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À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42]

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Sarah Spencer
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MessageSujet: À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeMer 6 Mai - 21:37

Spoiler:

Depuis qu’elle avait quitté la demeure de Jane, l’Ondine s’était aventurée dans les rues de Londres. La belle rousse avait été très douce. Elle avait même réussi à lui faire un bandage de fortune. Lorsqu'elle s'était absenté, Sarah avait sentit l'urgence de rentré chez elle. Après avoir emprunté une cape à la jeune femme, elle était sortie, sans même se soucier de laisser une note ou de modifier son apparence. La cape qu'elle portait couvrait en partie sa robe sale et déchirée. Pourtant, la jeune femme faisait toujours aussi peur à voir. Sur le chemin, la magicienne avait laissé ses pas la guidée, cherchant à retrouver la mémoire parmi les dalles des rues. Elle ne se souvenait pas de ce quartier. L’agitation ambiante accentuait le bourdonnement de ses oreilles. Elle s’était forcée à avancer malgré tout. Vers la fin de l’après-midi, elle était encore plus perdue qu’elle ne l’était avant. La demeure de Jane était loin, elle ne savait comment y retourner. Sa nouvelle amie allait s’inquiéter, elle décida de prendre une pause avant de faire demi-tours.

L’Ondine demeura dans l’ombre de la ruelle, n’osant pas s’aventurer à la lumière. De sa position, elle voyait les gens passés, flânés, afférés à leurs préoccupations. Certains tournaient vers elle un regard curieux avant de détourner aussitôt les yeux. Elle faisait peur. Le simple fait de la regarder rendait chacun mal à l’aise. Comme s’ils avaient croisé un spectre. Certains faisaient de grands détours, longeant le côté opposé de la ruelle pour éviter de trop s’approcher d’elle tout en observant leur chaussure avec un nouvel intérêt. C’était là la beauté du malheur, en détournant les yeux, on pouvait se persuader qu’il n’existait pas. La jeune femme demeurait immobile, laissant ses grands yeux bleus sauter d’un visage à l’autre, cherchant… cherchant quelque chose qui pourrait la rassurer, quelque chose de familier qui pourrait lui signifier qu’elle approchait de chez elle. Mais rien, un simple affluant d’être tous plus intéressé par leur vie que celle des autres.

Une petite fille passa. Le soleil happa les petites mèches blondes qui s’échappaient de son bonnet. Elle était jeune et pourtant un air sévère contrastait avec la rondeur enfantine de ses joues. Elle tenait dans ses mains un lourd paquet qu’elle gardait serré contre son cœur comme s’il s’agissait d’un précieux jouet. Elle passa près de la jeune femme, s’arrêtant un instant pour l’observer avant de poursuivre sa route d’un bond. L’Ondine demeura immobile, observant l’endroit où la fillette s’était tenu quelques secondes plutôt. Il lui avait semblé qu’un rayon d’étoile était tombé de l’enfant pour se prendre dans les replis du pavé. Lentement, elle s’approcha et attrapa l’objet qui était tombé. Une pièce. Une petite pièce en argent qui brillait dans sa paume sale. La jeune femme tourna les talons et se lança à la poursuite de l’enfant, empruntant la rue par laquelle elle avait disparu. De sa lenteur incertaine, elle scrutait la foule, cherchant les petites mèches blondes parmi la foule qui s’écartait sur son passage, retenant des commentaires mesquins et à peine voilés. Mais elle ne les entendait pas. Le bourdonnement à ses oreilles était revenu alors qu’elle marchait. Ses pieds nus s’écorchaient sur le pavé inégal et elle devait prendre soin d’éviter les divers déchets qui jonchaient la rue.

Le soleil se couchait rapidement. Au bout d’un moment, elle reconnu une grande enseigne bleu. C’était la deuxième fois qu’elle passait devant. Elle tournait en rond et la petite avait bel et bien disparu. L’Ondine erra de nouveau à travers les rues, sans se douter qu’en ce moment même la ville entière était à sa recherche. Plus que les humains, les princes de la nuit s’étaient mobilisés en grand nombre pour mettre la main sur l’humble humaine quelle était. Une guerre se préparait. Le Comte avait fait des menaces très claires. Certains vampires avaient même quitté la ville, espérant mettre assez de distance entre eux et le courroux du puissant vampire. La Carmilla geignait dans son coin, le Sabbat jubilait. Un coup contre leur ennemi était un bon coup pour eux.

La jeune femme s’arrêta, fatiguée de sa marche sans fin. Elle s’assit sur les marches d’un magasin déjà fermé à cette heure. Il lui semblait reconnaître cet endroit. Au loin, elle pouvait voir le haut toit du Royal Opéra. Une image s’imposa à son esprit, des cris, des paroles, une caresse, dans un coin, une rose blanche se fana. Le brouillard fit disparaître le tout. L’Ondine posa sa tête entre ses bras sans noter le regard insistant que lui adressa l’un des passants avant de disparaître subitement. Elle était fatiguée et perdue. Au loin les derniers rayons de soleil moururent lentement.


À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Signat10
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Swan Carthew
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MessageSujet: Re: À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeJeu 7 Mai - 14:35

[HRP/ Après "Une présence réconfortante" /HRP]

La nuit allait tomber, il fallait se dépêcher. Il fallait faire vite sinon il risquerait de se faire attaquer par des voyous encore une fois. La nuit était douce heureusement il n’avait pas froid.
Le majordome se courba finalement en soupirant, déposant ses commissions sur le sol, cela faisait près d’une demi-heure qu’il marchait. Sa maîtresse l’avait envoyé à Harrods chercher des choses plutôt étrange qui le laissait perplexe. Des robes belles mais amples, c’était surprenant elle qui semblait aimer ce qui était près du corps et ce qui était fait sur mesure. Il avait été bien embêté devant les rayons de choisir à sa place. Et elle avait également demandé des fruits et du chocolat qui coutait une réelle fortune, il ne comprenait plus rien et surtout pas le rire des hommes et des femmes au près de qui il avait payé les achats.

Une gamine l’avait bousculée et il avait tout fait tomber juste devant Coven Garden et il craignait qu’elle lui ai volé quelques chose mais n’avait rien remarqué à son grand soulagement. Les nuages s’amoncelaient dans la nuit et il risquait de pleuvoir, il fallait vraiment qu’il se dépêche sinon sa femme grincerait encore des dents et leur fille lui ferait la leçon. Cela le faisait toujours rire au fond et il était loin d’être impatient de la voir partir et de la voir se marier. Enfin il espérait tout de même que cela soit le cas vu l’état de la seule célibataire qu’il connaissait c’est à dire la Comtesse Carthew qui avait gâché sa vertu. Il comprenait au fond qu’elle n’allait pas rester assise sans rien faire. Mais tout de même avec un ouvrier et un iroquois ? C’était surprenant, mais il n’était pas dans le secret des dieux. Cependant il était persuadé qu’elle pourrait aisément trouver un autre homme mieux que celui qui était venu la veille sous prétexte de réparer le boxe. Tous en avaient parler hier soir pendant qu’ils servaient le repas. Cela faisait des années qu’il n’avait pas préparé un tel repas.
Cependant la Comtesse avait semblé malade ce soir là.

Le majordome était perdu dans ses pensées quand il buta contre un tas de guenilles posé sur le sol et qu’il fit tomber ses sacs une nouvelle fois. Il se précipita pour tout ramasser et remettre les robes qui avaient pu glisser dans leur sachet en pestant que sa maîtresse allait finir par le tuer si cela continuait et que ce n’était pas possible de laisser trainer des loques pareilles au milieu de la rue juste en face de l’Opéra. Comment pouvait-on tolérer cela ?
Alors qu’il se retournait vers loques il vit que cela bougeait légèrement il s’approcha et découvrit avec stupeur que c’était une très jeune femme qui semblait blessée et totalement perdue.


- Pardonnez moi mademoiselle, je ne vous avais pas vu. Etes vous blessé  miss ? Je ne voulais pas vous faire mal.

Il l’observa avec attention et vit qu’elle avait un bandage, doucement il le défit et remarqua que c’était infecté. Il hésita quelques instants et jura. Non la Comtesse ne lui en voudrait pas s’il aidait une femme dans le besoin qui en plus semblait malade et blessé. Sans oublier que la pauvre petite paraissait totalement perdue.


- Vous allez venir avec moi mademoiselle, vous avez besoin de soin et de nourriture. Nous prendrons soin de vous ne vous en faîtes pas. Il lui fit retirer sa cape et l’enroula dans un lourd manteau.

Michael était un homme généreux qui ne voulait pas laisser cette pauvre femme dehors, elle n’était pas à l’abri des brigands et des violeurs. Comment pourrait-il se le pardonner s’il retrouvait son cadavre le lendemain sur le bord de la route ?
Il la soutint doucement par le bras tenant ses courses avec difficultés de l’autre et l’emmena jusqu’à la grande demeure passant par l’entrée de service et débarqua dans les cuisines causant un grand remue-ménage. Plusieurs demandèrent qui était cette femme et il expliqua brièvement la situation alors qu’on la faisait asseoir.

- Comment vous appelez vous Miss ?

Demanda une autre domestique gentiment en posant un bols de soupe encore fumant devant elle alors que le majordome à la longue chevelure blonde réunit en catogan était parti apporter les paquets à sa maîtresse.
Cette dernière se trouvait dans sa chambre assise dans un fauteuil les mains sur son ventre encore sous le choque de la nouvelle, enfin ce qu’elle avait découvert la veille au soir. Ses blessures étaient toujours visibles mais elle ne s’en préoccupait absolument plus. Elle allait avoir un bébé ! Jamais Swan n’avait été aussi heureuse malheureuse à la fois. La future mère sourit à Michael et l’écouta raconter avec attention pendant qu’il rangeait les robes. Cette dernière se leva et posa sa main sur son épaule.


- Vous avez bien fait de la recueillir, je viendrais plus tard pour la voir. Prenez soin d’elle et faîtes venir un médecin au besoin s’il vous plait.

Lui demanda-t-elle alors que le majordome s’inclinait respectueusement et retournait à la cuisine prendre soin de la mendiante.


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Sarah Spencer
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MessageSujet: Re: À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeVen 8 Mai - 1:11

Les yeux fermés, la tête posée dans le creux de ses bras, l’Ondine avait oublié ses tremblements. Derrière ses paupières clauses, elle cherchait à se souvenir, malgré le brouillard. Elle n’avait pu donner que son nom à la belle Jane. Sarah. Mais qui était-elle vraiment. Elle fouilla à travers la brume qui masquait ses pensées. Elle se souvenait des cris, du bois qui éclate. Une portière s’ouvrait violement, sortant de ses gonds. Il y avait se visage, livide, les yeux rouges comme le sang, et ces crocs. Ce simple souvenir raviva la douleur à l’épaule de la jeune femme. Puis il y avait eu l’eau. La rivière qui l’avait englouti, happé, aspiré. Un gémissement franchit les lèvres de la jeune femme. Tous ses souvenirs tourbillonnaient dans sa tête comme l’eau de la rivière. Elle devait se rappeler, plus loin encore. Une voix douce, un murmure à son oreille, un baiser enflammé contre ses lèvres, encore des cris et des flammes, le théâtre qui brûlait, une promesse lourde de sens, comme une menace. Les yeux clos de la jeune femme se mouillèrent. Tout cela n’avait aucun sens.
Quelque chose buta soudainement contre son pied qui dépassait des escaliers. Elle releva timidement la tête, essuyant ses yeux d’un revers de main. Un homme était tombé au sol. D’un geste brusque, il ramassait ses nombreux paquets qui s’étaient éparpillés sur le pavé. Heureusement, dans cette section de la ville, les pavés étaient régulièrement balayés. L’homme se retourna alors vers elle, comme s’il la voyait pour la première fois. Ses yeux s’agrandir de stupeur en détaillant l’Ondine.

- Pardonnez-moi mademoiselle, je ne vous avais pas vu. Êtes-vous blessé  miss ? Je ne voulais pas vous faire mal.

Sarah voulut hausser les épaules pour signifier qu’il n’y avait pas de problème, mais son corps ignora le mouvement. Il s’approcha doucement d’elle, à petits pas, comme s’il s’approchait d’un animal blessé. La chasseuse trouva l’image fort intéressante, mais n’eut pas la force de la rire. Avec grande précaution, l’homme releva doucement le bandage qui avait commencé à perdre de sa résistance et qui était doucement tombé sur l’œil de la jeune femme. Sa grimace fut des plus éloquentes et il poussa un juron.

- Vous allez venir avec moi, mademoiselle, vous avez besoin de soin et de nourriture. Nous prendrons soin de vous ne vous en faites pas.

L’héritière Spencer fronça les sourcils. Prendre soin d’elle? Mais elle en était fort bien capable elle-même. Elle voulut protester, mais déjà l’homme avait jeté son lourd manteau sur ses épaules. La pauvre demoiselle ne put retenir une grimace de douleur. Les coutures du vêtement s’enfonçaient exactement à l’endroit où se trouvait la morsure sur son épaule. Le bandage de Jane était résistant et fort heureusement, il empêchait le fortement du manteau directement sur la plaie. À contrecœur, la demoiselle accepta la main tendue de l’inconnu. Peut-être après tout pourrait-il l’aider. En s’appuyant sur le bras, Sarah sentit une grande fatigue l’envahir. Elle n’avait pas constaté à quel point elle était faible. L’effort physique qu’elle avait fourni cette journée-là était considérable et dans son état, cela relevait presque du miracle. Heureusement, ils n’eurent pas longtemps à marcher. La destination de l’homme était une grande et élégante demeure située juste devant le magasin où Sarah avait décidé de se reposer. D’un premier coup d’œil,  la jeune aristocrate trouva l’endroit fort charmant. La végétation était bien entretenue et la bâtisse semblait robuste et solide. Ils marchèrent jusqu’à une entrée de service sur le côté de la demeure qui donnait accès directement aux cuisines. En entrant, l’Ondine fût saisie d’une impression de déjà vue. Les odeurs, la configuration, elle ressemblait à s’y méprendre avait un endroit qu’elle avait déjà visité. Un manoir. Plus grand, mais des visages tout aussi amicaux. L’apparition de l’Ondine dans la cuisine créa une vague de stupéfaction. Comme des abeilles ouvrières, les domestiques et cuisinières s’approchèrent de l’inconnu dans un babillement excessif. On la fit gentiment asseoir sur un tabouret devant une grande table de bois.

- Comment vous appelez-vous Miss ?

Cette même question, encore. La jeune femme ferma les yeux, cherchant une meilleure réponse que celle qu’elle avait donnée à Jane le matin même. Mais rien, que le néant dans son esprit. Sans chercher à faire plus d’effort, elle haussa les épaules avec résignation avant de murmurer d’une voix rauque :

-Sarah.

Le son de sa voix raviva le fourmillement des femmes. La pauvre enfant devait souffrir pour avoir une voix aussi enrouée. Aussitôt un petit débat commença à savoir quel remède était le plus efficace contre l’enrouement. L’une proposa le miel, l’autre le citron. Une troisième demoiselle posa gentiment un bol de soupe devant la magicienne tout en lui tendant un petit ustensile. Sarah prit l’objet en question tout en continuant d’observer les deux domestiques qui n’en finissaient pas de vanter les mérites de leurs produits miracles. Ce babillement joyeux la réconforta un instant. Elle se sentait comme chez elle. Même si elle ignorait encore où cela pouvait bien être. D’un geste lent, la jeune femme plongea sa cuillère dans le bol, gardant le dos droit avant de porter le liquide à ses lèvres. La domestique près d’elle l’observa avec de grands yeux. Cette manière de manger n’était de la classe des domestiques. Finalement, le retour du domestique mit fin à la petite confrontation.
Il fallait maintenant observer les blessures de la demoiselle. Elle était vraiment dans un sal état. De nombreuses grafignes et bleus marquaient sa peau. Des bandages propres furent préparés ainsi qu’un grand bol d’eau chaude et plusieurs lingettes. L’une des domestiques commença par enlever doucement le bandage qui ornait la tête de la demoiselle. La plaie était profonde, mais elle avait commencé à être bien soignée. Toutefois, la poussière de la rue et le bandage qui avait fini par se lousser avaient fait entrer des corps étrangers dans la plaie qui développait maintenant une jolie infection. La plaie fut nettoyée de nouveau avec de l’alcool malgré les gémissements de douleur et les grimaces de la jeune femme. Puis, on prépara une pâte antiseptique et guérissante à base de thym et de plantain. Un mélange de miel, de citron et de molène lui fut donné pour soigner sa toux profonde. L’une des servantes sortit en courant dans le jardin pour aller chercher des scutellaires et des graines de pavot pour diminuer la douleur de la jeune femme. La blessure à sa tête nettoyer et penser, la domestique trempa un chiffon humide pour nettoyer le visage de l’Ondine qui s’était de nouveau salie. Comme à un enfant, elle lui enleva la poussière qui maculait sa peau. Lorsqu’elle eu terminée. Il eut un instant d’hélistation. La jeune femme ne ressemblait en rien à une mendiante. Sous la poussière, ils venaient de découvrir une grande beauté aux yeux profonds. Sa peau était pâle et sans imperfection. Il devenait de plus en plus évident qu’elle devait appartenir à une classe aristocratique. Avec douceur, la domestique enleva le manteau de l’Ondine, remarquant pour la première fois sa robe en lambeaux qui avait dû être d’une grande qualité. Le col était déchiré tout comme l’épaule d’où l’on pouvait apercevoir un autre pansement. Avec la douceur d’une mère, la domestique écarta doucement les lambeaux du vêtement sous l’œil attentif de l’Ondine qui demeurait immobile et silencieuse. Elle avait rapidement compris que ces gens ne voulaient que son bien et le mieux à faire pour l’instant était de les laisser agir. La domestique retira le bandage et une exclamation franchit ses lèvres apeurées.

-Juste ciel.

La blessure qu’elle venait de mettre à jour était affreuse. On distinguait avec netteté les trous profonds laissés par des dents surdimensionnées. Les traces de la morsure avaient laissé deux plaies en forme de demi-lunes, noire et sanguinolente. De la blessure, on voyait se dessiner les veines qui s’étaient taries, lignes bleues sinueuses qui descendaient dans l’épaule de la jeune femme comme une toile d’araignée mortelle. La domestique jeta un regard appuyé au majordome qui disparut, sans doute pour alerter sa maîtresse. Toujours avec douceur, elle appliqua l’alcool pour désinfecter la plaie. Cette fois, l’Ondine se redressa d’un  seul coup, effrayant toutes les demoiselles présentes dans la pièce. Les lèvres serrées, elle recula de quelque pas pour retenir un cri de douleur tandis que ses poings se serraient.
Au même moment, une autre domestique entra avec les plantes. Avec rapidité, un mélange fut conçu et Sarah en prit une gorgée avec hésitation. Heureusement, le médicament fit rapidement effet et elle se détendit, permettant à la domestique de finir son travail.


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Swan Carthew
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MessageSujet: Re: À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeSam 9 Mai - 21:13

Les domestiques de la jeune Comtesse Carthew s’étaient montrés très attentionnés envers la jeune mendiante que le majordome avait trouvé au milieu de la rue. Ils avaient eut peur quand elle e´tait arrivée qu’elle s’effondre totalement vu son état plus qu’inquiétant.
Ils l’avaient d’abord nourris avec les restes du repas de la maîtresse qui consistait en une bonne soupe chaude où trempaient des légumes et de la viande.
Puis ils s’étaient tous occupés d’elle, s’empressant de nettoyer ses plaies, surtout celle de sa tête avant de s’occuper du reste et de lui donner une décoction pour sa gorge rauque.
Ils l’avaient nettoyés et soignés, inquiet pour elle. Les blessures s’étaient infectées et ils avait du tout désinfecter à l’alcool en la faisant souffrir à leur grand désappointement. Tous se demandaient bien sûr ce qu’elle faisait là et d’où elle pouvait bien venir.
Quand la couche de crasse avait disparut ils avaient constater que cette jeune femme n’était pas une fille des rues et encore moins une mendiante.Une peau douce et belle, très blanche, des mains qui n’étaient pas usées par le ménage ou autres tâches ingrates, des traits délicats soulignés par ses deux superbes prunelles saphirs, sans oublier sa longue chevelure brune qui même sale semblait avoir été soigneusement coupée et entretenue par le passé.

La maîtresse de maison arriva sur cette découverte alors qu’on venait de finir de désinfecter ses plaies et de remplacer les bandages. Tous s’inclinèrent en la voyant débarquer.
Swan laissa vagabonder son regard inhabituel dans la pièce et observa longuement la jeune fille en restant silencieuse. Elle s’approcha lentement et tenta de lui offrir un sourire des plus rassurants.

- Comment s’appelle-t-elle ?

Questionna-t-elle ses domestiques qui lui répondirent avec empressement et lui citèrent tous ce qu’ils avaient fait pour prendre soin de la belle inconnue aux yeux bleus.
Une jeune servante à la longue chevelure châtain lui sourit et répondit à sa maîtresse.


- Elle dit s’appeler Sarah madame.

La jeune aristocrate venait de se poster devant la jeune mendiante pour se présenter et se figea en la voyant. Elle savait qui était cette femme, son portrait était partout et elle l’avait déjà vu. Tout Londres lui courrait après. C’était la fiancée du Comte Keisuke, le célèbre metteur en scène. Elle n’était pas sensé être chez elle, cependant ses domestiques ne semblaient pas avoir remarqué qui était la personne que le majordome avait ramené. Il valait mieux qu’ils continuent de ne pas s’en rendre compte.

- Bonsoir mademoiselle, bienvenue dans ma demeure. Je suis la Comtesse Swan Carthew. Nous allons prendre soin de vous jusqu’à ce que vous alliez mieux.
Venez avec moi, vous allez me raconter si vous êtes assez en forme d’où vous venez et comment je peux vous aider.


Swan l’aida doucement à se lever en la soutenant et sorti de la pièce en remerciant ses domestiques, elle l’emmena dans le petit salon privé près de sa chambre, monter les escaliers avait été un peu compliqué, cependant elles avaient tout de même réussi.
Quand la porte fut refermer et que son interlocutrice fut assise la Comtesse à la longue chevelure sombre lui jeta un regard curieux.


- Que vous est-il arrivé mademoiselle Spencer ? Qui vous a fait du mal, avez vous bien été enlevé ? Pardonnez ma hâte cependant, votre famille et votre fiancé doivent être extrêmement inquiets, de plus je n’aimerais pas qu’on m’accuse de vous avoir enlevé.

La future mère s’assit près d’elle sur la causeuse et prit sa main entre la sienne.


- Vous pouvez tout me dire miss, je garderais pour moi ce que vous me direz. Après je ne vous oblige pas à parler si toutes mes questions vous indisposes.


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MessageSujet: Re: À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeMar 12 Mai - 1:31

Tandis que la nuit tombait lentement, les domestiques du Manoir Carthew s’affairaient à finir de soigner les blessures de l’Ondine. La cuisine avait fini par être plongée dans un silence immuable où chacun observait la scène en silence. La jeune fille avait cessé de gémir, les médicaments faisaient tranquillement effet. La fatigue commençait à se faire sentir chez la chasseuse qui avait fermé les yeux à moitié. Elle se sentait bien. Ses blessures pansées, la chaleur de la cuisine. Elle se sentait enfin en sécurité. Comme si elle avait retrouvé sa demeure, même si ce n’était pas encore le cas. Le babillage des domestiques lui semblait si loin. Pourtant elle percevait encore quelques mots. Pour les domestiques, il n’y avait plus aucun doute possible, la jeune femme n’était pas qu’une simple mendiante. Tout chez elle respirait la noblesse de la classe aristocratique. Pour l’instant, elles la tenaient à l’œil, observant ces petits gestes qui renforçaient leur idée. La maîtresse de maison allait bientôt descendre. C’était une femme fort intelligente et elle allait sûrement pouvoir résoudre ce mystère.

Lorsqu’elle apparut dans la cuisine, tous les domestiques se levèrent d’un seul geste, faisant une révérence. Sarah leva la tête, sortant momentanément de sa torpeur. Elle tenta de se lever, mais son corps refusa le mouvement. Elle observa alors la maîtresse de maison. Celle-ci était d’une grande beauté. Sa peau était très pâle, comme celle de l’Ondine. Rien à voir avec les reflets cuivrés de la peau de Jane. La femme était grande et élancée. Son dos droit comme la justice, tout dans ses airs témoignait de sa haute naissance. Elle portait une robe élégante et simple qui mettait ses formes en valeur. Ses cheveux d’un noir profond formaient un charmant chignon sur sa tête et mettaient en valeur les traits délicats de son visage. La jeune demoiselle releva la tête pour observer les yeux brillants qui la détaillaient. Ils étaient magnifiques, de deux couleurs différentes. Sarah n’avait jamais vu un tel regard. Elle resta fixée sur les deux couleurs sans observer le sourire rassurant que lui adressait la jeune femme.


- Comment s’appelle-t-elle ?

L’aristocrate observa la bouche en forme de cœur qui venait de laisser échapper ces sons mélodieux. Cette simple phrase ramena un brouhaha dans la cuisine où chacune des petites ouvrières de la ruche détaillait ce qu’elle avait fait pour aider la jeune femme. Celle qui avait demandé à Sarah son nom répéta l’information à la maîtresse de maison. Avec grande douceur celle-ci était venue se poser devant la magicienne, comme pour mieux la détaillée. Soudainement, elle se figea. Sarah haussa les épaules. Elle avait vu son reflet dans le miroir. Elle savait qu’elle devait être profondément affreuse à voir. Mais, passant par-dessus son malaise, la demoiselle se rapprocha d’elle.

- Bonsoir mademoiselle, bienvenue dans ma demeure. Je suis la Comtesse Swan Carthew. Nous allons prendre soin de vous jusqu’à ce que vous alliez mieux. Venez avec moi, vous allez me raconter si vous êtes assez en forme d’où vous venez et comment je peux vous aider.

La Chasseuse observa la voix mélodieuse un instant. Carthew. Ce nom évoquait quelque chose à son souvenir, mais elle n’arrivait pas à se souvenir. Était-ce une amie? Une connaissance? Une dame de la société? Sans doute croisée lors d’un bal quel conte. Cette idée lui rappela un souvenir, une soirée mondaine, beaucoup de monde, de la musique, de grandes robes de toutes sortes de couleurs, une dame qui joue magnifiquement du violon, Abigail lui manquait.

*C’est la Comtesse de Carthew, murmurait une voix familière à son oreille*

La magicienne revint au moment présent, observant les yeux vairons qui la dévisageaient, une main tendue dans sa direction. Difficilement, l’aristocrate se leva. De ses pieds nus, elle suivit la ravissante comtesse, retenant un boitement. La demeure était magnifique. Les tapis moelleux, les fleurs si odorantes. La Comtesse emprunta un majestueux escalier qui menait à l’étage supérieur. Sarah observa les marches de bois d’un air douloureux, comme si elle se trouvait devant une montagne insurmontable. Avec calme et patience, la Comtesse l’aida à franchir chaque marche. Arrivée en haut de l’escalier, la belle était à bout de souffle et encore plus fatiguée. Heureusement la destination n’était plus très loin. La Comtesse la fit pénétrer dans un charmant petit salon. Par la fenêtre ouverte, on pouvait voir le soleil qui disparaissait maintenant complètement. Les chandelles avaient été allumées, projetant une lumière douce dans la pièce. Sarah s’installa confortablement sur un fauteuil. Elle était si lasse. Pourtant, la nuit l’effrayait. Quelque chose dans la noirceur réveillait en elle un sentiment d’urgence.


- Que vous est-il arrivé, mademoiselle Spencer ?

Encore une fois, la voix mélodieuse la ramena à la réalité. Spencer. Ce nom, ce nom.
*Si monsieur Spencer veut bien se lever...*
*Spencer, tu es encore en retard*
*Tu es la seule héritière de la famille Spencer*
*Sarah Spencer si tu manques ce bal je vous jure!*

Les yeux agrandis, Sarah manqua d’air. Ce nom, c’était son nom. Sarah Spencer, c’était elle. La voix de la belle comtesse se fit entendre de nouveau.


- Qui vous a fait du mal, avez vous bien été enlevé ? Pardonnez ma hâte cependant, votre famille et votre fiancé doivent être extrêmement inquiets, de plus je n’aimerais pas qu’on m’accuse de vous avoir enlevé.

- Enlevé?

Fiancé? Elle marmonnait, surtout pour elle-même. La réponse était au bout de ses doigts. Et puis le mot la frappa, durement. Fiancé? Le visage du Comte apparut de nouveau à sa mémoire. Non, non, non. Jamais elle ne serait sa fiancée. Elle ne pu retenir la grimace de dégoût qui marqua son visage à ce moment-là. Tout était de sa faute à lui.

-Je...ne suis pas fiancé… avec... ce monstre.

Les images tournaient dans sa tête. Elle se souvenait d’une lettre. Du bruit.

- … des gens… il y avait...des chevaux... de l’eau.

Un chien jappa au loin. La comtesse s’assit près d’elle avant de prendre ses mains dans les siennes. La chasseuse fut frappée par la chaleur des mains de la jeune femme. Les siennes devaient être profondément glacées. La tête lui tournait. Elle tentait de se rappeler. Elle voyait ce visage plongé vers elle, cette tête se relever, les canines luisantes.

- Vous pouvez tout me dire miss, je garderais pour moi ce que vous me direz. Après je ne vous oblige pas à parler si toutes mes questions vous indisposent.

Des canines, du sang. Les yeux agrandis par la peur, Sarah dévisagea la comtesse.

-Des vampires.

Ce n’était pas des humains qui l’avaient attaqué. C’était pire. Les jappements du chien se firent plus fort, plus près.


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Swan Carthew
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MessageSujet: Re: À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeDim 14 Juin - 14:56

La belle jeune femme aux longs cheveux sombres était descendue dans la cuisine après l’annonce de son aimable major d’homme dont elle s’était mesquinement moqué quelques jours plus tôt avec le seul homme qu’elle pouvait assimiler à un ami. La seule personne au monde qui s’intéressait à elle pour autre chose que son corps. Mais cela allait changer, elle allait avoir un bébé ! Cela la rendait si heureuse et si inquiète à la fois. Elle allait devoir partir avec Jeffrey pour qu’on ne le reconnaisse pas. Ils se marieraient et auraient encore quelques enfants.
Ils seraient si heureux, ils auraient une famille. Son rêve allait se réaliser, cependant elle ne pouvait s’empêcher de repenser à la lettre si émouvante que lui avait envoyé Asher quelques jours plus tôt et qui l’avait totalement démolit. C’était trop tard à présent pour revenir en arrière, elle allait devenir mère et pas de l’enfant d’Asher, mais de celui de Jeffrey. La surprenante aristocrate devait tourner la page et oublier son amour d’antan qu’elle avait cru retrouver quelques mois plus tôt.

La spacieuse et habituellement si ordonnée cuisine fourmillait d’activité en cette soirée de mai, tous courraient dans tous les sens et s’extasiaient sur ce nouvel hôte des plus inhabituel. Chacun continuait d’y aller de son petit commentaire malgré sa présence dans ce que certain aimait appeler le cœur de la maison. C’est vrai qu’elle s’y plaisait toujours quand elle y venait. Surtout à l’heure des repas quand toutes les bonnes odeurs venaient charmer ses sens et faire saliver ses papilles.
La future mère se souvenait avec nostalgie de son enfance quand ses parents ne s’occupaient pas d’elle et qu’elle restait manger avec les domestiques. C’étaient les plus joyeux dîner aux quels elle avait participer. Les gens se parlaient simplement, sans faux-semblant, c’était très chaleureux.
Pourrait-elle offrir cela elle même à son futur enfant ? Une vraie famille complice et aimante ? Celle dont elle avait toujours rêvé et regarder de loin ?

Swan fut frappée par l’aspect de la jeune mendiante qui se trouvait dans sa cuisine, son visage lui disait bien quelques chose et lorsqu’on lui offrit son prénom elle se figea et toutes les pièces se mirent en place. Sarah Spencer se trouvait sous son toit, La puissante héritière, fiancée au plus puissant lord de la ville, le Comte Jiromarû Keisuke.
Que devait-elle faire ? Déjà prendre soin d’elle puis prévenir les parents de la jeune fille, puis le Comte et enfin le Yard.
La belle s’était approchée et lui avait promis de s’occuper d’elle et s’était également bien entendue présenter, tentant d’adopter son attitude mondaine habituelle. Elle ne savait rien de cette jeune fille, pour elle c’était une petite aristocrate comme les autres cependant elle était déjà impressionnée qu’elle ait réussie à revenir jusqu’en ville et surtout à survivre.
La voyant se lever avec difficulté Swan se précipita pour lui venir en aide, faisant un geste à ses domestiques pour leur indiquer qu’ils pouvaient disposer, juste qu’on lui apporte du thé pour elle et celle qui était devenue son invité.

Cela avait été ardue mais elle l’avait soutenue et aider à gravir chaque marches qui les séparaient de l’étage, se prenant les pieds dans les tapis, l’encourageant et tentant de lui parler de tout est de rien pour qu’elle ne se rende pas compte de la distance.
Enfin elles arrivèrent dans le petit salon où l’aristocrate à la peau de porcelaine aida celle qui avait l’apparence d’une miséreuse à s’installer dans un confortable fauteuil.
Swan leur servit deux verre de scotch avant de s’assoir en face d’elle et de commencer son interrogatoire, inquiète pour elle.
Au bout de quelques instants elle se rendit compte que son interlocutrice semblait avoir un troue de mémoire. Une sérieuse zone d’ombre dans son esprit. Cela l’inquiétait. Elle devait faire appel à un médecin.
La femme la plus âgée prit doucement la main de sa cadette pour la rassurer.


- Selon les journaux vous auriez été enlevé alors que l’on vous conduisait. Cela fait plusieurs jours que vous êtes portés disparue mademoiselle. Tout le monde est à votre recherche.

Ce qui la frappa ce fut la suite de ses paroles.
Un monstre ? Le Comte ? Pourtant en apparence il semblait être le plus galant et cultivé des hommes. Elle était étonnée, mais après tout elle ne le connaissait pas et les plus habiles manipulateurs étaient souvent les coqueluches de la sociétés. Cependant elle ne savait quoi lui dire.


- Votre fiancé un monstre ? Qu’entendez vous par là si ce n’est point trop indiscret ?

La questionna-t-elle en arquant un de ses sourcil en un geste très aristocratique.
Elle se ressaisit et lui offrit un sourire un peu plus rassurant tout en l’écoutant avec inquiétude, ne voulant plus la couper alors qu’elle semblait commencer à se souvenir.
Se décidant à s’asseoir près d’elle, la jeune Comtesse à la longue chevelure corbeau s’assit à ses côtés en saisissant avec douceur ses mains en lui souriant, l’incitant à lui parler.
En entendant les deux mots que prononça la belle elle se figea et son sang se glaça, son cœur ratant un battement. Alors elle n’avait pas rêvé cette fameuse nuit de cauchemar. Des vampires.
Doucement dans une attitude presque fraternelle qu’elle ne se connaissait pas elle l’attira dans ses bras pour la rassurer.


- Vous ont-ils fait du mal ?


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MessageSujet: Re: À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeSam 27 Juin - 2:46

Sarah avait l’impression d’être dans un brouillard. Les derniers jours se dissipaient dans son esprit. Elle ne se souvenait que de certains fragments, des paroles, des regards.

- Selon les journaux, vous auriez été enlevé alors que l’on vous conduisait. Cela fait plusieurs jours que vous êtes portée disparue, mademoiselle. Tout le monde est à votre recherche.

Plusieurs jours? Cette révélation stupéfia la jeune femme. Elle n’avait pas conscience d’être partie si longtemps. Les choses s’étaient tellement bousculées. Plusieurs jours? Sa famille devait être morte d’inquiétude. Elle ne se souvenait pas d’avoir vu le temps et les jours passés. Le temps, elle n’avait donc aucune emprise sur lui? La dame devait avoir raison. Peut-être était-ce si longtemps que tout était arrivé. Combien de temps avait-elle passé dans la rivière? Une éternité?

Une quinte de toux la courba de nouveau. Si tout le monde était à sa recherche, il était stupéfiant qu’on ne l’ait pas encore retrouvé. Elle regarda ses mains que sa toux avait recouvertes de petits éclats de sang rouge. Au moins, pendant que la ville et surtout le Comte étaient à sa recherche, ils ne cherchaient pas Alex. À cette pensée, la jeune femme ferma les yeux, comme pour mieux conserver le visage qu’elle voyait dans son esprit. Malgré le brouillard qui obscurcissait son être et ses souvenirs, elle se rappelait parfaitement le doux visage de son tendre amour. Ses yeux malicieux, les petites rides de joie qui apparaissait dans le creux de ses joues lorsqu’il partait de se rire sonore à faire résonner une maison entière. Il devait être loin à présent. Loin et en sécurité. C’était la seule chose d’important à ses yeux en ce moment.

La voix de la comtesse la ramena à la réalité. La magicienne ouvrit les yeux. Son fiancé? De qui parlait-elle? Ses pensées décousues lui faisaient oublier les phrases qu’elle prononçait. De qui la jeune femme pouvait-elle parler? Cette fois ce fut l’image du Comte qui s’imposa à son esprit. La même grimace de dégoût étira de nouveau les lèvres de l’héritière. Cet être immonde. Tout était entièrement de sa faute. Une quinte de toux secoua la jeune femme.


-Il est... il est...abject...

Elle ne trouvait pas d’autre mot pour le décrire. Elle le haïssait de tout son être. Sa détresse sembla se lire sur son visage, car la dame de la maison la prit soudainement dans ses bras. Sarah ferma les yeux, appréciant le contact chaud qui l’entourait. Les marques d’affection étaient si rares dans sa vie. En tant qu’aristocrate anglaise, l’affection ne se démontrait qu’aux chiens et aux chevaux. Pourtant, la jeune Spencer avait toujours été une enfant très tactile. Il arrivait souvent qu’elle serre dans ses bras ses parents, même si le geste n’avait jamais été réciproque. Ils l’aimaient, elle en était sure, cela ne se faisait tout simplement pas de serrer dans ses bras une jeune femme en âge de se marier. Elle était tactile et pourtant elle n’avait jamais été familière avec les gestes des autres. Se faire toucher la rendait mal à l’aise. Pourtant, en cet instant, les bras chaleureux de la ravissante comtesse réchauffaient son âme glacée. Elle avait eu si froid. Comme si l’humidité de la rivière avait pénétré chacun de ses os. Elle n’arrivait pas à cesser de trembler.

- Vous ont-ils fait du mal ?

La question prit la chasseuse au dépourvu. Mal? Elle revoyait encore le visage défigurer par la rage plongée sur elle, crocs sortit, tel un animal se jetant sur sa proie. Elle porta doucement à main à son cou et laissa le bout de ses doigts effleurer le nouveau pansement qui masquait désormais sa blessure. Oui elle avait eu mal. Elle se souvenait du hurlement qu’elle avait poussé jusqu’à ce que sa voix se brise.

-Oui dit-elle dans un souffle.

Mais à présent? Le visage de la jeune femme se posa sur ses mains. Non. Elle n’avait plus mal. Elle ne ressentait plus la douleur qui habitait son corps. Le potage avait réchauffé quelque peu ses membres, mais elle ne ressentait plus rien.

S’éloignant doucement, Sarah observa la fenêtre par laquelle le soleil mourait doucement. Il allait bientôt faire nuit.


-Il va bientôt faire noir...ils vont sortir...

La chasseuse ne put retenir un frisson de peur. Oui, la nuit lui faisait peur. Elle ne voulait plus rester dans l’obscurité.

--Il faut… il faut...

Sarah s’arrêta, prise soudainement d’un doute. Elle détailla un instant le visage soucieux de la comtesse dont les yeux impairs la dévisageaient avec inquiétude et curiosité. Elle était belle. Une aristocrate de sang pur. Pouvait-elle lui faire confiance? Pouvait-elle tout lui dire? Et si elle était une des adeptes du Comte? Elle ne s’était jamais réellement posé la question sur les gens qui l’entouraient. Qui appartenait au clan des vampires? D’un autre côté, elle ne voulait mettre personne en danger. Non, elle ne voulait pas blesser une autre personne. Le dernier être à qui elle avait parlé des vampires était maintenant condamné à la potence par la couronne. Son cœur se serra. La magicienne songea un instant aux domestiques qu’elle avait rencontrés, à cette jeune femme qui se tenait devant elle. Ils ne méritaient pas de vivre dans la peur, dans la tourmente. Cette belle comtesse ne méritait pas de se faire harceler et encore moins vider de son sang. Sarah ouvrit plusieurs fois la bouche pour la refermer aussitôt sans laisser un seul mot s’en échapper. Elle en avait déjà trop dit. La jeune femme recula un peu, se soustrayant au contact agréable de la belle demoiselle.

-Pardonnez-moi... madame... je...suis très fatiguée...

Elle avait si hâte que toutes ces péripéties se terminent. Elle voulait simplement dormir. Dormir, voir peut-être rêver...


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MessageSujet: Re: À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeLun 20 Juil - 0:32

[HRP] J'ai un peu pris les devants dans le rp, en espèrent que cela te convienne[/HRP]

La belle Comtesse aux grands yeux vairons souriait de manière rassurante à la jeune femme et venait de lui expliquer sommairement ce qu’elle savait grâce à l’information de la presse londonienne.
En l’entendant tousser la séduisante jeune femme avait saisit un mouchoir de dentelle, brodées de ses initiales et l’avait tendu à la jeune disparue à présent retrouvé pour qu’elle puisse essuyer le sang qui maculait ses doigts.

- Un médecin ne va pas tarder mademoiselle Spencer, n’ayez crainte.

La rassura-t-elle également en caressant doucement sa joue avant de revenir à sa place sur sa belle causeuse au velours cramoisie. Swan avait fini par lui dire toujours dans l’optique de la rassurer que le Comte Keisuke, le plus puissant lord de la coure de la Reine Victoria prendrait soin d’elle et veillerait à ce que la justice soit rendue. Cependant la réaction de la fiancée du lord en question l’étonna. Ce qui l’étonna plus encore fut l’adjectif qu’utilisa la jolie brune pour le décrire. « abjecte »
Abjecte cet aristocrate qui faisait frémir toutes ces dames ? Qui alimentait les journaux par ces actes héroïques et les attentats dont il était victime ? Ce talentueux metteur en scène dont les pièces avaient sue séduire la jolie aristocrate aux longues boucles de jais.
Cependant, elle pouvait concevoir ce que lui disait Sarah. Il était bien possible que le gentleman porte un de ces masques si raffinés en société et que dans l’intimité il soit tout autre.
De plus elle avait entendu parler de l’idylle de la jeune femme avec l’aristocrate déchu du nom de Ravellow.


- Vous ne voulez donc pas l’épouser ? Il s’est montré violent ?  

Lui demanda-t-elle avec de réelles inquiétudes pour la belle aristocrate et non juste une avidité malsaine de ragots en tout genre qu’elle pourrait vomir à la première personne rencontré dans un salon ou tout autre réception mondaine.
Après tout peut être ne lui avait-il pas fait de mal, mais si le cœur de la jeune Spencer était ailleurs alors elle comprenait que celle-ci trouve hideux son fiancé. N’avait-elle pas ressenti la même chose vis à vis de cet homme dont elle avait préféré oublier le nom auquel on avait voulu la marier de force ? Ne l’avait elle pas hait de toute son âme ? Elle compatissait et avait envie d’aider la future épouse.

Swan la regarda s’éloigner pour voir le soleil se coucher par la fenêtre ouverte où le vent s’engouffrait. Il était frais, mais il était chargé de l’odeur florale caractéristique du printemps. La belle aimait cette odeur et continua d’observer la jeune femme aux longs cheveux bruns.
Elle fut attristé d’entendre que ses ravisseurs lui avaient fait du mal. A cette jeune fille qui semblait à peine sortir de l’adolescence alors qu’elles avaient certainement le même âge.
La jeune femme parlait de vampires. Des vampires qui lui auraient fait du mal ? Que pouvait-elle faire pour l’aider ?


- Ils ne viendront pas vous faire du mal ici. Vous êtes en sécurité. Si vous voulez vous pouvez rester ici un peu plus longtemps, je peux vous aider.

Oh elle prenait des risques pour elle. Mais qu’avait-elle à perdre maintenant ? Son amant l’avait abandonné. Mais elle portait un enfant.. Ce qui signifiait que de toutes les manière elle devrait disparaître sinon elle aurait de graves ennuis avec l’Église et le reste de la noblesse.
Donc elle ne perdait rien à lui venir en aide. Et peut être qu’elle serait fière d’elle et se trouverait moins misérable une fois dans sa vie.
La jeune Comtesse l’avait donc pris tendrement dans ses bras comme l’aurait fait une grande sœur.


- Un vampire m’a aussi fait du mal par le passé alors que j’en étais au plus bas. Mais je l’ai tué... ils ne sont donc pas invincible mademoiselle...
Je suis prête à vous cacher chez moi si vous le désirez jusqu’à ce que vous puissiez rejoindre messire Ravellow. Je n’ai jamais pu être heureuse et je pense que je ne le serais pas dans cette vie. Laissez moi vous aider si vous haïssez tant le Comte. Vous ne méritez pas une vie de servitude à la botte d’un mari que vous ne désirez pas.


Elle la laissa s’éloigner d’elle et lui sourit tristement en l’entendant.


- Je comprends, mes domestiques sont entrain de vous préparer une chambre où vous serez plus à l’aise.

Lui déclara-t-elle avant de se figer en entendant un bruit et dans un instinct qu’elle ne soupçonnait pas chez elle, elle porta la main à son ventre  plat et qui le resterait encore un long moment.
La nuit était totalement tombé et peut être était-ce de la paranoïa mais savoir que des vampires étaient au trousses de la demoiselle fit mettre l’aventurière sur ses gardes et elle attrapa un de ces élégantes lames qui était rangée dans l’un des tiroirs.
Le bruit se fit à nouveau et toutes les chandelles s’éteignirent.


[HRP/ Suite à "Sacrifice au dieu de la guerre" /HRP]


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Dernière édition par Swan Carthew le Sam 15 Aoû - 3:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeMer 12 Aoû - 0:14

L’Ondine était lasse et fatiguée. Lasse de courir, de chercher... Ses forces étaient épuisées depuis bien longtemps. Elle avait heureusement trouvé refuge dans cette belle demeure dont les visages souriants lui avaient redonné confiance. Peut-être sa course était-elle enfin terminée. Les souvenirs remontaient en elle comme l’eau d’une vieille fontaine. Elle revoyait les visages, les paroles, les cris, la haine et surtout son désespoir. Tout cela l’avait épuisée, elle ne voulait que dormir...
Mourir… dormir,
dormir ! peut-être rêver ! Oui, là est l’embarras.
Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort,
quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ?


Oui dormir, voir peut-être mourir... elle s’égarait dans les méandres de son esprit torturé. Ses yeux fixaient un vide lointain. Les paroles de la comtesse s’estompèrent, happer par le bruit. Pendant quelques instants, le bourdonnement revient dans ses oreilles. Elle était si fatiguée. Les paroles de la jeune femme la sortirent de son égarement. L’aristocrate devant elle était comme un ange salvateur. Ses yeux perçants étaient comme deux mondes de deux couleurs différentes qui l’apaisaient.
- Un vampire m’a aussi fait du mal par le passé alors que j’en étais au plus bas. Mais je l’ai tué... ils ne sont donc pas invincible mademoiselle... Je suis prête à vous cacher chez moi si vous le désirez jusqu’à ce que vous puissiez rejoindre messire Ravellow. Je n’ai jamais pu être heureuse et je pense que je ne le serais pas dans cette vie. Laissez-moi vous aider si vous haïssez tant le Comte. Vous ne méritez pas une vie de servitude à la botte d’un mari que vous ne désirez pas.

Le cœur de Sarah se serra. Elle était touchée par tant de bonté. Qu’une femme qu’elle venait tout juste de rencontrer soit prête à risquer tout pour elle la renversait. Mais surtout, cette perspective de rejoindre Alexander... Instinctivement, elle porta sa main à son cœur qui ne battait que pour cet homme. Il lui manquait terriblement. Il est vrai qu’elle préférait l’attendre dans la mort plutôt que de vivre une vie sans lui et l’aide de la comtesse lui serait précieuse...mais... Elle ne voulait pas s’attarder trop dans cette magnifique demeure même si elle se doutait qu’elle puisse aller plus loin. Elle ne voulait être un fardeau pour personne. Si toute la ville était à sa recherche, le Comte ne tarderait pas à la retrouvée. Sa colère serait grande et il n’aurait aucune pitié à s’en prendre à la belle comtesse. Elle ne voulait pas mettre sa vie en danger.

Soudainement, quelque chose sembla alerter la comtesse. Le silence s’était fait dans la grande demeure. Le chien au loin ne jappait plus. Plus aucun bruit ne se faisait entendre pas même ceux qu’auraient faits les domestiques normalement. Un sentiment de malaise s’installa dans le petit salon. La comtesse semblait trouver la situation anormale et avec raison. Sarah demeura immobile, tendant l’oreille pendant que la jeune femme se levait pour attraper une lame. Y avait-il un danger? La fatigue habitait trop la jeune femme pour qu’elle puisse s’inquiéter. Soudainement, les chandelles du salon s’éteignirent, comme happées magiquement par un souffle glacial. La pénombre se fit dans le salon. Un bruit se fit entendre de nouveau, cette fois en provenance du corridor. Sarah se leva, cherchant du bout des doigts la présence réconfortante de la comtesse. Elle attrapa un bout de tissus auxquelles elle s’accrocha doucement. Le bruit se rapprocha, comme des pas feutrés sur le tapis. Dans le noir, Sarah entendit sa respiration s’accélérer. La peur lui saisissait le ventre. Que ce passait-il.

La porte s’ouvrit soudainement, laissant un courant d’air froid pénétrer dans la pièce. Quelque chose sembla se glisser dans la pièce sans qu’on ne puisse le voir. Sarah s’accrocha encore plus à la manche de Swan, restant derrière elle, espérant que la lumière revienne bientôt. Comme un appelle à son espoir, les chandelles de la pièce se rallumèrent, éclairées d’une étrange flamme bleue, révélant la présence de trois hommes. La jeune femme sursauta, raffermissant sa prise sur le coude de Swan. Les trois hommes étaient de hautes statures, le visage caché par de lourds capuchons noirs. Seuls des éclats rouges et brillants témoignaient de la présence d’un visage quel conte.

Lorsque l’un d’eux parla et  sa voix douce remplit la pièce comme un chant lointain.

-Votre lame est inutile contre nous...

La magicienne regarda des yeux la lame que tenait dans ses mains la comtesse. Pouvait-elle s’en servir? Saurait-elle les défendre contre ces trois individus? Les hommes semblaient forts. Celui qui avait parlé s’avança d’un pas, restant à distance des deux femmes. D’un geste lent, il retira son capuchon, exposant son visage à leurs yeux. L’homme était beau. Ses longs cheveux d’un noir profond tombaient en cascade le long de son visage en de belles boucles soyeuses. Les traits de son visage étaient beaux, sans aucun défaut. Sa peau était pâle, d’un blanc qu’aucun maquillage n’aurait pu égaler, mais le plus impressionnant était ses yeux, de magnifiques yeux dont les iris d’un rouge vif brillaient dans l’obscurité légère de la pièce. Sarah resta accrochée à ces yeux qui l’hypnotisaient. Elle ne remarqua pas les lèvres minces de l’homme s’étirer en un sourire mesquin, révélant ses crocs d’ivoires. Elle ne vit pas non plus la main qu’il tendit en sa direction. Doucement ses pensées s’estompèrent, sa peur aussi. Ce fut comme si une vague d’apaisement la saisissait toute entière.
''Viens''


Cette voix douce comme un murmure résonna dans sa tête. Elle ne pouvait détacher les yeux de ce rouge sans fin. Sans s’en rendre compte, elle s’éloigna de Swan, avançant de sa démarche malade vers l’homme. Si la comtesse tenta un geste pour la retenir, elle ne le vit pas. Son esprit était si faible que le vampire devant elle n’avait aucun mal à commander à son esprit. Si celui-ci tenta de faire de même avec l’esprit de Swan, celle-ci sembla résister à son pouvoir hypnotique. Arrivée près de l’homme, l’un de ses compères sortit une cape noire de sous la sienne et la posa sur les épaules de l’Ondine qui continuait de fixer les iris rouges.
''Chut… n’ait pas peur, il est temps de dormir...’’

Alors qu’il rabattait le capuchon sur la tête de la chasseuse, celle-ci s’endormit soudainement, tombant à la renverse avant d’être rattrapée par le compère. Les deux vampires se tournèrent alors vers la Comtesse. Ils ne pouvaient pas simplement la laisser là. Elle en savait trop. Elle en avait trop vu. Ils pouvaient la tuer ici, maintenant, dans son petit salon, mais cela aurait été trop simple pour les êtres qu’ils étaient. Il fallait rendre les choses plus...palpitantes. Dans un geste impossible à voir pour l’œil humain, ils fondirent sur  la jeune femme. Elle savait bien se défendre avec sa lame, la peste, mais les deux créatures nocturnes prirent le dessus. Avec brusquerie, ils la ligotèrent, la bâillonnèrent avant de lui mettre un sac de toile sur la tête. Il était inutile qu’elle alerte l’ensemble du voisinage. Sans attendre, les trois hommes quittèrent la demeure avec les deux femmes, les apportant vers un fiacre qui les attendait devant la demeure de la comtesse. La nuit serait des plus divertissantes.

[HRP/ Fin de la présence de Sarah et Swan à la demeure suite à "Sacrifice au Dieu de la Guerre"/HRP]


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MessageSujet: Re: À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] À la recherche du temps oublié [Sarah, Swan, Sidka] [25/04/42] Icon_minitimeLun 17 Aoû - 20:49

[HRP/ Après le poste Une Présence réconfortante/HRP]

Il était tard. Le ciel, déjà noir, laissait filtrer au travers de ses nuages déchirés, une lune éclatante. Son ventre arrondi annonçait déjà les terreurs nocturnes, ressuscitées des anciennes légendes, et les baisers des amoureux au cœur romantique.

*Pathétique...*

Koulaï trouvait ce genre de conception bien mièvre et inutile. Pour lui, la lune n'annonçait qu'une meilleure visibilité, un gibier plus actif, une chasse plus facile et la malheureuse possibilité de se faire attraper par plus fort que soit.

*Ça sent la prairie !*

Cocoa, lui, gesticulait en tous sens et s'amusait de tout. La lune lui permettait de voir ce qu'il ne voyait pas en temps habituel et de profiter plus pleinement de leur promenade du soir. Il connaissait le danger que représentaient les Loups-Garous et les Hommes, mais il comptait souvent sur sa rapidité et sa petite taille pour échapper aux coups.

*Nous ferions bien de faire demi-tour.*

De son côté, Sidka ne souhaitait pas prolonger leur marche. Il préférait rentrer, avant que la nuit ne se mette à hurler. Et puis, ils étaient presque arrivés devant chez Swan. L'Iroquois ne voulait pas risquer de la croiser et de devoir encore lui expliquer en mille langues qu'elle était mieux enfermée chez elle que dehors à traîner dans les ruelles à des heures pareilles. La jeune aristocrate pouvait être particulièrement fatigante quand il s'agissait de défendre sa liberté et le Lycanthrope ne désirait pas assister à une de ses nombreuses crises d'identité.

*Ni à ses pleurnichements...« Olala, je suis seule ! Comment faites-vous pour vivre seul ? »*

*Koulaï...tu oublies qu'hier elle se trouvait mal...*

Sidka n'en pensait pas moins mais, contrairement à son entité lupine, il ne souhaitait pas exprimer tout haut ce qu'il regrettait déjà tout bas. Swan n'y pouvait rien. Elle n'avait plus de famille, plus d'amis, ses amants la traitaient comme une moins que rien et elle ne supportait plus sa condition. Son âge lui faisait peur, sa richesse ne l'importait plus, elle rêvait d'aventures, d'une vie faite de tendresses et non pas de faux semblants. Il fallait qu'elle prenne sur elle, qu'elle se mêle à cette société qui la rejetait à cause de ses yeux vairons, à cause de sa réputation de vieille fille qui laissait les imaginations déborder de mille et unes théories plus ridicules et avilissantes les unes que les autres.

Et ce Cavalier...ce malaise hier...
Swan était-elle réellement enceinte du fils Landsong? N'avait-elle donc pas le droit à un peu de compassion?


*Il y a quelqu'un.*

Sidka se figea sur place. Koulaï avait senti le danger. Ils longeaient la grille de la propriété de miss Carthew depuis un moment déjà et ils arrivaient au niveau de l'entrée. Des voix s'élevaient, des bruits de chevaux les accompagnaient et, en tendant l'oreille, il était évident que des hommes s'attroupaient devant la demeure de la comtesse.
L'Iroquois hésita. Le remue-ménage qu'il entendait ne correspondait certainement pas à une bande d'amis venue voir la jeune femme. Non. C'était plus officiel.


*Le Yard...*

Sidka fit demi-tour. Lentement, sans un bruit, il s'engouffra dans une ruelle annexe et attendit un moment pour écouter les hommes rassemblés devant la grille. Cocoa avait raison: des agents du Scotland Yard étaient en train de disserter. Leur ton, inquiet et vif, lui indiqua rapidement qu'il y avait un problème. Swan avait-elle encore trop bu ? Un nouvel amant lui avait-il posé problème ce soir ? Tout était possible.
Inquiet à son tour, l'Iroquois décida d'aller vérifier par lui-même ce qu'il en était. Ses entités, sur le qui-vive, lui permirent d'accéder à leurs corps. Voilà ce que Sidka appelait l'harmonie, voilà ce qu'il ne pouvait expliquer à la jeune comtesse...
Après avoir vérifié que personne ne pouvait le voir, l'Iroquois s'accroupit sur les pavés et sa transformation commença. Son corps réduisit, tandis que sur ses bras sa chair frémit jusqu'à prendre la rugosité de celle du poulet, des pointes translucides grandirent sur l'ensemble de sa peau et son visage s'allongea en bec jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement sous la petite tête d'un colibri. Ses vêtements se dissolurent et bientôt il ne resta de l'homme en chemise et pantalon qu'une petite boule de plumes, pas plus grosse que le poing d'un enfant de quatre ans. Cocoa était là. Il s'ébroua en piaillant et décolla doucement. Ses petites ailes battaient aussi rapidement que celles d'une mouche à miel et sa couleur reflétait la faible lueur des réverbères qui éclairaient les ruelles adjacentes.


*ENFIN !*

*A toi de jouer Cocoa...Sois prudent.*

Heureux comme un roi, le colibri s'élança dans les airs et arriva en un éclair près de la grille qui faisait le tour de la demeure de Swan. Rapide et silencieux, il s'engouffra dans les buissons, sous les arbres et dans les ombres pour se rapprocher des agents du Yard.
Ses petites pattes posées sur une brindille de laurier, Cocoa tendit l'oreille en tirant sa longue langue filiforme. Les hommes étaient agités. Une femme semblait faire un descriptif à un agent qui prenait des notes sur un carnet. Au loin, la porte d'entrée était ouverte et la demeure entière brillait. D'un petit bond, le colibri sauta sur une branche plus proche du couple. C'était Candice, la domestique la plus proche de Swan. Elle racontait à l'agent ce qu'elle avait entendu ce soir et pourquoi elle les avait appelé. Et bientôt, le verdict tomba : Swan avait disparue, elle avait été enlevée.


*Entre.* Pressa l'Iroquois.

Cocoa fila comme une flèche jusqu'à la porte d'entrée. Dans l'angle d'une bordure, il attendit quelques secondes qu'un agent ne sorte et pénétra furtivement dans la demeure. Suivant le plafond le plus rapidement possible, le petit oiseau exotique s'agita un peu, perturbé par les hommes qui discutaient en bas, avant de monter à l'étage pour accéder à la chambre de la jeune comtesse. Perché sur le lustre, il observa les alentours de son œil vif.
Un tapis était replié sur lui-même et une chaise était renversée au sol, signes évident de lutte. Que c'était-il donc passé ? Qui pouvait en vouloir à la jeune femme ? Était-ce le Cavalier dont elle avait discuté la veille avec Sidka ?


*Qu'y gagnerait-il ? Il n'a même pas l'espoir d'obtenir une rançon...*

Cocoa plana jusqu'à une armoire et se camoufla dans l'ombre du plafond. Il jeta un nouveau coup d'oeil sur la pièce. Les agents qui s'y activaient gênaient sa vue mais il se rendit bien vite compte qu'ils avaient retrouvé dans la salle d'eau et les poubelles des traces de sang et des bandages défraîchis. Swan s'était-elle blessée ?

*Mon museau nous aidera.*

*Impossible. Il y a trop d'hommes.*

*Attendons qu'ils partent.*

L'attente fut longue, très longue. Mais les agents finirent par quitter les lieux. Ils laissèrent cependant deux hommes pour garder l'entrée du manoir afin de veiller à ce que les agresseurs ne reviennent pas. Sans doute espéraient-ils également revoir la comtesse revenir...
Les lampes furent éteintes, les fenêtres furent fermées et bientôt la demeure sombra dans le sommeil.


*Debout !*

Cocoa sursauta. Il s'était assoupi en haut de l'armoire et dormais tranquillement depuis plusieurs heures. Koulaï et Sidka, eux, avaient passé leur temps à discuter de la suite des opérations. Depuis le Monde des Esprits, ils avaient organisé le « sauvetage » de Swan.

Le colibri décolla et ce fut un loup au pelage d'un noir profond qui atterrit sur le tapis de la chambre. Koulaï prenait la relève. Le museau en l'air, il huma, doucement, les odeurs qui se mélangeaient dans l'air de la pièce. Le canidé se mit à les trier. Il mit de côté celles qui venaient du bois et des tissus de la chambre, il élimina celles des hommes et des domestiques qui avaient piétiné les lieux et puis il isola celle de la jeune femme qu'ils désiraient retrouver. Swan...Son odeur était partout. Même si les bains qu'elle prenait et les différents parfums dont elle s'enduisait masquaient en partie son odeur naturelle, Koulaï avait un odorat qui allait bien au-delà.


*Elle n'était pas seule. Une femme blessée était là.*

*Blessée?* S'inquiéta Cocoa. Sidka commençait à faire les cent pas au pied de l'arbre mort.

*Pas elle. Une autre.*

Le loup rôda un moment dans la chambre pour renifler les chaises, les draps du lit, les tapis et les coins de meubles. Après un quart d'heure d'enquête, Koulaï tenait une piste. Il fallait sortir par la fenêtre.
Sidka reprit sa forme humaine et ouvrit le loquet de fer. Puis Cocoa s'envola par la petite ouverture que l'Iroquois lui avait préparée. Koulaï reprit ensuite leur course dans les ruelles, le plus prudemment possible. L'odeur des ravisseurs de la jeune femme et de l'autre femme blessée était ténue, si disparate qu'elle était d'une difficulté incroyable à suivre. Il ne fallait pas perdre sa trace...


[HRP/ Fin du RP avec Sidka. Suite dans "Sacrifice au dieu de la guerre"/HRP]


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