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Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42]

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Swan Carthew
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Swan Carthew
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MessageSujet: Re: Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 Icon_minitimeSam 23 Aoû - 17:46

Le bel iroquois à la peau tannée avait commencé à lui poser des questions sur sa vie. Pourquoi s’intéressait-il soudainement à elle ? Ce qu’elle avait dit par rapport à Leigh et leur vision des négriers semblaient l’avoir plus qu’intéressé.
Le jeune homme avait retiré sa chemise pour lui laisser le temps d’admirer ses blessures, des traces de coups de fouets, de brûlures et d’autres choses terrible. Ce qu’il avait du vivre devait dépasser toute les horreurs qu’elle pouvait imaginer. Pourquoi lui avait-on fait cela ? Était il arrivé en Angleterre à cause des négriers ? S’était-il échappé ? Était ce la faute de sa famille ? C’était la question qu’elle se posait à chaque fois qu’elle voyait une personne victime des marchands d’esclaves. Oh comme elle haïssait ses parents, sa famille en général pour ce qu’il faisait à des humains, les traitants comme du bétail.
Le colibri c’était la liberté qu’il n’avait jamais eu. Cette phrase l’avait profondément marqué. Elle finissait par ce demander si certaine personne jouissait réellement de la liberté. Et même qu’est ce que c’était vraiment ? Pouvoir voyager dans le monde comme l’avait fait Asher ? Sans elle.
Swan se mit à lui raconter le début de son histoire, lorsqu’elle avait rencontré Alvin. Elle n’en avait jamais parlé et tentait en général de l’oublier. De les oublier tous mais elle n’y arrivait pas.
La belle jeune femme aux yeux vairons allait poursuivre lorsqu’il lui dit qu’il trouvait cela assez incroyable tout ce qu’elle lui raconter.
Elle eu un petit rire désabusé avant de répondre.

- Non pas incroyable, juste bête et téméraire. J’ai eu de la chance qu’ils aient été là sinon je serais certainement morte. J’ai eu de la chance de m’en sortir avec un bleu. Et c’était l’une des premières fois ou je sortais, j’ai suivis l’un des palefrenier et je me suis retrouvé dans ce bar
. Je voulais voir ce que les gens vivaient. Je ne connaissais que des gens issus de l’aristocratie et en générale les domestiques n’avaient pas le temps de répondre à mes questions.

Elle se mordit les lèvres lorsqu’il lui demanda si la belle avait tout abandonné pour partir avec eux. Et si ses parents étaient morts.

- En réalité au moment où Alvin m’a recruté il était justement entrain de chercher des gens. Et la plus part des gens qui acceptaient étaient souvent des gens qui ne savaient pas se battre. Donc nous nous retrouvions dans sa maison vers les tanneries. Ainsi je continuais de vivre une vie normale pour une aristocrate la journée et en général vers minuit je m’enfuyais de chez moi en passant par mon balcon et je rentrais avant que le soleil se lève.

Lui expliqua la jeune femme. Son visage s’était assombri alors qu’elle allait continuer la suite de son récit. Elle avait plongé ses yeux dans ceux du jeune homme. Ses yeux étaient brillant à cause des larmes qui lui venaient comme à chaque fois qu’elle pensait à tout cela.

- Mes amis sont morts le soir d'une attaque contre plusieurs négriers qui s'étaient certainement réunis pour parler affaire. Je devais les rejoindre mais ma mère m'a vu sortir cette nuit là et c'est débrouillé pour que je ne puisse pas ressortir cette nuit là. Mes parents ne devaient pas se rendre à cette réunion, ils ne risquaient donc rien par rapport à cela, mais ils sont morts quelques jours plus tard lors d'un voyage en Écosse.

Elle avait murmuré la dernière phrase et les larmes s’étaient remises à couler sur son visage aux traits fins. La belle aristocrate poursuivit.

- Je suis retourné aux Tanneries la nuit suivante pour voir si il y avait tout de même des survivants, mes parents étaient partis en voyage. J’y ai trouvé un homme que je ne connaissais pas. Il a profité de moi ... je me suis laissé faire jusqu’à ce qu’il commence à aspirer mon sang ... Je l’ai tué. Au matin il ne restait que sa cape et un petit tas de poussières ... Excusez moi vous devez me prendre pour une folle.

La jeune femme à la longue chevelure de jais était presque gêné de raconter tout cela. Surtout qu’elle se rendait compte que Sidka était un parfait inconnu. Il avait raison elle était inconsciente de faire tout cela. Elle le regardait enfoncer son couteau entre l’écart de deux marches.

- Un oisillon tombé du nid ...

Répéta-t-elle le regard dans le vide. Oui c’est peut être ce qu’elle était. Ses paroles n’avaient aucun sens. Son existence même n’avait aucun sens. Elle répondit tout de même à ses questions.

- Je suis née à Londres et je n’ai jamais quitté la ville. Si j’ai bien compris mon oncle est parti il y a plusieurs années en Amérique. Il est mort et ses fils ont reprit sa plantation. Je crois que mon père avait donc établis un trafique d’esclave avec son aide.

Ses pensées étaient tout aussi confuses que ses paroles. Il devait la prendre pour une folle bonne à interné. Parler de tout ça ravivait la terrible blessure qui meurtrissait son cœur et en même temps la soulageait. C’était étrange ... Soudain un autre souvenir l’assaillit, celui qu’elle voulait ignorer. Oublier totalement. Le jour où elle avait tué un homme de sang froid.
C’était un négrier bien sur, donc un meurtrier et il le méritait. Mais tuer un homme alors qu’on a même pas quinze ans ... Elle en avait fait des cauchemars pendant des mois si ce n’est pas des années. Mais ça elle le garda pour elle, elle ne pouvait pas avouer. Ce serait trop douloureux.
Le beau jeune homme à la peau tannée finit par lui demander ce qu’il en était d’Asher. Swan triturait ses doigts avec nervosité.

- Non il ne me poursuit pas ... En réalité je l’ai rencontré quelques jours après la mort de Leigh. Un an plus tard il est parti sans moi. Sans donner aucune nouvelle. Je l’ai retrouvé hier par hasard dans le même bar où l’ont s’étaient rencontré. Il était différent, c’est moi qui suis allé le voir. Nous avons finit par aller chez lui. Il m’a raconté ce qui c’était pas´se pendant son voyage et que depuis quelques années un assassin le suivait. Tuant chaque femme qu’il aimait ou avec qui il avait tune relation. Il dit encore m’aimer mais qu’on risque de me tuer si il à une relation avec moi ... Il m’a donc rejeté ...

Avoua la belle en repensant à la soirée de la veille. Elle ne croyait pas à cet assassin, mais elle ne comprenait pas le jeune homme qu’elle avait autre fois aimé. Pourquoi lui faire croire ça ? Pourquoi la laisser dormir avec lui et s’occuper d’elle pour en même temps rejeter chaque marque d’affections qu’elle souhaitait lui offrir.
Swan releva la tête pour l’écouter parler. Oui son histoire ne devait pas sembler réaliste, elle semblait sortir directement d’un auteur de fantastique. Mais oui pouvait-elle vivre normalement après avoir vécu tout cela même si c’était il y a une décennie ?
Oublier, oui elle devait oublier. Laisser son ancienne vie de côté et avancer. Mais elle n’y arrivait pas. Elle n’arrivait pas à choisir. Quelle vie voulait-elle vraiment ? La jeune Comtesse n’aimait pas sa vie d’aristocrate. Mais saurait-elle vivre seule ? Saurait-elle vivre sans tout ses domestiques et son argents ? La seule chose qu’elle savait faire c’était jouer de la musique. Pouvait-on vraiment vivre de cela ?
La séduisante jeune femme le regardait avec détresse.

- Je ne sais pas quoi faire. Je ne veux pas vivre cette vie ennuyeuse d’aristocrate où il me suffit de claquer des doigts pour avoir tout ce que je veux. Mais je ne connais rien de la vie réel. Et je ne sais pas si je pourrais réussir à vivre juste grâce à al seule chose que je sais faire. La musique.

La jeune femme ne savait vraiment pas quoi faire. Des fois elle regrettait d’avoir tué cet homme qui avait bue son sang une nuit dans les tanneries et de ne pas l’avoir laissé l’achever.


Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 741359SWANNNN

By Kathounette  Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 1701692520
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Sidka
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MessageSujet: Re: Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Aoû - 17:16

Swan n'avait pas eu de chance. Elle qui était pourtant encore si jeune, si belle et si naturelle, avait déjà vécu des choses que peu de personnes de son milieu social pouvaient avoir vécues. Elle avait toujours souhaité découvrir le monde et elle avait été enfermée dans des règles et des codes imposés par son monde, elle avait lutté contre les négriers avec ses amis et les avait tous perdus en une soirée, ses parents avaient été tués dans un accident de voyage et elle s'était retrouvée seule, abandonnée par le sort, entourée d'hommes sans scrupules prêts à lui prendre tout ce qu'il lui restait : son corps, sa beauté, sa propre vie.

Sidka compatissait. Même s'ils n'avaient pas du tout vécu les mêmes calvaires, même si son propre cas avait été sans doute bien plus grave que celui que lui dévoilait la jeune femme, il était capable d’empathie. Le regard ainsi que la voix que la belle lui offrait ce soir l'avaient assez ému pour qu'il lui accorde son temps et lui prête une oreille bienveillante. Il avait passé son existence à écouter son frère et, même s'il était d'un tempérament froid et distant, il savait tendre son âme vers autrui.
Swan était de ces personnes qui ont besoin de parler pour se libérer d'un poids qui pèse sur leur cœur. Elle lui avait dit elle-même : elle était « bête et téméraire ». Bête était un bien grand mot, évidemment, d'autant que si Sidka la trouvait un peu naïve et candide, il ne la connaissait pas encore assez pour pouvoir lui attribuer semblable critère. Mais elle était fragile et déjà blessée. Elle avait besoin de se livrer à n'importe qui, le premier qui passait, pour respirer un air nouveau. Sidka avait attiré son attention et elle l'avait choisi pour colorer sa vie qu'elle regardait comme une mare d'eau claire que l'on remue sans cesse pour faire remonter la vase et la noircir. Elle avait besoin de calmer son âme.


* Elle n'a pas eu une vie facile. C'est une enfant égarée, comme nous.*

*Arrêtez de comparer nos vies, elles n'ont rien à voir !*

La confusion régnait dans l'esprit du Lycanthrope. Ses entités s'agitaient de nouveaux. Koulaï voulait retourner à leur solitude. Il n'aimait pas palabrer ainsi, encore moins pleurer sur le sort des autres alors qu'il considérait le parcours de son hôte avait été bien plus terrible que le leur. Cocoa, lui, restait patient et compatissant. Il comprenait la jeune femme, surtout au sujet de son désir de liberté. C'était lui qui poussait Sidka à l'écouter et à tenter de lui apporter un réconfort certain.

- Vue de cette façon, l'intervention de vos amis, Alvin et autres, a en effet été salutaire. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'une lady de votre rang n'a pas sa place dans des entreprises aussi dangereuses. Vos actions et vos pensées sont louables, mais votre perte aurait été un beau gâchis pour tout le monde. Songez que vous pouviez aider vos compagnons autrement qu'en risquant votre vie, je veux dire physiquement. Enfin...c'est du passé, il va falloir vous y faire.

L'Iroquois ne savait pas comment répondre à la jeune femme. Il la sentait fébrile et il manquait encore d'informations pour réellement saisir la situation qu'elle avait vécue. La pauvre avait les yeux mouillés de larmes. Elle s'exprimait d'une voix étouffée, la gorge serrée. Tous ces souvenirs la blessaient. Pour Sidka, il fallait qu'elle les exorcise une bonne fois pour toute avant de les balayer définitivement de son esprit.

- Je suis navré pour votre famille et vos amis, même si vous ne portiez pas forcément tous leurs membres dans votre cœur. Perdre un être cher est toujours douloureux. Ne retenez pas vos larmes, je n'en ai que faire, j'en ai recueillies des milliers depuis ma naissance...Mais ne vous attardez pas trop sur ces sujets, il faut avancer, continuer de marcher vers le soleil et fuir les tombeaux de ceux qui restent derrière nous. Songez que la mort les a emportés vers de meilleurs lieux.

Il aurait bien ajouté qu'il avait lui-même versé de nombreuses larmes pour sa propre famille, pour son frère, pour ses entités ou encore, sa liberté, et qu'il avait fait le choix de marcher droit devant lui pour eux tous, comme un fier guerrier qui aurait pris des coups pour préparer son avenir ; mais c'était un homme, un indien, et il considérait que seuls les femmes ou les êtres faibles pouvaient se permettre la manifestation extérieure des sentiments intérieurs. À ses yeux, c'était un signe de faiblesse, même s'il était justifié, et il refusait de le laisser paraître chez lui.

Par la suite, Swan se livra de nouveau à lui. Sidka continua de gratter du bout de son couteau la marche de pierre sur laquelle ils étaient assis. Il passait souvent dans les interstices pour enlever un peu de mousse d'un geste machinal. Cela l'occupait en même temps qu'il écoutait la jeune femme et qu'il participait à la conversation. Mais lorsque la belle lui raconta qu'un homme avait abusé d'elle le lendemain de la mort de ses compagnons, il s'arrêta net et resserra ses longs doigts bruns autour du manche de son arme avant de lui jeter un regard plein de dégoût. Elle avait donc rencontré un Vampire ? Quel enchaînement d'événements affreux ! Mais ce n'était pas tellement la présence d'un Vampire dans sa vie qui avait fait réagir l'Iroquois mais bien l'idée même qu'il ait pu abuser d'elle. Pour lui, les femmes n'avaient pas à subir le bon vouloir des hommes, elles étaient libres, fragiles et nécessairement sous la coupe d'un protecteur, mais au moins libres de leurs corps ! Il serra les dents.


- Pourquoi est-ce que je vous prendrais pour une folle ? Ma propre mère a été violée par notre propriétaire et j'ai déjà rencontré ce type de créature...Vous n'avez pas eu de chance. Les barbares qui prennent les femmes pour des objets à utiliser selon leur bon vouloir n'ont pas d'âme, quelle que soit leur race !

Peu à peu, Sidka comprenait mieux la jeune aristocrate. Ses parents, ses amis, son oncle, leur plantation, le trafic d'esclaves, la lutte contre les négriers, les amants imbéciles, les rencontres maudites...Son sexe et son statut ne lui avaient pas permis de vivre à son envie et elle avait dû subir bien plus qu'elle n'était censé supporter à son âge.

La nervosité et le chagrin de Swan avaient pris un degré supplémentaire à mesure qu'ils parlaient. L'Iroquois l'avait aisément remarqué à sa façon d'articuler, de se triturer les doigts et d'agiter légèrement ses belles lèvres même lorsqu'elle reposait sa voix. Il allait bientôt falloir cesser cette conversation si elle ne voulait pas s'en retrouver brisée. Elle devait rentrer chez elle et dormir pour oublier un peu toutes ces horreurs.

Mais Sidka ne l'interrompit pas lorsqu'elle continua et lui parla de son ancien amant. Elle n'avait pas donné son nom, contrairement aux autres acteurs de sa vie, mais le Lycanthrope s'en contrefichait. Ce qui lui importait, c'était de savoir si cet homme la hantait ou non. Dans le premier cas, il l'aurait peut-être menacé pour qu'il arrête de la poursuivre. Son instinct de protecteur aurait parlé à sa place. Mais il apprit qu'en réalité il avait simplement séduit Swan avant de l'abandonner et que, la veille, elle l'avait revu après plus d'un an d'oubli pour se faire rejeter. Il lui avait dit qu'il ne pouvait plus la fréquenter pour garantir sa sécurité car il était poursuivit par un tueur. La jeune femme l'avait ainsi trouvé changé, distant, stressé.
Sidka réfléchit un moment. Pour lui, l'homme dont elle parlait avait fait le bon choix. S'il tenait un temps soit peu à Swan et qu'il était réellement poursuivi par un assassin, il devait garder ses distances et même l'ignorer, la bannir définitivement de sa vie, ou du moins jusqu'à ce que l'individu qui en voulait à sa vie et à celle de ses proches soit lui-même exterminé. Mais une chose le dérangeait : pourquoi l'avait-il acceptée chez lui dans ce cas ? Ce n'était pas logique. Leurs retrouvailles avaient sans doute ravivé une flamme mourante chez elle et non chez lui...Swan avait de bonnes raisons de croire qu'il ne la désirait simplement plus. Cela restait étrange de la part d'un homme seul avec une femme dans un semblable contexte...surtout s'ils avaient déjà été amants par le passé. Était-il véritablement assez gentleman pour éviter de la faire souffrir d'avantage en lui laissant espérer une relation charnelle qu'il ne désirait plus lui accorder ?


- Si votre homme tient réellement à vous, et s'il est vraiment poursuivi par un cinglé, vous rejeter est le meilleur des choix. Après, je comprends que vous doutiez de lui...Vous devriez le laisser tomber. Il ne vous aime plus. C'est mon avis, même s'il ne vaut sans doute pas grand chose en terme de relation...

*Bah voyons...*

Sidka n'avait pas l'habitude de fréquenter les femmes. C'était un homme qui avait tout donné pour sauver son frère et qui restait désormais enfermé dans une vie faite de travail. Il n'était pas niais, loin de là, car il avait déjà frayé avec des prostituées, mais il ne s'était jamais attaché à qui que ce soit. Ainsi, comprendre exactement ce que ressentait la jeune femme n'était pas dans ses capacités. Il préférait donc rester vague et lui donner son avis sans pour autant réellement l'aiguiller vers une solution. Tout ce qu'il pouvait s'accorder, s'était de l'orienter vers la conduite la moins dangereuse à tenir pour son propre bien. Swan était perdue et il ne savait pas comment l'aider.

Au bout d'un moment, la jeune aristocrate lui expliqua qu'elle avait conscience que quitter son milieu ne la mènerait sans doute que dans une impasse puisqu'elle ne connaissait rien de vraie vie. Sidka faillit intervenir pour la rassurer en lui disant qu'avec ce qu'elle avait vécu elle en savait bien assez pour éviter des erreurs qu'une oie blanche ferait sans doute à sa place, mais il la laissa continuer et lui dire que tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle aimait la musique.

L'Iroquois sourit. Lentement, il sortit d'une poche intérieure de sa veste une petite flûte en bois et lui tendit.


- Tenez, c'est du bois de rose, vous pouvez l'essayer si vous voulez...Faites attention, j'y tiens beaucoup.

Pour le Lycanthrope, c'était une manière de partager d'avantage avec cette femme et de lui faire penser à autre chose. Il lui jeta un regard faussement suspicieux pour l'amuser un peu.

- J'espère que vous ne jouez pas mieux que moi...

Cocoa explosa de joie. Il adorait la flûte et quand Sidka en jouait, il virevoltait en tous sens dans le Monde des Esprits. Koulaï, lui, restait attentif et droit, le postérieur assis sur le sable gris imaginé par leurs trois esprits.

Laissant son instrument à Swan, Sidka étendit les jambes et soupira. Il avait un peu mal au dos à cause du piano qu'il avait transporté dans l'après-midi et il était las, mais il avait surtout faim. À part un quignon de pain, il n'avait rien mangé de la journée.


- La vie des aristocrates ne doit pas être si ennuyante que ça...On m'a dit qu'ils faisaient de l'escrime, du cheval, du piano, de la peinture, de la broderie...Ils vont à la chasse, dans les demeures de leurs amis, ils font des bals, des dîners où la nourriture abonde, ils vont au théâtre, à l'opéra, aux grandes réceptions, dans les salons, dans les pays voisins...Ils ont les moyens de faire beaucoup de choses, de voir le monde, de profiter de la culture. Moi, à part travailler, tailler du bois, tirer sur ma pipe et souffler dans ce machin, fit-il en désignant la flûte d'un coup de tête, je n'ai rien le temps de faire et je n'ai même pas un truc décent à me mettre sous la dent parfois...

L'Iroquois tiqua. Il n'aimait pas parler de lui, surtout pour comparer sa vie à celle d'autrui dans la perspective de se plaindre, mais c'était sorti tout seul et il ne pouvait plus faire demi-tour.

*Et nous dans tout ça ?* Grogna Koulaï. *Heureusement qu'il ne nous faut pas grand chose.*

Soudain, un grand cri de femme retentit dans une rue voisine. Sidka bondit aussitôt sur ses pieds et se redressa de toute sa hauteur, chaque muscle tendu, l'air grave, l'oreille attentive. Un second cri s'étouffa et l'Iroquois jeta un regard rapide à Swan en tendant sa main vers elle dans un geste d'interdiction.

- Restez là ! Ne vous montrez pas !

L'Iroquois se mit à courir. Il suivit les bruits de bataille qu'il entendait très bien grâce aux dons de Koulaï qui lui avait immédiatement prêté son ouïe, son odorat et sa vue. Ses yeux entre le vert et le bleu passèrent ainsi lentement au jaune orangé et, lorsqu'il arriva à l'angle de la bonne rue, il pouvait quasiment tout voir dans le noir.
Sous un lampadaire, un homme d'une quarantaine d'année se tenait à demi-courbé en avant avec un fleuret dans les mains pour faire face à deux autres hommes, plus sales, plus dépareillés, qui lui opposaient des pistolets à percussion. Dans les bras d'un autre homme, une femme d'âge mûr se débattait sans espoir d'échapper à son étreinte de brute. Il lui avait mis la main sur la bouche pour qu'elle arrête de crier et la maintenait fermement contre lui grâce à son autre bras enroulé autour de sa taille. Sidka eut vite fait de comprendre que c'était un couple qui venait de se faire attaquer par trois bandits. Le mari venait de se faire prendre sa femme en otage et il ne savait plus quoi faire.


- Aller ! File-nous ta montre et ton épée et elle n'aura rien! Fit le premier en tendant la main devant lui.

- Dépêche, on n'a pas qu'ça à faire...Ajouta son complice.

- Regardez son collier...C'est-y pas beau ça ? Rit l'homme qui tenait la femme.

Il lui prit son collier de perles et tira sur son bracelet avant de comprendre qu'elle avait également des boucles d'oreilles assorties. Le supposé mari paniqua :


- Laissez-la ! Je...Vous aurez tout...Mais laissez-la !

Le mari fouilla dans sa poche et en sortit une montre à gousset dorée. Était-elle en or ? C'était peu probable, lui et sa femme ne semblaient même pas venir de la haute bourgeoisie, c'étaient des ouvriers un peu plus riches que la moyenne, c'est tout...Mais que faisaient-ils dehors à cette heure ? Sans doute revenaient-il d'un salon...

- Aller, grouille-toi et viens par-là...Faut lui enlever ça...Fit l'homme qui tenait la femme en désignant ses boucles d'oreilles d'un coup de tête. Pose ton épée sinon je le fais en tirant dessus...Je doute que ses oreilles apprécient...

Sous les rires gras des trois bandits, le mari lâcha son épée qui tomba au sol dans un bruit métallique, donna sa montre au chef et s'avança ensuite doucement vers sa femme pour exécuter l'ordre qui venait de lui être donné. Les autres le suivirent et le second homme qui possédait un pistolet prit à son complice le collier et le bracelet pour les fourrer dans ses poches pendant que ce dernier poussait la tête de sa prisonnière en avant afin que son mari accélère un peu son pas.
Sidka observa la scène un instant. Mais, il sentit que les trois bandits ne laisseraient pas leurs victimes en vie s'il n'intervenait pas. En effet, sur le visage du plus fort d'entre-eux, celui qui avait demandé la montre, il lisait un sourire moqueur et sournois qu'il n'attribuait qu'à ceux qui aimaient le sang...

Sortant de l'ombre, l'Iroquois s'approcha du groupe en silence pendant que ses membres regardaient le mari s'approcher de sa femme d'un air fébrile. Ce n'est que lorsqu'il fut à moins de deux mètres de celui qui tenait la femme qu'ils se rendirent compte de sa présence.


- Qu'est-ce que tu veux toi ? Dégage si tu veux pas d'ennuis ! Fit le plus hargneux en pointant son pistolet sur lui dans un mouvement de surprise.

Sidka lui répondit par un regard de fauve. L'homme grimaça. Qu'est-ce que c'était que cet homme sorti de nulle part, à moitié rasé du crâne, avec une veste ouverte alors qu'il faisait déjà frais ? Sa dégaine ne lui plaisait pas, il avait l'air de faire partie de ceux qui ne se laissent pas faire gentiment sans donner un coup de couteau en travers du visage, et pour cause, l'Iroquois tenait toujours le sien dans sa main droite et sa lame brillait d'un dangereux éclat.


- Lâche-moi ce couteau l'étranger ! Si tu n'veux pas une balle dans ta jolie tête de dégénéré, tire-toi ! T'as rien à faire ici !

- À tes ordres...

Le Lycanthrope lui sourit et, d'un geste rapide, il lui balança son couteau en plein milieu de la poitrine. Par réflexe, l'homme tira un coup de feu que Sidka esquiva sans mal puisqu'il n'avait pas visé et qu'il basculait déjà en arrière en beuglant comme un damné. Voyant leur chef tomber, les autres voulurent réagir mais l'Iroquois était déjà arrivé sur celui qui tenait la femme pour lui faire une clé de bras et le pousser en avant sur les pavés. Libérée de son attaquant, la pauvre prisonnière hurla et se jeta aux pieds de son mari interdit. Le troisième homme tira à son tour mais il loupa le Lycanthrope qui s'était jeté sur le côté. Le mari reprit son épée et éloigna sa femme avant se prendre une position de défense un soupçon ridicule. En se relevant, Sidka le bouscula en grognant:

- Vire de là ! Imbécile !

La femme saisit son mari par le bras et l'entraîna dans une ruelle annexe. Elle préférait fuir tout ça plutôt que d'aider leur sauveur et risquer de perdre l'amour de sa vie. C'était d'une lâcheté sans nom. Heureusement, le dernier bandit préféra fuir lui aussi plutôt que de continuer à se battre. Sans cela, Sidka aurait pu prendre une balle dans le dos ou dans l'épaule compte tenu de sa position. Mais si le « chef » de la bande baignait dans son sang et que l'autre partait en courant sans demander son reste avec le collier et le bracelet, celui qui avait pris la femme en otage et qui avait valdingué sur les pavés s'était relevé et avait sorti un pistolet de son pantalon.


Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 Sidka_12
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Swan Carthew
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MessageSujet: Re: Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 Icon_minitimeMar 2 Sep - 17:39

La séduisante jeune femme lui avait tout raconter sur son passé et sa vie. Oui elle était perpétuellement noyée dans ses souvenirs et vivait dedans.. Oui si elle courrait les rues de la ville c’était pour se souvenir. C’était parce qu’elle avait l’impression que peut être si elle se retournait elle les verrait. Ils seraient là derrière elle entrain d’échanger des plaisanteries.
Mais non, Swan avait beau regardé derrière elle, ils n’étaient plus là. Et ils ne seraient plus jamais là. Elle était définitivement seule ...
En même temps elle se trouvait si futile de raconter ainsi sa vie, de se plaindre alors que le bel iroquois qui se trouvait à côté d’elle avait du vivre des choses bien plus affreuses vu les marques qu’il lui avait montré. C’était scandaleux qu’un homme ai pu vivre cela, hélas c’était le cas de beaucoup trop et c’est pour cela qu’elle avait tenté de lutter. Mais elle avait arrêté, à quoi bon continuer lorsqu’on est seule.
Mais elle s’était confié à cet homme sans aucune pudeur. Pourquoi ? Pourquoi lui avoir tout révélé ? La belle aristocrate ne savait rien de lui. Cet homme était un parfait inconnu jusqu’à ce qu’elle vienne l’aborder il y a quelques heures de cela. Mais d’ailleurs pourquoi avait-elle eu l’imprudence de venir parler à cet homme qui avait un couteau à la main, Parce que son allure des plus originale l’avait attiré. Lui rappelant certaine chose, son envie de nouveauté.
Sidka lui avait répété plusieurs fois qu’il aurait pu être un bandit, un tueur et qu’il aurait pu tenter de lui faire du mal pour finalement qu’on retrouve son corps dans une ruelle salle de la cité ou dans la Tamise.
Le jeune homme à la peau tannée n’avait pas été très tendre au début quand elle lui avait révélé faire parti de l’aristocratie, il semblait s’être radoucit depuis qu’elle lui avait parlé de Leigh et des autres et de son passé de chasseuse de négrier. Cet homme à la coupe de cheveux si original avait une analyse intéressante et parlait simplement, sans prendre de détour. Cela faisait du bien de discuter ainsi et la soulageait vraiment.
La belle jeune femme aux yeux vairons eu un petit rire désabusé et légèrement moqueur en entendant ses paroles.

- Ça ne m’a jamais intéressé d’être une Lady. Et qu’aurais-je pu faire ? La cuisine pour quand ils rentreraient affamé ? Honnêtement je pense qu’ils ne m’auraient pas laissé faire bien longtemps vu me talents de cuisinière. Repriser leur chaussettes ? Ce n’est pas non plus vraiment ma tasse de thé. Et ma vie m’ennuyait tellement ... Ma plus grande préoccupation aurait du être de savoir si mon corset était assez serré selon ma mère.

Répondit la jeune femme en soupirant avec tout de même un petit air amusé en repensant aux fois où elle avait tenté de cuisiner. Une catastrophe.
Ses larmes étaient revenus alors qu’elle continuait de raconter. Il lui disait de pleurer, qu’elle en avait le droit. Qu’il avait l’habitude. Swan ne se fit as prier et se mit à pleurer silencieusement, ses larmes coulant sur ses joues blafardes et prit son visage entre ses mains. La belle Comtesse n’aimait pas montrer sa faiblesse, mais elle en avait besoin. Besoin de pleurer car elle en avait assez de se ressasser et de vivre dans son passé.
La belle aurait voulue se jeter dans ses bras pour s’effondrer en larme et qu’on la console, mais il ne semblait pas non plus être ce genre d’homme et elle ne se le permettrait pas.


- J’aurais au moins pouvoir leur rendre hommage, mais les corps de mes amis ont du être balancé dans une fausse commune ou dans la Tamise ... Mais oui j’espère aussi qu’ils sont dans un lieu meilleur et qu’ils sont heureux.
Je dois reconnaître que vos paroles sont sages, mais il est difficile d’avancer.


Murmura-t-elle de sa voix tremblante. La jeune femme à la longue chevelure de jais continua de se livrer. Racontant la suite de son histoire, quand elle était retournée au Tannerie et où un homme l’avait pris de force pour après prendre son sang. Il allait certainement la prendre pour une folle. Elle même avait pensé avoir rêvé, mais la marque qui était resté un moment sur son cou lui avait prouvé le contraire.
Swan le regardait avec intensité et en même temps tristesse. Le regard plein de dégoût qu’il lui jeta alors qu’elle racontait lui fit mal. Elle l’avait mal interprété mais ca lui faisait se sentir sale. Sale et faible. Faible de ne pas avoir lutté au début, de s’être laissé faire sans protester et qu’il avait fallu que cette créature tente de la vider de son sang pour qu’elle réagisse. La belle aux yeux vairons baissa les yeux avec gêne. En entendant ses paroles elle releva la tête désemparé.

- Vous me croyez ? Pourtant ce n’est pas très réaliste. Je n’en ai jamais parlé à personne sachant que moi même je n’y aurais certainement pas cru si je ne l’avais pas vécue. Vous dîtes en avoir déjà rencontré. Par quelle occasion ?
Et je suis vraiment désolé pour votre mère, cela a du être affreux...

Elle compatissait sans peine se souvenant de l’horreur qu’elle ressentait en se souvenant de se moment qui n’avait pourtant duré pas très longtemps et ne s’était jamais reproduit.
La jeune aristocrate au visage de porcelaine était désemparé, des larmes coulant sur son visage, triturant ses doigts avec nervosité lui parlait d’Asher. Lui racontant ce qui c’était passé. Et qu’après dix ans d’absence elle l’avait revue par hasard. Qu’il l’avait invité chez elle, l’avait gardé dans ses bras pour la nuit mais refusant ses avances avec vigueur. Son excuse était un tueur qui le poursuivait depuis des années.
Les paroles du bel iroquois lui firent mal. Car elles étaient juste et c’est ce qu’elle refusait d’admettre elle même.


- Vous avez certainement raison. Il ne doit pas m’aimer, mais est ce qu’il m’a aimé un jour ? Il m’a tout de même laissé du jour au lendemain pour partir pendant des années parcourir le monde.
Pourtant j’aurais tant aimé ...


Oui elle aurait tant aimé qu’on l’aime. Qu’Asher l’aime. Mais pourquoi tout le monde la fuyait ainsi ? Que lui reprochait-on ? Pourtant dans sa vie d’aristocrate elle était apprécié, cultivé et avait de l’esprit. Pourtant les seules personnes à lui avoir fait des avances étaient des rustres qui ne voulaient l’épouser que pour son physique agréable et sa richesse.
La jeune femme aux longues boucles noires lui avait alors également parlé de ses envies de quitter sa vie pleine de richesse et de facilité pour connaître la réalité et avoir une vie simple. Mais Swan pensait en être incapable.
Sidka fit alors un geste qui la surprit et en même temps lui fit plaisir. Elle lui avait dit aimer la musique et il avait sorti d’une poche de sa veste une jolie flûte de bois de rose. La belle lui sourit avec reconnaissance faisant en sorte de sécher un peu ses larmes. Swan prit la flûte avec respect la tournant doucement dans ses doigts. Sa remarque la fit sourire.


- Merci ...

Murmura-t-elle avec reconnaissance avant de se mettre à jouer un air assez joyeux et entraînant que les marins jouaient en général à l’harmonica. Elle enchaîna après sur un air plus mélancolique, fermant les yeux . La séduisante jeune femme lui rendit l’instrument avec une mine un peu moins triste.. La musique l’avait apaisé.
Swan se rendit compte de la lassitude apparente du jeune homme et se doutait qu’il devait avoir un peu faim mais n’osait pas lui proposer de venir se reposer chez elle de peur qu’il prenne la mouche et lui en veuille. Ce ne serait pas de la pitié de sa part, juste de la gentillesse. Et elle aussi avait faim, la belle n’avait pas mangé depuis le matin ou elle n’avait mangé qu’une pomme bien trop perturbé par ce qui s’était passé la veille avec Asher.
Swan écouta ses paroles en souriant et avec attention. Elle répondit avec une moue un peu ennuyé.


- L’escrime et l’équitation ainsi que la chasse sont plus des passe temps d’homme. Il est rare de voir des femmes invité à la chasse. Ou alors se sont des grands rassemblement et elle perd tout son intérêt car ce n’est que de la figuration. Il m’arrive régulièrement de monter à cheval, mais j’aime vraiment cela et la plus part des femmes que je connais préfère prendre le thé bien sagement pour ne pas risquer que leur coiffure sois mise à mal.  Elle poursuivit en baissant les yeux,
Tout ce que vous dîtes est vrai et la plus part en profite largement. Mais disons que l’on est seul. Toujours. On a aucun ami ni personne à qui on peut faire confiance. La plus part sont des gens mesquins et imbus de leur personne. Le seul réel passe temps de ces gens est le commérage sur les autres.
J’avoue avoir l’occasion de me cultiver autant que je le souhaite, mais la plus part des personnes que je connais n’aiment pas voir une femme trop brillante. Ça dérange, et je n’ose même pas imaginer ce qui ce passerait si je parlais de politique même si cela m’intéresse et que je pourrais avoir un point de vu intéressant ...
Donc oui j’ai tout matériellement parlant mais en présence ...


Tenta de lui expliquer la douce jeune femme aux yeux vairons. Elle baissa les yeux et passa une main dans sa longue chevelure noire. Et finit par lui demander.

- Si le vous plaît parlez moi de vous, de votre vie, de votre histoire. Je voudrais comprendre ce que vous vivez vraiment car moi je n’ai qu’à claquer des doigts pour avoir tout ce dont je rêve. Et je voudrais pouvoir aider les gens de la manière la plus utile possible.


La séduisante Comtesse allait encore ajouter quelque chose mais ils avaient tout deux entendu le cris de détresse d’une femme puis un second. Ils avaient bondis en même temps sur leur pied se tenant prêt et attentif.
Sidka lui ordonna de rester là mais elle le suivit discrètement se cachant dans l’ombre, observant la scène qui se déroulait devant ses yeux.
Il y avait trois hommes habillés de guenilles sales, deux d’entre eux tenaient en joue un homme d’une quarantaine d’année pendant que le troisième gardait en otage la femme dans ses bras. Elle se débattait avec désespoir alors qu’il l’empêchait de crier de sa main crasseuse plaqué sur sa bouche.
Des bandits, ils voulaient récupéré leur bien précieux. Pourtant le couple n’avait pas l’air de rouler sur l’or et ils devaient faire parti de la classe ouvrière.
Swan observa sagement la scène comme le bel iroquois lui avait demandé, mais elle tenait tout de même son poignard à la main et avait rabattu son chapeau sur son visage.
L’homme avait finit par céder ainsi que sa femme sous les rires et les menaces des hommes.
C’est à ce moment que le jeune homme à la peau tannée entra en scène. Les gens prirent un moment avant de remarque sa présence pourtant assez impressionnante. Il ressemblait à un loup affamé. Prêts à bondir sur ses proies. Ils le traitèrent d’étranger, que les gens étaient bêtes et intolérants.
Cependant lorsqu’un des homme le menaça Swan faillit s’élancer mais il lança en un geste impressionnant son couteau qui fit mouche, frappant l’homme de plein fouet.
Des coups de feu partirent, mais l’homme à la peau tannée était très rapide et les maîtrisa tous avec rapidité.
Sidka ordonna au mari de s’en aller tant il était ridicule. Sa femme et lui fuirent avec lâcheté alors que le dernier bandit fuyait et qu’un autre se relevait, c’était celui qui avait maintenu la femme. Il sortit un pistolet de son pantalon mais avant qu’il ai pu faire quoi que ce soi. La belle aristocrate rebelle s’était glissé derrière lui profitant de l’obscurité et lui mit son couteau sous la gorge après lui avoir arraché son pistolet.

- Tu n’aurais pas du faire ça. Et c’est une femme qui va te faire rendre ton dernier soupir.

Murmura-t-elle à son oreille avant de trancher sa gorge et de le rejeter sur le sol gardant un masque glacé, presque professionnel. Elle avait précisé qu’elle était une femme pour l’humilier encore plus.
Swan essuya son poignard sur sa victime avant de le remettre à sa ceinture.
LA belle s’approcha de sa démarche souple de l’iroquois en lui souriant, mais l’inquiétude se lisait dans ses yeux différents.


- Êtes vous blessé Sidka ? Nous devrions aller chez moi, je n’habite pas très loin.

Lui dit-elle. En effet sa demeure qui se trouvait près de l’Opéra n’était pas très éloigné et elle pourrait vérifier qu’il n’était pas blessé et lui donner de quoi se restaurer.


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By Kathounette  Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 1701692520


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MessageSujet: Re: Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Sep - 16:56

La vie aristocratique avait finalement l'air d'un ennui terrible, du moins si l'on était une femme. En discutant avec Swan, Sidka avait pris peu à peu conscience de cela et il avait même fini par comprendre certaines paroles qu'avait eues la jeune femme dans le bar un peu plus tôt. Tout compte fait, peut être que leur rencontre allait lui apporter quelque chose ? La cuisine, la couture, les corsets, le thé, les coiffures...non, en effet, ce n'était pas la vie rêvée. L'équitation, la danse, la musique, les bals, les banquets, les valets...tout ceci n'était qu'une partie du tableau, la croûte superficielle de l’œuvre, mais l'esquisse première, celle qui donnait un réel sens à l'ensemble final, était bien différente dès que l'on grattait un peu, surtout lorsque l'on appartenait au « beau sexe ». Ignorées ou mises en valeur dans une vitrine, les « ladies » étaient en réalité complètement emprisonnées dans des mises en scène que les hommes orchestraient pour elles depuis des siècles. Elles passaient leur temps à jouer les poupées et, si elle déviaient de leur rôle, on les reléguait rapidement au grenier, jetées dans un couvent ou un mariage forcé pour les obliger à se taire, à rester dans l'ombre d'un organisme socialement reconnu sans risquer d'écart. Ce n'était pas une vie à envier et Sidka fit des efforts pour compatir et se mettre à la place de Swan du mieux qu'il put.  
Cependant, son instinct de mâle, ses origines indiennes et son machisme naturel ne cessaient malheureusement de lui répéter qu'après tout c'était normal, que les femmes devaient apprendre à rester à leur place, à s'occuper des enfants et de la maison, à apporter à leur mari le réconfort de leur sein et à savoir se taire lorsque les hommes parlaient entre eux pour le bien de leur pays, de leur nation ou de leur famille.


- Se rendre utile est une chose, prendre des risques inconsidérés en est une autre. Je suis désolé pour vos amis, malheureusement, ce qui est fait est fait. Vous ne pourrez pas toujours sauver ceux qui vous sont chers. Il faut avancer.

Conscient de leur importante différence d'opinion, le Lycanthrope préféra détourner la conversation pour éviter de choquer la belle qui ne semblait pas du tout comprendre que sa nature fragile et maternelle ne pouvait lui autoriser plus que ce que la société voulait bien lui offrir.

Mais les sujets qui suivirent et entrecoupèrent parfois ce discours autour de la place de la femme dans la société aristocratique du XIXème siècle, ne furent pas plus joyeux que les précédents. Il fut en effet question des violeurs et des Vampires...
Pour les violeurs, Sidka ne fut pas des plus tendres. Car s'il reléguait les femmes à un statut de soumises, il refusait cependant de les considérer comme des objets de désir que l'on pouvait utiliser à sa guise. Il partait du principe que le corps devait accepter ce type de caresses avant de les recevoir et qu'il n’avait jamais à les subir sans sa demande ou son autorisation. Swan pouvait au moins être rassurée sur ce point : l'Iroquois était loin de se type de comportement.
Quant aux Vampires dont la jeune femme évoqua l'existence au passage, l'Iroquois n'avait que peu de choses à dire. Il savait qu'ils existaient grâce à son savoir Lycanthropique et à sa rencontre avec des Loups-Garous dont la guerre avec les Longues Dents perdurait depuis des siècles et des siècles, mais il n'en avait jamais affrontés, ni même véritablement rencontrés.


- Je n'ai rien à dire sur eux. Fit-il en grognant. Je sais juste qu'ils existent, qu'ils craignent la lumière et qu'ils sont à l'origine de nombreuses tragédies. Je les ai croisés, sans doute, mais je ne me suis jamais arrêté et ils m'ont ignoré eux-aussi. Restez-en loin, portez des bijoux en argent autour du cou peut-être...C'est tout ce que je peux vous conseiller.

C'était également tout ce qu'il avait envie de dire. Raconter sa propre histoire ne l'intéressait pas. Son intimité n'avait pas à être étalée. Contrairement à la belle, le Lycanthrope n'avait pas besoin de s'épancher de la sorte pour se relever et avancer. Au contraire, il faisait partie de ces hommes incapables de partager leur souffrance au-delà de la formalité. L'amitié, il la connaissait et l'acceptait volontiers, la confidence, il la rejetait tout d'un bloc. Ce n'était pas une forme de timidité mais une forme de respect de sa propre personne, une façon de se préserver de la mélancolie. Car à force de remuer les souffrances, on les empêche de s'endormir pour de bon et on entretient leur dure réalité. Sidka préférait les oublier plutôt que d'en ressusciter les fondements. Jusqu'à présent, les Vampires ne lui avaient fait aucun mal. C'étaient les Hommes qui l'avaient torturé et qui avaient fini par rendre son frère complètement fou. Mais tout cela, non seulement il ne désirait pas en parler mais en plus il ne le pouvait pas pour la simple et bonne raison qu'il aurait dû parler des Lycanthropes à Swan. De cela, il était évidemment hors de question. Le principe même de sa race était le silence, mais aussi la neutralité, la paix et l'effacement.

- Il n'y a rien à dire sur moi. Je n'ai pas envie de parler de mon passé. Je suis là, c'est tout. Je travaille aux tanneries, je fais des petits boulots en plus lorsque j'ai besoin d'acheter du pain et je me contente de peu. Je n'ai guère le loisir pour autre chose, ni l'envie...

À quoi cela lui aurait-il servi de parler de son frère, de leur esclavage en détail, de la maladie, des tempêtes, des rejets de la société entière, de la faim et de la pluie ? Pourquoi en serait-il venu à raconter sa migration, les guerres de son peuple, le feu, la mort ? Il préférait encore montrer à la jeune femme sa flûte de bois plutôt que de se lancer dans un long discours intime qu'il ne donnerait qu'à contrecoeur.
Bientôt, Swan joua de la flûte en question et Sidka l'écouta. La jeune femme savait parfaitement joué de cet instrument qui lui était cher. Cela lui fit plaisir. Il préférait l'écouter jouer plutôt que de la voir pleurer ou de l'entendre parler de ses amours perdus dont elle ne semblait pas pouvoir se détacher. Cet instant de paix leur fit du bien à tous les deux. La belle aristocrate avait séché ses larmes et lui-même se sentait plus serein lorsqu'il récupéra le petit objet de bois. Même si leur conversation repartit sur les angoisses de la jeune femme et sur sa place dans la haute société, l'Iroquois avait endormi une partie de sa colère.

Puis il y avait eu l'écho de la peur et l'odeur du sang...

Au cri de l'inconnue, Sidka avait bondit. Laissant Swan derrière lui, il s'était élancé pour aller voir ce qu'il se passait afin de voler à son secours s'il le fallait. L'observation d'abord, puis l'entrée en scène, les menaces, le couteau...Tout était allé si vite !

Cette douloureuse et pourtant si grisante sensation de puissance...Koulaï avait été servi. Tuer pour le plaisir n'était pas dans sa nature, mais affronter ce qu'il considérait comme un ennemi jusqu'à lui faire mordre la poussière, c'était presque une raison de vivre. L'instinct du loup qui protège sa meute, celui du chasseur qui traque sa proie et la conduit à la mort : toutes ces émotions, tous ces désirs, ces palpitations du cœur et de l'âme, transfusaient dans les veines de Sidka. L'Iroquois et ses entités étaient unies, surtout au sein du chaos et du danger. Aussi, lorsque cette femme avait hurlé, le Lycanthrope avait-il bondit en avant d'un seul et même élan. Ses trois âmes avaient réagi ensemble, dans un même mouvement : celui du protecteur.
Le jeune homme n'en était pas encore à faire la loi dans le quartier, mais ceux qui le connaissaient savaient que dans son sillage, en amont comme en aval, il valait mieux éviter de brigander et de persécuter les innocents. Il était réputé pour sa violence envers ceux qu'il considérait comme des lâches, des brutaux et des sans-honneurs. Rien, à ses yeux, ne pouvait justifier une attaque sur un citoyen sans histoire. Pour lui, même la faim ne permettait pas de brutaliser autrui. Le vol était stupide mais sans doute parfois nécessaire, que ce soit pour la nourriture ou l'argent, et il réussissait à le tolérer sans mal, mais le meurtre, lui, n'avait pas lieu d'être. Glisser sa main crasseuse dans une poche de bourgeois pour en extraire quelques piécettes ou attraper une pomme sur un étalage du marché pouvait relever de l'exploit, il y avait même quelque part une forme de mérite, crapuleuse certes, mais bien réelle. Par contre, pointer une arme sur un torse tremblant, prendre en otage une femme et jouer d'un certain sadisme une fois que l'on a ses victimes sous la main était, pour l'Iroquois, une source de désordre dans son domaine, une forme de lâcheté primitive et de barbarisme digne des sournois de ce monde qu'il ne supportait pas. Dans son sang coulait celui d'un homme qui cultivait avec son peuple l'art de la guerre « saine », celle qui conserve des règles édictées par la raison et l'honneur. Et, même si les guerres tribales entre les Cayugas et les Onondagas avaient elles-mêmes atteint un paroxysme qu'il avait toujours trouvé dément, sa nation n'avait jamais utilisé de méthodes que l'on pourrait qualifier de lâches ou de déshonorantes. Jamais les siens n'avaient menacé directement les femmes et les enfants d'une autre nation, jamais ils n'avaient fait d'otages pour arriver à leurs fins. Les affrontements avaient toujours été lancés de face, d'homme à homme, dans des luttes acharnées pour la liberté, souvent, pour le commerce, parfois.
Ces hommes qui avaient attaqué le couple dans la rue, eux, faisaient partie des hommes qui ne connaissaient aucune règle. Sidka les haïssait.


*Attention ! Derrière-toi !*

Aucune balle ne partit, Swan était intervenue. Le regard fauve de l'Iroquois retrouva sa couleur claire tandis que son esprit se badigeonnait de noir. Voir la jeune femme égorger cet homme avec autant de facilité et de sang froid, alors même qu'elle pleurait quelques minutes auparavant pour des histoires passées, des caprices, des amours, des amitiés, jeta dans son cœur une ombre plus ténébreuse que toutes celles qu'il pouvait déjà avoir en son sein. Avait-il, lui aussi, cette expression glaciale sur le visage lorsqu'il prenait la vie ? Jouissait-il, lui aussi, d'un véritable plaisir à tuer ce genre d'homme ? Ses yeux oublièrent la jeune femme l'espace d'un instant pour se tourner vers le cadavre de sa propre victime. Le « chef » de la bande gisait avec son couteau planté au milieu du torse. L'homme était mort, son sang coulait sur les pavés, le manche sculpté de son arme brillait d'une rougeur macabre...

*Il a eu ce qu'il méritait.* Lui assura son entité guerrière.

- Peut-être pas...Murmura tout haut l'Iroquois en tiquant d'un air insatisfait.

*Il les menaçait et il t'a manqué de respect. Des vies innocentes étaient en jeu.*

*C'est vrai...*

Sidka était un homme fier, fier et indépendant. On ne pouvait guère lui manquer de respect sans recevoir un coup, même si avec les années il y a avait des sujets sur lesquels il ne relevait même plus la tête. Mais, surtout, il ne manquait que très rarement une cible. Malheureusement pour le bandit, l'Iroquois avait jeté son couteau par réflexe dans le but de l'éliminer et non pas seulement de l'immobiliser.

- Tant pis pour lui. Grogna le Lycanthrope un soupçon honteux.

Swan arriva alors à sa hauteur pour lui demander s'il avait été blessé. Le tanneur mit quelques secondes à réagir, comme s'il était perdu dans un rêve dont il lui était difficile de se sortir. Lentement, il posa ses yeux gris-bleus dans la dissymétrie de ceux de la jeune femme.


- Non. Je ne suis pas blessé.

Sidka se réveilla tout à fait et l'envie lui prit de hurler sur la jeune femme. Pourquoi l'avait-elle donc suivi ? Pourquoi était-elle intervenue ? Elle ne savait donc pas se tenir une seule seconde ? C'était humiliant de lui devoir la vie ! Et d'où lui venaient ces habiletés à se dissimuler dans l'ombre et à manier le couteau d'abord ? Elle avait pris des risques inutiles et avait même tué un homme ! Ce n'était pas prévu ! Un seul mort aurait suffi...

- Vous êtes buttée dans le genre...Finit-il par murmurer entre ses dents serrées.

La belle l'invita à venir chez elle. Sidka hésita mais pour lui il était évident qu'il fallait qu'ils évacuent les lieux le plus rapidement possible. Deux hommes étaient morts à leur pied, un autre s'était enfui en courant comme un damné, le couple traumatisé allait sans doute prévenir les autorités...Il devenait urgent d'aller voir ailleurs.


- Je vous suis. Fit-il sans perdre son air renfrogné et raide.

Aller chez Swan allait au moins lui permettre de la raccompagner avant de s'en retourner dans sa propre tanière. Il aurait la conscience un peu plus tranquille. Mais pourquoi donc n'avait-elle pas accepté son offre un peu plus tôt ? Cela leur aurait évité toutes ces histoires...
Le Lycanthrope se dirigea vers le corps du « chef » de la bande et s'accroupit près de lui pour récupérer son couteau. Il extrait ce dernier d'un mouvement sec et essuya sa lame sanglante sur les vêtements de sa victime avant de le ranger dans le petit fourreau qui balançait à sa ceinture. Une lueur attira alors son regard. Ses longs doigts tannés ramassèrent un petit objet qui traînait entre deux pavés et qui reflétait la lumière du réverbère le plus proche.


*La dame l'aura faite tomber pendant la lutte...*

L'Iroquois examina l'objet pendant quelques secondes avant de revenir vers la belle aristocrate.

- Tenez, vous en aurez sans doute plus l'utilité que moi. Fit-il en tendant la main pour déposer l'objet dans la paume de Swan avant de l'inviter à passer devant lui pour lui indiquer le chemin. Allons, dépêchons-nous.

Dans la main de la jeune femme trônait désormais une petite bague argentée sur laquelle était enchâssée une magnifique perle de nacre.

[HRP/ Suite dans "Fleur de sang"/HRP]


Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 Sidka_12
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MessageSujet: Re: Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Sep - 23:34

Des souvenirs ... encore des souvenirs. En réalité c’était sa vie actuelle. Des souvenirs, elle ne vivait qu’à travers d’eux. Elle passait son temps plonger dans ses souvenirs, incapable de s’en détacher.
La belle tentait d’essuyer ses larmes, mais elle n’y arrivait pas. Elles coulaient à flots sur ses joues nacrées, mais légèrement rosies par le froid de la nuit et le vent qui soufflait dans la ruelle. Faisant un couloir d’air.
Sidka lui avait dit qu’elle aurait pu se rendre utile à ses amis en faisant autre chose que se battre avec eux, mais elle avait répondu le contraire. Il faut dire qu’elle faisait des choses catastrophique lorsqu’il s’agissait de cuisiner ou de faire de la couture. Et Swan aurait refusé, elle voulait se battre, avoir vraiment l’impression de faire changer les choses.
Mais tout était finit. FINIT ! La belle Comtesse devait oublier tout cela, cela devait rester derrière elle. Mais c’était trop dur ...
La belle aristocrate voyait que l’iroquois se retenait de dire quelque chose. Elle avait bien compris qu’il avait une certaine idée de la place de la femme dans le monde. Mais il se taisait pour éviter de créer un conflit entre eux.
Swan en était venue à parler de son viol par un vampire. Elle avait craint que le bel homme la prenne pour une folle et l’amène de force à Beldam.
L’homme à la peau tannée commença à lui parler très vaguement des vampire. Elle l’écouta avec attention tout en le regardant. Elle séchait progressivement ses larmes.

- Merci de me croire, et vos recommandations peuvent m’être utile. Mais j’avoue être étonnée que vous en sachiez autant sur eux.
Vous lisez beaucoup ?

Lui demanda-t-elle avec curiosité. Elle tout ce qu’elle savait sur les vampire et autres étrange créatures de la nuit elle l’avait appris dans des livres regroupant des légendes. La belle avait bien compris qu’il ne souhaitait pas parler de lui et l’acceptait. Elle n’insista donc pas, respectant le beau jeune homme à la coupe de cheveux original qui l’avait patiemment écouté.
La séduisante femme commençait à vraiment apprécier Sidka. Ils étaient très différents l’un de l’autre. Même totalement opposé, mais elle avait tout de même de la sympathie, voir de l’amitié.
Elle se demandait si c’était réciproque.
Swan l’écouta, restant silencieuse un petit moment, mordillant sa pipe.


- On a tous une histoire, on a tous pleins de choses à dire. Mais je respecterais votre silence, qui m'est tout aussi précieux et révélateur que des paroles

Murmura-t-elle en le regardant avec intensité, elle avait finalement rangé sa pipe et avait doucement saisi la belle flûte entre ses doigts fins. Elle l’observa avec attention. La jeune femme aux beaux yeux vairons se rendait compte que cette flûte valait plus qu’un long discoure et il lui faisait un honneur en la lui prêtant.
Swan s’était mise à jouer du bel instrument. Un air gai, puis plus mélancolique. Elle avait finit par la lui rendre, le remerciant.
Ils étaient apaisé, et la belle se sentait bien mieux. La jeune Comtesse allait poser sa tête sur l’épaule du bel iroquois lorsqu’il s’était redressé après qu’un cri eu retentit.
Le bel homme avait voulu l’obliger à rester là, mais elle s’était élancée à sa suite, avec discrétion et aussi silencieuse qu’un esprit de la nuit.
Elle était restée dans l’ombre, observant la scène avec attention avant de s’en mêler. La belle ne voulait pas intervenir si Sidka n’avait pas besoin d’elle. Elle ne voulait pas inutilement désobéir à cet homme de manière inutile.
La belle finit par voir qu’un des hommes s’était redressé. Swan s’était élancée silencieusement et avait surgit derrière l’homme qui tenait le pistolet à percutions. Son visage était glacial, professionnel, ses gestes avaient été précis et sans aucune hésitation. Sa voix avait résonné comme le chuchotement du vent dans l’immensité de la nuit. Et il était mort.
Elle avait rejeté son cadavre sur le sol, le laissant se vider de son sang. Son expression était redevenue normale et elle s’était approché du bel Iroquois lui demandant si il n’était pas blessé, elle était réellement inquiète. La belle plongea son regard inhabituel dans celui de Sidka.
L’homme à la peau tannée ne semblait pas blesser. Mais il semblait lui en vouloir., elle comprenait cela. Elle lui avait désobéis.
Sa remarque lui arracha un petit sourire alors qu’elle n’était qu’à quelques centimètre de lui.

- Je sais ... cela ne semble pas être un compliment dans votre bouche, pardonnez moi d’avoir désobéis.

Lui dit-elle en continuant de sourire, elle s’était excusé de ne pas l’avoir écouter. La séduisante aristocrate l’avait alors invité à venir chez elle, pour vérifier si il n’était pas blessé et pour fuir les autorités. Malgré cela il semblait renfrogné.
Swan l’avait regarder récupérer son couteau et le regarda déposer la bague au creux de sa paume. Elle regarda le bijou avec attention. Il était simple, mais beau. Et c’était un souvenir de la soirée qu’ils passaient.
Elle le passa à son annulaire et en marchant vers sa demeure elle ne pu s’empêche d’admirer le bijou avec plus d’attention. Elle leva la main et un rayon de la lune éclaira la pierre qui n’en était pas une, c’était une perle de nacre..

- Merci ...

[HRP/ Suite à "Fleur de sang" /HRP]


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By Kathounette  Perle de nacre [Swan, Sidka] [18/03/42] - Page 2 1701692520
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