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Alchimiste en herbes [13/06/42]

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AuteurMessage
Jana Taylor
Membre de l'Ombre
Jana Taylor
Nombre de messages : 34
Date d'inscription : 08/05/2020
Race : Lycanthrope
Classe sociale : Ouvrière
Emploi/loisirs : Voleuse / Escalade / Informatrice / Messagère / "Espionne" // Violon, Danse, Chant
Age : 19 ans
Age (apparence) : 19 ans
Entité n°2 : Karvaan, chatte noire aux yeux jaunes
Crédit Avatar : xaiisu, Deviantart
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MessageSujet: Alchimiste en herbes [13/06/42] Alchimiste en herbes [13/06/42] Icon_minitimeMar 9 Aoû - 23:52

[HRP/ RP précédent :  Un loup en promenade [12/06/42] /HRP]

Jana était de retour à l’église Saint-George. Elle n’y avait pas remis les pieds depuis sa confrontation récente avec la demoiselle qui l’avait coursée à travers la ville, et n’avait pénétré dans l’établissement qu’après avoir fouillé consciencieusement le périmètre alentour, et humé chaque brin d’herbe. L’endroit était sécuritaire, pour le moment du moins. Mais comme ce refuge n’était plus connu que d’elle, elle allait devoir en changer et planquer ses affaires ailleurs. Ses planques ne manquaient pas dans la ville, histoire qu’elle ait toujours de quoi tenir au cas où, mais perdre cette église lui donnait la nausée. Elle en avait passé des nuits ici, grelottant recroquevillée dans le coin d’une pièce qui n’offrait qu’engelures et virus. C’était un de ses endroits préférés, d’autant plus depuis qu’elle avait découvert la cache uniquement accessible par Karvaan.

Elle était d’ailleurs assise sur la planche branlante qui y menait, et avait sorti sa besace de sa cachette. Depuis près de vingt minutes, du haut de son perchoir, elle faisait l’inventaire de ses maigres possessions, principalement ses carnets et toutes ses préparations, magiques ou non. Elle en profitait pour noter ce dont elle aurait besoin – l’occasion de quitter Londres pour la lande et les bois «était très alléchante, et autant allier l’utile à l’agréable. Même si, en ce qui concernait certains produits, elle devrait s’entendre avec les vendeurs clandestins de la basse ville. Ce qui signifiait de rendre une petite visite à Ricky – alias braconnier, voleur, contrebandier et malhonnête à souhait – qu’elle trouverait bien entendu au port.


*Je vais pas tarder à manquer de palmarosa*, se murmura-t-elle en elle-même.

De toute façon, elle était bien seule, elle le savait, car elle ne sentait pas le lien avec ses sœurs. Ces dernières n’étaient pas fans de ses mixtures, surtout de leurs odeurs, de leurs effets, de leur densité…bref, elle détestait tout ce que fabriquait leur sœur, quand bien même elles ne pouvaient nier leur efficacité. Jana rajouta le palmarosa à sa liste. Elle en trouvait toujours dans la lande, poussant comme des mauvaises herbes pour les yeux non avertis. Mais, après en avoir cueilli des bottes entières, elle distillait les feuilles pour obtenir une huile qu’elle versait dans plusieurs petits pots, remis aux enfants de l’orphelinat. Son parfum, proche de celui de la rose, était toujours un plaisir pour les petites filles, qui s’en servaient comme shampooing. Il lui était également arrivé d’en faire des blocs de savon pour qu’elles puissent se laver. L’orphelinat, malgré ses bienfaiteurs pour la plupart anonymes, manquait toujours de tout, tout le temps. Et elle le savait d’expérience.

Secouant la tête pour chasser ses noires pensées, elle se pencha de nouveau sur l’inventaire, inscrivant tout ce dont elle aurait besoin rapidement pour se refaire un stock convenable, et jetant tout ce qui était pourri, moisi, trop sec. De la carvi pour les bronchites et le foie ; du cryptomeria pour soulager les courbatures, de la marjolaine pour calmer les angoisses et favoriser l’endormissement… La liste n’en finissait plus de s’allonger, et de toute façon elle n’avait plus de place pour écrire quoi que ce soit d’autre sur son bout de page arraché d’un de ses carnets. Elle ferait le point sur le reste d’instinct.

Cette excursion hors des murs de la ville lui plaisait énormément. D’une part, elle y resterait suffisamment longtemps pour que miss Hunter laisse tomber l’idée de lui soutirer quoi que ce soit, et d’autre part elle profiterait des belles étendues de sable, d’herbe, d’eau. Elle avait bien l’intention de laisser Eiwya se défouler sous leurs pattes lupines.

Aussi agile que Karvaan, qu’elle n’avait pas envie de déranger pour si peu, elle se trouva un passage peu stable par lequel elle descendit, non sans grimacer et jurer. Sa blessure la lançait toujours dès qu’elle se contorsionnait. Dès qu’elle marchait tout court en fait. Mais elle n’avait pas le temps de se reposer. Elle essuya la sueur qui maculait son front d’une main avant de déposer tout son bazar sur l’autel. Elle s’y assit en repliant sa jambe valide, laissant la deuxième pendre doucement dans le vide. Elle se signa pieusement, mais elle avait passé tant de nuits et jours à fureter ici qu’elle se savait comme chez elle, et elle ne pensait pas que Dieu la punirait de s’être installée sur un autel abandonné depuis des années. Il n’avait qu’à plonger dans son cœur, et elle était certaine qu’il y restait suffisamment de lumière pour qu’elle ait encore droit au pardon malgré sa condition et ce qu’elle faisait pour survivre.

En parlant de ça, elle avait reçu des commandes. Mrs Lowe, une jeune veuve habitant à l’extrémité sud de Whitechapel, avait pris contact avec elle. Son fils Hugo souffrait de migraines chroniques, alors, de temps à autre, quand le médecin et ses méthodes « traditionnelles » (un ramassis de conneries selon Jana) échouaient à l’apaiser, sa mère demandait son aide. Comme tant d’autres fois auparavant, la jeune femme rousse s’attela à préparer plusieurs cataplasmes d’argile. A raison de deux par jours pendant quatre ou cinq jours, le mal de tête du petit se calmerait. Elle empaqueta bien les cataplasmes. Elle les porterait avec ses autres commandes tout à l’heure, alors elle prit soin de bien noter à qui le paquet devait revenir. Mrs Lowe ne lui donnerait sans doute pas d’argent, elle était trop pauvre, mais Jana recevrait probablement un de ses poulets. Elle n’était exigeante sur les prix seulement quand elle avait affaire à des nobles. Pour ceux des bas-quartiers, elle était une guérisseuse fiable et peu onéreuse, à l’inverse de tous les médecins qui faisaient leur beurre sur le dos d’honnêtes hommes courbés par de dures années de labeur.  

Tout en effectuant sa tâche, Jana ne pouvait s’empêcher de revivre la scène avec cette mademoiselle Spencer. Elle avait des pouvoirs, tout comme elle, mais son odeur, si sa mémoire était bonne, n’était qu’ordinaire, ce n’était pas celles des lycans, à l’inverse de l’odeur de celui qu’elle avait rencontré la veille. Mieux valait rester sur ses gardes, elle ne voulait pas d’autres interactions avec elle, et sitôt ses commandes délivrées dans tout Whitechapel, elle prendrait la fuite et irait à la campagne une bonne semaine, histoire que tout cela se tasse. Les aristocrates se lassaient souvent. Mademoiselle Spencer devait être du même acabit, elle trouverait bientôt autre chose pour ronger son frein et nourrir ses obsessions. Les nobles étaient tous les mêmes, à peu de chose près.

Cade, camomille, menthe, lista-t-elle en regroupant lesdits ingrédients au fur et à mesure devant elle.
Son but ? Préparer un baume cicatrisant. De ce qu’elle savait, ça ne lui serait pas inutile.

*Sérieusement ?* intervint brutalement une voix dans sa tête. *Je vais devoir m’excuser combien de fois, au juste ?*
Jana ricana et secoua la tête.
Autant de fois que possible le temps que ma cuisse cicatrise entièrement.
*Je te rappelle qu’accessoirement, TU t’es plantée un couteau dans la cuisse pour m’empêcher de croquer l’aristo.*
Je l’ai fait parce que de base TU as lancé les hostilités, répliqua Jana avec un petit sourire en coin, songeant que si quelqu’un pénétrait dans les lieux, il la prendrait pour une folle qui se parlait à elle-même.
Elle sentit la présence d’Eiwya flotter dans sa tête, mais pas celle de Karvaan. La chatte devait se reposer dans le Monde des Esprits. Mais elles n’avaient pas besoin d’elle pour temporiser, l’humeur était à la rigolade, et les deux sœurs revenaient en bons termes par le biais de la légèreté. Le rire comme le meilleur des remèdes. Même si le baume qu’elle s’apprêtait à concocter lui serait tout aussi utile du moins physiquement parlant.
Bon, à présent je te saurai gré de me laisser travailler. Si tu continues de me distraire je risque de me rater et on sait bien à quel point ce serait…dérangeant et pénible. Voire potentiellement dangereux.
Eiwya cessa de moufter, ne se rappelant que trop bien ce qui pouvait arriver si sa sœur se distrayait, ce qui arrivait plus de fois qu’elle ne pouvait le compter puisque l’esprit de Jana ne restait jamais bien en place, que ses sœurs la distraient ou non.
Bon, je disais… Cade, camomille, menthe,…et pruche, qu’il faudra que je renouvelle, j’en ai plus des masses. Alcool de sapin blanc pour unir les composants, et baies de ravintsara pour épaissir. C’est parti.
Elle se frotta les mains et voulut s’asseoir machinalement en tailleur, avant de se rappeler pourquoi elle avait laissé sa jambe dans le vide. Un petit cri lui échappa et elle la laissa prudemment dans la même position.

Elle inspira profondément et s’attela à son travail. Evacuant de son âme tout concept extérieur à celui de l’herboristerie et de la phytologie, elle fit infuser la cade et la camomille, et distilla les feuilles de menthe pour en récupérer le substrat dans le même petit bol où elle avait versé quinze gouttes des deux premiers ingrédients. A l’inverse, elle versa toute l’huile de menthe récoltée, et fut ravie de consacrer qu’elle semblait déjà épaisse, peut-être n’aurait-elle pas besoin de baies après tout. Elle mélangea la préparation, et l’huile absorba peu à peu le substrat de cade et de camomille. Elle râpa de la pruche et ajouta l’alcool blanc. Elle mélangea de nouveau, mais la mixture était trop liquide à son goût. Elle la sentit prudemment. Au moins, elle avait la bonne odeur, mais pour être un baume elle devait être plus épaisse.
Elle sortit de sa besace un pilon et un mortier, et s’employa à concasser la moitié des baies de ravintsara qu’il lui restait. Une fois réduites en poudre, elle les intégra au mélange principal et remua la préparation une bonne dizaine de minutes, pleinement concentrée, en symbiose avec la nature alors qu’elle se trouvait à l’intérieur d’un bâtiment d’humain. Au terme des dix minutes, la mixture avait recouvré l’épaisseur idéale. Elle la versa dans un flacon et se servit de ce qui restait à racler pour en apposer sur sa blessure à la cuisse. L’air s’enveloppa d’une odeur de menthe et d’épices, qu’elle inspira profondément, et si le baume la piqua légèrement, elle n’en montra rien, stoïque comme un bloc de glace. Après avoir nettoyé et rangé son matériel, elle épaula son sac, prit sa besace, et, après un dernier tour des lieux qui lui comprima le cœur, elle quitta l’église, tout en sachant qu’elle n’y reviendrait que peu dans les temps à venir, et qu’il ne s’agissait plus d’une planque sûre.


[HRP/ RP suivant :  Minuit l'heure du crime /HRP]


"Clever Devil Devil
How quickly they do sell their souls, for the feast and the promise of gold? But Devil, that won't be me !"


Devil Devil , MILCK
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Alchimiste en herbes [13/06/42]

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