Anachronisme

Un nouveau jeu imaginé par Heather!

Règles: Ecrire un petit texte comportant au moins six lignes et comportant un anachronisme [par rapport à l'époque du forum, c'est à dire par rapport à 1842].
L'anachronisme peut porter sur quelque chose qui n'a pas été découvert, quelque chose qui n'a pas encore existé, voire même quelque chose qui n'existerait plus.

Exemple:
... Je regardais le ciel, il faisait nuit. Les lampadaires électriques éclairaient le parc...

(Les lampadaires électriques n'ont été mis en place que dans les alentours de 1900, il aurait fallu parler de lampadaires à gaz.)

Donnez toujours la solution en spoiler à la fin de votre texte. sunny

Code pratique:

Code:: [spoiler="Solution"]L'ANACHRONISME[/spoiler]

A vous de jouer! Wink

> Jirômaru Keisuke <

Shakespeare, Macbeth, I, 4, 1605 :

Voir sa fiche de liens et ses autres personnages.
Votez sur le portail! Wink

Deux semelles battent le pavé, allant de droite et de gauche. Arrivées à destination, elles s'arrêtent. Un homme de fière allure se tient devant une boutique, dans une allée étroite. Il retire son haut de forme, ainsi ses cheveux roux se reflètent dans la vitrine, seule touche de couleur sur cet homme aux manières aristocratiques. Après un coup d'oeil dans son reflet, il pousse le battant de la porte. Une clochette annonce son arrivée. Derrière le comptoir, un homme sans âge le regarde pénétrer dans son antre. Il flaire la bonne affaire.

- Bonjour monsieur, puis-je vous être utile ?

Gaspard lève son regard des objets qu'il était en train d'observer.

- Bonjour. Sa voix grave rappelle le ronronnement du félin. J'ai d'affreux maux de tête, je recherche de l'aspirine.

Solution:

Depuis quelques jours, Neil se sentait particulièrement troublé. Il se souvenait de cette étrange jeune femme, qui lui avait raconté des choses qu'elle ne pouvait pas connaître. Comment étudier l'Antiquité romaine lorsque l'on n'avait pas quitté les bas-fonds de Londres ? Pourtant, elle lui avait décrit des rues, des monuments, des personnages... Neil ne savait pas quoi en penser. Aucun ouvrage n'aurait pu lui donner des détails aussi précis. Elle avait sans doute inventé la plupart de ses prétendus souvenirs, mais certaines informations tombaient étonnamment justes. Neil ne voyait pas quoi faire. Il décida de rentrer chez lui, d'allumer son ordinateur et de partir à la recherche des renseignements donnés par cette femme. S'ils les retrouvaient sur le net, il retournerait la voir. Si elle lui avait dit la vérité, il n'avait pas le droit de la laisser dans cet asile. Sinon, elle finirait certainement par perdre la raison.

Solution:

"Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles."

Stan venait de repérer deux vampires, qui espionnaient quelques dockers en train de décharger un navire de taille importante. Le jeune homme était à peu près sûr que son père ne se trouvait pas là ce soir. Pourtant, ce n’était pas une raison pour laisser agir ces nuisances. D’ordinaire, il se montrait très prudent, mais son nouveau revolver silencieux s’était avéré particulièrement discret à plusieurs reprises. Comme il avait eu raison d’écouter ce hunter russe, qui lui avait donné un Nagant à modérateur de son Bramit en échange de quelques dettes de jeu ! Il ne s’était jamais servi d’une arme aussi discrète. Stan s’approcha d’une créature un peu trop dentue, qui s’apprêtait à sauter sur l’un des ouvriers. La première balle atterrit dans son poumon droit, tandis que l’autre lui crevait le ventre. Tout ceci dans un silence un peu effrayant…

Solution:

"On peut en savoir plus sur quelqu'un en une heure de jeu qu'en une année de conversation."

Sur le bord du comptoir, deux énormes cartons venaient d’être vendus pour une bouchée de pain à l'antiquaire le plus réputé de Coven Garden. Jane Mac Fate coupa délicatement le haut des boites pour en sortir des porcelaines chinoises d'une rare finesse. Avec des gestes précieux, elle les dépoussiéra et les déposa en vitrine.
Puis, elle se dirigea derrière son comptoir, saisit une feuille et un stylo, posa la bille sur le papier et hésita.
Combien allait-elle pouvoir les revendre ? Une acquisition peu coûteuse -enfin, comparé a leur valeur historique -, des aristocrates très friands de porcelaine Ming... Pour sûr, Elle allait s’en tirer a un très bon prix.

Solution:

« Rien ne se crée, rien ne se perd. Tout se transforme.»

Vous avez été tellement bons jusqu'ici! Ce serait triste de ne pas relancer ce sujet! Anachronisme 1420462257

A moi!

Enfermé dans sa chambre, le Comte lisait du Shakespeare. Le soleil était encore haut dans le ciel mais il ne trouvait pas le sommeil. Sarah envahissait ses pensées et il ne semblait pas pouvoir s'en détacher. Lire l'apaisait. Cela l'aidait à oublier. Et puis, le grand William avait toujours des choses à lui raconter à travers ces pages diaphanes...
Mais au bout d'un moment, l'édredon et sa position grotesque fatiguèrent son dos. Le géant d'albâtre se mit alors lentement sur son céans en grognant. Massant sa nuque dont les muscles étaient roidis, il chercha des yeux quelque chose d'autre à faire. Naturellement, il finit par se lever et se diriger vers la salle de musique. Son synthé l'attendait, comme d'habitude. Posant son livre près de lui, sur son banc de chêne recouvert de cuir noir, il se mit à jouer, les yeux fermés, une douce mélopée qu'il destinait à sa bien-aimée.

Solution:

> Jirômaru Keisuke <

Shakespeare, Macbeth, I, 4, 1605 :

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Reclus dans son "jardin secret", Angus s'adonnait avec un bricolage méticuleux. Il avait récupéré des douilles de balles, le remplissant de poudre neuve et remplaçant les amorces usagées pour en faire de nouvelles cartouches. La véritable innovation, toutefois, venait des projectiles en eux-mêmes : des balles de glace abritant des paillettes de sel d'argent, et couvertes d'un fuselage de gallium. Ce métal avait la particularité de fondre à une température légèrement inférieure à 30°C. Une fois le projectile dans le corps d'un loup-garou, le gallium fondrait, mettant l'organisme monstrueux au contact de la glace argentifère. Celle-ci, en fondant à son tour, permettrait la diffusion des sels d'argent dans tout le corps du loup-garou, par capillarité. Enfin, en théorie. Angus finit de charger le barillet ; il ne restait plus qu'à trouver un cobaye...

Deux anachronismes dans ce petit texte. Wink

Solution:

"Dieu est amour et miséricorde. Je ne suis pas Dieu." (Angus MacLeod)

"Perverseness is one of the primitive impulses of the human heart" (Edgar Allan Poe, The Colloquy of Monos and Una, 1841).

[Fiche de PJ]

Les journées passaient et se ressemblaient. Femme de ménage dans une industrie textile n’était pas le pire boulot qu’il existait. Elle préférait sa place aux ouvrières de l’usine.
Comme à son habitude, elle commença par le rez de chaussé et finit par les bureaux à l’étage. Il fallait être particulièrement méticuleux en ce qui concernait le bureau du patron. Si un coup de plumeau quotidien suffisait pour le reste de l’établissement, il fallait nettoyer ici du bois massif dans lequel avait était sculpté un magnifique et solide bureau ainsi qu’une armoire ouvragée d’une grande beauté. Il n’était pas question d’utiliser n’importe quel produit qui pourrait abîmer les matériaux.
Aussi, elle sortit une lingette imbibée de cire d’abeille et l’appliqua généreusement. Cela nourrissait et protégeait le bois tout en dégageant une odeur agréable.
Elle aimait finir par la cire d’abeille car elle emportait cette odeur avec elle lorsqu’elle partait. C’était bien plus agréable que les colorants utilisés dans les grandes cuves du rez de chaussée.

Solution:

Attablé en bonne compagnie, Jirômaru Keisuke faisait semblant de se délecter d'un vin français dont le goût était pour lui l'équivalent d'une décoction à base de cendres et de poussières. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas eu à jouer la comédie devant des Humains et il songeait en son for intérieur que l'exercice ne lui avait décidément pas manqué. La seule boisson qu'il parvenait encore à apprécier (légèrement) était le saké, sans doute grâce à ses origines nippones. Car même si cela ne se voyait plus guère dans ses traits, le grand Vampire conservait quelques liens avec son pays natal.
Avec un petit sourire, le Comte laissa ainsi ses pensées errer au milieu de ses souvenirs et s'attarder sur les objets qu'il conservait dans ses demeures londoniennes. Son armure de samouraï était encore en bon état, son sabre avait gardé tout son tranchant, sa commode laquée brillait toujours de mille feux, ses tentures diverses décoraient à merveille ses murs et ses kimonos reposaient paisiblement dans ses penderies. Il ne lui manquait plus qu'un kigurumi pour parfaire sa petite collection.
A quand remontait sa dernière excursion au Japon ? Il ne s'en souvenait même plus. Il était temps d'y retourner, il le savait, mais son coeur n'était pas serein à cette idée. Depuis sa transformation en Vampire, quelque chose s'était brisé en lui. Son pays d'origine était comme un démon à fuir à tous prix...

Solution:

> Jirômaru Keisuke <

Shakespeare, Macbeth, I, 4, 1605 :

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