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Sombre Espoir [04/06/1842]

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Katherine Thornes
Modératrice
Katherine Thornes
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Nombre de messages : 326
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Date de naissance : 31/07/1998
Race : Lycanthrope
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Comédienne / Huntress
Age : 140 ans
Age (apparence) : 24 ans
Proie(s) : Criminels, vampires, loup-garous, homonculus, bref toutes les créatures de la nuit!
Entité n°2 : Léopard, Syrya, fauve parsemé de rosettes noires...
Crédit Avatar : Value practice by chaosringen sur Deviantart.
Sombre Espoir [04/06/1842] Empty
MessageSujet: Sombre Espoir [04/06/1842] Sombre Espoir [04/06/1842] Icon_minitimeMar 20 Avr - 22:56

[HRP] A la suite de Bal et intrigues, rp solo avec Katherine dans sa demeure[/HRP]

Il est difficile de reprendre. Difficile de renouer avec sa vie après autant de bouleversements. Difficile de se situer dans toute cette profusion de nouveaux sentiments et délicates rencontres. Depuis son entrée chez les Hunters, Katherine n’avait jamais pris le temps de se poser, de réfléchir à elle-même et pourtant, ce temps si long qui l’enveloppait et la faisait valser entre les évènements, n’avait duré que quelques mois. Quelques instants dans sa longue vie. Par où commencer ? Sur quoi devait-elle d’abord se pencher ? Ses sentiments ? Ses désirs ? Ceux qui l’entouraient ? Ou bien ses impératifs ?

Posant une main sur son visage, la demoiselle secoua la tête. Ses longues boucles sombres venaient caresser son visage et s’éteindre sur sa poitrine. Sa chemise de nuit tirée par ses genoux qu’elle avait remontés, Katherine soupira. Deux ou trois jours avaient défilé devant ses yeux depuis le grand bal chez les Spencer. Deux ou trois jours terriblement intenses pour son cœur, son âme, son esprit. Elle avait passé ses journées chez elle, sans en sortir, les poings bien souvent serrés et les dents grinçantes. Le goût de s’habiller, de sortir, de se faire belle l’avait fui. Elle le touchait pourtant du bout du doigt ce feu-follet. Il était proche mais inaccessible pour le moment.

Dans l’obscurité de sa chambre, la lycanthrope scrutait ses meubles noircis par les ténèbres. Malgré les difficultés, elle pouvait y desceller les contours. Rien n’avait bougé depuis un siècle. Katherine n’avait jamais osé y toucher. La plupart de ses effets ne lui appartenaient pas. Ils lui venaient de son père qui les tenaient lui-même de ses parents et grands-parents. Peut-être même que cela remontait plus loin. Un vase en porcelaine, d’origine vraisemblablement orientale, ornait l’épaisse commode. Voilà bien, le seul objet qui reflétait la faible luminosité. Perdue dans ses pensées, elle se demandait s’il était aussi lisse qu’il le paraissait ou bien si quelques craquelures démontraient de son vécu. Si les torsades et motifs asiatiques allaient se mettre à danser sous ses doigts. Si comme par magie, une fleur viendrait y prendre place, une fleur offerte par un amant ou un époux. Mais rien n’avait sa place à l’intérieur de ce vase. Il était comme Katherine. Beau et vide. Lisse quoique peut-être froissé et abîmé par le temps mais désespérément vide.

La délicieuse hongroise baissa la tête et la posa contre ses genoux. Elle ne se sentait pas capable de se battre. Après tout à quoi bon ? qu’attendait-on d’elle réellement ? Si elle disparaissait, nul ne le remarquerait. Michael en serait triste, elle en était certaine mais il serait enfin libre de pouvoir refaire sa vie. Libre de ne plus l’aimer comme il le faisait. Elle avait beau l’apprécier du plus profond de son cœur, le visage de cet homme lui rappelait celui d’un autre. Son père qu’elle avait tant aimé, tant chéri et que le chagrin avait emporté. Katherine avait peut-être hérité sa mélancolie de ce grand homme. Michael ne pourrait jamais être plus qu’un amant, amant c’était déjà trop. Elle avait comblé sa solitude en se réfugiant dans ses bras, elle avait enfoui sa tristesse en demeurant à ses côtés mais son cœur ne pouvait supporter de l’aimer comme il le faisait. Non elle ne manquerait à personne.

Et souvent plus elle réfléchissait à son combat moins elle était certaine d’elle-même et de ses convictions. La comtesse haïssait plus que tout les vampires et leur besoin de sang. Elle craignait autant qu’ils la terrifiaient et depuis des décennies elle n’avait pu s’imaginer les laisser vivre. Cependant sa rencontre avec Raphaël tout particulièrement ébranlait ce qu’elle pensait connaître d’eux. Ce… Cet homme n’avait nul désir d’appartenir à cette espèce, il luttait à leurs côtés, il défendait l’intérêt humain quitte à tuer les siens. Il avait même été torturé par Keisuke lui-même. Plus elle y réfléchissait, moins elle était certaine de réussir à les tuer. Raphaël était aussi humain qu’elle dans sa manière d’être. Elle ne l’avait jamais vu blesser qui que ce soit… Tout comme le Lord avait des passions tout aussi mortelles… Étaient-ils au final plus monstrueux qu’elle qui éliminait sans distinction des créatures de tout ordre ?


Terrible pensée.


En un siècle d’existence, Katherine avait, à de nombreuses reprises, songé à son testament. Elle l’avait parfois écrit, posé ses désirs sur papiers, au cas où un drame venait cueillir sa vie. Et pourtant elle n’y avait jamais pensé aussi ardemment que depuis qu’elle connaissait les Hunters de cette ville. Elle savait les noms qui rejoindraient son testament.

Alexender…

Cet aristocrate déchu lui avait fait tourner la tête au plus grand drame du majordome. Bien que leur rencontre ait été tumultueuse, qu’au premier abord il n’ait ressenti pour elle que de la colère, elle avait su apaiser le feu qui brûlait en lui et consumait son être. De son naturel joueur et chatoyant, Katherine avait récupéré plus que des mots, elle avait possédé son corps. Ensemble, ils avaient traversé quelques difficiles épreuves, ils avaient réfléchi durant quelques nuits formidables à de nouveaux plans d’action. Ils avaient monté de toutes pièces l’évasion des filles de Romerta. Ils avaient partagé des moments aussi doux qu’ardents. Des moments de confidence comme de confiance. Elle lui avait montré ce qu’elle avait de plus cher en son cœur et pourtant ce qui lui portait également tant de peine. Et le Hunter avait accepté. Il lui avait ouvert ses bras à nouveau après avoir découvert ce qu’elle cachait en son sein. Il n’était pas rebuté ni même terrifié par ce qu’elle représentait. Au contraire, Alexender avait semblé un peu plus enjoué, un tourbillon d’émotions s’était transcrit sur son visage et il l’avait attrapé contre lui comme jamais personne ne l’avait fait auparavant. Ce moment de bonheur intense avait arraché des mots terribles à la demoiselle. Oui secrètement, elle aurait voulu être celle qui occupait son cœur. Oui elle l’aurait épousé mais elle n’aurait jamais dû se laisser aller à de telles paroles. C’était peut-être une erreur encore une fois.


Encore une fois un homme au cœur pris lui plaisait.


Cette même soirée elle avait annoncé avec enthousiasme la réussite de leur plan. Tout se déroulait comme prévu. Katherine s’était rapprochée du grand vampire de Londres, mieux encore, elle lui avait plu. Ce petit jeu, aussi excitant soit-il, lui était pourtant insupportable. Les longues-dents avaient fait de sa vie un cauchemar et voilà qu’elle se retrouvait à leur table. Ses airs de séductrice ne trahissaient pas son dégoût et sa terreur. C’était peut-être pour cela qu’en sa compagnie elle s’était montrée encore plus frivole qu’à l’accoutumée, la hongroise cachait l’effroi qu’il provoquait en elle. Toujours était-il, qu’après le repas chez Sir Barry, Katherine s’était rendue à sa première répétition, rien de plus normale pour une comédienne. Encore une fois, ce fut un franc succès. La jeune femme s’était appliquée à réciter avec aisance et prestance les répliques de Cléopâtre. Cette femme lui seyait à merveille. Elle avait conquis le cœur de l’acteur d’Antoine et avait capturé l’attention du metteur en scène. Jiromarû l’avait rejointe dans sa loge pour lui offrir parure et compliments. Katherine s’était laissé faire et tempétueuse, elle avait répondu à son désir, leurs bouches comprimant leurs lèvres, les déliant pour y découvrir leur passion. A ce moment-là, Katherine ne pouvait le nier. Bien qu’indisposée par ce contact entre deux êtres surnaturels, bien que terrifiée et répugnée par les vampires, elle s’était laissé aller, elle avait fait sien cet instant de fougue et de désir. Le Lord était un homme tout à fait charismatique, il lui plaisait autant qu’elle le craignait. Pourrait-il un jour se rendre compte de la peur qu’il lui inspirait ? De cette soirée, elle n’avait encore rien raconté. Tout était encore bien protégé dans l’écrin de son cœur. Il lui arrivait souvent de se demander si, en apprenant ce fait, Alexender la laisserait continuer sa mission ou bien s’il refuserait qu’elle s’approche à nouveau de lui.

Cette pensée la faisait souvent sourire et pas toujours de bonheur. Pourrait-on un jour lui demander d’arrêter pour la protéger ou la laisserait-on toujours faire ce qu’elle désirait ? Un autre qu’elle réussira-t-il un jour à la sauvegarder ? Lui demandera-t-on, un jour, pour la grâce du ciel, de vouloir rester en vie ?
Alexender serait-il jaloux et en colère ? la détesterait-il pour cela ?

De toutes les manières, il n’y pouvait rien. Elle qui possédait moins de force qu’un homme, avait appris à lutter par la ruse. Elle avait fait de ses attributs féminins de véritables armes. Elle en était aussi fière que peinée. Oui elle se savait terriblement tentatrice et belle mais c’était là, la seule chose que la société retenait d’elle. Elle était une « catin » disait-on souvent. On racontait encore qu’elle se comportait comme une prostituée, la fille de joie du gratin londonien. Encore une fois, on le lui avait rappelé. Lors du bal chez les Spencer, nombreux furent ceux qui critiquèrent sa mise ou son allure. Elle avait entendu des hommes autant que des femmes jaser sur son passage et certaines de leurs critiques la plaçaient déjà au rang de maîtresse du Comte. Ce soir-là, un noble l’avait embrassée de force, ce soir-là sa colère avait explosé. Pour qui se prenait ce gourgandin ? Ne connaissait-il donc point les bonnes manières ? Tout devait-il être de sa faute ? A sang, elle avait mordu sa lèvre avant que le majordome n’intervienne maugréant de vilaines insultes et renversant la table. Malheureusement pour elle, Katherine était déjà partie lorsque le vampire fit face au problème et prit sa défense. Peut-être aurait-elle eu moins mal au cœur. Peut-être que la bassesse des propos de certains l’aurait moins atteinte. Ces remarques, elle les laissait s’enfuir et s’évanouir au loin. Elle le savait très bien. Katherine se connaissait mieux que quiconque et encore une fois celui qui en serait blessé plus qu’elle aurait été son père bien-aimé.

Une larme roula le long de sa joue. Puis à cette larme en succéda une autre et finalement ce sont des sanglots qui vinrent secouer son corps tout entier. Ce jour-là, si Michael n’était pas rentré pour lui donner son repas, peut-être qu’elle aurait mis fin à sa vie. Elle avait trouvé une chose plus belle, plus reposante et séduisante que l’existence…

Katherine mit du temps à se remettre de ce chagrin qui de temps à autre lui poignardait le corps et la laissait dans son lit, pantelante, comme vidée de toute énergie. Sa longévité avait accentué sa détresse avec les années. Le temps lui était bien trop long, les années se succédaient sans changement pour elle tandis que la quittaient ceux qu’elle aimait. Les décès se succédaient sans qu’elle ne puisse les contrôler. C’était ça le véritable malheur de la longévité, comprendre que le monde avançait, que les enfants d’antan grandissaient puis vieillissaient et enfin mourraient. C’était se rendre compte que l’esprit n’était plus en accord avec le temps, qu’elle était déphasée et qu’il lui était impossible de bien s’ancrer dans cette période. C’était voir défiler des changements intenses, des bouleversements parfois mondiaux et d’assister bien souvent à l’échec d’un espoir.  Malgré tout, la jeune femme s’était relevée et faisait de nouveau face au lendemain. Malgré la colère qui habitait certains de ses proches, elle trouvait de nouveau la force de vivre. Petit à petit elle reprit ses habitudes et commença par se lever de son lit. Elle s’admira dans son miroir et découvrait avec toujours autant de surprise qu’aucune ride ne venait marquer sa belle peau. La hongroise avait ordonné ses boucles souples en prenant garde de ne pas les défaire et avait changé sa robe pour une tenue de jour. Finalement, elle avait rejoint Michael dans la salle à manger et avait dîné en sa compagnie pour la première fois depuis des jours.

Katherine s’était donnée des impératifs. En parallèle de ses répétitions pour le théâtre et être la meilleure, elle avait repensé à sa discussion avec le vampire Raphaël et notamment au fait qu’il lui manquait deux doigts à une main. Quelques semaines auparavant, Michael et elle avaient tous deux travaillé sur des prototypes de Bloody Rose et notamment de nouvelles balles. Caressant du bout des doigts les différentes armatures en acier, elle se rassit sur sa chaise de travail, arrangea la petite loupe sur son nez et fronça les sourcils comme pour mieux y voir. Doucement, la lycanthrope dirigea sa bougie afin de déceler chaque infime détail de son travail. Bientôt, elle devrait pouvoir lui présenter quelques prothèses qui pourraient lui convenir. Quelques prothèses et nouvelles améliorations de leurs armes. En un sens, la demoiselle était soulagée de retrouver son entrain habituel. Elle connaissait sa mélancolie qui restait accrochée à elle tant de temps qu’elle semblait être là pour toujours. Elle savait qu’elle pouvait lui être fatale mais la perspective d’un avenir meilleur ainsi que le bonheur qu’elle ressentait en retrouvant les personnes qu’elle aimait désormais lui procuraient plus de force. Alexender et les Hunters ne quittaient plus son esprit. Ils étaient devenus sa nouvelle force.

D’un autre côté, la jeune femme avait réfléchi à son infiltration dans la troupe du Comte. Bien, elle pouvait désormais être proche de lui mais comment devrait-elle procéder ? Voilà des choses qu’elle devait mettre à plat en compagnie de ses confrères. En ce qui la concernait, elle avait déjà réfléchi à quelques idées et l’une d’entre elles l’intriguait autant qu’elle la terrifiait. Mais pour le succès de l’humanité Katherine était prête à tout, quitte à donner sa vie pourvu que l’humanité survive.


***

- Katherine..?

Un peu surprise la jeune femme releva la tête de son arsenal. Ses cheveux ébouriffés venaient strier son délicat visage. Les mains tremblantes encore par la concentration elle émit un petit râle. Michael sourit et s'approcha d'elle. Doucement il glissa une main contre sa joue pour la caresser tendrement puis il ramena la Huntress contre son torse:

- Allons nous promener Katherine... Vivons aujourd'hui comme tout le monde... Cela vous fera le plus grand bien.

dire un mot la jeune femme approuva et esquissa l'ombre d'un sourire. Il avait beau l'agacer de temps à autre, sa présence était salvatrice.
[HRP]Fin du rp. La suite dans "Autrement dit"[/HRP]


Sombre Espoir [04/06/1842] Kather10
"Parce qu’on se sent quelques fois seul, délaissé, abandonné, rejeté. On pense alors à la seule échappatoire possible : la mort. On manque de cran, on a peur. Et on finit par y renoncer en choisissant la facilité : tuer."
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Sombre Espoir [04/06/1842]

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