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Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé]

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Katyusha Orlov
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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Icon_minitimeLun 22 Aoû - 0:55

[A la suite de La dureté du Jade]

A la lueur d'une bougie déjà drastiquement consumée, une plume d'oie s'agitait à un rythme régulier sur une feuille de papier. L'éclairage était à peine perceptible dans l'office de l'arrière boutique. Niché entre l'atelier et la boutique, ce petit bureau était à peine visible de l'extérieur. Petit trésor caché des lieux, il était au goût de la propriétaire, élégant et ergonomique.  Le lieu était occupé par plusieurs commodes et consoles, en bois châtain et sculptés, qui contenaient autant de documents que de fournitures nécessaires à la boutique. Bien que cela était alors difficilement remarquable à la lueur d'une simple bougie, les murs eux étaient clairs. Le parquet était plus chatoyant que les meubles, mais une fois encore, la luminosité ne lui rendait pas grâce. Deux plantes en pot donnaient un peu de vie et de verdure à l'endroit. Et bien caché quelque part entre ces quatre murs, un coffre-fort dans lequel était enfermé les trésors et ressources précieuses des lieux. La boutique en elle-même était bien une mini-forteresse, au diapason de toute bijouterie de luxe qui se respectait.  Aussi, la majorité des pièces pouvaient se permettre de dormir sagement sur leur présentoir, eux-même scellés pour la nuit. Mais on était jamais trop prudent, et quelques précautions supplémentaires pouvaient prévenir de bien des déconvenues.

Attablée à l'imposant secrétaire en chêne, confortablement installée dans un fauteuil à l'assise et à l'appui en velours rouge, Katyusha établissait et étudiait le dernier bilan de cette succursale. Chiffre d'affaire, bénéfice net, les tendances du moment, les goûts et préférences de la clientèle locale.... Autant de données et d'informations étaient recoupées afin de mettre en évidence les points faibles, les points forts et les axes d'amélioration. Un travail fastidieux et méticuleux, qui allait certainement l'occuper toute la nuit. Maxwell, son assistant, domestique et officieusement l'homme qui lui permettait de circuler en toute tranquillité sociale, s'était vu chargé de garder la "demeure familiale". Un ordre qui ne l'avait pas foncièrement ravi, mais lorsque sa maîtresse avait une idée en tête.... Cette dernière s'était parée d'un habit quotidien, une robe noire, avec un peu de dentelle blanche ici et là. Ses cheveux étaient attachés en chignon tressé, et sa longue cape reposait sur un porte manteau. La nuit s'annonçait calme, les employés avaient quitté leur poste depuis longtemps, et l'atelier avait été comme à son habitude, nettoyé et rangé. Il n'y aurait bien eu que le crissement de la plume sur le papier pour rompre le silence complet des lieux, si la porte du bureau n'était pas presque fermée.

Presque seulement. Et ce fut cet petit détail qui permit à la vampiresse de dresser l'oreille à l'entente d'un son inattendu.... Mais entendu ! L'éternelle demoiselle se figea dans son exercice, soufflant doucement sa bougie pour se plonger dans la pénombre. Inutile d'indiquer sa présence alors qu'elle pouvait voir dans l'obscurité. Avec toutes les précautions du monde, elle se leva sans un bruit, marchant sur la pointe des pieds. Le son venait de l'atelier.... Si l'accès par la boutique était un véritable cauchemar pour tous cambrioleur, même chevronné, pour l'atelier, la sécurité était plus légère.... Et cela Katyusha le savait pertinemment, ce fait l'ayant fait suffisamment grincer des dents ! Mais cette légèreté était plus le fruit d'une contrainte que d'un choix. En effet, l'atelier avait besoin de fenêtre laissant passer la lumière du jour pour permettre aux artisans d’œuvrer dans les meilleurs conditions. La qualité avait un prix.... Bien sûr il y avait des barreaux aux fenêtres. Bien sûr le verre était épais. Mais il était beaucoup plus facile d'attaquer la brique et la pierre qui composaient le contour des fenêtres, et surtout qui était à l'opposer de la route passante, que de se risquer à un assaut frontale. Et cela, les gredins les plus audacieux le comprenaient que trop bien !

La vampiresse analysait la situation rapidement. Le coffre-fort était parfaitement dissimulé, tous les autres bijoux étaient sous scellés, les voleurs ne risquaient pas de pouvoir s'enfuir de si tôt avec. N'ayant pas besoin de s'occuper de la protection des biens, elle pouvait tout à loisir s'occuper de ces indésirables invités. Elle hésita. Devait-elle les confronter de manière frontale, et brutale ? Les surprendre et les assommer ? En faire son repas du soir ? Une dernière solution qui lui plaisait bien au demeurant.... Elle porta son choix sur une surprise et.... Aviser pour la suite ! L'atelier ayant été rangé avant le départ des orfèvres, il n'y aurait rien d'intéressant à voler dans ce dernier. Même les minerais et alliages étaient rangés..... Dans une des grandes armoires de l'office ! Les monte-en-l'air seraient bien obligés de sortir de là pour trouver leur butin ailleurs. Toujours sans le moindre bruit, Katyusha vint se positionner juste derrière la porte de l'atelier, attendant patiemment.... Elle put entendre quelques sons attendus, ceux d'une première fouille.... Et finalement ce qu'elle attendait se produisit. La porte vint à s'ouvrir, ce qui lui offrit d'ailleurs une excellente cachette temporaire. Elle laissa l'intrus sortir, s'assurant à l'oreille qu'il fut seul.... Et alors que l'incriminé avait fini de traverser l'encadrement de la porte pour finir dans le couloir reliant le bureau, l'atelier et la boutique.... La vampiresse surprit sa prise, en lâchant d'un ton froid, autoritaire.... Et cynique.

-La boutique n'assure pas de service de nuit.


Sans laisser le temps à la personne face à elle de dire ouf, elle repoussa d'un geste vif la porte, la refermant sur toute opportunité de fuite. Tout du moins en repassant par l'atelier. Il n'y avait plus que l'évanescente lueur de la lune pour "éclairer" au minimum possible ce couloir, aussi peu que le permettait l'espèce de minuscule meurtrière, qui était si étroite que seule une souris aurait pu s'y faufiler.... S'il n'y avait pas eu le verre. La vampiresse fixait à présent droit dans les yeux la personne lui faisant face, avec un aplomb et une assurance qui détonait par rapport à son tout petit gabarit et sa condition féminine. Bien qu'il lui semblait qu'au premier abord, l'intrus ne la dépassait pas de beaucoup. La danse avait commencé. Affrontement ? Course poursuite ? Tentative d'intimidation ? Négociation ? Qu'allait donc bien pouvoir tenter cette personne pour se sortir de là ? Un seul mot d'ordre pour Katyusha. Se tenir prête à tout. Elle se tenait en position de force, avec cet insupportable air sévère, presque moralisateur de ceux qui venaient de vous prendre la main dans le sac.


Dernière édition par Katyusha Orlov le Dim 5 Mar - 22:13, édité 4 fois
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Jana Taylor
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MessageSujet: Re: Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Icon_minitimeDim 2 Oct - 18:48

[HRP/ RP précédent :  Alchimiste en herbes [13/06/42] /HRP]

Jana devait partir pour la lande. C’était ce qu’elle avait décidé après avoir listé et déplacé l’inventaire de l’église de Bloomsbury, de se faire un peu oublier de miss Spencer et accessoirement de refaire le plein de plantes et de courir librement sous la forme d’Eiwya. Cela la détendrait très certainement, et elle en avait assez de l’atmosphère saturée de fumée et d’odeurs désagréables que portait toujours la ville de Londres comme une seconde peau crasseuse. Elle avait besoin d’un peu d’air pur et de verdure, de plus de verdure que les parcs lui offraient actuellement.

Alors que faisait-elle ici, à patienter dans un coin sombre que tous les artisans quittent la bijouterie et que celle-ci ferme ? C’était un coup de son impulsivité légendaire. Dans l’après-midi, elle était venue dans les beaux quartiers dans le but de clore une dernière affaire. Elle voulait effectivement que tout soit bien en ordre avant son départ. Et perdre un client par négligence lui ferait une mauvaise publicité ; outre cela, un seul client en moins signifiait moins de revenus, ce qui voulait dire que son train de vie pourrait être sévèrement impacté pendant un temps. Elle était passée devant cette bijouterie et avait écouté les minauderies exaspérantes de deux petites idiotes clairement nobles. Enfin, la devanture et le quartier annonçaient la couleur. La jeune femme n’avait pas pu résister à un dernier coup avant de partir. Ainsi avaient commencé ses heures de planque en attendant le soir.

La bijouterie fermait, alors que dans le ciel, le soleil déclinait peu à peu, embrasant le ciel de lueurs rougeâtres qui se déclinaient sur tous les nuages cotonneux bougeant au rythme du vent.  Jana étouffa un bâillement ; elle ne s’était pas réellement reposée depuis l’affaire du carnet volé. Elle secoua la tête. Elle devait rester concentrée. Elle avait repéré les entrées et les sorties des lieux, avec l’aide de la vue aiguisée de Kaarvan. L’endroit était bien protégé, et l’entrée principale ainsi que celle de derrière n’étaient pas une option. Mais elle avait dégoté une faiblesse dans le bâtiment, quand il faisait plein jour : une petite fenêtre barrée dont le verre semblait épais, mais qui n’était pas un obstacle pour elle.

Elle attendit que la nuit tombe entièrement, et patienta cachée jusqu’à ce que le quartier se vide progressivement, à mesure que la fraîcheur du soir et la peur de la nuit poussaient tous les nobles chez eux. Jana les trouvait faibles, cachés derrière leurs fonds, leurs fiacres et leurs domestiques. Ils ne savaient pas ce qu’était la vraie vie et la dure réalité du monde.


*Tu veux pas arrêter de philosopher et passer à l’action ?* intervint Kaarvan.

Toutes les deux étaient pleinement connectées afin que Jana puisse profiter de la nyctalopie du chat. En échange, Kaarvan en profitait visiblement pour lire au fond d’elle. Jana leva les yeux au ciel. Le chat n’était pas vraiment d’accord avec sa soudaine envie de bijoux. Jana avait argumenté une bonne partie de l’après-midi : vu le luxe de l’endroit, elle n’aurait qu’à en vendre quelques-uns pour leur assurer un petit pécule de secours avant de quitter la ville. Mais Karvaan n’était pas du même avis, principalement parce que la cuisse de Jana n’était pas encore bien guérie, et qu’elle aurait préféré qu’elles partent directement.

*J’y vais, j’y vais*, rétorqua-t-elle en laissant un petit sourire étirer ses lèvres soucieuses.

Elle bougea de sa cachette et s’étira un bon coup. Vérifiant qu’elle était bien seule, elle s’approcha à pas feutrés de la vitre. Elle se concentra et plongea son regard à l’intérieur. Grâce à Kaarvan et au reflet de la lune, elle vit suffisamment bien pour que son deuxième pouvoir fonctionne. Elle s’imagina à l’intérieur ; l’instant d’après, elle disparut dans une brume grisâtre et reparut à l’intérieur, malheureusement trop près d’une table. Un objet non identifié en tomba et Jana étouffa un juron. Le bruit fut faible, fort heureusement, mais elle s’immobilisa quand même, tendant l’oreille. Rassurée quand elle n’entendit rien, elle entreprit son inspection des lieux, mais se rendit bientôt à l’évidence : il n’y avait rien d’intéressant ici. Elle poussa un petit soupir et se dirigea vers la seule porte qui permettait de quitter la pièce, espérant qu’elle n’était pas verrouillée. Elle n’avait pas très envie de passer plusieurs minutes à crocheter la serrure qui avait l’air particulièrement sophistiquée.

Fort heureusement, quand elle poussa la porte, cette dernière n’offrit aucune résistance. Elle aboutit à un couloir, et distingua plusieurs portes, mais n’eut pas le temps d’analyser les lieux que la porte derrière elle claqua brusquement. Ses oreilles rendues sensibles par le lien avec Kaarvan grincèrent et elle retint un cri en pivotant brusquement. Trop vite, lui apprit sa cuisse. Elle étouffa une grimace de douleur et, à la lueur de la lune, elle vit devant elle une silhouette imprécise qui avait tout l’air d’être celle d’une femme. Sur ses gardes, elle fronça les sourcils, sa main se posant négligemment contre sa hanche, où, sous sa tenue de garçon, se cachait un poignard.


*Son odeur ne m’inspire rien de bon*, grogna la petite chatte en elle.

Jana ne commenta pas et resta dans la plus parfaite immobilité, dévisageant la personne devant elle des pieds à la tête. Un sourire ironique étira ses lèvres à la remarque de la femme, dont la voix sûre lui apprit qu’il s’agissait probablement de la propriétaire des lieux. Elle renifla. Elle n’aurait pas dû faire ce coup, reconnut-elle intérieurement. Du moins pas sans une préparation plus aboutie. Elle s’était lancée sans filet de sécurité. Une maxime latine, une des préférées de son tuteur le père James, se faufila dans sa mémoire : Mea culpa, mea maxima culpa…

Elle n’avait pas de stratégie ni plan de secours, et très moyennement envie de se battre avec la douleur lancinante de sa cuisse. Elle poussa un profond soupir et roula les yeux en mettant les mains en l’air, secouant sa longue chevelure rousse.

Vous m’avez eu, je suis une infâme voleuse des bas-quartiers. Je vous laisse appeler la police, c’est certain qu’ils débarqueront bien plus vite qu’à Bloomsbury ou Whitechapel.

Sur cette petite pique on ne peut plus vrai, elle haussa un petit sourcil en attendant patiemment. Elle connaissait suffisamment de policier pour savoir qu’elle serait sortie au plus tard dans deux petits jours. Elle était trop précieuse comme informatrice pour Scotland Yard.


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Dernière édition par Jana Taylor le Dim 5 Mar - 21:53, édité 1 fois
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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Icon_minitimeDim 2 Oct - 20:59

Katyusha s'était attendu à tout, mais alors tout ! Sauf à des aveux nets et sincères, qui eurent le mérite de lui arracher une mine abasourdie. La délinquante venait-elle vraiment de se rendre ? Sans broncher ? Sans discuter, ni négocier ?! Alors là, cette femme venait de lui couper le sifflet ! Et aucun journaliste pour relayer l'exploit, quelle tristesse.... La vampiresse prit quelques instants pour jauger l'affaire, observant la voleuse de haut en bas avant de secouer doucement la tête en poussant un léger soupir.

Avancez vers la porte du fond, malheureuse. Vous allez finir par vous ruiner les yeux dans cette pénombre. Et attention à la marche.

Elle n'avait pas un ton chaleureux et avenant comme à son ordinaire, mais elle n'était pas méprisante non plus. Elle s'avéra être étrangement neutre dans son attitude. Si la noble rousse pouvait se montrer extrêmement territoriale, comme la plupart des vampires, elle n'usait pas de violence sans raison. La cambrioleuse s'étant rendue poliment et humblement.... Elle pouvait bien lui accorder quelques égards, tant qu'elle ne commettait aucune tentative stupide. Elle laissa la femme pénétrer dans la boutique, et alluma les bougeoirs pour éclairer la pièce. Toujours en gardant un œil discret sur la voleuse. Elle lui désigna d'un geste de la main, l'espace d'attente réservé aux clients fournis en fauteuils et autres causeuses.

Si vous voulez bien vous donner la peine....

Basse condition ou non, tant que l'on était poli avec elle, la vampiresse se faisait un point d'honneur à l'être également. Une fois la femme installée, elle vint à son tour s'assoir face à elle, l'observant quelques secondes avant de finalement l'interroger.

Pouvez-vous me donner votre nom, Miss ? Je dois dire que je ne suis pas coutumière des voleuses qui ont l'intelligence de se rendre humblement.

Elle se doutait bien qu'il y avait que bien peu de chance qu'elle lui donne son vrai nom. Mais c'était toujours mieux que rien. Arborant toujours un visage neutre, Katyusha réfléchissait à quelque chose dont elle n'avait pas l'habitude de se soucier. Que faire d'une voleuse qui s'était rendue sans faire d'histoire ? Et à cette question.... Elle n'avait pour l'heure aucune réponse.

J'aimerai savoir si vous travaillez pour votre propre compte, ou si vous avez un commanditaire plus haut placé qui profiterait de la misère des gens pour ne pas avoir à se salir les mains.

Si tel était le cas, ce commanditaire ne commanditerait plus grand chose d'ici quelques temps.... Son regard se posa sur la jeune femme face à elle. Jeune elle l'était.... Ou en tout cas elle en avait l'air. Son visage avait déjà des cicatrices.... Si jeune quelle tristesse. Mais elle garda ses réflexions pour elle. Elle n'était pas là pour la prendre en pitié non plus.

Au passage, pourriez-vous m'expliquer la façon que vous avez choisi pour pénétrer dans mon établissement ? Je préfère autant renforcer la sécurité que de devoir jouer au chat et à la souris à l'avenir.

Elle était bien trop fière pour l'avouer, mais si un de ses employés venait à tarder dans la boutique et se faire surprendre par un criminel sans scrupule.... Elle aurait ce drame sur la conscience pour une bonne partie de son éternité ! Pour l'heure elle voulait tester un peu plus cette femme. Avait-elle réellement sagement renoncer ? Ou était-ce une ruse pour gagner du temps, comme son instinct le plus méfiant lui chuchotait avec insistance ? Elle avait la nuit devant elle pour le découvrir. Et aviser.... Punir une criminelle foncièrement mauvaise était facile. Mais une femme dont la pauvreté l'oblige à plonger dans l'illégalité, c'était autre chose. Il n'y avait rien de satisfaisant. Cette femme n'avait peut-être pas sciemment choisi de faire le mal pour le plaisir de nuire. Peut-être faisait-elle cela uniquement pour survivre. En un siècle d'existence, Katyusha avait suffisamment observé le monde pour comprendre que lorsque la faim et le froid vous tenaillez, la morale devenait bien vite absurde. Elle ne cautionnait pas que l'on puisse blesser des innocents pour assurer sa survie, ou mettre la survie de ces derniers en jeu. Mais ici, les seuls qui risquaient d'y perdre la vie, étaient les assureurs, lorsqu'ils auraient vu le montant qu'ils auraient dû rembourser.

Vous êtes bien résiliente à accepter ainsi votre sort, et vous tenir prête à affronter la prison.... Ce n'est pas un lieu que j'imagine accueillant. Encore moins pour une jeune femme.

C'était gros, et son esprit ne parvenait pas à se faire à cette acceptation si soudaine et complète. Il devait forcément y avoir quelque chose qui lui échappait... Mais quoi ?


Dernière édition par Katyusha Orlov le Dim 5 Mar - 22:10, édité 1 fois
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Jana Taylor
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MessageSujet: Re: Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Icon_minitimeMer 30 Nov - 22:55

Jana garda prudemment les mains bien en évidence. Elle avait beau se la jouer détente nonchalante, comme si elle n’en avait rien à faire de s’être fait avoir la main dans le sac – bon, en soi, c’était vrai, puisqu’elle était sûre de ne pas rester très longtemps en prison – elle avait face à elle une parfaite inconnue. Si elle savait gérer la police, après des années et des années à…disons, étudier leur fonctionnement, elle ne savait rien de la joaillière. Alors elle se tint biennnnnn immobile tandis que son hôte involontaire la scrutait de haut en bas. Un vieux comportement l’aurait presque poussée à se dandiner sur place, un peu gênée par son regard appuyé, mais il était hors de question de briser sa façade impertinente et nonchalante.

Façade qui se fissura pendant un cout instant quand la bijoutière prit la parole. La porte du fond ? Alors elle n’appelait pas la police ? Peut-être qu’elle voulait… régler la situation par elle-même, du genre vengeance personnelle pour avoir pénétré chez elle. Ce qui serait quand même vachement territorial comme démarche. Et ça c’était plutôt une manie lupine, à ce qu’elle savait.


*Euh, ça veut dire quoi ça ?* s’enquit Eiwya, qui, depuis qu’elle s’était fait prendre, ne la lâchait pas d’une semelle en cas de besoin.

Jana se retint de justesse de lever les yeux au ciel. Elle était déjà une voleuse des bas-quartiers, inutile de passer en plus pour une folle.

*Ben, on va pas se mentir, Eiw, mais t’as tendance à devenir…un poil agressive quand on franchit ton espace personnel ou ce que tu considères comme ton territoire. Bon, laisse-moi me concentrer, notre bijoutière bien-aimée réagit d’une drôle de façon à mon effraction.*

Eiwya souffla, mi-amusée mi-agacée, mais ne pipa mot. Quant à elle, Jana enregistra enfin les derniers mots prononcés par la femme en face d’elle. En théorie, si elle se préoccupait de ses yeux et faisait même attention à ce qu’elle ne se casse pas la figure, ça devait pas être pour la tuer juste après, si ? Elle haussa les épaules, à fond dans son rôle. Quand on se faisait démasquée, le tout, c’était d'avoir un masque de secours. Pour ce coup-ci, c’était l’impertinence et l’insouciance.

- Bien sûr, lâcha-t-elle d’un ton badin. Comme vous voulez.

Elle détourna le regard pour repérer ladite porte et plissa les yeux pour faire mine de ne pas y voir grand-chose, ce qui était tout le contraire grâce aux sens de ses sœurs, mais autant cacher ses facultés, elle pourrait avoir besoin d’un effet de surprise à un moment ou à un autre.  Elle pénétra dans le lieu qu’elle cherchait à atteindre depuis le début : la boutique. Elle poussa un long soupir et baissa les mains ; c’était pas tout mais elle commençait à avoir des crampes. Et puis l’aristocrate était juste derrière elle, elle devait bien se douter qu’elle ne tenterait rien pour le moment.

- Je vous trouve un poil cruel, quand même, déclara-t-elle brusquement. J’étais venue piller votre boutique et vous m’exposez tout ce que j’ai raté juste sous la rétine. Tsss.

Elle esquissa un sourire en coin en secouant la tête et haussa un sourcil en se voyant proposer un siège. Tiens donc, les choses devenaient de plus en plus étranges. Mais elle devait suivre la cadence, elle supposait. Alors elle se laissa choir sans grande délicatesse dans un des fauteuils, son regard passant à travers les diverses vitrines dont elle aurait pu s’approprier le contenu si elle avait été un tout petit peu plus préparée à cette excursion. Elle sentait le regard de l’inconnue sur elle alors elle se concentra davantage sur les bijoux et s’avança sur son siège, posant son coude sur son genou pour venir appuyer son menton dans la paume de sa main. Elle fredonna, appréciant la qualité du travail.

- Dites donc vous êtes douée. Ah les sous que j’aurais pu me faire en revendant tout ça.

*Tu peux la jouer un peu moins insolente ?* intervint Karvaan. *Elle nous a coincées je te rappelle, un brin d’humilité ne serait pas de trop.*

*Oui maman*, répondit Jana distraitement, en songeant à son médaillon.

Peut-être qu’une aussi talentueuse bijoutière pourrait lui en dire plus sur son collier, seul héritage de sa famille et qui l’avait suivie dans l’abandon et les années ? Bah, non, elle penserait qu’elle l’avait volé. Aucune personne des bas quartiers n’avait les moyens d’avoir honnêtement un aussi beau bijou. Elle balaya cette idée de sa tête et demeura impassible à la question. Elle haussa une épaule.


- Mon nom est Sarah, déclara-t-elle platement. Et je me doute bien que vous ne devez pas en avoir l’habitude, mais je ne suis pas stupide, je sais reconnaitre quand ma situation est…désespérée, ou du moins dans l’impasse.

Pour la suite du discours, elle se redressa légèrement et croisa enfin le regard de son interlocutrice.

- J’agis seule. J’ai vu votre bijouterie et j’ai voulu vous cambrioler. Vous m’avez eue, fin de l’histoire.

Elle cilla à la prochaine question, concernant la façon dont elle avait pénétré en ces lieux, et elle dévia le regard une seconde le temps de se ressaisir. Son hôte lui faisait donc passer un interrogatoire. Choix intéressant. Pourquoi ne pas laisser ce travail aux forces de l’ordre ? Elle ne faisait pas confiance à la police ? Dans les beaux quartiers il suffisait de siffler pour rameuter presque aussitôt cinq ou six toutous dociles. La joaillière n’aurait eu qu’à sortir sur le pas de la porte et crier « Au voleur » pour être aussitôt secourue. Pas comme à Whitechapel ou Bloomsbury. Encore une fois, l’injustice de ce monde lui fit crisser des dents. Pourtant, en dix-neuf ans de pitoyable existence, elle aurait dû être habituée. Elle inspira profondément et plaqua un sourire narquois sur son visage.

- Voyons, un magicien ne dévoile jamais ses secrets. Les voleurs, c’est pareil. Maintenant j’aimerais savoir : je vous ai dit mon nom, mais qu’en est-il du vôtre ? Comment vous nommez-vous, milady ?

Elle avait achevé la phrase d’un ton volontairement mielleux. Elle voulait l’agacer, pour savoir ce qu’elle lui voulait, et pourquoi elle n’appelait pas la police. Ce n’était pas un comportement très normal, et il y avait toujours cette odeur étrange qui émanait d’elle et qui la questionnait. Avait-elle réellement affaire à une simple humaine ? Elle semblait bien audacieuse face à un voleur dont elle ignorait tout de ses facultés, à moins qu’elle n’ait été formée à l’art du combat, les riches avaient bien du temps à perdre, il était vrai.

Puis elle aborda le sujet de la prison. Alors c’était par scrupule qu’elle n’appelait pas la police ? Elle ne voulait pas expédier une jeune fille en prison ? C’était plutôt louable, en soi, si c’était la vraie raison. Même si elle était une voleuse. La plupart des riches ne penseraient pas du tout à son âge, ils ne considéreraient que leurs intérêts, et les faits : elle était une voleuse ayant commis une effraction et qui méritait de se retrouver derrière les barreaux. Elle humecta ses lèvres et croisa les bras en s’installant au fond du fauteuil.

- Si ce sont vos scrupules qui vous empêchent d’appeler la police, vous pouvez les laisser où ils sont. La prison est un endroit que je connais bien. Merci pour votre sollicitude néanmoins…c’est une denrée plutôt rare chez les vôtres.

Elle observa pensivement la femme, longuement, se demandant ce qu’elle devait dire ou faire ensuite. L’interrogatoire allait-il continuer, allait-elle appeler la police une fois que sa curiosité serait satisfaite, ou bien quoi ? Elle n’allait pas la laisser partir, ce serait trop beau. Elle se tenait prête, quoi qu’il en soit. Peu importe le choix de la femme, elle saurait y faire face, malgré son attitude nonchalante. Elle était tendue, toujours prête à l’action.


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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Icon_minitimeJeu 1 Déc - 14:00

Katyusha scrutait les réactions de sa prise silencieusement, mais avec assiduité. Et le moins qu'on puisse dire, c'était que la tire-laine prenait la situation avec une franche légèreté ! Mais était-ce bien réel ? Était-elle sincèrement aussi décontractée et peu inquiétée, ou n'était-ce qu'une façade qu'elle affichait pour garder contenance ? La suite le lui dirait.... Pour l'heure, elle obéissait bien sagement.... Quoique avec pointe d'effronterie. Ce qui fit arquer un sourcil à la noble rousse. Peut-être que le fait d'avoir été surprise par une femme, doublé d'une aristocrate, lui inspirait une certaine confiance ? Tout aussi trompeuse que cela pouvait être. Il était vrai qu'au premier regard, on ne pouvait pas deviner quel danger la vampiresse pouvait représenter. A l'attitude désinvolte de sa captive, l'éternelle demoiselle décida de demeurer impassible. Déjà parce qu'elle n'allait pas être déstabilisée pour si peu, et ensuite.... Parce qu'elle se devait de garder l'ascendance sur la criminelle, et assoir sa position de force. Ce fut donc avec le même détachement et aplomb qu'elle répliqua à sa remarque sur sa cruauté.

-A défaut d'être en mesure de respecter le travail que représente chacune de ces œuvres, vous pourrez toutefois en avoir le souvenir impérissable. Mais je tâcherai de faire part de vos appréciations aux orfèvres concernés. J'ai à cœur de rétribuer chacun à la hauteur de ce qu'il mérite....


Simple établissement des faits, ou menace soigneusement voilée ? Présentement, Katyusha parlait vraiment d'être juste envers ses employés, et de leur rendre la reconnaissance qu'ils méritaient pour leur travail. Mais la double lecture était inéluctable, et la vampiresse le savait pertinemment, ne se privant d'ailleurs pas de jouer honteusement avec cette ambiguïté. C'était vil mais en même temps si irrésistible.... A présent assise face à la voleuse, elle la fixait droit dans les yeux, ses mains sagement posées sur ses genoux, l'une sur l'autre, le dos droit, dans une position assurée. Elle obtint un nom, très certainement faux au demeurant, mais elle voulait avant tout avoir un moyen de l'appeler. Mais voilà que Sarah abordait de nouveau, avec nonchalance apparente, sa situation qu'elle décrivait pourtant elle-même comme critique. Ce qui permit alors à la maîtresse des lieux de rebondir.

-Désespérée, vraiment ? Votre attitude désinvolte n'est pourtant pas en accord avec vos propos. Ce n'est pas là le comportement de quelqu'un résigné à finir enfermé pour les prochaines années à venir....


La vampiresse marqua une courte pose, scrutant les effets de cette franche observation sur la délinquante face à elle, avant d'enfoncer le clou.

-.... J'en conclu que vous avez déjà une solution de secours pour vous tirer de ce mauvais pas ? Peut-être des contactes, peut-être un moyen de vous évader, ou Dieu sait quoi....

En toute sincérité, la vampiresse n'en savait franchement rien, mais le coup de bluff était bien trop tentant pour être ignoré. Cette prétendue Sarah n'allait certainement pas lui dire la vérité, mais si elle pouvait la déstabiliser, elle n'allait pas s'en priver. Elle agissait seule, et encore une fois elle fit preuve de bien trop d'assurance pour quelqu'un qui était dans l'impasse. Pourquoi faire tant de mystères sur sa méthode d'effraction, si elle était prête à finir en prison sous peu ?

-Un magicien n'a pas d'intérêt à garder le secret de ses tours lorsqu'il a l'assurance de ne plus pouvoir exercer son art incessamment sous peu. Mais il devient clair à présent que la prison, si tenté est que vous y finissiez réellement, n'est pas une fin en soi pour vous.... N'est-ce pas ?

Mais voilà qu'on lui faisait un retour de politesse en lui demandant à son tour son nom. La vampiresse arqua un sourcil avant de répondre posément.

-Je vous donne un indice, il est inscrit en gros caractères sur la devanture de ma boutique. Mais il est vrai que vous n'avez pas pu vous attarder dessus puisque vous n'êtes pas passée par l'entrée.... Mon nom est Orlov. Katyusha Orlov. J'aurai pu être enchantée dans d'autres circonstances....

Inutile de lui mentir sur son identité, elle l'avait dit elle-même, son nom était était l'intitulé de sa bijouterie. Et à cette heure-ci, seule la propriétaire des lieux pouvait encore aller et venir dans la bijouterie. L'éternelle demoiselle réprima un soupir à l'entente de la dernière remarque de la voleuse.

-Ce ne sont pas là des références très glorieuses.... Mais si j'avais pu avoir le moindre doute quant à l'idée que la prison soit une sanction parfaitement inadaptée dans votre cas, j'ai à présent la preuve qu'il me fallait....

La vampiresse se tut quelques instants, scrutant inlassablement les prunelles de sa proie. Elle avait pu remarqué plus tôt que sa question sur sa manière de procédé l'avait légèrement embarrassé. Cela avait été très fugace, mais cela avait été tout de même. Autant continuer de la mettre en pression pour voir ce qu'il en était réellement. Elle reprit alors lentement.

-La prison ne vous dissuade en rien et a prouvé son inefficacité sur vous.... Et vous refusez de me dire comment vous êtes entrée.... Voilà qui n'est guère rassurant pour moi. Puisqu'il n'est visiblement pas possible ni de vous arrêter, ni de me protéger d'une éventuelle prochaine tentative.... Que vais-je bien pouvoir faire de vous.... ?

La question était posée franchement, et si Katyusha n'avait pas  la réponse pour l'instant, les réactions de Sarah allaient faire la différence sur la suite des opérations. Elle l'avait volontairement mise face à son "dilemme". La livrer aux autorités ne faisait que repousser l'échéance avant un prochain cambriolage. La prudence lui imposerait donc une solution plus radicale. Ce qui n'était pas inaccessible pour Katyusha. Dans ce triste monde, les personnes de basse conditions pouvaient disparaître dans l'indifférence complète et générale. Personne ne s'embêterait à chercher sérieusement une voleuse disparue. S'il y avait seulement quelqu'un pour signaler sa disparition d'ailleurs. Sarah semblait très lucide sur sa condition. Elle devait donc être parfaitement consciente de cette sombre réalité. Allait-elle rester aussi nonchalante à présent que l'issue de la situation semblait bien plus incertaine ?


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Jana Taylor
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MessageSujet: Re: Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Icon_minitimeVen 2 Déc - 16:53

Bon, c’était pas gagné. L’aristocrate ne se laissait pas déstabiliser. En même temps, elle n’avait pas encore sorti le grand jeu, on aurait pu dire qu’elle s’échauffait, mais elle n’aurait pas craché sur un peu de simplicité. En plus elle commençait à avoir faim, n’ayant pas déjeuner tantôt. Pas par manque d’argent – pour une fois – mais parce qu’elle avait des choses plus importantes à faire, du genre essayer de semer une mystérieuse personne dans Whitechapel. En effet, elle avait l’impression désagréable que quelqu’un la suivait, et ce depuis une ou deux semaines. De ce fait, elle pouvait exclure Sarah Spencer de la liste des suspects, car elle ne la connaissait pas encore la première fois qu’elle avait… senti qu’on la suivait. Et Jana n’était pas du genre à ignorer ses intuitions, elle avait un instinct presque toujours infaillible. C’était arrivé une fois et elle ne s’en était pas formalisée plus que ça après avoir semé le mystérieux individu. Mais c’était arrivé une deuxième fois, quelques jours plus tard. Puis une troisième fois, peu avant son coup d’éclat à la gare. Et enfin, l’après-midi même. C’était un problème dont elle devrait s’occuper, mais ce n’était pas le moment.

La jeune femme se concentra sur son problème actuel. Son hôte… sa « geôlière », s’installa en face d’elle dans une attitude tout à fait impériale. Jana ne pouvait nier la grâce et l’aisance dans lesquelles la femme se mouvait ; son origine sociale transpirait de chaque pore de sa peau, elle vivait littéralement son rang dans chaque geste qu’elle effectuait et dans chaque mot qu’elle prononçait. Elle avait arboré une posture droite et sévère comme la justice. Jana avait côtoyé de nombreux nobles dans sa jeune vie, mais rares étaient ceux qui incarnaient aussi bien leur milieu. Malgré cela, elle ne se laissa pas atteindre. Elle admirait juste le spectacle, impassible extérieurement. Intérieurement, elle ne se faisait pas beaucoup plus de souci, mais une pointe d’inquiétude la traversait néanmoins. Elle songeait à l’issue de la situation dans laquelle elle s’était empêtrée. Elle avait révélé sa véritable nature à miss Spencer, il était hors de question de reproduire cette monumentale erreur. Et pourtant, elle ne voyait pas bien comment elle pourrait s’en sortir sans l’aide de ses sœurs. Celles-ci en étaient bien conscientes, et leur inquiétude sous-jacente ne faisait que renforcer la sienne. Pour l’instant, son masque se fissurait peu. Elle détestait afficher ses faiblesses, et les émotions en était clairement une.

Elle se contenta donc d’une moue un poil dédaigneuse en réponse aux propos de la propriétaire des lieux, dont elle saisit l’évident double-sens. Elle ne se troubla pas et décida de l’ignorer, ne répondant qu’à la partie de l’énoncé qui l’arrangeait le plus.


- Je vous en serai reconnaissante, ils sont très doués.

*Contrairement à moi pour ce cambriolage*, songea-t-elle en son for intérieur, faisant sourire Eiwya et ricaner Karvaan. Au moins cela eut l’effet de les détendre un minimum, car leur tension mentale commençait à lui peser un peu trop.

Elle soutint le regard de l’aristocrate sans ciller, à fond dans son rôle, et un petit sourire vint étirer ses lèvres gercées (quand elle était stressée, elle avait tendance à se mordre les lèvres, ce qui agaçait prodigieusement Eiwya d’ailleurs ; elle avait un baume, mais elle s’en servait peu). Elle déclara d’un ton léger quoique sérieux :

- Y a-t-il un meilleur adjectif pour qualifier ma déplaisante situation ? Si oui, j’aimerais bien l’entendre. Pour ma part, j’ai déjà vécu bien pire, alors vous m’excuserez, mais non, je ne suis pas inquiète et je n’ai pas peur de vous ou du sort que vous me réservez…et je ne me résigne jamais, par ailleurs.

Jana n’avait aucun intérêt à jouer la pauvre voleuse des bas-quartiers saisie en pleine faute. Elle était certes nonchalante, mais ça ne l’empêchait pas d’être sincère, du moins en grande partie. Elle était aussi bonne menteuse que voleuse (en temps normal car elle décida que le coup foiré avec miss Spencer puis l’échec de la bijouterie ne compterait pas, l’avantage d’être sa propre patronne, même si elle allait devoir se passer de l’argent qu’elle aurait dû toucher après avoir dérobé le journal de la jeune femme), mais à choisir elle préférait être honnête, à défaut de l’être par ses actes. C’est pourquoi, après avoir opté pour l’insolence, elle déballa d’un coup la vérité après avoir soigneusement écouté la bijoutière.

- En effet j’ai des contacts, je ne resterais pas longtemps en prison. Pour ce qui est de l’évasion j’ai déjà eu le plaisir de tenter, c’est faisable mais un peu plus compliqué…et salissant. Mais de toute façon vous ne comptez pas m’y envoyer.

Son ton était catégorique. Si la bijoutière avait voulu la faire arrêter, ce serait déjà fait depuis longtemps. Elle n’était pas stupide. Impassible, elle se rencogna dans son fauteuil et laissa tomber le jeu de l’indifférente. Tout à coup elle recouvrit un prudent sérieux et croisa les bras en soutenant le regard qui lui faisait face, insondable. Ce qui ne l’empêcha pas de revêtir son éternel sourire en coin lorsque son hôte lui donna son nom, sans pouvoir résister à lancer une petite pique juste avant.

- Et bien moi, je suis enchantée, miss Orlov. Je ne vois pas, quant à moi, dans quelles circonstances plus heureuses nous aurions pu nous rencontrer.

C’était vrai. L’aristo…miss Orlov et elle venaient de deux mondes diamétralement opposés et à moins de l’avoir comme cliente, Jana ne voyait pas comment elles auraient pu faire sa rencontre, à part peut-être au Spirit où elle se produisait de temps à autres, ou éventuellement au Conservatoire, mais c’était bien les seules éventualités qui lui venaient en tête. Pour la partie où elle était soi-disant « enchantée » de cette rencontre, elle ne savait pas trop. Parce qu’honnêtement, elle était venue pour dévaliser l’aristocrate, pas pour se taper la causette autour du thé avec des petits gâteaux à la noix de coco…même si on était quand même assez loin du tea time.

Enfin, elles entrèrent paresseusement dans le vif du sujet : ce qui allait se passer en fin de compte, ce qui déterminerait la résolution de la difficile équation de sa présence en ces lieux. Jana avait noté sans ciller que miss Orlov souhaitait la punir pour son effraction, mais ne savait pas comment, puisque la prison était oubliée. Elles se retrouvaient donc dans une impasse, car la jeune fille rousse ne savait pas que faire de la question qu’elle venait de lui poser. « Que vais-je faire de vous ? », y avait-il réellement une réponse à cette question, était-ce à elle de l’apporter ?

*Déjà que je sais fichtre rien de ce que je fiche de moi la plupart du temps, maintenant voilà que je dois l’aider à savoir quoi faire de moi*, ricana sa petite voix intérieure. *C’est le monde à l’envers.*

Elle détourna un instant le regard, pensive quoique curieusement amusée ; les nerfs sans doute, parce que si elle réfléchissait bien, il n’y avait pas de quoi rire. Elle souffla pour empêcher un traitre sourire qui voulait déformer ses lèvres, puis haussa une épaule.

- Très bonne question, lança-t-elle sur un fond de voix encore un tantinet narquoise malgré elle. A laquelle je n’ai pas la réponse, puisque vous refusez d’appeler la police ; bon, je peux toujours y réfléchir pour vous mais va falloir me laisser un peu de temps.

Sur ce, elle plissa les yeux et regarda distraitement la boutique en réfléchissant, tout amusement définitivement évanoui. Elle commençait à en avoir marre d’être là, elle avait faim et elle voulait rentrer « chez elle », alors il convenait de dénouer au plus rapidement la situation, sinon elle allait s’impatienter et laisser les commandes à une de ses sœurs, ce qui était hors de question. A force de se creuser les méninges, une idée désagréable lui vint à l’esprit, qui la fit grimacer. Dès qu’elle se rendit compte qu’elle avait fissuré son masque, elle le remit en place mais souffla intérieurement. Elle n’était pas sûre que miss Orlov accepte sa « proposition », et elle n’était pas certaine de le vouloir, mais c’était la seule idée qu’elle avait pour le moment et elle détestait devoir se creuser les méninges pour un problème de cet ordre.

- Bon, et si je travaillais pour vous gratuitement pour, disons, deux ou trois semaines ? Je vous promets que je volerai rien et bien sûr vous pouvez me faire surveiller. Je peux faire toutes les tâches ingrates du genre balayer, dépoussiérer, sortir les poubelles, etc. Croyez-moi ça m’enchante pas, mais on va pas rester assises là pendant des heures à tergiverser, si vous avez une meilleure idée dites-le moi. Une qui n’implique pas de me découper en morceaux et de disperser mon cadavre aux quatre coins de Londres, si possible…oh et bien sûr je promets de plus chercher à cambrioler votre boutique, sur mon honneur de Voleuse. Même si je me doute que la parole d’une cambrioleuse n’a aucune valeur pour vous.


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How quickly they do sell their souls, for the feast and the promise of gold? But Devil, that won't be me !"


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Katyusha Orlov
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MessageSujet: Re: Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Icon_minitimeSam 3 Déc - 0:55

Katyusha continuait de scruter avec une certaine intensité la jeune femme face à elle. Elle ne semblait pas ciller face à la menace ambiguë. Elle devait lui reconnaitre une résistance honorable, mais.... Jusqu'où pourrait-elle aller ? Les gens donnaient parfois l'impression à la vampiresse d'être une chatte jouant avec des souris téméraires. Des créatures audacieuses, parfois pleine de surprises, mais dont la vie oscillait dangereusement entre ses griffes. Et dire qu'elle n'était pas une vampiresse très friande de jeux macabres.... Elle n'osa imaginer ce qu'elle aurait pu être si elle avait été du côté des plus chaotiques des siens. Mais pour l'heure, elle continuait de faire vibrer ce fragile fil de vie entre ses doigts.... Le faisant chanter comme la corde d'une harpe. Une curieuse musique au demeurant, qui scandait une légèreté inaltérable. Inaltérable.... mais qui sonnait faussement. La vampiresse peinait à croire à ce qui lui semblait de plus en plus être un chant de sirène. Elle pourrait presque assimiler cette attitude à de la provocation. Comme cette affirmation audacieuse selon laquelle, Sarah n'avait pas peur d'elle. Et cela fut alors plus fort que la vampiresse. Elle ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire en coin, avant de répliquer.

-Ho.... Serait-ce un défi ? S'il n'y a que cela pour vous satisfaire, je peux faire preuve d'une créativité sans borne.... Je suis certaine de pouvoir vous démontrer à quel point l'adage "on peut toujours faire pire" s'est toujours avéré exact.

La noble rousse n'espérait pas que Sarah accepte une proposition aussi inquiétante que malsaine, mais.... Hé bien, cela était une occasion supplémentaire de jouer avec ses nerfs, et de vérifier jusqu'où elle pouvait être imprudente. Le masque commençait à s'effriter et la vérité à se dévoiler. Une pièce majeure du puzzle venait de se retrouver dans la main de l'éternelle demoiselle. Ainsi, la voleuse avait ses contacts pour pouvoir s'assurer un séjour court en prison. Si elle ne s'évadait pas par ses propres moyens. Mais alors qu'elle était en pleine réflexion, les propos de son interlocutrice la firent répondre distraitement.

-Ravie que vous appréciez cette rencontre incongrue. Mais pour ce qui est des circonstances, vous seriez étonnée de constater quelles surprises la vie peut parfois vous réserver....

Il était évident que la dame évoluait dans les hautes sphères de l'aristocratie et de la noblesse. Et pourtant.... Elle n'avait pas que du beau monde dans ses relations. Certes, cela restait plus rare mais pas impossible. Mais ce n'était pas là le propos. A présent que la nonchalance de Sarah s'étiolait toujours un peu plus, ne se manifestant plus que par pointes, la question cruciale avait été abordé. Que faire d'elle. Pour sûr, l'interrogation l'avait prise au dépourvu, et elle en vint à demander un délai. Chose que la vampiresse lui accorda d'un signe obligeant de la main. C'était d'ailleurs pour elle l'occasion de faire la même chose que Sarah. Réfléchir plus en profondeur à la question. Des fois qu'une idée lumineuse lui vienne à l'esprit. Et surtout au cas où les propositions de son interlocutrices lui sembleraient inadéquates. Une précaution qui fut salvatrice lorsque la tire-laine vint à faire ses proposition. La vampiresse vint à laisser échapper un petit rire, léger et fugace, juste avant de se ressaisir.

-Vous excuserez ma nature méfiante, mais je n'accorde en effet que peu de valeur à la parole des gens que je ne connais pas. Votre statut de cambrioleuse n'y est pour rien ceci dit. Vous auriez pu être l'archi-duchesse Quincy en personne que je n'aurai pas été plus à même d'accepter. Néanmoins je salue votre initiative. Si j'avais pu avoir la preuve irréfutable que vous disiez vrai.... Ma foi je n'aurais peut-être pas accepté car j'ai déjà des employé qui s'occupent des tâches que vous avez mentionnées, et je tiens à leur offrir une stabilité de l'emploie. Pour autant, je trouve la réparation plus intelligente que l'emprisonnement. Voyons....

La vampiresse sembla réfléchir un instant avant de se lever.

-Si nous résumons la situation, il y a deux points qui fâchent actuellement. La tâche qui servira de réparation. Et la garantie que vous tiendrez parole. Je n'ai aucune activité dans le domaine criminelle, aussi je ne pourrais pas faire appel à vos services dans l'art du larcin. Toutefois....

La vampiresse garda le silence un court instant avant de laisser échapper un très léger soupir.

-....Depuis mon arrivée sur Londres, j'ai la triste impression que même si l'on veut être honnête, il faut avoir ses entrées dans tous les milieux....

La vampiresse se tourna vers Sarah, comme la jaugeant pour estimer si elle à la hauteur de ses ambitions. Puis elle poursuivit.

-Au lieu de vous faire perdre du temps en corvées pendant trois semaines, vous me serez redevable de.... Trois faveurs. Je n'ai pas de tâches ou de besoins précis en tête pour l'heure. Vous serez comme un atout que je garde secrètement dans ma manche. Je vous contacterai au besoin pour vous missionner sur un projet que je ne pourrais pas m'occuper par moi-même. Rassurez-vous, je doute très sincèrement vous demander quelque chose qui serait hors de vos.... Compétences. Peut-être même cela se résumera à un simple rôle d'informatrice.  Vous me serez bien plus utile ainsi qu'en balayant. Et pour ce qui est de la garantie....

Une fois encore, un léger sourire en coin vint se dessiner sur le visage de l'éternelle demoiselle. A croire que ceux de Sarah étaient contagieux.... Elle se dirigea vers le comptoir de l'office, gardant toujours un œil discret sur la voleuse. Elle passa derrière le comptoir, et tira un tiroir qu'elle referma  dans la foulée. Elle sortit alors de derrière le comptoir avec en main.... Une lame. Une petite lame. Comme une dague, ou plutôt.... Un ouvre-lettre finement ouvragé. Mais dont le tranchant ne laissait en revanche aucun doute. L'ouvre-lettre en main, elle revint calmement vers Sarah, tenant dans son autre main.... Une sorte de petit récipient, rappelant un encrier mais plus tubulaire. La vampiresse reprit alors.

-Je vous propose un contrat. Je ne vous ferai pas l'affront de coucher un vulgaire contrat sur papier, ils sont bien trop facile à contourner. Les gens peuvent donner de faux noms, et lorsqu'ils donnent leurs véritables identités, ils peuvent en changer par la suite. Mais si l'on peut changer de nom.... Il y a une chose dont on ne peut changer.....

Elle posa le petit récipient sur l'accoudoir, gardant en main sa petite lame.

-Saviez-vous que le sang de chaque personne est unique ? J'ai quelques connaissances qui sont capables d'identifier et de retracer une personne à partir de son sang. En me versant un peu de votre sang, j'aurais l'assurance que vous respecterez vos engagements. Car dans le cas contraire, je pourrais vous retrouver..... Toujours.... Et vous signifier mon indignation.  Si vous êtes honnête dans votre engagement, alors cette précaution sera inutile, et vous serez libre une fois ma troisième faveur honorée.

Ce coup de bluff était d'un culot magistral ! Mais tout n'était pas faux dans ce curieux pacte. Le sang de chaque personne avait effectivement un goût unique pour un vampire. Et Katyusha serait capable d'identifier un sang qu'elle avait déjà goûté. Pour ce qui était de pouvoir traquer quelqu'un via son sang, c'était en revanche un peu exagéré. Même si un bon chien de chasse pouvait faire des merveilles, c'était tout de même peu probable qu'elle puisse retrouver Sarah si elle décidait de lui faire faux-bond. Et c'était là que la vampiresse espérait bien faire passer le coup de bluff. Toute son histoire semblait bien folle pour une personne saine d'esprit. Mais justement. Jusqu'ici la vampiresse avait pris soin de se montrer comme quelqu'un de particulièrement réfléchie et même méfiante. Aussi, en montrant qu'elle avait une confiance totale et aveugle dans ce procédé mystérieux, elle donnait une certaine légitimité et valeur à ce dit procédé. L'important n'était pas que ce soit vrai ou efficace. L'important était que la prétendue Sarah croit que ce soit vrai, qu'elle ne pourrait pas lui échapper une fois son sang versé. Et que ainsi, elle respecte la part de son contrat.... Allait-elle y croire ? Allait-elle accepter ? Après tout la situation avait pris un revirement inattendu, et peut-être même effrayant pour elle. Au pire elle passerait pour une folle mais.... Était-ce réellement plus fou que de croire une voleuse sur parole quand elle disait qu'elle ne reviendrait plus et qu'elle était prête à faire le ménage dans la boutique ?


Dernière édition par Katyusha Orlov le Dim 5 Mar - 22:12, édité 1 fois
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Jana Taylor
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MessageSujet: Re: Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Icon_minitimeSam 4 Mar - 19:15

« Heureux l’homme qui ne suit pas le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs et ne s’assied pas en compagnie des moqueurs… ». Curieusement, alors que Jana se trouvait encore assise si près de l’aristocrate, dans le canapé confortable, la voix du père James monta à son esprit : il récitait le premier psaume du Nouveau Testament. Il lui parlait souvent de la dualité entre les gentils et les méchants, car il savait que le reste du temps, elle ne menait pas une vie des plus honnêtes dans la rue. Un temps, il avait espéré la ramener définitivement dans le droit chemin, mais ses sermons les plus travaillés et diplomates s’étaient heurtés sans ménagement aux crises de colère de Jana. Alors, il avait reconnu son âme, pas pleinement blanche, mais certainement pas entièrement noire. Quand elle passait le voir, il se contentait de lui demander si elle souhaitait se confesser ; des fois elle acceptait, d’autres, non. Mais il lui lisait toujours les livres sacrés, et, quand elle tardait à « revenir à la maison », il priait plus fort que d’habitude leur Dieu, invoquant sa mansuétude à l’égard de Jana, qui pour lui n’avait jamais fait partie des méchants dont parlait la Bible Sainte.

« Tout ce qu’il fait lui réussit. Les méchants, au contraire, ressemblent à la paille que le vent disperse. ».  La jeune fille se gifla mentalement, revenant à la réalité. La jeune femme, en face d’elle, venait de lui parler. Il lui fallut une seconde, et l’aide polie de Karvaan, pour reconstituer l’essentiel de la phrase…ou plutôt de la macabre proposition qu’elle lui faisait là. Elle haussa un sourcil dubitatif, mais son égo avait ses limites…qui se trouvaient là où commençait le danger. Elle eut un petit rictus puis répondit :


Non, ce n’est pas un défi, miss Orlov, seulement la vérité. (Elle se pencha en avant, les pieds ancrés dans le sol, les coudes adossés à ses genoux et les poings entrelacés, et plongea dans le regard de la femme, la détaillant avec intensité). Et par ailleurs, je ne doute pas que vous puissiez faire preuve d’une violence à me faire dresser les cheveux sur la tête. Mais ce n’est pas ce que je veux. Et j’espère que ce n’est pas ce que vous, vous souhaitez secrètement. Sinon, je serai bien en mal de vous en empêcher.

Elle écarta les bras pour prouver ses dires, exposant ses formes inexistantes et son évidente minceur, qu’elle refusait toujours de qualifier de maigreur. Bon, ce n’était pas tout à fait exact. Elle disposait de ses pouvoirs, et de ses sœurs en cas de besoin. Des faits qu’elle ne révèlerait certainement pas. Mais son intuition lui disait que la femme installée paresseusement mais dignement en face d’elle n’aspirait pas à cette violence. Elle voulait juste asseoir son pouvoir, la domination de son territoire, comme dirait Eiwya. Alors, comme sa sœur l’aurait fait devant un loup plus fort, elle avait métaphoriquement incliné la tête et le cou en signe de soumission, ne cherchant pas à se battre. Depuis le début de leur conversation, miss Orlov n’avait pas revendiqué son territoire. Elle venait de le faire à l’instant. Elle sentit que, dans sa tête, sa sœur approuvait sa réponse. Jana fronça légèrement les sourcils à la remarque suivante et répliqua instinctivement :

Et bien, en général, je n’aime pas les « surprises » qu’elle peut « offrir ». Elles sont très souvent désagréables pour tous ceux qui habitent en-dessous de vos quartiers luxueux et nobles. Sans vouloir vous offenser.

La dernière phrase avait tardé à suivre les autres, le temps que Jana se souvienne qu’elle avait décidé de jouer la soumission. Stratégiquement parlant, le meilleur choix. Du côté de la fierté, en revanche, elle crissait presque des dents. Un crissement qui s’accentua quand l’aristocrate éclata de rire devant sa proposition. Hé, elle avait vraiment réfléchi ce coup-là ! C’était pas sympa de se moquer d’elle ! Frustrée, elle se renferma un instant, fronça les sourcils en une moue boudeuse et croisa les bras. Si elle ne prit pas conscience que sa réaction la rajeunissait brusquement de quatre à cinq ans, ce ne fut pas le cas de ses sœurs.

*Je suis sûre qu’elle ne voulait pas t’offenser*, déclara la louve. *Ressaisis-toi s’il te plait.*
*Ca te va bien de dire ça*, ronchonna mentalement Jana. *On voit bien que ce n’est pas toi qu’on vient d’insulter.*
*Elle a juste ri. Ce n’était pas une insulte. Et, par ailleurs, il faut bien avouer que ton plan est aussi bancal que la tour de Pise.*
*Eh ! Va donc faire mieux en cinq minutes !*

Sur ce, agacée, elle coupa définitivement la communication. C’était quelque chose qu’elle avait appris à faire au fil du temps, quand ses sœurs devenaient trop pesantes. Comme elle était l’entité dominante, ainsi que lui avait expliqué Eiwya lors d’une série de cours de physique totalement ennuyeux, elle était censée être plus puissante que ses sœurs. Elle n’avait découvert la signification de cela que quelques années plus tard. Pendant un jour pluvieux où ses sœurs l’énervaient prodigieusement, elle avait plissé les yeux et souhaité très fort qu’elles se taisent. Et, d’un coup, elles s’étaient tues, et Jana ne les percevait plus dans son esprit. Ainsi qu’elles le racontèrent plus tard, Jana les avait repoussées dans le Monde des Esprit, les privant de partager ses sens et ses émotions. Elle les avait totalement reléguées au placard, comme elle venait de le refaire.
Et ce fut ce qui leur sauva la vie à toutes les trois.

« En effet, l’Eternel connait la voie des justes, mais la voie des méchants mène à la ruine. » Jana n’avait écouté le discours de l’aristocrate que d’une oreille distraite, abandonnant bien évidemment sa position boudeuse et enfantine, mais pas assez rapidement, cependant, pour ne pas qu’elle soit remarquée. Quand la joaillière en arriva à parler de faveur, Jana ferma un instant les yeux, remerciant le Ciel de lui avoir fait couper la communication avec ses sœurs. Ces dernières détestaient marchander les faveurs, surtout Eiwya. Elles n’aimaient pas la perte de contrôle, ni l’inconnu, et elle se douta que la louve aurait essayé de prendre sa place pour sauter au cou de miss Orlov. Mais elle ne pourrait pas les repousser indéfiniment, donc elle se redressa et considéra l’étrange proposition.


J’accepte les faveurs. Je déteste faire le ménage.

Elle avait parlé instinctivement, coupant presque la dernière phrase de la jeune femme, dans un empressement nerveux. Il fallait qu’elle boucle le deal avant que la barrière ne se rompt et que ses sœurs ne reviennent. Elle suivit du regard l’aristocrate quand elle se leva, et la vue de la lame qu’elle était allée chercher la tendit.

*Merci mon Dieu, merci…si mes sœurs étaient là…*

Toutefois, elle était aussi sensible qu’elles le seraient devant la menace. Quand miss Orlov commença à revenir, son arme à la main, elle poussa un grognement presque animal et se leva du canapé avec une rapidité inhumaine, pour se mettre hors de portée du couteau, heurtant presque une vitrine posée sur une colonne, qui ne dut sa survie qu’à ses réflexes eux aussi…et bien, inhumains.

Eh, je croyais qu’on n’allait pas s’entretuer !

Puis elle capta la présence de la fiole et, toujours autant sur le qui-vive, écouta le monologue que lui servit la joaillière. Même si elle n’apprécia que très moyennement la menace dissimulée derrière les mots, elle se sentit un peu honteuse et le rouge lui monta aux joues. Sa réaction face à la lame avait été… disproportionnée.

Hrm, fit-elle, un peu gênée, en se rasseyant. Excusez-moi. J’ai cru que vous alliez…et bien…me planter. D’accord pour votre espèce de pacte du sang, et pour les trois faveurs.

La honte fit presque aussitôt place à l’intérêt. Tracer des personnes grâce à leur sang ? Il allait falloir qu’elle se renseigne, qu’elle trouve des cobayes et fasse quantité de tests…

[HRP/ RP suivant :   à venir /HRP]


"Clever Devil Devil
How quickly they do sell their souls, for the feast and the promise of gold? But Devil, that won't be me !"


Devil Devil , MILCK


Dernière édition par Jana Taylor le Dim 5 Mar - 21:55, édité 1 fois
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Katyusha Orlov
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Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Minuit, l'heure du crime.... [18/06/42 Pv Katyusha / Jana] [Terminé] Icon_minitimeDim 5 Mar - 21:39

Katyusha prit quelques instants, comme si elle semblait considérer la situation avant de finalement répondre.

-La chance vous sourit Mademoiselle, car effectivement, je n'ai aucun penchant pour la cruauté gratuite.

Ce qui lui semblait de plus en plus être un trait de caractère rare chez les siens. Entre ceux qui aspiraient naturellement au chaos et aux abominations, et ceux parmi les adeptes de la mascarade, qui s'affirmaient "civilisés" mais qui sautaient sur la moindre occasion pour assouvir leurs pulsions sadiques, les candidats ne manquaient pas. Sous une prétendue sévérité qui ne trompait personne, cela y allait à cœur joie dans le barbarisme et la violence inutile. Pour autant Katyusha n'était pas non plus dupe. Elle se savait elle-même capable de se montrer intraitable. Mais pas pour des raisons caduques.... Elle observa ladite Sarah s'offrir bras écartés, sans réellement réagir. Si elle avait voulu lui sauter à la gorge, elle n'aurait pas attendu tout ce temps. Et son interlocutrice devait sûrement l'avoir compris, d'où sa proportion à s'offrir si volontiers. En revanche, sa réaction sur la question des surprises manqua d'arracher un rire pincé à la noble rousse.

-Détrompez-vous Mademoiselle, les surprises ne sont que très rarement plus agréables de ce côtés ci des quartiers. La différence résulte essentiellement dans la faculté des résident locaux à affirmer avec le plus grand aplomb et détachement que tout va pour le mieux et que la vie leur sourit.... Alors que le matin même ils ont appris leur irrémédiable ruine. Ils viennent vous vendre leurs bijoux prétextant qu'ils s'en sont lassés, leur fierté leur interdisant que leur voisinage apprenne leur infortune. Et ils finissent par vendre leur demeure, affirmant à qui veut l'entendre qu'ils ont hérité d'une formidable maison de Maître, et de terres riches en Amérique. Le tout avant d'aller s'enterrer dans la plus lointaine des campagnes, dans une mansarde oubliée pour y ronger leur frein, pourrissant lentement sous leur implacable amertume, rêvant secrètement de retrouver leur gloire d'antan.....

L'éternelle demoiselle s'était perdue l'espace de quelques instants dans le récit d'évènements qui avaient également fait partis de son quotidien de joaillère. Elle pour qui le temps n'avait plus d'importance, pour qui les vies des autres défilaient inexorablement, c'était là des réalités qu'elle avait côtoyé. Mais voilà qu'elle dut de nouveau s'empêcher de rire, plus franchement cette fois, face à la mine renfrognée et boudeuse de son "invitée". Il ne lui aurait peut-être pas fait de mal de se regarder elle-même dans un miroir lorsqu'elle était contrarié, car autant dire qu'en matière de bouderie, elle ne faisait guère plus mature ! Et c'était même encore pire avec sa petite taille.... Elle s'accorda toutefois un sourire léger face à l'acceptation de Sarah, surtout quand elle motiva cette dernière par son aversion pour le ménage. En revanche, elle n'avait pas prévu la réaction de la cambrioleuse face à la lame. Elle s'était arrêtée, la fixant silencieusement dans sa retraite si.... Rapide.... Trop rapide même, jamais une humaine n'aurait pu faire cela. Une constatation qui lui permit au moins de ne pas éclater vilainement de rire face à la panique qu'elle avait déclenché sans le vouloir. Surtout que la pauvre victime était maintenant rouge comme une pivoine de honte. Katyusha lui répondit très calmement, comme pour la conforter dans sa reprise de confiance.

-Il aurait particulièrement stupide de ma part d'avoir lancé toute cette conversation et cet arrangement pour finalement commettre une folie..... Par pure caprice qui plus est. J'estime qu'une vie a plus de valeur qu'un caprice.

Cela pouvait paraître évident, et pourtant.... Elle connaissait beaucoup trop de personne pour qui cette évidence sonnait comme un pure sentimentalisme puérile et imbécile. Elle laissa à Sarah le soin de s'entailler de la manière qui lui convenait, récoltant la petite fiole de sang.

-Parfait, voilà un contrat conclu. Avant que je vous ne relâche, auriez-vous un moyen de contact privilégié ? Je ne doute pas que vous avez vos habitudes et vos prédispositions pour entrer en relation avec vos contacts demandant.... Une certaine discrétion.

Que ce soit par le biais d'une tierce personne, une adresse où déposer des courriers, un endroit public où elle se rendait régulièrement, l'important était qu'elle puisse rentrer rapidement et facilement en contact avec elle. Une fois le moyen de sa préférence convenue, elle la raccompagna vers la sortie de derrière. Il était hors de question que qui que ce soit puisse la voir sortir de la boutique, et mettre ainsi à mal son caractère incognito et inconnu de l'établissement. Bien qu'il faisait encore nuit noire, Katyusha demeura à l'intérieur de son établissement, ne sortant pas dehors pour la raccompagner. Question une fois encore de sécurité et de discrétion. Elle lui souffla simplement depuis l'intérieur du bâtiment.

-Au revoir alors, et faites attention à vous, Mademoiselle.....
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