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La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...

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Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42]

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Raphaël Veneziano
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Raphaël Veneziano
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Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] - Page 2 Icon_minitimeMer 30 Sep - 17:54

Raphaël s'ennuyait. La nuit venait de tomber et le sommeil ne daignait pas le prendre dans ses bras de coton. Quoi de plus naturel pour un Vampire? C'était un "animal" nocturne, rien d'étonnant à ce qu'il ne puisse rejoindre Morphée et ses chants à l'instar des humains. Cependant, ce n'était pas tellement sa nature qui l'empêchait de goûter à un repos ma foi fort mérité, c'était son esprit qui ne cessait de harceler son âme de questions et de doutes, de cauchemars et de souvenirs douloureux. Raphaël était malade, et il l'avait compris depuis quelques années, mais jamais encore il n'avait ainsi subi les attaques de ce qui le rongeait au plus profond de son être.
Le jeune homme était incapable d'oublier Eulalia. Incapable de se pardonner ce qu'il avait vécu avec elle. Il ne pouvait s'empêcher de voir son visage, d'imaginer sous ses doigts sa peau de pêche, de se rappeler son doux parfum. Il se sentait impur, encore plus que d'habitude. Et puis, tous ces morts commençaient à lui donner la nausée. Sans compter que le Comte lui faisait peur, terriblement peur. Jamais il ne l'avait confié à qui que ce soit, pas même à Eulalia sur le coin de l'oreiller, mais cette fameuse nuit dans le Muséum lui avait laissé bien des séquelles. L'échec de leur groupe au théâtre avait enfoncé le clou dans la plaie béante que lui avait laissé son aîné. Maintenant, non seulement il culpabilisait et se regardait comme un véritable monstre, mais en plus il doutait de sa force, de leurs forces...Pour lui, les prochains combats qu'il allait mener auprès des Hunters ne seraient que des coups désespérés dans une eau poisseuse qui finiraient par les engloutir et les conduire à leur perte. Ce serait sa fin.
Comment dormir lorsque des centaines de voix vous murmurent dans la tête qu'elles souffrent et que vous êtes impuissant? Comment oublier la première femme sur laquelle son coeur a jeté son dévolu? Comment avancer sans trembler quand votre corps meurtri vous rappelle sans arrêt que vous n'êtes pas à la hauteur de la tâche qui vous incombe?
Raphaël était perdu. Il se trouvait là, sous le toit d'Alexender et de sa bande, avec ses canines qui réclamaient toujours plus de sang, avec leurs regards suspicieux et cette femme, Katherine, qui n'arrêtait pas de les asticoter comme s'ils se trouvaient dans un bordel...Avait-il réellement sa place parmi eux?

Ainsi avait-il retourné mille fois ces questions en s'éveillant dans le salon où il s'était assoupi l'espace de quelques minutes. Et puis, comme pour saigner à blanc la patience qui lui restait, des craquements de plancher avaient attiré son attention. Bien vite, il avait compris que la jeune femme avait retrouvé le rouquin dans sa chambre...
Comment trouver le sommeil lorsque celui pour lequel tous combattent s'adonne à de honteux péchés au-dessus de votre tête comme si rien d'autre que son plaisir n'était important en cette heure? Un nouveau drame se jouait-là et le Vampire s'insurgeait.

D'ennui, de colère et de jalousie, Raphaël avait donc fini par quitter le sofa pour rejoindre les gardiens de la porte d'entrée. Que faire d'autre? Il n'avait nulle envie d'entendre ces deux imbéciles soupirer dans leurs ébats!

Arrivé dans l'entrée, d'autres questions se mirent à envahir sa tête. Savaient-ils vraiment qu'il possédait le Don Obscur? Izac le lui avait fait comprendre, lui, pour sûr, était au courant de la situation. Mais qu'en était-il des plus jeunes?
Afin de détendre l'atmosphère, Raphaël avait tenté de lancer quelques conversations. Mais seul le dénommé Christopher lui avait répondu, avec froideur. Seamus, lui, resta muet comme une tombe, comme si l'absence d'Alexender avait changé sa langue en pierre. Peut-être le craignait-il assez pour se sentir particulièrement en danger en cet instant? Quelque part, le Hunter n'aurait pas tord: il valait mieux qu'ils se méfient tous de lui et qu'ils se tiennent prêts à l'abattre. Après tout, il n'était pas certain de pouvoir résister longtemps à l'appel du sang ou de laisser ses pouvoirs obscurs en sourdine si la situation se mettait à lui échapper.

Les sujets un peu maladroits que Raphaël lança semblèrent s'allumer pour s'éteindre dans l'air étouffant de l'entrée. Les jeunes ne firent aucun effort pour lui répondre et le Vampire abdiqua. Il finit par s'asseoir sur un banc pour parler au chien puis se contenter d'attendre que le couple ait terminé sa magnifique soirée...
Et puis, soudain, sans qu'il ne s'y attende, Christopher s'adressa à lui pour souffler qu'il ne savait pas qu'il pouvait avoir des ecchymoses. Raphaël se redressa brusquement et ouvrir de grands yeux aussi étonnés que ceux de Seamus en cet instant. Il n'eut pas le temps de réagir que le jeune Hunter reprenait en demandant si c'était de l'argent qui l'avait ainsi blessé au bras.
Raphaël avait voulu une réponse, il venait de l'avoir: oui, les Hunters d'Alexender connaissaient sa véritable nature. Maintenant, tout était clair, même si jamais personne ne l'avait encore exprimé explicitement, les paroles de Christopher prouvaient qu'il était dans la confidence.

Le Vampire se redressa tout à fait et grimaça en baissant la tête. Puis, il ramena ses yeux dans ceux du jeune homme. Son regard fut aussi ferme que triste.


- Nous pouvons garder des marques, un certain temps, selon la blessure que nous avons reçue. Fit-il dans un premier temps avant de saisir son propre bras pour ramener sa blessure vers lui. C'était vrai qu'elle n'était pas encore cicatrisée celle-là.... Oui, c'est de l'argent. Le couteau de l'homme du Scotland Yard avait une lame qui en était apparemment enduite.

- Impressionnant...Souffla le Hunter dans un murmure presque inaudible. Et vos cheveux...Vous êtes si vieux?

Raphaël se rendit rapidement compte que Christopher avait décidé de lui tirer les vers du nez et de le faire parler de sa nature. Peut-être avait-il attendu longtemps ce moment? Alexender leur avait-il demandé de ne jamais parler de sa nature? Était-ce parce que seuls quelques uns étaient au courant et qu'il fallait conserver le secret? Lui aussi avait besoin de réponses.

- Ecoutez, Christopher, et si nous jouions cartes sur table maintenant? Vous savez ce que je suis et vous faites confiance à votre chef mais vous brûlez d'en savoir plus et moi aussi...

Par la suite, Christopher apprit ce qui voulait savoir, du moins en partie. Raphaël lui confirma toutes les méthodes qu'il avait apprises pour tuer un Vampire, il lui expliqua même qu'il avait à peu près 70 ans. De son côté, le Vampire comprit que tous les Hunters étaient au courant de sa nature à part Katherine.

- Et quels sont vos pouvoirs? Finit par demander le jeune homme tandis que Seamus éloignait le chien qui semblait s'agiter dangereusement. Qu'est-ce que vous savez faire? Je ne peux pas vous faire confiance, du moins pas entièrement, mais Alexender ne cesse de nous répéter que vous pouvez nous être utile grâce à vos capacités exceptionnelles et à vos pouvoirs.

Raphaël soupira. Christopher semblait de bonne foi et il venait de baisser quelque peu les armes en se rapprochant de lui pour converser, mais il avait clairement en tête des idées erronées sur son compte. Alexender n'avait jamais vu ses pouvoirs, sauf peut être en ce qui concernait sa régénération, sa rapidité, son agilité...Mais jamais encore il n'avait vu ses véritables pouvoirs à l'oeuvre.

- Je suis rapide, plus que ce que vous pouvez imaginer, je me régénère, je suis plus léger et plus agile que j'en ai l'air...Ma force doit être cinq à dix fois supérieure à celle d'un humain, je ne sais pas exactement, et je peux voir dans le noir.

Christopher sembla réfléchir un instant, une main sous le menton, puis il tiqua:

- Je sais tout cela, tous les Vampires ont ce genre de capacité...non? N'avez-vous pas d'autres pouvoirs?

Raphaël hésita. Mais, malheureusement, lui-même ne connaissait pas assez ses pouvoirs pour en parler.

- Je peux tenir un crucifix sans risquer de mourir. Dit-il enfin. Apparemment, Dieu ne m'a encore complètement banni de son royaume.

Le jeune Hunter fit une moue et retourna vérifier le judas de la porte d'entrée avant de revenir vers le Vampire.

- Mouai...ça peut nous être utile. Sans doute. Puis il plongea son regard dans l'azur du sien pour ajouter: Mais pourquoi est-ce que vous chassez les vôtres?

Raphaël sourit, comme s'il avait affaire à un enfant. Lui raconter son histoire pourrait peut être faire bouger son opinion.

- Je n'ai jamais demandé à faire partie de ces monstres. Lui confia-t-il d'un air sombre en ramenant ses bras autour de ses genoux. Ma mère s'était entichée d'un Vampire et ce dernier m'a transformé un jour de colère. Je n'ai jamais supporté ma nouvelle nature. Ma mère et ce salop m'ont alors abandonné. J'étais trop faible, je ne me....nourrissait pas. Le frisson qui parcourut l'échine de Christopher fut très visible pour le Vampire qui décida cependant de l'ignorer. J'ai été adopté par une autre Vampire puis mon beau-père m'a retrouvé et a tué ma mère qui s'est interposée entre nous. Je l'ai ensuite assassiné et je me suis juré de pourchasser tous les Vampires que ma route croiserait. Enfin...ceux dont les crocs sont une excuse pour tuer qui bon leur semble...ou pour régner en maître sur d'autres...

Cela faisait des dizaines d'années que Raphaël n'avait pas raconté son histoire à quelqu'un. D'ailleurs, Christopher était, ce soir, le seul être qui la connaissait en étant encore vivant.

- Mais qu'est-ce qu'il a ce chien? J'ai dû l'enfermer dans la cuisine! Il n'est pas très coopératif! Pfff...

Seamus était revenu seul. Il trouva Christopher et Raphaël en tête à tête sur le banc et s'arrêta un instant avant de sourire faiblement.

- Vous ne nous dévorerez pas, n'est-ce pas?

Christopher et le Vampire se jetèrent un coup d'oeil et rirent de bon coeur. La partie n'était pas encore gagnée du côté de Raphaël. Pour qu'il puisse obtenir la confiance des Hunters, il lui faudrait encore parcourir du chemin et franchir de nombreuses épreuves avec eux. Mais cette conversation avait eu le bon goût de détendre l'atmosphère.

- Je retourne dans le salon. Au moindre soucis, n'hésitez pas à m'appeler.

Raphaël quitta donc les deux jeunes gardiens pour s'en retourner sur son sofa devant l'âtre. Le feu avait presque consumé la dernière bûche qu'il y avait mise et il entreprit de la remplacer. Avec le tisonnier tordu qui traînait-là, il rassembla les cendres et remit la cheminée en route pour la nuit. A l'étage, tout semblait paisible.


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Katherine Thornes
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MessageSujet: Re: Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] - Page 2 Icon_minitimeDim 4 Oct - 18:45

La discussion qu'ils avaient eu un peu plus tôt dans la soirée n'avait fait qu'intriguer la jeune femme. Ainsi elle n'était pas la seule lycanthrope avec Michael à vivre à Londres. Qu'il était bon parfois de savoir que l'on n'était pas seuls à partager les mêmes tourments. Ses questions avaient été pressantes et elle n'avait pu que le regarder d'un ai rêveur lorsqu'il lui annonça que son ami avait la capacité de prendre la forme d'un oiseau. Elle joignit ses mains entre elles, et même si elle n'appréciait pas sa nature elle souffla :

- Oh comme il doit être bon de pouvoir voler, de pouvoir circuler dans la ville librement ! Si vous saviez à quel point cela m'est compliqué de gérer un loup et un léopard à la fois. C'est tellement contraignant. Alors qu'un oiseau... Quel soulagement il doit avoir !

Elle lui offrit un sourire agréable et se rapprocha de lui doucement :

- Ils font partis de nous. Oui nous leur parlons et il s'agit souvent de véritables conflits intérieurs ! Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour être comme vous! Seul. Dans votre tête... une seule pensée... La vôtre.

Ils s'étaient par la suite quittés, destinés à se retrouver le soir-même...

La belle jeune femme soupirait de bien être contre son amant. Ce n'était pas tant la satisfaction d'avoir réussi à l'attirer à elle et d'avoir obtenu ses faveurs, c'était plutôt le fait de se retrouver contre un être chaud et agréable qui la serrait dans ses bras comme si rien n'allait pouvoir lui arriver. Comme elle aimait cette sensation que de se sentir en sécurité même avec l'homme le plus recherché de tout Londres. En ces instants c'était comme si plus rien ne pouvait l'atteindre, pas même la vie horrible qu'elle menait impitoyablement contre les vampires. Comme elle aurait aimé parfois d'être mariée avec un homme, qu'elle aurait choisi et non pas par pur arrangement familial, qui la tiendrait hors de la ville et de tous ces soucis mais aussi un homme qui saurait l'aimer et lui offrir une vie meilleure que celle-ci... Comme elle languissait ces paysannes parfois qu'elle croisait dans les petits villages et que, même si elles travaillaient, n'avaient pas le soucis de se dire qu'il fallait respecter une promesse et de tuer toutes les créatures monstrueuses nocturnes qui peuplaient la planète. Aux côtés de Michael le doute l'envahissait. Il était là depuis tant d'années mais et si ce n'était pas pour elle ? Et s'il voulait simplement l'héritage de son meilleur ami qu'elle avait reçu de droit ? Comme elle avait peur de se voir trahie ou de se rendre compte que tout son amour pour elle n'était que mensonges... Peut-être était-ce pour cela qu'elle s'interdisait de l'aimer comme elle avait pu aimer son Seigneur autrefois... Elle avait peut-être encore peur de souffrir, d'être déçue, de se dire que finalement elle n'avait jamais réellement existé. Que tout ceci n'avait été qu'un simple rêve et qu'une autre allait le continuer à sa place... Un siècle sans s'autoriser l'amour, c'était long quand même...

La demoiselle laissait ses longs doigts fins jouer sur le torse de l'homme qui la tenait tout contre lui sans réellement se soucier qu'il n'était pas le premier ni même le dernier. Elle s'autorisait enfin, contre son torse à fermer les yeux et oublier pendant quelques instants que dehors tout pouvait la séparer du bonheur et de la tranquillité. Être Huntress était peut-être une tâche trop lourde à assumer pour une femme de son époque. Elle se mettait finalement tellement de barrières... Pourquoi ne pas toutes les démolir et abandonner tout ce qu'elle entreprenait ?

Alors qu'elle se sentait si bien contre lui et qu'elle se redressait tout bascula. La douceur du moment laissa place à un grand froid qui les séparait peu à peu. Il y eu un séisme puissant puis le sol s'écroula sous ses pieds la faisant tomber indéfiniment dans une large crevasse. L'on venait de lui avouer ce qu'elle craignait peut-être le plus. Il s'agissait pour elle d'une certaine trahison envers le genre humain. Pourquoi ? En quel honneur ? Toute sa confiance envers Alexender commençait à s'ébranler. Comment ne plus douter ? On lui avouait qu'on lui avait caché jusque là que Raphaël, un homme qu'elle avait trouvé tout à fait agréable autant sur le plan moral que physique, n'était justement pas un homme mais ce contre quoi elle se battait fermement depuis tant d'années. Un vampire. Une de ces créatures ignobles et sans pitié qui s'attaquaient aux plus faibles pour se nourrir. Une envie de meurtre l'assaillit soudainement. Ces humains se prenaient pour des êtres invincibles alors qu'un seul geste de ce... Ce chien pourrait tous les tuer silencieusement et un par un sans éveiller les soupçons des autres. Elle se surprit alors à peser qu'ils étaient tous des imbéciles que d'accueillir un monstre comme lui dans leur rang. Elle explosait. Elle les haïssait tant. Elle ne comprenait pas. Après tout ce qu'elle avait vécu elle ne pouvait pas comprendre leurs motivation pour ce genre de risque.

Ses ongles s'étaient plantés douloureusement dans sa peau laissant des marques de demies-lunes incrustées. Les quelques signaux d'Alexender pour tenter de la calmer étaient bien vains. Katherine ne pouvait pas garder son calme et son cœur battait la chamade. Elle se sentait presque comme prise au piège. Comment avait-il pu lui faire ça et lui annoncer cette nouvelle maintenant ? Elle avait envie d'exterminer Raphaël ou bien de s'en aller d'ici avant d'exploser et de risquer de ne plus se contenir. Sa haine, ses peurs, ses sentiments... Elle était si fragile finalement...


- M'expliquer ? Il n'y a rien à expliquer Alexender ! Je... tu... Ça. Ici. Avec nous.

La jeune femme ne l'écoutait plus qu'à moitié. Elle n'arrivait pas à en croire ses yeux. Ils avaient tous accueilli ici un ennemi qui prétextait être leur allié. Celui lui donnait une terrible envie de vomir. Le dégoût se lisait sur son visage. Comment pourrait-elle réagir autrement ? Elle les traitait d'inconscients, disait qu'une créature comme Raphaël pouvait tous les anéantir ou bien les trahir. Elle ne comprenait pas. Elle ne voulait pas comprendre. Sarah... Ainsi c'était elle qui avait protégé ce monstre ? Elle se mit à la dénigrer, disant qu'elle devait être sous l'influence d'un vampire ou bien de lui peut-être... Elle n'arrivait pas à se dire que cela pouvait être possible. Elle secouait la tête à chaque instant, rejetant chacune des excuses valables pour protéger en quelques sortes Raphaël. Elle ne pouvait pas non plus s'imaginer un vampire s'en prenant à un autre vampire par pur désir de tuer les siens parce qu'il les haïssait. Un haut le cœur s'empara de son corps tandis que ses mains se mettaient à trembler. Elle attrapa le menton d'Alexender entre ses longs doigts fins et se rapprocha de lui. Finalement elle lui souffla à quelques millimètres de ses lèvres :

- Quelle ingratitude Alexender ! Si tu en fais notre allié et ne veux pas le tuer tu veux le chasser de la ville. N'est-ce donc pas manquer d'humanité et de reconnaissance ? Il faut savoir ce que tu veux de lui. Sa mort ou bien sa survie. Si j'étais la seule à en avoir le choix tu sais très bien ce que je ferai et ce dès maintenant.

Elle le lâcha doucement tentant de calmer les tremblements de colère et de peur qui envahissaient ses mains. Mais c'était plus fort qu'elle. Elle s'en voulait de se montrer si acerbe mais elle lui en voulait de tout lui annoncer maintenant, après les moments qu'ils avaient partagé ensembles ce soir-là, elle lui en voulait aussi d'avoir laissé l'un de ces monstres pénétrer dans le repère des Hunters. N'arrivant plus à se retenir elle l'embrassa avec une rage incontrôlable et le fit se pencher en arrière pour tendre le bras et essayer d'attraper le Bloody Rose de son compagnon. La main ferme d'Alexender lui fit plier le bras et l'empêcha de continuer son geste alors qu'elle sentait le métal rafraîchir doucement le bout de ses doigts. Elle se reprit et le regarda avec incompréhension :

- Et s'il nous tuait tous durant notre sommeil ? Je ne peux pas vous en empêcher mais c'est d'une telle imprudence... on fraternise avec l'ennemi c'est contre tous nos principes. Je n'ai aucune confiance en lui, il est comme tous les autres, il n'y a aucune exception pour les monstres de son espèce. Aucune. Il aurait du rester cadavre dans son cercueil, ne jamais se relever ! C'est contre nature ! Il s'en est déjà pris à des innocents sinon il ne serait pas là ! Alexender s'il n'aimait pas sa nature il se serait laissé mourir de faim... Laisse moi descendre et nous en débarrasser. S'il le faut je serai douce... Ne le laisse pas ici. Avec nous... Qui sait si Christopher est encore en vie... Et Seamus...

La panique la gagnait et son souffle s'accélérait, elle perdait tout son sang froid. Elle n'avait pas l'habitude d'être ainsi prise par surprise. Son regard se fit suppliant avant d'exploser. Des larmes bordèrent ses yeux. Elle avait déjà vécu avec un vampire. Elle avait déjà donné. On ne pouvait pas lui demander de le supporter. C'était une chose qu'elle avait du faire durant son adolescence. La belle avait déjà du supporter un vampire dans sa famille jusqu'à ce qu'elle détruise tout sur son passage. Elle n'avait pas eu le courage de l'éliminer dès le premier jour. C'était sa mère. Sa chère mère qu'elle avait tant aimé même si cette dernière l'avait toujours rejetée. Elle essayait presque de le convaincre même si l'espoir d'être soutenue se brisait peu à peu en parlant. Elle lui avait même fait poser sa main sur la cicatrice qu'elle portait depuis plus d'un siècle sans réussir à la faire partir. Cette cicatrice souillait son corps, souillait son sang, son âme. Elle était déjà damnée.

La jeune femme avait ce besoin irrépressible d'être consolée, soutenue, aimée. Elle s'était rapprochée de lui et lui, l'avait ramené dans ses bras. Les larmes qui perlaient au bord de ses prunelles se mirent à rouler sur ses joues sans qu'elle ne puisse les contenir une énième fois. Elle se faisait ainsi toute fragile contre son torse. C'était son pire cauchemar qui était en bas. On ne pouvait pas lui en vouloir d'avoir peur, d'être en colère et de pleurer. On ne pouvait plus lui en vouloir de craquer. Elle le laissa faire se pressant contre son corps comme pour essayer de se fondre en lui, de sentir son cœur exploser, de ne plus exister. Fragile contre sa peau, Katherine montrait une toute autre facette de sa personnalité, plus humaine, nettement plus sensible, horriblement brisée par les aléas de la vie. Le parfum de la peau du jeune homme l'étourdissait. La belle hongroise finissait par fermer les yeux contre lui, n'ayant plus aucune honte de laisser ses larmes s'échouer dans son cou. Il la voyait comme elle avait pu être dans le passé, comme elle redevenait de plus en plus souvent. Finalement sa nature plus solide, plus ferme, plus destructrice n'était qu'une simple façade, un masque. Elle avait simplement du être plus forte pour survivre. Se mettre des barrières qui... S'écroulaient contre lui. Lentement elle hocha la tête contre lui. Oui... Ces créatures étaient ignobles. Un sanglot s'échappa de ses lèvres tandis que ses larmes humides commençaient à sécher sur ses joues. Celles qui envahissaient ses yeux étaient cependant toujours là. Lorsqu'il la força à relever la tête elle se mordit les lèvres et la secoua doucement à l'affirmative. Elle devait lui faire confiance. Faire confiance à ses paroles, croire en lui ! Sa main s'était posée sur son torse comme pour se cramponner à lui, elle avait tant besoin de réconfort.


- Oui tu les hais... Comme moi...

La demoiselle tentait de ne pas baisser les yeux et de soutenir son regard mais elle se sentait tellement... Pitoyable de se montrer aussi faible devant un homme. Qu'elle aurait aimé lui prouver qu'elle était une femme forte et non fragile parce qu'un vampire vivait sous le même toit qu'eux... Mais c'était plus fort qu'elle. Katherine n'arrivait plus à se retenir, à se montrer de ce naturel tellement arrogant de temps en temps et fier... Tout contre lui finalement elle se surprit à fermer les yeux lorsqu'il colla ses lèvres aux siennes. Elle répondit tendrement à ce baiser le laissant les rapprocher et glissant ses longs doigts fins dans ses cheveux. L'une d'elle vint se poser contre sa joue tandis que Katherine moula son corps au sien. La belle frissonna et suivit le mouvement s'étendant sur les draps sur le dos tandis que son amant se plaçait au-dessus d'elle. Sa respiration se coupa mais elle ne dit rien pour le repousser et profita de son étreinte rassurante. Au fond elle aimait ça, se sentir protéger, elle avait cette impression qu'avec lui au-dessus d'elle, il ne pouvait plus rien lui arriver.
La comtesse réussit à reprendre un souffle normal et posé. Il la maintenait. Il l'empêchait finalement de se faire du mal. Doucement elle passa une main dans son dos et le caressa avant de remonter jusqu'à sa nuque. Un sourire dessina ses lèvres vermillons tandis qu'elle laissa s'échapper un petit soupir de soulagement. Katherine hocha la tête à plusieurs reprises et reprit :

- Oui... Tu ne le laisseras pas m'approcher...

Doucement la jeune femme tourna la tête et déposa un baiser sur son front. Lorsqu'il se redressa et lui proposa de rester pour ce soir elle prit une mine soulagée et se releva à son tour sur ses coudes. Elle prit son visage entre ses mains et le parsema de baisers :

- Oui je le serai... Merci Alexender...

Elle laissa ses doigts caresser sa joue tandis qu'elle se réfugiait contre lui profitant de son étreinte et de sa chaleur des plus rassurantes. Dormir lui était actuellement impossible. Un vampire vivait en bas, encore... Sa carcasse très certainement sur le divan.

********

Le loup noir traînait à l'entrée aux côtés des deux Hunter. Il préférait pouvoir surveiller la porte et être aux aguets que de continuer à observer sa maîtresse qui toute évidence aimait bien le chef de la bande. Cela l'insupportait pour plusieurs points. Tout d'abord parce qu'il se sentait mis à l'écart, ensuite parce qu'il avait su se montrer violent dès leur première rencontre et enfin... Parce qu'il était fou amoureux d'elle. Dès son adolescence quand il accompagnait le Comte Thornes dans son domaine le jeune lycanthrope avait aimé se retrouver en sa compagnie mais il devait bien l'avouer, même s'il ne disait rien, même s'il ne la contredisait pas, la demoiselle avait bien changé. Il aimait presque la retrouver faible dans ses bras, c'était comme ça qu'il l'avait vu les premières fois, c'était la vraie Katherine quand elle laissait tomber toutes ses barrières.

L'arrivée de l'albinos avait durement refroidi son humeur déjà massacrante dès son arrivée. Les hostilités puis cet être étrange dont personne ne voulait vraiment leur parler... Tout ceci ne le faisait s'inquiéter qu'un peu plus pour la jeune hongroise qui était sa maîtresse et dont il avait le terrible pressentiment que tout allait terminer bien mal...

Le loup se contentait donc d'écouter attentivement, de grogner à chaque fois qu'on pouvait le prendre pour un gentil petit chien alors qu'il n'en était rien ou bien regarder d'un air mauvais les doigts de Raphaël qui s'était rapproché de sa truffe comme pour essayer de le caresser avant de se raviser à la dernière seconde. Et heureusement pour lui... Sous cette forme, comme une autre en réalité, Michael n'aurait eu aucun scrupule à lui déchiqueter les doigts et les lui cracher au visage.
Les humains, eux, parlaient. On pouvait sentir la méfiance planait tout autour d'eux et d'étranges révélations suivirent la conversation. De plus en plus, Michael n'arrivait à rester en place. Ce qu'il entendait était des plus inquiétants. Des pouvoirs... De l'argent... Des blessures qui se régénéraient facilement toutes seules en fonction du métal qui avait déchiré la peau. Une rapidité déconcertante. Tout finissait par se mettre en ordre dans son esprit. Alors qu'il jappa une bonne fois on le tira hors de l'entrée pour l'enfermer de force dans la cuisine. La lutte fut rude. Le loup ne se laissait pas faire et forçait le passage au pauvre Seamus qui devait redoubler d'effort pour le contenir et réussir à l'enfermer dans la pièce. L'animal montrait ses crocs dangereux et alors qu'il allait passer la tête par la porte celle-ci se referma soudainement à clé le faisant percuter le bois dur et brut. Reculant en posant une de ses immense pattes sur sa truffe qu'il posait par terre il se mit à tourner en rond dans la pièce ses nerfs menaçant d'exploser.

En moins de quelques minutes Michael était passé de loup à homme. Sa fourrure avait laissé place à un homme de haute stature, pas très musclé mais agréable à regarder. Il s'était assis à une chaise qui entourait la table. L'une de ses mains étaient posé sur la matière brunâtre de l'objet et se crispait tandis que l'autre s'était glissée dans ses cheveux d'un air désespéré. Ses doigts s'étaient entrelaçaient à ses mèches sombres. Katherine, elle, ne s'inquiétait pas pour le moins du monde. Elle était bien là où elle était, peut-être un peu trop et il haïssait ça mais il ne pouvait pas lui en vouloir de changer de compagnon de temps en temps... Il brûlait de leur sauter tous à la gorge. Ces traîtres... ils hébergeaient un vampire, une créature immonde et sans nom et ne le disait même à leur nouvelle alliée. Aucun avait eu le courage de leur annoncer que le jeune Raphaël était un de ces monstres vils et répugnants. Finalement l'homme à la chevelure sombre et aux yeux noisettes se leva. Il attrapa d'un geste vif de la main son propre Bloody Rose qui pendait à sa ceinture et frappa une fois lourdement contre la porte qui ne céda pas. Au bout de la troisième fois il déboula hors de la pièce manquant de s'étaler par terre et l'épaule douloureuse. Il grogna de rage, obnubilé par son simple désir de vengeance contre ces monstres et son vœux le plus cher de protéger sa maîtresse. Il pénétra dans le salon, son arme au poing et la pointa vers le jeune homme à la chevelure blanchâtre tandis qu'il s'approchait dangereusement de lui :


- Vous !

A l'étage la jeune femme sursauta en entendant un éclat de voix qui provenait du salon. Elle blêmit. C'était Michael. Son cœur fit un bon. Que lui arrivait-il ? Pourquoi avait-il changé de forme ? Allait-il monter pour descendre Alexender parce qu'elle se retrouvait dans ses bras ? Les mains tremblantes elle se redressa et jeta un regard à Alexender. Non... Michael en avait après quelqu'un d'autre. Et s'il venait d'apprendre pour Raphaël ? Elle n'osait s'imaginer cette possibilité.


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"Parce qu’on se sent quelques fois seul, délaissé, abandonné, rejeté. On pense alors à la seule échappatoire possible : la mort. On manque de cran, on a peur. Et on finit par y renoncer en choisissant la facilité : tuer."
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Raphaël Veneziano
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MessageSujet: Re: Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] - Page 2 Icon_minitimeMer 7 Oct - 19:38

Raphaël souriait. Les Hunters de l'entrée lui avaient fait mauvais accueil mais, maintenant qu'ils s'étaient exprimés un peu plus librement et qu'ils avaient discuté ensemble, la glace qui les séparait s'était mise à fondre sensiblement. Finalement, même si les jeunes hommes se méfiaient de lui et de sa nature – chose qu'il comprenait parfaitement et tolérait comme il le pouvait – ils avaient été briefés par Alexender et ne semblaient pas le considérer comme leur ennemi. Le Vampire qu'il était se sentait incroyablement soulagé de savoir enfin que sa nature avait été révélée et que l'entente entre tous était de mise, malgré leurs différences et défiances naturelles. Au moins, le rouquin avait-il eu le bon goût de les prévenir et de les rassembler autour de l'idée qu'il pouvait leur être utile. C'était une bonne chose s'ils voulaient défaire le Comte.

Raphaël songeait à tout ce qu'ils s'étaient dis dans le hall et il réfléchissait au meilleur moyen de gagner une fois pour toute leur confiance. Il était ainsi en train de remuer distraitement les cendres chaudes de l'âtre devant lui lorsque de grands coups frappés contre la porte de la cuisine le firent sursauter.


- Qu'est-ce que...?

Était-ce le chien qu'Alphonse venait d'enfermer ? Impossible, c'était bien trop violent ! Et puis c'était fait avec un objet rigide, pas des pattes !
Le Vampire n'eut pas le temps de se poser d'autres questions : la porte céda brusquement laissant place à un homme de haute stature. Ses cheveux, ébouriffés par son action, et son regard brillant lui donnaient l'air d'un fou. En un battement de cil, le Vampire vit qu'il tenait à la main un Bloody Rose et s'alarma d'autant plus qu'il se dirigeait droit sur lui. Ce n'était pourtant pas un des Hunters de la bande d'Alexender ! A moins qu'il ne lui ai pas encore été présenté et qu'il séjournait dans la cuisine sans savoir en ouvrir la porte...

Se relevant d'un bond, l'Ange Blanc leva le tisonnier devant lui comme s'il eut s'agit de son fleuret. Ce dernier reposait plus loin contre un mur, il était trop tard pour qu'il puisse s'en saisir. Son réflexe semblait bien vain face à une arme à feu d'une telle puissance mais avait-il le choix ? Raphaël n'avait quasiment jamais utilisé de Bloody Rose, sauf au théâtre, car il préférait les armes blanches, mais il connaissait parfaitement l'efficacité de ces petits bijoux sur les créatures de son espèce. Si cet homme pressait la gâchette de son pistolet, il n'aurait qu'une infime chance de s'en sortir indemne.
Face à cet homme apparemment hors de lui, le Vampire se tassa un peu sur lui-même et se prépara au pire. Qui était-il ? Pourquoi venait-il ainsi l'attaquer ? Ami ou non d'Alexender, il saurait défendre sa vie au prix d'une autre ! Déjà, il se tenait dans une position martiale qui n'attendait qu'un contact pour réagir.


- Je ne sais pas qui vous êtes, l'ami, mais gardez vos distances si vous ne voulez pas un mauvais coup ! Gronda l'aristocrate au cheveux de neige en prenant un air de défit. Arrêtez-vous!

Une main en avant, Raphaël tenta de raisonner son adversaire mais ce dernier était déjà arrivé à sa hauteur. Le choc fut inévitable. D'un geste, le Vampire écarta de son visage le Bloody Rose à coup de tisonnier et attrapa l'homme par le col pour le projeter sur le côté et l'éloigner de lui. L'effort lui demanda une torsion du bassin qui le fit grogner de douleur et de rage. Reprenant une position défensive, pied en avant, tisonnier prêt à frapper, Raphaël cracha en direction de l'inconnu :

- Qu'est-ce que vous me voulez ?! Si vous voulez vous battre, annoncez-vous avant et on règlera ça dans les formes !


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Alexender Von Ravellow
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MessageSujet: Re: Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Oct - 19:37

Alexender regardait souvent sa nature d'être humain comme une désespérante normalité qui n'aspirait plus qu'à être dépassée. Il fréquentait des gens doués de magie, comme Sarah et Eulalia, des voyantes, comme Kate, des créatures infernales, comme les Loups-Garous et les Vampires, des Lycanthropes, capables de se transformer en animaux, des tueurs chevronnés pour lesquels il n'était qu'un amateur, Izac faisait partie de ces derniers...
Lui, il n'avait rien d'exceptionnel : aucun pouvoir, aucune force cachée, aucune hérédité particulière qui aurait pu lui permettre de se voir en héros. S'il ne s'écroulait pas au cœur d'un monde aussi étrange, c'était parce que la rage et, sans doute, la frustration, s'étaient accrochées à son cœur et le tiraient vers la réussite. Pour la gloire, pour l'honneur, pour se prouver qu'il était capable, lui aussi, d'accomplir des prouesses, il irait jusqu'au bout de l'enfer qu'il s'était créé. Il survivait par amour, pour Sarah, mais aussi par haine, pour venger la vie des êtres chers qui lui avaient été enlevés trop tôt.

Sa détermination ne l'empêchait cependant pas de se poser des questions et de reconsidérer ses motivations. Gaspard avait été le premier à tenter de le raisonner quant à la violence de ses actions et à ses élans irréfléchis. Il n'était pas neutre, c'était évident, mais son ami avait toujours essayé de lui faire entendre la voix de la sagesse, la sienne, celle des Lycanthropes.

Alexender ne comprendrait jamais ces « créatures ». Étaient-ils donc trois esprits dans un seul corps ou bien trois corps pour un seul esprit ? Est-ce qu'il pouvait les comparer à des sorciers capables de prendre des formes animales ou devait-il les considérer comme les membres dispersés d'une autre espèce que la sienne ? Gaspard lui avait parlé d'hérédité, de sang...Mais d'où venait réellement ce « don » ou cette « malédiction » ? Fallait-il lire des grimoires pleins de formules occultes pour posséder leurs facultés ? Fallait-il passer par cet « art » qu'était l'Alchimie pour faire partie des leurs ? Gaspard avait toujours tracé des cercles étranges et lu des milliers de livres, il lui avait prouvé que par la science et les calculs l'homme était capable de prouesses. Malheureusement, il ne lui avait jamais réellement expliqué le fonctionnement de son être. Son ami connaissait-il seulement lui-même les réponses à toutes les questions qu'il se posait ? Rien n'était moins sûr.

Aujourd'hui, Katherine lui demandait en quels animaux son sauveur pouvait se transformer. Alexender resta vague, pour éviter à Gaspard des ennuis, et parla d'oiseau au lieu de hiboux, c'était déjà bien assez. La jeune femme s'extasia devant ce totem qui représentait à ses yeux une liberté qu'elle ne possédait pas avec le sien qui était, à ses dires, un léopard. Le Hunter fronça un peu les sourcils. Un léopard ? Il n'était même plus certain de ce que c'était. En avait-il déjà vu un au moins ? Peut-être au zoo, oui. C'était un gros félin plein de griffes et de crocs...


- C'est sûr que c'est encombrant...Se contenta-t-il de dire pour montrer qu'il compatissait face aux difficultés qu'avait Katherine.

Même s'il ne saisissait sans doute pas l'ampleur de la détresse que sa Lycanthropie pouvait lui insuffler, d'autant qu'il avait tendance à croire que c'était plutôt un avantage considérable qu'une croix à porter, il désirait la mettre à l'aise et éviter les sujets fâcheux. Il avait beaucoup de mal à imaginer que l'on puisse posséder plusieurs types de pensées dans une même tête et, face aux précisions de la jeune femme, il ne put s'empêcher de songer à un fou qu'il avait croisé une fois à la Nouvelle-Orléans et qui se parlait à lui-même...Tout cela le dépassait et, il fallait bien l'avouer, l'effrayait.


****************

Plus tard, alors qu'il se trouvait nu contre la jeune femme, alors qu'il venait d'assouvir en sa compagnie son manque d'affection et ses désirs les plus ardents, le Hunter lui confia que Raphaël était un Vampire. Après tout, la belle avait le droit de savoir. Avec tout ce qu'ils venaient de se dire et de vivre, il aurait été plus cruel encore de lui cacher plutôt que de le lui révéler. Sa sécurité dépendait de cette information, la dissimuler davantage aurait été criminel.
Les réactions successives de Katherine prouvèrent au jeune aristocrate déchu combien sa souffrance et sa soif de vengeance étaient grandes. Mais surtout, elles lui montrèrent à quel point elle avait peur, peur des Vampires, peur de ce monde obscur qui semblait les cerner de toutes parts.
Alexender avait évité de crier sur elle et s'était contenter de la calmer par les mots plutôt que les gestes. Sa volonté de bien faire surpassa son tempérament fougueux pour se faire des plus bienveillants avec sa nouvelle amante. Il souhaitait la rassurer plutôt que de condamner ses peurs, il voulait éviter que toute la maisonnée n'apprenne leur rapprochement plutôt que de faire des vagues. Pour une fois, le jeune homme aspirait à la paix plutôt qu'à la guerre.


- Toutes les cicatrices du monde ne sauraient être guéries par de simples mots, je le sais bien, Katherine...Mais, écoute-moi : Raphaël nous est encore utile et sa volonté de se venger du Comte pourra peut-être nous sauver un jour. Je ne lui ferai jamais entièrement confiance, je ne suis pas fou, mais j'y vois un moyen de détruire le mal par le mal...

Lorsqu'elle le saisit par le menton pour lui cracher toute sa colère au visage, Alexender laissa son regard s'éteindre dans le vide. N'était-ce pas inhumain de vouloir ainsi se servir de lui avant de le jeter aux chiens ? Si, bien sûr que si. Katherine avait raison. Mais était-ce un être humain qu'il aurait face à lui le moment venu... ? Serait-ce plus « humain » de le descendre maintenant ?

- Le tuer maintenant ne nous servirait à rien, Katherine. Tant qu'il est dans notre camp, ses pouvoirs peuvent nous aider à défaire le Comte.

Son regard se fit plus triste lorsque la jeune femme évoqua l'éventualité que Seamus et Christopher puissent avoir péri sous ses crocs pendant qu'ils parlaient ici en tête à tête entre ces draps.

- Ils sont au courant...Laisse...Katherine...S'il te plaît...

Elle avait touché au Bloody Rose puis s'était effondrée dans ses bras. Ses pleurs mouillèrent son torse bandé de muscles et d'ecchymoses. Il la serra contre lui et voulut la rassurer encore.

- Il ne t'approchera pas. Je te le promets. Laisse-moi essayer.

Katherine dormirait avec lui cette nuit. Tant pis pour les apparences. Il préférait qu'il en soit ainsi.  De toute façon, il enverrait sur les roses le premier qui lui ferait une remarque à ce sujet. Nul ne pouvait le juger. Nul n'en avait le droit.
Afin d'atténuer encore les pleurs de la jeune Lycanthrope, le rouquin passa par-dessus elle pour former une coquille autour de son corps recroquevillé contre lui. Il lui fit profiter de sa chaleur et l'embrassa à nouveau. Elle sembla se calmer, rassurée par son étreinte, et son soulagement donna envie au Hunter qui laissa ses mains glisser le long de ses courbes une nouvelle fois. Loin des sanglots, ses soupirs lui feraient oublier ses peines et, ensemble, ils flotteraient au-dessus des ténèbres pour ne former qu'une pensée, l'espace d'un instant, aussi vive que salutaire.

Mais, alors qu'il parcourait de sa bouche enflammée la peau de pêche de sa compagne, un cri venu du rez-de-chaussée l'arrêta net. Katherine lui jeta un regard terrible, plein de surprise et d'horreur. Michael ! Michael venait de prendre sa forme humaine et de crier !
D'un bond, Alexender attrapa son Bloody Rose et, sans réfléchir davantage, se précipita sur la porte. Loin de se soucier de sa nudité, il franchit cette dernière comme une tempête, rebondit sur le mur pour prendre son virage au plus rapide et descendit les marches de l'escalier quatre à quatre. Il atterrit comme une bête sur les dalles et le tapis du salon pour brandir son pistolet en direction des deux belligérants. Raphaël se défendait au tisonnier et Michael tenait un Bloody Rose. Un geste, un seul, et ce tête à tête finirait en bain de sang.


- Arrêtez ! Baissez vos armes ! TOUS !

Seamus et Christopher arrivaient au même moment que lui de l'autre côté du salon par la porte de l'entrée. Fleuret et pistolets brillaient à la lueur de l'âtre qui crépitait d'un nouveau feu.

- C'est qui lui?! Rugit Christopher en levant son pistolet à percussion en direction du majordome.

- J'ai dit : baissez vos armes! Hurla Alexender en se redressant de toute sa hauteur, cheveux ébouriffés, l'air plus mauvais que jamais. Michael, lâche ce pistolet !

Seamus serrait ses doigts autour de la garde de son fleuret au point d'en avoir les phalanges blanchies. Un Vampire, un inconnu, son maître qui débarquait nu comme un ver...Décidément, l'ambiance du QG avait pris une tournure fort désagréable. Aucun mot ne lui vinrent mais, dans sa tête et dans son cœur, une foule de pensées l'envahirent.
Derrière Alexender, les marches de l'escalier grincèrent dans un fracas épouvantable : les autres Hunters s'étaient levés pour descendre à la hâte suite au vacarme provoqué par cet esclandre. Izac avait même eu le réflexe de passer par la chambre d'Alexender et s'était retrouvé face à Katherine. Son œil avait brillé d'une flamme haineuse à son encontre avant qu'il ne détourne ce dernier et ne disparaisse dans l'escalier. Tous, arme à la main, fixaient Michael.
Que faisait cet inconnu dans le salon de leur QG ? Comment était-il entré sans que les gardiens ne le remarquent ? Il remettait en cause toute leur défense ! Et puis, même si Raphaël était un Vampire, Alexender leur avait interdit de le blesser sans bonne raison. Il s'attaquait donc à leur allié.


- Qu'est-ce que c'est que ça...? Grogna le bohémien dans l'oreille d'Alexender.

Sans répondre à son coéquipier, le rouquin s'avança vers le duo et pointa son Bloody Rose sur Michael.


- C'est à moi de décider s'il doit vivre ou mourir. Laisse-le.

Son regard incandescent resta fixé sur le majordome. Plus rien ne lui semblait plus important que de stopper cette lutte stérile. Il ne souhaitait pas défendre le Vampire contre vents et marées, mais bien éviter que ce dernier ne leur démontre combien il pouvait les surpasser au combat...Peut-être se trompait-il ? Car, après tout, il ne l'avait vu combattre que face à cette Vampire du Sabbat et l'avait retrouvé blessé à même hauteur que lui après l'attentat du théâtre. Mais, dans le doute, il préférait l'estimer plus puissant que la moitié d'entre eux.


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Katherine Thornes
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MessageSujet: Re: Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] - Page 2 Icon_minitimeVen 16 Oct - 21:42

La jeune femme avait toujours eu du mal à accepter sa nature. Elle n'arrivait jamais à se considérer comme un être humain normal. Sinon elle vieillirait... Elle aurait eu des enfants depuis longtemps et serait même morte ! Mieux encore, elle n'aura pas ces deux âmes dans son corps qui ne la parasitaient que trop souvent... Elle se voyait comme une créature à part, qui n'a pas encore sombré dans les ténèbres mais dont cela ne saurait réellement tarder... Pourquoi n'arrivait-elle pas à s'aimer ? Après tout avec le temps passé à apprendre à connaître ses entités elle aurait pu commencer à apprécier certaines de ses capacités. Mais non... Rien à faire. Dieu avait crée l'homme, pas des abominations. Entendre Alexender parler d'un ami à lui qui possédait le même don u la même malédiction qu'elle la réconfortait. Elle n'était pas seule avec Michael et bien que son propre père ait été comme elle il n'était plus de ce monde pour lui en parler. Elle regrettait réellement sa mort, il était peut-être la seule personne qui s'était jamais souciée d'elle. Le seul parent agréable et attentionné quand elle était petite. Il était l'homme qui lui avait construit son éducation pour le combat et l'histoire, sa mère n'avait fait que l'éduquer comme les autres demoiselles avec un peu trop de rigidité...

Bien qu'Alexender essayait de se montrer compatissant la jeune femme ne pouvait que douter de cette sincérité. Il ne possédait certainement pas de pouvoir, en tout cas pas les siens, de ça elle en était certaine. Comment ne pourrait-il pas l'envier ? Et elle n'aurait-elle pas envier un homme qui possédait un tel don ? Une telle nature si elle avait été une simple humaine ? Tout aurait pu être si différent si elle avait été une simple mortelle... une jeune femme comme les autres. Souriant au Hunter elle hocha doucement la tête et monta prendre un bain pour se purifier de la journée. Un jour peut-être s'acceptera t-elle ? Un jour peut-être comprendra t-il sa détresse.

****************

Qui aurait cru qu'après ce tels échanges les relations puissent changer ainsi ? La situation se retourner et virer au plus grand drame de la lycanthrope à un très, très, très, mauvais, mauvais rêve. Contre le jeune homme elle n'aurait jamais pu s'imaginer qu'il lui fasse part d'une aussi grande nouvelle... des plus déplaisantes qui plus est. Il était vrai qu'elle s'était attendue à une révélation, après tout il lui avait bien annoncé qu'il avait quelque chose d'important à lui dire... Aurait-elle du calmer ses ardeurs ? Non. Non, en quel honneur ? C'était Raphaël le vampire, pas Alexender. Raphaël pour qui depuis quelques instants elle éprouvait un dégoût et une haine incontrôlable qui la poussait au bord des larmes devant le jeune Hunter. Pourquoi ne lui avait-on rien dit ? Tout le monde ici semblait être au courant sauf elle ! Serrant les poings elle s'en prenait àà Alexender sans être vraiment silencieuse, elle n'arrivait plus à se contenir. Katherine exécrait ces êtres et c'était tout à fait légitime. Si elle avait su qu'un vampire dormirait dans le même appartement qu'elle elle ne serait jamais restée pour la nuit. La jeune Hongroise craignait encore ce qu'elle avait vécu et vu durant son adolescence. Si sa propre mère n'avait pu se retenir, que devait-elle penser d'un inconnu qui prétendait être un allié ?
Les paroles apaisantes d'Alexender ne servait à rien, la jeune femme était hors d'elle, totalement plongée dans un état entre panique et colère, crainte et haine. Le Hunter prétendait que le vampire allait leur être utile. Elle ne voyait pas en quoi. A décorer un coffre à bijoux avec ses canines ? Détruire le mal par le mal. Elle secoua la tête vivement avec un petit soupir saccadé et un sourire crispé, mélange d'énervement et d'ironie :

- S'il ne veut que se venger du Comte alors il n'est pas notre allié. N'importe quel vampire pourrait vouloir sa mort. Ce n'est que pure folie... pure inconscience que de vouloir s'allier avec l'ennemi...

N'était-ce donc pas que lâcheté que de vouloir tuer un être considéré comme un allié après s'être servi de lui pour vaincre le mal ? N'avait-elle pas raison quand elle lui reprochait de se montrer horrible si jamais il le tuait après s'être servi de lui ? A ses yeux il était plus sûr de l'abattre maintenant tandis que ses actes n'auront pas trop influencé leurs plans, qu'ils peuvent se passer de lui que plus tard. Ils se battaient pour l'humanité pas la lâcheté.

- Le tuer plus tard serait contraire à notre humanité. Nous serions comme eux. Vils, lâches, méprisables.

Elle desserra sa prise sur son menton et caressa faiblement sa joue avant de se pencher vers le Bloody Rose, prête à en finir, puis de fondre en larmes contre lui laissant toute sa faiblesse et sa peur ressurgir. Ses épaules se mirent à trembler violemment tandis que ses sanglots s'étouffaient dans le cou du jeune homme. Elle hocha faiblement la tête contre lui et passa ses bras par dessus ses épaules pour se maintenir contre lui. Elle finit par hoqueter :

- Je te fais confiance...

L'étreinte suivante du bel homme rassura la demoiselle, du moins elle la réconforta un quelque peu. Se retrouvant sous lui elle laissa ses mains se perdre dans ses cheveux puis son dos. Elle avait tellement besoin de tendresse et même si ce n'était que pour un soir il lui en offrait un peu, assez pour la soulager ce soir-là. Lorsque les mains d'Alexender dévalèrent sur ses formes elle soupira légèrement et inclina la tête en arrière en fermant les yeux.
Les deux jeunes gens redescendaient à nouveau dans les entrailles des ténèbres apaisants...

Les cris de Michael avait alarmés immédiatement la jeune femme qui, repoussant sa folle envie d'appartenir pour cette nuit à son nouvel amant et le désire d'oublier tout ses soucis, se redressa sur les coudes et écarquilla les yeux. Que faisait Michael ? Etait-il devenu fou ? S'ils ne faisaient rien les autres Hunter allaient le descendre ! Il n'en fallut pas plus à son nouvel allié pour se redresser et partir en trombe de la chambre. La belle se releva et tâtonna les draps pour retrouver sa chemise. Finalement ce ne fut pas la sienne qu'elle attrapa mais celle d'Alexender.


****************

Michael ne pouvait plus se retenir. La femme qu'il aimait était ici, en ces lieux, inconsciente du danger qui la menaçait. Qui LES menaçait ! Un vampire vivait sous ce toit, il s'était assis à la même table qu'elle ! Elle lui avait parlé, elle l'avait salué poliment, elle avait été agréable avec lui mais lui n'avait jamais été honnête. Mais comment une créature dépourvue d'humanité pouvait être honnête et digne de confiance ? Hors de lui il était sorti en trombe de la pièce après avoir préalablement défoncé la porte à coups d'épaule. Cette dernière finit par se faire douloureuse tandis qu'il débarquait dans la pièce, le Bloody Rose en avant, prêt à faire feu si le Vampire se montrait violent. Il ne voulait plus qu'un danger tel que lui vive en ces lieux. Aussi prêt d'eux. Et avec la capacité de tous les tuer...

Se retrouvant devant la créature bien campé sur ses deux jambes il pointait son arme à feu droit vers lui. Sa démarche était ferme et résolue.


- Ne bougez pas ! Restez où vous êtes !

Alors qu'il ne s'y attendait pas le vampire tenait le tisonnier dans ses mains, arme finalement avec laquelle il pouvait se défendre. Un sourire cynique se forma sur les lèvres du majordome qui fit craquer les os de son cou en incliné la tête sur le côté droit puis celui de gauche. Un petit rire s'échappa de sa gorge tandis que sa mine se fit plus méprisante que jamais.

- L'ami ? Je ne sympathise pas avec des démons comme vous, lança t-il en continuant d'avancer dangereusement vers lui.

Finalement alors qu'il s'apprêtait à l'attraper par le col et le bloquer contre le mur, l'arme improvisée de son adversaire frappa son Bloody Rose ce qui fit grimacer de douleur le jeune homme. Sa main se tordit dans un angle bizarre alors qu'il faisait de son mieux pour garder son pistolet dans sa main. Sa respiration se coupa. Brusquement il fit remonter son genoux entre les deux jambes de l'homme et le frappa une ou deux fois. Sa main libre attrapa fermement celle de son assaillant qui le prenait par le col. Tout alla bien trop vite pour lui qui était, tout de même, affaibli par la reprise bien trop rapide de son corps humain. En quelques secondes à peine il se retrouva projeté sur le côté percutant le coin d'un meuble dans le bas du dos. Ses jambes fléchirent et il se retrouva appuyé contre le mobilier, les membres tremblant de rage, de colère et de fatigue tandis qu'il tira dans le vide pour faire reculer le vampire. Il repointa son arme vers lui. Son dos commençait à le faire souffrir et sa main gonflait à vue d’œil mais il tenait bon et continuait à pointer l'arme vers son assaillant :

- Quelles questions ! Vous. Êtes. Ici. Là ! Vous ne devriez même pas vivre ! Monstre ! Haha...

Il ricana d'un air fou et planta ses prunelles dans les siennes :

- Vampire quoi. Je dois la protéger d'immondices comme vous.

Il fit claquer bruyamment le chien de son Bloody Rose signe qu'il était prêt à tirer et qu'il n'hésiterait plus. Alors qu'il faisait rouler les muscles de ses épaules sous sa peau pour essayer d'éliminer la douleur qui s'emparait de son corps ils furent interrompu par une sorte de bête sauvage nue qui apparaissait dans la pièce. Cette bête sauvage n'était autre qu'Alexender. Lui lançant un regard moqueur puis haineux il reporta son attention sur Raphaël.
L'arrivée des autres Hunters ne firent que l'exciter d'avantage. Son souffle se fit plus calme, il reprenait lentement son sang froid. Ignorant les cris du « sauvage » il eut un faible sourire et grogna d'un air menaçant vers Christopher imitant les grognements de son loup. La main qui tenait son Bloody Rose se mit à trembler à cause de la douleur. Elle virait étrangement au rouge puis au violet.
Lorsqu'il entendit son prénom de la bouche de son rival il arqua un sourcil et cracha :

- Qui vous permet de me donner des ordres?! C'est un monstre ! Une créature à éliminer ! Sa présence ici n'est que nuisible. Alors ça fait comment de prendre une jeune femme dans ses bras et de la vider de son sang ? Et un enfant ? Et un homme ? Les bébés vous avez déjà essayé Messire Raphaël ? Dites moi, combien ? Vous en avez tué combien ? Et j'en déterminerai le nombre de balles que je figerai dans votre corps. Allons, dites moi tout, nous avons déjà tout vu.

Katherine enfilait la chemise de son amant. Elle la boutonnait et était à l'encadrement de la porte lorsqu'elle faillit percuter de pleins fouet Izac. Elle leva les sourcils pour répondre à son regard et le laissa s'en aller finissant de boutonner la chemise qui, avec le stress et la panique, ne voulait pas se fermer. Elle réussit à le fermer de trois boutons vers le milieu et se précipita dans les escaliers pour rejoindre tous les Hunter. Lorsqu'elle arriva elle put entendre Michael tonner :

- Le droit de vie ou de mort sur lui ? Juste vous ?! Écoutez allez vous rhabiller avant de me donner des ordres. Vous n'en avez pas plus le droit que moi et pourtant nous prenons le gauche.

La jeune femme sursauta en voyant la main de son majordome et se rapprocha d'Alexender. Reprenant son air de femme forte elle posa sa main sur le bras de son compagnon et effectua une légère pression pour lui faire baisser son arme. Raphaël et Michael se défiaient du regard, chacun d'eux pointait une arme sur l'autre. La tension était palpable et étrangement Katherine ne put s'empêcher de penser que son majordome ne tirerait pas. Bien évidemment il en avait très envie mais ne le ferait pas, pour la seule et bonne raison que s'il tirait on le tuerait et qu'il ne pourrait plus la protéger. Elle se permit de lui adresser un petit sourire et lui souffla doucement :

- Laissez-moi donc m'en occuper mon ami...

Michael avait tourné la tête vers sa maîtresse et maintenait son arme avec encore plus de force que quelques secondes auparavant. Son regard se perdit dans son décolleté tandis qu'elle s'avançait vers lui. Finalement elle se mit devant lui et fit appuyer le bout du Bloody Rose sur sa poitrine. L'homme décrocha son regard du vampire finalement et observa sa maîtresse. Doucement la belle posa ses doigts sur sa main ce qui le fit grimacer et lui souffla :

- Calme toi Michael... S'il te plaît...

Le lycanthrope déglutit et souffla en hongrois :

- Nekik van akkor rejtett … (ils vous l'ont cachée...)Ez egy vámpír! Egy szörnyeteg! (C'est un vampire! Un monstre!) Meg kell halnia. (Il doit mourir)

- Je sais Michael, je viens de l'apprendre mais regarde moi s'il te plaît... Il ne me fera pas de mal. Oublie le, ne le regarde pas et s'il fait un pas de travers je ne te retiendrai pas, lui répondit-elle.

Elle lui tendit la main et soupira:


- Donne moi ça, maintenant Michael...

Baissant doucement son arme il la lui déposa dans la main et laissa ses doigts glisser sur la joue de la jeune femme. Katherine serra dans sa main le Bloody Rose et le tendit en arrière pour que l'un des Hunter le lui prenne et l'éloigne de Michael. Elle n'avait pas de ceinture ni de pantalon et ne voulait pas s'encombrer de son arme. Finalement elle porta la main de son amant à ses lèvres et l'embrassa avec une tendresse infinie. Elle le prit contre lui bien qu'il la dépassait de deux têtes et l'enlaça. L'homme se laissait faire. Par-dessus l'épaule de la belle il fusillait Raphaël et Alexender du regard. Lorsque la Comtesse se détacha elle se tourna vers Alexender et eut un petit sourire en coin avant de ricaner. Il était nu comme un ver et ainsi devant tous ses coéquipiers il ne lui donnait envie que de rire. De sa démarche féline elle avança jusqu'à lui et fit lentement gambader ses doigts le long de son torse jusqu'à son bas-ventre:

- Vous devriez plus souvent abandonner les chemises Alexender...

Elle pouffa de rire doucement et enleva sa chemise se retrouvant un quart de secnde nue devant les autres hommes avant que Michael ne se place derrière elle et ne la couvre de son long manteau qui lui arrivait aux genoux. Elle lui tendit la chemise et lui fit un clin d'oeil:

- Vous sentez bon en tout cas...

Elle se retourna mais son regard se fit plus dur, méprisant lorsque ce dernier dériva vers Raphaël. Katherine posa deux doigts sur ses lèvres comme si elle réfléchissait et finit par souffler d'une voix presque arrogante:

- Je crois que nous avons à parler. Tous. Mais si vous préférez attendre le matin...


Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] - Page 2 Kather10
"Parce qu’on se sent quelques fois seul, délaissé, abandonné, rejeté. On pense alors à la seule échappatoire possible : la mort. On manque de cran, on a peur. Et on finit par y renoncer en choisissant la facilité : tuer."
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Raphaël Veneziano
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MessageSujet: Re: Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] Âtre dévorant et nouveaux plans [Alexender, Katherine, Raphaël] [23/04/42] - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Oct - 0:18

L'idée de s'associer avec des Hunters n'avait jamais réellement plu à Raphaël. Car, s'il portait en lui une haine aussi virulente que ces derniers envers les créatures de la nuit, et s'il était prêt à plonger ses mains dans le sang et à réduire à néant le premier Vampire qui passerait à sa portée, il faisait lui-même partie de ces créatures. Aussi, comment pouvait-il concilier sa véritable nature et une telle alliance ? Comment convaincrait-il les chasseurs de sa bonne foi ? Et comment résisterait-il à l'attrait que leur sang pourrait, parfois, exercer sur son appétit bestial ? C'était non seulement compliqué mais en plus dangereux. Et puis, Raphaël avait l'habitude d'être seul. A ses yeux, il devait laver ses crimes et porter sa croix sans l'aide de personne. Le don Obscur, cette malédiction incurable, semblait l'avoir persuadé qu'il était si dangereux que nul ne pourrait l'approcher sans souffrir. Il avait donc laissé son manoir tomber en ruine et s'était enfermé dans une pièce délabrée pour ruminer ses cauchemars. Son épée, Ira, avait été sa seule compagne dans cette guerre qu'il considérait comme une lutte plus personnelle qu'autre chose. Ses pas le conduiraient sur le chemin de la rédemption, là où nul autre que lui ne pourrait prouver devant le Seigneur que, malgré la souillure dont il avait été victime, son âme était encore pure. Enfin, presque pure...

Sa rencontre avec Alexender, Sarah, Eulalia et Stan avait radicalement changé son mode de vie ces derniers mois. Finalement, il avait accepté de coopérer et de s'allier temporairement avec les humains pour chasser celui que l'on surnommait « le Comte ». Il avait travaillé avec eux à l'élaboration d'un plan pour le coincer au théâtre et avait même fini par tomber amoureux de la belle Miss Grey. Malheureusement, sa nature l'avait bien vite rattrapé et il avait noué une relation relativement malsaine avec la jeune femme, chose qui avait fortement déplu à Alexender. Cette histoire de calice avait failli dégénérer. Sarah avait même reçu une balle de la part de son amant en s'interposant entre eux. Suite à cet incident, Raphaël avait manqué de tout abandonner pour retourner dans sa masure solitaire. Mais Eulalia l'avait convaincu et, pour elle, pour satisfaire aussi ses envies de vengeance envers le Comte qui avait déjà joué avec sa vie, il avait continué à croire en son utilité.

Leur échec au théâtre avait marqué un nouveau tournant dans la conception que s'était créé Raphaël de ce qu'était une équipe. Les Hunters et lui avaient été soignés par son amante et ils s'étaient séparés en bons termes, même si leur situation avait plongé dans un abysse infernal. Lui, il avait été caché par une fillette, Aria, et avait fini par être recherché par tout Londres au même titre qu'Alexender. Malgré la confiance que ses coéquipiers semblaient désormais lui accorder, de nombreuses questions avait remué son cœur. Qu'avait-il donc gagné avec cette alliance ? Rien. En quoi avait-il été utile ? En rien. A quoi bon continuer dans ce cas ? Pourquoi avait-il accepté de rester avec les Hunters ? Eulalia, elle, avait repris sa vie mondaine, pour éviter de gâcher ce qu'il lui restait de liberté. Et, même si elle les informait encore tous sur ce qu'il se passait dans la capitale et les salons où ils ne pouvaient plus aller, elle restait en retrait. Pourquoi alors Raphaël n'était-il donc pas retourné dans son manoir pour reprendre ses chasses solitaires ? Sans son amante, qu'avait-il encore à espérer de cette alliance ? Finalement, peut être que c'était sa culpabilité, cette fois, qui le poussait dans ce sens. En effet, Aria avait disparu et nul ne savait où elle était passée. Il se sentait responsable de cette jeune fille et, tant qu'il ne l'auraient pas retrouvée, il ne pourrait trouver le sommeil. De plus, il avait promis à la jeune Miss Grey de libérer Sarah de l'emprise qu'exerçait le Comte sur elle. Son honneur était en jeu. Enfin, sa foi lui murmurait sans cesse que les humains pouvaient encore avoir besoin de sa force. Le Vampire n'aimait pas Alexender, mais parce qu'il se battait pour la bonne cause, et parce qu'il devait le prévenir de l'attitude étrange de Stan, il avait répondu à son dernier appel.

Au fond, Raphaël était heureux de retrouver le rouquin et sa bande. C'était la preuve que leur alliance initiale fonctionnait toujours. De plus, ce soir il découvrait qu'ils étaient plus nombreux que ce qu'il croyait et que d'autres renforts, comme Miss Thornes, les avaient rejoint. L'espoir les faisait tous vivre et chacun avait ses raisons de prendre part à la bataille. Ainsi, malgré leurs différences, il semblait que l'entente soit possible sur le long terme. C'est du moins ce que pensait Alexender qui les avait tous réunis autour de la même table. Et, face à ces efforts, Raphaël avait été touché. Seul Izac avait montré un soupçon d'agressivité à son égard. C'était donc plutôt positif dans l'ensemble. Et puis, sans Eulalia à ses côtés, sans Sarah aux côtés du rouquin, ils n'avaient plus guère de raison de se disputer, s'ils évitaient de parler de sa nature vampirique. C'était ce qu'avait espéré Raphaël en arrivant au QG. Cependant, ses belles idées n'avaient pas pris en compte l'arrivée de Katherine, ni celle de cet homme qui le dévisageait maintenant avec un Bloody Rose à la main...

Il avait surgi de la cuisine, sans que l'on sache d'où il venait. Puis il avait pointé sur lui son Bloody Rose en hurlant. Qui était-il ? Comment était-il entré ? Les Hunters ne lui avaient pas présenté ce gaillard-là ! Et pourquoi arrivait-il si vite sur lui en le menaçant de la sorte ?
Sur le moment, Raphaël avait eu peur. Cette attaque avait été si soudaine qu'il en était venu à serrer ses doigts autour du tisonnier qu'il avait alors dans les mains et qu'il s'en était servi pour dévier l'arme de son potentiel ennemi. Ce dernier avait poussé un cri de douleur et son poignet avait craqué. Mais, alors que le Vampire l'attrapait par le col pour le pousser plus loin, histoire de l'éloigner, il avait trouvé le temps de lui asséner un coup de genoux rageur dans les parties. Raphaël avait serré les dents et terminé son geste dans un râle douloureux avant de crier à son tour pour demander des explications.
Son cœur battait la chamade et il était prêt à se défendre d'une nouvelle attaque.

L'homme ricana alors et le pris de haut. Ses insultes glissèrent sur l'aristocrate déchu comme une eau glacée. Il voulait « protéger » quelqu'un face à une « immondice » comme lui. Il connaissait sa véritable nature lui aussi et c'était contre elle qu'il venu se battre. Parlait-il de Katherine ? Ou était-il envoyé par quelqu'un d'autre ? Était-ce un ami de Taddeus venu défendre sa fille ? Pourtant, rien n'indiquait qu'il était encore lié à Eulalia et il avait lui-même décidé d'oublier sa relation avec la jeune femme. Quel rapport avait-il avec les Hunters du QG ?

Alors qu'il réfléchissait sans répondre, les yeux braqués sur ceux de ce furieux personnage, Raphaël le vit armer son chien. Cette fois, c'était fini. S'il le laissait presser la gâchette de son arme, il irait droit en Enfer et n'aurait plus aucune chance de racheter ses crimes ! Le Vampire releva un peu le tisonnier devant lui. Il allait sauter sur le côté lorsqu'un déferlement de pas dans l'escalier envahit l'espace de son tintamarre assourdissant. Alexender sauta alors en bas des marches. Cheveux défaits, en tenue d'Adam, il se précipita pour leur ordonner de baisser leurs armes. Raphaël se crispa de plus belle, conscient que l'irruption du rouquin les avait d'autant plus tendus qu'il ne fallait plus qu'une étincelle pour qu'ils s'entre-déchirent. Le Vampire garda ses yeux rivés dans ceux du dénommé Michael. Apparemment, Alexender le connaissait, mais il n'avait cependant pas l'air aussi conciliant que ses autres disciples. D'ailleurs, l'homme lui hurla qu'il n'avait aucun ordre à recevoir de sa part et l'ignora pour ramener son attention sur sa cible.
Face aux accusations de son attaquant, Raphaël sentit son sang bouillir dans ses veines. Le cœur au bord des lèvres à cause du coup qu'il venait de recevoir, empli de colère autant que de dégoût, il prit un air plus méprisant que jamais et grogna entre ses dents :


- Une chose est certaine : je ne boirai jamais le vôtre tant il paraît déjà nécrosé par la stupidité !

Aux paroles d'Alexender, Raphaël manqua de se tourner vers lui tant il fut choqué. Depuis quand sa vie était-elle en sa possession ? Qu'il déteste sa nature était une chose, qu'il se croit en droit de décider s'il devait vivre ou non en était une autre !
Sans quitter Michael du regard, le Vampire le regarda cracher sur le rouquin en serrant de plus belle son Bloody Rose. Il entendait les autres Hunters s'approcher de la scène. Cela allait mal se terminer ! Déjà, il sentait monter en lui son pouvoir de cauchemar. Le tisonnier se mit à trembler dans sa main et des perles de sueur coulèrent sur son front glacé. Il fallait qu'il parte ! Sans cela, une balle mortelle serait tirée et un de ces monstres rendrait tous les Hunters fous. Il y aurait un véritable mouvement de panique et tous entrerait en guerre avec ses illusions dont il ne contrôlait jamais les effets !

C'est alors que Katherine arriva. Comme une douce brise vient calmer les ardeurs des plus grands fauves après une dure journée passée à la chasse, sa présence apaisa l'atmosphère en quelques secondes. Elle se plaça entre eux et demanda à Michael de baisser son arme. Ce dernier, encore furieux, lui parla dans une langue que Raphaël ne comprenait pas. Puis, face aux paroles de la jeune femme, il se tut tout à fait. Doucement, la belle lui abaissa le bras et il lâcha son arme pour la laisser le prendre dans ses bras de femme. Un Hunter de la bande d'Alexender récupéra le pistolet et recula avec pour l'éloigner des deux belligérants. Par-dessus l'épaule de la belle en chemise, le Vampire répondit au regard noir de son adversaire. Ainsi donc était-il venu avec Katherine...Mais qui était-il ? Son frère ? Son cousin ? Un majordome ou un simple ami ? Quelle importance après tout !? Le fait était qu'il venait de l'attaquer, ici, au QG, sans crier gare, et qu'il se faisait maîtriser par cette femme aux allures de prostituée ! C'était tout aussi effrayant que risible...

Lentement, pendant que la belle se remettait à tourner autour du rouquin pour se moquer de sa nudité, Raphaël desserra son étreinte sur son tisonnier. Il quitta enfin des yeux le fameux Michael pour jeter un regard à Christopher et à Seamus, comme s'il cherchait du soutien. Les deux jeunes gens détournèrent leurs yeux de la jeune femme qu'ils étaient en train de regarder pour se tourner vers lui. Christopher leva les yeux au ciel tandis que Seamus se décidait à quitter la pièce.

Katherine vint alors à eux pour clamer une évidence : ils avaient tous besoin d'une bonne discussion.


- C'est inutile. Fit aussitôt Raphaël en jetant le tisonnier au sol. L'objet métallique rebondit sur les dalles en émettant un son clair et le Vampire le repoussa du pied vers l'âtre qui finissait de consumer la dernière bûche qu'il y avait mise. Je ne resterai pas une minute de plus ici.

Sur ces mots, le Vampire attrapa sa chemise sur la chaise qui se trouvait près de la cheminée et la flanqua sur une de ses épaules avant de mettre ses bottes en deux mouvements et de saisir son fleuret. Une douleur lancinante faisait vibrer son entre-jambe, ce qui l'énervait au plus haut point. Quelle humiliation!
Il allait quitter la pièce sans se préoccuper de personne lorsqu'il se tourna avec colère vers Alexender, comme pris d'une envie soudaine de lui trancher la gorge. Quand Katherine lui rendit sa chemise afin qu'il puisse cacher son indécente physionomie, le Vampire poussa un grognement exaspéré. Puis, il lui fit face de toute sa hauteur. Le doigt levé devant son nez, le ton brutal, il s'énerva :


- Ce n'est pas moi le plus dangereux ici mais bien vous ! Vous qui menez tous ces jeunes à la mort en fomentant des plans plus bancals que votre honneur ! Et pour quoi ? Pour sauver votre fiancé que vous trompez avec la première venue ? Ah ! Vous prenez des grands airs à tout bout de champ pour impressionner votre monde et vous espérez que tout le monde vous suivra dans vos folies, mais à ce rythme, votre fière équipe se fera écarteler par le Comte ! Tout ce qui vous intéresse, c'est votre petit plaisir personnel, rien d'autre !

Se tournant cette fois vers Katherine qu'il dévisagea d'un air révolté, Raphaël soupira :

- Nous n'avons plus rien à nous dire. Je suis de trop sous ce toit. Et si l'un d'entre vous souhaite me tirer dans le dos, c'est le moment.

D'un pas décidé, Raphaël s'en fut vers l'entrée. Ignorant les regards atterrés des jeunes hommes et tournant délibérément le dos au petit trio qui s'était apparemment formé, il s'éloigna rapidement. En passant près de Christopher, il marmonna :

- Vous savez tous comment me contacter si vous en avez réellement besoin. Je continuerai les recherches à ma façon.

Puis, il s'arrêta et jeta un regard à toute l'assemblée.

- Je jure de ne jamais trahir l'emplacement de ce lieu.

La porte du couloir une fois franchie, le Vampire donna un coup de poing dans un des murs et fit sauter les loquets qui barraient la porte d'entrée. Enfin, il claqua cette dernière sur son passage avec une brutalité qui contrastait fort avec la finesse de ses traits.
Cette fois, il avait tiré un trait sur une alliance possible avec les humains. Tant pis, c'était trop tard pour faire demi-tour. Il devait bien avouer sa faiblesse de n'être pas capable de supporter plus longtemps les débats sur sa nature.

Accrochant à sa ceinture le fleuret d'Aria, l'Ange Blanc termina d'ajuster ses bottes et se mit à escalader une gouttière pour atteindre les toits. La nuit était tombée depuis quelques heures et une fine pluie faisait luire les tuiles sous une brume glacée. Respirant à grands poumons l'air frais de la capitale, Raphaël se prit à songer qu'il devait faire des recherches d'Aria sa priorité. Que les Hunters fassent des plans pour récupérer Sarah ! Lui, il avait décidé de trouver cette fillette qui l'avait tant aidé les jours précédents.


[HRP/Fin du RP avec Raphaël. Suite prochainement./HRP]


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Alexender Von Ravellow
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Calmer Katherine n'avait pas été une mince affaire. La pauvre jeune femme portait sur ses fines épaules un poids bien trop lourd pour elle. La mort semblait avoir pigmenté la trame de son passé d'un rouge sang lugubre où les trahisons et les drames pouvaient jeter leurs reflets les plus cruels. La belle était une enfant à laquelle les joies de la vie avaient été arrachées bien trop tôt pour qu'elle n'en ai pas conservé quelques douloureuses cicatrices. Des ombres l'effrayaient encore la nuit, et les créatures ténébreuses contre lesquelles elle souhaitait se battre représentaient, sans doute, cette terrible main du destin qui lui avait jadis tout pris. Katherine criait vengeance. Katherine hurlait sa peine. Katherine avait peur...

Lui apprendre que Raphaël était en réalité un Vampire n'avait pas été facile pour Alexender. Lui, qui avait préparé ses élèves et confrères au choc, n'avait pas eu le loisir de prévenir la jeune femme avant qu'elle ne se retrouve en contact avec le-dit Vampire. Et puis, chose qui dramatisait la situation, les circonstances avaient été telles qu'il n'avait pas pu le lui avouer avant d'avoir goûté à sa peau de pêche et à la douceur de ses caresses.

Chassez votre naturel et il reviendra au galop ! C'est bien connu. Alexender était un frivole et l'avait toujours été. Il n'avait pas pu résister à cette femme dont les formes, plus voluptueuses les unes que les autres, avaient charmé les sens. Comment aurait-il pu ? Et puis, ses grands yeux, éclairés de cette lueur savamment travaillée par les femmes d'expérience, avaient achevé de le convaincre qu'il ne ferait rien de mal. Du plaisir pour du plaisir. Un peu de chaleur au milieu de la tourmente. Une compagnie. Une amie. Était-ce si mal que cela ? Non, ce ne l'était pas, d'autant plus que le Hunter qu'il était considérait qu'il donnait bien plus de sa personne aux gens qu'il ne recevait ce qu'il méritait. En outre, il avait depuis longtemps renoncé à entretenir cette fausse image de gentleman qu'il avait détruite avec le temps en fréquentant ouvertement les plus belles femmes de Londres. La capitale n'était pas dupe, elle ne l'avait jamais été. Pourquoi donc tenter de travestir la vérité ?

Cependant, coucher avec Katherine avant de lui apprendre cette terrible nouvelle l'avait un peu perturbé. Il avait réalisé trop tard que la belle Lycanthrope le prendrait sans doute pour un affreux manipulateur et qu'elle ne pourrait s'empêcher de songer qu'il avait prémédité son coup pour la posséder avant de l'informer et de risquer de perdre cette vicieuse opportunité. Sa conscience n'était donc pas tranquille.
D'ailleurs, si face à la réaction de la jeune femme, (qu'il qualifierait néanmoins toute sa vie de « démesurée »), l'aristocrate était resté droit et pragmatique, c'était à la fois parce qu'il avait préféré le silence à l'esclandre virulente – afin d'éviter que toute la maisonnée ne les entende se disputer, histoire de sauver le peu d'honneur qu'il lui restait – mais aussi parce qu'il s'était retrouvé démuni. Il savait qu'il avait fait un pas de travers mais il ne savait pas comment le redresser. C'était trop tard. Trop tard pour sauver la « vertu » de la belle. Trop tard pour s'expliquer vraiment.
Faire accepter à Katherine la présence d'un Vampire dans leurs rangs n'aurait jamais été simple, certes, mais après une telle envolée entre les draps moelleux de ce lit...deux scénarios étaient possibles: le premier le faisait passer pour une ordure finie, un homme aussi faux que ses principes qu'il édictait à tout va et qu'il brisait sans cesse, un manipulateur, odieux avec les femmes, naïf avec les créatures de la nuit et qui ne méritait que le mépris; le second le plaçait à la tête des hommes sincères mais maladroits, pleins de générosité et de ferveur, doués en politique mais mauvais en communication, un de ces imbéciles enfin, qui ne méritaient qu'une bienveillance navrée.
Lequel Katherine choisirait-elle ? Alexender ne pouvait le deviner. Cependant, il avait préféré se confier et mettre au courant la jeune femme de la situation, pour garantir sa sécurité et se rassurer. Le Hunter qu'il était n'accordait pas encore sa confiance à Raphaël, (et ne la lui accorderait sans doute jamais vraiment), et il n'avait pas supporté l'idée que son silence aie pu provoquer des accidents. Quelque part, il se dédouanait.

La friction était donc inévitable et l'orage tonna bel et bien. Sous la pluie de reproches que lui servit la belle, Alexender attendit, patient, que le fléau ne passe et se transforme. Katherine l'avait écouté, bouche bée, avant se mettre à crier, à trembler et à pleurer. On dit souvent que les femmes ne savent pas gérer leurs émotions et qu'elle se laissent trop souvent diriger par ces dernières qui ravagent tout sur leur passage. Ce soir, le rouquin songea que c'était bien vrai. Les hommes avaient pour devoir de se contrôler dans ces terribles moments afin d'apaiser les demoiselles et de trouver des compromis. Pour Alexender, ce fut sans doute sa culpabilité qui le poussa à rester maître de ses paroles et de ses gestes. Car, dans un autre contexte, il aurait peut être simplement pris ses affaires avant de quitter la chambre pour aller en visiter une autre...
Alexender était éduqué, mais il avait perdu depuis longtemps l'habitude de céder aux femmes tout ce qu'elles désiraient. C'était lui le roi de la soirée, jamais l'inverse. Les minettes qu'il bousculait entre deux verres de vin l'adoraient un soir ou deux et s'en détournaient. C'était ainsi qu'il avait vécu ces dernières années, sans accroches, sans histoires susceptibles de le gêner dans ses affaires, quelles soient diurnes comme nocturnes d'ailleurs. Il ne cherchait pas à prendre femme mais à briller, à s'amuser, à chasser ses démons qui le rongeaient de l'intérieur depuis tant d'années. Il n'avait pas besoin de verser dans le sentimental.
Katherine avait beau être une belle femme, une chasseuse elle aussi, une Lycanthrope même, cela ne changerait rien à sa conception des relations. Ce soir, s'il faisait l'effort de la calmer avec un maximum de patiente et de tendresse, ce n'était pas tant pour prendre soin de sa tristesse que pour garantir la cohésion de son groupe. Il fallait qu'elle comprenne qu'elle était là pour accepter ses stratégies et sa manière de fonctionner, qu'elle était sous son toit et dans son lit et qu'elle n'avait pas à lui dicter sa conduite. Pour cette fois, il prendrait sur lui-même, à cause du contexte particulièrement maladroit qui les avait amenés là. Mais, plus tard, si la jeune femme souhaitait rester après cette révélation, il faudrait qu'elle fasse attention à sa manière de lui parler et à sa façon d'exprimer ses émotions.

Derrière ces conceptions quelque peu désagréables, Alexender était inquiet. Il espérait ne pas avoir à se disputer davantage avec Katherine et il souhaitait vivement qu'ils devinssent amis sincères. En soit, il ne la connaissait pas encore vraiment, et il s'en méfiait même beaucoup à cause de sa Lycanthropie qu'il ne comprenait pas tout à fait. Mais s'il était prêt à se laisser charmer et à céder à ses désirs les plus intimes avec elle, c'était qu'il avait bon espoir concernant la suite de leur relation. Il sentait en elle une femme mature, une amante fougueuse et sincère. Seuls l'avenir et sa décision concernant Raphaël allaient pouvoir lui confirmer ses pensées.

Katherine sécha bientôt ses pleurs et se blottit contre lui. Finalement, elle avait décidé de lui accorder sa confiance. Alexender fut heureux qu'elle lui laisse une chance de lui prouver que Raphaël pourrait leur être utile. Elle avait fini par laisser de côté sa rage et sa peur pour s'abandonner une nouvelle fois à ses rassurantes caresses. Le Hunter était tout sourire. La chaleur de leurs corps, pressés l'un contre l'autre, leur ferait oublier ce moment délicat et fort désagréable ! Katherine le suivrait jusqu'à la fin et, ensemble, ils viendraient à bout de ces monstres qui avaient ravagé leurs passés respectifs ! Maintenant qu'il avait dans sa paume son sein rebondit et que sa bouche effleurait de nouveau son cou de déesse, le monde semblait être à portée de mains. Tout se passerait bien. Le Comte n'avait plus qu'à les redouter ! Alliés avec un Vampire, armés jusqu'aux dents, amants et confrères réunis autour de nouveaux plans parfaits devant l'âtre brûlant de ce lieu où tout paraissait possible, les Hunters vaincraient ! Ils iraient jusqu'au bout de leurs convictions et nettoieraient la capitale de cette plaie purulente que les créatures de la nuit ne cessaient de creuser en son sein. Oui ! Ce parfum de femme l'enivrait ! C'était un parfum de victoire !


- Je ne le laisserai pas te toucher. Je suis le seul qui le peut...Ce soir...Comme tu es chaude ! Les sens du Hunters se démultiplièrent sous l'envie qu'il avait de donner à cette femme une folle nuit de débauche et ses lèvres se remirent à lui murmurer mille délices d'amant conquis.

Mais, comme toute grande joie ne peut exister sans grande déception, un cri soudain tira le rouquin de son petit bonheur momentané. Michael venait de se manifester de la façon la plus stupide qu'il lui aurait été donné d'imaginer. Son rêve de gloire s'étouffa dans un râle de panique. Si le Lycanthrope tuait le Vampire, maintenant, en plein milieu du salon, devant les veilleurs, alors qu'il venait d'arranger l'affaire avec leur nouvelle alliée, à quoi auraient servies toutes ces heures de retenue qu'il avait passées près de lui ? Comment pourrait-il exploiter ses pouvoirs pour défaire le Comte ? Comment irait-il justifier sa mort lorsqu'il retrouverait Sarah et, surtout, Eulalia ? Ce crétin allait tout gâcher ! Et puis, s'il attaquait Raphaël, Dieu seul savait ce qu'il se passerait si le Vampire décidait de se défendre ! Et s'il en venait à arracher la trachée du majordome d'un coup de dents ? Comment réagirait Katherine cette fois-ci ? La tempête deviendrait ouragan et le groupe se scinderait en mille éclats. La colère, la rancœur et la peur les détruiraient tous. Il ne pouvait le permettre !

C'est donc dans l'espoir fou de sauver la cohérence des Hunters qu'Alexender avait brusquement quitté Katherine pour se jeter comme une bourrasque dans le couloir et les escaliers. Il était descendu dans le salon à la manière d'un fauve pour ordonner aux deux hommes de baisser leurs armes et éviter un désastre. Le QG entier avait été réveillé et tout le monde était prêt à se battre. De l'harmonie rêvée, ils basculaient dans le chaos le plus total. Il fallait que cette folie cesse immédiatement avant que cela ne dégénère complètement !  
Alexender fit donc tout son possible pour calmer les esprits de tous. Malheureusement, ni Raphaël, ni Michael ne reconnaissaient en lui un chef, ni même un ami, susceptible d'avoir le droit de leur donner des ordres. Ainsi, sans réellement se préoccuper de lui, les deux créatures gardèrent leurs armes braquées l'une vers l'autre. Il se dévisageaient avec des yeux de tueurs. Le Vampire brandissait un tisonnier et le majordome tenait un Bloody Rose. Alexender, lui, possédait la même arme que ce dernier mais il n'avait réellement que sa parole et sa virilité mise à nu pour agir. Comment pouvait-il être crédible ainsi ? Non seulement, il était évident qu'il ne tirerait pas sur l'un ou l'autre des belligérants, mais en plus sa nudité rappelait au majordome qu'il venait de coucher avec sa maîtresse adorée et au Vampire qu'il était de ces hommes sans respect pour l'amour de leur promise. A part les irriter davantage, le rouquin ne put rien faire d'utile pour désamorcer cette situation des plus tendues.

Sans jamais oser pointer son arme sur les deux hommes, le Hunter se contenta donc de calmer ses collègues qui arrivaient dans le salon pour assister à la scène. Il y avait trop d'armes en mains et l'affolement général n'était pas loin. Il fallait absolument arrêter ces deux-là avant qu'une fusillade n'aie lieu. Un coup de feu avait déjà été tiré, perçant le mur près de l'âtre, et Michael semblait avoir le poignet brisé. C'était déjà trop ! S'ils se battaient entre eux, leur mission n'irait pas plus loin que cette pièce!
Alexender tenta une nouvelle fois de les calmer. Il s'adressa surtout au majordome qui était apparemment l'attaquant. Malheureusement, ce dernier lui répondit avec cynisme et l'envoya sur les roses avait de ramener son attention sur son adversaire. Cela irrita considérablement le Hunter. Face à ses paroles venimeuses, il ne put s'empêcher de gronder :


- Votre jalousie ne m'étonne guère, Michael, mais je crois qu'elle n'a rien à voir avec Sieur Veneziano...Maintenant, baissez votre arme ! Si vous voulez vous battre, c'est dehors. Vous êtes sous mon toit !

Mais le majordome continua de débiter ses menaces au Vampire et de lui cracher au visage toute la hargne dont il était saturé depuis sans doute bien longtemps. Izac posa une main sur l'épaule d'Alexender pour l'inciter au calme. Le rouquin avait manqué de faire remarquer au Lycanthrope qu'il n'était qu'un domestique et que sa place était à revoir, mais cela aurait été des plus ridicules. Entre Hunters, les classes sociales n'existaient plus. Il serra donc les dents et releva un peu son Bloody Rose, finalement prêt à tirer dans les jambes de Michael s'il le fallait. Ce dernier jouait d'un cynisme mordant, destiné à énerver son ennemi et à le faire culpabiliser.
De son côté, Raphaël resta étonnamment digne et son unique réplique claqua dans l'air comme elle insultait le majordome au sujet de son sang. Alexender soupira de dépit. Cette fois, il ne pouvait plus rien faire. Le coup de feu allait partir. Se jeter entre les deux hommes ne changerait plus grand chose: quoi qu'il fasse, ils allaient s'entre-tuer. La tension monta d'un cran et tous les Hunters relevèrent leurs armes.

Mais, alors que tout semblait perdu, la main de Katherine vint doucement s'enrouler autour du bras de Michael et son murmure, doux comme l'eau d'une rivière, passa dans le creux de son oreille pour l'apaiser. Le majordome hésita un instant mais il obéit à sa maîtresse, courbant l'échine devant elle comme le roseau plie face au vent qui le caresse. Il laissa bientôt son arme quitter ses doigts crispés. Cette scène resterait gravée à jamais dans la mémoire d'Alexender. L'arrivée de cette femme en chemise blanche au milieu de la tourmente et qui vient souffler une douce brise de printemps pour dissoudre les tensions venait de peindre devant ses yeux un tableau plein d'espoir et de respect. Ce geste si simple et pourtant si efficace, changea sa façon de la percevoir. Katherine était une femme dont le pouvoir lui échappait encore mais qui l'impressionnait déjà. Comment expliquer ce revirement de situation ? Avait-elle tant d'emprise sur cet homme qu'il irait jusqu'à renier tous ses principes pour elle ? Donnerait-il sa vie pour la sauver ? Sans doute.
Maintenant qu'il y songeait, Alexender comparait Michael à Suzanne et Marguerite, ses fidèles domestiques. Ils étaient amants et rien, ni personne, ne pourrait les empêcher de s'aimer à leur manière...A cette pensée, le cœur du Hunter se serra. Les deux jeunes femmes étaient en ce moment même à Colbath Field, dans des cellules humides, certainement mortes de froid, pétrifiées d'angoisse à son sujet. Il devait les libérer au plus vite !
Mais, pour l'heure, il devait surtout se préoccuper de ses collègues et des Lycanthropes.

Katherine embrassa la main de son majordome. Ce geste, complètement incongru entre une aristocrate et un domestique, renforça chez Alexender l'idée que la jeune femme était un peu l'amante de qui la désirait. Une pointe de jalousie lui brûla l'estomac. Qu'est-ce qu'elle lui trouvait à ce gaillard là ? Il était si raide, si carré...Si elle l'avait en si haute estime, c'était sans doute parce qu'ils venaient du même pays, la Hongrie, dont ils parlaient la langue entre eux comme pour leur cacher ce qu'ils se disaient, et parce qu'ils étaient Lycanthropes. C'était très désagréable. Alexender sentait que cet homme lui ôtait le contrôle de la situation. Il était sombre, asocial, brutal, irréfléchi...Non, décidément, il ne l'aimait pas. Et puis, la perspective de devoir partager le corps de Katherine avec lui le répugnait profondément.

Le regard que lui lança la jeune femme sortit le Hunter de ses ruminations. Voyant ses grands yeux descendre le long de son torse, il finit par en rougir, mal à l'aise. Oui, il était nu et il commençait à ressentir non seulement le froid qu'il faisait dans la pièce malgré la cheminée mais aussi une honte grandissante de se retrouver ainsi devant tous ses collègues et elle. Baissant son arme, il esquissa une grimace gênée et sursauta en voyant la belle se débarrasser de sa chemise.


- Mais...

Le temps qu'il s'étonne, Michael avait déjà recouvert sa maîtresse de son manteau et cette dernière lui jetait sa chemise dans les mains. Alexender reçut cette dernière en boule et resta muet quelques secondes avant de se décider à l'enfiler d'un geste.

- Merci...Balbutia-t-il avant de ramener son attention sur Raphaël auquel s'adressait maintenant la jeune femme.

Katherine proposait le dialogue. Elle voulait sans doute qu'ils jouent définitivement cartes sur table et mettre au clair leurs attributs respectifs. Allait-elle dévoiler à tous qu'elle et son majordome étaient des Lycanthropes ? Alexender tendit le dos. Il était vrai qu'à force de se cacher des choses, leur cohérence s'étiolait, ainsi que leur confiance, clé de voûte de leur organisation. Mais était-ce bien le moment ? Que diraient ses collègues ? Christopher et Alphonse fronçaient déjà tellement les sourcils ! Tous paraissaient exaspérés par cet éclat et portaient sur le Vampire et le majordome des regards plein de suspicions. Nul n'avait ouvert la bouche pour prendre part à la scène mais chacun en son fort intérieur ruminait ses pensées. Qui était cet étranger que Katherine semblait connaître ? Comment était-il entré ? Raphaël semblait se défendre mais n'était-ce pas lui qui avait attaqué le premier ? Et que faisait Alexender nu au milieu de la pièce ? Pourquoi Katherine portait-elle sa chemise ? Certaines questions ne méritaient pas qu'on se les pose mais quelques Hunters ne pouvaient s'empêcher de ruminer leur jalousie, leur exaspération ou leur peur. Dans un tel contexte, alors qu'ils avaient déjà beaucoup de mal à accepter la présence de Raphaël, apprendre ce soir l'existence des Lycanthropes risquait de piétiner ce qu'il leur restait de patience. Alexender doutait que le dialogue soit possible ce soir. Il valait mieux attendre encore un peu.


- Je ne suis pas sûr que...

Mais Raphaël fut plus rapide que lui. Son ton devint sec avec Katherine, aussi sec que son geste lorsqu'il abandonna le tisonnier à terre. Alexender tiqua tandis que le Vampire récupérait sa propre chemise, son fleuret et ses bottes. Il voulait partir ? Maintenant ? Comme ça ? Le rouquin n'en revenait pas. Il ouvrit la bouche comme pour le retenir mais la referma aussitôt. Les mots lui manquaient. D'un côté, il rêvait de voir partir cet homme pâle dont la physionomie et les cheveux blancs ne laissaient aucun doute sur sa nature criminelle. Mais d'un autre côté, si Raphaël partait, il verrait partir en fumée tous ses efforts pour l'intégrer à son équipe, pour Eulalia, pour Sarah, et ses pouvoirs seraient désormais hors de sa portée.
Rhabillé, le Vampire voulut sortir mais fit soudain demi-tour pour venir se poster devant lui. Alexender recula le visage face à son doigt tendu devant son nez et sentit son cœur battre la chamade comme jamais. Ses doigts se resserrèrent autour de son Bloody Rose.
Ce que lui cracha alors Raphaël le crispa et le blessa à la fois dans son honneur et dans sa fierté. Il lui criait que c'était lui le danger ici parce qu'il menait à la mort ses camarades pour rien, pour une femme qu'il trompait, pour ses « petits plaisirs personnels ». Il remettait en question non seulement son autorité mais en plus ses motivations. Même s'ils s'étaient déjà disputés chez Eulalia et qu'un coup de feu avait même été tiré, la colère dont le Vampire fit preuve ici déstabilisa Alexender d'une manière telle que sa gorge resta sèche et que son corps se figea complètement. Incapable de répondre au Hunter, il le regarda s'éloigner après sa diatribe et le laissa quitter le salon. Un grand choc retentit alors qu'il frappait dans le mur de l'entrée et le claquement de la porte suivit de près. C'était fini, Raphaël était parti.

Muet de stupeur et de colère, effaré par ce qu'il venait de se passer, Alexender pouvait entendre les battements de son cœur tant il était en colère. Sa rage allait de ce Vampire qui venait de l'insulter à ce Lycanthrope qui avait agi de façon inconsidérée, elle sautait ensuite sur Katherine qui n'avait pas su tenir en laisse son chien de domestique avant de s'attarder sur Izac qui retraçait maintenant les pas du Vampire, arme à la main, pour vérifier qu'il était bel et bien parti. Christopher poussa un soupir rauque et croisa les bras.


- C'est une réussite, bravo.

C'en était trop. Cette fois, il allait frapper quelqu'un.
Se tournant vers Michael, Alexender crisa en faisait de grands gestes :


- Bon Dieu ! Mais qu'est-ce qu'il vous a pris !? Vous êtes complètement stupide ou quoi ? Merde ! … Merde ! Merde ! Merde ! Allez au diable !

Fatigué de se donner en spectacle, mortellement déçu par la tournure qu'avait pris cette soirée, Alexender avait envie de pleurer. Sa fierté l'en empêcha sur le moment, mais il sentit que ses forces l'abandonnaient et qu'il n'aurait jamais le courage d'affronter dignement un débat sur ce qu'il venait de se passer.
Passant près de Katherine, il ne supporta pas de la voir dans le manteau de Michael. Il la prit à partie.


- Cessez vos minauderies Katherine, je considère que vous en avez assez fait vous aussi. Fit-il en lui jetant un regard noir. Maintenant, expliquez donc à nos collègues ce que vous et votre majordome êtes vraiment. Quitte à ce que tout le monde se tire dessus, j'aime autant que chacun sache pourquoi !

Izac revint dans le salon. Il avait vérifié que la porte d'entrée était bien barrée et les grands cris du rouquin l'avaient alerté.

- C'est pas bientôt fini ce tintamarre ? Si on n'a pas les clochards du coin qui sonnent la maréchaussée, on aura de la chance. Calmez-vous maintenant.

Alphonse s'avança et grogna d'un air mauvais :

- J'aimerai savoir d'où il sort celui-là...Fit-il en désignant Michael d'un coup de tête. Izac acquiesça près de lui.

- Nous aimerions tous le savoir...

Les autres restèrent silencieux. Certains dévisageaient le majordome, d'autres allaient de Katherine à Alexender qui faisait tout pour éviter le regard de la belle depuis qu'il lui avait crié dessus.

- Mais où est passé le chien ? Demanda soudain Seamus en revenant de la cuisine dont il venait d'inspecter la porte défoncée.

Alexender leva les yeux au ciel et abandonna la partie.


- J'ai besoin d'air.

Sur ces mots, il commença à se diriger vers l'escalier pour regagner l'étage. Christopher serra les dents et lui barra ostensiblement le passage.

- Nan mais tu rigoles j'espère ?

Alexender voulut l'écarter de son chemin d'un revers de main mais Christopher lui asséna soudain un coup de poing d'une brutalité inattendue. Le nez en sang, le Hunter porta sa main à son visage en poussant un râle de douleur. Christopher venait de le frapper ! Il n'en revenait pas.

- Prends un peu tes responsabilités à cœur, pour une fois ! J'en ai marre de risquer ma peau tous les jours en suivant un mec aussi lâche ! Je...

Izac le saisit par le col en l'étranglant à moitié et le jeta dans les bras d'Alphonse.

- J'ai dit qu'il fallait se calmer ! Décidément, vous n'êtes qu'une bande de gamins !

Alexender s'assied au sol, son nez gouttant sur le tapis. Il laissa Izac prendre la suite, trop humilié pour parler, trop fatigué pour bouger. Il ne voulait plus justifier ses choix, ses actes et ses paroles. Il ne supportait plus de diriger cette équipe. Au fond, il était complètement désespéré.

- Maintenant, vous allez tous ranger vos armes et vos réflexions de bas étage, et vous allez m'écouter. Fit le gitan en jetant un regard oblique à tous les Hunters présents dans la pièce. Nous sommes ici pour une chose: nettoyer la capitale de ses monstres. Si nous continuons à nous disperser, c'est fichu. Nous avons tous une raison de nous battre. Certains veulent sauver miss Spencer, d'autres souhaitent se venger de parents assassinés ou libérer Londres de ses cauchemars afin que ses habitants n'aient pas à subir tous ces meurtres perpétrés par les créatures de la nuit. Les Vampires et les Loups-Garous sont des charognards qui ne cherchent qu'à dominer les autres par la violence. Allons-nous nous rabaisser à leur niveau en nous entre-tuant ? Ce serait stupide. Maintenant, la question est de savoir jusqu'où nous sommes capables d'aller pour réaliser nos désirs. Nous avons créé ce groupe afin d'être plus forts et de pouvoir agir à plusieurs, pour plus d'efficacité. Mais irons-nous jusqu'à nous allier à des créatures surnaturelles ?

Izac se tourna vers Michael et le fixa de ses iris presque noirs.

- Ici, nous avons accepté de donner sa chance à Raphaël et le voilà parti à cause de vos convictions personnelles. Je ne peux vous blâmer pour cela. Mais, maintenant, c'est à vous de nous prouver que les Lycanthropes valent mieux que les Vampires...

Christopher cessa de grommeler dans son coin et jeta à Izac un regard où l'on put lire à la fois la terreur et la rage. Ce Michael était un quoi ? Il y eut une vague de doute chez les Hunters. A part Izac, aucun n'avait entendu parler de Lycans sauf s'il était question de Loups-Garous. Katherine et Michael allaient devoir s'expliquer s'ils ne voulaient pas que les armes soient à nouveau levées.


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Katherine Thornes
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La panique avait gagné la jeune femme alors qu'elle se retrouvait blottie contre son nouvel amant, homme dont elle ne doutait en rien de la sincérité. Contre son torse, elle s'était échouée et avait laissé des larmes la gagner, elle qui ne se laissait jamais battre par ses propres sentiments. La c'était a peur et la haine de toutes ces créatures qui avait fait de sa vie un pur cauchemar. Pourtant elle aurait pu vivre heureuse mais le sort en avait décidé autrement. Dans la vie tout n'était que hasard. Elle était venue au monde dans la mauvaise famille à la mauvaise époque. Auprès d'une mère pas du tout maternelle qui ne la supportait pas, qui avait disparu pendant quelques temps et qui en était revenue changée à jamais. Les meurtres avaient sillonné son enfance puis son adolescence et elle en était ressortie à jamais traumatisée par les crimes que pouvaient commettre les créatures de la nuit. Elle les avait même haï pour la monstruosité dont elles faisaient preuve face à des êtres humains qui n'avaient jamais demandé cela...

Savoir qu'elle allait dormir sous le même toit que l'un de ses monstres l'effrayait au plus haut point. Certes Katherine était une femme forte, elle savait se défendre et passait plus son temps à les chasser qu'à vivre une vie correcte de femme aristocrate. Elle les séduisait, jouait au chat et à la souris avec sans aucune pitié mais finissait toujours par avoir le dernier mot et... leur peau, sans aucun doute. Elle ne s'était seulement jamais préparée à devoir vivre à nouveau avec l'un de ces monstres. Les larmes avaient piqué ses yeux et elle avait été contrainte de se soumettre à ses tourments. Alexender avait été bien bon de ne pas piquer une crise de colère ou de l'envoyer paître alors qu'elle avait haussé le temps et mouillait son torse de ses peines. Il semblait même la supporter et faisait de son mieux pour la calmer ce qui n'était pas une mince tâche. La belle refusait d'écouter. Elle l'avait traité de naïf et d'idiot, d'inconscient et presque de traîtrise. Il pactisait avec l'ennemi. Il faisait de leur proie l'un de leurs alliés, il croyait réellement en sa sincérité et Katherine en doutait fortement. Comment un vampire pouvait-il être un être bon ? Doté d'un cœur ?

Le début de sa relation avec Alexender avait été des plus orageuses. Les deux n'étaient pas vraiment faits pour s'entendre. Il s'était montré hostile dès leur rencontre envers elle et n'avait pas cessé de la remettre à sa place ce que Katherine considérait comme une véritable offense. De plus, même s'il s'était montré intéressé par son charme naturel, le jeune homme s'était montré à plusieurs reprises froid et distant. N'aimait-il donc pas les femmes ? N'était-elle pas assez agréable à ses yeux pour lui ? N'avait-il donc aucune réelle envie par rapport au sexe opposé ? Toutes ces questions s'étaient dissipées au fil de la soirée. Oui Katherine aimait plaire, oui elle aimait voir les hommes la désirer et la demander... Oui elle haïssait qu'on la repousse. Oui elle était comme ça, d'un naturel des plus tactiles, l'envie d'être touchée et serrée avec force contre un corps. C'était un besoin qu'elle ressentait chaque jour à se sentir aimée, protégée... Elle avait trouvé cela ce soi-là dans le lit d'Alexender. Il ne lui fallait pas forcément une relation pour être bien, mais des bras rassurants et aimants. Son torse chaud et son cœur qui battait la faisait soupirer de bonheur. Qu'elle était bien contre un homme bon !
Alors forcément qu'elle apprenne, après être devenue son amante, la nature de Raphaël la révoltait. Elle aurait préféré nom de Dieu qu'on le lui dise bien avant qu'elle pénètre dans cette maison, avant même qu'il y ait pu y avoir quoi que ce soit entre eux ! Qu'était-elle censée penser après ? Qu'il l'avait manipulé pour avoir son corps et après lui dire le mauvais côté des choses ? Ou bien qu'il était simplement un homme très maladroit et qu'il aurait du le lui annoncer dès son arrivée ? La belle était exaspérée par la situation et une pointe de colère envers Alexender naissait. Qu'elle lui en voulait ! Après tout qu'espérait-il ? Qu'elle l'aurait bien pris et aurait accueilli cette nouvelle à bras ouverts ? Certainement pas ! La seule perspective de dormir sous le même toit que l'un de ses pires cauchemars ravivaient en elle une haine et une peur enfouit au plus profond de son âme. Si sa propre mère n'avait pas pu se retenir pourquoi un inconnu le pourrait ?

Le calme revenu chez la Huntress, elle s'était laissée aller contre Alexender, ses fines mains contre son torse puis ses cheveux avant de basculer sur le dos pour laisser l'homme agir à sa guise. Elle n'était pas bien difficile du moment qu'il ne faisait pas d'elle son jouet... Qu'il ne levait pas la main et ne haussait pas le ton sur elle pour se montrer supérieur... La respiration de la belle avait fini par se faire de plus en plus courte et haletante. Il la séduisait, lui donnait envie, lui faisait oublier quel était le danger ici... Ses longs cheveux sombres encadrant son joli visage tels une couronne, elle laissa ses doigts vagabonder et se perdre dans la chevelure de son amant puis son dos. Les lèvres de l'homme planaient au-dessus de sa peau délicate, qu'elle avait envie qu'il y dépose à nouveau entièrement ses lèvres ! Sa poitrine se soulevant au fil du cours de sa respiration, Katherine finit par se mordiller les lèvres, les mots délicats du Hunter caressant ses oreilles.

- Oui... juste toi... Furent les seuls mots qu'elle put prononcer face à ses déclarations enflammées.

Ce soir elle lui appartenait, malgré leurs différents, malgré ce dangereux problème qu'était Raphaël, malgré le fait qu'Alexender avait déjà une autre amante, une fiancée... Katherine n'était qu'à lui ce soir-là, que les autres aillent au diable ! Ils avaient bien le droit de se détendre non ? D'oublier leurs malheurs et de chasser leurs sombres pensées dans des besoins des plus naturels ! Elle ne pensait plus à Michael. Il était en bas, il la protégerait si le vampire se rebellait. Elle ne pensait plus à l'amour qu'il éprouverait pour elle et la douleur qu'il pourrait ressentir si cela venait à s'apprendre que les deux jeunes gens avaient eu une aventure, ensembles. Mais n'y était-il pas habitué ? Ne l'avait-elle pas repoussé à plusieurs reprises pour des doutes qu'elle lui placardaient sur le front ? N'avait-elle pas peur qu'il la trahisse un jour ou qu'il simule son amour pour elle ? N'était-elle pas allée voir plusieurs fois ailleurs ? Ils n'étaient pas mariés et aucune promesse ne les liait. Il était son domestique, le meilleur ami de son père défunt, l'homme qui l'avait accompagné partout prêt à donner sa vie pour elle mais il était surtout un ami, un amant de temps en temps et... Son majordome.

Alors qu'elle se réfugiait à nouveau dans son univers magique de caresses, de voluptés, de chaleur et d'attentions toutes particulières, la voix de Michael la tira de cette torpeur et l'angoisse l'assaillit. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Et puis... Que lui arrivait-il ? Il lui arrivait bien peu de hurler quand on dort... s'en prenait-il à Raphaël ? Si c'était le cas il fallait agir vite. Elle connaissait sa rancœur pour ces monstres. Il n'avait pas connu de drames en particuliers. La perte du père de la demoiselle l'avait profondément touché et quand il avait appris la nature de son épouse la colère s'était immiscée en lui. Non... les vampires il les haïssait pour elle. Pour Katherine. Parce qu'il devait la protéger, faire en sorte que jamais l'une d'elle ne puisse l'atteindre ou bien lui faire du mal comme on le lui avait déjà fait. Combien de fois l'avait-il vu revenir dans ses débuts avec une marque de morsure nouvelle au creux du cou ? A ses yeux il s'agissait de monstres dangereux, cruels, honteux à éliminer de la surface de la Terre. Sa maîtresse avait assez souffert comme ça dans sa vie.
Se redressant sur les coudes, la jeune femme avait pu voir Alexender s'en aller tel une fusée. Il n'avait même pas pris la peine d'attraper une chemise pour éviter de se retrouver nu devant tout le monde. Soulagée cependant qu'il intervienne rapidement, Katherine avait pu prendre deux trois minutes pour prendre une chemise, récupérer son Bloody Rose, croiser Izac et descendre rejoindre la joyeuse compagnie...

En bas Michael n'avait pas pu se retenir, cela lui était totalement impossible. Comment l'aurait-il pu par ailleurs ? Un vampire vivait sous le même toit qu'eux, les Hunters avaient organisé une alliance entre les humains et l'un de ces monstres ! Katherine n'était certainement pas au courant et personne ne semblait prêt à le lui annoncer. Il s'agissait à ses yeux d'une haute trahison pour la sauvegarde de l'espèce humaine et une indignation des plus importantes. Comment pouvaient-ils encore garder la tête haute et défendre leurs objectifs quand ils les trahissaient avec le premier vampire venu annonçant qu'il voulait tuer les espèces dangereuses de son clan ? Cela le mettait tout simplement hors de lui et sans réellement réfléchir aux conséquences de ses actes, Michael avait repris sa forme humaine, défoncé la porte de la cuisine et débarqué dans le salon, arme au poing et la rage se lisant dans son regard. Lui cet albinos ! Dès son arrivé il avait senti quelque chose d'étrange en lui, quelque chose de mauvais, une très mauvaise aura à son goût et... dangereuse pour Katherine.

Face à ce vampire toute sa haine ressortait. Leur nature... leur cruauté incomparable à celle des humains... leurs crocs et leurs crimes. Pourquoi devaient-ils exister ? Il n'en savait rien... Dieu les avait donc tous abandonné en créant de pareilles monstruosités ? Sortant de ces gonds Michael avait commencé à crier à l'attention de ce vampire. Il le raillait et l'insultait verbalement. Sans s'arrêter de marcher vers lui, le Bloody rose pointé en avant, il avait espérer pouvoir l'attraper par la gorge et le plaquer contre le mur tel un pantin. De sa rapidité qui n'étonnait guère le lycanthrope, Raphaël avait cependant réussi à le repousser loin de lui, lui faisant percuter un meuble dans le bas du dos, douleur insoutenable qu'il ne connaissait que trop bien à force de se lever et de se prendre le coin des fenêtres, à cause du coup de tisonnier sur son pistolet le poignet du majordome avait fait un drôle de bruit, et lui pendant ce court laps de temps, avait eu la foi de lui donner un coup de genoux dans les parties sensibles de l'homme. Après tout, lui aussi savait se défendre !

Le monstre lui demandait ensuite des explications. Que c'était risible ! Il ne savait donc pas ? Pourtant tout était bien clair. Sa nature... Ses crimes... Son simple sang impur... Sa présence dans la modeste demeure. Tout et rien à la fois. Une simple différence aux yeux de n'importe qui, une horrible différence à ses yeux qu'il se devait de tuer sur le champs. Armant finalement le chien de son pistolet Michael s'apprêtait à tirer. Durant la lutte déjà il avait laissé un coup partir pour faire reculer la créature et qu'elle ne lui saute pas dessus. Tous les vampires étaient différents. Raphaël aurait très bien pu lui sauter à la gorge et décider de le vider de son sang. Le temps de tirer lui avait cependant manqué. Un indigène avait débarqué dans la pièce, des cheveux en batailles, nu comme un ver, c'était contre lui qu'il pointait son arme ! Pourtant ce n'était pas LUI le monstre ici. Son allure l'exaspérait. Il se montrait ainsi dévêtu devant lui, se doutant bien plus que fortement que ce n'était pas une habitude prise pour dormir mais parce qu'il se retrouvait avec sa maîtresse en haut dans une chambre. Il se permettait en plus de cela de lui donner des ordres. Lui crachant sa haine au visage et reportant son attention sur le vampire, Michael ne fut pas étonner de l'entendre lui répondre. Arquant un sourcil il pencha la tête sur le côté et se contenta de lui grogner :

- Ma haine a tout à voir avec lui. Notre lutte aussi ! Et tant qu'il sera là nous ne ferons que trahir nos objectifs et mettre nos vies en danger et... la sienne, fit-il en faisant allusion à Katherine. Avec plaisir, suivez moi, Messire, allons nous battre dehors..., lança t-il d'un air railleur.

L'intervention d'Alexender ne l'avait cependant absolument pas calmé, au contraire, il était de plus en plus tendu. Des images défilaient dans sa tête de Katherine... Katherine et cet homme... Katherine nue avec cet homme... Katherine nue avec cet homme nu... Ah !!! Pourquoi fallait-il qu'il l'intéresse ?! Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement l'aimer à lui ? Le seul à se préoccuper de sa santé, de sa fragilité, de ses sentiments ! Lui son nouvel amant lui avait caché la nature de Raphaël, pourquoi était-ce à lui qu'elle accordait sa confiance et un peu de temps libre pour se détendre ?
S'en prenant un peu plus à Raphaël il se figea lorsqu'il entendit sa réponse. Sa réplique avait fait mouche sur le majordome apparemment puisque celui-ci serra les poings un peu plus fort malgré sa douleur cuisante au poignet et cracha :


- Vous m'en voyez ravi, je n'aurais pas l'offense d'être souillé.

Il ne fallut pas plus de temps à Katherine pour arriver. Tous ces jeunes gens étaient à cran et Michael, plus âgé qu'eux et normalement plus sage, était tendu comme un bœuf. Cela ne lui arrivait que très rarement mais à chaque fois Katherine en était désarçonnée, elle n'avait pas l'habitude de le voir ainsi brutal... menaçant... lui si doux avec elle, attentionné et pleins de gentillesse en compagnie d'autres hommes changeait du tout au tout. Sa main posée sur le bras d'Alexender pour lui intimer de garder son calme et de la laisser faire, elle s'approcha de son majordome. Il fallait qu'il se calme, il ne vivrait pas bien longtemps s'il continuait à se montrer ainsi. Tous les regards, et toutes les armes, étaient braqués sur lui. Un seul mauvais mouvement et la balle partirait, or, Katherine tenait à son amant, son majordome...
Une fois en face de Michael, la belle déposa sa main sur son avant bras et lui demanda de lui donner son arme qu'elle passa quelques secondes plus tard aux Hunters. Michael était désarmé, quiconque attaquerait serait un lâche, un homme mauvais sans aucun sens de l'honneur. Répondant à chacune de ses paroles, Katherine l'apaisa peu à peu. C'était évident pour elle qu'il se laisse faire. Il lui était entièrement soumis. Si à l'âge de quatre ans elle avait exigé d'avoir un cheval il serait parti le lui chercher sur le champs. Michael était un majordome des plus obéissants et son amour pour elle renforçait cette soumission... Pour lui Katherine était tout... le simple fait qu'elle arrive dans la pièce avait ravivé une flamme en lui. Comment pouvait-il se montrer violent envers cette femme, ni même ignorer ses ordres ? Il l'aimait voilà tout. Il connaissait également ses sortes de punitions... Depuis toujours elle avait été très exigeante envers son personnel masculin, le premier qui allait à contre courant avait tout intérêt à se rattraper ou s'enfuir très rapidement. Cela finissait en jeu pour elle. La torture ne la dérangeait pas, bien au contraire, c'était un moyen pour elle de... vider ses émotions sur un cobaye ?

Le prenant dans ses bras la demoiselle caressa doucement son dos tentant de le calmer de son mieux. Finalement ce fut sa main qu'elle prit entre les siennes pour y déposer un doux baiser et observer sa blessure au poignet. Michael grimaça, il avait doublé de volume et virait étrangement au bleuté. Katherine n'avait pas honte d'embrasser la main de son domestique. Il était son compagnon depuis si longtemps. Montrer un peu de douceur envers lui ne la dérangeait pas et si ça troublait quelques petits bonhommes de l'assemblée elle s'en fichait comme d'une guigne.  


- Nous regarderons ça de plus près plus tard Michael...

Le majordome s'inclina faiblement devant elle et la remercia en un léger murmure presque inaudible. Lorsque Katherine se retourna vers Alexender toute la colère de Michael ressurgit. Lui... LUI ! Il avait pu l'avoir ce soir-là ! Il avait déposé ses mains d'homme assoiffé de chaire fraîche sur son corps ! Il avait pu la découvrir, lui murmurer des délices à l'oreille, baiser ses lèvres et chaque parcelle de sa peau sans qu'elle ne le rejette. Il avait pu même la séduire comme lui n'avait jamais réussi à le faire et lui voler son cœur à tout jamais... Ses mains se crispèrent brusquement, il avait une folle envie de l'étrangler, de l'entendre balbutier des excuses... Qu'il soit à genoux devant eux... Et puis pourquoi ne s'excusait-il pas devant Katherine ? Ne l'avait-il pas souillé ? Elle une demoiselle de la haute aristocratie ? N'avait-il pas pris possession de son corps ce soir-là pour finalement en épouser une autre lorsqu'il l'aurait récupéré ?! Michael mourrait d'envie de lui cracher au visage. Le fusillant simplement du regard il observa le corps de l'homme qui se trouvait en face de lui. Il aurait pu au moins avoir la décence de se couvrir avant d'arriver, c'était la moindre des choses.

Le regard que Katherine lança cependant à Alexender était des plus moqueurs et amusés. Elle le détaillait de haut en bas et de bas en haut. Quelle situation incongrue ! Elle s'était retrouvée dans ses bras quelques minutes plus tôt se sentant protégée et voilà qu'elle retrouvait ce même corps devant elle rendu ridicule par la situation et le nombre de personnes présentes. Se montrant toujours agréable elle s'avança vers lui et se débarrassa de sa chemise qu'elle lui jeta dans la bras, enfilant en même temps le manteau de Michael qu'elle se mit à boutonner. Le majordome se tenait juste derrière elle arrangeant ses cheveux tandis qu'elle fit un petit clin d’œil à son nouvel amant, elle sentait encore son odeur...
Se tournant vers les autres Hunters elle finit par s'adresser à Raphaël puis finalement tous leurs alliés. Elle était prête à discuter même si parler avec un vampire la dégoûtait au plus haut point. Son envie de négocier quelques alliances avec lui était la même que si elle devait lui vendre son corps. C'est à dire : nulle. Cependant elle le concevait. Tous avait besoin de parler, de s'exprimer, de s'expliquer. Même elle. Après tout ils n'avaient pas été très honnêtes avec elle mais elle non plus. Du moins elle attendait l’accord d'Alexender pour en parler sans craindre de se recevoir une balle entre les deux yeux. Elle se devait de leur dire ce qu'ils étaient. Des lycanthropes... Des créatures qu'elle-même méprisait... Ses prunelles se posèrent sur Alexender et elle afficha une mine légèrement surprise. Il ne voulait donc pas qu'ils sachent pour le moment. Pourtant... même si cela risquait de semer le trouble elle pensait que c'était l'une des meilleures choses à faire. Leur équipe ne durerait pas bien longtemps s'ils se dissimulaient tous des petits secrets et en l’occurrence le secret des deux lycanthropes était assez conséquent. Le regard qu'elle lui rendit fut docile. Très bien, elle ne dirait rien s'il préférait éviter le sujet ce soir-là. Après tout... Raphaël et Michael avait déjà semé le désordre...

La réponse du vampire la fit arquer un sourcil avant de sursauter et de se reculer pour éviter de se prendre sur ses pieds nus le tisonnier. Observant l'objet rebondir puis glisser vers l'âtre la jeune femme serra les dents. Il refusait.

- Alors vous fuyez la conversation. Bon.

La suite l'étonna de plus en plus. Déjà il s'en allait et même s'il était très agréable à regarder il n'en restait pas moins un vampire. Détournant le regard pour éviter de lui sauter à la gorge elle fusilla Michael du regard qui se sentit faiblir. Il voulut répliquer une excuse valable pour ses actes mais au seul regard de sa maîtresse il se tut et baissa la tête.
Ensuite il se dirigea vers Alexender et lui cracha au visage tout ce qu'il avait sur le cœur. Quelle rage contenait-il ! Le terme d'honneur la fit rougir légèrement, il avait du les entendre. Se mordant discrètement la lèvre inférieure elle écouta d'une oreille attentive tout ce qu'il avait à lui dire. « la première venu » c'était donc bien elle. Michael hocha la tête en total accord avec ce vampire alors qu'il le haïssait. Oui pour une fois il était à cent pour cent de son côté. Il criait sur Alexender d'une manière dont il aimerait bien se permettre.
La jeune femme posa son regard sur Raphaël lorsqu'il s'adressa à elle. Son cœur rata un battement. Lui tirer dessus ? Le rêve. Mais elle se garda bien de le lui dire. Le vampire s'en allait, jurant de ne jamais trahir leur QG, et c'était en partie de leur faute. Même si elle n'avait pas été présente lorsque Michael avait surgi dans la pièce comme une furie elle aurait du pouvoir prévoir la situation et réussir à la canaliser ou bien le forcer à rester au manoir des Thornes.

Face à la réaction d'Alexender et le départ de Raphaël Katherine se surprit à regretter soudainement le vampire. Le Hunter s'était dangereusement rapproché de son majordome qui n'attendait que l'accord de la Comtesse pour lui sauter dessus et l'étrangler. La jeune femme laissa sa main prendre celle de Michael pour lui intimer de ne pas répondre et de rester calme face à Alexender. Si lui perdait son calme, chacun devait faire un effort pour ne pas envenimer la situation.
La réplique du jeune homme à son égard la fit légèrement sursauter. Ouvrant de grands yeux ébahis et haussant les sourcils elle laissa s'échapper un soupir entre sarcasme, surprise et indignation. Pourquoi s'en prenait-il à elle comme ça ? Elle n'avait encore rien dit ni rien fait et justement elle n'avait rien balancé de bien désagréable au vampire pour s'attirer les foudres d'Alexender.


**Mais allez vous faire foutre... *Se retint-elle de dire même si cela lui brûlait les lèvres.

Sa gorge se serrant elle ne pipa mot mais lui lança un regard lourd de reproche. Il couchait avec elle, lui murmurait des mots digne d'un amant de longue date, lui souriait quelques minutes plus tôt et le voilà qui lui criait dessus et la rabaissait devant tous les autres Hunters. Son orgueil égal à celui d'un homme lui hurlait de le gifler mais elle ne fit rien se doutant que si cela se passait elle s'en prendrait une elle aussi et elle ne pourrait plus se retenir de l'étrangler.
Il y avait quelques minutes en plus Alexender ne voulait pas qu'elle leur dévoile leur véritable nature. Grognant elle remercie intérieurement le retour d'Izac qui semblait être le plus sage de tous malgré ses airs de macho...

Suite au pique de colère d'Alexender les Hunters se mirent à se questionner. Le chien, où était-il ? Et qui était cet homme qui semblait bien connaître Katherine ? La demoiselle devait bien se l'avouer, ils avaient raison de se poser autant de questions... mais personne ne connaissait donc les Lycanthropes ni ne se doutaient de leur existence ? Ils étaient tous si jeunes... Si jeunes et déjà engagés dans une lutte interminable... La jeune femme ne pouvait pas les blâmer, elle avait fait comme eux mais il y a maintenant plusieurs décennies. Décidément les Hunters en apprenaient un peu plus chaque jour. Ce soir-là, les deux lycanthropes seraient des bêtes de foire après le vampire. Alexender lui-même semblait ne plus en pouvoir de cette situation. Elle avait presque peur qu'il tourne de l’œil, il le disait lui-même, il avait besoin d'air, mais même cette déclaration énerva un peu plus le petit groupe. Elle ne put réprimer un petit cri quand Christopher écrasa son poing sur le nez de son nouvel amant. Du sang se mirent à goutter sur le sol tandis qu'elle fit un pas pour s'approcher, s'accroupissant face à Alexender. Sortant un mouchoir en tissu propre de la poche de son manteau elle le lui tendit et observa doucement son nez pour vérifier qu'il n'était pas cassé. Ses doigts frôlèrent son menton qu'elle retira finalement rapidement, le souvenir d'un Alexender fou de colère qui s'en prenait à elle ressurgissait et elle avait peur de se faire envoyer sur les roses si elle se montrait trop proche. Se tournant vers les Hunters elle écouta Izac parler.

Oui il semblait être un homme sage, peut-être le plus sage de la troupe bien qu'il s'était montré peu agréable avec Raphaël. Son discours sonnait juste. Il avait raison, s'entretuer ne servirait à rien d'autres qu'à montrer qu'ils ne valaient pas mieux qu'eux. Oui, eux avaient accepté de travailler avec un vampire mais pas Katherine, réellement, ni Michael. Michael se raidit lorsque ce fut à lui qu'il s'adressa et jeta un regard presque dérouté à Katherine. Il savait ? La jeune femme se leva, surprise de voir qu'Izac avait deviné ou avait été mis au courant par Alexender, et jeta un regard aux autres Hunters. Christopher semblait presque sortir de ses gonds, dans peu de temps ce sera sur eux deux que seront braqués les Bloody Rose.


- Vous saviez ?

Son petit cœur se mit à battre la chamade. Elle lança un regard rempli d'incompréhension vers Alexender et se dirigea vers les autres hommes de la bande. Michael se plaça instinctivement devant sa maîtresse qu'elle repoussa d'un geste de la main.

- Vous allez nous faire subir le même interrogatoire qu'à Raphaël, Izac ? Vous devez pourtant savoir que les lycanthropes ne sont pas des êtres violents...

Elle lança un regard à Michael empli de reproches :

- Normalement.

Comment pouvait-elle leur annoncer ce qu'ils étaient ? La peur finit par agripper son ventre et le serrer avec une force insoutenable. Déglutissant elle s'assit sur une chaise levant les mains pour montrer qu'elle n'avait pas d'arme et qu'elle ne leur ferait pas de mal.

- Je vois déjà vos réactions de là, Christopher. Vous vous indignez... Des lycanthropes ? Comment ça ? Pensez-vous aux loups-garous ? Je sais que l'on nous confond bien souvent avec ces créatures. Seulement nous ne choisissons en rien ce que nous sommes, nous naissons et mourrons avec. Un don ou une malédiction... je ne sais pas.

Michael se rapprocha d'elle et souffla :

- Ils ne nous accepteront pas, ils vous feront du mal... Partons Mademoiselle.

Sans l'écouter elle releva la tête et soupira :

- Nous avons cependant des avantages qu'eux n'auront jamais. Nous possédons deux sortes d'entités. Deux êtres vivent en nous. Personnellement je trouve cela très ennuyant, on ne s'entend plus penser correctement même dans sa tête. Elle eut un petit rire pour essayer d'apaiser les tensions. Nous ne sommes pas agressifs et ne nous transformons pas durant la pleine lune. Nous nous métamorphosons quand nous en avons envie. Michael est arrivé ici sous la forme d'un loup, j'arrive à mieux le canaliser ainsi, il ne voulait pas me laisser partir seule. Sous sa forme humaine, Michael s'entend bien mal avec les hommes, il ne pense qu'à me protéger, il n'est pas méchant... Mais vous l'avez vu il n'a mordu personne... je peux aussi le faire, devenir un loup...

Elle lia ses mains entre elles et se tordit les doigts, signe de sa nervosité.

- Notre nature n'est pas cruelle, les lycanthropes sont des êtres,normalement sages, modérés, neutres, pacifiques. Ils ne s'attaquent à personne, contrairement aux loups-garous ou aux vampires. Nous nous contrôlons entièrement et avons beaucoup de respect pour la vie humaine.

Elle posa ses prunelles sur Alexender :

- Sauf nous peut-être... Nous nous sommes engagés dans cette lutte depuis la mort de ma mère, devenue vampire quand je n'étais qu'une enfant. Je lui ai servi de calice. Tous ces meurtres qu'elle avait commis... immondes... Elle ne méritait pas la mort mais bien pire que ça. Nous poursuivons le même but que vous, nous n'avons de différent qu'un pouvoir étrange qui nous lie à des animaux. Ne nous blâmez pas pour ce que nous sommes... Nous n'avons rien choisi... Je me hais suffisamment de ne pas être humaine. Si je l'avais été je serais morte depuis longtemps... bien longtemps.

La jeune femme les observa avec crainte puis tendresse. Une larme de tristesse avait roulé sur sa joue en repensant à tous ces cadavres de nourrissons. Lorsqu'elle s'en aperçut elle essuya vivement sa joue et continua:

- Vous pouvez tirer, si vous avez peur, si vous nous haïssez déjà, nous ne sommes pas armés et nous n'opposerons aucune résistance. Enfin... Michael se montrera peut-être un peu moins docile.


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"Parce qu’on se sent quelques fois seul, délaissé, abandonné, rejeté. On pense alors à la seule échappatoire possible : la mort. On manque de cran, on a peur. Et on finit par y renoncer en choisissant la facilité : tuer."
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Alexender Von Ravellow
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Izac savait. Il avait deviné la nature profonde de Katherine et Michael. Comment? Alexender lui-même ne pouvait se l'expliquer.
En réalité, il ne connaissait ce Hunter que depuis l'attentat au théâtre et, malgré son arrivée à Loth et toute l'aide qu'il lui avait apportée en tant que frère d'armes, ils n'avaient jamais réellement discuté de ce qu'ils savaient ou de ce en quoi ils croyaient vraiment. Ils n'avaient d'ailleurs jamais évoqué leur passé respectif et ils ne s'étaient finalement pas confiés l'un à l'autre. La confiance est un gage précieux que l'on peut céder à un collègue qui lutte contre les mêmes démons que soit, mais l'intimité ne se dévoile qu'à un véritable ami.
Izac était une figure exceptionnelle, un Hunter doué et solide. Son oeil crevé témoignait de sa foi envers la mission qu'il s'était donné d'accomplir: celle de tuer les créatures de la nuit, ou en tous cas les Vampires et les Loups-Garous. Il devait avoir une quarantaine d'années, ce qui en faisait le doyen de leur combat. C'était un ami de la famille Grey et ce ne n'était sans doute pas pour rien que Taddeus, le père d'Eulalia, avait confié à cet homme la lourde tâche d'appuyer Alexender dans son attentat. Maintenant que le pauvre homme était mort, le gitan semblait s'être mis en tête de continuer cette mission et de guider les Hunters qu'avait rassemblés le jeune homme. Il ne cherchait pas à prendre la place de "chef", pour lui cela n'avait apparemment aucun sens, mais il fallait bien avouer que sans lui, l'organisation du retour d'Alexender à Londres aurait été impossible. Cependant, malgré tout l'aide qu'il leur avait déjà apportée jusqu'à présent, ils ne se connaissaient pas en profondeur.
Ainsi, lorsque le terme "lycanthrope" avait franchit ses lèvres cyniques, le jeune Von Ravellow avait-il relevé la tête, à l'instar de ses compagnons, pour l'interroger du regard. Depuis quand connaissait-il l'existence de ces créatures? En avait-il déjà rencontrées? Mais, ce qui tendit le dos d'Alexender, ce fut la perspective alarmante qu'il les chassait au même titre que les longues dents et les loups. Qu'allait-il advenir de Katherine et Michael? Allait-il les chasser? Non, il ne le laisserait pas faire...Et les autres? Aucun ne connaissait les lycanthropes, de cela l'aristocrate était certain. Mais, une fois qu'ils auraient appris leur existence, les accepteraient-ils ou les rejetteraient-ils au même titre que les autres créatures qu'ils chassaient?

Le mouchoir de Katherine sur le nez, Alexender attendit le verdict. Sa respiration était devenue difficile à cause de ses derniers efforts et du sang qui encombrait ses narines, mais il n'était pas encore assez étourdi pour sombrer. Le regard dans le vide, il tendit l'oreille, attentif à la discussion.


- Des quoi? Avait murmuré Seamus en entendant le mot "lycanthrope" dans la bouche d'Izac. Qu'est-ce que c'est?

De son côté, Christopher serrait les dents. Il n'était pas assez stupide pour ignorer la racine du mot dont il était question et il songeait avec rage aux Loups-Garous, ces êtres capables de se métamorphoser en homme-loup les soirs de pleine lune. C'était d'ailleurs un mot souvent utilisé pour désigner ces créatures infernales. Katherine et son majordome étaient donc des Loups-Garous? Impossible! Alexender n'aurait quand même pas osé infiltrer leur groupe avec des monstres pareils! Mais...maintenant qu'il y pensait, Raphaël était bien un Vampire...Décidément, le rouquin n'en faisait qu'à sa tête!

- Ils vont vous expliquer...Gronda Izac en arrêtant d'un geste de la main le repli de Nathan qui, terrifié, reculait vers l'escalier. Miss Thornes, si vous désirez en faire un interrogatoire, libre à vous, mais ce n'est pas la forme que je lui donne...

Izac restait poli et droit, comme à son habitude, mais l'on pouvait sentir toute l’inimitié qu'il portait à la jeune femme. A la vérité, il ne l'aimait pour ses manières indécentes qui ne cessaient de perturber les jeunes Hunters, il la trouvait vulgaire, trop sûre d'elle-même, source de conflits dont ils se seraient tous passé. De plus, il avait rapidement compris qu'elle et son "chien" n'étaient pas ce qu'ils paraissaient être. L'attitude d'Alexender et la taille du molosse l'avaient mis sur la bonne voie.

- Ce que je sais, miss, c'est que ces jeunes attendent des explications.

Katherine se mit alors à exposer sa nature et celle de son majordome. Elle révéla ainsi aux Hunters qui les entouraient qu'ils possédaient en eux deux entités distinctes qui les empêchaient parfois de penser comme ils le désiraient, qu'ils pouvaient prendre la forme d'un loup et qu'ils avaient donc quelques avantages que les humains ne possédaient pas.

- Deux...entités...? Marmonna Christopher atterré.

C'était un concept très difficile à comprendre, surtout pour des gens qui n'en avaient encore jamais entendu parler. C'était un concept qui faisait d'autant plus peur qu'il paraissait aussi occulte et étrange que ce qui faisait encore vivre les Vampires après la mort de leur corps ou ce qui poussait les Loups-Garous à changer de forme.
Katherine répéta plusieurs fois qu'ils étaient normalement neutres et qu'ils respectaient la vie. Elle défendit un peu son majordome en précisant qu'il n'avait mordu personne sous sa forme lupine et qu'il était là pour la protéger. Mais l'incompréhension et la suspicion marquaient tous les visages, ou presque. Alexender, lui, resta muet, sans expression particulière, jusqu'à ce que la jeune femme ne le prenne à parti. Il fronça les sourcils en voyant ses yeux s'emplir de larmes tandis qu'elle racontait à tous une partie de son histoire pour leur expliquer les raisons qui l'avaient poussée à rejoindre leur cause.
Bientôt, le rouquin soupira.


- Ecoutez...Cela peut paraître fou mais je connais les lycanthropes. Mon ami, celui qui m'a sorti de la Tour, est un de ces êtres.

Alphonse ouvrit la bouche pour parler mais la referma aussitôt. Christopher, lui, explosa:

- Ah! Bien! Et tu comptais nous cacher des trucs pareils encore longtemps?!

Seamus lui jeta un regard noir. Pourquoi avait-il besoin d'accabler ainsi Alexender à tout bout de champ? Même s'il considérait lui aussi qu'ils auraient dû tout savoir depuis longtemps, il était évident que la situation n'était pas simple pour leur compagnon.

- Avoir peur est normal, Christopher, mais ne blâme pas tes aînés sous prétexte que leur façon de te protéger ne te convient pas.

Alexender jeta un regard étonné à Izac qui venait de se rapprocher de lui comme pour le défendre physiquement. Pour lui, était-ce donc normal qu'il ait caché à tout le monde le fait que leurs nouveaux coéquipiers étaient des Lycanthropes? Ne lui considérait-il pas comme des dangers?
Baissant les yeux sur le tapis, le jeune home réfléchit quelques secondes et finit par se relever. Le mouchoir de Katherine qu'il appuyait encore sur son nez meurtri luisait de son sang.


- Les Lycanthropes sont étranges, c'est vrai, mais ils ne sont pas comme les Garous. Ils contrôlent leurs transformations et sont parfaitement capables de raison.

- Comme les Vampires...Grogna Christopher entre ses dents.

Alexender lui jeta cette fois un regard plein de colère.


- Non! Ils ne se nourrissent pas de sang, ça n'a rien à voir!

Qu'Alexender défende des créatures surnaturelles paraissait si incongru que les jeunes Hunters se regardèrent avec inquiétude. Katherine avait-elle charmé leur ami au point qu'elle l'avait converti?
Nathan, lui, observait la jeune femme avec un début de pitié. Son histoire l'avait touché. Sa propre mère avait été vampirisée et elle s'était servie de sa fille comme calice! C'était ignoble...Peut être que les Lycanthropes méritaient leur confiance? Mais cette histoire de loup l'effrayait. Il commençait à se demander s'il n'était pas encore parfaitement ignorant du monde.
Au milieu du brouhaha créé par Christopher qui semblait presque d'accord pour tirer maintenant sur le couple, sa petite voix devint un appel:


- Hé! Hé dites! Ecoutez! Le silence finit par se faire et tous se tournèrent vers le calligraphe qui grimaça un peu en voyant tant de regards sur lui. Les Vampires et les Loups-Garous sont des fléaux, c'est normal que nous les chassions...Ils dévorent les gens dans la rue et ne peuvent pas s'empêcher de céder à leurs instincts primaires. Les Lycanthropes, s'ils sauvent les nôtres, ne peuvent-ils pas avoir une chance d'obtenir notre confiance? Il hésita. Je veux dire...il y a peut être d'autres créatures que nous ne connaissons pas et qui nous aident, sans qu'on le sache...Faut-il détruire tout ce qui ne nous ressemble pas sous prétexte qu'on ne le comprend pas? Le regard droit, le jeune blond s'adressa surtout à Christopher. Nous devons redéfinir nos priorités, nous ne pouvons être partout. Si les Lycanthropes sont de notre bord, il faut en profiter.

Izac sourit légèrement et se tourna vers Katherine. Son regard redevint dur mais aucune animosité y régnait.

- Personne ne vous tirera dessus ici.

Christopher baissa son arme et maugréa quelques désaccords. Alexender sentit que la tension redescendait. Grâce à Nathan et à Izac, les Lycanthropes seraient peut être acceptés. C'était un véritable soulagement. Après l'échec de leur alliance avec Raphaël, le rouquin craignait qu'ils ne se dispersent tous réellement. Sans le Vampire et sans les Lycanthropes, avec Stan et Aria qui avaient disparus et avec Eulalia qui ne pouvait plus guère les aider, leur effectif aurait été des plus réduits et leurs chances de vaincre le Comte et de récupérer Sarah se seraient amenuisées.

- Si je puis me permettre...Fit soudain Alphonse en s'avançant au milieu de tout le monde. Je suis fatigué et je pense qu'on a assez fait de grabuge comme ça. Je propose qu'on aille tous se coucher et qu'on mette tout à plat demain. Faisant face à Alexender, le jeune homme eut un sourire malicieux. C'est qu'on a des femmes à libérer...même si c'est une idée de Lycanthrope...

Alexender resta interdit puis se mit à rire. C'était un rire nerveux, emprunt de fatigue et de soulagement. Les larmes lui montèrent aux yeux et il enleva le mouchoir de son nez.

- Allons, assez d'émotions pour ce soir. Que personne ne sorte cette nuit, nous tiendrons une réunion demain matin pour clarifier la situation.

Izac s'occupa de faire remonter tous les Hunters à l'étage. Ce serait lui qui garderait l'entrée jusqu'à l'aube. Les armes devaient être rangées et chacun devait se comporter dignement jusqu'à ce que les décisions soient prises le lendemain.
Ce fut Christopher qui monta le premier. Il bouscula Nathan et se réfugia sous sa couverture en grognant quelques insultes à qui voudrait l'entendre. Il était profondément vexé. Vexé de n'avoir pas plu assez à Katherine pour l'obtenir avant Alexender, vexé d'avoir découvert que cette dernière n'était pas ce qu'il s'était imaginé, vexé enfin d'avoir laissé son tempérament le dominer et le pousser à frapper son meilleur ami...
Alphonse, lui, ramena une couverture à Michael, pour qu'il dorme sur le canapé devant l'âtre pendant qu'Alexender s'excusait auprès de Katherine pour avoir souillé son mouchoir. Il finit malheureusement par le jeter dans le feu tant il était irrécupérable. A l'étage, le Hunter rendit à la jeune femme ses vêtements, pour qu'elle puisse rejoindre sa propre chambre. Puis, sans un mot, il s'enferma dans la sienne. Finalement, ils ne dormiraient pas ensemble cette nuit. De toute façon, Raphaël était parti et il était trop las pour agir en amant.

La nuit passa donc, sans qu'aucun nouvel incident ne vienne la troubler.

Le lendemain, il serait convenu que les deux Lycanthropes pouvaient rejoindre leur groupe à la condition qu'ils ne leur cacheraient plus rien, Christopher s'excuserait platement envers Alexender et les Lycanthropes pour son comportement excessif de la veille, plein de remords et de nouveaux espoirs, et ils se rassembleraient tous autour de la table pour achever les plans qu'ils avaient commencé à mettre en place pour sauver les prostituées.
 

[HRP/ Fin du rp. Suite d'Alexender dans "L'Audace déliée"/HRP]


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Dernière édition par Alexender Von Ravellow le Dim 31 Jan - 22:19, édité 1 fois
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Katherine Thornes
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Le plaisir puis la crainte la colère et enfin la panique chamboulaient au fur et à mesure de la soirée le corps et l'esprit de la jeune Huntress. Michael avait mal agi, il s'était montré bien trop direct et violent pour que tout se passe bien... En même temps... Elle le comprenait. Il avait appris presque au même moment qu'elle, qui était réellement Raphaël. Un vampire, un monstre sanguinaire parmi tant d'autres qui se joignait dans leur lutte. C'était à peine croyable et tellement suspect. Pourquoi ? Pourquoi tuer ses congénères ? Non c'était forcément un piège... il voulait la destruction des Hunters. La révélation avait été douloureuse des deux côtés. Pour Katherine parce qu'elle avait vécu auprès d'un vampire lors de son adolescence qui s'était servi d'elle comme un buffet ambulant et pour Michael qui désirait à tout prix la protéger de ces créatures sans âme. C'était une sorte de trahison à leurs yeux. C'était les mener au bord du gouffre, les faire voltiger entre les tourments de la vie et les horreurs de la mort. Comment pouvaient-ils se permettre de le considérer comme un allié, lui, le cadavre vivant ?

Un autre événement venait troubler l'esprit déjà assez bouillonnant de colère et de peur de la jeune femme. Izac savait qui ils étaient. Lycanthropes. Voilà, tout était dit. Tout se mettait à plat devant eux tous. Ils n'étaient pas plus humain qu'un loup-garou. Non contrairement à eux ils ne l'avaient jamais été. Ce simple mot avait fait relever la tête de Katherine dans une expression de pure surprise, d'étonnement et finalement de panique. Par lycanthrope les autres hunters n'iraient pas plu loin au bout de leur réflexion. Lycanthropes, loups-garous, loups-garous, monstres, monstres, tueurs, tueurs, à éliminer. Se redressant après avoir laissé son mouchoir à Alexender, les mains fines de la jeune femme attrapèrent les pans de la veste pour les croiser un peu plus et éviter que l'on puisse voir une quelconque partie de son corps.

Son regard se posa sur le jeune Seamus qui n'avait sans doute jamais entendu ce terme. Essayant de calmer sa respiration la jeune femme serra les poings et se mordilla les lèvres. Elle observait leur réaction à tous et aucun ne semblait se réjouir. Non... Ils étaient tous en train de la haïr sans connaître la signification de ce simple mot, sans connaître leur véritable nature et leurs caractéristiques, sans leur donner une moindre chance. Pendant quelques instants elle se mit à imaginer la suite, Christopher qui pointerait son Bloody rose sur elle. S'il l'atteignait en plein cœur c'était foutu. S'il l'attaquait elle devrait soit se laisser abattre comme un animal ou comme l'un de ces vampires, soit riposter or... elle n'avait pas envie de leur faire de mal en prenant une quelconque forme. Animale ou humaine... Non ils étaient des êtres humains, des hunters, elle ne pouvait pas s'attaquer à eux alors qu'ils chassaient pour le bien de l'humanité les monstres qu'elle-même poursuivait.


- C'est pourtant clairement ce qui va se passer Izac. Vous allez finir par nous mettre dans la même position que lui, fit-elle en faisant référence à Raphaël.

Elle se tourna vers les autres jeunes gens qui les regardaient comme s'ils étaient des animaux sauvages et extrêmement dangereux, d'autres... Les haïssait déjà. Oui c'était ça qu'elle voyait dans les yeux de Christopher. Son regard se posa sur Alexender, prendrait-il sa défense s'ils venaient à lui tirer dessus ? L'aiderait-il si la situation dégénérait complètement ? Avait-il besoin d'elle comme il désirait auparavant se servir de Raphaël, tenait-il un peu à elle ou bien la laisserait-il aux mains de vengeurs ?
Voyant que tous ces jeunes gens attendaient quelques explications de sa part elle concéda à dévoiler au grand jour sa nature et ses quelques caractéristiques. Oui ils étaient bels et bien différents des vampires et des loups-garous. Eux, ne tuaient pas comme ça, par coup de folie ou pour se nourrir, en réalité ils n'étaient même pas censés tuer... Ils avaient seulement quelques objectifs en plus. Ils étaient différents des autres membres de leur « espèce ». Ils chassaient les criminels impitoyables.

Un sourire étira les lèvres de la jeune femme en entendant Christopher. Il était surpris et cela avit de quoi inquiéter tout de même. De quoi s'agissait-il donc ?


- C'est cela. Deux entités. Pour reprendre l'exemple de Michael, il est capable de prendre la forme de deux... hum... animaux. Le premier, un loup, je suis capable d'opérer une telle transformation, le second un assez gros chat noir sauvage qui ne vit pas ici mais dans des pays plus lointains. Un félin. Un puma. Cette seconde entité est propre à chacun de nous. Je ne peux pas prendre la même forme, je peux en revanche apparaître sous les traits d'un autre félin, un léopard.

Elle fit mine de reproduire le grognement de l'un de ces animaux une main en avant pour mimer des griffes avant de rire :

- Ces êtres cohabitent avec nous, ils sont capable de penser, de réfléchir, de parler avec moi et ont leur propre personnalité mais ne vous feront pas de mal si je leur interdis.

Finalement sur un ton plus sérieux elle continua. Ils voulaient des preuves qu'ils étaient dans leur camps ? Soit... Exposant une partie de son histoire comme elle l'avait fait un peu plus tôt avec Alexender elle ne parla que de la période obscure dans l'existence de sa chère mère. Ils n'avaient pas besoin d'en savoir plus, c'était déjà beaucoup et suffisant à ses yeux. Oui sa mère avait été un monstre. Etant très sensible même si généralement elle ne le montrait que très peu elle en eut les larmes aux yeux. Sa gorge se serrait à chaque fois qu'elle en reparlait. Sa poitrine se compressait et retenir ses larmes était une de ses plus grandes luttes ce soir-là. Elle avait déjà pleuré devant Alexender, ces hommes-là, eux, ne devaient pas la voir pleurer, elle ne paraîtrait que trop faible. Le reste de sa vie ne les regardait pas... son enfance douloureuse aux yeux d'une enfant. Après tout sa mère ne l'avait jamais vraiment aimé, seul son père avait été là pour elle. Après leur mort à tous elle était partie vivre en Hongrie où elle était tombée follement amoureuse d'un homme de pouvoir. Non, elle n'avait pas besoin de leur parler de ses problèmes de cœur alors que finalement à ses yeux... c'était peut-être tout aussi important que sa lutte mais elle rejetait tout. On lui avait seulement demandé sa lutte, pas sa vie et pourtant...
Elle releva la tête vers Alexender, ses larmes chassées définitivement de ses yeux comme elles étaient apparues. Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Oui. Il prenait en quelque sorte leur défense alors qu'ils ne se connaissaient que très peu même s'ils avaient tout de même passés des moments assez intimes entre eux.

Bientôt la jeune femme put constater que Christopher ressemblait étrangement à Alexender. Ils étaient tous les deux prompts à la colère et à sauter sur quelqu'un dès qu'une seule chose ne leur plaisait pas. Déjà que quelques minutes plus tôt le jeune Hunter s'était retrouvé le nez en sang, il se faisait désormais encore crier dessus. Tout le monde n'avait-il pas ses petits secrets ? N'aurait-il pas pu garder cela pour lui ? Christopher devait comprendre. Si Alexender n'avait rien dit c'est qu'il devait avoir une raison valable. Pour les protéger ou justement pour protéger son ami...
Izac vint au secours d'Alexender ce que Katherine n'aurait pas fait pour la simple et bonne raison qu'ils se méfiaient tous d'elle.

Brusquement la jeune femme se raidit :


- Pardon ?!

Vampire ? Semblables aux vampires ? Non ils étaient différents !

- Nous. Ne. Sommes. Pas. Comme. Eux. Nous sommes différents. En aucun cas comme ces monstres. Comment osez-vous.. ?

Elle était outrée. Non ils n'étaient en aucun cas comme ces créatures abominables et viles ! Quelle insulte pour les deux lycanthropes ! Michael fusillait déjà Christopher du regard se pensant en revue toutes les tortures qu'il pourrait lui faire subir s'il continuait dans cette lancée. Heureusement Alexender était là pour calmer un peu le jeu. Katherine, elle, ne rêvait que de se jeter sur Christopher et de l'étrangler à mains nues pour lui faire retirer ce qu'il venait de leur cracher au visage. Une mine hautaine et emplie de dédain déforma son joli visage. Elle arqua un sourcil et baissa la tête essayant de se calmer. Finalement évacuant toute haine de son visage elle finit par serrer la main de Michael pour l'inciter au calme avant de se rapprocher des jeunes gens et de se mettre non loin d'Alexender. Elle regarda finaement Nathan avec surprise, il prenait la parole et son petit discours réchauffa son cœur. Elle lui sourit agréablement et avec gentillesse. Michael lui se détendait petit à petit. De son regard toujours aussi froid il finit par murmurer à Katherine :

- Un sage enfant Mademoiselle.

Elle hochait presque imperceptiblement la tête et rendit son regard à Izac accompagné d'un petit sourire presque rassuré. Elle ne le haïssait pas, en revanche, lui, ne semblait pas vraiment la porter dans son cœur. Ses yeux dérivant sur l'arme de Christopher elle finit par murmurer :

- Merci.

Après tout la mort, dans ses plans, n'était pas prévue pour tout de suite. Mourir là, comme ça, sans opposer aucune résistance, morte par simple peur de ses alliés. Non c'était trop bête. Elle se rapprocha de Nathan et prit sa main entre la sienne pour la serrer doucement comme deux hommes auraient pu le faire ensemble :

- Vous êtes sages et réfléchi Nathan, bien plus que moi à votre âge ou bien maintenant encore.

Elle finit par lâcher ses doigts avec tendresse avant d'écouter d'une oreille Alphonse parler et proposer que tout le monde aille se coucher pour en reparler plus calmement le lendemain. Elle accueillit sa proposition d'un hochement de tête quittant Nathan des yeux. Un petit rire s'échappa de ses lèvres après avoir papillonné des yeux. Non. Finalement tout allait s'arranger. Elle l'espérait du plus profond de son cœur. Katherine était comme elle était. Un peu sauvage avec ceux qu'elle n'appréciait pas, tactile, hautaine, méprisante, parfois méchante, un peu trop séductrice, un poil prostituée, honnête, revendicatrice, mauvaise mais honnête quand on le lui autorisait, d'une gentillesse envers ceux qu'elle aime sans borne, un peu trop passionnée dans ce qu'elle entreprend, sensible. Mais Katherine n'était pas un être haïssable. Elle avait ses propres raisons de se montrer comme ça, un peu trop extravagante. En réalité elle n'était pas ce genre de femme. Elle avait juste besoin de cela pour... survivre. Besoin de cela pour se protéger des autres, des hommes, des vampires.

Michael afficha pour la première fois de la soirée un sourire en récupérant la couverture. Il remercia Alphonse avec presque chaleur, ce qui était assez rare de lui mais il l'avait bien compris, Alphonse n'avait pas l'air de vouloir s'en prendre à sa maîtresse. Pendant ce temps Katherine se mit à rire tant l'idée de lui rendre son mouchoir était futile et lui fit relever la tête pour observer l'état de son nez. Elle lui en voulait toujours qu'il se soit retourné ainsi contre elle alors qu'elle n'avait pipé mot. Cependant elle écartait cela pour le moment de son esprit et observa pendant quelques instants le mouchoir ensanglanté se consumer. Montant à sa suite elle récupéra ses vêtements et se hissa sur la pointe des pieds pour embrasser son front avec tendresse avant de se glisser dans ses bras. Le visage enfoui contre son torse et les mains froissant le dos de sa chemise elle murmura un :


- Je suis désolée...

Avant de se déloger et de repartir dans sa chambre, enfilant à nouveau sa chemise et de s'asseoir sur le lit, les genoux repliés et la tête baissée, les mains glissées dans ses cheveux. Si elle avait forcé Michael à rester au manoir rien de tout cela ne serait arrivé et Raphaël, même s'il était un vampire et qu'elle le haïssait déjà de tout son être pour sa nature, n'aurait jamais quitté la guilde qu'ils commençaient à former. Ne réussissant pas à fermer l'oeil de la nuit elle rejoignit Michael à l'aube assis sur le divan qui observait les cendres, se sentant bien trop seule de toutes les manières pour réussir à trouver le sommeil, et lui demanda d'aller leur chercher de quoi faire un bon petit-déjeuner en lui demandant de ne pas s'inquiéter du coût. Il revint une heure plus tard avec des œufs, du bacon, du pain frais et d'autres encore qu'il s'occupera de faire griller pour tout le monde.

La jeune femme fit la promesse de ne plus leur cacher de choses aussi importantes mais que si elle l'avait fait c'était simplement pour attendre le bon moment pour le leur annoncer. Que de toutes les manières elle le leur aurait dit le lendemain matin ou dans la journée mais qu'il fallait d'abord que tout le monde digère la venue de Raphaël et la leur... Elle accepta les excuses de Christopher avec un sourire avant de s'installer à table et de parler avec eux de leur nouveau plan...


[HRP/ Fin du Rp avec Katherine, suite dans l'Audace déliée/HRP]


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"Parce qu’on se sent quelques fois seul, délaissé, abandonné, rejeté. On pense alors à la seule échappatoire possible : la mort. On manque de cran, on a peur. Et on finit par y renoncer en choisissant la facilité : tuer."
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