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Fragment du passé [30/04/1842]

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Sarah Spencer
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Sarah Spencer
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Race : Humaine (Hunter)
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Hunter
Age : 21 ans
Proie(s) : Les êtres de nuits mais plus particulièrement les vampires.
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MessageSujet: Fragment du passé [30/04/1842] Fragment du passé [30/04/1842] Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 16:33

[HRP/ En provenance de Un éclat au milieu des cendres/HRP]

La magicienne s’aventurait dans son quartier, contournant habillement les rues qui menaient au Manoir Spencer. Elle préférait y aller en douce, empruntant les ruelles sinueuses, laissant son pas se perdre inutilement. Malgré la douleur lancinante à sa jambe, marcher lui faisait du bien. Cela lavait son esprit de toutes les pensées qui l’encombraient. Elle avait tout son temps, du moins se plaisait-elle à le croire. En cette nuit magique, tout était possible. Mentalement, elle repensait à son trajet si particulièrement choisi. Les rues défilaient devant ses yeux en un schéma dont elle seul connaissait la suite logique. En quittant la demeure d’Abigail en fin de soirée, elle avait longuement hésité à réveiller son amie pour l’aviser de son plan. Après tout, elle ne souhaitait pas la stresser inutilement. Finalement, elle avait quitté l’imposante demeure en silence, s’enfuyant comme un voleur. Afin de ne pas se faire reconnaître, elle avait emprunté des vêtements de Hunter à son amie. Sa mince silhouette était désormais recouverte d’un pantalon et d’une chemise, le tout enveloppé dans un grand manteau noir. Le vêtement était ample, pas du tout adapté à sa petite physionomie mais qu’importe, il était bien utile pour dissimuler ses courbes et son identité. Ses longs cheveux étaient ramenés à l’intérieur du manteau et un chapeau couvrait sa tête. Une grande écharpe rouge était nouée autour de son cou, seul ses yeux bleus dépassaient du grand col du vêtement. Le tissu des vêtements empestait le vinaigre. Elle se servait de cette odeur pour masquer la sienne et éviter d’être perçue. Geste bien inutile, comme elle l’apprendrait plus tard.

La jeune femme bifurqua brusquement dans l’entrée d’une grande cour intérieure passant entre les bâtiments avant d’emprunter une arche dissimulée qui lui donnait accès à la rue suivante. À l’intérieur des demeures, elle devinait les enfants, bien couchés dans leur lit, leur parent en discussions mondaines avant l’heure de dormir. Comme elle enviait leur ignorance confortable. Comme elle aurait voulu elle aussi arriver pour l’heure du thé, s’asseoir confortablement dans le petit salon et discuter de tout et de rien avec ses parents en dégustant de délicieux biscuits. Elle soupira profondément, ramenant sa main contre le collet de son manteau. Le froid de la nuit était tenace, gorgé d’humidité.

Elle traversa de son pas pressé la place St-James. Un grand poteau avait été érigé au centre de la place. C’est que demain était un jour de fête, la fête du premier mai. Le grand mât décoré de rubans et de fleurs signifiait le renouveau, le temps des semences et des fertilités. C’était une vieille tradition issue des campagnes anglaises que même l’Église n’avait réussi à faire oublier. Le lendemain, les villageois débuteraient leurs réjouissances. On organiserait de grande ronde de danse, des fleurs seraient offertes aux demoiselles, un grand feu serait allumé sur les places publiques. On y jetterait des roses, de la lavande et des feuilles de pommiers, pour la chance. Les couples sauteraient par dessus les flammes, s’ils sautaient sans problème c’est que leur union était bénie, si les flammes crépitaient à leur passage c’est qu’ils avaient une autre destinée. Le soir, les filles attendraient la cloche de 11h pour regarder leur miroir avant de prononcer quelques paroles. On racontait que la bonne formule leur permettait de voir le reflet de leur futur époux. Une journée spéciale, remplie de réjouissance et de bonheur. On racontait également que les enfants nés en ce jour étaient bénis, que les forces de la nature les protégeaient et les promettaient à un destin grandiose. Sarah étira les lèvres avec mépris en ce demandant en quoi son destin pouvait-il donc être prometteur. On avait tenté de l’assassiner à plusieurs reprises dont deux fois en moins d’une semaine. Les Vampires de toutes les sectes étaient à ses trousses sans compter que le pire d’entre eux la poursuivait de ses avances. Ses frères d’armes avaient disparu dans la nuit sans laisser de trace, tout comme son amant dont elle doutait qu’ils se souvienne encore d’elle. Un destin grandiose? Plutôt celui d’une tragédie racinienne...  

Ses pensées la menèrent finalement sur Howlstreet, petite ruelle qui servait surtout de passage aux domestiques pour rejoindre les grandes rues adjacentes. Un fiacre n’aurait pu y passer. L’endroit servait de séparation entre les terrains de deux grandes demeures. La ruelle était cintrée par de grands murs de pierre surmontés de pics en métal pour assurer la sécurité des maisons. Sarah se dirigea sans hésitation vers l’une des parois recouvertes de lierre. En faisant le moins de bruit possible, elle écarta le feuillage découvrant une petite grille. Elle sortie de sa poche une petite clé qu’elle avait récupérée chez Abigail et inséra le passe-partout dans le grillage. La porte s’ouvrit avec un léger grincement, laissant l’aristocrate pénétrer dans le jardin, refermant le passage derrière elle. Elle se trouvait dans son jardin privé. Le plus éloigné de la demeure et celui dont elle se servait pour s’échapper pour ses chasses nocturnes.

C’est avec grande émotion qu’elle redécouvrit l’endroit éclairer par la lune. En son absence, personne n’avait osé venir s’occuper de l’endroit. De nombreuses feuilles et fleurs étaient tombées dans le ruisseau, les roses avaient poussées dans tout les sens, l’herbe atteignait désormais une hauteur inquiétante. L’endroit était devenu un vrai repère de fées. Avec une grande précaution, la magicienne s’avança sur le petit chemin, faisant bien attention de marcher sur le gazon pour éviter le bruit de ses pas sur le gravier. La maison n’était plus très loin. À cette heure, tous les domestiques étaient dans la demeure, profitant de leur repas. C’était une bonne chose, elle éviterait ainsi de tomber sur Bentley, le chien de garde de la maison. Elle arriva comme une ombre le long de la terrasse extérieure. Ce côté de la demeure donnait sur la salle de bal, bien vide à cet instant. La jeune femme fouilla les lierres à la recherche de la vieille échelle qui avait été aménagée contre le mur à une certaine époque pour permettre aux domestiques de vérifier l’état des structures. Depuis le temps, la végétation avait entièrement recouvert l’objet de bois, le faisant complètement disparaître. Mais Sarah se souvenait de sa présence et s’en était servi à de nombreuses reprises pour s’échapper de la maison. Bien qu’elle ait fait ce geste plusieurs centaines de fois, l’ascension fut difficile. Les côtes de la demoiselle l’élançaient et sa cuisse douloureuse se mit à la brûler rapidement. La jeune femme arriva finalement, non sans le moindre bruit, au balcon de sa chambre. Elle enleva rapidement ses bottes, pour éviter de laisser des empreintes sur le tapis de la pièce. D’un geste habile, elle surmonta le mécanisme de la porte fenêtre et après un petit déclenchement sourd, celle-ci s’ouvrit doucement. Le grand rideau blanc vint aussitôt happer son visage tandis qu’elle passait le grand cadre de la porte. Ses pieds nus se posèrent sans bruit sur le plancher de bois. Comme un fantôme, elle pénétra dans son domaine.

Bien que la grande pièce fût plongée dans une douce obscurité, Sarah devinait le contour de chaque meuble, de chaque objet. Rien n’avait changé, tout était exactement dans l’état dans lequel elle l’avait laissé il y avait seulement un mois. Pourtant, elle avait l’impression qu’une éternité s’était écoulée depuis...S’approchant de sa coiffeuse elle alluma une chandelle du revers de la main. Elle eut un brusque mouvement de recul, surprise par une ombre qui s’était dressée devant elle. Lentement, elle s’approcha de nouveau du grand meuble qui était surmonté d’un miroir. Son reflet apparut de nouveau dans la grande surface réfléchissante. Qu’elle était pâle! Malgré son déguisement, on apercevait une mince bande qui dévoilait ses yeux. Qu’elle semblait fatiguée! Ses iris reflétaient une fatigue profonde, de celle que le sommeil ne chasse pas, une lassitude qui vient des combats et de ce qu’un homme ne devrait pas affronter seul, la nuit. De nouveau, elle eut envie de se laisser à ses habitudes, s’asseoir sur le banc bien rembourré, prendre sa brosse pour démêler ses mèches rebelles en essayant de les coiffer le mieux possible avant que sa mère ne passe pour y ajouter sa petite touche, comme elle le faisait toujours. Elle avait envie de s’exaspérer de nouveau devant cette attitude trop maternelle qui lui rappelait son enfance. Elle avait envie de voir de nouveau le regard de sa mère se poser sur elle rempli de fierté et d’exaspération. Mais elle ne le pouvait pas. Elle ne devait pas s’attarder, chaque instant la faisait souffrir d’avantage et lui donnait envie de rester. Pour leur bien, elle devait rester loin d’eux, les laisser dans une angoisse certaine mais elle préférait les savoir malheureux et en vie.
D’une main tremblante, elle ouvrit le tiroir de la commode et sourit en apercevant un épais journal d’un bleu profond ornée de ses initiales gravées à la feuille d’or que les flammes de la chandelles animaient. Avec précaution, elle sortit l’ouvrage. Elle avait crain qu’il ne soit tombé dans l’eau avec elle lors de sa chute. Fort heureusement ses bagages étaient restés dans le fiacre, bien à l’abri. La police avait dû remettre son sac à ses parents. Anna dans sa grande attention avait pris soin de remettre l’objet à sa place, bien à l’abri dans le tiroir de sa coiffeuse. Elle avait toujours dit qu’une jeune fille avait droit à son jardin secret. Si seulement elle avait deviné le contenu du journal, elle l’aurait sans aucune hésitation jeté dans les flammes. C’était pour cet objet que Sarah risquait le tout et revenait chez elle malgré les gardes de Scotland Yard, malgré ses parents qui prenaient le dîner au rez-de-chaussée, malgré les vampires qui devaient surveiller l’endroit. C’était ce livre, si précieux mais aussi dangereux dont le contenu pouvait faire basculer ses parents dans mort.

Car cet ouvrage si précieux aux yeux de Sarah contenait l’entièreté de ses recherches, de ses chasses nocturnes. Il contenait les informations qu’elle avait amassées sur le Comte, leur attentat au théâtre et tous les terribles secrets qu’enfouissait la jeune femme au creux de son cœur. Jamais il ne la quittait. Son contenu était dangereux pour l’œil impie qui en aurait lu le contenu. Voilà pourquoi la Chasseuse risquait le tout pour venir le récupérer. Et puis,il contenait quelque chose qui pouvait l’aider à vaincre son ennemi. Avec douceur, elle effleura le cadenas qui scellait le livre. Le petit cadenas à combinaison en or était terni par ses nombreuses utilisations. Il était formé de quatre petits rouleaux cylindriques surlesquels étaient indiquées des lettres. Une véritable innovation pour leur époque. Les possibilités de combinaisons rendaient difficile la tache de l’impudent qui se serait tenté de violer le contenu. Sarah fit rouler le mécanisme entre ses doigts jusqu’à ce que les lettres forment le mot H.O.P.E. Il y eu un petit déclic et le cadenas s’ouvrit. En ouvrant l’ouvrage, la jeune aristocrate ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement. À l’intérieur se trouvait un autre livre, plus petit, à la couverture plus ancienne. Le livre des songes du Comte. Elle avait crain pendant un instant de l’avoir négligemment mit dans son sac. Si la police était tombée sur l’ouvrage, ou pire encore, ses parents, elle n’aurait jamais pu trouver d’explication logique pour justifier sa présence dans ses effets. Le petit livre lui était bien précieux. Il lui permettait de découvrir la face cachée du grand prince de la nuit et surtout révélait une information bien utile. Il était à la recherche de quelque chose.

Ou plutôt de quelqu’un pensa la chasseuse.

Ne lui avait-il pas confié être à la recherche d’un homme happé par le temps? Un vampire sans doute, mais qui et surtout pourquoi? Laissant là ses réflexions, la jeune femme referma le tout avant de remettre le cadenas. Ce n’était ni le lieu ni le moment de se laisser aller à ces grandes réflexions. Quelqu’un pouvait entrer à tout moment. Heureusement sa chambre ne donnait pas vue sur la rue, ainsi personne n’aurait remarqué la lumière. Elle éteignit toutefois la flamme entre ses doigts. Après avoir refermé le tiroir et reprit la direction de la fenêtre, Sarah hésita, portant un dernier regard dans la chambre. Cette simple vision la chagrinait. Comme elle aurait aimé revenir à ses jours passés à couler des heures insouciantes! Ses doigts posés sur la poignée qui menait à l’extérieur elle hésita longuement. L’air froid dans son dos créait un grand contraste avec la chaleur de la pièce. Ne pouvait-elle pas rester? Pour une nuit seulement? Rester et dormir pour tout oublier? Sa poigne sur la porte se raffermit. Non elle ne le pouvait pas. Elle n’était plus une enfant.

Son adieu fait, la Magicienne quitta la pièce. Comme un fantôme, elle laissa sa chambre, abandonnant ses souvenirs et ses désirs de n’être simplement que la fille de ses parents. Ses bottes remises, elle sauta du balcon, ralentit magiquement par son pouvoir. Ses pieds atterrirent avec un petit bruit sourd sur le sol et elle s’enfonça dans le jardin en courant, pour ne pas ralentir, pour ne pas se laisser tenter de changer d’idée, avant de disparaître dans la végétation.
[HRP/ Fin du rp, suite à Les Chimères/HRP]


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