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Nombre de messages : 365 Date d'inscription : 19/12/2007 Race : Lycanthrope Classe sociale : Aristocrate Emploi/loisirs : Noble / Faire le prince Age : 235 Age (apparence) : 34 Entité n°2 : Galyllée - Chouette Harfang Crédit Avatar : Artbreeder
Sujet: Gaspard De Sorel [à illustrer] Mer 18 Déc - 23:56
Gaspard de Sorel
~ Le fracas de la mer se calma tout à fait (Le Guépard, Giuseppe Tomasi Di Lampedusa) ~
Fiche d'identité
Prénom: Gaspard (en 1842). Né Charles, Guillaume, Clovis. Nom: De Sorel (en 1842). Il est cependant né De Mornel, fils de Jean-Baptiste De Mornel et de Charlotte De Mornel, fille D'Eclaircie. Surnom: / Sexe: Masculin Anniversaire: 7 juillet 1607 d'après les registres. Âge réel: 235 ans Âge d'apparence: 34 ans Origine: Né dans la France du début du XVIIème siècle, à Paris. Classe sociale: Noble Emploi: Noble français récemment installé à Londres, revenu d'un précédent voyage de plusieurs années en Amérique. Officiellement du moins. Gaspard, conscient de l'évolution des événements et très prévoyant, a investi dans une compagnie de bateaux commerciaux afin de faire fructifier son argent.
Race: LYCANTHROPE
Première entité: La première entité de Gaspard est, comme pour tout Lycanthrope, un loup. Lors de leur première union, l’identité de son compagnon lui resta dissimulée. Connaitre le nom d’un être vivant, c’est acquérir du pouvoir sur lui. C’est un premier pas pour l’apprivoiser. Lorsque le temps vint pour eux d'entamer une véritable symbiose, l'esprit lui souffla son nom : Œil de Lune. C'est en l'observant attentivement que Gaspard pensa saisir d'où provenait ce prénom : l’entité possède des yeux vairons, l'un d'un vert anglais si foncé qu'on le croirait noir, le second d'un gris perle dont la pâleur le rend semblable à la lune – un astre qui en son centre est entaché d'un cratère de ténèbres. Hormis ses yeux, Œil de Lune n’a pas d'autre particularité physique notable. Il est d’une carrure imposante et dégage une aura d’assurance, qui s'il le désirait lui permettrait de devenir un loup alpha. Son pelage touffu est brun aux reflets auburn. Il respire la santé et la vitalité. Avant tout, Œil de Lune est un animal sauvage, il est l'esprit du loup. Le prédateur. C’est un être à part entière, qui n’est pas une extension de Gaspard, même s'ils ont des points communs. Œil de Lune est un esprit libre. Il vit au jour le jour sans se soucier du temps qui s'écoule. Le temps est une conception humaine qu'il ne conçoit pas à la manière des humains. Les jours sont une succession de périodes de chasse, de sommeil, de jeux, d'apprentissage et de reproduction. Au contact de Gaspard, l’animalité d’œil de Lune se nuances de traits humains, mais il reste profondément proche de son statut naturel. Du point de vue de son caractère, Œil de Lune est un dominant, les décisions finales lui reviennent naturellement. Il est en haut de la hiérarchie. Gaspard est le louveteau dont il a la charge. Ils entretiennent parfois des rapports maître à élève, sur un fond de fraternité constant. Œil de Lune est un être juste et discipliné, il fait passer le bien de la meute avant tout. Son sens des responsabilités est très appuyé, même s'il lui arrive de temps à autre de perdre son sérieux et de se laisser aller à des enfantillages.
Deuxième entité: La seconde entité de Gaspard est une harfang des neiges. C'est une femelle qui porte le nom de Galyllée. Elle est semblable aux chouettes de son espèce, son plumage est blanc moucheté de brun-noir, seule sa tête arrondie est d'un blanc immaculé où deux yeux d'or sont sans cesse à l’affût. En hiver son plumage blanchit plus que pendant la saison chaude afin de mieux se fondre dans les paysages enneigés. Sa taille est un peu plus imposante que la moyenne ce qui fait d'elle un être remarquable. Sans être un animal exotique en Grande Bretagne, la harfang reste cependant assez rare, puisque cette race de chouette vit essentiellement sur les terres entourant le cercle polaire arctique. Galyllée voue une véritable passion à la chasse et à la traque. Le crépuscule et l'aurore sont ses moments préférés de la journée. Elle est capable de rester immobile sur un monticule des heures durant afin de trouver la proie idéale. Sa patience est à toute épreuve. Elle est aussi réfléchie et perspicace. Douce et toujours à l'écoute, c'est un être de paix. Les seuls moments où elle montre les serres, se sont lorsque son instinct de protection est mis à l'épreuve. Si quelqu'un a le malheur de violer son territoire où de s'en prendre à un être cher, elle sera intransigeante et terriblement déterminée.
Relations entre Gaspard et ses totems: Gaspard, Œil de Lune et Galyllée sont rarement en désaccord. Ils ont bien sur quelques différents, des avis qui divergent, mais avec les années ils sont parvenus à acquérir une véritable harmonie. Ils se connaissent mieux que personne et aiment leur vie telle qu'elle est. Par le passé, il y a eu des périodes où Gaspard ne parvenait plus à communiquer avec l'une ou l'autre de ses entités. Ces blocages ont été de durs moments pour lui, puisque la symbiose avec ses esprits est un moyen de supporter sa condition d'immortel. Loin de préférer la mort à la vie, Gaspard reste un grand mélancolique. Délaisser sa peau d'homme pour endosser plumes ou poils lui apporte un second souffle et du réconfort. Tout lui apparaît différemment lorsqu'il adopte le point de vue d'un animal, lorsque la nature prend le pas sur son carcan social. Gaspard est épanoui d'être un Lycanthrope, il considère cela comme un don, même si cela a parfois été un fardeau de dissimuler cette facette de lui à quelques rares proches.
Capacités spéciales: Œil de Lune : - Agilité - Odorat canin - Rapidité à la course - Vision nocturne - Appel des congénères
Galyllée : - Résistance au grand froid - Instinct maternel - Vision nocturne - Appel des congénères
Les trois compères : - Capacité à pénétrer dans le monde des esprits - (Re)-sentir les Lycanthropes
Description physique
Taille: 1m96 Poids: 115kg Yeux: Ambrés Cheveux: Roux, d'une dizaine de centimètres, ils sont coiffés vers l'arrière.
Description détaillée: Gaspard est un homme de grande taille, relativement anormale, dont la carrure avoisine celle d'une armoire à glace. C'est un être charismatique aux tenues toujours impeccables et pleines de goût. Son allure est assurée, noble, voir hautaine. Il porte sur lui sa classe aristocratique, chacun de ses gestes est mesuré, sa démarche est décidée. Il se tient droit, le menton parallèle au sol, les épaules basses et décontractées, dans un savant équilibre entre rigidité et flexibilité. Lorsque Gaspard baisse le regard sur ses semblables, il vous donne l’impression d’être mis à nu, à tel point que nombreux sont ceux qui évitent de croiser ses yeux. Ceux-ci ont beau être de cette chaude couleur ambrée, ils font souvent l’effet d’une douche glacée. Ses pupilles semblent doués de vie, mouvantes comme la brume s’élevant dans un pale halo de lumière, reflétant une intelligence acérée, ou bien un simple reflet, qui sait. Du moins il en est ainsi lorsqu'il n'a pas les yeux dans le vague, l'esprit occupé ailleurs, ses lèvres fines figées dans une moue contemplative du néant, que lui seul semble apercevoir. Son visage aux trais carrés est auréolé d'une chevelure rousse foncée, qui tire légèrement sur le brun. Coiffés vers l’arrière, une mèche indisciplinée vient parfois reposer sur son front et adoucir la rigueur de ses traits. Sa peau laiteuse, fort sensible aux rayons du soleil, apprécie le ciel voilé de Londres. Ses sourcils, roux eux aussi, font entièrement partie de son personnage, en effet il n'est pas rare qu'à la place de souffler quelques mots, il se contente de hausser son sourcil droit en guise d'interrogation ou de surprise, parfois par moquerie. Gaspard est donc remarquable par sa taille et sa chevelure flamboyante, il passe rarement inaperçu et il semblerait même que certaines femmes le qualifierait d’attirant. A vraie dire, elles s'extasient devant la taille de ses mains, grandes et agiles. Avec un poigne pareille Dieu seul sait ce qu'il est capable de faire.
Vêtements: Comme tout noble qui se respecte Gaspard porte des vêtements de la première qualité, cousus sur mesure et qui mettent en valeur sa personne. C'est un homme de goût, qui renouvelle sa garde-robe continuellement selon les modes. Point de rouge car cela jure avec sa chevelure. Il arbore le plus souvent des teintes noires, anthracite, blanc cassé ou marron. Il a une grande collection de boutons de manchettes à assortir avec ses différentes vestes et pour les diverses occasions. L'aristocrate choisit toujours sa tenue avec soin, il est coquet et ne laisse jamais rien au hasard : coloris, coupe, atours et bijoux, chaque chose a sa signification et sa place. C’est André qui se charge d’apprêter sa livrée et de valider d’un hochement du menton que tout est en ordre. Dans l'ensemble, Gaspard porte des vêtements typiques de son époque, costume, veste trois quart, boléro, cravates amples, le tout agrémenté d'un chapeau haut de forme et d'une canne épée.
Particularités: Sa taille et sa carrure imposante sont deux choses que l'on remarque directement chez Gaspard. Ses cheveux roux font aussi partie intégrante de ses particularités.
Caractère
En public: Les siècles ont rendu Gaspard indifférent. Sa vivacité d’antan n’est plus qu’un lointain souvenir, rarement ravivée. Adieu spontanéité, chaleur humaine et bienveillance. A ce jour, c'est un homme passif – le présent n'a plus pour lui la même valeur que pour les mortels. Il ne porte plus le même intérêt sur les choses du quotidien. L’humain est trivial, un indécrottable individualiste à grande échelle, qui ne porte d’intérêt qu’à son unique confort à court terme. La désillusion a gangrène occasionnellement le cœur du Lycanthrope. Gaspard n’accorde que peu d’attention à la politique, l’économie, l’actualité des faits divers. Néanmoins, les progrès technologiques et les découvertes le passionnent toujours ! Au point qu’en 1839 il a effectué un voyage de quelques semaines à Paris pour assister à l’exposition des produits de l’industrie française. Il a soif de connaissances et reste très curieux. Malgré son détachement apparent, l’immortel est sans cesse sollicité par ses sens. Ce sont eux qui suscitent chez lui le plus d'émotions. Son attention sera captée par la beauté d'un opéra, la touche de l'artiste sur une toile, la découverte d'une nouvelle étoile ou la texture d'une draperie. Son goût pour la musique ne l’a jamais quitté, tant pour l’écouter que pour la pratiquer. Il est évidemment captivé par la nature et profite pleinement du jardin anglais de sa demeure pour s’adonner à la contemplation. Le Lycanthrope a souffert de survivre à ses proches. De ce fait, il s'est bâti une carapace qui ne laisse plus filtrer de vifs sentiments, de peur que cela le consume. Il se garde bien d’éprouver de l'amour, qu'il soit amical, fraternel ou passionnel. Peu sont ceux à qui il dévoile sa véritable personnalité et s'il le fait c'est une marque de confiance rare et précieuse. Dans le fond, Gaspard apprécie la compagnie, c’est pourquoi après des périodes loin de la société, il se surprend toujours à y revenir. Sous son apparente froideur se dissimule un être épris d’échanges et de partages. Mais son éducation, ses principes et sa peur l'empêchent de s'épanouir et d'être lui-même. De ce fait aux yeux de la société londonienne, Gaspard de Sorel est un aristocrate guindé, distant, sec et froid, qui ne desserre les lèvres que pour discuter de sujets qui captivent son attention. Il est reconnu comme un homme de goût, apprécié pour ses remarques sur l'art et sa conception philosophique du monde. C'est un gentleman très pointilleux sur l'étiquette qui ne laissera jamais passer un manque au code de la bonne conduite en société. Même s'il est loin d'être agréable à proprement parler, il n'est pas médisant ou foncièrement méchant. Gaspard évolue en société comme un spectateur distant et côtoie les différents salons ou soirées mondaines à la recherche de stimuli pour son intellect. Gaspard n'est pas aussi triste qu'il y paraît, il ressasse le passé et appréhende les années futures, mais il aime son existence telle qu'elle est. Sa mélancolie lui est venue avec l'âge ; sans être un homme déprimé, il a subi de nombreuses désillusions et a parfois perdu confiance en la nature humaine. Le poids du temps est un fardeau qui le rend amère. Il se sent vieux et l'est. Accumuler les vies et les mensonges lui pèse, recommencer une nouvelle existence à chaque décennie, effacer ses traces derrière lui, tâter le terrain avant de pouvoir s'installer. C'est sensiblement une vie de fugitif. Cette fuite constante et l'impossibilité de laisser son empreinte, sans compter la solitude qui en découle... Il le supporte, mais quand cela devient trop dur, il laisse ses entités prendre le dessus et vivre leur propre vie.
En tant que Lycanthrope: D'abord, Gaspard assume pleinement son statut de Lycanthrope, il ne le cache que pour une question de nécessité car l’humanité n’est pas prête à apprendre l’existence des êtres surnaturels. Il est très lié à Œil de Lune et Galyllée. Leur harmonie a affecté son comportement et ses jugements d'homme : l'amour des grands espaces et de la nature, sa connaissance des êtres vivants, de la faune et la flore. Son intérêt pour les parties de chasse et son instinct de protection. Lorsqu'il se métamorphose en loup ou en chouette, leur esprit est en osmose, ils pensent à l'unisson et partagent pleinement ces moments. Mais il lui arrive aussi de laisser une place entière à l'entité et d'être un spectateur passif des actions de son compagnon. Il se laisse ainsi porter lorsque sa vie d'homme devient trop pesante. Dans ces moment-là, les entités vivent leur propre vie, parfois des mois durant. Dans la communauté des Lycanthropes il reste assez discret. Il voyage rarement dans le monde des esprits depuis qu'il se trouve à Londres. Par le passé, du temps de son enfance et de ses premières transformations, sa mère lui a enseigné les rites et coutumes des Lycanthropes. Ils se sont tous deux retrouvés dans cet au-delà et il y a rencontré les premiers membres de son espèce, mis à part sa mère. Dans son enveloppe spirituelle Gaspard est différent, il est bien moins renfermé, il est parmi les siens à qui il n'a rien à cacher. Son espèce n'y est pas une abomination et c'est un soulagement pour lui de pouvoir être lui-même.
Loisirs: Gaspard est un homme aux multiples occupations. En société il se rend à l'opéra, au théâtre, dans les musées, à quelques bals et aux salons d'écrivains ou d'artistes. Pour ses occupations personnelles, Gaspard est un autodidacte qui aime toucher à tout. Il joue de plusieurs instruments, dont font partie le piano et le violon. C'est un bibliophile, passionné par les éditions originales et souvent onéreuses. Entouré de livres il se sent à sa place, une antiquité entre les pages. Les ouvrages sont pour notre homme un sublime moyen de supporter son aliénante routine, car les années passent et se ressemblent, mais la vérité réside dans la plume de l'homme. Il passe donc beaucoup de temps à lire, à relire et à chercher de nouveaux ouvrages pour sa collection. C'est aussi un scientifique, passionné par la physique qui lui permet d’étudier les phénomènes naturels. Il est aussi féru d'astronomie ; il possède sa propre lunette et scrute les cieux pendant ses nuits d'insomnie à la recherche de nouvelles étoiles. Par le passé, il a longuement pratiqué l’alchimie, dans le but de soigner la maladie de sa mère. Mais il s’est éloigné de cet art.
Religion: Gaspard croit en l’immuable nature. Celle qui enfante, régule et modèle la réalité. Cela ne l’a pas empêché de pratiquer l’alchimie pour tenter de guérir sa mère, un échec cuisant aux conséquences irréversibles, puisqu’il ne vieillit plus depuis lors. Il a été élevé dans la religion chrétienne et c’est un fervent pratiquant aux yeux de tous.
Qualités: Gaspard est un homme intelligent et doué dans ce qu’il entreprend, grâce à sa persévérance et son amour des choses accomplies. Il est patient et sait se montrer attentif aux petits détails, au point d’être pointilleux. Sa nature est calme, mesurée et il préférera toujours la diplomatie, le compromis, voire l’esquive, à une confrontation physique. Il est loyal envers les rares personnes qui ont de l’importance à ses yeux. C’est avec celles-ci qu’il pratique l’humour et dévoile sa sensibilité.
Défauts: Gaspard est grincheux lorsqu’on le presse ou que l’on déroge à la bienséance. Il se contrarie pour des futilités ; son obsession pour l’organisation jusque dans les moindres détails le crispe régulièrement. Il a conscience de ce trait de caractère, qu’il tente de refreiner à grand renfort de patience. Sa mélancolie chronique fait de lui un compagnon parfois difficile à divertir ou à intéresser.
Dernière édition par Gaspard de Sorel le Dim 25 Avr - 21:54, édité 2 fois
Gaspard de Sorel
Citoyen renommé
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Sujet: Re: Gaspard De Sorel [à illustrer] Jeu 19 Déc - 0:58
Background
Résumé: Gaspard De Sorel est né en France il y a plus de deux siècles sous le nom de Charles, Guillaume, Clovis. C'est un Lycanthrope, de par sa mère, l'unique parent qui lui a légué se gêne, lui a aussi transmis tout son savoir. Il a eu une vie équitablement partagée entre son humanité et sa lycanthropie, entre un duché à entretenir et son Être à dompter. Il s'en est remarquablement bien sorti, jusqu'à ce que sa mère tombe gravement malade. Il chercha alors un remède, il expérimenta l'alchimie et ingurgita sans le savoir un breuvage d'immortalité. Sa mère mourut, il perdit tout accès au monde des esprits et ce fut comme si entités avaient disparu. Il s'accrocha à sa vie humaine et se maria, il eut des enfants, puis se rendit enfin compte qu'il ne vieillissait plus. Pour que personne n'apprenne ce qu'il était devenu et que cela ait des conséquences fâcheuses sur sa famille il orchestra sa mort. Il s'installa en Amérique, puis il passa de longues années en compagnie des indiens, ses lointains ancêtres. Au cumulé, il vécut sous la forme de ses entités pendant plusieurs décennies et retourna en Europe. Il voyagea, découvrit de nombreux pays et retourna quelques temps sur ses terres natales. Après un dernier voyage en Amérique il vint s'installer à Londres.
Enfance Gaspard a vécu son enfance dans l'abondance et la richesse. Il était entouré par une famille nombreuse avec qui il entretenait de bonnes relations. Il a reçu une éducation complète et a grandi en voulant en apprendre toujours plus. Premier enfant du duc De Mornel, il a vécu un véritable conflit d'opinion avec son père, sans toutefois déroger aux obligations dues à son rang. Gaspard n'était pas un rebelle qui passe à l'acte, ses paroles toutefois ont plus d'une fois eut des conséquences fâcheuses. Mais, parce qu'il était conscient des immuables règles de la noblesse, le jeune adolescent n'a jamais fait d'esclandre en public. Il était très proche de sa sœur cadette, Marinette, avec qui il partageait tout, inséparable et toujours là l'un pour l'autre, dans la joie et la peine, le réconfort et la liesse. Marinette était malheureusement le seul enfant de Charlotte à ne pas posséder des pouvoirs de Lycanthropes, mais Gaspard a tout tenté pour palier à cette différence et la faire vivre comme si elle était l'une des leurs. Leur mère en était d'ailleurs reconnaissante. Charlotte De Mornel avait placé de grands espoirs en son premier fils. Elle sentait en lui un puissant pouvoir et une force sans pareille. En son coeur elle aspirait à ce qu'il devienne une figure centrale de leur société. Gaspard a donc eut dès son enfance un fardeau d'idéaux parentaux sur les épaules. Trop jeune, il n'en avait pas compris tous les enjeux. Mais en grandissant, en découvrant le monde et en prenant ses responsabilités, il découvrit bien vite qu'il ne serait jamais lui-même. Qu'il était un instrument politique tant pour les hommes que pour sa propre race. La mascarade régit le monde, y déroger est impossible. Cette prise de conscience a marqué la fin de son enfance et l'a toujours hanté. La période d'insouciance de ses premières années était devenue pour lui un réceptacle précieux de souvenirs que jamais plus il ne pourrait vivre. Déjà à l'aube de sa vie d'adulte il ressentait cette mélancolie qui jamais plus ne le quitta.
Education - La musique : Gaspard est mélomane. Il pratique la musique depuis l’enfance, son instrument favori reste le violon, même s’il joue volontiers du piano. Il assiste régulièrement aux opéras, ballets et représentations musicales qui ont lieu à Londres. - Les sciences : Il est passionné par l'astronomie et la physique. Sans prendre part aux grandes innovations de son temps, il apprécie de voit l'évolution et l'élaboration de nouvelles technologies. - L'Alchimie : C'est un ancien alchimiste. Il l'a pratiquée à haute dose pendant sa jeunesse. Suite à une expérience douteuse, il est parvenu à se rendre immortel, mais n'est jamais parvenu à retrouver le parfait dosage pour le refaire une seconde fois. - Les langues : Par la force des choses et de ses nombreux voyages, Gaspard parle couramment de nombreuses langues. Le français reste sa langue maternelle. Pendant son premier voyage en Amérique il a appris l'anglais. Il parle aussi l'autrichien, l'allemand et le danois, ainsi que quelques fondements d'autres langues indo-européennes. Après quelques années en Afrique il a acquis les bases de quelques dialectes locaux.
Histoire:
Spoiler:
_Sur un sol fertile les graines les plus vigoureuses s'épanouissent et grandissent, gagnent en puissance et en beauté, atteignent une apogée et culminent de toute leur taille sur leurs semblables._
***Sans pouvoir***
Charles Guillaume Clovis est né il y a 235 ans dans la noble famille De Mornel. Leurs terres se situaient dans le nord-est de la France de l'époque, mais restaient somme toute assez proche de la grande ville de Paris. Jean-Baptiste de Mornel, le patriarche de la famille était duc et disposait d'une fortune colossale et d'une place de choix à la cour de Louis XIII. Charles était le premier enfant d'une mère prolifique qui donna le jour à quatre garçons et deux filles. En tant qu'ainé, il était destiné à prendre un jour le titre de son père, ainsi dès sa plus tendre enfance il fut conditionné pour cette tâche. Mais parallèlement à cette destinée toute humaine, il était aussi le premier fils d'une Lycanthrope et celle-ci avait espoir qu'il soit bien né avec son don. Il s'avéra, après plusieurs années, que Charles était bien un être surnaturel ; beaucoup de signes en avaient convaincu sa mère, de ce fait elle lui enseigna toutes ses connaissances sur ce monde de l'Ombre où les humains n'avaient qu'une place infime. Ses frères et sœurs avaient tous hérité du gène de Lycanthropie, excepté la cadette Marinette, avec qui Charles était très proche, peut-être parce qu'ils étaient nés à onze lunes d'intervalle. L'enfance de ce jeune noble ne différa pas de celles d'autres enfants dotés d'une grande richesse. Une vie dans l'opulence, une éducation complète à l'antique, ses propres faucons et chiens de chasse, un cheval pour lui seul, des évènements inoubliables,... Son père se révéla distant et sa mère attentionnée à l'extrême, veillant sur ses petits comme sur la prunelle de ses yeux. Elle prit elle-même en main leur éducation sur les créatures surnaturelles et sur ce qu'ils étaient réellement. Elle leur enseigna les rites et coutumes des Lycanthropes, les interdis et les lois à ne surtout pas outrepasser et celles que l'on pouvait parfois oublier ; un peu. Elle leur expliqua les raisons pour lesquelles ils ne devaient révéler à personne leurs dons et quels dangers ils encouraient s'ils le faisaient. En grandissant, Charles se révéla être un véritable rêveur, il était intelligent, brillant même, mais n'utilisait pas ses facultés comme son père l'entendait. Il aurait pu devenir un duc hors pair, une figure politique grandiloquente et puissante, mais au lieu de ça il usait de son temps libre pour lire poésies et traités de mathématique, ou bien dessiner et faire de la musique. Si Charles avait pu vivre hors du temps, hors des obligations dues à son rang, il s’en serait délesté sans la moindre hésitation. Mais il n'y avait pas d'échappatoire. Les années passant, ces moments à être lui-même devinrent rares. Obéir lui semblait être une solution acceptable car sinon, qu’aurait-il fait une fois déshérité ? La pauvreté ne permet pas d’être oisif et de s’adonner à ses passions. Alors il préféra profiter de moments de répit, plutôt que de tout perdre pour de bon. Ces obligations modelèrent son caractère, sans pour autant modifier sa nature profonde d’érudit. Il s’était convaincu qu’une fois adulte, il pourrait se dégager du temps pour entretenir le jardin de son savoir. Quand la vieillesse le prendrait, qu'il aurait ses propres héritiers, il aurait enfin la possibilité, même pour quelques infimes moments, d'être son propre maître. Charles était donc résigné alors même qu'il n'avait que quinze années de vie.
Un jour pourtant, il se révéla que sa vie n'allait pas être si monotone. Qu'enfin il allait pouvoir s'évader ! Du haut de ses dix-sept ans et tout intelligent qu'il était, ce ne fut pas lui qui découvrit cette évidence. Du moins pas à proprement parler.
Lors d'une chaude nuit, peu après la fin de l'été, Charles somnolait dans son lit. Le sommeil le fuyait. C'était assez courant ces derniers temps. Le seul remède qu'il avait trouvé pour enfin pouvoir se reposer était d'aller prendre l'air, faire quelques pas dans les jardins, ensuite seulement il se sentait prêt à tomber dans les bras de Morphée. Fort de cette résolution, Charles quitta ses appartements vêtu de sa seule chemise de nuit. Il ressentit un léger frisson lorsque l'herbe verte lui caressa la plante du pied. Il prit le chemin du plan d'eau, un endroit charmant et humide, le royaume parfait pour les minuscules. Le jeune homme marchait lentement, profitant du calme et de la sérénité des lieux. La réverbération des étoiles entre les quelques nuages moutonneux éclairait ses pas et ses yeux habitués à l'obscurité y voyaient presque comme en plein jour. Arrivé à destination, Charles prit place sous le saule pleureur, l'arbre sous lequel il surveillait souvent ses sœurs lorsqu'elles se baignaient. Assit en tailleur, le dos contre l'écorce du centenaire, il se laissa happer par la contemplation de l'eau. Un écosystème bien rodé s'étendait à ses pieds. La beauté de la vie. Sa mère chantait les louanges de la nature, de ses bienfaits et sur ce point Charles ne pouvait la contredire. Preuve à l'appui, il se sentait déjà mieux. Il soupira. C'était étrange ce qu'il vivait en ce moment. Ces insomnies à répétition. Une brise agita les feuilles du saule qui vinrent lécher la surface de l'eau, créant des ondes qui s'étendirent sur le miroir placide. Ainsi brouillé, le ciel perdit sa netteté et Charles sombra.
Le temps d'un battement de cils, il ouvrit les yeux dans une autre réalité où il était aveugle. Tout était si clair, si lumineux, qu'il n'y voyait goutte. Il ne sentait plus rien. Son corps ne lui appartenait plus. Ses sens étaient absents. Seule sa conscience semblait avoir encore une réalité. Ici plus qu'ailleurs son esprit s’étendait. Tout ce qu'il avait connu jusqu'alors avait disparu et il lui semblait que le temps s'était suspendu. Incroyable. Sa raison le poussait à croire que c'était impossible, mais un sentiment intérieur persistant bousculait ses certitudes. Etait-il venu, l’instant de la première rencontre ? Son corps absent. Sa conscience lui hurlait que cet instant était unique, indélébile, qu'il allait métamorphoser sa vie. Pas de temps pour la peur où le doute, seule l'excitation pulsait dans l'esprit de Charles. Il avait compris ce qui se passait en lui. Il en était heureux. Il attendait cet instant depuis qu'il avait appris quelle était sa lignée. Il savait qu'un jour il serait enfin entier. Ou du moins, qu'il s'approcherait de la complétude. L’ultime maîtrise était un conte destiné à s’élever et partir en quête de l’harmonie, rien qu’un mythe. L'esprit de Charles chemina encore un temps, sans savoir si ce fut long, sans même se le demander, jusqu'à ce que le cours de ses pensées se suspendit lorsqu'il prit conscience du toucher qui lui était revenu. Soudain il sentit par tout le système nerveux de son épiderme qu'il était comme dans un cocon, tout entouré filaments et de douceur. Il lui fallut un certain temps pour comprendre les informations que sa peau lui transmettait. Qu'était-ce que cela ? Il avait comme l'impression d'être entouré par de l'eau, tout était fluide et pourtant il ne se souvenait pas que l'eau pu avoir une telle consistance. Son corps lui était revenu, il avait retrouvé les sensations de ses membres. Intrigué, Charles tendit le bras, qui traversa sans mal la masse autour de lui. Il rencontra une surface souple, plus résistante, mais avec une plus grande pression Charles parvint à traverser la membrane. Tout à coup, cette bulle éclata et le jeune homme inspira une grande bouffée d'air, il toussa, avala à nouveau de l'air et se rendit compte que jusqu'alors il n'avait pas senti le besoin de respirer. Son ouïe l'avertit de grands roulements de tambour, frénétiques et fous. La peur fit se recroqueviller Charles sur lui-même. Et là, dans cette position fœtale, les bras enserrant ses genoux aussi fort qu'il le pouvait, il entendit les tamtams perdre de leur force et s'apaiser. Un trio de tambours battant le rythme à l'unisson. Trois cœurs liés pour l'éternité d'une vie. Dans sa bouche, un goût de fer le fit grimacer. Pendant cet instant de folie, il s'était mordu la langue. Il déglutit, mais l'odeur du sang était tenace. Les battements s'étaient tant adoucit que Charles s'en trouva bercé. Dans cette somnolence son esprit retrouva de sa lucidité et au bord de l'oubli, il s'éveilla pour de bon. Ses yeux jusqu'ici aveugles s'ouvrirent et observèrent, d'abord le néant lumineux, puis les ombres naissantes qui prirent forme et consistance. Peu à peu, il reconnut le décor qui l'entourait. C'était l'orée d'une forêt où il partait en promenade lorsqu'il était plus jeune. Un lieu qu'il avait toujours aimé, où il avait passé de très bons moments en famille, avec sa mère, où il se rappelait avoir sommeillé entre les racines noueuses des arbres anciens, sur cette mousse verte et moelleuse, celle-là même sur laquelle il s'amusait à presser ses mains d'enfants pour qu'elle en prenne la forme. Charles avait les yeux écarquillés, émerveillé par tous ces souvenirs qui lui revenaient en mémoire, se tenant dans ce lieu à des milles du plan d'eau près duquel il s'était endormi. Ici il faisait un jour éclatant. La lumière dorée enflammait chaque chose de manière improbable. C'était tout comme dans un rêve, avec plus de vie et de réalité. C'était comme Mère le lui avait décrit, le monde des esprits. Ce lieu façonné par le conscient et l'inconscient, où se retrouvaient les âmes vagabondes, un point de rencontre pour les entités et les Lycanthropes. Il assistait pour la toute première fois à ce phénomène et sur le visage de Charles on put soudain lire un sourire de sincère félicité, qui s'effaça pour laisser place à une mine solennelle. Le temps était venu.
Un point dans l'espace se brouilla et un majestueux loup brun fit son entrée. Grand pour son espèce, musculeux, l'œil vif, la queue levée pleine d'assurance. Il trottina jusqu'à Charles et s'assit à quelques pas de lui. De sa gueule pendait une langue rosée et l'on aurait pu croire qu'il souriait. Le jeune homme n'eut pas de mouvement de recul, il se contenta de fixer l'animal et d'ancrer cet instant dans sa mémoire pour toujours. Chaque détails. Il voulait se souvenir de tout. C'était incroyable. Il sentait toute l'intelligence et le savoir qui émanait de son totem. Ils se scrutaient, faisaient connaissance dans le silence, leurs regard formaient comme un pont de compréhension. Sans qu'il ne le vit, l'espace avait à nouveau ondulé plus haut dans le ciel. Ce fut le son d'un battement d'ailes qui fit lever les yeux de Charles. Avec habileté le grand volatile se posa sur une basse branche d'arbre, plantant ses serres allongées dans l'écorce et le bois vert. Le jeune homme n'avait jamais vu un tel animal, excepté dans ses livres. Il devina à son plumage si particulier que c'était une chouette Harfang, une tête blanche comme neige et un corps tacheté de noir, gris et quelques touches de brun. C'était à n'en pas douter une femelle. Splendide et immense. Charles était émerveillé par tant de beauté. Les yeux d'or de la chouette étaient rivés sur lui, immobiles. Un vif clignement. Charles se détendit et inclina la tête en signe de bienvenue aux entités. Sans plus tarder la chouette prit la parole. Sa voix était cristalline et claire, très aiguë et pourtant très agréable à entendre. C'était une mélodie de douceur.
« Bienvenue à toi, Enfant, sur les terres spirituelles de notre être. Ton esprit s'ouvre en cet instant aux multiples existences qui vivent dans ton enveloppe. Le temps de notre rencontre se déroule en cet instant. Tous trois ne faisons qu'un. Chacun est maître de ses actes et de ses pensées. Nous sommes libres et égaux. Tu es l'hôte, nous sommes les entités. »
Le loup continua en ces mots, d'une voix grave :
« Notre entente permettra notre union, la discorde provoquera la division. Garde en mémoire que nous ne formons qu'un seul être aux multiples consciences. Nous sommes liés au plus profond de notre être. Pour que chacun puisse s'épanouir il faudra respecter des règles, la liberté de l'un se termine où commence celle des autres. Tout se fonde sur l'harmonie. »
Charles acquiesça. Il ne voulait pas que ça soit autrement. Il désirait ardemment cette profonde entente. Il aspirait à l'union. La vie allait prendre une toute autre saveur puisqu'à partir de cet instant, il serait enfin entier. Comme s'il avait partagé cette pensée à voix haute, il vit les deux entités donner leur assentiment. La Harfang reprit la parole :
« Nous sommes liés, nous savons ce que tu penses puisque tu tends ton esprit. C'est une seconde naissance pour toi. Une nouvelle vie. Tu vas découvrir tant de choses mon petit. Pour garder tes pensées pour toi seul, imagine seulement que tu murmures et nous n'entendrons rien. Chaque pensées que tu as là résonne comme un cri. Il te faudra du temps pour tout apprendre. Elle marqua une pause. Comment savons-nous tout ça ? Tu es avide de connaissance, n'est-ce pas. Très bien, nous ne tarderons pas à te donner des réponses à chaque questions que tu te poses. »
« Mais avant cela, il nous faut terminer la cérémonie. Es-tu prêt ? »
Pour la première fois, Charles articula ses pensées.
« Oui, je suis prêt si vous l'êtes. »
La chouette hulula doucement. Charles ferma les yeux. A nouveau il entendait les tamtams. Il se concentra sur ce son qui subit un changement radical. Il n'y avait maintenant plus qu'un tambour. Un unique son rythmé. Une fusion totale de trois âmes. Un cœur pour trois consciences. Le tout ne formant qu'un. Un écho parvint au jeune homme. Une joie. Un sentiment de bienêtre.
Charles ouvrit les paupières. Sur l'eau se reflétait les premières lueurs de l'aurore.
Un nouveau jour, de l'espoir dans la chevelure rayonnante de l'or.
Charles inspira profondément. L'air s'engouffra dans sa bouche, emplit sa poitrine, parcourut ses poumons. Lorsqu'il expira, une brume légère s'échappa de ses lèvres entrouvertes et disparut dans l'atmosphère. Avec l'impression d'avoir trouvé un nouveau sens à son existence, le jeune homme détendit ses jambes avec douleur. Les crampes le firent grimacer, mais peu importait. Il était empli de joie et ses pensées tourbillonnaient, des questions sans nombre s'entrechoquaient. Il n'avait même pas eu l'esprit de leur demander leur nom. Comment pouvaient-ils bien s'appeler ? C'était un comble, d'habitude jamais il n'aurait oublié de faire les présentations. Peu importe, il réglerait cette question la fois prochaine. D'ailleurs, ils n'avaient pas parlé de leur prochaine rencontre, ni de la manière qu'ils auraient de se contacter. Bien d'autres questions étaient passées à la trappe. Mais la belle chouette Harfang lui avait dit qu'ils ne tarderaient pas à lui donner des réponses. C'étaient ses mots. Charles sourit. Rassuré. Il était bien un Lycanthrope. Jusqu'ici il en avait douté, seule sa mère était certaine de lui avoir légué ce don. Maintenant il savait. Il devait aller le lui dire ! D'un bond, maladroit puisqu'il ressentit une vive douleur au genou, il s'élança sur le chemin de sa demeure. Il courut, sa longue chevelure rousse ondulant à chaque foulée, perdant peu à peu le ruban qui les retenait attachés. Il s'échoua avec légèreté sur le bord du sentier, tandis que Charles se délectait de la fraicheur de la rosée qui inondait ses mollets et de la fraiche caresse de l'air déplacé dans sa course. Je suis un loup à l'affut d'une proie ! Je suis une chouette qui sonde le ciel ! Un jour je m'envolerai... Je ne suis pas un simple humain. Je suis un Lycanthrope et je me le promets, à l'avenir je deviendrai ce que nos esprits réunis voudront de moi.
Plus tard, Charles raconta la Cérémonie Dunaire à sa mère, il lui en fit la description en détails et à la fin de son récit, Charlotte se leva du sofa sur lequel ils étaient tous deux assis et posa ses mains sur les épaules de son fils. Elle lui exprima sa fierté, son bonheur et la hâte qu'elle avait qu'un jour prochain ils puissent prendre leur forme lupine ensemble. Puis elle déposa un baiser sur le front de son enfant, comme pour sceller un vœu.
***L'éveil de la nature***
Le temps passa. Souvent le Lycanthrope rejoignait ses totems lorsqu'il trouvait le sommeil. Lorsqu'il était en leur compagnie, le temps filait toujours trop vite. Grâce elles, ses questions trouvèrent leurs réponses. Il apprit quel était leur nom et à leur parler lorsqu'il était éveillé, il comprit aussi comment garder ses pensées pour lui, afin que l'intimité de chacun d'entre eux soit conservée. Charles devint Ambre dans le monde des esprits. Il gagna en confiance et en assurance. Son comportement se modifia et nombreux furent ceux de son entourage à remarquer cette maturité soudaine. Son père notamment. Jean-Baptiste était le premier à encourager ces changements et à pousser son fils à devenir un adulte. Il avait pris connaissance de la situation auprès de la duchesse, il savait quels changements étaient en train de s'opérer chez son garçon. Il n'était qu'un Humain, mais d'après Charlotte cette période de renouveau était visible chez chaque Lycanthrope. C'était comme une seconde adolescence qui menait à une conscience différente du monde. Le duc n'avait aucune intention de lâcher du lest à son fils, il était son héritier et devait se montrer fidèle à ses attentes en toutes occasions. Mais sa douce femme l'avait convaincue de donner à Charles du temps libre pour méditer, car d'après elle il avait besoin de ces moments d'union avec ses entités. S'il ne les lui accordait pas, il risquait d'avoir à faire à une vraie bête sauvage et d'aller à l'encontre de la nature de son fils. Au fur et à mesure, Charles laissa derrière lui le voile de l'enfance. Il fit la part des choses entre son apparence humaine et sa double vie de Lycanthrope. Il apprit à accepter les changements qui s'étaient opérés dans sa vie avec l'aide de ses deux entités. Elles faisaient office d'instructeurs et de conscience, d'amis et de confesseurs. C'est grâce à Galyllée, la chouette Harfang, que Charles parvint avec sagesse à un compromis avec le duc. Il accomplirait ses devoirs à la seule condition qu'il puisse obtenir des périodes pour qu'il puisse aussi laisser libre cours à son statut d'être surnaturel. C'est ainsi que la petite Marinette, toute Humaine qu'elle était, pu obtenir la place de régente du duché lorsque son aîné se trouvait en « déplacement ». La famille s'accommoda bien de cette situation et Charles pu alors laisser libre cours à ses pouvoirs.
Le temps qu'il passait aux côtés de ses multiples consciences n'était pas toujours dédié à l'acquisition de nouvelles connaissances. Parfois il partageait leurs rêves. Il était tantôt un loup, tantôt une chouette. Mais qu'il coure où qu'il batte des ailes, il était au summum du bonheur. Du moins le croyait-il, car lorsque le moment vint pour lui d'effectuer sa première métamorphose en loup, il comprit que ce qu'il avait ressenti jusqu'ici n'était qu'un pâle reflet de la réalité. Être dans la peau d'un animal, c'était délaisser pour un temps son enveloppe humaine et ses contraintes, c'était voir le monde avec une toute autre acuité. Il était Oeil de Lune ; du moins il partageait son corps musculeux et agile, c'était le loup qui agissait alors que Charles prenait pour la première fois la place du spectateur. Il en apprit plus que tout autre homme sur la nature. Il acquit des connaissances sans pareilles, ajoutées à ce qu'il avait déjà lu dans ses nombreux livres. Lorsqu'il en avait le temps, il rédigeait un journal où il inscrivait son savoir, ses expériences et ce qu'il apprenait. Il avait l'intention d'aider ses semblables dans leur quête d'harmonie et en premier lieu il désirait mener ses frères et sa sœur vers l'épanouissement le plus complet. La lycanthropie était un cadeau de la nature qu'il devait partager et protéger. Il était hors de question que l'un des descendant de la lignée D'Éclaircie use de ses pouvoirs à mauvais escient. Mais ce que l'on cherche ardemment à éviter est parfois ce qu'il est impossible à empêcher, le benjamin de la famille fut de ces traitres à leurs semblables. Il commença par ébruiter l'existence de créatures surnaturelles et pire encore, il utilisa son entité de loup pour faire le mal dans le duché et plus loin encore. De terribles légendes naquirent sur son propos, parfois terriblement loin de la réalité d'un point de vue physique, mais toutes rapportaient l'horreur et la folie de cette bête uniquement rassasiée par la mort et le sang. Charles n'eût d'autre choix que d'intervenir. Il donna de nombreux ultimatums à Hippolyte, mais celui-ci n'en fit qu'à sa tête. Il continua ses massacres et à semer le désordre chez les Hommes. Il déshonora sa famille à tel point que Charles, poussé à bout, enragé par tant de haine, laissa libre cours à ses pouvoirs et réduisit son propre sang au silence. Mais comme si le destin n'avait déjà pas été assez dur, il se trouva qu'Hippolyte n'avait pas rendu son dernier souffle. Le coup qui que lui avait asséné Charles lui avait fait perdre l'esprit et frappé de pitié comme de remords, l'aîné laissa la vie sauve au pauvre être qu'était devenu son frère. Devenu impotent, il ne ferait plus le mal autour de lui. Charles ramena son frère à la demeure familiale et chaque jour qui suivit, il dû supporter la vue de son échec. Son Idiot de frère, bavant et babillant à n'en plus finir, était devenu le rappel quotidien d’une erreur insoluble ; car Hyppolyte rendu impuissant, comment Charles aurait-il pu trouver la force de l’occire ? Quoiqu’arrêté dans ses élans meurtriers, le benjamin n’avait jamais été jugé pour ses actes. Qu’aurait fait la justice ? Perdre la raison, était-ce une peine suffisante ? Charles avait dû décider. Il détestait cette position de meneur. Sa mère lui répétait qu'il était né pour être un chef et que le plus avisé des monarques est celui qui ne souhaite pas régner. C'était un simple bon sens et il se sentait parfois réconforté par cette pensée. Un mal pour un bien.
***Longue vie à l'héritier***
A la mort de son père, Charles prit sa place de duc avec facilité, puisqu'il avait été voué à cette tâche depuis sa naissance. Mais un malheur n'arrive pas seul. Charlotte fut frappée par une terrible maladie. La mort de son époux, après la « perte » d'Hippolyte, avait été une épreuve de trop pour elle. Son cœur se mourrait peu à peu. Elle était rongée par le chagrin et la mélancolie. Charles qui était très érudit, dévora de nombreux ouvrages et apprit auprès des meilleurs médecins pour les seconder lorsqu'ils n'étaient pas auprès de sa mère. Il se pencha même sur des livres bien plus anciens et plus sombres dédiés à l'alchimie. Par le passé, emplit de curiosité, il s'était déjà prêté à quelques expériences et en tâtonnant il avait obtenu des réussites. Il se gava de savoir, jonglant entre le chevet de Charlotte, son titre de Duc et sa nature surnaturelle, mais cela ne se fit pas sans accrocs. Il était exténué. Marinette faisait de son mieux pour l’épauler, le mettant en garde et craignant que son frère ne soit lui aussi empoté à la suite de leurs parents. Mais il est des choses auxquelles Charles ne pouvait pas déroger. Il devait prendre une épouse, c'était le vœu de sa mère et c'était dans la logique des choses. Il devait engendrer de nouveaux héritiers. D'ailleurs, c'était peut-être ce qui manquait à cette demeure, des rires d'enfants... Tout en faisant la cour aux différentes femmes du Royaume de France et des autres pays frontaliers, Charles essayait de mettre en place un remède aux maux de sa mère. Il voulait confectionner un élixir de vigueur qui donnerait du temps à Charlotte pour se remettre de ses chagrins. Peu à peu, Charles s'approcha du but. Il expérimentait ses breuvages sur lui-même. Ceux-ci le rendaient tantôt nauséeux, malade à n'en plus finir ou bien proche des portes de la mort, tantôt ils le remettaient sur pied en un clin d'œil et lui donnaient presque l'air d'avoir rajeuni. Tout était l'affaire de quelques ajustements fondamentalement importants. C'était un travail de longue haleine et parfois le Lycanthrope désespérait. Ses totems tentaient de le détourner de la voie de l'alchimie, qu'ils trouvaient trop proche d'un acte contre nature. Mais rien ne faisait entendre raison à Charles : il devait protéger les siens et ce au péril de sa vie et de ses propres intérêts. Le conflit interne qui se jouait en Charles ne l'aidait pas à se concentrer, d'ailleurs depuis qu'il avait commencé à se pencher sur cette science occulte, il ne parvenait plus à se métamorphoser, sinon au prix d'une terrible douleur. Cela l'emplissait de morosité et de mélancolie, mais il était prêt à subir ce châtiment pour le bien de sa Mère. Par chance celle-ci n'était pas au courant de ses agissements, sinon elle l'en aurait dissuadé. Un jour comme un autre, l'apprenti alchimiste confectionna un nouveau breuvage, un liquide laiteux, légèrement pétillant, sentant à la fois le raisin sec et l'écorce de bois. Il avait testé cette boisson avec méfiance, redoutant à nouveau de s'empoisonner, mais malgré tout il le bu. Pendant quelques secondes, il ne se passa rien, c'était bon signe car plus ça agissait rapidement, plus il était difficile pour lui de se remettre sur pieds. Il se passa quelques heures sans qu'il y ait aucun effet, si bien que Charles pensa à un nouvel échec, mais soudainement il sentit son sang lui battre les tempes, ses muscles étaient engourdis et il sombra dans l'inconscience. En se réveillant sur le sol de son bureau, il vérifia que tout était en ordre. Il n'avait rien de particulier, il était inchangé. C'était un nouvel échec. Du moins c'est ce qu'il conclut sans savoir.
Charles continua ses expériences sans trouver le moindre remède pour sa mère. A bout de forces, elle rendit son dernier souffle à la fin de l'hiver. Elle était heureuse tout de même car son Charles avait trouvé une digne épouse : Anita de Haute Rivières, Humaine de son état, jeune et jolie, seconde fille d'un lointain Marquis de la Belgique. L'aristocrate n'en était pas véritablement amoureux, cependant il devait avouer qu'elle avait tout pour plaire, tant l'esprit, la lignée que le physique. Les débuts furent difficiles, car il n'était pas un homme facile. Les dernières années l'avaient endurci et il avait commencé à ériger les fondations d'un mur entre lui et le monde. Il préférait le repli plutôt que d'affronter la peine. Mais Charles et Anita s'accommodèrent bien ensemble, le temps les rapprocha et la jeune femme devint mère de deux jumelles : Brunehilde et Hermione. Plus tard elle mit au monde une troisième fille, Sophie et ce fut tout de la lignée de Charles De Mornel. Il s'avéra être un père strict et distant, mais dans l'obscurité de la chambre il se plaisait à bercer ses enfants avec tout son amour. Anita l'entendait même leur fredonner des comptines pour qu'elles trouvent le sommeil, mais jamais en sa présence. Il ne dévoilait cette facette de lui que lorsqu'il avait l'intime conviction d'être seul avec sa progéniture, comme s'il redoutait qu'on perce à jour son cœur tendre. C'était suffisant pour la duchesse et elle n'en aimait que plus cet homme mystérieux.
C'est bien des années plus tard que Charles remarqua que quelque chose n'allait pas. Depuis la mort de Charlotte, Oeil de Lune et Galyllée avaient refusé tout contact avec lui. Il ne parvenait plus à se rendre dans le monde des esprits et encore moins à effectuer une métamorphose. Il s'était fait à cette idée, il ne regrettait nullement d'avoir essayé de sauver la femme qui lui avait donné la vie et si ses entités étaient contre lui, qu'elles fassent la sourde oreille ! Il avait une vie parmi les Hommes. Ce qui était étrange pourtant, c'était qu’il n'avait pas pris une ride. Il ressemblait toujours trait pour trait au jeune homme fougueux qui expérimentait l'alchimie pour sauver une vie chère à son cœur. Charles semblait avoir trente-quatre ans alors qu'il avoisinait maintenant la cinquantaine. C'était déroutant. Chaque matin, il s'éveillait avec cette idée qu'il avait arrêté le temps. Mais comment ? Ses pouvoirs de Lycanthropes n'allaient nullement dans ce sens. Ce pourrait-il qu'il ait modifié la structure de son corps ? Qu'aurait-il trouvé alors ? Un remède contre les rides ? Un moyen de rester jeune jusqu'à ce que l'heure de la mort vienne ? Ou bien... Un breuvage d'immortalité ? Mais... Si son corps gardait cette forme, il allait se faire remarquer. Déjà on chuchotait sur son passage qu'il était un homme terriblement bien portant, il dissimulait sa jeunesse derrière une pilosité flamboyante, mais si cet état perdurait c'était sa vie et celle de sa famille qui serait en danger. Il devait mettre fin à cette folie au plus tôt. En ces temps d'instabilité on aurait tôt fait de l'accuser de quelconque sorcellerie. Il apporterait le déshonneur sur son duché et ses descendantes. Il allait devoir trouver une échappatoire et rapidement. Il lui fallait mettre les siens à l'abri du besoin. La solution qui s'imposa à lui comme une évidence fut qu'il mettre en scène sa mort. Si tôt pensé, si tôt fait. Charles profita des derniers mois avec ses proches. Grâce à des décoctions, il laissa des indices de plus en plus évidents qu'une maladie incurable le rongeait. Il se montra aimant et attentionné avec Anita, bien plus présent pour leurs filles, Brunehild, Hermione et Sophie. Quand à Marinette, il lui parla de longues heures durant de leur enfance avec tant de nostalgie qu'elle aurait aimé remonter le temps. Enfin, Charles expira dans sa chambre, après avoir ingurgité un calmant qui allait le faire passer pour mort pendant les prochaines quarante-huit heures.
Charles, Guillaume, Clovis De Mornel, Duc des forêts d'Ardennes de France et de Belgique, défenseur avisé du Royaume de France, détenteur des clefs de Charleville-Mézières, descendant de l'illustre Renaut de Montauban, fidèle à la couronne jusque dans la mort.
***Au-delà l'océan***
Par de multiples stratagèmes, Charles quitta la France par bateau et élut domicile à Saint-Louis, réputée pour accueillir des colons français. Il adopta le pseudonyme René De Toul et se créa une toute nouvelle vie. Il avait emmené avec lui bien assez de richesses pour tout reconstruire dans le nouveau monde, alors avec tout son savoir-faire il investit dans ce qui lui semblait le plus avantageux et se créa un petit empire personnel. Faire des affaires lui permettait de supporter le fait d'avoir quitté les siens de manière aussi lâche. Il essayait de penser le plus possible à l'avenir. Il devait préparer dès à présent une nouvelle porte de sortie car il lui faudrait tous les dix à quinze ans quitter son refuge et s'installer ailleurs, afin que son secret ne soit pas découvert. Il apprit à parler couramment l'anglais et s'imprégna de ce nouveau lieu. Il fut de ceux qui défendirent les indiens et ce fut avec leur aide qu'il parvint à reprendre contact avec ses totems. En retour René offrit aux indigènes ses nombreuses connaissances sur la nature et ce qu'il savait des certaines créatures surnaturelles. Lorsqu'il décida qu'il était grand temps de quitter sa première vie de fugitif, il partit refaire sa vie parmi les indiens. Il devint l'un des leurs et se fit appeler Ambre, tandis qu'on le surnommait Loup ailé, celui sur qui le Temps s'écoulait comme de la pluie. En leur compagnie il renoua plus que jamais avec le monde naturel. Il parvint de nouveau à se métamorphoser en Loup et prit son premier envol dans le corps de Galyllée. Découvrir ces terres étrangères vu d'en haut était une véritable aventure. Il se promit qu'un jour il rentrerait sur ses terres natales pour les survoler elles aussi. Il évitait tout de même de prendre la forme de la chouette des neiges dans ce pays où les flocons n'étaient que des légendes venues du nord. Ambre resta plus de temps qu'il ne l'avait prévu avec les indigènes, mais il refusa de prendre une femme. Il était enfin en harmonie avec lui-même, quoique très renfermé sur son être intérieur. Il ne désirait pas perdre à nouveau ce lien avec ses entités. Il avait terriblement souffert de leur absence et il s'en voulait d'avoir perdu autant de temps à les repousser. Car il l'avait compris par la suite, c'était lui-même qui s'était infligé cette épreuve. Il avait coupé les ponts avec ses deux autres consciences pour se punir, il les avait bravées, il avait été à l'encontre de la nature et il devait y avoir des conséquences. Du moins c'était ce qu'il s'était dit. En vérité, elles avaient toujours été là, mais incapable de communiquer. Elles avaient vécu ces épreuves avec lui, sans qu'il en ait conscience. Elles avaient pleuré avec lui la mort de Charlotte et vu avec effroi le cœur d'Ambre se durcir. Elles avaient aussi compris bien avant lui les conséquences de ses expériences alchimiques. Mais elles ne l'en blâmaient pas, d'autres Lycanthropes possédaient le don de longue vie, il était seulement contre nature de ne pas l'avoir de manière innée. Il n'y avait rien à pardonner et c'est ce qui fut le plus difficile à faire accepter à leur hôte. Quand Ambre parvint à trouver son équilibre, il fit tout pour éviter de l'ébranler, mais malgré ses réticences, une indienne parvint à le persuader de se laisser amadouer. A grand renfort de paroles, Miramanée perça la carapace du Lycanthrope et pour la toute première fois, il tomba amoureux. C'était une femme d'âge mûr, mère de deux enfants adultes. Son premier homme avait succombé lors d'une Grande Chasse et était parti rejoindre ses ancêtres. Elle offrit des jours heureux à Ambre. Lorsqu'elle vint à mourir de vieillesse, il était à ses côtés, terrassé par le chagrin. Il procéda à la cérémonie funéraire puis quitta les indiens.
Pendant de longues années il laissa Oeil de Lune vivre à sa place. Puis ce fut le tour de Galyllée. Enfin, quand il se sentit prêt, il reprit ses droits sur son corps et retourna dans le monde des Hommes. Il se réveilla au dans le nord du Canada et décida que sa prochaine escale serait le Québec. Il y vécut une dizaine d'années, puis traversa à nouveau l'Atlantique. Il découvrit l'Europe et s'accorda une escale de quelques mois dans son duché où il surveilla au loin ce qu'était devenu sa descendance. Pendant un temps il parcouru l'Afrique, puis il revint s'installer quelques années au Danemark. Il changeait de nom, préparait son départ une décennie à l'avance, vivait dans le luxe sans pouvoir élire un jour domicile en un lieu précis. Cette vie pleine de voyages l'avait repu, il débordait d'expériences et de souvenirs.
Enfin, il retourna vivre en Amérique. Il y fit la rencontre d'André un ex-Hunter avec qui il tissa des liens. Celui-ci devint son major d'homme. Par la suite il fit la connaissance d'un ami très cher, Alexender Von Ravellow. Seul Homme au monde à qui il confia tous ses secrets et en qui il avait une confiance aveugle.
Ces quatre dernières années il a élu domicile à Londres et a pris le nom de Gaspard De Sorel, un noble français qui était parti conquérir l'Amérique, heureux détenteur d'une compagnie de bateaux du Mississipi. Il s'est fait une place dans la capitale et a acquis l'image d'un aristocrate hautain et intelligent, détaché du monde.
En société
Famille: Jean-Baptiste de Mornel et Charlotte d'Eclaircie sont les parents de Charles. L'un est humain tandis que l'autre est une Lycanthrope. Il a trois frères et deux sœurs, du plus vieux au plus jeune cela donne : Marinette, Jules, Ganymède, Paula et Hippolyte. Charles a eu trois filles avec sa première femme Anita de Haute Rivière, Brunehild, Hermione et Sophie. Il a aussi été marié sous le nom de Ambre à Miramanée.
Tous, à sa connaissance, sont décédés.
Ennemis: Gaspard n’a pas d’ennemis.
Alliés: Alexender Von Ravellow : meilleur ami de Gaspard. Il est son confident, il sait tout de ses pouvoirs et de son passé. C'est un Hunter très actif. Julia Thanas : jeune femme de Londres, petite couturière, devenue l'élue de son cœur. Elle sait qu'il est de la race des Lycanthropes. Elle est aussi un Loup Garou, mais il n'en sait encore rien. André : major d'homme de Gaspard, ancien Hunter, il est aux côtés du noble depuis une dizaine d'années. Il connait les Loups-Garous et les Vampires. Il sait qui est véritablement Gaspard.
Situation: Gaspard connait l'existence des Loup-Garous et des Vampires, il en a rencontré quelques un sans jamais s'en approcher outre mesure, mais s'est beaucoup documenté sur eux. C’est au contact d’Alexender Von Ravellow et d’André, que Gaspard a commencé à être confronté plus souvent à ces êtres surnaturels. Dans sa jeunesse il a aussi pris connaissance de l'existence des Homonculus et des Chimères, mais il n'en a jamais créé, ni rencontré à sa connaissance.
Localisation sur l'Ombre
Votre demeure: A son arrivée à Londres Gaspard a acquis une magnifique demeure de type victorienne. La propriété est entourée par un splendide jardin anglais entretenu par le maître des lieux lui-même. Le tout est clôturé par de la ferronnerie ouvragée. La grille d'entrée est un vrai chef d'œuvre et sur chacun des pilonnes de pierre qui la soutiennent sont posés deux griffons dans la position du sphinx. La demeure est bien trop grande pour un seul homme et d'une taille très respectable en pleine ville. Ce qui a fait le bonheur de son propriétaire a été de trouver des appartements dissimulés au cœur même des fondations. Il se dégage de ce lieu de la noblesse et un mystère intriguant.
Endroits les plus fréquentés: La Maison des Sorel, les salons et galeries d'art, l'Opéra, le Châtelet du Céans, la boutique Dressed et la maison bourgeoise de Julia près de Trafalgar Square, et enfin sa maison de campagne.
But(s)
Gaspard n'a qu'un seul véritable but, c'est vivre paisiblement sans que l'on découvre ses secrets. Il prône l'anonymat de ses anciennes vies et refuse que l'on sache qu'il est un être surnaturel et un immortel. Gaspard souhaite se marier avec Julia Thanas.
Armes et équipement
Gaspard est essentiellement un homme pacifiste qui préfère parlementer que se lancer dans la bataille. Il possède pour toute arme sa canne épée qu'il a nommée Lyse. La canne est en bois sombre et le pommeau ouvragé en or blanc prend la forme d'une tête de chouette.
Armes: Lyse, sa canne épée.
Objets personnels: Gaspard possède une bibliothèque composée d'ouvrages rares et précieux, certains datent de sa toute première identité. Il a toujours réussi à faire revenir à lui sa collection et y est très attaché. De même il conserve quelques objets de son passé dans un coffre, ceux-ci pourraient mettre en péril ses secrets mais il ne peut s'en défaire.
Pouvoirs
- Rage: Sous la colère Gaspard a la possibilité de choisir d'entrer dans un état de fureur telle qu'il parvient à modifier sa morphologie. Il double sa taille et accroit ses capacités de combattant. Les dégâts qu'il inflige sont donc plus conséquents. Inconvénients: Avec la rage est que le Lycanthrope perd rapidement son endurance et reprend une taille normale. Il est donc épuisé physiquement.
- Parole organique: Gaspard est un Lycanthrope particulièrement proche de la nature de par son entente harmonieuse avec ses entités mais aussi parce qu'il a passé de très longues périodes sous ses formes animales. Avec le temps, Gaspard a acquis la faculté de communiquer avec tout ce qui est organique, peu importe qu'il soit d'origine animale ou végétale. Inconvénients: La nature reste toujours difficile à comprendre et parfois elle refuse de donner réponse, même à un Lycanthrope
- Guérison: La capacité de se guérir n'est pas propre à la race des Lycanthropres, cependant Gaspard peut entrer dans un état de transe qui lui permet d'accroitre sa vitesse de régénération. Sous forme humaine il a besoin d'une immense concentration pour pouvoir se guérir, il doit focaliser ses pensées sur les organes abîmés et c'est épuisant. Sous une forme animale ses capacités sont accrues et il guérit sans avoir à y penser. Inconvénients: La guérison demande beaucoup d'énergie.
Autres personnages
- Joël Harman Humain, classe laborieuse, détective privé. - Brandy Weest Humain, classe laborieuse, barman. - Melrique Homonculus, classe laborieuse, sans emploi fixe. - Julian Levendruck Lycanthrope, bourgeois, journaliste et ex prisonnier. - Ilsa Bennet Vampire, noble.
Questions IRL
Comment avez-vous découvert le forum?: Dans la spontanéité du réel, pendant mon année de Première Littéraire, alors que le forum n’était qu’à ses débuts.
Votre niveau de RP?: Expérimenté, quoique rouillé (je n’ai pas écrit depuis 6 ans). Il me semble que comme le vélo, l’écriture ne s’oublie pas.
MADE BY .ANGELUS
Dernière édition par Gaspard de Sorel le Sam 11 Jan - 10:50, édité 1 fois
Gaspard de Sorel
Citoyen renommé
Nombre de messages : 365 Date d'inscription : 19/12/2007 Race : Lycanthrope Classe sociale : Aristocrate Emploi/loisirs : Noble / Faire le prince Age : 235 Age (apparence) : 34 Entité n°2 : Galyllée - Chouette Harfang Crédit Avatar : Artbreeder
Sujet: Re: Gaspard De Sorel [à illustrer] Jeu 15 Avr - 18:53
RP joués
~ Les aventures de Gaspard de Sorel ~
Un début de soirée cahotique [07/09/41] Afin de se changer les idées, Gaspard avait décidé de se rendre au Salon Fitzrovia. Comme à son habitude il écoutait distraitement les conversations, à peine intéressé par le monde des vivants. Son attention fut pourtant attirée par la voix d'une jeune femme qui évoqua l'existence de Vampires, leurs regards se croisèrent, puis se fut tout. Plus tard, alors qu'il scrutait la foule à la recherche de la demoiselle celle-ci le bouscula par mégarde. C'est ainsi qu'ils échangèrent quelques mondanités et qu'il apprit qu'elle tenait la boutique Dressed. Le compagnon de Julia Thanas coupa court à leur conversation et ils quittèrent le salon rapidement. Gaspard trouva que la soirée avait perdu tout son intérêt, donc il sortit du Fitzrovia, mais alors qu'il faisait quelques pas au dehors, il remarqua un couple enlacé. Après un bref examen il vit que la jeune femme n'était nullement consentante et intervient. La Lady n'est autre que Julia et l'homme qui l'accompagne, indigné, provoque Gaspard en duel. Le Lycanthrope désarme son opposant et s'assure que Julia ne soit pas choquée, mais tandis qu'il a le dos tourné, La Phalère dégaine son pistolet et tire, Gaspard est touché au flanc, mais la rage est plus forte que la douleur, il empoigne son épée et règle son compte au lâche gentilhomme. Julia et Gaspard prennent ensuite la voiture conduite par le cocher Valentin et se rendent à la demeure des Sorel.
Rétablissement et découverte [07-10/09/41] Arrivé à la maison, Gaspard confie Julia aux bons soins d'André son major d'homme et va panser ses blessures dans son laboratoire secret. Il s'évanouit et à son réveil il prend la forme d'Oeil de Lune afin que son esprit se repose pleinement. Sous cette forme son corps se régénère avec plus de facilité grâce à son pouvoir de guérison. La nuit s'écoula, ainsi que la journée. Il prend son diné en compagnie de Julia, tous deux discutent longuement et apprennent à se connaître. Ils évoquent l'existence des créatures surnaturelles. Julia prend congé mais alors qu'elle s'apprête à quitter la demeure, Alexender Von Ravellow fait une entrée fracassante. Il est blessé et très affaiblit. Gaspard entreprend de le soigner et son ami lui explique que les Vampires se rassemblent, qu'il n'a de cesse de les chasser. Julia les gêne, elle découvre même le laboratoire secret de Gaspard et provoque ainsi sa colère. Alexender tente de faire de l'humour, comme toujours, mais il semble évident que sa situation n'a rien de drôle. Les deux amis doivent mentir à la jeune femme, ce qui s'avère fort difficile puisqu'elle semble avoir même fouillé la bibliothèque du Lycan dans laquelle reposent des ouvrages sur sa race. Heureusement, après une séance d'explications et de réprimandes, la jeune femme quitte les lieux en jurant de ne rien révéler. Elle n'a apparemment pas compris que Gaspard était un Lycanthrope: le secret est sauf. Le lendemain, Gaspard reçoit un ruban bleu de la jeune femme : signe affectif, s'il en est, et promesse d'une nouvelle rencontre. Alexender est toujours mal en point. Le sur-lendemain, Julia revient sous la forme d'un Loup-Garou. Les deux amis ignorent son identité mais ils se retrouvent à devoir l'affronter. André, le majordome de Gaspard, tente d'aider son maître en tirant sur la bête déchaînée. Alexender peine à venir à son tour aider son ami. Le Loup-Garou, blessé au bras droit, s'enfuit. Le jour d'après, les deux amis se séparent sur quelques boutades. Gaspard entreprit de faire les réparations de sa maison et de vaquer à ses propres occupations. Mais le retour de son ami l'a ébranlé, des souvenirs refont surface. La mélancolie sur quelques notes de musique.
Pensées au marché [11/09/41] Gaspard va flâner au marché, il déambule dans les rues sans but précis. Il jette son dévolu sur une boutique d'objets anciens dans lequel il trouve un miroir et son antiquaire, avec qui il parla longuement. Après un crochet dans le parc pour observer la foule, il retourne à sa demeure.
Une lettre [13-14/09/41] Gaspard reçoit une invitation d'Alexender pour un bal masqué. Il pense à son ami et au déroulement de cette soirée de fête. Puis son esprit se perd et le ramène à Julia, il trouve qu'il a eu un comportement très déplacé envers elle et que sa colère à son encontre a été excessive. André, qui s'occupe de la rénovation de la maison, trouve que Gaspard est plus loquace qu'à l'accoutumée et apprécie ce changement. L'aristocrate répond positivement à l'invitation d'Alexender. Les jours passe et Gaspard ne quitte pas le ruban que lui a remis Julia.
Le reflet du miroir [27/09/41] Gaspard se prépare à se rendre au bal aidé par André. Il porte d'ailleurs la cape offerte par la famille Thanas en remerciement de ses actes héroïques pour sauver leur enfant. Il tente de se convaincre qu'il va bien s'amuser, avant de prendre le fiacre.
Un bal masqué des plus attendus [27-28/09/41] Le bal d'Alexender, au châtelet du Céans, est dans les bouches depuis des jours et des jours. Près de 200 personnes de l'aristocratie et de la très haute bourgeoisie sont invitées, le bal est masqué, tous l'attendaient avec impatience comme un vestige des moments de gloire de leurs anciens noms et comme une friandise au milieu d'une vie devenue aussi morne et brumeuse que Londres. Gaspard se rend au châtelet le coeur peu amène à la fête, il pense à Julia. Il reste en retrait et se contente d'être un spectateur attentionné. Il écoute ensuite son hôte discourir et remarque la femme qui l'accompagne, celle-ci lui rappelle vaguement Julia. Alexender et Gaspard échangent quelques boutades, il est présenté à la jeune inconnue masquée avec qui il partage quelques danses, puis ils sortent dans le parc, où Gaspard apprend la véritable identité de la femme avec qui il a passé la soirée. Les sentiments se bousculent chez notre aristocrate, colère, tristesse, peine, mais après réflexion il abandonne le ressentiment et pardonne. Ils parlent longuement, de ce qui c'est passé ce soir et la fois précédente, ils se confient et se rapprochent plus encore... Le couple retourne ensuite à l'intérieur, Gaspard retrouve Alexender et lui propose une danse, tout en ajoutant quelques onces de reproches. Soudain sieur Ravellow se rend compte qu'il a oublié sa cape et que ses armes sont à nu, dont son Bloody Rose. Accompagné de Julia et Gaspard, il retourne chercher son bien, mais lorsqu'il revient vers le petit salon, des flammes en sortent. C'est la panique ! Sarah est sauvée de justesse, retrouvée exsangue au milieu des flammes. Le bal est interrompu, seul le quatuor reste au châtelet avec le personnel. Sarah est sauvé par une transfusion difficile avec Alexender. Julia et Gaspard restent pour veiller et aider le Hunter. Le lendemain, Gaspard et Alexender se retrouvent sur quelques boutades matinales. Les jeunes femmes les rejoignent et le petit déjeuner est pris dans une ambiance ambiguë : tantôt sur le ton de la joie d'être encore tous en vie, tantôt sur le ton sombre des décisions à prendre. Un Vampire s'en est pris à Sarah : seulement, si c'était bien un aristocrate, ce genre de pêche au gros allait certainement les conduire dans des situations catastrophique... Finalement les conversations deviennent plus badines: les deux jeunes femmes parlent du magasin de Julia et des activités des aristocrates pendant que les deux hommes plaisantent sur leurs nouvelles relations. Enfin Gaspard et Julia quitte le Châtelet. Il la raccompagne chez elle et ils se promettent de se revoir bientôt.
Retour de la mascarade [28-29/09/41] Gaspard reçoit la visite de Anna Garden, une humaine de la haute bourgeoisie de Londres qu'il ne connaissait pas auparavant. Ils firent poliment la conversation, puis l'aristocrate demande à savoir la véritable raison de sa venue. Gaspard apprit qu'en fait, cette jeune Anna était bouleversée de ne pas avoir été invitée au bal d'Alexender alors que d'après les rumeurs une bourgeoise d'un rang inférieur au sien s'y trouvait. Gaspard promet qu'il écrira à son ami et qu'il plaidera la cause d'Anna.
Un pigeon teigneux [16/11/41] Sur le chemin de sa demeure, après avoir été voir une pièce de Théâtre, Gaspard se trouva confronté à Stan Calder bien décidé à lui faire les poches. Conscient de s'être fait détrousser, l'aristocrate n'en a que faire, mais lorsqu'il s'aperçoit que le ruban que lui a confié Julia n'est plus dans sa poche, il rattrape le malfaiteur et reprend son précieux présent. Excédé par le comportement de son interlocuteur, Gaspard fait en sorte de le ridiculiser pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Enfin ils se quittent.
Retraite à la campagne [06-25/03/42] Gaspard invite Julia à sa maison de Campagne, Loth, pour qu'ils puissent apprendre à se connaître sans que la pression de la société ne repose sur leurs épaules. Après un début difficile, où chacun doit affronter ses peurs, cette retraite devient le lieu parfait pour que l'amour s’épanouisse tendrement, sans débordement. C'est un moment hors du temps, idyllique, parfait. Le retour à la réalité n'en est que plus difficile.
De curieuses nouvelles [25/03-05/04/42] Gaspard revient à la capitale. Avec l'aide de André il met en place un plan pour que son couple puisse affronter les critiques de la société londonienne. Il lui manque encore l'accord de sa belle, qu'il a invité à se joindre à lui pour le déjeuner du samedi. Par la suite le Lycanthrope découvre les derniers évènements qui se sont déroulés en son absence. Alexender est accusé d'attentat et recherché par le Yard. Gaspard ne comprend pas comment tout ça a pu se produire et tente de retrouver son ami pour avoir le fin mot de cette histoire et lui venir en aide. Il passe donc ses nuits à effectuer des recherches, rongé par le remords, la peur et les questions.
Plumes entre les barreaux [05/04/42] Dans une des plus hautes cellules de la Tour de Londres, la terrifiante prison, Alexender est retenu prisonnier, empli de désespoir. De son coté, Gaspard apprend que son ami est écroué. Il décide de lui venir en aide par tous les moyens possibles. Sachant que son statut de noble ne serait pas suffisant pour faire libérer Alexender, le Lycanthrope opte pour une solution surnaturelle. Métamorphosé en chouette harfang, il survole la ville pour venir se poser devant les barreaux de la cellule du prisonnier. Puis, ayant retrouvé son corps d’homme, il entreprend d’user de l’Alchimie pour ouvrir un passage dans le mur et créé une corniche. Cet exploit manque de lui coûter la vie mais Alexender trouve la force de le rattraper avant la chute. Après d'émouvantes retrouvailles, Gaspard improvise une échelle dans le mur grâce à l'Alchimie et les deux aristocrates descendent de la Tour. Après une dure chute due à la faiblesse physique d'Alexender, Gaspard part chercher de l'aide auprès de son majordome, André, et revient avec un fiacre pour emmener Alexender loin de la prison.
Le temps de la guérison [06-11/04/42] Alors qu’Alexender épuisé dort dans une chambre du manoir, Gaspard estime qu’il est grand temps d’expliquer ce qu’il s’est passé à André dans les moindres détails. Il doit bien la vérité à leur sauveur. Toute la vérité, notamment sur sa nature de lycanthrope. Puis Gaspard et Alexender reçoivent des soins. Celui-ci a appris, malgré sa survie et sa fuite, que Sarah est toujours aux mains du Comte, il ne sait pas où se trouvent ses collègues et il apprend dans le journal que ses domestiques ainsi que Romerta sont enfermées dans la prison de Coldbath Fields. Gaspard profite de l’inconscience d’Alexender pour se faire soigner par André et écrire une lettre à Julia, lui mentant afin de ne pas l’inquiéter et trouvant une excuse pour repousser leur prochain rendez-vous. Le lendemain, Alexender raconte alors à Gaspard tout ce qu'il a vécu depuis son bal masqué : la nature du Comte découverte, son amour pour Sarah, le piège dans lequel il était tombé dans les égouts, l'attaque qu'il avait menée au théâtre, ses espoirs, ses nouveaux compagnons, ses échecs... Les jours passent, la convalescence se poursuit. Gaspard se reproche de ne pas avoir été là pour son ami lorsque celui-ci en avait besoin, même si Alexender l’a laissé loin des intrigues pour ne pas le mettre en danger. Le Lycan compte bien faire amande honorable et lui permettre de se remettre sur pieds dans les meilleures conditions, puis de lui proposer une retraite à la campagne, dans sa seconde demeure : Loth.
Un nouvel avenir [15/04/42] Après le départ d’Alexender, Gaspard a invité Julia à le rejoindre au manoir, afin de lui faire sa demande en mariage. Il est anormalement anxieux et impatient, lui qui est si mesuré d’habitude. Julia et Gaspard se retrouvent, passablement mal à l’aise, empêtrés dans les souvenirs de leurs deux semaines passées à Loth, ne parvenant pas à retrouver l’harmonie de leur idylle. Gaspard est d’autant plus mal à l’aise qu’il ment à la femme qu’il aime. Celle-ci l’informe avoir été importuné par Calvin De La Phalère, le frère du défunt Antoine qui avait eu un comportement déplacé envers Julia lors de leur première rencontre. Un homme mort sous l’épée de Gaspard, qui usa alors de légitime défense. Apprenant la nouvelle, Gaspard est contrarié de n’avoir pu aider sa belle. Mais la félicite pour son indépendance et sa force de caractère. En promenade dans le jardin, l'aristocrate fait finalement sa demande en mariage. Tourmentée par sa condition de louve-garou, Julia est terrifiée que Gaspard puisse un jour découvrir son secret, ou pire de le blesser. Elle refuse donc la proposition, prétextant qu'elle est déjà promise à un hongrois qui arrive à Londres dans quelques mois et qu'elle l'aime en retour. Elle quitte la Maison des Sorel, laissant là l'aristocrate entièrement défait. Sentant qu'il perd définitivement pied, le lycanthrope prend sa forme de harfang et fuit le ville.
Les landes de la méditation [15/04-21/05/42] Gaspard fuit Londres à tire-d'aile, métamorphosé en Galyllée. Ils volent vers le nord et ses étendues sauvages, jusqu'à s'arrêter dans le Yorkshire. Là, le lycanthrope reste muré dans le monde des esprits, ses pensées tournées vers le passé lointain, son enfance, son apprentissage. C'est sa manière bien particulière de retrouver son équilibre perdu, aidé par ses entités qui prennent alors le relais. Puis un jour Oeil de Lune décide de pousser Ambre dans ses retranchements. Il le force à voir l'évidence qu'il a pourtant manquée : Julia est terrifiée pour une raison qui leur échappe, elle leur cache quelque chose et son refus n'est certainement qu'une dérobade. Gaspard voit alors la situation sous un nouveau jouer et entreprends de méditer. Il est certes toujours ébranlé par le refus de Julia et son possible mensonge, mais il reste néanmoins amoureux d'elle. Sa décision est prise : il va découvrir si le prétendant hongrois existe, se charger de mettre un terme aux actions déloyales de Calvin de La Phalère et découvrir le secret que cherche à dissimuler la famille Thanas. Plus d'un mois s'est écoulé, avant que l'aristocrate ne reprenne le chemin de la capitale.
Tracer sa route [22/05/42] De retour à Londres, l'aristocrate s'enquiert de ce qu'il s'est passé pendant son absence auprès de son majordome. Il lui explique ensuite la raison de son départ et lui demande de trouver un détective qui pourra enquêter sur la famille Thanas.