaucoup d’os fêlés ou cassés, dont ton bras qu’il a fallu immobiliser le temps qu’il se répare. On t’a emmenée ici pour te soigner – l’ami qui t’a trouvée a jugé qu’aucun hôpital n’accepterait de s’occuper de toi, et il a sans doute eu raison. Pourquoi on fait ça ?

Il haussa les épaules, un sourire malicieux accroché aux lèvres.

- Ah, qui sait ?

Il s’approcha un peu de la petite pour l’aider à se caler dans le gros tas d’oreillers derrière elle. Il se recala dans sa chaise.

- Ici, nous sommes chez mon ami, justement. Celui à qui tu as volé la montre, ajouta-t-il en haussant un sourcil.

Durant les derniers jours, il avait eu le temps de relativiser quant à ce larcin. Elle aurait sans doute revendu l’objet pour s’acheter de quoi manger et survivre, ce qui, au vu de son état lorsqu’il avait commencé à la soigner, ne devait certainement pas être une mince affaire tous les jours. Il ne cautionnait pas son geste, mais ne pouvait pas la condamner ouvertement pour autant.


- Il n’est pas loin, dit-il en désignant du menton Adrian étalé sur son canapé. Quant à moi, je suis médecin. Je m’appelle John. Et toi, comment est-ce que tu t’appelles ?

Il n’aimait pas ne pas pouvoir mettre de nom sur le visage de ses patients. Ca lui donnait l’impression de traiter de bêtes marchandises, ce qui n’était absolument pas le cas.
Le dandy sur son sofa soupira dans son sommeil et marmonna :


- ... Colibri ... pieuvre ... un colibri-pieuvre ... ne vole pas avec des tentacules aussi courts, ridicule ...

John Williams haussa un sourcil, se demandant durant quelques secondes si le jeune homme n’avait pas profité de son absence pour absorber de l’opium ou une quelconque autre substance. La petite semblait aussi perplexe que lui.

- Il parle quand il dort ? ... Il est bizarre ...

Le docteur Williams haussa les sourcils et hocha lentement la tête.

- « Bizarre » est un mot un peu faible pour le décrire, je crois.

Il entendit l’estomac de l’enfant gargouiller bruyamment et eu un léger rire.

- Ah oui, forcément, tu n’as toujours rien mangé. Il va falloir faire quelque chose pour ça.

Il se leva de sa chaise et s’approcha du dandy. Lui posant la main sur l’épaule, il le secoua un peu.

- Adrian, debout.
- Noix de coco, dit Adrian en s’asseyant prestement sur le canapé, son éternel sourire un peu fou aux lèvres ; se tournant vers son ami, ledit sourire s’accentua un peu. Bonsoir John ! Comment vas-tu ?

John sourit.

- Très bien, très bien. Notre amie est réveillée, très cher, et j’aimerai que tu la surveilles pendant que je vais lui préparer quelque chose à manger.

Adrian ouvrit grand les yeux et bondit sur ses pieds, l’air guilleret.

- Quelle excellente nouvelle ! Va donc, je m’occupe de tout en attendant ton retour.

Le médecin hocha la tête. Avant de sortir, il adressa à la petite un regard d’encouragement. Adrian, lui, alla s’asseoir au bout du lit, souriant de toutes ses dents, révélant tout juste ses crocs un peu trop longs pour que cela soit normal. Il posa son menton dans le creux de sa main et, accoudé sur sa cuisse, fixa la fillette de son regard brun.

- Alors, comment vas-tu ? Bien dormi ? Comment t’appelles-tu ? Tu as fait de beaux rêves ? Il fait plutôt froid, non ? Que penses-tu de tout le raffut qui a été fait sur ce drôle de personnage au théâtre ? Ennuyeux, non ?

Le vampire aurait pu continuer comme cela encore longtemps. Cependant, il s’arrêta au beau milieu d’une nouvelle question, cligna des yeux et se rendormit aussi sec, étalé de tout son long sur le lit, son sourire un peu fou n’ayant pas quitté ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Icon_minitimeDim 12 Mai - 21:05

Caitlyn n'avait pas dit un mot de plus. Dans l'histoire, elle n'avait pas dit son nom et avait observée Adrian qui parlait toujours dans son sommeil. Finalement, lorsque son estomac commença à se manifester et que le docteur s'en était allé réveiller Adrian, une étrange appréhension lui avait tiraillé l'estomac. Elle se souvenait des dents du Dandy... Elle se souvenait du jeune homme entre ses mains. Elle avait un peu peur. Il fallait bien qu'elle le reconnaisse. Malgré tout... Malgré tout, elle lui était très reconnaissante. Il l'avait sauvé après tout et il l'avait sauvé sans se soucier de qui ou de quoi. Ça n'arrivait pas tout les jours, elle le savait bien. Elle vivait dans la rue, les politesses n'étaient pas ce qui se distribuaient le plus. Elle se souvenait aussi qu'elle avait vaguement entendu parler de rumeur sur les monstres qui mangeaient les gens. Oui mais voilà, le medecin, lui, il n'avait pas les mêmes dents longues et pointues... Ca voulait peut-être dire que le dandy était différent. Elle pensait que oui. La main serrée autour de son pendentif, elle cligna des yeux en entendant.

-Noix de coco

Caitlyn se demandait bien ce qu'une noix de coco pouvait bien être. Fronçant les sourcils pour y réfléchir de plus près. Elle se rendit compte qu'elle savait parfaitement ce qu'était une noix – au titre que certains des enfants s'en servaient comme munition pour leur lance pierre qui, de fait, devenaient des lance noix – et elle voyait aussi très exactement ce qu'était un coco tant elle avait entendu les prostitués appelés des gens « coco ». Elle en avait très sérieusement conclut qu'un coco était quelqu'un qui avait de l'argent pour se payer n'importe quoi et même des gens. De ce fait, elle imaginait que les noix d'un coco n'étaient pas forcément des vrais noix mais une allusion plus ou moins sale à une partie dudit coco qu'elle ne voulait très certainement pas voir.
Elle haussa un peu les sourcils. Pourquoi le dandy parlait-il de ça... ? Elle sursauta un peu en gémissant sous la douleur en sentant les divers bleus et autres contusions qui la tiraillait sans compter les os cassés. Elle avait sentit le lit bouger. Elle se retrouvait en face du Dandy qui la fixait. Elle recula d'instinct gémissant violemment. Elle se maudissait intérieurement. Elle avait déjà assez mal partout sans bouger...


-Alors, comment vas-tu ? Bien dormi ? Comment t’appelles-tu ? Tu as fait de beaux rêves ? Il fait plutôt froid, non ? Que penses-tu de tout le raffut qui a été fait sur ce drôle de personnage au théâtre ? Ennuyeux, non ?

Caitlyn cligna des yeux détaillant l'homme qui l'assaillait de question, sans comprendre la moitié de ce qu'il disait.

-Euh...

Elle écarquilla d'autant plus les yeux en le voyant tomber. Raide endormi. Clignant des yeux, la petite boule d'appréhension toujours présente dans son estomac. Elle se risqua à lui tapoter l'épaule sans qu'il ne se réveille tant elle avait peu de force. Elle regarda la porte, s'extrayant de son lit comme elle le pouvait sans gémir. Elle poussa légèrement l'homme sur le dos et déglutit. Un long moment de silence pendant lequel elle se demanda si c'était réellement une bonne idée plana sur la chambre puis finalement. Elle s'accroupit à coté du dandy, les main devant elle, reculant puis avançant vers le visage du dandy sous l'appréhension. Elle se mordillait la lèvre. Entendant un bruit en bas, elle se figea écoutant très très attentive. N'entendant plus rien, elle se retourna vers le dandy qui avait toujours l'air de dormir et repoussa ses lèvres de sa bouche entre-ouverte pour regarder ses dents.
Elle cligna des yeux, elle n'avait pas rêvé... Ses dents... Elles étaient plus longues. Elle ouvrit plus grand la bouche de l'homme et tapotant la canine du bout du doigt.

-ah.... C'est pointue....

De sa main libre, elle alla voir ses dents à elle, remarquant que les siennes n'étaient pas pareilles. Caitlyn continua de détailler les dents de l'homme puis s'asseyant sans comprendre pourquoi il était différent et surtout comment c'était arrivé. Elle ne se souciait pas du tout de le voir se réveiller. Asse z persuadé que ça n'était pas possible. Elle réfléchissait aussi fort qu'elle le pouvait pour comprendre. Elle ne se rendait pas non plus compte que sa main quasiment dans la bouche de l'homme devait être particulièrement gênante.
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MessageSujet: Re: Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Icon_minitimeDim 26 Mai - 13:26

Adrian dormait – et il dormait plutôt profondément. Il n’avait même pas pris la peine de faire l’effort de résister un minimum au sommeil ; il s’y était totalement abandonné, et s’était lamentablement effondré sur le lit de sa petite invitée. Invitée qui, si elle était loin d’être encore totalement remise, était désormais réveillée et hors de danger, ce qui était le plus important, au final.
Le vampire, qui à vrai dire ne resta pas endormi bien longtemps, laissa la petite fille lui tripatouiller les lèvres et les retrousser, révélant ses canines bien trop longues et acérées. Il ne bougea pas, n’esquissa pas le moindre geste, continuant de respirer lentement et calmement comme s’il était toujours assommé de fatigue. Il la sentit remuer à côté de lui tandis que sa petite main s’était à moitié enfoncée dans sa bouche. Cela n’avait rien de très agréable, à dire vrai, d’autant que le dandy ne s’était pas encore nourri cette nuit-là. Un accident serait vite arrivé si, en sentant la salive monter et monter encore, il n’avait pas eu peur de se baver dessus. Sans ouvrir les yeux, il articula :


- C’est très désagréable, vraiment. Et je vais mettre de la bave partout, c’est dégoûtant.

Attrapant la manche de la demoiselle, il l’écarta de lui et se redressa d’un coup. Fouillant dans la poche de son veston, il en sortit un mouchoir dont il se servit pour essuyer son visage, évitant de frotter le piercing à son menton – il aurait été malheureux de l’arracher et de se salir avec du sang.
Finalement, rangeant le carré de tissu là où il l’avait pris, il se tourna vers la petite et lui sourit, de ce sourire un peu fou qui lui était si propre.

- Et tu n’as pas répondu à mes questions. Qu’est-ce que je te demandais déjà ?

Il se gratta la tête, dérangeant un peu ses cheveux bruns impeccablement coiffés. Il avait vraiment oublié ce qu’il lui avait demandé. Peut-être s’en souviendrait-il dans une heure, ou bien dans un mois plus probablement, lorsque la conversation lui reviendrait en tête de manière tout à fait impromptue. Il haussa les épaules.

- Bah, ça n’a aucune importance.

Il sourit et lui serra la main, avec entrain mais tout en prenant garde de ne pas lui faire mal en la secouant un peu trop fort – elle revenait de loin, après tout, et il aurait été malheureux de la renvoyer d’où elle venait en lui cassant un nouvel os ou en lui arrachant le bras.

- Enchanté de te rencontrer, en tout cas – transporté, enjoué même ! Je m’appelle Adrian Balthazar, mais tu peux m’appeler Adrian tout court – même si ce n’est pas un nom très court, en réalité.

Il la lâcha finalement et s’accouda sur sa cuisse, appuyant son menton dans le creux de sa main.

- Et toi, comment t’appelles-tu ? Quel âge as-tu ? D’où est-ce que tu viens ?

Il recommençait avec ses questions sans vraiment s’en rendre compte, trop heureux d’avoir une nouvelle personne avec qui discuter de tout et de rien, ne se préoccupant pas plus que cela qu’elle le comprenne ou non.
Il souriait toujours, d’un sourire franchement content et intéressé qui révélait ses dents pointues – elle les avait vu, de toute façon, alors à quoi bon se retenir de sourire pour les cacher si elle savait pertinemment qu’elles existaient ?
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MessageSujet: Re: Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Icon_minitimeVen 31 Mai - 16:57

-C’est très désagréable, vraiment. Et je vais mettre de la bave partout, c’est dégoûtant.

Caitlyn ne s'attendait pas du tout à ce qu'il parle, elle avait souvent volé des ivrognes étalés dans les rues. Même si ce larcin ne rapportait jamais gros, elle avait appris à ne jamais refuser une proie facile. De ce fait, elle n'avait pas imaginé un seul instant que le Dandy pouvait se réveiller ou même faire semblant. Elle avait l'habitude, pourtant, des pièges des adultes. Malgré tout, elle sursauta violemment heurtant sa tête contre la tête de lit et gémit sous la douleur. Il fallait qu'elle s'habitue... Elle n'avait pas encore réalisé à quel point chacun de ses mouvements lui coûtait. Cette pure action de la panique venait de lui tirer les larmes tant elle l'avait trouvé douloureux et particulièrement aiguë. Lorsqu'il retira la main de Caitlyn de sa bouche. Celle-ci vint se loger sur l'endroit où sa tête avait tapé, se crispant violemment.

-aie.... Aaaa.......

Elle finit par cligner des yeux essuyant quasi rageusement les larmes qui, finalement, avaient coulé. Dans sa précipitation elle avait également constaté que bouger rapidement un bras fracturé n'était certainement pas une bonne idée. Tout en pensant à cela, elle rapprocha son bras cassé de son torse, le serrant contre elle. Il fallait éviter les chocs, il fallait qu'elle protège ce bras. Maintenant qu'elle le savait... Elle devait faire attention. Caitlyn avait pris l'habitude de murmurer ce qu'elle avait à faire. Non pas qu'elle soit folle mais elle savait parfaitement que personne ne lui dirait, or elle savait également qu'il était plus simple de retenir les choses lorsqu'on les avait entendus. Depuis qu'elle avait compris ça, au début de son errance dans les rues, elle n'avait jamais cessé de le faire.

-Ne bouge pas ton bras.... Ne bouge pas ton bras, Cait....

Elle l'avait à peine murmuré puis avait relevé la tête en entendant.

- Et tu n’as pas répondu à mes questions. Qu’est-ce que je te demandais déjà ?

Caitlyn le regarda droit dans les yeux. Elle n'avait plus la moindre idée de ce dont il avait été question. Il avait parlé si vite, avec un débit qui lui était si peu familier qu'elle n'avait pas réussi à retenir quoique ce soit à part le fait que ça avait été extrêmement long et surtout ennuyeux. Elle finit par baisser les yeux, un peu honteuse d'avoir si peu suivi alors que le dandy l'avait ramené chez lui pour la soigner. Elle ouvrit la bouche mais une nouvelle fois, le dandy un peu fou se remit à parler.

- Bah, ça n’a aucune importance. 

Caitlyn releva la tête une nouvelle fois, clignant les yeux. Elle frissonnait de froid sans s'en rendre compte tellement elle était obnubilé par le dandy. Elle ne savait pas quoi penser de lui et ça la troublait assez. Il était gentil, mais il tuait des gens mais c'était pour la défendre.... Il n'était pas humain, mais... Il n'inquiétait pas Caitlyn. A vivre dans les rues, on developpait un certain instinct de survie. Dans cette situation, le dandy ne l'inquiétait pas. Elle n'arrivait pas à savoir pourquoi. Elle le trouvait drôle aussi. Il ne semblait jamais arrêter de bouillonner comme si son cerveau n'arrêtait jamais de lancer des idées et qu'elles avaient très peu de liens les unes entre les autres. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle le vit prendre la main de son bras plaqué et le secoue vigoureusement. Son regard se posait sur son bras qui malgré les précautions du dandy lui faisait extrêmement mal.

- Enchanté de te rencontrer, en tout cas – transporté, enjoué même ! Je m’appelle Adrian Balthazar, mais tu peux m’appeler Adrian tout court – même si ce n’est pas un nom très court, en réalité.

Adrian... Il s'appelait Adrian. Étonnamment, elle était sur de le retenir tant la douleur était liée à son nom. Elle hoche la tête rapidement et trop longtemps. Elle plissa les yeux en serrant la mâchoire. Essayant de tirer sur son bras pour qu'il la lâche. Elle poussa un gémissement rassuré lorsqu'enfin, il lacha sa prise. Ramenant une nouvelle fois son bras contre elle, Caitlyn se roula quelque peu en boule sous la douleur. Elle le regardait, d'un coup beaucoup plus craintive.

- Et toi, comment t’appelles-tu ? Quel âge as-tu ? D’où est-ce que tu viens ?

Caitlyn le regarda, tout à coup, elle n'avait plus vraiment envie de parler. Elle avait toujours eu une appréhension à dire son nom. Elle baissa les yeux et sa main valide vint prendre son petit pendentif pour se rassurer. Elle le fit tourner dans sa main. Pesant le pour et le contre. Elle savait qu'il n'était pas forcément polie de ne rien vouloir dire à quelqu'un qui lui avait sauver la vie. Qui plus est quand il l'avait fait deux fois et en tuant quelqu'un. Elle regarda une nouvelle fois autour d'elle puis finalement, reposa les yeux sur Adrian.

- Cait... Caitlyn... Je sais pas trop quel âge....

Elle avait bien une idée mais depuis qu'elle était à la rue, tous les jours se ressemblaient. Elle n'avait pas compté réellement, il lui avait semblé que au moins dix ans s'étaient passés mais elle savait que ça n'était pas le cas. En revanche, elle savait que ça ne faisait pas quelques mois parce que cela faisait plusieurs années que sa sœur était morte. Son cœur se serra à cette simple évocation. Elle se ressaisit secouant la tête pour remettre ses idées en place.
Caitlyn se redressa et s'approcha de Adrian, lentement, craintivement. Elle regardait ses canines, elles ne la rassuraient pas mais elle ne pouvait pas dire qu'elle en était effrayé pour autant.


-Pourquoi... Pourquoi vous z'avez tué l'gars ? C'est vous l'monstre des rues qui mangent les gens ? Pourquoi vous avez des grandes dents devant ? C'est pour manger ? Pourquoi vous m'avez fait v'nir ? Vot' ami, il a dit que c'était chez vous ici ?

Caitlyn le regardait droit dans les yeux, tremblant toujours de froid sans réellement s'en rendre compte. Son bras toujours contre elle, elle était en appui précaire sur son bras valide. La douleur venant rajouter aux tremblements. Elle ne détournait pas le regard. Elle n'avait pas appris qu'on ne fixait pas les grandes personnes. Elle avait même appris totalement l'inverse.
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MessageSujet: Re: Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Icon_minitimeVen 21 Juin - 13:22

En attendant qu’elle réponde, Adrian détaillait sans honte ni gêne aucune la fillette face à lui. Si l’on exceptait l’était lamentable dans lequel elle se trouvait suite à sa malencontreuse mésaventure quelques jours plus tôt, ses joues creuses et ses yeux cernés, ainsi que la tenue crasseuse et plus trouée qu’un gruyère qu’elle portait lorsqu’ils l’avaient trouvée, elle avait l’air d’aller bien. Ce qui attira particulièrement l’attention du vampire, ce furent les prunelles vairons qui le fixaient drôlement. Durant toute son errance au fil des siècles, il n’avait rencontré que peu de monde possédant cette particularité, et à chaque fois il avait bombardé les « heureux élus » de questions plus absurdes et délirantes les unes que les autres, qui finissaient invariablement par dériver sur des sujets tout à fait différents, si bien qu’il n’obtenait jamais de réponses.

Cette pensée sembla le contrarier et il se jugera d’avoir enfin le fin mot de l’histoire grâce à son invitée. Invitée qui, il ne s’en était pas rendu compte le moins du monde, avait pris du temps à lui donner son nom.

- Cait... Caitlyn... Je sais pas trop quel âge....

Le sourire d’Adrian s’accentua, s’il était possible que ses lèvres s’étirent davantage encore. Le patronyme de la fillette alla se graver dans un coin de son esprit, coin un peu moins abîmé que les autres et où les choses qui n’étaient ni de la science ni de la culture se conservaient plus longtemps. C’était là qu’il rangeait les noms et les chiffres, certains mots également, là où il se laissait de petites notes mentales à lui-même lorsqu’il devait absolument se souvenir de quelque chose, et qu’il n’était pas suffisamment lucide pour se dire qu’un mot griffonné à la hâte sur un papier plié et rangé dans sa poche serait autrement plus efficace.

Reprenant le fil de la conversation, le dandy hocha la tête.

- Caitlyn ! Enchanté Caitlyn, moi, c’est Adrian Balthazar, mais tu peux m’appeler Adrian tout court – même si ce n’est pas un nom très court en réalité.

Il venait de redire presque mot pour mot la présentation qu’il avait dite quelques instants plus tôt à peine. Il cligna des yeux et pencha légèrement la tête sur le côté.

- Mais tu le savais déjà.

Pouffant de rire, il se redressa et la regarda.

- Tu ne dois pas être bien vieille – en tout cas, tu n’as pas l’air vieille. Enfin, ça, ça ne compte pas : regarde, moi, je suis vieux, et je n’ai pas encore de cheveux blancs. Quoique j’ai connu des gens qui étaient nés avec les cheveux blancs, mais ils n’étaient pas vieux. Hmm ...

Plissant les yeux, il gratta du bout de ses doigts gantés le discret petit bouc qui lui poussait au menton. Il savait exactement quel âge il avait, à une ou deux années près, et se demandait si Caitlyn avait jamais eu la chance de connaître le jour de sa naissance. Dans le cas contraire, ce serait très difficile de savoir si elle était plus jeune ou plus âgée qu’elle en avait l’air. Et en bon coquet propre sur lui qu’il était, Adrian se demanda, non sans une sourde angoisse, s’il faisait ses 357 ans ou s’il ne s’en tirait encore pas trop mal pour son âge. Ce fut Caitlyn s’approchant de lui qui le tira de ses pensées et le ramena à l’instant présent. Il souriait toujours autant.

-Pourquoi... Pourquoi vous z'avez tué l'gars ? C'est vous l'monstre des rues qui mangent les gens ? Pourquoi vous avez des grandes dents devant ? C'est pour manger ? Pourquoi vous m'avez fait v'nir ? Vot' ami, il a dit que c'était chez vous ici ?

Sans se départir de son expression, le vampire leva une main et, doucement, referma les lèvres de la petite.

- Trop de fautes, tss tss tss, ça fait mal aux oreilles.


De la part d’un ancien marin, cette remarque aurait pu paraître tout à fait déplacée. Adrian n’avait pas été élevé dans une grande maison et n’avait été initié à la subtilité du langage que bien plus tard, lors de sa transformation. Depuis, il avait appris à parler correctement et restait toujours fort poli et courtois, peu importe la situation et la langue employée. Cela ne l’empêchait pas de corriger la fillette comme si c’était tout à fait normal qu’il le fasse.


Adrian répondit.

- Parce qu’il allait te tuer toi, parce que j’avais faim aussi et qu’il était facile à manger, oui je mange des gens, mes dents me servent à manger les gens, oui c’est pour manger, on t’a fait venir ici parce que c’était plus pratique, et oui c’est chez moi.

Le dandy prit ensuite une grande inspiration comme s’il avait passé les deux dernières minutes sous l’eau. Il avait parlé vite et sans respirer, comme le grand idiot qu’il pouvait être parfois. Il sourit.

- Bien sûr, le fait que je mange des gens est un secret qu’il ne faut révéler à personne. D’autres questions ?

Avant que Caitlyn ne réponde, il se leva, se dirigea vers l’armoire au fond de la pièce et en sortit la première couverture qui lui passa sous la main.


Dernière édition par Adrian B. Talbot le Dim 1 Sep - 12:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Icon_minitimeDim 18 Aoû - 16:13

- Trop de fautes, tss tss tss, ça fait mal aux oreilles.


Caitlyn cligna des yeux en louchant sur ses lèvres pincées entre les doigts du vampire. Elle se débattit pour qu’il arrête sans grand succès que de se faire encore plus mal. Décidément… Elle n’avait toujours pas retenu la leçon… Elle s’insulta intérieurement. Elle avait fait des fautes.. ? Des fautes de quoi ? C’était une illettrée parfaite, pour elle, son langage était totalement parfait et limpides. Elle se demandait quelles fautes elle avait bien pu commettre. Finalement, détaillant Adrian, elle finit par se dire qu’il était suffisamment étrange pour inventer ça dans sa tête. Caitlyn le trouvait son interlocuteur particulièrement étrange et du coup, comme n’importe quelle petite fille curieuse, elle le trouvait donc particulièrement sympathique. Et terrifiant, les quenottes de l’homme ne la rassurait qu’à moitié. L’avantage d’être comme Caitlyn, c’était qu’on avait peur de tout et principalement de rien tout en ayant peur de tout. En fait l’adrénaline était une chose qui opérait des miracles sur la fillette, tout comme la fatigue ou la fin à tout bien réfléchir.

- Parce qu’il allait te tuer toi, parce que j’avais faim aussi et qu’il était facile à manger, oui je mange des gens, mes dents me servent à manger les gens, oui c’est pour manger, on t’a fait venir ici parce que c’était plus pratique, et oui c’est chez moi.

Caitlyn pencha la tête sur le côté un peu étonnée, la fatigue aidant, la peur semblait vague et lointaine. Elle regarda la bouche du Dandy, cherchant à voir ses dents. Elle ne trouvait pas l’idée de manger des gens répugnante. Des fois… On n’avait rien sous la main. Alors ça ou autre chose ? Etait-ce réellement différent de manger des animaux pour des humains que de manger des humains pour des vampires ? Elle n’en était pas persuadée. Cela dit, elle réalisait parfaitement qu’elle était une proie idéale. Son instinct lui disait qu’il valait peut-être mieux s’en aller discrètement à la première occasion. Elle se demandait pourquoi le Dandy avait ramené une pouilleuse chez lui, comme ça, parce que c’était plus pratique. Elle plissa les yeux, elle avait entendu des histoires de prostituées enlevées comme ça qu’on avait retrouvées mortes ou pire. Caitlyn se demandait bien ce qui pouvait être pire que de mourir… Elle avait entendu parler de plein de choses, qu’elle imaginait dégoutante et douloureuse, sans jamais réussir à savoir ce que c’était réellement. A tout bien réfléchir, la fillette n’était pas sure de vouloir savoir.

- Bien sûr, le fait que je mange des gens est un secret qu’il ne faut révéler à personne. D’autres questions ?

A qui Caitlyn allait-elle bien pouvoir dire cela? Et puis le Dandy l'avait sauvée. Elle ne pouvait pas le trahir maintenant alors qu'il l'avait soigné...
La fillette tremblait toujours et ses frissons se faisait plus fréquents et lorsqu’il se leva pour aller chercher une couverture. Elle prit son courage à deux mains et se dressa sur ses jambes en retenant un gémissement. Elle regarda tout autour d’elle et attrapa la veste du Dandy et s’en enveloppa puis entreprit de descendre les escaliers le plus silencieusement possible. Elle atteint la porte d’entrée en claudiquant, les frissons avaient redoublés et elle commençait malgré tout à se sentir entourée d’une douce chaleur. Elle s’écroula contre le battant en bois en laissant échapper un léger cri aigue tandis qu’elle se recroquevillait au sol. Elle était assez persuadée d’avoir recasser des os ou elle ne savait quoi mais ça faisait un mal de chien. Elle entendit du bruit dans les escaliers et leva la main vers la poignée en gémissant un peu. Elle ne savait pas trop pourquoi elle faisait ça. Elle était bien ici… Non ? Pourquoi elle ne profiterait pas le temps que ça dure. La réponse s’imposa d’elle-même : Parce que justement ça ne durerait pas.[i]

« -T’es mieux dehors, Cait…. »

[i]Elle essayait de s’en convaincre mais elle ne donnait pas cher de sa peau dans cet état. Le pire dans l'histoire c'est qu'il s'agisse du gentil docteur ou du vampire un peu toqué, elle serait d'une mauvaise foi à toute épreuve.
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MessageSujet: Re: Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Icon_minitimeDim 1 Sep - 14:38

Adrian ne manqua pas de sentir Caitlyn sortir. L’odeur de la fillette, qu’il avait appris à connaître durant ces trois jours, sembla passer dans son dos et s’enfuir en tressautant dans les escaliers.
Pivotant sur ses talons, le vampire soupira et se gratta la tête.


- Aaah, Balthazar Adrian – ou Adrian Balthazar, ça marche aussi – moi-même disais-je donc, tu viens de faire fuir ton invité. Ce n’était pas très très courtois.

Grattouillant pensivement du bout de son doigt ganté le petit bouc à son menton, il se demanda bien ce qui avait pu effrayer la petite de la sorte, ou du moins la pousser à prendre ses jambes – cassées – à son cou dès que l’occasion s’en était présentée. Il n’avait pas été méchant, du moins ne pensait-il pas l’avoir été ; il n’avait pas montré de velléités à la dévorer et avait refait son maquillage après s’être réveillé, donc pas de risques de longues traînées de khôl noir dégoulinant telles des larmes tragiques le long de ses joues.
Le dandy plissa un peu les yeux en avançant sa lèvre inférieure, perdu dans ses réflexions, lorsque son cerveau daigna lui rappeler une petite chose qu’il avait occultée. Se redressant d’un coup, il claqua des doigts.


- Et si j’allais la récupérer avant qu’elle ne se fasse encore plus mal ?

Sortant de la grande chambre d’un pas presque enjoué, il n’eut pas longtemps à chercher avant de trouver Caitlyn. La petite, qui en avait profité pour lui subtiliser sa veste pendant qu’il ne regardait pas, s’était écroulée devant la porte d’entrée, la main tendue vers la poignée. Descendant tranquillement les marches qui le séparaient d’elle, Adrian vint finalement s’accroupir à côté de la petite, un léger sourire un peu fou étirant ses lèvres.

- Tu pars déjà ? C’est triste, après ces trois jours passés ensemble. Enfin, tu ne dois pas beaucoup t’en souvenir, tu étais dans le coma. Mais tout de même, c’est triste.

Ses yeux d’un marron profond détaillèrent la jeune fille. Elle était fragile et bien trop maigre, et elle avait l’air encore plus vulnérable que d’ordinaire ainsi recroquevillée sur le sol en tremblotant. Dans son était, la douleur aurait tôt fait de la faire tourner de l’œil, et elle irait s’écrouler quelque part dans le parc tout proche sans même avoir le temps de se rendre compte qu’elle rouvrait ses blessures. Elle serait seule à la merci du premier être un tant soit peu hostile qui pourrait mettre la main sur elle. Et dieu seul sait à quel point ils étaient nombreux dans la sombre capitale anglaise.
Penchant la tête sur le côté, le dandy dit doucement :

- Je me demande bien ce que tu as dû vivre et voir pour vouloir t’échapper d’une maison où l’on t’offre à manger, un lit et des vêtements. Rien de très beau, en tout cas.

Le vampire mordilla un peu sa lèvre inférieure du bout des dents, révélant les extrémités de ses crocs trop longs. C’était un bref éclair de lucidité qui l’avait traversé, et durant un instant, il avait semblé moins fou, plus sensé que ce qu’il avait montré jusqu’à présent. Il regarda Caitlyn en relevant les yeux vers elle, haussant les sourcils pour mieux la voir, et lui sourit gentiment.
Un petit raclement de gorge dans son dos attira son attention. Regardant par-dessus son épaule, il aperçu le docteur Williams, bras croisés, appuyé contre la rambarde de l’escalier. Adrian sourit, de telle sorte cependant à ce que ses canines acérées ne montrent pas toute leur bizarrerie.


- Ah, John, mais où étais-tu donc passé ?

Le médecin tapota son bras du bout des doigts.

- Adrian ...
- Je me suis inquiété, tu sais, je n’avais aucune idée de l’endroit où tu avais disparu.
- Adrian ...
- J’aurais été bien désolé de savoir que quelque chose ait pu t’arriver – dans ma propre maison en plus ! Je sais qu’elle est farceuse, mais –
- Adrian !

Le vampire eut un sourire de chat qu’on aurait tout à fait pu qualifier de mignon et innocent.

- Eh bien quoi ?

John Williams se massa les tempes, gardant son calme. Habitué aux frasques de son ami, il n’en restait pas moins que parfois, sa patience était mise à rude épreuve.

- Tu n’étais pas censé surveiller la petite ?
- Si, et j’ai pris ma tâche très au sérieux.
- C’est pour ça qu’elle est roulée en boule dans l’entrée après s’être sûrement recassé quelque chose ?

Adrian ouvrit la bouche pour répondre ; ne trouvant rien à redire, et se sachant parfaitement en tort, il croisa les bras et détourna le regard en rentrant la tête dans les épaules, en train de bouder comme un garçonnet mécontent. Le docteur Williams haussa un sourcil et finit par sourire, se retenant de rire à grand peine. S’approchant calmement, il s’agenouilla près de Caitlyn et la regarda par-dessus ses lunettes en demi-lune.

- Ecoute, je comprends que tu te méfies de nous ; après tout, nous sommes des étrangers, et les petites filles de ton âge ne devraient pas parler aux gens qu’elles ne connaissent pas. Mais tu es blessée, et je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose dans cet état. Reste ici le temps que tu ailles mieux et que tu reprennes des forces, et quand tu seras remise, je te promets que nous ne t’empêcherons pas de partir.

Il lui sourit, d’un sourire rassurant et chaleureux. Il était tout à fait sincère : dès que Caitlyn serait de nouveau en forme, il ne la retiendrait pas et n’irait pas la dénoncer à qui que ce soit.
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MessageSujet: Re: Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Vampire aux petits soins [PV Caitlyn] Icon_minitimeLun 2 Sep - 3:22

-Tu pars déjà ? C’est triste, après ces trois jours passés ensemble. Enfin, tu ne dois pas beaucoup t’en souvenir, tu étais dans le coma. Mais tout de même, c’est triste.

Caitlyn fronça les sourcils. En quoi c'était triste ? Comment ça pouvait l'être ? Elle le trouvait bizarre, Adrian. Elle ne baissa pas les yeux une seule seconde lorsqu'il la regarda. Elle se fichait eperdument de lui manquer de respect, comme elle se foutait éperdument de pas mal de conventions sociales dont elle ne comprenait, de toute manière, pas les raisons.

-Quand c'est que je pourrais partir, si c'pas maint'nant, hein ?

Il y avait un léger accent agressif dans la voix de la gamine, largement écrasé par la fatigue et la douleur. Caitlyn tremblait toujours autant. Son corps lui faisait mal et elle se retrouvait dans cet état étrange où la douleur était et n'était pas là. Son corps commençait doucement à l'anesthésier, la privant de douleur mais aussi d'assez de force pour faire quoique ce soit d'autre que de regarder les gens méchamment. Elle observa le dandy penché la tête sur le coté.

-Je me demande bien ce que tu as dû vivre et voir pour vouloir t’échapper d’une maison où l’on t’offre à manger, un lit et des vêtements. Rien de très beau, en tout cas.

Caitlyn tenta de se redresser et eu tout le mal du monde à s'adosser sur la porte pour faire face au Dandy. Elle avait levé le nez et avait fièrement dit.

-Ca vous r'garde pas.

Elle avait détourné la tête et se sentait désormais bien bête. Elle était là, assise par terre, à vouloir essayer de sortir alors qu'une créature beaucoup plus puissante qu'elle se trouvait juste là, à littéralement deux enjambées d'elle. Elle ne savait pas bien comment elle pourrait se lever avec deux jambes qui refusaient catégoriquement de se laisser manipuler. Elle baissa les yeux sur la veste qui l'entourait et regarda le Dandy avant de remarquer le docteur. Elle ne se souvenait pas bien mais il lui semblait qu'il s'appelait John quelque chose...

-Ah, John, mais où étais-tu donc passé ?

De l'avis de Caitlyn et il valait ce qu'il valait, le bon docteur n'était pas très content. Elle se sentait un peu honteuse d'avoir essayer de partir mais dès qu'ils auraient commencé à parler, elle essayerait de sortir. Rester ici, continuer à être nourrie, loger... Elle savait comme les habitudes de la rue se perdaient vite, elle l'avait déjà vu sur des prostitués qui avaient goûté la vie de la haute et s'étaient retrouvé à demi mortes une fois retourner à leur misère initiales. Il était hors de question que ça lui arrive. Caitlyn n'avait peut-être que 14ans mais elle n'avait pas l'intention de se laisser tuer comme ça. Elle ne mourrait pas aussi bêtement. Si ils l'avaient soignés, alors, elle devait vivre. Si elle devait vivre, elle devait sortir maintenant, avant de s'habituer à tout ça. Elle avait l'impression que ça venait vite. Trop vite à vrai dire. Elle avait tort, se laisser soigner le temps qu'il fallait pour se remettre suffisamment afin de supporter la rigueur de la vie des rues. Durant toute cette réflexion le bon docteur s'était approché. Peut-être un peu trop près d'elle, elle n'arrivait pas bien à savoir. Par acquis de conscience, elle se pressa contre le bois vernis de la porte tandis que le bon docteur la regardait par dessus ses lunettes. Elle se fit la réflexion qu'elles ne devaient pas lui servir à grand chose, ses lunettes, pour qu'il regarde toujours au dessus des verres et pas dedans. Elle savait que ça coûtait une maudite somme de s'en faire faire, le bon docteur devait avoir les moyens.

-Ecoute, je comprends que tu te méfies de nous ; après tout, nous sommes des étrangers, et les petites filles de ton âge ne devraient pas parler aux gens qu’elles ne connaissent pas. Mais tu es blessée, et je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose dans cet état. Reste ici le temps que tu ailles mieux et que tu reprennes des forces, et quand tu seras remise, je te promets que nous ne t’empêcherons pas de partir.

Caitlyn fronça les sourcils et pencha la tête sur le coté.

-C'pas d'vous qu'j'me méfie, la vrai vérité ? C'est d'moi.

Elle se redressa, s'appuyant contre la porte qu'elle espérait fermé. Elle regardait les deux hommes l'un après l'autre.

-Vous comprenez pas ! Toi et toi ! Vous vivez dans vos maison, loin des gens méchants.

Elle avait l'air toute determinée et haletante.

-Moi, j'vis avec et y sont pas gentil passque j'suis petite. Y s'en moquent, eux. Et quand le Dandy, y voudra pu d'moi. Ben, j'saurais pu comment on vit dehors des maisons.Et puis j'mourra.

Elle avait dit ça sans un tremblement dans la voix autre que celui de la douleur physique. Il y avait quelque chose de terrifiant à voir cette enfant de quatorze ans expliquer calmement qu'elle allait mourir dehors si jamais elle restait là, parce que sa vie n'était pas rose. Il y avait aussi quelque chose d'inquiétant dans la manière dont elle acceptait la situation, en résignation et ignorance, elle semblait s'accomoder au mieux de ce qu'elle trouvait tout en s’apercevant que tout ça ne tenait qu'à un fil. Elle savait ce fil bien mince. Caitlyn eut un frisson plus violent que les autres qui lui tira un léger gémissement. Frissonner quand on avait des fractures diverses était loin d'être une bonne idée. Ses petits yeux vairons n'avaient pas laché le bon docteur.
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