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Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42]

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Sébastian Angelstone
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Sébastian Angelstone
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Race : Vampire
Classe sociale : Noble (Vicomte)
Emploi/loisirs : Gérant d'une compagnie d'import/export
Age : 345
Age (apparence) : 30 ans
Secte : Indépendant
Clan : Lasombras (Abandonné)
Crédit Avatar : Clamp
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MessageSujet: Re: Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 23:09

Le vicomte reprenait peu à peu ses esprits. Si sa nature vampirique avait reprit le dessus l’espace précédent, aucun trouble ne déformait ses traits d’albâtre tandis qu’il s’adonnait à la plus mondaine conversation. Ses iris avaient reprirent leur teinte foncé et si les cernes sous ses yeux avaient froncis quelque peu, rien n’aurait pu révéler l’incident précédent. Au loin, dans la salle, le brouhaha reprenait tranquillement, grandement aidée par les êtres noirs qui erraient parmi la foule. En effet, le vampire pouvait sentir l’aura de ses pairs et surtout l’effort magique qu’ils déployaient dans la salle pour effacer les désagréables souvenirs de l’altercation. Il était vrai que le comte n’y avait pas été de main morte et si certain doutait de ses capacités depuis l’attentat au théâtre, il n’en était rien à présent. Voilà que chacun avait été bien remis à sa place et la Mascarade se poursuivait dans sa ronde infinie.

Mais qu’importe, l’ange déchus n’en avait que faire en ce moment même. C’est yeux étaient posé sur la délicieuse créature qui lui faisait face, à la fois douce et rebelle comme les vents impétueux de l’Irlande. Malgré son entré brusque en manière, le diable ne regrettait pas d’avoir forcé la compagnie de la jeune femme, elle semblait être l’un des personnages les plus intéressant parmi la foule rassemblée. Il avait habilement ouvert un combat et la nature joueuse de la jeune femme ne semblait pas être déçue. Toutefois, Sébastian afficha rapidement une moue de déception lorsqu’il constata les armes avec lesquelles elle souhaitait se dresser contre lui. Une dangereuse féminité désarmante? Vraiment? Sans broncher d’un cil, il la laissa s’approcher de lui, de sa démarche féline qui aurait pu faire ployer plus d’un homme à ses pieds. Mais ce n’était pas la raison pour laquelle le vicomte l’avait choisit. Il y avait des femmes forts plus en beauté dans la salle et s’il avait voulut d’une mijaurée aux grands cils, n’importe quelle donzelles aurait fait l’affaire. C’était autre chose qu’il recherchait avec Aisling et elle avait l’intelligence avancée de l’impression mais pourtant, elle optait pour un rôle qui lui allait si mal. Ainsi, tandis qu’elle parlait, le diable s’insinua doucement dans son esprit, sans le forcer d’aucune manière. La maitrise de cet acte longuement pratiqué rendait presque imperceptible l’intrusion. Sébastian ce contenta de rester en surface, de vivre l’instant présent à travers la belle vampire sans que celle-ci ne s’en rendre-compte. Aussi, lorsqu’elle lui dévoila sa menace à demi-mot, il ne pu que sourire mystérieusement.


-Vraiment mademoiselle O'doherty? Aie-je l’air d’un si mauvais joueur que cela? Il rit doucement. N’ayez crainte, je ne commence jamais une partie que je sais perdue d’avance...

Il quitta l’esprit de la jeune femme avec douceur toute en lui révélant sa présence. La vampire pouvait à présent savoir qu’il avait effleuré ses pensées, qu’il avait lut dans son esprit la remarque qu’elle s’apprêtait à lui divulguer avant même que les mots ne franchissent ces agréables lèvres. Elle pouvait constater également qu’il n’avait pas été plus loin, par respect mais également car les règles du jeu n’allait pas en ce sens.

Le diable se redressa tout en fermant imperceptiblement son esprit et en jetant la clé de son être dans un tourbillon d’ombre noir. Il ne voulait surtout pas tomber dans un affrontement avec la jeune femme. Il appréciait l’éclat d’intelligence qui brillait dans ses yeux et c’est cela qu’il voulait découvrir. Sur un ton plus léger, elle débuta une liste de question auquel il répondit par un petit sourire. Curieuse qui plus est? Passant une main dans ses cheveux qui restèrent tout autant ébouriffée, Angelstone prit un instant avant de répondre.


-Je n’aie pas le loisir de connaître Miss Stephenson, nos chemins n’ont jamais réellement eu à se croisé sauf se soir où son invitation à surgit sur ma pile de courrier à répondre. Bien que son nom ne soit pas inconnue des cercles que je fréquente, je n’avais jamais eu l’occasion de pouvoir participer à l’une de ces fameuses expositions.

L’ange déchus avait toujours sa fâcheuse manie d’éviter les endroits submergé de gens de toutes les espèces. Il avait bien d’autre chose à faire mais montrer la pointe de son nez à de grande mondanité était parfois nécessaire. Autant choisir les meilleures soirées. Sébastian ramena son attention sur la jeune femme.

-En ce qui concerne votre cousin, j’ai déjà eu l’occasion de le croisé une fois dans un salon. Malheureusement un imprévus m’a obliger à interrompre notre discussion mais j’ai pu lui parler suffisamment pour me permettre de vous abordez.

Il la regarda avec douceur pour être certain qu’elle ne se sente guère offensé mais il la vit toute de même se raidir sur elle-même. Craignant l’espace d’une seconde d’être la cause de ce malaise, Sébastian eu rapidement la confirmation qu’il n’en était rien lorsque la vampire se retourna vers son cousin qui lui jetait un regard noir du fond de la salle.

-Votre cousin me semble froissé de vous voir vous amusez sans lui ma chère...

Sa remarque ne trouva guère écho et la jeune femme se redressa pour l’invité à la suivre jusqu’au petit calice du Comte qui était désormais seule. Sébastian ne pu que constater la froideur que la compagnie du Calice inspirait à la vampire. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres minces. Comme bien d’autre, Aisling était inconfortable vis-à-vis le Comte. Le grand vampire ne pouvait que susciter deux émotions chez les gens qui le rencontrait; une passion sans limite ou une haine féroce. Il semblait que la jeune irlandaise était de la deuxième catégorie. Sans se faire prier, le vicomte engendra le pas aérien de la femme, traversant derrière elle la grande salle lumineuse. Arrivé près des danseurs, le jeune homme fut stoppé dans son élan tandis que quelque chose attirait son regard. Attrapant le poignet délicat de l’irlandaise, il lui fit un baisement tout en prenant congé.

-Je dois malheureusement vous quitté milady, au plaisir de vous revoir.


Il partit dans la direction opposé. Au loin, une forme vaporeuse avait attirée son attention. Le diable traversa la foule qui avait déjà repris les diverses danses populaire de l’époque jusqu'à ce qu’il aperçut de nouveau ce qui avait capté son regard. Assise sur un sofa qui était installée dans un coin de la grande pièce, une jeune femme d’une grande beauté posait sur lui son regard sans âge. Elle était entourée de gentlemans à l’air menaçant qui tenait une discussion monotone. Ses longs cheveux blonds parsemée de cheveu argenté retombaient en de multitude de petite boucle le long de son visage aux traits enjôleurs. Elle était vêtue d’une robe d’un rouge profond qui contrastait énormément avec sa peau blanche presque translucide. Ses yeux percent étaient d’un brun profond et restait fixé sur l’ange déchus.

Celui-ci rajusta sa cravate avant de franchir les quelques pas qui le séparait de la jeune femme. Aussitôt, les hommes qui entouraient la dame se retournèrent pour fixer le nouvel arrivant. En l’absence de réaction de leur protégée ils retournaient à leur discussion tandis que Sébastian offrait un baisemain des plus courtois à la demoiselle.


-Je ne savais pas que la Camarilla serait présente à cette soirée, sinon je serais venu vous saluer bien avant milady.

La jeune femme lui offrir un sourire troublant qui déclencha un frison de malaise qu’il cacha en se redressant.  Lorsqu’elle parla, sa voix sans timbre sonna aussi pure que du cristal.

-Nous avons des yeux partout, Angelstone, il était évident que nous serions présent à cette soirée. Et puis avec ce que nous venons de voir...

Sébastian reteint un soupir d’exaspération. Il n’avait jamais été très à l’aise avec les haut membres de la  Camarilla. Il était évident que la petite scène du comte n’avait pas plu aux maitres de la Mascarade mais il aurait été impossible d’agir autrement...[ /i]

-Nos confrères sont quelques peu sur les dents en ce moment et une... tentative d’empoisonnement ne pouvait que mettre le feu aux poudres. Dans l’ensemble je crois que la situation aurait pu dégénérer rapidement et avoir des conséquences beaucoup plus lourdes...

[i]Un silence désagréable s’installa et Angelstone sentit l’aura de la jeune femme tenter de fouiller ses pensées mais elle heurta un mur. Sans se départir de son sourire sans joie, la jeune femme tendis la main et un jeune homme qui se tenait près d’elle et qui semblait avoir attendue ce moment pendant toute la soirée lui donna une canne d’un noir profond dont elle se servie pour se lever.


-Vous avez sans doute raison Angelstone et il est vrai que nous pouvons quelques fois fermés les yeux sur les manières brusques de certains de nos membres. Mais notre patience à des limites et ces hunters ne persisteront pas pendant bien longtemps...


Entourée de ses gardes la jeune femme prit congé du vicomte qui la regarda partir se plongeant dans ses pensées. L’entente très faible entre les deux sectes ne tiendrait pas très longtemps s’ils ne mettaient pas la main sur les hunters... Le diable aurait sans doute resté immerger dans ses pensées si une voix clair ne l’avait pas sortit de ses réflexions. Se retournant, le vicomte découvrir le visage charmant de l’hôtesse de la soirée qui se tenait devant lui. Après une petite révérence, l’ange déchus afficha un sourire mondain avant de faire un baisemain à la jeune femme.

-Oh Mademoiselle Stevenson, mais je serais un bien mauvais invité si j’osais me présenter à une soirée sans même en connaître l’hôte...

Le diable se redressa sans se départir de son sourire de circonstance. S’il était vrai qu’il se mêlait que rarement aux grands évènements, il avait toujours la manière d’agir en toute circonstance, ce qui faisait de lui un invité redoutable pour certains membres qui osait débattre avec lui. Le vicomte observa en détail la jeune femme. Elle était d’une grande beauté et son apparences était rehausser par une coiffure et une robe qui lui seyait à merveille. Toutefois, Sébastian ne se laissa guère séduire par ces artifices. Ce qui l’intéressait était beaucoup moins en surface. Le jeune homme n’était pas sans connaître la nature vampirique non-naturelle de la jeune femme et c’était quelque chose qu’il désapprouvait fortement. Néanmoins, ce n’était ni le lieu ni le moment pour débattre de telle chose et tandis qu’il discutait avec l’hôte de la soirée, il avait dressé un mur autour de ses pensées dès l’instant où elle était venus l’aborder. Sa nature prudente reprenait le dessus.

-Oui bien sur, j’ai particulièrement apprécié la maquette près du grand escalier, un ensemble de rouage si finement conçus, cela à du vous prendre un temps fou à tout assembler, vous devez-être une jeune femme fort patiente.

Angelstone passa une main dans ces cheveux savamment ébouriffé. Prenant un air plus sérieux il jeta un coup d’œil au loin où il revoyait mentalement chacune des machines présentées.

-particulièrement aimé cette maquette qui permettait le transfert de charge lourde, un peu comme les trains. Je crois qu’a plus grande échelle, cette invention pourrait s’afférer fort utile sur les docks, ou le déplacement des commendes est exténuant et très long.

Sébastian sentit que l’attention de quelques humains se concentrait sur lui ce qui le fait sourire d’avantage. Sa réputation auprès des humains n’avait jamais été très bonne. Les conflits familial qu’il opposait ouvertement lui avait toujours valut d’être considérer comme le diable un personne. Mais qu’importe, c’était un surnom qu’il aimait plutôt bien.

-Mais veuillez me pardonner, je me laisse emporter par mon sens pratique des choses. Gardons le ton léger qui convient si bien à votre soirée! Il est vrai que l’on me voit rarement dans les activités extérieurs ces temps-ci bien que je n’ai jamais été friand de toutes ces… mascarades si l’on peut s’exprimer ainsi.

Il lui sourit d’un air aimable. Un calme certain semblait s’être installer dans la grande salle ce qui contrastait avec l’ambiance d’une heure plutôt. Posant ses yeux perçant sur la jeune femme, Sébastian repris la conversation.

-Mais dite-moi ma chère, vous avez rattrapé ce malfrat qui c’est amusé avec vos provision de vin? Il me semble avoir aperçus le Comte en bien grande discussion avec un jeune homme plus tard.

Le diable attendit les explications de l’hôte tout en regardant aux alentours, à la recherche du jeune homme en question. Tandis qu’il observait la salle une chose en attira son regard. Faisant pivoter Mademoiselle Stevenson il lui montra l’inconnu à qui avait parlé le Comte quelques instants plutôt qui grimpaient l’escalier vers les quartiers privés de la jeune femme.

-Je crois que certain pousse l’exploration des lieux un peu trop loin… Je vous laisse vaguer à vos occupations mademoiselle...

Angelstone la laissa partir vers l’étage où elle disparut de sa vue. Il demeura un bon moment au milieu des invités lorsqu’il sentit comme un malaise envahir son être. Il regarda de chaque côté sans n’apercevoir aucun visage familier. Cela faisait un bon moment que la vampire hybride avait disparut depuis un bon moment. Le diable erra quelques instants parmi les invités à la recherche du regard enjôleur de la cousine de Monsieur Sullivan mais il ne la trouva guère également. Son malaise s’accentua et le vicomte décida d’aller voir ce qui retenait la jeune Stevenson. Il y avait eu assez d’altercation pour la soirée. Il monta les escaliers laissant par la même occasion ces yeux fureté partout. Tandis qu’il traversait le couloir des éclats de voix attira son attention. S’approchant de la chambre en question. Il entendit la voix de l’hôte suivit d’une voix d’inconnu. Cela devait être l’homme que tout le monde soupçonnait. Affichant un air glacial, Sébastian se racla la gorge en faisant un pas dans l’encadrement de la chambre pour s’afficher enfin.

-Excusez-mon dérangement mais un certain nombre d’invité vous réclame dans la salle de bal, mademoiselle Stevenson... Tout va bien ici?

En disant sa dernière phrase il fixa son air glacial l’inconnu qui avait perturbé la soirée.


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MessageSujet: Re: Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Aoû - 23:52

Assit sur le divan, Glen faisait battre nerveusement ses doigts sur son genou. Ca n'allait pas... Oh non ça n'allait pas ! Il avait horreur de ne pas tout contrôler et de perdre la direction de cette précieuse marionnette qu'était le monde. Qu'il était frustrant de devoir rester assit là à attendre que ça se passe ! Car que pouvait-il faire d'autre ? En société il fallait porter un masque, un masque bien difficile à garder avec un caractère comme le sien. Et puis qu'importe... Il aurait d'autres occasions de reprendre le rennes et d'aller semer le trouble ailleurs. Mais pour l'heure il était contrarié. Et Glen avait horreur d'être contrarié, cela nuisait à son si... Ravissant sourire de bouffon malveillant. Tant pis, il aurait l'air morose pour le reste de la soirée et bougonnerait en tapant du pied intérieurement, comme l'aurait fait n'importe quel enfant à qui l'on refuse une sucrerie.
Lorsque Ludwig vint le rejoindre, quelques paroles glaciales lui échappèrent, mais qui furent parfaitement comprise par le calice. En revanche, sa remarque fit tiquer l'Irlandais qui se tourna vers lui avec un mélange de sidération et de colère. D'une quelconque façon remarquable ? Comment osait-il le comparer à un objet ou une jolie décoration que l'on garde dans une vitrine à l'abri des voleurs ? Il avait la désagréable impression d'être prit pour une chose et l'idée ne lui plaisait pas du tout. Mais plutôt que de répondre, il ignora purement et simplement la remarque, ayant bien trop d'orgueil pour montrer son agacement. Il n'était pas vraiment disposé à engager la conversation, trop de choses lui traversaient l'esprit, trop d'éléments qu'il tentait d'assembler pour leur donner un aspect presque logique. Aussi lorsqu'il se leva, pouvoir être seul pour réfléchir le soulagea un moment. Mais Chastity vint le trouver et il lui emboîta le pas après avoir rappelé Aisling à l'intérieur.


[…]

La belle irlandaise était en pleine conversation avec Sebastian, à ce moment là. Et l'attitude du Vampire lui donna la furieuse envie de lui arracher la gorge. La demoiselle n'était pas aussi violente que son fou de maître, mais elle avait sa fierté de créature de la nuit, et voir ainsi un inconnu se permettre l'affront de piétiner son esprit fit grincer ses jolies dents de carnassier.

-Si vous saviez la partie perdue d'avance, pourquoi l'avoir engagée... ? Je vous semble peut-être inoffensive, mais tout comme vous je sais mordre. Je ne m'abaisserai pas à votre niveau en faisant état de mes compétences, mais sachez que votre intrusion me restera en mémoire. Quel qu'ait été votre but, vous devriez savoir que dans notre société ce genre d'attitude est... Mal vue, elle se pencha vers lui, menaçante et féline à la fois. Je ne sais pas à quoi vous jouez mais je finirai par le trouver.

Aisling avait apprit depuis longtemps à fermer son esprit pour empêcher Glen d'y mettre les pieds dès qu'il le souhaitait. Elle avait horreur de cela et lui s'en amusait beaucoup. Mais plus que cela, elle ne comprenait pas pourquoi Sebastian avait éprouvé le besoin d'aller s'immiscer dans son esprit. A quoi bon si c'était pour s'attirer son antipathie ? Que cherchait-il réellement ? A la mettre en garde ? Il n'usait pas de la bonne manière. A simplement faire état de ses compétences psychiques ? Elle n'était nullement impressionnée car après tout, si elle aussi possédait un don mental assez remarquable. Si elle avait été puérile, elle aurait bombée le torse et aurait répliqué en usant à son tour de son don cauchemardesque, mais l'heure n'était pas aux petits duels stériles et elle avait d'autres chats à fouetter.
Retrouvant un sourire aimable mais également parfaitement hypocrite, elle répondit simplement.


-Jalousie est le second prénom de Glen, malheureusement... Mais il ne s'agit pas de cela.

En d'autres circonstances, elle aurait davantage cuisiné l'aristocrate pour comprendre son attitude et le pourquoi du comment d'une telle démonstration. Mais elle n'en avait pas le temps et du regagner la salle de bal grouillante de monde, où la chaleur lui saisit la gorge. Sortant son éventail d'un repli de sa robe, elle s'approcha du jeune calice en éventant doucement sa gorge hâlée. Lorsque Sebastian lui saisit le poignet, elle esquissa une élégante courbette et un sourire qui se voulait rayonnant aux yeux de la société.

-Monsieur le Vicomte...

Elle fit volte face et alla retrouver Ludwig, qui l'accueillit avec une remarque des plus déplaisantes malgré son ton détaché. Etait-ce la soirée qui voulait cela ? Allait-elle donc devoir souffrir plus de remarques déplacées avant de pouvoir se retirer ? Décidément, des gifles se perdaient... Même si elle aurait volontiers gifler Glen en premier. S'asseyant en prenant soin de ne pas abîmer sa robe, l'irlandaise tourna vers lui ses prunelles rubis.

-Méfiance et appréciation sont deux choses bien différentes. L'admiration ne nous étreint pas tous lorsque nous le regardons..., persifla-t-elle.

Par là elle sous entendait la dévotion évidente du calice pour son maître, mais également son détachement vis à vis de cela. Qu'il se rassure, elle n'avait aucunement l'intention de poignarder le Comte à la première occasion, mais elle ne faisait pas non plus partie de ceux qui le regardaient avec fascination. Il y avait en lui une part d'ombre trop importante pour qu'elle ne s'en méfie pas. Et Aisling était difficile à amadouer. La puissance et l'âge ne l'intéressaient pas, elle voyait plus loin, l'intellect et les trésors que l'on découvrait en creusant un être suscitaient davantage de curiosité chez elle. Or ce n'est pas après quelques paroles échangées qu'elle pouvait juger de la valeur d'une personne. A la question du calice, la jeune femme répondit poliment.


-Ce nom me vient d'Irlande, ma terre natale, souffla-t-elle.

Cependant, elle n'ajouta rien sur ses origines égyptiennes. Elle avait noté le regard insistant de Ludwig sur sa personne, et peut-être se demandait-il d'où venait sa peau hâlée et l'exotisme de ses traits. Mais elle préféré taire cet aspect de sa personne. Après tout, parler de soi et mettre en avant sa personne de cette façon était mal vu pour une jeune fille bien élevée.


-J'ai appris la harpe étant jeune et je pratique le violon de temps en temps..., elle baissa les yeux vers les mains du calice. A voir la forme de vos mains, je dirais que vous êtes musicien vous aussi.

Une réponse courtoise comme on pouvait l'attendre, de simples formalités, mais qui furent brisées par les auras houleuses qui perturbaient le calme du bal.
Les minutes suivantes passèrent à une vitesse ahurissantes et avant même de se rendre compte de ce qu'elle faisait, Aisling était au bras du Comte, entraînée vers la piste de danse.


[…]

Pour Glen, les choses se passaient à l'étage, dans les appartements de Chastity. D'après ce que disait la jeune femme, le plâtre provenait des salles de bain... Glen avait rencontré Sladd dans une salle de bain... Trop de coïncidences, trop d'éléments convergeaient vers cet homme et validait l'hypothèse de l'irlandais selon laquelle cette mascarade avait été orchestré par le jeune artiste. Mais comment ? Chastity répondit à sa question en invoquant l'Alchimie, ce qui fit grimacer le rouquin.

-Je déteste l'Alchimie... Il n'y a pas plus abjecte pratique de la science et de la magie que celle-ci... Il y a assez de créatures impies sur Terre pour que des hommes ne se prennent pas pour Dieu en ramenant les leurs à la vie...

L'irlandais n'avait jamais aimé l'Alchimie, il n'en connaissait que la surface et n'en comprenait pas l'essence. Il était simplement conscient d'appartenir à une espèce maudite, tout comme les Loups Garous, et considérait qu'en créer une autre relevait à la fois de la folie et de la bêtise à l'état pur. Les Alchimistes étaient selon lui des téméraires incapables de maîtriser correctement des procédés dont ils ignoraient l'origine. Changer du plomb en or était une chose. Ramener un homme à la vie en faisant une créature dénuée de sentiments en était une autre.

-Vous pensez qu'il pratique une Alchimie capable de... Créer des pantins de chair ? S'il a laissé du plâtre derrière lui, c'est qu'il était tangible, fait d'une matière réelle et non une illusion... Mais je me demande comment notre homme a fait pour le fabriquer... C'est un travail minutieux. Mais cela ne nous dit pas comment il a fait pour le faire disparaître...

Après cela, Glen exposa un peu plus son avis sur les humains et se tourna vers Chastity. La jeune femme était mesurée et très futée, elle avait réussit à cerner l'humanité sous un jour plus favorable que le sien, sans pour autant se présenter en amoureuse et protectrice des Hommes à tout prix Sa finesse remontait dans l'estime de l'irlandais qui commençait à la trouver fort agréable.

-Vous avez raison et je ne nie pas cela ! Nous sommes aussi responsable, car nous oublions parfois que nous ne sommes pas infaillible, mais je pense que certains d'entre nous sont plus à blâmer que d'autres. Ces... Fous qui transforment des humains par dizaines et les laissent se débrouiller seuls, perdus avec une nouvelle nature qui les pousse à tuer pour étancher leur soif de sang. Ces Vampires là sont à surveiller et à maîtriser. Car ils mettent en péril notre couverture avec leur sale manie d'engendrer des dégénérés... Je ne me rangerai jamais du côté de ceux qui protègent l'humanité. En revanche je ne souhaite pas voir notre couverture voler en éclats à cause d'imbécile dans ce genre là...

Et Glen était bien placé pour dire ça. Lui même avait été transformé par un Vampire à moitié fou, et aurait pu se faire tuer avant même d'avoir prit conscience de sa nature. L'irlandais faisait partie de ces Vampires abandonnés et livrés à eux mêmes pour survivre, mais certains n'avaient pas sa chance, certains ne rejoignaient pas un clan pour apprendre à se maîtriser comme il l'avait fait.

Peu après, son geste pour attirer la jeune femme à lui fut accueillit par une exclamation mais elle ne le repoussa pas brutalement. La remarque de Chastity fit sourire Glen, qui n'en fut que plus intéressé. C'était indéniablement une femme forte, intelligente, belle de surcroît et nullement gêné par ses démonstrations de séduction.

-Non... Bien au contraire...

Et lorsque la demoiselle lui fit comprendre que pour obtenir d'elle des renseignements il fallait payer, Glen joua le jeu avec un sourire malicieux.

-Oh mais de l'argent j'en ai, si vous souhaitez être payée... A moins que ce qui vous intéresse ne de trouve là..., dit-il en désignant sa tempe du doigt.

Elle voulait qu'il lui conte son histoire ? Il ne l'avait jamais fait en étant véritablement honnête. Il l'avait romancé, et ne comptait pas commencer à s'ouvrir à une inconnue simplement pour avoir des renseignements à son sujet. Il lui faudrait se montrer très persuasive pour obtenir quelque chose de lui.

La suivant jusqu'à la salle de bain, ils poursuivirent leur petite investigation. Glen inspecta le mur, où le plâtre semblait avoir été gratté, et d'où s'échappait des petites volutes de fumée blanche. Tout se confirmait. Et ce que Chastity lui raconta au sujet de l'article dans le journal le conforta dans son idée.


-Je crois que nous tenons bel et bien notre coupable, Madame... Il aurait fait sortir l'homme du mur, même si nous ignorons ce qu'il en a fait par la suite.

Ils redescendirent dans la salle de bal où le Comte était en grande discussion avec Sladd. L'irlandais accueillit sa réflexion avec une pointe d'agacement, même s'il fallait avouer qu'il n'avait pas été très clair. Mais déjà il soupirait de soulagement en voyant Aisling s'approcher pour séparer les deux adversaires. Nul doute qu'en d'autres circonstances ils en seraient venu aux mains. Peut-être pas en public, mais il valait mieux ne pas les laisser l'un avec l'autre. Ludwig vint les trouver, mais c'est Chastity lui répondit avant de les laisser à nouveau seuls.

[…]

Aisling craignait que le Comte ne refuse son invitation et préfère se confronter à Sladd mais à son grand soulagement il accepta. Prenant le bras qu'il lui tendait, elle esquissa une courbette devant Sladd, non sans lui jeter un regard sombre pour lui intimer de mieux se tenir.
La belle fut amenée sur la piste de danse et eut un léger mouvement de recul face à la brusquerie du Comte. Pourtant un léger sourire se dessina sur ses lèvres.


-Si je puis me permettre, vous voir fulminer risque de le satisfaire. Ignorez-le et tombez lui dessus au moment où il s'y attend le moins et vous aurez gagné.

Aisling était une femme mesurée, dans la retenue malgré sa fierté et son indépendance. Elle souriait aimablement pour mieux frapper mais cette attitude lui avait toujours été favorable. Elle savait par expérience qu'un calme olympien était bien plus menaçant et inspirait bien plus le respect qu'une colère naissante et visible. Sa main se raffermit sur le bras du Comte, comme si elle cherchait à le calmer. Elle n'était toujours pas à l'aise avec lui, encore moins alors qu'ils valsaient. Petite et menue, elle se sentait comme prise au piège dans l'étreinte pourtant douce du lord. Mais il y avait toujours cette lueur dans son regard de brume qui la perturbait, ce «je ne sais quoi» comme elle l'aurait qualifié qui l'empêchait d'être parfaitement stoïque en sa présence. Peut-être avait-elle perçu quelque chose dans son attitude et sa façon d'être, ou peut-être était-ce le fait qu'elle avait face à elle un homme d'un autre temps, trop reculé pour créer une parfaite illusion. Qu'avait donc vu cet homme ou plutôt que voyait-il pour lui inspirer ce tel sentiment étrange ? La jeune femme aurait voulu le lui demander, mais n'était-ce pas déplacé ? Si, probablement. Il semblait avoir mal prit sa question, un peu plus tôt dans la soirée. Pourtant, elle n'avait pas voulu se montrer insultante, loin de là. Le Comte la chassa de ses pensées par une remarque sarcastique. La demoiselle se força à sourire d'un air détaché, même si son malaise devait se sentir.

-Ce n'est pas Glen qui m'a envoyé danser avec vous. J'y suis allé de mon propre chef. Cela vous déçois ? Demanda-t-elle avec amusement. J'ai... Jugé bon de ne pas laisser un cafard comme cet homme mettre en pièces une couverture si fragile.

Soudain, la jeune femme fronça les sourcils. Elle sentit dans la voix soufflée du Comte et ces gestes moins assurés qu'il se fatiguait. Sur ses traits se lisait une lassitude évidente et Aisling se prit à le trouver bien plus humain ainsi. Mais peut-être n'était-ce qu'une impression. Il renchérit tout de suite avec une nouvelle remarque moqueuse que la demoiselle accueillit en lançant un regard à Chastity. Elle se sentit soudain peinée pour cette jeune femme qui s'était vu refuser une danse que l'irlandais n'avait eu aucune peine à obtenir. Mais les circonstances étaient différentes, ils le savaient tous trois. Pourtant, Aisling appréciait Chastity pour son goût et sa droiture, et même si elles ne partageaient pas la même vision du monde, elles étaient toutes deux des femmes fières et indépendantes dans un monde dirigé par des hommes.

-Je vais sûrement vous surprendre mais le combat pour atteindre la première place ou être favorisée n'a jamais été une chose attirante à mes yeux. Je ne cherche pas à faire mieux que Mrs Stephenson, j'ai ma place, elle a la sienne. Je pense que nous devrions pouvoir passer outre cela et bien nous entendre, vous ne croyez pas ?

Un sourire étincelant vint orner ses lèvres alors qu'elle montrait une fois de plus qu'elle était une femme pleine de surprise. S'agissant de Glen elle aurait évidemment bien plus défendu son territoire, et ce même si elle appréciait Chastity. En revanche dans la situation actuelle, elle n'avait aucune raison de se pavaner, ses sentiments n'étaient pas en jeu. Elle pouvait paraître jeune, mais Aisling était une femme bien plus mâture et raisonnée qu'il n'y paraissait. Bien plus que Glen c'était certain. Sans raison valable, l'irlandaise ne se montrait pas ouvertement agressive ou méprisante. Or, Chastity faisait partie des rares personnes à l'avoir traité avec respect durant la soirée. Les deux danseurs semblèrent s'accorder sur un silence bienvenu et continuèrent leur valse sans dire un mot.

Du moins jusqu'à ce qu'elle sente ses bras se relâcher sur sa taille et ses pas manquer un temps. Lancée comme elle l'était, la jeune femme manqua de trébucher et s'arrêta de danser, l'air visiblement inquiète. Puisqu'il fallait jouer la comédie jusqu'au bout, feindre l'effroi ne la gênait pas.


-Monsieur tout va bien ? Vous...

Aisling se tut en voyant une petite goutte de sang perler du nez du Comte. Ou plutôt en le sentant. Ses sens de Vampire se mirent immédiatement en action et elle sentit cette irrépressible faim lui dévorer l'estomac. Un sang si vieux, si puissant, si précieux, n'importe quel Vampire en aurait eu envie. Mais à une différence près : Certains n'auraient su se contrôler. Ce qui n'était pas le cas d'Aisling. A son âge, on était en droit d'attendre d'elle un contrôle certains de sa soif. Pourtant elle ne pouvait nier que l'idée la tentait, mais c'était une réaction naturelle de part sa condition de Vampire, nulle n'aurait pu se targuer d'un parfait désintérêt.
Elle hocha la tête, prit le bras qu'il lui tendait et le suivit. Aisling gratifia Glen d'un signe de tête bref pour lui dire que tout allait bien. Avec la distance, lui n'avait rien sentit et d'ailleurs, aucun autre Vampire ne semblait s'en être rendu compte.

Parvenus dans un petit salon, Aisling se tint légèrement en retrait. Ici, il était inutile de jouer la comédie pour les humains, ils étaient seuls. Et sa méfiance reprit le dessus. Même si elle avait été honnête en lui répondant un peu plus tôt, ses sourires et sa démarche assurée laissaient désormais place à la suspicion. Le nez du lord saignait assez pour que l'hémorragie ait besoin d'être calmée rapidement, mais la demoiselle continuait à se demander comme un être de son âge pouvait se retrouver aussi diminué. Perdue dans ses pensées, elle ne comprit pas tout de suite ce que le Comte voulait et secoua la tête en s'approchant de lui.
La jeune femme sortit d'un pli de sa robe un mouchoir de coton blanc où étaient brodé ses initiales, ainsi que le visage d'Horus, le dieu faucon égyptien. Elle eut presque un moment d'hésitation, simplement parce qu'elle tenait à ce mouchoir qui avait à ses yeux une valeur sentimentale, et fini par se persuader qu'il serait de toute manière lavé. A vrai dire, se promener avec un mouchoir imbibé du sang d'un Vampire pluricentenaire n'était peut-être pas la meilleure idée qui soit.
Se penchant vers l'homme, elle lui dégagea la main et appliqué le linge sur son nez pour éponger le sang, sans ajouter un mot. Intérieurement elle luttait contre sa soif, mais extérieurement son visage restait neutre, presque dur. Il était hors de question qu'elle montre une quelconque faiblesse à cet homme. Pour son propre honneur et celui de Glen.


-Puis-je vous demander ce qui vous est arrivé ? On ne saigne pas du nez sans raison comme cela.

La demoiselle lui laissa alors le mouchoir et alla s'asseoir en face de celui du lord.

-Rassurez-vous, je ne vous demande pas ça pour chercher une quelconque faille qui me permettrait de vous nuire, ajouta-t-elle avec un sourire. Je n'aurais rien à tirer de cela, bien au contraire.

Elle marqua une pause, admirant l'élégance du petit salon dans lequel ils se trouvaient. Après un moment de silence elle reprit.

-Comprenez-moi bien, je ne cherche pas à m'immiscer entre vous et qui que ce soit d'autre. Je cherche simplement à m'assurer que Glen ne regrettera pas par la suite une telle alliance qui pourrait lui coûter sa tête. Il n'a jamais été très proche de son clan, mais il est en train de se mettre certains de ses membres à dos et... Je vous l'avoue, j'aimerais autant le garder entier, aussi exaspérant soit-il parfois, conclut-elle avec une note d'humour.

Aisling préférait être honnête et ne pas palabrer pendant des heures pour parvenir à la même conclusion. Autant aller droit au but.


-Ce que vous penserez ne relève plus de mon sort. Si je vous ai dis que je ne craignais ni votre renommée ni votre puissance, ce n'est pas pour rien, je... N'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui m'inquiète. Je n'ai pas pour habitude de mâcher mes mots ou de me montrer inutilement hypocrite, aussi je tenais à vous dire les choses telles qu'elles sont. Je ne vous hais pas je me méfie. Ce sont deux choses bien différentes, conclut-elle avec un sourire.

Aisling ne voulait pas se montrer insultante ou jouer les fanfaronnes, elle estimait simplement que seule face au Comte elle pouvait bien se montrer honnête. Abuser de courbettes en public soit, mais en privé, elle aimait se montrer honnête. Et elle n'avait pas été insultante. Directe certes, mais polie. En revanche, elle ne pouvait cacher son malaise, qui persistait.
On entendit alors les cloches de l'église la plus proche sonner les une heure. Il se faisait tard pour les humains, et même les Vampires avaient eu suffisamment d'aventures pour la soirée. Avisant le teint blafard du lord, Aisling se leva, s'approcha d'une petite table où reposait une carafe en cristal et des verres, et en remplit un avec le liquide. Elle le tendit alors au Comte.


-Pour nettoyer votre visage maintenant que vous ne saignez plus. Je pense qu'il se fait tard pour nous tous, souffla-t-elle simplement. Elle ne retirait aucune fierté ni aucun dégoût à le voir ainsi. Elle était depuis longtemps bien consciente de la fatigue pour un Vampire.

Aisling lui laissa le temps de se redonner une contenance, récupéra son mouchoir qu'elle roula comme elle pu pour masquer l'odeur du sang, et sortit du petit salon. Ce soir, Aisling avait montré à certains qu'elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds, et à d'autres qu'elle était bien plus fine et intelligente que l'ingénue jeune femme qu'elle voulait bien montrer au monde. Que ses paroles soient interprétées en bien ou en mal lui importait peu, elle avait apprit à ne pas mentir en privé. Avec quelqu'un comme Glen, ç'aurait été suicidaire de sa part !


[…]

De son côté, Glen trépignait, ne sachant trop quoi faire. Chastity avait été entraînée par Sladd et maintenant il ne savait plus trop où donner de la tête ou quoi faire. Il était légitime que ça soit à la jeune femme de se charger de l'impudent.

-Et bien... Autant profiter de la soirée !

Le Marquis revêtit alors son plus beau costume d'aristocrate et se mêla aux humains pour discuter avec eux. Il invita la Duchesse de Norfolk à danser, plaisanta avec son époux, et lui promis de passer prendre le thé chez eux rapidement. Quelques formalités, des paroles mondaines échangées et la soirée touchait à sa fin. Déjà quelques convives se dirigeaient vers la sortie, d'autres avaient déjà remis leur redingote sur leurs épaules et les dames serraient leurs châles sur leurs épaules.
Glen chercha Aisling du regard, mais ce fut elle qui le rejoint. Ils n'échangèrent pas un mot mais le regard de l'irlandais était significatif. Il espérait des explications en rentrant chez lui. La demoiselle était plus pâle que d'habitude et semblait véritablement chagrinée par quelque chose qui le dépassait.
Sur le départ, l'irlandais alla faire ses adieux à Chastity. Lui prenant délicatement la main, il y déposa un baiser.


-Ma dame, ce fut une exquise soirée ! J'espère avoir bientôt le plaisir de voir ces formidables maquettes à  leur taille réelle ! Et... J'espère que tous vos problèmes sont résolus, conclut-il avec un regard entendu.

Aisling gratifia la jeune femme d'un sourire bienveillant. Elle lui était finalement sympathique, car sur bien des points elles se ressemblaient.
A l'extérieur, Kane fit avancer la voiture, et le Marquis monta, suivit de sa seconde. Ils quittèrent l'enceinte du manoir Stephenson sans un mot, bien que la soirée ait été longue et éprouvante, mais aussi riche en événements.



[HRP: Fin du rp pour Glen, suite à définir! Je reviendrai pour tous vous mangeeeer! 8D Ah et désolée, j'avais plus de matière à écrire avec Aisling, du coup elle est plus présente que Glen ^^ /HRP]
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Comte Keï
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MessageSujet: Re: Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] - Page 2 Icon_minitimeSam 31 Aoû - 23:21

Assis dans un des canapés du petit boudoir japonais, le Comte ne prenait plus part à la soirée. Exténué, emprunt d'une rage indicible et d'une évidente volonté de destruction, le géant s'était laissé tomber là pour se reposer et réfléchir au passé comme à l'avenir. De son nez coulait un mince filet de sang. Le liquide couleur carmin souillait sa peau de craie comme pour étonner la vue d'un contraste aussi violent. C'était la deuxième fois en une semaine que le Vampire saignait ainsi. Ce n'était pas normal. S'il avait été là, Salluste n'aurait pas hésité à lui reprocher cet apparent signe de faiblesse pour l'obliger à ralentir sa course effrénée vers la victoire. Le Comte jouait trop avec son esprit. La Mère l'avait affecté bien plus qu'il ne l'avait cru de prime abord. Ce soir-là, dans son manoir, lorsqu'il était entré dans l'esprit de Glen pour le soulager de ses cauchemars, Elle l'avait blessé trop profondément pour qu'il ne s'en sorte indemne. Cette rencontre divine aurait même pu lui être fatale s'il n'avait pas possédé autant d'années d'expérience. Ce soir, effacer les mémoires avait réveillé son mal mais l'avait également ramené à la dure réalité : il n'était pas encore de taille pour affronter directement la Mère. Pour obtenir sa tête, il allait devoir devenir plus résistant et plus fort.

"Trop de défaites nous seraient dangereuses à coup sûr."

Les paroles de Chastity lui revinrent en tête. Oui, la belle avait raison. Il devait limiter les défaites, cela l'affaiblissait plus que cela ne le renforçait. Contrairement à ce qu'il croyait, les échecs n'étaient pas toujours utiles à la construction de nouvelles stratégies...
Jirômaru se sentit las, terriblement las. Ses dernières actions ne s'étaient pas du tout déroulées comme prévu. Désormais, il devait avancer sans trébucher s'il ne voulait pas s'épuiser bien avant l'arrivée. Son but ne pouvait souffrir tant d'aléas. Lui qui avait toujours marché droit déviait depuis quelques temps ses pas. Il avait tout intérêt à ramener son ombre sur la bonne voie.
Le Maître de l'Ombre avait des plans. Plus rien ne devait l'arrêter, plus rien ne le pouvait...sauf son propre corps. Il devait en prendre plus soin que cela.

Attendant un mouchoir de la part d'Ailsing dont le visage laissait paraître quelques inquiétudes, le Comte semblait presque s'endormir. Il tenait son nez pour éviter que son hémorragie ne tache le canapé ou son costume. Ses gants étaient posés près de lui, abandonnés sur le sofa comme deux fantômes livides. Son regard restait plongé dans le vide.

Jirômaru songeait maintenant à Sladd, à ce que ce petit prétentieux avait eu l'audace de lui dire juste avant sa valse avec la protégée de Glen. Il réfléchissait à la démarche qu'il devait maintenant adopter à son sujet...
Devait-il le tuer dès ce soir de ses propres mains ou envoyer ses sbires le cueillir à la sortie du bal ? Devait-il attendre un peu et engager un tueur comme Wynn afin de l'assassiner sans laisser de trace ou devait-il laisser l'insolent vivre pour mieux le faire souffrir plus tard de ses propres mains ? Cet Humain lui était-il réellement utile ?


"Ignorez-le et tombez-lui dessus au moment où il s'y attend le moins et vous aurez gagné."

Aisling avait peut-être raison...

Mais un Humain face à un Vampire, un bourgeois face à un aristocrate...Rien que pour son regard le lord aurait dû provoquer une esclandre pour le faire jeter dehors. Sladd n'avait respecté aucune hiérarchie, jouant avec la mort comme un enfant joue avec un hochet. Il avait touché du bout du doigt la glace sans se méfier de sa brûlure. L'environnement lui avait sauvé la vie sur le moment, il le savait et il en était fier.


"Je suis un fou, un fou qui a conscience que vous ne ferez pas cela. Tuer un jeune homme devant tant de personnes, d'oreilles, et d'yeux, même non réel, serait dangereux..."

L'insolent avait mérité d'être décapité sur place. Pensait-il réellement être hors de tout danger grâce à la foule ? Le Comte ne venait-il pas d'anéantir un homme en versant son sang sur les dalles de la salle de bal devant tout le monde ? Quel insensé ! Sladd croyait-il donc qu'il lui insufflait quelques peurs ? C'était ridicule. Jouer au chat et à la souris pour mieux étaler ses talents n'allait pas l'amener bien loin avec Jirômaru. Il venait de se mettre à dos une grande partie du monde de la nuit et sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Le jeune homme qu'il était ne pouvait plus que prier sa chance ou prendre la fuite. Quel intérêt avait-il eu de mettre de l'eau bénite dans les verres des convives d'une manière aussi malhabile ? Pourquoi l'avait-il provoqué lui, directement après un acte aussi saugrenu ? Cela dépassait le Vampire. Ses plans n'avaient pas besoin d'un pareil gêneur. Décidément, les Humains pouvaient paraître bien saugrenus.

"Tout réside dans ma tête : pour échapper à n'importe quelle situation je n'ai qu'à imaginer."

"Mr Nordj peut être un magicien mais il pourrait aussi bien s'avérer qu'il soit en réalité un Alchimiste."

"Je suis un génie, j'ai créé moi-même ma propre forme d'alchimie."

La suite de leur discussion avait de nouveau donné raison à Chastity: Sladd était un Alchimiste et il venait d'ailleurs de lui confier de lui-même. Pour cela, il avait suffit que le Comte évoque la magie pour que le jeune homme ne s'enflamme aussitôt et ne dévoile sa carte majeure. C'était un prétentieux trop certain de son pouvoir, un jeune opportuniste qui espérait se faire une place dans le grand monde en usant de menaces et de mystères...

Magie, Alchimie, Dons...Il devenait tout de même urgent que Jirômaru se renseigne sur les nouvelles capacités des Humains s'il ne voulait pas perdre la bataille finale. Que cachaient donc ces insensés ? Il était grand temps que l'immortel qu'il était reprenne son érudition. Il avait arrêté de fréquenter les bibliothèques et les archives pour consacrer son temps à la politique et aux affaires vampiriques, notamment au sujet des Loups-Garous, et cela ne pouvait plus durer. Il avait maintenant besoin de se tenir au courant des étrangetés qui rendaient les Humains plus forts et surtout moins facile à séduire. Il devait s'atteler à reconstruire sa pensée et à endosser un nouveau costume, celui de la nouvelle ère qu'il effleurait maintenant des lèvres. L'ère du chaos, l'ère du renouveau, l'ère des Hommes.

Mais alors que le Comte aurait pu rester dans l'ignorance la plus élémentaire, Sladd lui avait donné de lui-même quelques clés concernant son pouvoir. En effet, après un bref échange de paroles haineuses, ce dernier lui avait délivré bien des indices. Il utilisait des "dessins", son "imagination"; il était question d'une "création", de "faux êtres"...Il manipulait donc les corps et les esprits, c'était la conclusion logique à son discours. Il créait des êtres grâce à son Alchimie et les rendait "vivants". Face à ces informations délivrées sur un ton des plus enjoués, le Comte avait souri. Comme si cela allait effrayer le manipulateur qu'il était lui-même ! Lui qui pouvait animer des poupées de cire, des pantins et même des cadavres ! Cet homme était décidément trop hâtif et présomptueux. Il voulait montrer ses capacités à tel point qu'il s'étalait largement au-delà de ce que n'importe quel plan aurait dû souffrir. Il avait ainsi un évident besoin de reconnaissance dans ce qu'il faisait et cela l'avait poussé à tuer la discrétion. Grossière erreur. Il venait de dévoiler une grande partie de sa fameuse Alchimie au Comte. Pourquoi?
La réponse s'était faite d'elle-même...
En effet, Sladd avait ensuite osé glousser au visage du lord en étalant un sourire satisfait sur sa détestable face. Il avait visiblement voulu prouver au Vampire sa valeur, lui montrer qu'il détenait une puissance qui pouvait lui être utile un jour. Mais croyait-il donc que l'être de la nuit allait lui répondre par une main tendue ? Tuer ses semblables pour lui démontrer son efficacité n'était qu'une stupidité et un affront sans nom. Épargner Chastity et lui-même ne changeait rien à son crime. Le dire, le clamer, le murmurer n'en transformait pas l'essence. Et ce n'était certainement pas ainsi qu'il gagnerait leur  respect. Ho non, surtout pas! Il ne pourrait s'attirer que leur haine. C'était décidément une bien étrange façon d'opérer...Un tel comportement ne pouvait pas lui permettre de devenir son allié.


"Êtes-vous sûr que votre architecte qui vous a abordé plus tôt est vraiment le vrai architecte ?"

Menaces, sous-entendus, attaque d'un tiers pour effrayer son interlocuteur: Sladd avait tout utilisé dans le but de donner envie de le craindre ou de le rendre intéressant. Technique absurde dans l'absolu, condamnée par n'importe quel stratège et certainement la pire à manier face aux Vampires, surtout pour amadouer ou effrayer le plus ancien d'entre-eux. Le Comte, qui n'était pas prêt de céder à ce genre de panique, ne répondit tout simplement pas à la provocation. Droit comme une statue, les traits légèrement tirés par la haine, il ignora tout bonnement cette dernière remarque.

Leur rencontre s'était donc terminée sur une nouvelle joute verbale. Sladd avait tenté de s'envelopper d'un lourd manteau de mystère pour brouiller les pistes, chose bien inutile puisque, réel ou non, capable de merveilles ou d’imbécillités, le Comte ne le laisserait pas se moquer de lui plus longtemps. Son "invitation" au manoir n'en était pas une, évidemment. Et si Sladd comptait encore vivre un peu, il avait intérêt à lui prouver bientôt son utilité d'une autre manière que celle-là. Tenter d'assassiner des Vampires en pleine soirée sous son nez avant de se faire connaître d'une manière aussi sournoise ne pouvait pas conduire le lord à songer à autre chose qu'à sa mort prochaine.
Cependant, d'autres sombres filaments tournoyaient dans l'esprit du Vampire. Et ces derniers sauvaient Sladd de la chute immédiate. Seuls quelques privilégiés tels que Ludwig et Adhéna connaissaient ses véritables plans et eux-seuls pourraient comprendre l'attitude du lord envers ce jeune impétueux.
L'avenir déterminerait son sort.


"Connais ton ennemi et connais-toi toi-même, même avec cent guerres à soutenir, cent fois tu seras victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales. Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par les défaites..."

Sun Tzu avait raison et Chastity avait bien fait de lui rappeler cet adage. Il avait besoin de temps et non pas de précipitation. Il devait mieux cerner les éléments contraire à sa traversée de l'onde pour déterminer le meilleur choix à faire afin d'éviter la houle. Chastity avait le don de provoquer chez lui des réflexions qu'il avait longtemps laissé mourir au cœur de son être. C'était une femme intelligente dont le statut particulier faisait peur à beaucoup. Mais n'avait-elle pas bien plus à offrir que des rumeurs maladives? Elle lui avait quelque peu ouvert les yeux et ce n'était pas rien. Leur alliance était certaine.
D'ailleurs, en cette heure, la belle avait d'ores et déjà accepté de lui prêter serment afin de se placer sous sa tutelle pour pouvoir réaliser des expériences avec lui. Jirômaru allait lui fournir trois ou quatre cobayes pour tester ses nouvelles Blood Tablett. C'était une complicité que nul n'avait pu lui offrir jusqu'alors. C'était un grand début. Les sujets sur lesquels seraient testés les cachets allaient rester enfermés dans un environnement clos pendant des dizaines d'années voire un siècle. Il ne serait pas difficile pour le Comte de faire disparaître quelques uns de ses fidèles un peu trop portés sur la dégénération. C'était pour la science, pour "la survie de leur race". Tout était parfaitement "nécessaire", en vérité calculé. Ils s'étaient donc arrangés sur le principe et ils devaient se revoir pour des questions de logistique. Chastity était invitée à venir voir le Comte dans son manoir d'ici peu. Ainsi pourraient-ils discuter du budget, du lieu, des détails et d'autres choses que le lord avait maintenant en tête.
Cependant, il était hautement probable que ce serait plutôt lui-même qui viendrait rendre visite à la jeune femme le premier. Il avait effectivement hâte de voir son laboratoire pour se faire une idée de ses moyens et pour tenter de la cerner. Entrer dans son intimité lui permettrait de comprendre un peu mieux sa nature pour mieux l'apprivoiser et l'utiliser à son avantage. Et puis il n'était pas contre l'idée de se retrouver en tête à tête avec elle ailleurs que chez lui. Cela donnerait une touche de mystère à leurs retrouvailles.

Lui ferait-il confiance un jour?

Lorsque la belle avait commencé à lui demander une "faveur", il lui avait jeté un regard à la fois interrogateur et méfiant. Le Comte n'aimait guère ce genre de phrase souvent annonciatrice de propos désagréables. Mais bien vite, il s'était détendu pour lui répondre d'un air amusé :


- Excusez mon sourire, my lady, mais jamais je ne vous aurais laissé des disciples sans surveillance. Je ne peux décemment confier des vies qui se trouvent sous ma responsabilité sans garder un oeil sur elles. Cela ne serait réellement pas sain, ou devrai-je dire "correct". Vous accorder une confiance aveugle dès maintenant serait faire preuve de bien trop d'imprudence et d'audace.

Chastity avait compris: le Comte restait méfiant et il avait besoin de nombreuses preuves de fidélité. Mais comment pouvait-elle cerner sa dernière demande? La fidélité au lord était aisée à appliquer mais celle au Don Obscur? Qu'avait-il bien pu vouloir dire? Le doute se lit dans les yeux de la belle et son aîné sourit.

"Demandez-moi ce qu'il vous plaira pour que je puisse vous prouver mon dévouement et je l'accomplirai dans les limites que m'imposent mon corps."

A ces mots, le Comte avait plongé ses yeux de brume dans les siens d'un air à la fois amusé et pervers. Il sortit ses canines comme s'il jouissait de nouvelles idées plus affriolantes les unes que les autres. Joignant ses mains comme un médecin joint les siennes avant de livrer à son patient le verdict de son mal, Jirômaru sursura:

- Ce qu'il me plaira? Les limites de votre corps? Ho mais miss Stephenson, c'est votre empire que je veux, votre parole que j'aurai mes actions dans la compagnie de votre père, pour le regard humain...Mais cela n'est rien...Je veux votre fidélité absolue, la fin de votre solitude, le silence face à la Camarilla toute entière. Je veux votre sang.

Obtenir le sang de Chastity pouvait signifier plusieurs choses. Soit le Comte souhaitait se nourrir d'elle, soit il souhaitait en goûter simplement une goutte pour conserver sa trace comme il l'avait fait avec Glen. Dans le premier cas, Chastity porterait sa marque, signe évident pour tous les Vampires de son appartenance totale au Comte et le début de son statut de "chasse gardée". Dans le second cas, Chastity ne porterait pas sa marque mais le Comte serait capable de la retrouver où qu'elle puisse se terrer grâce à son odeur, son goûts, le lambeau d'esprit qui serait passé au travers, aussi infime soit-il.
Face à cette demande si spéciale, Jirômaru jouit quelques seconde de l'air qu'afficha la jeune femme avant de lui expliquer sa démarche:


- Je le veux dans un flacon...

C'était encore plus inattendu. Pourquoi le demander dans un flacon plutôt que de le boire? Le Comte répondit immédiatement à cette question logique avant même que Chastity puisse avoir envie de la poser:

- Comprenez que votre origine nécessite quelques précautions. Si vous êtes d'accord, je l'emporterai pour l'analyser moi-même. Peut-être y trouverai-je des informations que je pourrai partager avec vous. Votre cas soulève trop de questions au sein de notre espèce pour que j'accepte une quelconque alliance sans que je sois assuré de votre état et de la nature de votre sang. Je veux être certain de votre affiliation avec le Don Obscure.

Le Comte ne cessait plus d'observer la belle. Le feu de ses yeux se mêlait avec les limbes des siens. Il l'imagina au centre d'un bûcher, ses cheveux d'airain embrasés...Elle ressemblait à une de ces sorcières qu'il avait déjà vues en train de brûler sur quelques places publiques. Maintenant il était certain qu'il la sauverait. Si la belle le désirait, si son sang l'éclairait sur sa nature, ils auraient beaucoup à partager. Dans tous les cas, une nouvelle décision venait d'être prise par le lord : Chastity méritait la vie.



Une main, un visage...Le Comte sortit de ses pensées dans un sursaut. Ailsing était là. Elle venait de s'asseoir près de lui pour lui pousser un peu la main avant de se mettre à éponger son nez. Sur le moment, le Vampire eut un mouvement de recul comme s'il était agressé. A part quelques sbires, jamais il ne laissait personne s'approcher de lui dans un état de faiblesse, surtout pas pour essuyer son sang! Se retrouver si proche de cette femme au teint hâlé, si aimablement aidé, le mit bien plus mal-à-l'aise qu'il ne l'aurait cru. Cependant, le regard dur de la jeune femme et son geste, doux et précis, le persuadèrent de rester droit, calme et immobile. Jirômaru se laissa faire sans rien dire. Il ferma même les yeux comme s'il accordait à la protégée de son amant une soudaine confiance.

Au bout d'un moment emprunt de silence, la voix de la belle résonna dans sa tête:


"On ne saigne pas du nez sans raison comme cela. "

Avant qu'il ne lui réponde, Aisling lui laissa son mouchoir et alla s'installer sur le siège en face comme pour réinstaurer immédiatement une distance plus décente entre-eux avant de lui préciser qu'elle ne voulait pas chercher une quelconque faille chez lui. Le Comte se redressa en serrant son mouchoir dans son poing. Il paraissait à la fois furieux et plus fatigué que jamais de porter le poids de sa race sur les épaules mais il ne répondit pas. Son regard s'égarait sur les vases de Kutani et quelques éventails.
Aisling se mit alors à exprimer son propre malaise. Elle ne voulait pas faire figure d'obstacle entre lui et Glen mais elle remettait tout de même en question leur alliance. Le Comte ne la suivait plus. Pourquoi revenir là-dessus en cet instant précis? Doutait-elle de ses capacités après avoir assisté à cet élan de fatigue? C'était humiliant! Elle se méfiait...elle ne savait pas ce qui lui faisait peur chez lui...
Jirômaru eut réellement beaucoup de mal à ne pas se mettre à hurler sur la jeune femme qu'elle ne craignait qu'une chose: la solitude. Sans Glen elle était perdue, c'était évident. Il ne lui restait rien à part lui, elle le lui avait déjà soufflé au bal lorsqu'il l'avait coincée contre une colonne. Elle avait peur qu'il n'emmène sa précieuse figure dans une impasse et qu'il n'en revienne jamais. Voir le pluricentenaire qu'il était dans cet état l'alarmait d'autant plus qu'il était évident que son cher amour n'était pas aussi puissant que son allié. Si le Comte perdait ses moyens dans ses propres plans, qu'adviendrait-il de Glen? Voilà ce qu'elle pensait sûrement. C'était aussi attendrissant qu’écœurant. Attendrissant car Glen avait là une belle soupirante, écœurant parce que lui-même ressentait une éternelle de solitude qu'il ne pouvait guérir.

Maintenant le mouchoir contre son nez pour éviter que l'hémorragie ne reprenne, Jirômaru grinça entre ses dents:


- Glen n'est qu'une porte par laquelle passent deux monstres. La lutte entre eux ne devrait pas l'affecter plus que moi, au contraire, je récupère ses cauchemars...

Cette phrase prononcé à mi-voix dans un grognement semblait presque dite pour lui-même comme un reproche implicite envers l'Irlandais et sa compagne. Qu'y comprendrait Aisling? Certainement pas grand chose. La belle était déjà partie chercher une carafe pour lui offrir de l'eau afin qu'il se lave le visage. Lorsqu'elle revint, le Comte laissa le mouchoir près du récipient avant de se nettoyer. Il le fit en silence jusqu'à ce qu'il ne relève la tête pour se sécher. Son regard perça celui de la jeune femme.

- Ce sont mes yeux qui vous effraient Aisling. Fit-il d'un air presque paternel. Vous ne cessez de les regarder d'un air gêné. Je ne peux vous le reprocher tout comme je ne peux vous l'expliquer. Mais vous savez déjà ce que cela signifie...n'est-ce pas? Le Comte posa la serviette et s'approcha de sa congénère pour lui soulever le menton d'un geste tendre. Je ne suis pas mort qu'une fois...et vous non plus... Une de ses longues mains glaciales vint caresser la chevelure blanche de la belle. Nous ne sommes pas tous égaux en malheurs.

Le regard du Comte s'attarda sur la gorge de l’Égyptienne ainsi que sur son col aux couleurs du soleil couchant. Puis il s'éloigna pour reprendre ses gants restés sur le canapés.

- Vous avez raison, il est temps de quitter cet endroit.

Lorsqu'il se retourna, Aisling avait saisit son mouchoir pour le récupérer et le ranger. Le Comte fit une grimace crispée.

- Laissez ça! Rugit-il d'un ton raide avant de venir prendre le tissu en se radoucissant. Vous vous feriez tuer sur le perron...

Le Comte laissa son regard descendre sur le mouchoir ensanglanté. Il y vit la petite tête d'Horus brodée avec les initiales de la belle. Il la gratifia d'un sourire entendu avant de le ranger dans une poche de son pantalon.

- Nous sommes destinés à nous revoir...Il est en lieu sûr, tout comme l'homme que nous avons en commun. Merci...

Une fois sortis du boudoir japonais, Aisling et le Comte se séparèrent. Il restait encore de nombreux éléments à éclaircir entre eux. La petite étoffe allait les lier matériellement mais même sans cela l'un et l'autre avait besoin de réponse. Ce soir, ils devaient retrouver leurs masques avant de disparaître dans l'ombre pour mieux se retrouver en privé. Tout comme Chastity, la belle était restée sur la promesse d'une nouvelle rencontre.

Le retour dans la salle de bal ne fut pas de tout repos. Comme la soirée avançait et que le duel n'était plus le sujet principal de toutes les conversations, le Comte se vit assailli de lords, de marquis, de collègues et de curieux prêts à tout pour se faire remarquer de lui. Bien obligé de conserver la Mascarade et de répondre aux mondanités par des mondanités, Jirômaru pris son mal en patience pour répondre aux questions concernant le théâtre, ses prochaines pièces, son avis sur le buffet, le vin et le champagne qu'il ne consommait pas et sur le futur mariage qu'il allait normalement préparer avec la jeune lady Spencer. Le Comte resta toujours allusif, il préférait nettement parler littérature ou des criminels poursuivis par le Yard que de sa vie privée projetée avec Sarah. Cela se sentit rapidement et il ne fut bientôt plus importuné sur le sujet.

Enfin, le Comte trouva Ludwig. D'un signe de tête, il lui montra un couple qui s'éclipsait pour lui faire comprendre que c'était bientôt la fin de la soirée pour eux aussi. Il fallait que le fiacre soit prêt.


- J'espère que tu t'es bien amusé au milieux de tout ces enfarinés...Il faudra que tu me racontes ce que tu as appris sur chacun. Pour ma part, je ne serai pas mécontent de retrouver mon manoir...

Lorsqu'il se rendit compte que son Calice possédait sa canne-épée, le Vampire fit une grimace.

- Ha! Je l'avais oubliée celle-là...Tout comme mon genoux...Cette soirée est décidément gâchée. Et où est notre hôte? Je lui devais une danse. Je vais encore passer pour un goujat...Garde la canne, je reviens.

Jirômaru chercha des yeux Chastity et la trouva bientôt occupée à dire au revoir à quelques personnes. D'un pas leste, il la rejoint pour lui tendre le bras tout en ouvrant une paume vers la piste maintenant bien clairsemée.

- Oserais-je vous réclamer notre danse my lady? Il se fait tard, j'aimerai terminer cette soirée sur un rêve éveillé.

Évidemment cette métaphore était mondaine pour être mondaine. Les invités qui entouraient Chastity ne pouvaient prendre ce genre de parole que pour de la flagornerie habituelle, quoiqu'un peu poussée de la part d'un invité. Pour le Comte, c'était une manière de tester les réactions de la belle.
Une fois sa main sur la sienne, il entraîna sa consœur sur la piste pour enchaîner quelques pas. Il la tint par la taille avec douceur et fermeté. Son regard, visiblement fatigué, ne quitta plus le sien. Ses pas furent parfait, sans boitement mais néanmoins d'une certaine lourdeur. Jirômaru ne rêvait plus que d'une chose: son cercueil d'ébène.
Au cours de la danse qu'il exécuta d'abord de manière simplement silencieuse et galante, il ne pu s'empêcher de discuter:


- J'espère que vous avez profité de la soirée malgré les désagréments qu'ont provoqué l'attaque à l'eau bénite et mon duel? J'aimerai votre avis d'ailleurs sur la question: Sladd est-il pour vous source de peine au point que je doive le supprimer ou non? J'ai ma propre opinion là-dessus, mais j'aimerais connaître la vôtre pour aviser. Je pense qu'il peut nous être utile. A vrai dire, j'aimerai tester quelques poisons sur lui...et peut-être le forcer à me fabriquer des espions...

Ce genre de discussion était difficile à tenir en dansant. Il ne fallait pas que les autres convives sur la piste ne puisse les entendre et cela signifiait un rapprochement certain de leur corps tout entier et plus particulièrement de leurs têtes (ce que le Comte trouvait à la fois amusant et charmant). Lentement, leurs visages s'étaient donc rapprochés. Jirômaru avait ralentit le pas pour suivre la musique et adapter leur démarche à leurs paroles et à sa fatigue qu'il tentait de contenir. Il ne s'agissait pas de saigner à nouveau du nez voire pire...Il fallait que la danse soit brève, de même que la discussion. Il était temps de regagner chacun ses quartiers. De toute façon Chastity avait des invités à saluer et elle devait fatiguer elle aussi avec tout ces événements.

- Nous approfondirons ces questions plus tard. Je ne le vois plus, il doit avoir quitté les lieux. Avec un peu de chance il se sera fait assassiner non loin...

Le Comte sourit plus aimablement en descendant un peu ses mains sans pour autant nuire à la bienséance, du moins en apparence puisque le geste avait dû être senti par la jeune femme comme un manquement à l'étiquette si ce n'était une complicité à caractère érotique.

- J'ai hâte de visiter votre laboratoire...J'espère que nous nous accorderons suffisamment pour mettre à exécution nos expériences et permettre ainsi aux Enfants de la Nuit de vivre plus facilement. Votre dévouement sera récompensé, soyez-en certaine. Vous aurez ma protection tant que vous resterez fidèle à mes principes.

Le Comte quitta Chastity sur bien des regards en coin et un baise-main des plus respectueux. Sans se soucier des autres invités, le lord regagna ensuite l'entrée pour récupérer son manteau noir d'encre et son haut de forme. Une fois qu'il eut sa canne-épée et que son Calice fut disposé à lui ouvrir la porte du fiacre, il disparu du bal pour retrouver la quiétude de son domaine.
La soirée avait été trop mouvementée à son goût et il restait bien des choses à dire ou à faire. La frustration était de mise, de même que la colère, la jubilation, la faim et l'envie...


[HRP/Fin du rp du Comte. Suite à venir. Glen n'oublie pas d'éditer pour Aisling et le mouchoir! A bientôt tout le monde!/HRP]


> Jirômaru Keisuke <

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Ludwig Zwitter
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MessageSujet: Re: Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] - Page 2 Icon_minitimeSam 7 Sep - 21:38


L'immense sablier du bal égrainait ses derniers grains, fermant bientôt le grand rideau pourpre sur soi, en un bruit d'étoffe étouffée. La fin annoncée obligera bientôt la scène à se dépouiller de ces divers acteurs. Leur retour en leur demeure tracera un chemin arachnéen et invisible à travers la salle de bal, comme la toile immense d'une araignée mégalo maniaque. Et tous retourneront à leur vie normale sans que rien ne change ou presque. Trop de choses se sont passées pour qu'il n'y ait pas de lendemain. Cette soirée fut la toile vierge de nombreux synopsis. Les âmes se croiseront de nouveau, certainement, pour le pire et le meilleur. Ludwig en était sûr. Des têtes tomberont. Des liens se tisseront. Et d'autres se découperont. Inévitablement, il y aura son lot d'injustice et son antipode, la justice.

C'est pris dans cet acheminement de pensées que le tumulte de ses mires contempla les vestiges d'un agréable moment, ponctué de quelques anicroches. Nouvellement seul, il pouvait se permettre de vagabonder sur les flots de son aphorisme. Personne ne viendrait le lui en tenir rigueur. Tous ne semblait plus le remarquer lui, l'être de glace. La curiosité malsaine sur sa situation s'était évaporée comme une poussière étoilée. Il le libérait du carcan brûlant de l’hypocrisie caché sous un épais manteau de curiosité. Et diable, qu'il appréciait passer entre les mailles de son filet. Le Maître des Mélodies dépréciait nourrir les potins. Il préférait indubitablement se perdre  dans les pentes de l'oubli.  Attaquer par un millier de yeux, le Germain n'aurait pu décortiquer les faits et Gestes du gratin de la Haute Société.

Comme une Ombre Loyale à son Maître, l'éther de ses iris ne loupait rien. Son psyché mémorisait tout. Les moindres détails possédaient sa propre importance. Un mouvement. Une habitude. Une parole. Rien ne devait être mis au hasard. Et Ludwig, notait tout dans un coin de sa mémoire. La canne épée entre les doigts, le Calice du Lord ne cessait d'épier la masse remuante - grondante, vivante - des invités encore présents. La foule des convives s'amenuisait au fil du temps. Par petits atomes épars, ils sortaient de la demeure de Chastity.

Tournant la tête, le cobalt des océans se déposa sur les cafards qui s'entassaient autour du Lord. Un fin soupir étendit ses ailes d'or hors de la porte de ses lèvres. Quelle farce disgracieuse. Ils pompaient son énergie tels des petits papillons de nuit voletant autour d'un lampadaire. Leurs mondanités n'étaient que masque et jeu de mensonge. Tous ici présent désiraient grappiller les miettes de substance du Comte pour mieux briller en société. Ni plus ni moins. Une partie de son être accabla cette immonde scène. Cela en était presque  désolant.

Le Messie parvint à se dégager de la houle gluante des fureteurs. Libéré de ces chaînes affables, il lui intima un message muet : L'heure de partir approchait à grand pas.  Un bref signe de tête suffit à exprimer sa compréhension. Et, à l'écoute de ses propos, un sourire fleurit aux commissures de ses lippes. Sa voix - libérée de sa prison - s'envola.


- J'ai passé de délicieux moments en ces lieux. Sans vous, jamais ils n'auraient pu être réalisable. Je vous dois mes plus plats remerciements.

L'homme derrière l'être de glace s'affichait tel quel, sans son côté mordant, son éternel sauvagerie. Le bonheur adoucissait ses traits. Le temps d'un rêve, la joie toujours contenue se dévoilait sans vergogne. Pour disparaître aussitôt, comme un miroir brisé. Le Calice fidèle et servile reprenait ses droits. Personne d'autre que le Lord ne possédait le droit de voir cette facette de lui.

- Je vous conterais tout durant notre retour au manoir. Dans les moindres détails. Le cobalt de ses yeux affronta les mers de brume. Un chuchotement naquis comme une douce promesse. Rejoignez la. Je vous attendrais à l'entrée, muni de votre canne épée. Elle est entre de bonnes mains.

Dernier sourire complice et il se mouva lentement. Dorénavant près de la porte, Ludwig s'écrasa dos au mur. Il ferma ses lourdes paupières. Sa paume s’aplatit sur sa tempes. Les rencontres qu'il eu lors de cette soirée passèrent en lui tel un flot multicolore et bruyant. Une boucle de son et d'images. Chaque parole. Fait et gestes. Passa au ralenti.

Défila en premier le moment délicieux entre lui et l'hôtesse. Terriblement attrayante. De ce bref moment en tête à tête, il pu découvrir - et en quelque sorte apprécier - son savoir, ses connaissances. Chastity appartenait à ces femmes remarquables, les seules qu'il ne souhaiterait pas regarder de haut. Il la respectait pour son érudition acquise et sa cruelle beauté. L'airain de sa chevelure avait un toucher de soie. Son regard, semblait aussi pur que l'ambre. Sa peau semblait avoir le même velouté qu'une pêche. Ses mouvement possédaient la grâce féline d'un chat. Mais, derrière cette exquise apparence, la Fleur Empoissonnée ne se doutait pas que se cachait une être capable de se défendre seule. Elle le lui avait démontré lors de sa parole, dictée par un certain amusement.

Elle avait pris soin de sa joue malmenée et ses paumes. Et elle semblait savoir jouer d'instrument noble. La partie mélomane qui dormait au plus profond de lui aimerait vraiment entendre sa Mélopée. Elle se damnerait pour si son dévouement n'était pas aussi prononcé. Ce désir, ce souhait, restera enterré sous deux couches de terre. Jamais il ne  soufflera tout haut la pensée qui l'a odieusement caressé. Ce serait offrir une porte pour l'atteindre. Sa boîte de Pandore l'enfermera à jamais. Et il ne restera que la plaine gelée de son âme entre eux... Même s'il la trouvait des plus charmante, cela allait de soi.

Il n'y aurait rien de plus. Le Calice n'oubliait pas la mention chasse gardée qui clignotait sur elle comme un néon dans la nuit. Ludwig ne se mettrait pas entre le Lord et elle. La Lady valait mieux que l'autre.. Cette pimbêche qu'il maudissait tant... Sarah...  Il aimerait tant voir des vers dévorer sa chair décomposée. Une mort parfaite pour son acte : blesser le Comte en utilisant le Bloody Rose... Comment pourrait-il pardonner son impudence ? Cette fantasque harpie profitait de l'amour que lui portait le Messie. Et elle en jouait. Un jour, il finira par se lasser et tôt ou tard, la Belle brûlera par le feu, mettant fin à ce jeu désolant.

La rage tenta de s'infiltrer hors de la fange obscure du Germain. D'un revers de la main, il la chassa. Il n'avait pas à perdre son calme pour une chose aussi insignifiante. Par dépit, il repensa au temps passé avec Glen et Aisling. Cette épisode - de courte durée - lui a permis de découvrir cet homme devenu l'allié de la Mort personnifiée. La crinière sanguine de sa chevelure mettait en avant ses deux mers glacées. Un regard qui restait ancré en sa mémoire. Le Marquis de Downshire dégageait quelque chose d'ancien - de malsain et redoutable - si bien que Ludwig préférait s'en tenir éloigné. Non pas crainte.. Seul un être parvenait à le glacer sur place. C'était pour une toute autre raison.

Il ne le connaissait pas assez pour déterminer si l'Irlandais tairait ou non son moment de faiblesse. Cette ignorance sur ce sujet le mettait sur une pente glissante. Par préférence, l'Allemand préférait parler de son cas au Comte, pour éviter une issue désastreuse. Il serait fâcheux que ce soit quelqu'un d'autre qui lui souffle les limites atteintes du Calice. La condamnation serait lourde et douloureuse. Lui avouer son problème l’écœurait déjà. Le Maître des Mélodies répugnait la faiblesse et il s'était enlisé jusqu'au cou dedans. Son corps approchait de la rupture. Et, seul son Maître pourrait peut être connaître ce mal qui le ronge et hante ses nuits. L'esprit ruiné par les images cauchemardesques, Ludwig s'épuisait. Les songes le dévoraient vivant.

Cette fatalité... Quel ennui. Le destin demeurait un monstre incontrôlable. Un gamin facétieux qui jouait avec lui et le brisait entre ses doigts... Calamité... Un second soupir lui échappa. Le Noble désargenté laissa vaquer ses pensées sur la Belle Irlandaise. Aisling. Ses premières paroles persiflées le frappèrent brutalement.


- Méfiance et appréciation sont deux choses bien différentes. L'admiration ne nous étreint pas tous lorsque nous le regardons...

C'est un fait. Il le reconnaissait. Tous n'était pas comme lui à voir le Lord tel un sauveur, un Dieu incarné, une âme qui possédait une profondeur infinie.  Le Comte était une personne inestimable qui prenait soin des siens. Il était un esthète, un fin stratège. Et peu de monde ne le voyait sous cette facette. Tous s'arrêtait sur l'Ancien, sur ses actes et sa dangerosité.  Les côtés les plus monstrueux de sa personne. Ils passaient à côté de quelque chose. Cela en était presque dommage. C'était le nerf de la crainte et la méfiance qui les stimulait. Ils ne voyaient pas plus loin que le bout de nez.

A l'inverse de lui qui le connaissait si bien. Il savait le lourd fardeau qui reposait sur les épaules du Goliath... Et le chemin à traverser pour parvenir à son but. Rien que pour ça, Ludwig ne rechignait pas à lui mettre sa vie entre ses mains. Se dévouer corps et âme à ses desseins. A lui offrir une confiance réelle. C'était l'unique moyen - entrant dans ses possibilités - pour le remercier de l'avoir libéré de son diable de Père. Par son intermédiaire, le Germain pu renaître des cendres de son passé tel un phénix incandescent. Apprendre à chérir et aimer son existence. A panser ses plaies. A vivre tout court. A renoncer même à ses propres souhaits. A cacher sa connaissance des plans de son maître.

C'est une des raisons principale qui le poussa à ne rien répondre à la Belle. En dire trop sonnerait comme une trahison à l'égard du Messie. Au grand jamais, il ne violerait intentionnellement sa confiance. Elle apprendrait d'elle-même de quel bois était tissé le Comte Keïsuke. Elle finira par l'apprécier. Elle reconnaîtra ou non sa valeur.  Il l'espérait. Plus le Lord s'entourait de bons alliés, mieux ce sera pour le futur. Il pourrait, ensuite, à loisir, se débarrasser des éléments gênants.

Aisling. Il ignorait d'où lui venait l'exotisme de son épiderme. Elle lui avait appris, à contrario qu'elle jouait de la musique. En réponse à ses propos, Ludwig ne pu s'empêcher de souffler.


- Vous devinez juste. Je joue du piano et du violon.

Ce fut la dernière envolée de mot avant la séparation.. Puis.. Après un doux temps de répit, une charmante enfant vint au plus près de lui.  La cousine de Chastity, Gracie. En dépit de ses habitudes, le Maître des Mélodies l'avait invité à une danse. Et, il ne le regrettait nullement. Sa cavalière se montra des plus divines. L'art et l'élégance. Le moment fut des plus magiques. Même si l'invitation fut guidée par un but précis :  le dessein égoïste de garder le visage du Gentleman jusqu'à la toute fin.

Cette rencontre l'avait régalé comme leur conversation. Il se souvenait des mots dans le moindre détail et de ses réponses offertes. Son agression. Son espérance de la revoir.  Et, le plaisir qu'il ressentait à l'avoir en partenaire. Il omettait tout ce qui concerne le Monde Obscur et l'appartenance du Comte à ce Royaume. Il en disait le minimum syndical. En fait, de quoi satisfaire sa curiosité.  Il ne comptait pas pêcher par ignorance. Il ne savait pas qui pouvait être cette belle étrangère. Lui ouvrir la porte de la confiance reviendrait à une erreur fatale... Entre eux ne resterait que le plaisir d'une danse...

Ce souvenir tangible glissa sur ses lippes un fin sourire. Décidément, cette soirée, lui avait offert de doucereuses sensations. Et de tumultueuses pensées. Il ne la regretterait pas. Tout en pensant, l'index caressa la plaine blanche de sa mâchoire. Brutalement, le Maitre des Mélopées s'échappa de ses souvenirs. Son faciès se durcit devant une primale vérité : Avait-il réussi à atteindre les attentes du Lord ? Ou au contraire, s'était-il enlisé dans l'échec ?

Cette méconnaissance de sa réussite lui jeta un froid. Ludwig se caressa l'arrête du nez. Il ne devait pas y penser ou le trouble qui hante son âme se sentira. Le céruléen de ses abîmes glissa sur le firmament constellé d'étoiles. C'était une vue tout à fait sublime. Suffisante pour calmer le mal qui s'infiltrait en lui. La paix repris ses droits au moment même où le colosse arrivait. Le Calice lui rendit sa canne. Et comme un souffle d'été, il n'attendit point pour ouvrir la porte du fiacre. Droit, devant la calèche, il attendait de monter à son tour.  A l'intérieur du véhicule, le flot de ses paroles conta tout ce qu'il savait... Sans rien omettre. Puis, il se tut.. Le silence gouverna dans l'espace réduit. Tant de chose serait à voir dans l'avenir.. A faire...


[Hrp : Fin du RP pour Lulu o/. Merci pour ce premier topic magnifique <3. Suite : Anti-doppelganger




Dernière édition par Ludwig Zwitter le Jeu 5 Déc - 22:44, édité 1 fois
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Chastity E. Stephenson
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MessageSujet: Re: Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] - Page 2 Icon_minitimeJeu 12 Sep - 19:52

La jeune femme se présenta avec toute la déférence due à Sebastian, ce Vampire dont elle connaissait en vérité bien peu de choses. Elle le laissa lui baiser la main avec un sourire, sachant pertinemment que sous ces dehors agréables, ils cherchaient l'un comme l'autre à soulever la plus petite pointe de mystère qui pouvait transparaitre dans leurs regards, leurs attitudes ou leurs gestes.
Courtoisement, elle s'abstint de tiquer quand il écorcha son nom mais elle n'en fut pas moins amusée et vexée à la fois en son for intérieur. N'avait-il pas assez entendu prononcer son nom de famille pendant toute la soirée qu'il ne pouvait toujours pas le dire correctement ? Pourtant elle n'avait pas, comme tous ces russes ou ces allemands, un nom à coucher dehors.
Son compliment la fit sourire mais il la rendit moins heureuse que ceux de Glen ou du Comte. Dans la façon dont les mots étaient prononcés, elle avait l'impression que le Vampire s'acquittait seulement des politesses d'usage dans ce genre d'événements. Même si la maquette ne l'avait pas intéressé, il ne lui aurait jamais fait part de ses critiques en personne et encore moins au milieu de toutes ces oreilles !


- Effectivement, c'est avant tout un jeu de patience... Cependant, comme certaines femmes sont capables de coudre à une vitesse folle, le Seigneur m'a dotée du don d'assembler les rouages aussi vite que s'il avait été question de point de croix ou de broderie.

Bien sûr il avait certainement préféré la maquette du train... Son chef d'oeuvre. On allait en parler encore longtemps dans les salons, les journaux et les carnets mondains. Les musées allaient certainement s'entretuer lorsqu'elle annoncerait qu'elle déciderait de faire don de cette collection à la postérité, pour savoir lequel d'entre eux empocherait le gros lot.
Finalement non, son goût allait plutôt à son élévateur de charges. Effectivement, une machine telle que la sienne serait un avantage considérable pour les dockers mais elle pressentait aussi une utilité considérable dans les chantiers de bâtiments importants.

Son regard glissa sur les gens aux alentours. Elle devrait faire très attention à ce qu'elle dirait en compagnie de cet homme. Malgré son statut, il avait l'air d'être accompagné d'une triste réputation si les bribes de conversation qui parvenaient à ses oreilles aiguisées étaient vrais. Elle hocha aimablement la tête devant la réflexion de cet homme visiblement très asocial et lui dédia un sourire tout à fait entendu.


- Je vous comprends... Mais parfois la Mascarade, aussi assommante soit-elle, peut s'avérer très utile.

A lui d'interpréter ces propos comme il le souhaitait, elle se sentait d'humeur à jouer ce soir. Suggérer, laisser entendre, faire passer des messages, des non-dits... Chastity adorait ça. Et après l'incident, elle avait vraiment envie de se distraire un peu.
Mais les propos du Vampire la ramenèrent aussitôt à la réalité. Sa mine épanouie se referma quelque peu à l'évocation de l'incident.


- Nous avons effectivement mis la main sur notre homme... Je suis sûre que le Comte saura déterminer le châtiment le plus juste pour son... effronterie sans limite, je dirais. Mr Nordj s'est montré bien imprudent ce soir et je pense qu'il s'en mordra bien vite les doigts.

Au moment où elle prononçait ces mots, elle devina du coin de l'oeil la silhouette du jeune écrivain qui s'avançait dans leur direction. Encore en vie, visiblement... Elle se demanda quels propos il avait bien pu tenir avec le Comte. Plus ou moins contrariée, elle marmonna :

- Décidément, quand on parle du loup...

Elle se tourna vers lui en se demandant ce qu'il pouvait encore lui vouloir. Contre toute attente, il ne salua même pas l'hôte et se contenta de lui dire qu'il la retrouverait dans sa chambre pour lui parler en privé, avant de s'éclipser aussi vite qu'il était venu. Outrée, la jeune femme pinça ses lèvres et fronça les sourcils pour contenir son envie de lui courir après pour lui inculquer les premières règles de la politesse. La prenait-il pour une vulgaire amante ou un sous-fifre ? Lui donner des ordres de cette façon, dans sa propre maison en plus ! Ce petit jeunot allait vite faire connaissance avec le Grand Méchant Loup s'il continuait ainsi. La patience de la bourgeoise commençait à s'effilocher doucement...
Elle eut un hochement de tête crispé sous la remarque d'Angelstone, qui acheva de la mettre sur les nerfs.


- Effectivement, et je ne compte pas laisser durer cela plus longtemps... Je suis ravie de vous avoir rencontré Milord.

Après avoir pris congé, elle se dirigea sans se presser vers sa chambre d'un air détaché. Extérieurement, elle arborait un masque détendu et sûr alors qu'intérieurement, elle bouillait presque de rage et de frustration mêlées. Cependant, la Vampire ne tenait pas à se laisser gouverner par ses émotions aussi domina-t-elle ses sentiments pour ne garder qu'une exaspération froide au fond de son être. De plus, ses sentiments étaient atténués par sa curiosité quasi maladive qui la poussait à savoir absolument ce que le jeune homme avait à lui dire.
Une chose était sûre, elle ne manquerait pas de lui rappeler qui était l'être inférieur ici.
Lorsqu'elle arriva sur les lieux, celui-ci était déjà devant la porte, à l'attendre. Il commença mal son entretien par une phrase qui lui parut très insolente. Se vanter ainsi d'avoir identifié sa vraie nature ainsi que celle d'Arlington... Il devait être soit fou ou présomptueux pour faire étalage de telles connaissances devant elle. Sur le même ton, elle lui répondit :


- Vous n'avez jamais songé à une reconversion ? Avec un talent d'observation comme le votre, le Yard réussirait peut-être à résoudre plus de crimes et à brasser un peu moins d'air. Mais si j'étais vous, je garderais à l'esprit que les crimes les plus sordides ne se font jamais en public...

Elle avait beau afficher un sourire et un regard affables, en vérité elle était très agacée. La façon dont il avait réussi à deviner sa nature titillait sa curiosité. Avait-il des contacts dans leur monde ? Comment diable avait-il su ? C'était tout bonnement impossible pour un humain de soupçonner son existence !
Ce rire... Elle l'aurait giflé si elle avait pu. Mais au lieu de cela, elle continua son chemin jusqu'au milieu de la pièce où elle se planta, droite, puissante et prête à sortir les crocs à la moindre tentative d'agression malgré son masque de beauté et de gentillesse. En dame habituée aux compliments, elle se contenta de hocher la tête lorsqu'il commenta l'agencement de sa chambre à coucher. Son regard d'ambre ne le quitta pas lorsqu'il fouilla sous son lit. Elle savait ce qu'il cherchait. Cependant elle ne put s'empêcher de lâcher sur un ton badin.


- Je ne sais pas ce qu'il en est de votre classe sociale mais généralement, il est d'usage de ne pas fouiller une chambre, de surcroit celle d'une dame, sans y avoir été explicitement invité par la propriétaire des lieux.

Elle l'écouta faire ses réflexions sur son Alchimie. Ainsi, elle avait vu juste, il faisait partie de ces petits rigolos qui s'amusaient à se prendre pour des Dieux en jouant avec la vie d'autrui. Chastity s'intéressait à l'Alchimie mais uniquement dans le but d'en comprendre les principaux fondements pour mieux l'appréhender. Elle ne supportait pas ces hommes qui jouaient avec la vie des autres pour leurs stupides créations informes. Relevant le menton, elle le jaugea sans vergogne et lâcha :

- Fort bien. Mais je suppose que vous n'êtes pas venu ici pour que nous fassions le point sur vos progrès. Que souhaitez-vous vraiment ?

Il la faisait tourner en rond et elle détestait ça. La concision était un des traits prédominants de son caractère de scientifique et elle détestait s'encombrer de détails inutiles qui ne contribuaient qu'à la perdre davantage dans ses questions.
Il commença par s'excuser pour les désagréments qu'il avait pu causer. Elle retint un premier rire devant cette espèce de candeur déplacée. Etre désolé était une chose, mais il n'espérait tout de même pas s'en tirer avec une formule de politesse tout de même ? A la suite de ses propos, elle tiqua sur la mention de ''son objectif''. De quoi voulait-il parler ? Ce ne fut qu'en écoutant la suite qu'elle compris. Il avait eu pour objectif de tuer des Vampires, pour faire ''grossir'' son objectif...
La Vampire se rappela d'un ouvrage qu'elle avait parcouru. Il était question d'une pierre aux vertus sensationnelles qui, pour être opérationnelle, devait être grossie avec des morts...

Une pierre philosophale ?!

Bien qu'elle ne laissa rien paraître de son trouble, elle nota son information dans un coin de sa mémoire pour en faire son rapport au Comte le plus tôt possible. Elle n'était pas au fait de tous les miracles ou cataclysmes que pouvait produire ce genre d'artefacts mais le peu qu'elle connaissait était déjà amplement suffisant pour l'alarmer. On avait essayer de tuer des Vampires.

Cela étant, la façon dont il tourna les choses lui arracha cette fois un rire cristallin. Il osait prétendre avoir voulu leur survie ? Comment osait-il se figurer pouvoir tenir la vie d'autant de créatures dangereuses entre ses mains ? Il devait être fou ou bien encore plus bouffi d'orgueil que les jeunes fats issus de familles prestigieuses qu'elle avait pu croiser jusqu'à présent ! Si quelques gouttes d'eau bénite versées dans un verre suffisaient à tuer un Vampire, ils auraient depuis longtemps déserté la surface du globe !
Les yeux pétillants, elle étouffa enfin son accès d'hilarité dans la paume de sa main.


- Vous me surprenez Mr Nordj, sous vos airs redoutables vous vous révélez d'une naïveté des plus touchantes... J'aime ça. Elle reprit enfin un air sérieux et susurra d'une voix mielleuse : Je me vois obligée de réitérer ma question : Que souhaitez-vous vraiment ?

Elle le regarda alors s'approcher près d'elle, bien plus près que ce que la bienséance autorisait. Il commença alors son long monologue pendant lequel elle ne dit pas un mot. Son visage resta toujours impassible, de sorte que jamais Sladd n'aurait pu deviner les pensées qui traversaient son esprit. De plus, elle avait appliqué des verrous pour empêcher la lecture de ses pensées, juste au cas pas compte mais la seule chose qui maintenait l'Alchimiste en vie à cet instant étaient les règles de la Mascarade. Si elle engageait le combat, sa maison serait certainement détruite, ses domestiques et invités blessés gravement et sa véritable nature dévoilée. Mais au vu de tous les Vampires présents où. Quand il commença à affirmer qu'elle n'oserait jamais s'en prendre à lui, elle faillit lui sauter à la gorge pour lui prouver le contraire. Tant de présomption dans un homme si jeune et si pauvre, c'en était au delà du ridicule. Non, elle ne le connaissait pas assez pour s'en prendre à lui. Mais sa connaissance englobait avant tout les Vampires pur sang. Il ne savait pas non plus de quelle force elle disposait ni de quelles facultés supplémentaires elle était dotée. Il ne s'en rendait certainement ici ce soir, il ne s'en serait certainement pas sorti vivant.
Sans chercher à l'interrompre, elle le laissa embrayer sur le sujet suivant. Il lui proposait ses services et avant même de lui montrer de quoi il était capable, il exposa ses conditions. Bien qu'elle n'en laissa rien paraître, cet homme et son orgueil sans limite commençaient à sérieusement lui hérisser le poil ! Se figurait-il assez important pour qu'elle le protège devant le Comte ? Cela revenait à se condamner alors qu'elle venait juste de se mettre sous sa houlette ! Quel que soit son talent, si le maître des Ombres décidait de mettre cet impudent sur sa liste noire, elle ne s'interposerait certainement pas.

Lorsqu'il fit sa démonstration, il prit bien garde à se mettre de dos mais Chastity s'en moqua comme d'une guigne. Il disait connaître les Vampires, pourtant. Il devait certainement savoir alors, que se cacher ne servait à rien puisque l'ouïe et l'odorat sur-développés de la jeune femme combinés à son sens de la déduction lui suffisaient pour comprendre qu'il venait de s'équiper d'un gant et d'utiliser de l'encre de chine pour tracer un cercle alchimique.
Elle fut cependant impressionnée de voir une réplique de sa locomotive prendre forme sous ses yeux. Effectivement, le talent de cet Alchimiste donnerait un véritable élan à ses délais de production tout en réduisant les coûts mais cela éveillerait aussi les soupçons. Qui ne s'interrogerait pas sur cette vitesse en total désaccord avec les moyens dont ils disposaient pour l'usinage ? Ses rivaux enquêteraient sans aucun doute et que se passerait-il si l'on découvrait le pot aux roses ?

Ses yeux neutres croisèrent le visage du jeune homme qui lui dédia un sourire qu'elle trouva des plus charmants malgré tout. Elle ne pouvait nier que ce jeune homme possédait des atouts physiques certains... Se croyant malin, il se laissa aller à un petit jeu de chantage en lui laissant entendre que si elle refusait, il pourrait aisément vendre les plans de ses inventions à d'autres constructeurs. Bien que la situation relevait du ridicule pour elle, Chastity ne céda pas à l'hilarité. Avec une moue amusée, elle plongea ses yeux envoûtants dans les siens et lui répondit d'un ton quelque peu moqueur.


- Allons allons... Vous n'allez pas me faire croire qu'un homme aussi intelligent que vous ne possède aucune notion d'économie n'est-ce pas ? Je suis désolée mais votre tentative de bluff tombe à l'eau, j'ai pris toute mes précautions en matière de brevets et de droits de reproduction... Quant à votre imitation, très réussie, je peux vous affirmer sans une once d'orgueil qu'elle n'égalera jamais son originale. Tout Alchimiste que vous soyez, vous ne pourrez jamais saisir toutes les subtilités d'assemblages que j'ai mis plusieurs années à élaborer soyez-en certain. De plus, mes plans sont sous bonne garde et je dispose des avocats les plus talentueux qui soient en Grande Bretagne. Si vous tentez quoi que ce soit, je le saurais. N'essayez-pas de me piéger sur mon terrain de chasse, vous risqueriez de vous en mordre les doigts.

Elle espérait que maintenant, il avait compris qui était le dominant et le dominé ici. Défier un Vampire sur ses terres était une grave erreur. Elle était d'humeur magnanime aujourd'hui et prenait la peine de le mettre en garde. Il n'aurait peut-être pas eu cette chance avec un autre. D'un œil critique, elle le laissa s'éloigner, curieuse de ce qu'il allait dire à présent. Le ''tu'' qu'il employa la fit violemment tiquer. Se figurait-il qu'ils étaient assez proches pour user d'une telle familiarité ?
Néanmoins, il sembla se rendre compte de son erreur car il repassa au vouvoiement, stipulant qu'il ne voulait pas lui porter atteinte et ne désirait aller que dans le même sens qu'elle sur le chemin de l'élévation sociale. Elle croisa les bras d'un air décidé avant de lui répondre :


- Il est vrai que votre ''talent'' pourrait m'être très utile... Cependant une avancée trop rapide pourrait susciter la suspicion chez mes concurrents et je crains fort d'être découverte. De plus, ce que vous me demandez en échange est inacceptable. Je pourrais, si je le voulais, vous assurer une position confortable bien que je sois étonnée que quelqu'un d'aussi talentueux que vous ne puisse y parvenir par ses propres moyens. Mais vous protéger du Comte, c'est tout bonnement hors de question. Je lui ait juré allégeance et je ne tiens pas à me compromettre avec vous. S'il a juré votre perte, soyez certain que je n'interviendrais pas. Vous avez raison, je ne sais rien de vous et c'est justement la raison pour laquelle je ne peux pas envisager un seul instant de vous faire confiance. Si vous souhaitez vous associer d'une quelconque manière à mon entreprise, il vous faudra prouver votre dévouement et votre utilité aussi bien à mon égard qu'à celui du Comte... Et vous êtes malheureusement très mal parti.

Elle le jaugea calmement, fière de ses paroles et persuadée qu'il s'inclinerait ou tournerait les talons. Mais au lieu de cela, il s'approcha d'elle avec la ferme intention d'avoir un contact physique. Instinctivement elle recula, jusqu'à effleurer le mur. Ce petit humain avait réussi à la coincer ! Que lui voulait-il ?
Avec toute sa dignité, elle le regarda sans rien dire, le laissant approcher. S'il tentait la moindre attaque contre elle, ce serait sans aucune hésitation qu'elle sortirait les crocs. Mais aucune tentative violente ne vint de l'écrivain qui se contenta de poser sa main sur la joue d'une manière très familière mais pourtant douce. La jeune femme sentit poindre à nouveau un sentiment de frustration vis à vis de cet écrivain à la petite semaine qui la prenait pour une vulgaire amante mais cette fois-ci atténué par la sensation étrange que lui procurait la chaleur humaine.
Combien de temps n'avait-elle pas senti d'homme contre elle ? Combien de temps sans la plus petite marque de désir ou d'affection à son égard ? Sans le savoir, il venait de toucher à une corde sensible mais la jeune femme pluricentenaire n'entendait pas se laisser attendrir pour autant.
Impassible, elle le laissa terminer ses observations. Lui aussi voulait savoir ce qu'elle était vraiment...
Elle aurait pu se montrer acerbe mais finalement, elle choisit une autre approche. Ce jeune homme méritait sa considération mais seulement après avoir appris à s'incliner devant les bonnes personnes.

Son regard envoûtant captura le sien tandis qu'elle susurra d'une voix langoureuse :


- Ainsi vous en savez bien moins sur moi que ce que vous laissiez entendre tout à l'heure... Qui je suis ? C'est là mon plus grand secret et je suppose que vous comprenez bien que je ne le divulgue pas à n'importe qui.

Il avait reculé pour la laisser s'échapper. Sans doute s'imaginait-il qu'elle jouerait les Lady effarouchées ? Avec un léger sourire en coin, elle choisit de le surprendre en se rapprochant de lui et en le plaquant en douceur à son tour contre la paroi. Grâce à sa vitesse surhumaine, l'action ne dura pas plus d'une demi-seconde, qui permit à Chastity d'avoir son visage à quelques centimètres de celui de l'écrivain, une main de chaque côté de sa tête. Leurs souffles se croisaient doucement tandis qu'elle plongea ses iris de braise dans les siens. Elle s'adressa à lui d'une voix radoucie, pleine de mystère.

- Sachez qu'avec moi, rien n'est gratuit, surtout pas ce genre d'informations... Si vous voulez espérer connaître un jour un pan de mon histoire, il faudra m'offrir la plus grande loyauté en échange. Pensiez-vous sincèrement qu'une simple question allait suffire pour que je vous livre tous mes secrets ?

D'un geste expert, elle caressa la joue du jeune homme du bout des doigts avant de descendre inexorablement sa main. Elle voulait réveiller en lui ses pulsions les plus basses, le voir à sa merci. Et elle devait reconnaître que malgré son insolence, il avait un charme fou et un physique avantageux... Peut-être méritait-il sa chance ?
Très légèrement, elle posa ses lèvres sous l'oreille du jeune homme avant de descendre à sa nuque qu'elle embrassa sans jamais effectuer le moindre contact de ses dents.
Un bruit dans le couloir attira son attention. On venait.

Aussi vite qu'elle s'était placée, elle recula de sorte à installer une distance raisonnable entre eux et repris un air de dame du monde. Deux secondes plus tard, Sebastian se présentait à la porte visiblement agacé par Sladd ici présent. Avec le plus grand détachement, elle lui adressa un sourire lumineux.


- Dieu du ciel merci d'être venu Mr le Vicomte ! Je n'ai pas vu le temps passer. Mais Mr Nordj et moi en avions terminé. Il serait malvenu de délaisser mes hôtes plus longtemps !

Chastity adressa un regard entendu aux deux hommes avant de prendre congé pour retourner au milieu du tourbillon d'humains qui s'agitait encore à cette heure tardive. Toujours exquise, elle repris ses occupations de maîtresse du logis, alors que son entretien avec le Comte revenait hanter ses pensées. Il était encore méfiant avec elle mais elle ne s'en formalisait pas le moins du monde. Après tout, ne faisait-elle pas preuve de la même prudence avec les quelques alliés qu'elle possédait ? Ainsi fut réglée la question des hommes qui veilleraient sur les cobayes de ses expériences.

Ils en vinrent ensuite à la question de sa loyauté. Chastity le savait, c'était le seul moyen pour elle d'obtenir une protection durable face à ses ennemis de plus en plus nombreux. La jeune femme lui offrit alors son serment d'allégeance en des termes qui semblèrent éveiller en lui d'autres idées sur lesquelles elle ne préféra pas s'étendre. Il souhaitait des actions dans sa société pour sa couverture humaine mais il souhaitait plus que tout son sang. Elle eut un air interloqué.
Son sang ? Pourquoi faire ? Boire à son cou serait comme lui décerner une médaille alors qu'elle venait juste de se placer sous sa houlette, ce n'était pas du tout logique !
D'une voix humble, elle se permit d'observer.


- Vous aurez vos actions Monseigneur. Je suppose que vous devez le savoir mais permettez-moi de vous rappeler en toute humilité qu'il vous faudra investir vos deniers personnels dans mon entreprise pour que celles-ci soient reconnues. Cependant... Mon sang ? Vous êtes certain de vouloir...

Elle dut attendre quelques secondes avant d'être éclairée sur la façon dont elle allait lui faire don de son liquide vital. Un flacon... Encore plus surprenant ! Mais avant qu'elle puisse entamer le moindre raisonnement, il lui donna l'explication. Il ne voulais pas le boire mais l'analyser, vérifier lui-même dans quelle mesure elle était ou n'était pas une Vampire. Rien de plus logique en fin de compte. Docile, Chastity plia l'échine et donna son assentiment.

- Vous l'aurez dans les plus brefs délais. Puis-je cependant insister pour vous le donner en mains propres ? Je n'aime pas l'idée de confier mon sang à un intermédiaire.

Ce fut ainsi qu'ils conclurent leur accord avant de se séparer. Elle ne devait le retrouver que tard dans la nuit, alors qu'elle saluait les premiers invités qui s'en allaient. Sa flatterie lui arracha un sourire ; elle la prenait pour ce qu'elle valait, à savoir des paroles tout bonnement mondaines. Gracieusement, elle mit sa main dans la sienne en esquissant une révérence.

- Je serai ravie de pouvoir terminer cette soirée avec vous Mylord.

Un hochement de tête, un sourire exquis et ils étaient déjà sur la piste de danse. Sa prise sur elle était des plus agréables, tout comme son regard de brume. Elle sentait que ses pas étaient lourds bien que maîtrisés et elle devait reconnaître qu'elle avait également de la peine à évoluer avec la même vigueur qu'au début de la soirée. Un bon repos s'imposait comme une évidence à présent.
Ils commencèrent dans le silence mais Chastity savait qu'il allait finir par briser la glace. Il avait envie de parler, elle le sentait.

Effectivement, cela ne rata pas. Il la questionna sur la question de Sladd, ce qui fit naitre au coin de sa bouche un sourire mince au souvenir de ce qui s'était passé dans sa chambre. Dans un murmure, elle répondit :


- Mr Nordj est quelqu'un de très orgueilleux mais je ne veux pas prendre le risque de m'en faire un ennemi tant que je ne sais pas ce à quoi je peux m'attendre de sa part. Il peux nous être utile, sans aucun doute mais je pense malgré tout qu'il aura besoin d'une petite leçon afin de lui rappeler qui commande ici. Si nous nous débrouillons bien il pourra probablement devenir un atout intéressant.

Mais elle se rembrunit aussitôt après, lorsqu'il évoqua la possibilité qu'il se fasse assassiner.

- Je crains qu'il ne se laisse tuer si facilement... Il a plus les objectifs d'un assassin que d'une proie à ce que j'ai cru comprendre. Très cher Comte, laissez-moi vous mettre en garde, je le soupçonne d'envisager de créer une pierre philosophale. Enfin... C'est ce que j'ai cru comprendre durant l'entretien qu'il m'a demandé après votre entrevue. Je vous expliquerai le tout plus en détail...

Elle lui sourit puis frémit doucement lorsqu'il descendit un peu ses mains, interprétant ce geste de la manière la plus érotique qui pouvait être... Mais ce n'était pas pour lui déplaire, loin de là. Aussi, en retour, sa pression sur le corps de glace de son ainé se fit-elle plus forte. Leurs regards ne se quittaient plus à présent.
Chastity sourit plus franchement lorsqu'il lui parla de visiter son laboratoire. Elle avait conquis son attention et sa protection lui était maintenant acquise. Le fait qu'elle respecte les principes du Lord en échange allait de soi, bien entendu... D'un air de connivence, elle caressa son visage de ses yeux d'ambre.


- Vous êtes la bienvenue chez moi Monseigneur... Quant à ma fidélité, soyez certain qu'elle ne vous fera pas défaut.

Ils se séparèrent enfin après un dernier salut. La jeune bourgeoise le perdit de vue et entreprit de saluer les hôtes qui s'en allaient uns par uns. Bientôt la maison fut vide. Les musiciens rangeaient leurs instruments en baillant et les domestiques trainaient la patte, les yeux emplis de sommeil. Seule restait Gracie, resplendissante dans ses atours improvisés. Tendrement, la jeune femme caressa les boucles blondes de la bonne d'un geste maternel qui ne dura que quelques secondes.

- J'avais raison, cette robe vous va à ravir.

Elle monta quelques marches puis se retourna.

- Envoyez tout le monde se coucher et rejoignez-moi dans ma chambre, je vais avoir besoin d'aide pour retirer ce fatras de jupes.

[HRP/ Fin du RP de Chastity, ravie d'avoir pu mener cet event à bout ! Vous avez été géniaux !! <3 /HRP]


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Sladd Nordj
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MessageSujet: Re: Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] Bal de Chastity [PV groupe] [30/03/42] - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Sep - 19:51

Elle était finalement arrivée, alors qu'il l'avait attendu devant sa porte il l'avait accueillit avec toute la bonne humeur du monde et l'ironie aussi, il jouait sur un terrain dangereux, mais il n'a jamais eu froid aux yeux le jeune homme. Sladd n'était pas toujours maître de la situation mais il ne se laissait jamais dominer sans qu'il y consente, si le Comte le voulais il y vouerait une fidélité sans précédent, mais pour l'heure, il avait besoin de Chastity.

Sladd chez le Yard ? Qu'elle bonne blague, ce poste lui offrirait des corps faciles pour sa pierre c'est vrai, mais en aucun cas il ne voudrait se soumettre à l'autorité publique, il était libre et indépendant sauf quand ses intérêts y trouvaient leurs comptes.

La jeune dame s'offusqua quand il chercha les restes du clone de pierre, il aimait qu'on se fiche de lui, qu'elle politesse y avait-il à cherche ce qu'il avait créé dans une chambre de dame, ce n'est pas comme s'il espérait tomber sur des sous-vêtements qu'elle mettait pour ses conquêtes. Il avait retenu un rire à cette remarque, finalement, son hôte avait un humour splendide.

Elle ne le crut pas quand il lui avoua qu'il ne voulait que sa survie sa et celle de Comte, c'est pourtant vrai. Il n'avait pas de réel intérêt à prendre leur vie, le Comte était d'une puissance telle qu'il pourrait lui faire atteindre des sommets dans le monde de l'édition, il n'avait pas l'éternité, mais la pierre rallongerait sa vie de quelques décennies, quelques siècles il l'espère.

Elle fut relativement surprise de sa reproduction en miniature, il avait joué le bluff sans espoir, mais il fait vivre dit-on alors pourquoi ne pas s'en nourrir pour espérer que cette tentative réussisse. Il n'était pas un génie de l'économie, mais il avait les notions de bases pour payer ses impôts, il suivait de très prêts le début des créations d'usines sur la ville de Londres, le progrès technologique l'aidera grandement, plus la technologie est poussée, plus il est possible de créer, et la création, Sladd adore cela. Elle était brevetée, il en était sur et avait tout de même essayer, finalement il ne pourra pas vendre ses plans à ses concurrents directs, dommages, il perdait un moyen de pression et... le seul c'est vrai, cependant Sladd n'était jamais à cour de tête, il avait sa créativité pour l'aider. Le russe appris juste après qu'elle avait des amis dans le droit, c'est de la triche pensait Sladd, mais qu'est-ce que la triche ? Une forme d'abus pour arriver à ses fins ? Vu comme cela on entre dans le domaine de l'illégal. Il est également possible de voir la triche comme un ajout d'avantage dans sa manche, il n'y a pas de triche, que des atouts peu scrupuleux déguisés.

Après qu'il eut dévoilé ce qu'il voulait d'elle en échange de ses services il fut relativement agacés de la voir refuser. Cette femme était bien trop prudente. Une avancée rapide ou trop rapide avec la technologie croissante actuelle ne serait-ce qu'à l'image des machines à coudre dans l'industrie textile ? Une superbe blague, Sladd détestait que l'on se fiche de lui à ce plus haut point, et puis les clones peuvent toujours être utilisé pour autre chose qu'assembler, il faut bien des voitures pour transporter la marchandises, de l'outillage. L'alchimie de Sladd ne se limitait pas à la création de clones, et ça, le négliger était une grave erreur venant d'elle. Le regard c'était refroidit d'avantage, il ne pouvait pas grimper les étapes sociales seul ? Non ou alors ce qu'il aura construit sera pour ses générations suivantes et il n'avait pas que cela à faire, construire un empire éditorial prenait du temps sans appuis et Chastity peut parfaitement faire cela, étoile montante de l'industrie mécanique elle aurait bientôt le poids de lui offrir une place confortable dans la basse aristocratie. Il pourrait se marier, chose qui serait peu compliquer à lui vu la rapidité à laquelle il obtient le corps d'une femme, tromper une dinde est une chose, un vieillard riche, intelligent et économiquement stratège en est une autre il faut l'avouer. Chose qu'il exposa à Chastity ensuite, sa non envie de se marier pour monter en rang social, où se se construire lui même sa noblesse car il voulait en profiter.

Tout de suite après, il avait relâché leur étreinte qu'elle n'avait pas repoussée, chose qu'il le surprit, il savait que n'importe quel homme ne pouvait pas l'approcher d'aussi près, avait-il gagné quelques unes de ses faveurs, où encore plus ? Question qui trouvera réponse plus tard pensa le jeune écrivain puisque ses pensées se concentrèrent sur les gestes de son hôte, il était déjà plaqué contre le mur opposé qu'il comprit qu'elle avait usée de ses dons vampiriques pour cela. Quelle originalité, peu banale comme approche. Leurs respirations entrelacée elle engagea le dialogue à nouveau, les mots n'étaient pas en sucres, mais n'avait pas le goût amer du bitume. Elle lui arracha un sourire, rien n'est gratuit, c'est sur, vu cette société qui s'est installée au fil du temps, rien n'est gratuit, tout n'est que propriété. Jamais il ne sera totalement soumis à quelqu'un, il voulait avoir ses faveurs et son côté indépendant ne se laisserait pas si facilement avoir.


-Qu'est-ce qui me dit qu'au moment où je vous serai totalement loyal vous ne me liquiderez pas Madame Stephenson... Revoyons nous, dans un lieu neutre, qui ne sera ni proche de chez moi, ni proche de chez vous, un lieux éloigné de la ville, pourquoi pas les campagnes ? Dans quelques jours, disons, deux. Et à ce moment nous discuterons seul à seul, face à face de notre accord. Il marqua une pause avec un sourire. Je travaille toujours d'égal à égal, si vous savez tout de moi il en sera de même pour moi...

Il ne finit pas sa phrase qu'il fut extrêmement surprit des gestes de chef d'entreprise. Le contact de sa peau sur sa joue ne le surprit pas, il avait goûté au corps d'une femme quelques jours plus tôt et il avait cela quand il le voulait, alors des peaux sur sa joue, il en avait senti des dizaines. Ce fut les lèvres de la jeune femme sur son cou qui lui arrachèrent un rictus surprit, que cherchait-elle, l'abaisser dans son estime en l'excitant ? Elle avait mal choisie sa cible, il avait le contrôle total de son corps, mais ces baisers étaient plutôt plaisants. L'écrivain répondit à ses gestes en relevant son visage de l'index plaçait sous le menton pour effleurer ses lèvres avec les siennes avant de lui mordiller très faiblement la lèvre inférieur.

Tout de suite après ce geste elle se recula en une fraction de seconde, pensant premièrement qu'elle était trop surprise il se rendit compte quelques secondes plus tard que quelqu'un venait leur rendre visite. Un gêneur, alors que la position qu'il avait avec Chastity invitait à bien plus si le temps avait passé ? Sa colère se lisait sans son regard même si l'expression de son visage était limpide. Qu'on ne le laisse pas seul avec l'intrus, il n'est pas sur qu'il ressorte vivant.

Ce fut le Vicomte Sébastian Angelstone qui entra, connu dans l'aristocratie pour être assez virulent et insolent, une personne comme lui. Il ne prononça qu'une phrase qui l'agaça, cette phrase qui signe comme « Le sauveur est arrivé Chastity ! Je vais empêcher cet odieux personnage de vous faire du mal » Cliché du conte féerique, sauf que face à lui, un vampire qui n'inspirait aucune confiance et qui coupait les conversations sensuelles et de l'autre, sa rouquine, car la belle a éveillée une curiosité flagrante, mais physique cette fois-ci.

Ce fut sur une voix qui n'invitait pas à la sympathie qu'il répondit à ce vampire brun.


-Tout allez bien ici, avant qu'une personne sans réelle éducation s'amuse à interrompre une conversation privée. Il marqua une pause pour fixer son regard froid que le sien se voulait être glacial. Que je sache quand vous étiez en pleine conversation avec notre hôte je laissais la conversation se finir, alors que vous non. Et quand je pense que c'est un bourgeois qui fait la leçon à un aristocrate en matière de mondanité... j'aurai honte.

Puis Chastity s'éclipsa, les laissant seul, quelle bonne surprise, ils pourront s'étriper joyeusement. Mais ce Sébastian, Sladd n'en avait que faire, il ne lui servirait à rien, sinon à faire grossir sa pierre, mais ce soir il devrait arrêter de faire du grabuge. Il reprit sur un ton invitant peu au long dialogue.

-Finalement vous avez réussit à boire monsieur le Vicomte ? Il marqua une pause avant de prendre appuie contre un mur. Sincèrement. Vous pensiez arriver en bon sauveur pendant mon tête à tête avec Chastity ? Belle surprise de voir qu'on ne faisait que discuter non ?

Il fallait qu'il parte Chastity raccompagnait les invités qui devaient être beaucoup moins nombreux, et si le Comte était encore présent il aurait du mal à partir sans y laisser un membre du corps.

-Je suis navré mais... je vais devoir partir, vous m'excusez, mais la science n'attend pas !

Sachant que le hall serait plutôt risqué il ouvrir une fenêtre, il était au second, se penchant légèrement et il fit mine de regarder alors que sa main gantée d'où le cercle de transmutation n'était pas visible il traça un cercle qui lui permettrait de sauter sans se casser quoi que ce soit. Ingénieux système le cercle prenait tout le mur pour créer un rebord sur le mur qui descendrait rapidement, en même temps sa voiture viendrait le chercher au bar le plus proche dont il connaissait la position.

-Je vous dis au revoir ! Passez mes hommages à notre hôte, n'oubliez pas de vous entraîner de boire un peu.

Sans rien dire de plus il sauta par la fenêtre en activant du bout des doigts le cercle qui fit une pâle lumière et il se réceptionna sur la bordure qui descendit rapidement au sol avant de rentrer à nouveau dans le mur quand il fut au sol. Sans demander son reste il quitta le domaine en prenant soin de pas être vu, ou alors de marcher sans personne devant lui pour que personne ne le reconnaisse. La voiture qu'il avait créé quelques heures plutôt étaient là, il grimpa donc dedans avant de partir pour son appartement, lorsqu'il rentra chez lui il claqua des doigts et aussitôt la calèche, le conducteur ainsi que les chevaux reprirent place sous les pavés de la ville.

[HRP: Fin du rp, voilà, je suis heureux d'être venu pour crever dans quelques jours, C'était un rp agréable, palpitant avec du rythme. Vivement le prochain rp d'event! Very Happy/HRP]
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