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Une vie dans lÎle [PV Gaïa]

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Alder Vögel Drei Seele
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MessageSujet: Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Icon_minitimeMer 11 Juil - 21:06

[HRP: Juste après : Un repas contrarié./HRP]

Geier avait cru qu'elle ne viendrait pas, il en eut légèrement mal au ventre, mais au final, après une sorte d'affaire à régler elle était venue en sa direction mais Gaïa restait à distance de lui, peu être était-elle pensive, qu'elle devait penser à ce qu'elle ferait dans toutes les situations possibles que la lycane pouvait imaginer, même avec tous les hommes du monde personne ne pourrait prédire la réaction de Vögel, le nom qui désigne les trois frères en même temps pour ne jamais se tromper. La route en marchant fut aussi rapide qu'en courant à l’allée. Les landes quand l'aube pointait le bout de son nez étaient une chose incroyable à voir, les herbes, arbres, plantes, fleurs changeaient de couleur au fil des secondes et Geier adorait voir cela.

Lorsqu'il arriva en ville, Gaïa à une certaine distance, peu être même plus grande que lors du départ des landes. Ils arpentaient les rues, les trois frères soupiraient, à cette heure tuer un petit vampire était encore possible, Alder et Crows, surtout Crows, rageait à haute voix dans l'esprit d'Alder, il n'avait presque rien tué cette semaine et ça l'agaçait fortement
.

*On en a fait notre alliée c'est le principal, l'important c'est qu'elle se salisse les mains pour nous, quand elle aura aussi soutiré toutes les informations possibles à tous les alchimistes qu'elle aura tués, nous pourrons nous concentrer sur Hugues Nache et le tuer. Commença Alder*

*Tout...tout a faits d'accord, tuer...je dois tuer... vive... sinon je vais la massacrer ! Cria Crows avec un rire peu rassurant*

*Non, il faut la garder en vie même si elle fuit, et la tuer un, deux, trois mois après son départ pour ne pas attirer l'attention de ses proches, si on remonte jusqu'à nous, nous sommes perdus. Si nous la rendons forte, Crows se régalera encore plus de tuer un adversaire à la hauteur de Vögel non . Il serait plus logique de laisser le frère le moins froid et sanguinaire opérer pour cette fois-ci, elle a plus confiance en moi qu'envers vous deux réunis. Dis Geier avec confiance.*

*Cette femme rend tes paroles encrées de la marque de la confiance, c'est la première fois que je te vois si déterminer Geier, je suis émus, vraiment, si cette lycane te permet de t'affirmer, tu seras plus fort en gardant ton côté diplomate si apprécié dans la famille. Nous la laisserons en vie alors, mais gères bien ton rôle et assumes-toi Geier. Finis Alder en laissant le total contrôle de son corps à son frère cadet.*

Geier eut une poussée de sueurs froides en voyant le rôle et l'importance qu'on lui confiait et, quelque part il n'aimait pas trop ça. Durant tout le temps où ils avaient marché, les frères arrivèrent devant leur manoir, accueillis par une jeune servante qui adressa un sourire aimable au fils du maître des lieux.

-Bonjour monsieur Vögel, la nuit a été fructueuse?

-C'est Geier cette fois, donc ne soyez pas si polie, je ne suis qu'un homme qui n'a eu plus de chance que vous. Je vous demanderais de partir sans plus tarder avertir mon père de l'arrivée dans le manoir d'une jeune femme et qu'il ne pose aucune question. Alors que la servante partait il reprit. Aussi ! Une chambre et des vêtement dans mon style vestimentaire, simple qui ne font pas bourgeois et féminins pour cette jeune femme compris mademoiselle ?

Alors que la servante partait elle hurla un « Compris monsieur Geier. »

Geier entreprit de partir vers le parc aux animaux, pour le montrer à Gaïa, il longea d'une marche longue et invita d'un geste de bras tout simple de le rejoindre, marchant sur le gravier légèrement orangé, observant les bancs de fleurs et les oiseaux qui s'y posent pour humer les multiples essences de ses plantes de la nature. Geier aimait tellement sentir la nature le traverser et il quitta ensuite le chemin de gravier pour partir s’asseoir contre un arbre centenaire dont les branches touchées le sol tant elles portaient le poids du monde.

-Vois-tu, c'est ici que, lorsque j'ai le contrôle du corps, je viens passer toutes mes journées, c'est si beau, je m'invite dans l'enclos et j'oublie tous les problèmes, tu as le choix de vivre à l'intérieur ou dans une chambre, mais tu devras faire au moins faire semblant de dormir dans ta chambre, si mon père apprend que tu es une créature de la nuit il deviendra comme Alder et Crows. Alors, parle moi de toi un peu, on va devoir vivre ensemble au quotidien, j'aime connaître ceux que je vais entraîner.

Toute sa tirade était sur un ton sincère, doux, attentionné et amical, que de la tranquillité se dégageait de ses paroles, il veut faire d'elle une alliée à toutes épreuves.


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Gaïa Healey
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MessageSujet: Re: Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Icon_minitimeMar 17 Juil - 8:05


Tout au long du chemin, Gaïa suivait le hunter à au moins une bonne vingtaine de mètres de distance, certaine de ne pas perdre sa trace. L'odeur du jeune homme le suivait, et elle pouvait la reconnaître sans difficulté parmi une centaine d'autres. Le regard vif et attentif, elle restait cependant silencieuse, songeant à l'erreur qu'elle venait possiblement de commettre. La jeune femme était impulsive, et déjà elle regrettait sa décision. Un doute subsistait toujours sur les intentions de son « bienfaiteur » qui lui préparait peut-être une jolie cage avec divers instruments de tortures à la clé. Elle fut prise d'un frisson d'effroi à cette seule pensée...Elle ne savait que trop bien de quoi étaient capables ces monstres, elle en avait fait l'expérience il y a quelques années. Pourtant elle ne pu se résigner à suivre son propre chemin, poussée par l'instinct à le suivre. Et puis autre chose l'inquiétait, il ne vivait pas seul. Elle n'était pas habituée à jouer la comédie, sauf quand il s'agissait de tuer, et après tout...Si un joli petit minois se présentait à elle, résisterait-elle à l'envie de jouer avec ? Elle n'en était pas certaine.
Alors que l'aube se levait, les rues londoniennes se remplissaient peu à peu, lui rendant un visage plus gai et angélique qu'il ne l'est la nuit. La jeune femme avait le visage à découvert, mais gardait sa cape sur les épaules, qui, à la lumière du jour arborait une couleur bleue nuit, il faisait encore trop frais pour se découvrir. Elle le suivait, presque machinalement, quand elle aperçue ce qui ressemblait à une vaste propriété au milieu du parc …, quartier qu'elle n'avait pas l'habitude de fréquenter. Le hunter s'arrêta alors, elle était arrivée, son heure était sans doute arrivée... La lycane se figea en voyant ce qui ressemblait à une servante s'approcher de lui, une lèche-botte selon elle qui le pensait en des termes beaucoup moins sympathiques. Il fallait dire que si cela paraissait incroyable aujourd'hui, elle-même avait connu cette vie de château. Elle leva les yeux vers la bâtisse qui se dressait au milieu de la verdure, ce qui fit resurgir pas mal de souvenirs, et pas de très bons. Cette seule image réveillait en elle des fragments de mémoire qu'elle ne soupçonnait même pas. Elle se souvint de ses nourrices et de leur sourire bienveillant, sa mère la regardant avec des yeux d'inconnus, son père la méprisant et livré au désespoir, son chien, ce compagnon précieux, ces virées nocturnes dans la forêt qui encerclait le manoir, jusqu'au regard horrifié de ces mêmes personnes le jour où elle fut contrainte de quitter le domicile, enfermée dans une cage, se souvenant parfaitement du regard du hunter, un regard qu'elle ne connaissait pas auparavant, dur et déshumanisé, la regardant comme un animal dangereux, ou pire, « une chose » qu'il se chargerait lui-même d'abattre.

Le hunter lui fit alors signe de le suivre, la faisant sortir de sa torpeur. Sans se précipiter, elle le suivit, aussi silencieuse qu'auparavant, jusqu'au moment où il sortit du sentier pour aller s'asseoir contre un arbre, l'invitant implicitement à faire de même. Elle le fixa quelque secondes, le regard suspicieux, avant de jeter un coup d'oeil autour d'elle, appréciant l'environnement verdoyant et vivant qui venait soutenir sa curiosité. C'était agréable...Cela lui rappelait son enfance. Elle posa une nouvelle fois son attention sur le maître des lieux, écoutant timidement ses dires.


- De moi ? Elle ne pu s'empêcher de sourire, mais non plus de façon ironique mais davantage amusée par sa question. Qu'y avait-il à savoir sur elle ? Elle leva les yeux au ciel, l'air songeuse puis s'avança vers lui avant de s'asseoir à ses côtés, le sourire aux lèvres. La vérité, c'était que malgré ses appréhensions et son mépris à l'égard de la haute société, tout cela la rendait nostalgique de son enfance qui lui avait été arraché. De la même façon, petit à petit, sa méfiance à l'égard de son interlocuteur s'amenuisait, laissant sa curiosité prendre le pas et s'en amuser. Toujours sur la défensive, elle se permit pourtant de répondre sérieusement à sa question, sans en dire trop. Je suis irlandaise, et tu peux ne pas le croire, mais fille d'aristocrate.

En effet, compte tenu des manières franches et son allure délurée, limite indécente au premier coup d'oeil, il était difficile de croire que Gaïa ait un jour pu seulement côtoyer la noblesse et en connaître les codes, et pourtant si, seulement elle avait décidé de les rejeter.

- Lorsque j'avais douze ans on a découvert ma véritable nature et on m'a livré à un hunter. Inutile de te dire comment ça a fini, sinon je ne serais pas ici en train d'en parler. Elle ne pu s'empêcher d'arborer un sourire narquois, avant de reprendre, toujours sur un ton léger. Depuis je traîne par ci par là...Je voyage beaucoup. Elle avait terminé avec une pointe d'ironie, car c'était surtout son appétit et ses crises de gourmandise qui la poussaient à changer de terrain de chasse, ainsi que la famine qui l'avait poussé à quitter son pays natal. Elle fit une pause avant de reprendre, plus sérieusement. Ne t'inquiète pas, je sais rester discrète...Mais si je rencontre l'hostilité de tes deux frères je risque de montrer les crocs. Peut-être avez-vous une grande maîtrise des armes, mais ma férocité est sans égal. Elle lui adressa un bref rictus, le ton léger, mais menaçant. Si elle acceptait le dialogue avec Geier, il en était autrement pour ses deux autres personnalités, Crows y compris qu'elle ne connaissait pas, et qu'elle n'avait pas envie de connaître. Peut-être avaient-ils le dessus sur elle, elle n'en savait rien, mais elle avait appris à ne pas sous-estimer les hunters, qui pour la plupart maîtrisaient bien mieux qu'elle les armes blanches. Elle s'était toujours contenté de ses griffes et ses crocs pour les blesser, ne se servant de son poignard ou du poison que pour attaquer ses adversaires en traître. Si la proposition du hunter avait fait mouche, ce n'était pas par hasard, car sous sa forme humaine, si sa force et son agilité lui permettait d'esquiver ou faire le poids contre certains, l'issue était bien souvent la fuite, comme cela aurait été probablement le cas cette nuit. Pas folle la guêpe.

- A présent j'ai une question, comment en êtes vous arrivé à partager le même corps tous les trois ? Je ne connais rien de l'alchimie, et j'admets que ça m'intrigue...


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Alder Vögel Drei Seele
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MessageSujet: Re: Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Icon_minitimeMar 17 Juil - 22:04

Geier l'avait écouté avec attention, but ses paroles en silence et contempler ses yeux d'un bleue si plaisant à regarder. Elle semblait être irlandaise et de plus, un sang de haute aristocratie coule dans ses veines, ce qui arracha un sourire à Geier. Pourquoi ne pas la croire ? Après tout, elle semblait crédible mais si elle avait été de l’aristocratie elle l'avait perdue, et le hunter en était très intéressé par son histoire.

*Elle semble être de noblesse déchue, ne pas aimer les hunters, si jamais on enquête sur elle et qu'on trouve de quoi la faire chanter si jamais elle retourne sa veste, c'est la chose la plus prudente à faire. Ainsi nous saurons ou la trouver, et si on ne la retrouve pas, on pourra tout de même lancer un avis de rechercher.* Lança Alder, un ton sec et ironique à la fois.

*Je ne sais pas d'accord, il restera à mes côtés j'en suis totalement sûr, faites moi confiance, je ne vous décevrai pas, loin de là. Je ne souhaite pas la voir mourir, alors laisse-moi le total contrôle de cette affaire.* Réprimanda froidement et sèchement Geier

*Ta confiance s'affirme, tu montres même les crocs . Tu deviendrais pas un jeune lycan toi .* Taquina Alder tout sourire

Pendant qu'il discutait avec son frère, Gaïa fit une pause et repris ensuite, dans le même ton de voix qu'à son habitude. Les paroles qu'il se mit à boire comme les précédentes lui déplurent fortement, sa famille est ses proches l'ont traités comme un démon, un monstre abominable quand ils ont découvert sa nature
. « impardonnable... » souffla Geier, puis il l'écouta à nouveau, on l'avait également donné à un hunter qui l'a torturé. Puis elle en finit avec sa terrible histoire.

*Je comprends mieux sa haine contre les hunters. Geier, tu as tout l'honneur des hunters à rattraper. Et fais-le bien.* Demanda Alder.

*Jamais ! Les hunters sont pour la plupart des enfoirés de première. Je n'ai pas à rattraper l'honneur des fous. Nous ne sommes pas fous alors... il n'y a que notre honneur combler. Compris Alder ?* Cracha Geier, irrité de cette outrageuse demande.

*Très bien... Je te laisse le contrôle mais fais attention, tu meurs, nous mourrons tous.* Finis Alder.

Geier se concentra à nouveau sur Gaïa, qui lui posa une question bien étrange, comme se fait-il que les trois frères ne soient devenus qu'un seul homme, Vögel Drei Seele. Une question qui fit bien remontrer des souvenirs, et tous très douloureux. Il va falloir tout déballer, mais en tant qu'alliés, ils doivent connaître le passé de l'autre
.

-Eh bien... Si Alder, Crows et moi-même sommes dans un même corps, c'est à cause de l'alchimie... Il y a quelques années, mes deux frères et moi vivions dans nos propres corps, Alder était un jeune homme froid, manipulateur et un peu distant. Crow, sadique, fou, impulsif, sanglant. Et moi... le cadet, jeune, timide, gentil mais terriblement lâche. Puis un alchimiste d'État, Hugues Nache, est venus chez nous, tout de suite Alder s'en est méfié. Puis il m'a capturé et séquestré, puis Crows , c'est fait avoir. Cet alchimiste nous a crucifix sur une croix et a procédé à des expériences pour nous transformer en chimère, pour que mon frère et moi soyons transformés en hommes aux capacités d'armes. Alder a finis par nous trouver et a tenté de nous délivrer mais...il nous a tués Crows et moi puis il est parti et depuis aucune trace. Au moment de notre mort nous avons réussi à transposer notre esprit dans le corps du dernier frère avec un corps. Depuis... On le cherche à tuer les alchimistes, ils ne sont que des monstres avides. Le jour où nous trouverons Hugues Nache, sa mort sera lente et douloureuse. Raconta Gier d'une traite pour ne pas fondre en larmes en pleins milieux du discours, il était le plus frêle et le plus traumatisé par ce tragique événement.

L'homme aux masques marqua ensuite une pause, comme pour calmer ses pulsions. Il devait faire une visite guidée du domaine, lui parler de son entraînement, ses conditions de vie et le reste. Il soupira longuement et releva la tête en arrière pour l'appuyer sur l'arbre centenaire
.

-Bon... Autant que je te parle de ton entraînement. Quatre entraînements par semaine, et les trois autres de libre, les entraînements sont par sessions de deux heures, souvent le matin, milieux d’après-midi ou dans la nuit, tu apprendras des techniques de chasse, pour tuer le vampire, loup-garou et les alchimistes bien sur. Je suis un peu sévère pour les entraînements, mais parfois les cours seront juste de l'apprentissage sur l'alchimie. Après tu es libres de faire comme tu veux.

Il se leva et tira quelques feuilles et les déposa dans les cheveux de la lycane et la regarda satisfait du résultat il se mit à rire.

-Je ne suis pas quelqu'un qui me prend la tête, et les feuilles dans les cheveux te vont fort bien. Il sourit un peu plus fort et reprit. Tu auras toi aussi ton masque, que je te ferais pendant ton apprentissage, pour que ne soit pas vue, pour qu'un ne puisse voir ton visage. Et tu auras tes armes sur mesure. Il faut bien que tu saches te battre avec des armes qui te sont uniques.

Geier retira lentement son masque, dévoilant son visage à quelqu'un, cela faisait plusieurs mois qu'il n'avait pas dévoilé son visage.

-C'est un grand honneur que tu as là Gaïa.


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Gaïa Healey
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MessageSujet: Re: Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Icon_minitimeLun 23 Juil - 0:58

Muette, elle écoutait le hunter avec une attention rare. Son histoire éveillait un intérêt insoupçonné chez la jeune femme, trop curieuse pour en rester là. Elle n'avait jusqu'alors jamais rencontré d'alchimiste et encore moins en voir un à l'oeuvre. Cela ressemblait à de la magie, mais une magie monstrueuse, et en outre, le terme choisi par Geier, celui d'expérience faisait davantage penser à un vocabulaire scientifique. Quel phénomène étrange...Etaient-ils nombreux ? Etaient-ils tous aussi terribles que celui dont on lui faisait la description ? Comment est-il possible de « transposer un esprit » dans un autre corps que le sien ? Cela paraissait tout à fait surréaliste, même pour une créature de la nuit. Tout était-il que leurs histoires respectives avaient une chose en commun : la rancoeur. La haine qu'il éprouvait à l'égard des alchimistes était à la hauteur de celle qu'elle éprouvait pour les hunters, et si tous deux étaient très différents, il était évident qu'ils pouvaient se comprendre là dessus. Cependant, l'émotion semblait être beaucoup plus vivace chez Geier. Si elle était incapable de discerner les expressions de son visage dissimulées derrière son masque, le tremblement de sa voix le trahissait et Gaïa ne pu qu'en être touchée. Peu enclin à la compassion et encore moins à la pitié, c'était davantage de l'empathie qui se transformait en une forme de fascination pour cette fébrilité, ces vives émotions qui excitait ses instincts de chasseurs. Impassible, rien ne se lisait sur son visage en dehors de l'intérêt qu'elle portait à l'égard de son hôte, le regard vif et attentif quoiqu'un brin malsain. Immobile, un frisson la parcouru à la vue du cou de celui-ci alors qu'il venait de relever la tête après avoir lâché un soupir, laissant à découvert cette parcelle de peau. La jeune femme déglutit, aux prises avec une excitation qui n'était pas la sienne mais celle de la louve qui ne demandait qu'à refermer sa gueule sur la jugulaire du hunter. Plongée dans un état second, elle salivait déjà, et n'entendait à présent que le battement de son cœur, littéralement captivée par ce qu'elle ne considérait à cet instant que comme une proie. Les dents serrées, elle était incapable de détacher son regard de sa cible. Elle se voyait déjà y planter ses crocs et provoquer une explosion passionnée de sang, se déversant sur l'herbe fraîche et remplaçant la rosée du matin, le corps du jeune homme gisant contre cet arbre centenaire, alors qu'elle lui dévorait les entrailles, malmenant son cadavre encore bouillonnant de vie. Puis quelque chose vint perturber ce rêve, ce délire qui fut l'affaire de quelque secondes qui semblèrent une éternité, une voix résonnant, la ramenant brutalement à la réalité et la rappelant par la même occasion à l'ordre.

- Quatre entraînements par semaine, et les trois autres de libre, les entraînements sont par sessions de deux heures, souvent le matin, milieux d’après-midi ou dans la nuit, tu apprendras des techniques de chasse, pour tuer le vampire, loup-garou et les alchimistes bien sur. Je suis un peu sévère pour les entraînements, mais parfois les cours seront juste de l'apprentissage sur l'alchimie. Après tu es libres de faire comme tu veux.

Le cœur battant, elle avait reporté son attention sur le regard de son interlocuteur, la seule chose qu'elle pouvait distinguer derrière ce masque. Le sang avait disparu, comme ses envies meurtrières d'ailleurs. Discrète sur celles-ci, on aurait pu croire que c'était la perspective des entraînements qui l'excitait, mais il n'en était rien. Elle en frissonnait encore, la respiration légèrement plus rapide qu'à son habitude qu'elle tentait de contrôler, incapable de déserrer les dents tant l'excitation qu'elle subissait était palpable. Nadija brûlait, et Gaïa brûlait avec elle, une chaleur passionnée et chaotique bien vite calmée par le discours qu'elle entendait enfin. Elle acquiesça d'un signe de tête, maîtrisant avec une aisance remarquable son comportement qui n'avait l'air de rien, et pourtant, elle se sentait mal à l'instant, à la fois coupable et heureuse de cette pensée. Toujours assise, concentrée sur son rythme cardiaque qu'elle s'efforçait de ralentir elle fut prise d'un léger sursaut lorsque quelque chose vint se poser sur sa tête. Elle leva des yeux, ébahie et adressa un regard naïf, rare chez elle au hunter qui riait à présent. Il se moquait d'elle ? Gênée, elle s'empressa de retirer ce qui ornait sa tête avant de sourire, prenant timidement part à la plaisanterie. Elle s'apprêtait alors à se lever lorsque ce qu'elle entendit la laissa pantois.

- Tu auras toi aussi ton masque C'était une blague ? Non, parce qu'elle refusait catégoriquement de se couvrir d'un masque aussi ridicule que les siens. Elle ne pu s'empêcher de lâcher un petit rire nerveux mais gardait son calme habituel, affichant un dédain qui lui sciait à merveille. Tuer, ok, jouer la comédie, ok, mais se couvrir de ridicule ? Jamais ! Elle essaya de l'interrompre mais rien à faire, il continuait de parler. Son ego indigné, elle se retint de proférer une réplique cinglante, mais préféra se lever pour de bon cette fois, avec son flegme habituel, alors que l'homme se découvrait enfin le visage.La jeune femme esquissa un sourire et haussa un sourcil en guise de surprise en découvrant un visage bien plus plaisant à regarder que ce masque hideux qu'il arborait depuis plusieurs heures. Un grand honneur ? Rien que ça, mais cela avait quelque chose de flatteur.

- Enchantée. Lui rétorqua t-elle en lui adressant ses respects à la façon d'une jeune fille de bonne famille, ironique venant d'elle. Elle se redressa alors, affichant un sourire malicieux avant d'abandonner cette posture trop sage pour reprendre ses airs effrontés. Elle le contourna alors, l'air aguicheur et se permit de passer devant sa large stature en effleurant le bas de son visage du bout de l'index. Pourquoi cacher un si beau visage ? Je ne vois clairement pas l'intérêt...Gaïa poursuivit sa marche, calme et détendue, moins méfiante mais le regard toujours aussi perçant et incertain, pouvant laisser présager le pire, un faible sourire éclairant son visage.Après tout, ton identité ne craint rien si tu tues correctement tes proies... Elle marqua une pause et s'arrêta pour se tourner face au jeune homme, jetant un coup d'oeil au masque qu'il venait de retirer avant de ramener son attention sur Geier, l'air suppliant. Je vais être vexante, mais ne compte pas sur moi pour porter « ça ».Le ridicule ne tue pas (quoi que...), mais quand même. Elle avait déjà du mal à se défendre vêtue, mais lui demander de s'affubler d'une babiole aussi ridicule ? Quelle insulte.

- Pour le reste, je serai une bonne élève, je le promets, mais pas ça... Les yeux de chiens battus marcheraient-ils ? Elle allait bientôt le savoir.


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MessageSujet: Re: Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Icon_minitimeLun 30 Juil - 16:41

Comme l'avait deviné Geier elle refusa la demande de porter un masque, cela ne l'étonnait pas, mais il tenait tout de même à voir sa réaction, son ego serait trop entaché si jamais elle devait porter un masque, et le hunter devinait qu'elle trouvait ses masques totalement ridicules, voir peut-être même pathétiques. La jeune femme ne comprenait pas pourquoi il devait porter un masque s'il tuait convenablement ses victimes, mais ses masques avaient plus qu'un rôle de combat, un rôle dans la vie de tous les jours.

-Si je porte un masque, commença Geier, c'est pour la simple et bonne raison qu'ils nous permettent d'être sur un pied d'égalité, que les autres sachent également qui a la majeure partie du contrôle du corps d'Alder. Si Crows entre dans une furie folle et qu'il n'a pas son masque, les gens ne verront que trop tard que c'est le plus fou d'entre nous qui a la possession du corps. En revanche, si Crows à son masque sur le visage, tous seront quoi faire pour ne pas se faire éventrer en quelques secondes. Geir lâcha un petit rire qui était celui d'Alder. Après, moi, Alder, j'exige un respect intraitable à mon égard, si les domestiques me manques de respect ils prendront une gifle, ensuite je les assassine. Le fait que je porte mon masque permet aux serviteurs de savoir quel comportement à avoir. Fit Alder en ayant pris rapidement possession du corps, sa voix s'était faite plus grave également. Les masques représentent donc un véritable code dans notre vie finit Geier avec sa voix douce habituelle.

Il fit quelques pas en avant, invitant Gaïa à venir avec lui, son pas était lent et détendu, le plus doux des Drei Seele aimait bien plus que ses deux frères la vie tranquille, une vie où nous ne sommes pas obligés de tuer pour réussir à continuer notre existence. Une simple vie, une simple vie paisible dans un endroit reposant. L'île offrait tout ce que Geier voulait, cependant ses frères ne l'entendaient pas de cette oreille, leur soif de vengeance était des plus fortes et l'envie de meurtre de son frère encore plus.

Geier marchait sur l'herbe fraîche humide de la rosée matinale tout en observant le vaste terrain qui s'offrait à lui, non loin, à une centaine de mètres se dessinait l'enclos du parc, là où vivaient tous les animaux que le père des trois frères avait achetés. En marchant il tourna la tête en direction de Gaïa
.

-Je vais t'expliquer le programme de ton entraînement. Alder s'occupera de ton éducation sur l'alchimie, les vampires, les loups-garous et tout le reste. Moi, de ton entraînement sociable, tu vas vivre dans un milieu que tu as connu mais dont tu as perdu tous les codes, je t'enseignerais l'art d'être hypocrite et bavard. Un sourire ironique venait de naître sur le visage de Geier. Enfin, Alder ou Crows pour ton entraînement de combat au corps-à-corps et moi pour les attaques à distance.

Le jeune homme sourit et regarda Gaïa, avec la rosée matinale le visage de la lycane avait une once de douceur et des traits beaux à souhait. Geier se surprit à presque se noyer dans le regard de la jeune femme dont le bleu était indescriptible. La mer, les océans, les rivières et la pluie se confondaient dans les miroirs de l'âme de Gaïa pour une couleur resplendissante.

Soudainement Geier remis son masque du lâche puis se retourna face à Gaïa pour ensuite faire deux grands sauts en arrière, installant une distance de sécurité. Son regard était devenu ardent, une pointe d’excitation même.

-Pour avoir des armes sur mesure, il faut savoir lesquelles posséder. Alors attaques moi à mains nues et tente de me frapper sans retenue, ce n'est qu'un teste pour le choix de tes armes.

Il voulait connaître la manière de combattre de Gaïa, serait-il dessus ? Il ne le pense pas la moins du monde.

[HRP : Désolé, c'est vraiment court, l'inspiration est pas revenue à son max, mais voilà de quoi faire. / HRP]


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Gaïa Healey
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MessageSujet: Re: Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Icon_minitimeVen 3 Aoû - 18:13

[HRP: T'inquiète, ça arrive Wink]

Il y avait quelque chose de fascinant chez le hunter...Mais tout aussi terrifiant. Ebahie, elle surprit son changement de comportement qui coïncidait avec le changement de personnalité et fut prise d'un mouvement de recul, et tout particulièrement lorsque celui-ci, la voix plus grave, énonça de quoi était capable ce «Crows » qu'elle n'avait pas encore eu l'honneur de rencontrer...Et tant mieux, se disait-elle. Finalement, qu'il enfile donc ces babioles aussi ridicules soient-elles ! Gaïa ne tenait pas à finir les tripes à l'air. D'ailleurs, à cette seule pensée, la jeune femme lâcha une moue dégoûtée en détournant le regard, la main posée contre son abdomen. Avait-elle fait le bon choix ? Sans doute, mais là elle en doutait un peu.

Il entama alors une marche qu'il l'invita à suivre, et elle remarqua son changement d'attitude avec une stupeur désarmante. Elle qui pensait être un monstre, elle avait trouvé son maître...Et au fond, cela avait quelque chose de rassurant. Plus détendue sous l'influence de Geier qui se voulait apaisant et calme, elle emboîta le pas, foulant avec sa nonchalance habituelle à son tour l'herbe fraîche et humide alors que le soleil se levait déjà, calquant son pas sur celui du jeune homme. Depuis quand n'avait-elle pas fait ça ? Pensive, elle y réfléchit un instant, c'était si loin qu'elle était incapable de se le rappeler. Les seuls moments où elle s'adonnait à ce genre de loisir, c'était toujours dans le cadre de la chasse. Etait-elle devenue si antipathique que ça ? Elle n'y avait jamais songé, et ne souhaitait pas arriver à une conclusion qui risquerait de la contrarier, mais tout était-il que cette balade, elle la trouvait fort agréable. Après tout, n'aspirait-elle pas à ces instants de tranquillité ? Sauf que d'habitude, c'était seule qu'elle les trouvait.
Quelques secondes, elle s'autorisa à baisser sa garde, pour apprécier pleinement ce court plaisir qui lui été accordé. Les yeux clos, elle inspira longuement, laissant la brise venir caresser son visage, les joues légèrement colorées par le froid. Les sens en alerte, c'était une multitude de parfums qui venaient chatouiller ses capacités olfactives, toujours en quête de nouvelles trouvailles. Oubliée la puanteur qui s'assimilait trop à la mort, la charogne, le sang (quoi que chaud...Elle avait un tout autre ressenti sur la chose). Non, ici, elle avait droit à ces parfums floraux, frais, pétillants et vivants, et ça, c'était quelque chose qui lui livrait des impressions uniques, et c'était peu dire quand on savait qu'elle était capable de distinguer chaque odeur. Certaines lui étaient d'ailleurs inconnues...Des fleurs et arbres qu'elle ne connaissait pas, probablement exotiques, ou bien simplement rares, le genre d'espèces que seuls des gens fortunés étaient capables de se procurer. Ce trop plein de sensations la fit frissonner, littéralement prise d'une chair de poule qui se manifesta en toute discrétion, dissimulée par la lourde cape qui couvrait les épaules de la jeune femme.
Doucement, elle rouvrit les yeux, scrutant le paysage du regard, distinguant au loin un enclos et des odeurs qui la mettaient sur la pistes d'animaux...Difficile d'ignorer du fumier quand on a un odorat sur-développé. Sur ce constat qui la coupa nette dans son exploration sensorielle, elle se tourna alors vers Geier qui lui parlait de ce fameux entraînement qu'elle devrait suivre. La perspective d'en apprendre plus sur l'alchimie fit naître en elle une pointe d'excitation qui pouvait se lire dans son regard, où brillait une lueur de curiosité, cela dit, celle de l'apprendre avec ce « Alder » la réjouissait beaucoup moins. Si Geier l'avait séduite par son calme et son tact, il en était autrement pour ses deux soit disant frères qui lui donnaient envie d'écorcher ce beau petit minois qu'elle observait en ce moment même. Il parla même de ce Crows qu'il disait lui-même fou, quelle idée, peut-être voulait-il bel et bien sa mort. Quant à apprendre l'art d'être hypocrite, elle sentait déjà qu'elle allait adorer ça, et la conversation...Quelle activité ennuyeuse et...précisément hypocrite. L'idée de devoir «parler » lui donnait de l'urticaire, surtout pour ne rien dire. Cependant elle ne dit rien, préférant justement se taire et voir jusqu'où irait ce petit manège.


- A mains nues ? Gaïa haussa les sourcils, les yeux écarquillés, manifestant sa surprise. Elle regarda ses mains, s'attardant sur ses ongles avant d'ajouter, ne prenant pas la peine de lever les yeux : Donc sans les griffes je présume...Soit...Elle n'avait pas l'habitude, sauf pour se défendre. L'attaque en traître, c'était sa spécialité, alors avoir son adversaire de face, comme ça, c'était assez perturbant. Cela dit elle l'avait déjà fait, et cette réflexion faite, elle releva la tête, dissimulant mal sa joie. Ca marche. Conclue t-elle, le ton décidé.

Esquissant un sourire timide et rempli de malices, elle détacha sa cape pour la laisser tomber sur le sol humide, dévoilant ses épaules, frêles, mais où on distinguait sans mal une musculature qui donnait un aperçu de ce dont elle était capable.

En position d'attaque, elle laissa échapper un petit rire, le regard plongé dans celui qui se posait comme son adversaire. « Sans retenue », disait-il ? Qu'à cela ne tienne, elle n'allait pas s'en priver.

Sans crier gare, elle avait déjà pris une impulsion qui l'amenait à foncer droit sur le hunter. Les bras en arrière afin de gagner une vitesse maximale, elle mima une attaque frontale, le poing droit prêt à se planter dans l'abdomen de son adversaire, alors que sa main gauche, maniée à la façon d'une lame visait sa gorge avec une attaque horizontale qu'elle termina sur l'extérieur. Si elle n'avait pas sorti ses griffes, ses ongles restaient bien utiles. Elle se retira ensuite, esquivant, et enchaîna, profitant de sa petite taille pour le contourner sur sa droite avant de lui agripper les épaules et lui grimper dessus à la manière d'une sauvageonne, enroulant ses jambes autour de son torse, avec l'objectif, cette fois, de lui mordre (enfin déchirer) le cou, une main lui tirant les cheveux, l'étranglant de l'autre.

Enfin, revenue en face de lui, elle lui adressa un uppercut suivi de près par un coup de pied circulaire à hauteur moyenne, un enchaînement qui fut très rapide, mais de puissance inégale, moins habiles des membres inférieurs. Gaïa fonctionnait surtout avec ses poings (enfin ses griffes en combat réel), et la plupart du temps, ses jambes lui servaient surtout à déséquilibrer ses proies plus qu'à faire une démonstration de force. He oui, déloyal peut-être, mais efficace. C'est d'ailleurs ce sur quoi elle termina, au ras du sol en effectuant un balayage au niveau du pied droit de son adversaire, après avoir tenté un crochet double sans succès.


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Alder Vögel Drei Seele
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MessageSujet: Re: Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 10:47

Geier avait tous ses sens en alerte, il devait bouger et anticiper les coups de son adversaire qui était une lycane et donc selon ses recherches possédait une plus grande vitesse, souplesse, agilité et force qu'un humain normal, mais avec une pointe de sourire sadique et joueur venant de Crows dont l’excitation de voir son frère se battre le rendait fou, il devenait de plus en plus dur à contrôler. Avant même l'assaut de Gaïa le hunter commença à volontairement accélérer son souffle pour donner plus d'air aux muscles ainsi que plus de sang pour de meilleurs réflexes. Il remarqua que la jeune lycane abordait un sourire plein de malice et vu ses actes de la semaine mieux ne valait pas la sous-estimer, voir peut-être la surestimer par rapport à lui.

Le départ de Gaïa fut rapide sec et silencieux, tout ce que devait avoir un assassin de bonne qualité, les bras en arrière pour une plus grande prise d'élan amenèrent Geier à écarter les jambes pour une meilleure stabilité et prise au sol. Rapidement le poing droit de Gaïa fusa vers son abdomen, Geier trop concentrait à bloquer ce poing ne vit pas le gauche venir vers sa gorge de manière horizontale, comme un bon lâche il était agile et en s'accroupissant pour laisser la main droite trancher dans le vide il bloqua l'autre poing avec ses deux mains ouvertes en cocon. Le fait de s'être pris une seconde en retard fit ressentir à Geier la pleine puissance de Gaïa, des poings américains pourraient être utile à la jeune femme pensa le jeune homme après ce premier assaut.

À son tour d'un geste sec il dévia le poing de Gaïa sur la gauche et son poing gauche parti à la manière d'un ressort tendu qu'on détend à une vitesse folle vers le nerf de l'épaule de la lycane qui esquiva ce coup avec une bonne facilité, mais Geier n'en resta pas ici pour sa contre-attaque, il donna en se penchant vers la jeune femme ou il glissa quelques compliments un coup de genou en direction de l'abdomen qu'elle esquiva également. D'un saut il mit une petite distance de sécurité.


-Quelle bonne combattante, plus le combat avance et plus mes idées deviennent précises, tu vas devenir un assassin de très bonne qualité...

Mais à peine avait-il finit sa phrase qu'elle le contourna par la droite et par manque de vitesse et sans qu'il n'arrive à comprendre elle avait enroulé ses jambes autour de son torse lui bloquant les bras en même temps. L'une de ses mains lui tira les cheveux et l'autre l'étrangla, devinant son jeu de le mordre et l’incapacité à se dégager laissèrent une ouverture à Crows qui avec sa force surhumaine se dégagea à sa seule force, pendant que Gaïa retombait il lui agrippa un grand et la jeta au loin, s’apprêtant à changer de masque, Alder et Geier réunis réussirent à le contrôler. Geier ayant repris le total contrôle du corps attendit le prochain assaut adverse avant de contre-attaquer comme les Drei Seele savaient le faire.

La jeune femme revint à l'assaut après s’être correctement réceptionnée avec un uppercut rapide que Geier esquiva d'un mouvement de tête pensant avoir le temps de contre-attaquer ensuite. Ce qui ne fit pas le cas car Gaïa avait préparait un enchaînement des plus rapides et le coup de pied arriva avec une force raisonnable mais surprenante au niveau des côtes inférieures, le contacte força Geier à se plier légèrement et Crows se déchaîna encore plus et en venant de prendre le contrôle du corps il esquiva avec une facilité effrayante le double crochet de la lycane mais il n'eut pas le temps d'attaquer car pendant son changement de masque une balayette le fit tomber au sol.

Il se releva d'une manière étrange, presque comme un pantin désarticulé qu'un marionnettiste fait bouger, le visage découvert montrant un sourire carnassier et sadique, des yeux rieurs et fou de rage Crows prononça ses premiers mots à Gaïa qui n'allaient pas forcément lui plaire
.

-Voilà donc la servante qui va servir Geier pour tuer les alchimistes ? Ton niveau est à peine égal à celui de Geier qui est le plus faible d'entre nous. Quant à moi, fit-il en se désignant. Je suis Crows, Hunter sadique professionnel pour que tu me serves. Tu as un bon coup de pied bien que plus faible que les poings. Tu vas tirer ta première leçon de combat, l'esquive et la vitesse sont les meilleures choses à faire face à moi.

Se tenant de manière cambrée, il s'accroupit en laissant l'une de ses jambes tendues et hurla une pulsion qui le projeta juste au-dessus d'une branche sur laquelle il prit appui pour venir sur Gaïa à grande vitesse. Arrivant lourdement au côté de Gaïa il fit au sol un mouvement qu'il aimait. Se mettant que les mains il enchaîna deux coups de pied rapide et successif vers les côtes de Gaïa, la rotation de ses mains déclencha un petit nuage de fumée qui gênait seulement pour voir au sol. Dans un même mouvement de rotation après avoir donné ses coups de pied, Crows sans se soucier si Gaïa les avait encaissées ou parées, se releva et avec l'élan offert pendant qu'il tournait sur lui-même le coup de poing qui s’envola vers la mâchoire de Gaïa promettait de la lui fêler si elle ne l'esquivait pas. Encore une fois sans savoir si Gaïa avait esquivé le coup Crows, ce dernier passa dernière elle et lui tira les cheveux tellement fort que sa tête se retrouva parallèle avec celle de Crows qui se penchait vers elle.

-Tu es quand même intéressante vois-tu. Rapide, agile, et puissante, je ne te ferais pas plus mal, j'avais envie de me défouler, je n'ai pas tué en masse depuis une dizaine de jours et cela m'agace terriblement. Il cracha sur le visage de Gaïa avant de la lâcher et de reculer. Ce sera tout pour aujourd'hui, je te laisse avec ton maître d'apprentissage, Geier le lâche. Quelques secondes passèrent durant lesquelles les trois frères parlèrent de manière animée.


*Pour qui te prends-tu à toucher Gaïa, je vous avais interdit d'y toucher, surtout toi Crows, regarde ce que lui a fait, y a pas à dire tu es vraiment un monstre !* Scanda Geier

*Elle a réussi à te mettre à terre c'est une honte qu'il Drei Seele soit mis au sol par une femme, et par une paysanne insolente comme elle. Je ne sais pas ce que tu lui trouves sinon ses yeux bleus que tu nous forces à regarder très souvent quand tu as possession du corps.*

*Mieux ne vaut ça que de les viol...*

Geier fut rapidement coupé par Alder.

*Vous réglerez ça plus tard, Geier, joue ton rôle de maître c'est tout.*

La voix d'Alder s'éteignit comme celle de Crows et Geier reprit l'entière possession du corps du dernier frère çà en posséder un. Rapidement Geier courut vers Gaïa, en prenant son chiffon propre.

-Prends ça pour t'essuyer... commença-t-il à souffler. Tu n'as rien? Mon frère Crow ne t'a pas trop brutalisé ... Crows hurla de rire, ce rire à la tonalité sadique emplit de folie qui faisait frémir Geier en permanence dans sa jeunesse. Au moins, les présentations sont faites... soupira-t-il. Mais rentrons, il faut presque jour et la faim me tiraille, comme toi je présume, Alder t'a volé ton repas.

Il commença à marcher vers la demeure des Drei Seele en invitant Gaïa à le suivre, avançant pas à pas dans le chemin qu'il venait de regagner Geier avait croisé ses mains dans son dos pour donner une allure mondaine à ce cheminement vers le manoir de l'Île. Les pensées de l'homme au masque du lâche étaient tourmentées, il savait que Crows était une menace pour Gaïa et il devait la préserver, contre tous.

Durant sa marche il s'arrêta quelques secondes pour contempler l'Île. Cet imposant manoir de plusieurs étages dans ses murs blanc ivoire et aux toitures bleutées, ceux qui avait passés de nombreuses années à construire l’édifice étaient des artisans de qualité. Sur les deux derniers étages étaient sculptées de nombreuses fresques relatant des histoires fantastiques sur les mythes urbains de la ville
.

-Es-tu sûr que tout va bien Gaïa ? Car pour ta prestation d'hypocrisie mondaine je veux voir tous ton talent. Ses paroles avaient pour but de détendre l'atmosphère et il ne savait pas si le but serait atteint car il ne connaissait pas encore assez bien Gaïa.

En arrivant devant le palier de la demeure où résidait deux immenses portes en arc de cercle et non rectangles Geier s'avança et frappa à la porte, un petit écho s'ensuivit et le hunter recula.

-Je te présenterais à ma famille brièvement, je ne tiens pas à allonger les discussions mondaines, je laisse tout ça à Alder qui est bien plus fort que moi à ce jeu. Ensuite nous irons en compagnie de ta domestique personnelle, qui doit être la jeune Nelie, embauchée tout récemment qui s'occupera de toi pour toutes les tâches ménagères et qui sera aux petits soins pour toi, une fille très agréable quoi que timide et un peu peureuse, alors ne soit pas trop effrayant avec elle s'il te plaît. De plus je pense que c'est une lycane, tu me le diras plus tard en privé si tu veux bien. Et je crois que...

La phrase de Geier fut coupée par le grincement de la porte qui s'ouvrit. C'était la même servante que tout à l'heure, cette dernière convia de manière très polie, celle qu'Alder voulait de la part de servante à venir dans le salon où toute la famille Drei Seele était présente. Geier qui n'avait pas eu le temps de confirmer à nouveau que c'était bien Geier qui avait possession du corps mais pour la confirmer sans parler il mit son masque sur les cheveux et s'avança en compagnie de la domestique et Gaïa vers le grand salon. Parcourant un grand couloir remplit de tableau de famille, le regard de Geier s'arrêta sur un en particulier et ses pas se stoppèrent devant la toile. Il pria la domestique de partir prévenir Monsieur Geier de sa venue et après la disparition de la jeune femme il se tourna du côté de Gaïa et en souriant il demanda.

-Ou suis-je sur la toile ?

En regardant la toile ont voyait trois personnes, une qui se reconnaissait facilement, Alder puisque Gaïa l'avait vu même si le tableau il n'avait qu'une quinzaine d'années. À la droite figuraient Crows, reconnaissable à son sourire et son regard, mais aussi cette tenue cambrée qu'il avait de se tenir, sur la gauche pour finir un peu plus en retrait se trouvait Geier, son visage d'enfant de quatorze ans avait beaucoup changé en quelques années et le visage du jeune garçon qu'il était reflété une joie dans le regard, ce même reflet que lorsqu’il parlait à Gaïa.

Il reprit ensuite sa route en souriant et acquiesçant (ou rectifiant) la proposition de Gaïa et en terminant toute discussion sur lui et il reprit sa route vers le salon ou il arriva après une courte minute de marche, il traversa l'entrée de la pièce sous de nombreux sourires mais lorsque Gaïa passa, de nombreux murmures se firent entendre, dans la salle où étaient présents une vingtaine de personnes, tous des membres directs de la famille Drei Seele.

-Père, Mère ainsi que toute ma chère famille laissait moi vous présenter Gaïa qui est...

Encore une fois coupée dans son élan de parole, une femme bien enrobée avec une robe moulante rouge, une écharpe bleue et une coiffure à étage se levèrent et un grand sourire aux lèvres et une gestuelle des bras exagérée cria heureuse.

-Mon petit-neveu Geier à enfin une femme à marier, les Drei Seele auront droit à une génération supplémentaire, et beau comme il est se seront de sublimes petits enfant que vous aurez Frère.

Tous de suite après cette phrase pleine de joie, toute la famille commença à parler en petit groupe, déjà que ce genre de comportement agacé Geier, alors Gaïa, la pauvre, elle allait créer un scandale à peine arrivé, mais c'est alors que la voix grave et forte de son père résonna.

-Quelles sont donc ces manières, papoter tel des ouvriers de la basse catégorie n'est pas digne de notre grande famille, cela est une honte ! Un silence des plus morbides s'installa et ensuite le père de Geier se tourna vers son fils, avec une voix plus douce mais tout aussi grave il reprit. Installe-toi mon fils, ainsi que vous Gaïa.

Geier répondit bien poliment à l'homme d'environ cinquante ans, plutôt frêle mais une musculature encore bien dessinée, trace de son ancienne carrière de hunter au sein de l’armée royale, l'homme aux cheveux blancs neige portait une moustache recourbée très fine. Suivant les instructions de son père Geier prit place avec Gaïa et le chef de famille posa ses yeux gris bien clair dans ceux de Gaïa.

-D'où venez-vous donc ? Je suis fort curieux de connaître les origines de celle qui fait battre le cœur de nom plus jeune fils. Avez-vous rencontrez les deux autres ? Ce sont des hommes pleins de poigne vous ne trouvez pas . Soyez sincère, je déteste l'hypocrisie.

Geier pensez que Gaïa allait se mettre à parler avec son air d'insolence, ce qui pourrait passer, ou casser auprès de son père. Il n'attendait qu'une chose, voir la réaction de son père aux paroles de Gaïa mais il laissa la discussion se dérouler, si la lycane résister à l'envie de gifler l'un des membres de sa famille, il jugerait qu'elle sait déjà bien se contrôler en présence de la haute société mondaine.

Les questions n'arrêtaient pas, la pauvre Gaïa devait se sentir assiégée, entre les questions sur sa condition sociale, le parcours de ses parents, ses voyages et ses loisirs, même Geier qui était un peu plus patient qu'Alder aurait craqué sous ces questions incessantes.

Après une longue heure de discussions mondaines Geier se leva et de sa voix calme et posée habituelle il déclara
.

-Bien, Père, Mère, ma chère famille, pardonnez-nous mais je me dois de montrer la chambre de Gaïa, s'il n'y a aucune opposition nous nous retirons.

Il invita Gaïa à le suivre et quitta la pièce sous le regard amusé de son père et celui inquiet de sa mère. Il referma la porte après être sorti et fit quelques pas avant de se tourner en direction de Gaïa.

-Je m'excuse mais malgré tous nos essais je pense que le faux couple devra être joué. bien sûr je ne compte pas t'embrasser ni rien, ce sera quelques mots doux bien qu'hypocrite. Geier sourit de cette phrase. Car je ne pense pas que ni toi, ni moi sois attiré par l'autre. Bien, je te montre ta chambre en compagnie de Nelie. D'ailleurs où est-elle ?

Il était vrai que Nelie devait être avec eux, avait-il oublié de lui demander de venir, le hunter se traita d'idiot mentalement et Crows acquiesça volontiers, mais Alder calma le jeu entre les deux frères pour éviter une dispute interne. Après cela un claquement se fit entendre et des pas pressés résonnèrent dans les grands couloirs aux tableaux inquiétants. Nelie fit alors son apparition dans sa tenue de servante noir et blanche qui était très élégante pour une tenue de domestique des basses catégories sociales.

-Geier ! Fit-elle en arrivant essoufflée, je t'ai cherché partout enfin, où étais-tu ? Me faire traverser l'Île en long, large et travers c'est vraiment cruel de ta part. Elle se stoppa en voyant Gaïa et d'une politesse incroyable elle se présenta en temps que sa domestique personnelle et amie d'enfance de Geier.

-Eh oui, Nelie est ma seule amie, et étant des basses classes sociales je n'ai pas le droit de trop la « fréquenter » dit-il en faisant des guillemets avec ses doigts. Mais maintenant Nelie devra toujours être avec toi et on pourra se voir plus souvent. Bien, Nelie je te laisse faire la guide, termina Geier en souriant.

-Bien monsieur. Répondit simplement la jeune amie de Geier.

Ainsi s'entama la longue et pénible visite du manoir de l'Île, traversant des salles à manger spéciales à chaque occasion propres, mariages, décès, naissance, réunions, et bien d'autres, toutes richement décorées représentant un style d'art de l'Empire romain jusqu'à aujourd'hui en passant par le moyen Âge. Des cuisines immenses pleines de senteurs délicieuses, Geier ne put s'empêcher de piquer dans un plat ou une servante réprimanda Geier, ce n'était autre que la chef des domestiques. En passant, les salles de bains, salles de jeux, salons de détentes, jardin intérieur, la visite se finit enfin devant l'entrée d'une salle fermée par deux grandes portes de bois sculpté
.

-Voilà ta chambre, ne soit pas surprise de la décoration en entrant. Fit Geier en ouvrant la porte et pénétra dans la pièce blanche où il n'y avait qu'un dressing dans le mur, une table de chevet et un lit spacieux. Les décorateurs viendront demain pour te faire une chambre sur mesure, c'était ma chambre autrefois, elle a été vidée après ma mort. Continua Geier en laissant passer un rire après cette phrase paradoxale puisqu'il était mort mais vivant, totalement contradictoire. Ensuite il fit face aux jeunes femmes et conclut. Bien, je m'en vais à la forge du parc, Nelie explique les codes de la maison à Gaïa, les principes et les horaires puis discutées ensemble si l'envie vous en prend. Je serais de retour avant midi.

Geier se retira dans de la chambre, fermant doucement la porte et d'un pas vif il sortit de l'Île pour ensuite courir vers la forge, préparant les surprises de Gaïa.


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Gaïa Healey
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MessageSujet: Re: Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Icon_minitimeMer 22 Aoû - 5:12

Légèrement essouflée, elle ne pu que se féliciter d'être parvenue à mettre à terre celui qui se mettait en position de maître à son égard. Mais ce plaisir fut de courte durée, et le faible sourire qui illuminait son visage rosi par la fraîcheur du matin se décomposa jusqu'à disparaître complètement lorsqu'elle eu enfin l'honneur de faire la connaissance de « Crows ». Difficile de s'y tromper, il suffisait de regarder l'expression folle qui se lisait sur son visage. Elle l'avait regardé se relever avec un soupçon d'effroi, elle n'avait jamais vu ça, ou à de rares occasions. En général, c'était l'indice qui la mettait sur la piste de la fuite, car si elle savait bien une chose, c'était le danger qu'il y avait à se frotter à ceux de son espèce. Elle ne bougea pourtant pas d'un poil ici, elle n'avait pas le choix après tout. Inspirant un bon coup, elle resta de marbre aux réflexions peu flatteuses du hunter. L'esquive et la vitesse ? A vrai dire elle ne comptait rien faire d'autre avec lui. La folie avait une force, c'était qu'elle rendait son hôte imprévisible et dangereux. Face à ces adversaires, Gaïa avait bien compris une chose, la solution la plus viable était la fuite...Donc ici l'esquive.

Sur ses gardes et ne prenant pas la peine de répondre à ses attaques verbales, elle se contenta de se mettre en position et fut surprise de la rapidité avec laquelle il se propulsa en l'air et sentit son estomac de nouer en le voyant foncer en sa direction à une vitesse qui la laissa pantoise. Elle n'était pas certaine de pouvoir anticiper ce qui allait suivre, et elle ne se trompait pas. Le premier coup de pied s'enchaîna avec une rapidité telle qu'elle eu tout juste le temps de l'éviter en faisant basculer le haut de son corps en arrière, et fut surprise par le deuxième en se redressant inévitablement, se prenant celui-ci de plein fouet dans le flanc droit, ce qu'elle encaissa non sans mal compte tenu de la puissance du coup. Le souffle coupé, elle ne pu se permettre le luxe de reprendre une inspiration, prise de court par le coup de poing qu'elle évita de justesse dans un mouvement de recul, sentant l'air siffler sur son passage. Profitant de ce court répit pour prendre une bouffée d'air dont l'avait privé le choc encaissé, elle fut violemment tirée en arrière et laissa échapper un cri de douleur en portant ses mains à ses cheveux, fermement empoignés par la main de son adversaire dans laquelle elle enfonçait à présent ses ongles, le haut de son corps à présent parallèle au sol, alors que son bourreau se penchait sur elle. Le regardant droit dans les yeux, non sans peur, elle tenta de se débattre un court instant avant qu'il ne lui crache au visage et ne la lâche enfin. Gaïa se redressa immédiatement et fit volte face pour être face à lui, essuyant d'un revers de main l'insulte qui lui avait été faite. Monsieur ne supportait guère la frustration et elle en faisait les frais aujourd'hui ? Charmant. Il avait le goût du sang, c'était certain, bien plus qu'elle...Et ça se disait hunter ? Il faudrait à l'avenir lui expliquer ce qui les différenciait et ce qui justifiait qu'on éradique son espèce et pas la leur. L'air dégoûté, elle cracha par terre, comme pour se laver de cet affront et jeta un regard noir à son interlocuteur, qui qu'il soit à présent. Elle se félicita presque de s'en sortir indemne, mais ça, elle ne le devait qu'à ses réflexes, vifs malgré la peur qui aurait du la pétrifier sur place. Cette situation était déstabilisante, et ici, la louve n'aurait rien pu faire pour elle. Elle la sentait d'ailleurs grogner et brûler d'envie de bouffer la tête du hunter à une distance raisonnable de la jeune femme, qui n'avait pas manqué de s'en éloigner après cette expérience courte, mais intense. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas senti l'adrénaline monter aussi vite et aussi puissamment. Cela avait quelque chose de terriblement excitant, mais aussi de terrifiant, la laissant envisager une mort tout à fait impensable.

Lorsque Geier accourut vers elle, elle le coupa net dans son élan d'un mouvement l'invitant à la laisser tranquille, le fusillant du regard. Finalement, distinguer les trois personnalités n'était pas si difficile tant elles étaient différentes et contrastées. Décidément, elle avait l'impression d'être victime d'une mauvaise blague ou d'un canular, et elle aurait sans doute préféré. Alors qu'il lui faisait part de ce qui ressemblait vaguement à de l'inquiétude pour elle, ce qui ne manqua pas de l'agacer davantage, elle le coupa à sa première intervention.

-Tout va très bien merci, pas la peine d'en faire des tonnes...[i]Et sur cette mise au point, plutôt sèche, elle prit le chiffon non sans colère et s'essuya le visage correctement avant de lui rendre dans un mouvement si brusque qu'elle lui mit un faible coup de poing dans la poitrine contre laquelle elle lâcha le chiffon, se dégageant ensuite sans un regard, poursuivant.
Et oui, j'ai faim.

C'était indéniable, elle était contrariée, et son regard, endurci, en disait long sur son humeur. Elle n'avait même pas envie de parler de ce qui s'était passé, mais si elle devait rester ici, elle devrait régler ses comptes avec celui qui lui avait endolori le flanc. Elle lui ferait la peau, et elle serait sans pitié, quitte à écorcher le corps habité par Geier, pour qui elle avait un semblant d'estime. Silencieuse, elle récupéra sa cape, elle le suivit donc, faisant taire la douleur qui la tiraillait et laissait présager l'apparition d'un bleu dont elle se souviendrait un moment, ce qui ne l'empêchait pas pour le moment de se mouvoir l'air de rien. En observant son hôte qui arborait une attitude plus noble que ce qu'elle avait vu jusqu'à présent, elle devinait sans mal ce qui l'attendait. Soupirant, elle essaya de remettre ses cheveux en place...Enfin c'était beaucoup dire quand on savait l'attention qu'elle prêtait à son allure. Gaïa n'était pas du genre à passer deux heures à se pomponner et à coiffer sa chevelure, non, elle, elle préférait passer deux heures à se rouler clandestinement dans la paille d'une ferme ou dans les herbes d'une forêt. Qu'à cela ne tienne, elle fit ce qu'elle pu, et ils n'avaient qu'à bien se tenir. Les mains croisées élégamment devant sa robe dont l'état était dissimulé derrière la cape qu'elle avait endossé, marchant derrière le jeune homme, elle essayait tant bien que mal de retrouver les bonnes manières qu'on lui avait inculqué plus jeune.
Non elle devait rêver...Elle se sentait ridicule.

-Es-tu sûr que tout va bien Gaïa ? Car pour ta prestation d'hypocrisie mondaine je veux voir tous ton talent.

-Pas vraiment, mais ai-je vraiment le choix ? [i]Elle s'interrompit un court instant, s'efforçant de mettre de côté sa mauvaise humeur et reprit, plus aimable et retrouvant un soupçon de malice dans la voix.
J'ai un talent insoupçonné pour un certain nombres de choses, avoir l'air aussi fausse et cupide que vous autres en fait partie.C'était ça ou prendre le risque de se faire démasquer dans le QG d'une famille de hunters...Si elle avait été assez stupide pour se fourrer là dedans, elle ne l'était pas assez pour se faire tuer aussi bêtement.

Alors qu'ils reprenaient leur marche, elle observa à la fois admirative et dégoûtée par tant de luxe l'Île et le manoir qui trônait en son coeur. Tout était surfait, elle avait bien connu ça, et cela avait le don de l'exaspérer. C'était une chose qu'elle ne concevait pas, elle qui n'aspirait à rien d'autre qu'à la simplicité. Lorsque Geier s'arrêta devant les deux immenses portes en arc de cercle , ce qui était peu commun, elle fit de même, restant en retrait derrière le Maître des lieux.

-Je te présenterai à ma famille brièvement, je ne tiens pas à allonger les discussions mondaines, je laisse tout ça à Alder qui est bien plus fort que moi à ce jeu. Ensuite nous irons en compagnie de ta domestique personnelle, qui doit être la jeune Nelie, embauchée tout récemment qui s'occupera de toi pour toutes les tâches ménagères et qui sera aux petits soins pour toi, une fille très agréable quoi que timide et un peu peureuse, alors ne soit pas trop effrayant avec elle s'il te plaît. De plus je pense que c'est une lycane, tu me le diras plus tard en privé si tu veux bien. Et je crois que...

[i]Gaïa avait haussé les sourcils lorsqu'il énonça la possibilité de se faire servir par quelqu'un de son espèce. Cela la remplit d'espoir, mais rien n'était sûr. Elle verrait, car elle le saurait au premier coup d'oeil. La perspective de passer un moment « en famille » était bien moins réjouissante, elle... Elle n'avait plus qu'à espérer qu'il serait aussi court que possible. Ils poursuivirent alors leur chemin, Geier ayant remit le masque sur sa tête, comme pour s'identifier, ce qu'elle continuait de trouver ridicule. En parcourant le couloir, la jeune femme fut prise d'un frisson d'excitation, presque nostalgique de ses premières années. Elle n'était plus habituée à ce genre de choses, ces successions de tableaux qui n'en finissaient pas, sans parler des parures d'or ornant les murs et le mobilier. C'était trop...elle en perdait la tête. La yeux levés vers le plafond, manquant de faire un malaise, elle continuait de marcher et n'avait pas réalisé que Geier, lui, s'était arrêté, ce qui la conduisit inévitablement à lui rentrer dedans. Confuse, elle leva les yeux vers lui qui souriait, un peu perdue avant de se tourner vers la toile qu'il lui désignait.

-Ou suis-je sur la toile ? 

[i]Elle était un peu dépassée...Avec un air naïf qu'on ne lui connaissait pas, elle observa la toile, étudiant les trois personnages représentés dessus, et y reconnu le corps qui l'accompagnait, celui d'Alder, si elle avait bien tout saisi. Mais l'expression de son interlocuteur était différente que celle sur la toile. Elle se tourna vers le jeune homme, reconnaissant le même sourire que celui qu'arborait le gamin sur la gauche. Elle scruta ensuite le reste de la toile, identifiant sans mal l'ordure qui lui avait craché au visage un peu plus tôt. Ils n'avaient pas beaucoup changé.

-A gauche, sans hésiter.

[i]Elle sourit en le regardant acquiescer, fière d'avoir eu la bonne réponse. Bon, oui, c'était une attitude très enfantine, mais quand même. Une joie de courte durée lorsqu'elle entra dans le grand salon où une panoplie de marionnettes toutes plus superficielles et grasses les unes que les autres l'attendaient. Elle jeta un coup d'oeil vers les regards qui se posaient sur elle, des regard méfiants et presque envieux, surtout chez ces femmes dissimulées sous d'épaisses couches de maquillage qui les rendaient monstrueuses. Mais ça, seule Gaïa semblait le penser. Dans leur milieu, elles étaient respectées et admirées. Elle en eut la nausée.
Droite et digne, elle s'avança dans la pièce en suivant Geier, cachant son malaise. Son flanc était douloureux, et la posture qu'elle prenait n'arrangeait rien. S'efforçant de rendre son regard moins fuyant, elle prit au contraire de la hauteur et ne se laissa pas démonter par ce qu'elle aurait volontiers qualifié d'un viol collectif. Tous ces yeux braqués sur elle, ces murmures avaient quelque chose d'extrêmement intrusif et étaient d'une rare violence. C'était habituel dans la haute société, mais elle l'avait fui depuis bien longtemps, et n'aurait jamais cru devoir subir ça une nouvelle fois. La tête haute, prenant ces airs hautains qu'on ne trouvait que chez ces bonnes personnes, c'est extrêmement docile qu'elle se prêta à l'exercice et aux éclats inconsidérés de ce qui devait être une tante du principal intéressé. C'est tout sourire qu'elle répondit à leur bêtise, jetant un regard amusé à Geier derrière lequel on pouvait deviner, en la connaissant, un agacement profond. Elle n'était pas très à l'aise dans cette foire aux monstres, mais elle ne pouvait qu'en rire. Ces femmes étaient stupides, et elle se demandait d'ailleurs comment le hunter avait réussi à s'en tirer avec un environnement pareil. Ca devait lui échapper, elle qui avait vécu à la rue pendant toutes ces années. Qui sait...Si la vie avait été plus clémente avec elle, elle aurait pu leur ressembler... Oui, ça aurait pu être pire après tout.

Intervint alors le Maître des lieux de sa voix grave, faisant taire sa basse-cour. La jeune femme lui adressa ses respects avec une aisance qui la surprit elle-même et s'installa à la suite du fils prodigue, se croyant véritablement au cœur d'une mascarade ou encore une pièce de théâtre tant la situation était surréaliste. Bientôt elle aurait les froufrous et les talons, déguisée comme ces autres énormes poules qui se pavanaient et ricanaient un peu plus tôt. Elle eut envie de pleurer, mais n'en eu pas l'occasion, le vieil homme s'attardant à son égard.

-D'où venez-vous donc ? Je suis fort curieux de connaître les origines de celle qui fait battre le cœur de nom plus jeune fils. Avez-vous rencontrez les deux autres ? Ce sont des hommes pleins de poigne vous ne trouvez pas . Soyez sincère, je déteste l'hypocrisie. 

[i]La jeune femme esquissa un rictus presque naturel. Qu'est ce qu'il ne lui demandait pas là... ? Quand à ce qu'il insinuait, elle eut envie de l'étrangler. Vieux fou qu'il était, si elle avait pu lui arracher la langue elle l'aurait fait.


-C'est un honneur d'être invitée à rejoindre votre table monseigneur. Commença t-elle, inclinant faiblement la tête en guise de politesse avant de se rasseoir, adoucissant son attitude, d'habitude très nonchalante. A vrai dire, je suis la dernière descendante des Healey, feu aristocrates de renoms en Irlande qui nous est voisine...

Elle continua, la voix posée et cela avait de quoi surprendre. Si désinvolte d'habitude, elle était à présent dans la peau d'une autre personne, souriante, arborant une posture qu'elle croyait avoir oublié. Elle continua son récit, partageant son avis au combien élogieux sur ses fils et expliquant son arrivée à Londres, faisant part du décès tragique de ses parents et son exil précipité à la capitale, attirant inévitablement la pitié de son hôte. Elle restait vague sur ses conditions de vie ici, laissant croire à une famille éloignée qui l'aurait invité. Elle se découvrit également une passion pour les voyages, elle qui n'avait jamais mis les pieds dans un seul pays voisin, ce qui lui donna du fil à retordre lorsque son interlocuteur lui posait des questions un peu plus pointues sur les destinations en question. L'explication quant à son apparence, ô combien négligée, elle, était une autre paire de manche et nécessitait quelques mensonges..Elle se découvrit ainsi une passion pour l'équitation et les excursions sauvages qu'elle partageait bien évidemment avec son fils, très compréhensif à cet égard, s'attirant sans doute les foudres de Geier à ses côtés, mais elle n'en avait que faire, c'était lui le responsable de cette situation, elle ne faisait qu'en jouer. Elle ne put cependant s'empêcher de répondre avec un soupçon d'insolence à cette question, espérant bien que celle-ci soit la dernière, hélas ce ne fut pas le cas. Les mains posées sur ses genoux, elle serrait le pan de sa robe pour ne pas hurler ou faire un malheur, et ce, jusqu'à s'enfoncer les ongles dans la peau. Mais rien à faire, il continuait. Si elle restait correcte, deux ou trois fois, elle laissa échapper des remarques cinglantes qui, heureusement, ne vexèrent guère le vieil homme, mais Gaïa bouillonnait. C'était long, très long... Elle avait quelques moments de répit lorsqu'elle laissait échapper un mot de trop ou une réflexion cinglante sur la vie mondaine londonienne, alors la famille riait aux éclats et la laissait un peu tranquille pour rectifier ses dires en petit comité. Le noble reprit alors, posant une question très gênante quant à la fortune familiale de la jeune femme, sur laquelle elle avait été assez évasive, quand le fils se leva, coupant court la conversation.

-Bien, Père, Mère, ma chère famille, pardonnez-nous mais je me dois de montrer la chambre de Gaïa, s'il n'y a aucune opposition nous nous retirons. 

[i]Gaïa avait levé les yeux vers lui, brûlant de se lever à son tour enfin, les yeux presque implorants. Il l'invita alors à le suivre, bénit soit-il ! Poliment, elle se leva, cachant mal son envie de fuir, et après avoir salué l'assemblée, et tout spécialement les parents de son « bienfaiteur », elle se retira et manqua presque de courir derrière Geier qui referma la porte et la laissait enfin souffler un peu. C'était dans ces moments là que ses envies de meurtres étaient les plus fortes, malheureusement elle n'avait personne à écorcher ce matin, et il aurait été mal avisé d'éviscérer la famille de l'autre côté.


-J'aurais encore préféré une séance de torture... Lâcha t-elle enfin avec l'insolence et le tempérament qui la caractérisaient tant.

-Je m'excuse mais malgré tous nos essais je pense que le faux couple devra être joué. bien sûr je ne compte pas t'embrasser ni rien, ce sera quelques mots doux bien qu'hypocrite. 

-N'allez pas vous étrangler avec de telles horreurs non plus, très cher amour. Rétorqua t-elle d'un air sarcastique. Il parla alors de cette Nelie, ce qui l'amena à prendre un air un peu plus intéressé, très curieuse de voir si elle était bien une lycane, comme elle. Elle entendit alors des claquements sur le pavé, et la regarda arriver, tout à coup silencieuse, restant cette fois dans l'observation. Elle la regarda de haut en bas, puis de bas en haut, alors qu'elle se présentait. Elle avait en effet l'air proche du jeune homme...

-Eh oui, Nelie est ma seule amie, et étant des basses classes sociales je n'ai pas le droit de trop la « fréquenter » dit-il en faisant des guillemets avec ses doigts. Mais maintenant Nelie devra toujours être avec toi et on pourra se voir plus souvent. Bien, Nelie je te laisse faire la guide.

-Bien monsieur. Répondit simplement la jeune amie de Geier.

[i]Gaïa ne quittait pas des yeux la servante. Elle savait, et l'autre le savait probablement aussi, à moins d'être très peu observatrice. Les lycans n'avaient aucune difficulté à se reconnaître entre eux, c'était inexplicable, mais ils le sentaient, et elle ne faisait pas exception.
Cependant elle ne dit rien, et entama la visite, une longue visite qui lui paraissait interminable. Cela l'ennuyait beaucoup à vrai dire, même si elle savait que c'était un passage obligé. Ils parcoururent le manoir, traversant ses innombrables pièces, toutes plus somptueuses les unes que les autres. C'était un autre monde, bien loin des réalités de la capitale qu'elle connaissait. Ils continuèrent, la jeune femme restant en retrait en présence de la servante dont elle se méfiait comme de la peste. En effet, le fait qu'elles soient de la même espèce ne faisaient pas d'elles des complices, et elle attendrait la suite pour voir ce qu'il en était vraiment. Pourquoi servir une famille de hunter ? Etait-elle stupide ? Ou suicidaire?
Il s'arrêtèrent alors devant une porte, ce qui la surprit. Sa chambre ? Elle écarquilla les yeux alors qu'ils entraient dans la pièce, très sobre pour le coup, mais ça lui convenait parfaitement. Sans se soucier de la servante, cette fois, elle ne pu s'empêcher de se jeter sur le lit qui trônait au centre de la pièce, qu'elle regardait depuis leur entrée avec un émerveillement qui lui était méconnu, se retenant de hurler de douleur lorsque la douleur de son flanc la reprit, à la façon d'une lame qui le transperçait. Elle prit seulement le temps d'écouter Geier, assise pour le coup convenablement sur le lit dont on devinait le confort, et lorsque celui-ci se retira, elle se releva, pressant la servante de l'aider à se dévêtir, ce qui surprit cette dernière. Il était parti, elle pouvait s'amuser un peu avec ce nouveau joujou.

Gaïa lui jeta un regard noir. [i]N'es tu pas censée m'obéir?
Elle la testait, cela allait sans dire.

-J'obéis avant tout à Monsieur Vögel, et je dois avant tout vous tenir au courant des règles de la maison. Pour commencer...Rétorqua t-elle, décontenancée, mais face à l'attitude de Gaïa, qui ne bougeait pas d'un poil et attendait qu'elle s'exécute, elle se tut et l'aida à défaire son corsage, que la lycane s'empressa d'enlever, laissant ensuite tomber le reste de ses vêtements pour finir nue comme un ver, la tenue qu'elle préférait.

-Vois-tu, tu aurais dû me tenir tête...Gaïa, nue, s'étira sans la moindre pudeur, non sans douleur, et fit volte face, face à la servante qui ne savait quoi penser, sans parler de l'air effaré qu'elle prit en apercevant le flanc de la lycane prendre une couleur peu rassurante. La jeune femme qui n'en avait que faire s'avança vers elle et lui prit le menton entre les doigts, l'incitant à garder haute une tête qu'elle commençait à baisser, gênée.

-Depuis quand un loup se laisse t-il piétiner de la sorte ? Le regard dur, elle sourit cependant et se retourna vers le lit sur lequel elle s'allongea, se roulant dans les draps fraîchement lavés qu'elle salissait déjà. Elle n'en avait que faire, ils les relaveraient.

-Vous saviez?Répondit Nelie, surprise et prise d'une excitation qui se mêlait à de la peur, oubliant de souligner la blessure qui l'inquiétait quelques secondes auparavant. A l'évidence, si elle cachait sa nature depuis tout ce temps, même à celui qu'elle considèrait comme un ami, c'était pour une bonne raison.

-Ne t'inquiète pas je ne dirai rien. Mais pour commencer, en privé, tutoie moi et affirme toi, ou bien je te traiterai comme tu le mérites. Que voulais-tu me dire ? Continua t-elle, se couchant sur le côté pour mieux voir Nelie qui se tenait au milieu de la pièce, un peu surprise.

-B...bien... Tout d'abord, les codes. Le personnel du manoir, sur demande du Maître te fournira des vêtements qui scieront davantage à la vie de l'Île, la politesse est de mise, surtout envers Monsieur et Madame Drei Seele. Tes tenues doivent être impeccables, comme ta coiffure et ton langage. Gaïa l'écoutait, toujours allongée dans une position lascive qui invitait la jeune femme à la rejoindre, ce qui semblait la mettre mal à l'aise et ce qui amusait Gaïa qui en jouait. Elle avait rapidement cerné un trait de caractère de Nelie qui était sa grande timidité et un air chétif qui était à ses yeux inconcevable pour un lycan....Horaires, les entraînements se dérouleront très tôt le matin ou … Gaïa se leva alors ce qui interrompit la servante qu'elle n'écoutait déjà plus. Cela faisait trop pour une seule matinée.

-Tu poursuivras pendant ma toilette. Dit alors Gaïa qui se dirigeait vers la petite pièce qu'elle avait deviné de l'autre côté d'une porte. Dedans se trouvait une baignoire, un miroir, des tables, les latrines, bref, une véritable salle de bain privée. Elle s'approcha alors du miroir et le regarda avec une curiosité surprenante. Elle n'en avait jamais vu de tel, même enfant. Il fallait dire que depuis, elle vivait en prolétaire et ne connaissait pas toutes ces nouvelles inventions, sans parler des latrines dont le mécanisme avait évolué depuis. Elle n'écoutait plus la pauvre Nelie qui continuait de parler et la priait de l'écouter. Elle sauta alors dans la baignoire avec l'agilité d'un chat et s'assit sagement, regardant sa congénère avec l'expression d'un chien battu lui priant d'accéder au plus vite à sa requête. Nelie, exaspérée, s'exécuta et continuait ses explications que Gaïa n'écoutait qu'à moitié alors que l'eau coulait pour le plus grand bonheur de Gaïa qui ne s'était pas lavée depuis plusieurs jours, et surtout pas en de telles conditions. Se prélassant dans l'eau chaude, elle ne pu s'empêcher de jouer avec l'eau et éclaboussa Nelie qui la réprimanda comme une mère le ferait avec son enfant, ce qui ne fit ni chaud ni froid à la lycane qui plongeait la tête dans l'eau, lavant sa chevelure qui retrouvait peu à peu son éclat comme sa peau qui retrouvait les bienfaits du savon et huiles qu'elle appliquait sur sa peau. Bon soit...Ce monde avait des avantages, elle ne pouvait pas le nier, dont celui-ci qu'elle appréciait tout particulièrement, même la douleur qu'elle taisait depuis des heures s'était atténuée du fait de la chaleur. Seule Bast, la chatte avait quelque chose à redire là dessus, mais Gaïa s'efforça de l'ignorer. Elle était aussi une femme, après tout.

Un peu plus tard, du personnel vint déposer des vêtements qui lui était destiné. Gaïa se redressa dans l'eau, prise de curiosité, alors que Nelie la quittait pour étudier les affaires en question. Elle revint un peu plus tard, une robe blanche "à la grecque" et très simple entre les mains, une simplicité qui n'était plus vraiment d'usage dans ce milieu, cette mode étant passée depuis quelques décennies. Gaïa resta silencieuse, cette robe lui rappelant sa mère qui en portait de semblables, surprise, mais se souvint des paroles que Geier qui avait demandé à une servante d'apporter des vêtements loin des usages de la noblesse.


-Il semblerait que tu ne sois pas obligée de te plier entièrement au code vestimentaire de la maison. Il faut dire que monsieur Vögel ne le respecte pas lui-même... Nelie se mit à rire, un rire qu'elle réprima en présence de Gaïa, dont elle ne connaissait rien.

-Je me serai pavanée dans le plus simple appareil autrement. Elle sourit alors à son tour, essayant de détendre l'atmosphère. Puis elle se décida enfin à sortir de l'eau, les doigts marqués, de plus, l'eau avait refroidie. Nelie se retira alors, sans que Gaïa ne comprenne pourquoi, mais cela n'avait pas d'importance, cela signifiait qu'elle avait un peu de temps pour elle. Haussant les épaules alors que sa compagne venait de sortir de la pièce, elle ne pu s'empêcher de s'admirer dans le miroir, ce qu'elle n'avait jamais fait, du moins, pas à sa connaissance.
Plantée devant, elle approcha son visage qu'elle tenait entre ses mains, regardant ses traits comme elle ne les avait jamais vu. Sa peau laiteuse, ses yeux bleus d'un éclat profond, sa bouche, plus pulpeuse qu'elle ne l'aurait cru, sa poitrine, son ventre... Elle y distingua d'ailleurs des brûlures perpétrées une nuit qui restait une énigme pour elle. Elle s'attarda alors sur son épaule, elle aussi marquée d'une large cicatrice qu'elle effleurait à présent du bout des doigts, avant de grimacer à la vue de son flanc droit, qui avait pris une couleur qui ne présageait rien de bon. C'était sans doute grave vu le temps que prenait la guérison...Ca passerait bientôt, surtout après une collation. Elle inspira longuement, s'admirant non sans mélancolie, se souvenant ce que sa nature lui a coûté. La jeune femme ferma alors les yeux quelque secondes, des images lui venant spontanément à l'esprit. Celle de barreaux, la nuit, une nuit froide et humide, du sang, des ongles arrachés, une douleur, mais surtout l'arme qui la perpétrait... Mais rien de plus. Elle n'avait que des flashs, depuis toutes ses années. Mais voulait-elle seulement s'en souvenir ? Elle n'en était pas sûre.

Elle s'empressa alors de se vêtir, s'entichant de cette robe qui la rendait méconnaissable. Elle était simple, sans artifice, seulement avec quelques broderies dorées sous la poitrine qui lui donnait une élégance certaine. Son cou était dégagé, et elle pouvait marcher sans être gênée par la crinoline. C'était parfait. Elle sortit alors, les cheveux encore trempés alors que Nelie se précipitait à son encontre pour les lui sécher, ce qu'elle laissa faire. D'autres vêtements trônaient sur le lit, ceux que la servante n'avait pas fini de disposer dans le dressing. Elle y voyait des...pantalons ? Elle devait rêver, et pourtant. A vrai dire cela paraissait logique et beaucoup plus pratique pour le combat, mais il fallait dire que c'était loin d'être socialement toléré chez son sexe. Elle pourrait donc se travestir avec l'accord du maître des lieux... ? Il lui faudrait éclaircir ce point.

Nelie la tira alors sur une chaise, un peu agacée par son comportement et s'installa à son tour pour la coiffer. Gaïa, elle, scrutait le plafond...


*Quand vais-je me réveiller... ? * Cela avait tout d'un rêve...Ou d'un cauchemar, cela dépendait de la façon dont elle envisageait cette sorte de captivité consentie. Elle ferma alors les yeux, se laissant coiffer sans broncher, même lorsque Nelie tirait, gênée par les nœuds formés dû à un mauvais entretien. Elle l'entendit grommeler, mais lorsque Gaïa la questionnait à ce sujet, la servante s'interrompait, ce qui faisait sourire la jeune femme. Cela dura un moment et lorsque Nelie termina, Gaïa était coiffée comme elle ne l'avait jamais été. Elle avait abandonné sa tignasse ébouriffée pour des anglaises qui, à vrai dire, lui allaient à ravir. Mais quand Nelie s'apprêta à la maquiller, comme il était normal de le faire ici, elle refusa fermement.

-Tu peux toujours courir là dessus.

Nelie insista un peu, ce qui ne fut pas pour déplaire à Gaïa, qui cherchait à cerner un peu la louve qu'elle était, mais rien à faire, la jeune femme refusait ce traitement. Et alors qu'elles se querellaient, le temps passait, ce qui signait le retour du jeune maître.


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Alder Vögel Drei Seele
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MessageSujet: Re: Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Icon_minitimeLun 3 Sep - 9:58

Geier d'un pas rapide sortit de l'Île, l'aube se levant son forgeron habituel qui travaillait déjà à cette heure ou l'air pur inondé la ville avant d'être souillée par de trop nombreuses créatures que le hunter chassait sans relâche. Le pas du jeune homme résonnaient dans les ruelles encore éclairées par des lampes à huile dont le jour de change était bien proche. Il était également seul, n'ayant que pour seule arme sa rapière, avec ses habits, le masque d'Alder sur le visage car ce dernier avait repris le contrôle du corps par fierté, dans la rue tous devaient regarder le grand rejeton des Drei Seele, bien que ce matin, les seuls à voir le rejeton des Drei Seele étaient les rats, petits êtres que Crows traitait avec sadisme quand il en attrapait un.

Les minutes passaient, lentement, sûrement, les rues qu'empruntait Alder étaient étrangement sombres, aucune n'était plongée dans une lumière apaisante, était-ce les sombres idées d'Alder qui empêchait le grand soleil d'inonder les rues de Londres ? Cependant même si les rues étaient sans lumière, les premiers ouvriers sortaient de chez eux pour se mourir une journée de plus dans un travail mal payé, Alder avait du dégoût pour ces hommes et femmes, Geier de la pitié, Crows rien, une envie de s'amuser avec eux.

Après un long quart d'heure de route, le hunter au masque blanc à long nez se figea devant un bâtiment soigneusement soigné. D’extérieurement il était fait de pierres grisâtres taillées, une grande porte en arc de cercle, étrangement il ressemblait à celui de la porte d'entrée du manoir de l'Île. Aucune fenêtre, mais une cheminée immense, fait faisait au moins un bon deux mètre de haut et une épaisse cheminée s'en émanée. L'humain décida de passer le pallier de la porte et face à lui se trouvait un grand mastoc d'environ quarante-cinq ans, une barbe taillée datant d'une semaine, les bras dénudés de textile laissaient apercevoir des muscles sculptés, à la manière de ceux que l'on trouve sur les canons grecs. Le forgeron avait senti la présence du jeune homme, d'une voix grave et enfumée à force d'années passées dans une forge il demanda
.

-Tu es bien matinal Alder, comment se fait-il que tu sois déjà levé à cette heure matinale ?

Ce forgeron était bien le seul qui pouvait tutoyer Alder car il avait fabriqué toutes les armes de Vögel, donc des trois frères, son talent or pair était très apprécié

-Une commande pour toi mon ami, mon jeune frère Geier a pris une femme sous son aile, le vautour s'arme d'une alliée dont la puissance n'en est qu'à ses débuts, bien entraînée cette femme me sera d'un grand recourt. Je vais attentivement te décrire ce qu'il me fait pour équiper cette femme.

-Dessine-la-moi plutôt, même si tes traits ne sont pas exceptionnels, les miens le sont bien plus, je pourrais donc affiner ta pensée. Dit le grand homme d'une voix sans réponse, ce qui agaça profondément Alder, mais il n'avait pas le choix, les travaux de l'homme étaient assez bon pour que l’orgueilleux Alder se soumette à certains ordres.

*Si cette Gaïa me voyait... elle rirait comme une enfant, cela n'est pas du tout permis, si tu oses raconter que je me suis soumis à un homme Geier, je te jure que je tus ta protégée est clair ?* La voix du grand aigle n'avait rien de rassurant, aussi Geier répondit un bref oui. Crows, lui, riait à grands éclats, encore ce rire stressant et si terrifiant, mais ce n'était surtout pas Crows qui raconterait les exploits d'Alder à cette femme qu'il voulait tuer, pour son offense elle mérité juste la peine de mort, du mois, selon Crows, mais Alder voulait s'en servir pour la manipuler, et Geier en tant qu'alliée et peut-être même plus, mais tout ça, c'était l'avis de Crows.

Ainsi avec le crayon de bois mis à portée pour Alder, le hunter commença à dessiner, un simple croquis qui représentait trois bras, un avec une vue de haut, le second de profil le dernier avec une vue d'en bas. L'homme au masque demanda au forgeron de peaufiner le dessin pour représenter le bras d'une femme sous ses trois formes, le forgeron s'exécuta et en quelques minutes le dessin était une véritable merveille. Ensuite s'entreprit à dessiner ce qu'il voulait, l'idée était bien en tête, une grande dague accrochée sur l'avant-bras de la jeune femme, une lame recourbée mais très légèrement, pour un égorgement rapide et efficace. Les rebords de la lame seraient en argent, bien sûr Gaïa porterait des gants lorsqu'elle s'en servirait, aussi le reste de l'arme serait en fer massif et richement décoré. Le dessin avançait lentement mais sûrement, la lame de cette grande dague partait du poing du bras pour avancer sur une trentaine de centimètres
.

-Voilà, c'est dans l'idée principale, après montre moi ce que tu peux faire. Demanda Alder heureux de ce qu'il avait fait.

-Oui, oui, bien sur regarde ça Alder !

L'homme pris le crayon en main et entra dans une transe sans nom, le crayon traçait des traits à une vitesse impressionnante, ce forgeron n'était pas le meilleur qu'il connaissait pour rien. Les traits s'affinaient, les détails se multipliés, Alder ne pouvait qu'essayer de suivre l'évolution du dessin. En quelques minutes, un dessin de l'arme voyait le jour à son apogée, cette arme ferait des jaloux, et des morts bien sur.

-C'est parfait ! Combien pour l'arme, et combien pour le temps de forge ! Demanda Alder pressé, il voulait voir cette arme finie, cette arme trancher et salir le sol d'un sang d'alchimiste impur.

Le forgeron réfléchit quelques secondes, passant ses doigts sur son marteau avant de répondre
.

-Une demi-bourse comme d'habitude, et repasse vers dix-sept heures pour la récupérer.

-Parfait, une bourse entière et je passe la prendre à quinze heures. Alder semblait vraiment impatient, ce qui fit sourire l’artisan.

-Très bien, quinze heures ici sans faute, si tu as du retard on passe à deux bourses. Est-ce clair petit aigle ?

-Comme tu voudras, mais tu n'en auras jamais deux. La voix d'Alder redevenue plus froide et habituelle se retourna et sortit de la forge.

Le soleil était déjà haut, combien de temps avait-il passé dans cette forge ? Une heure, voire deux, cela était bien long, il devait passer chez le tailleur qui faisait également armurerie, il savait que Gaïa devait se protéger de nombreuses attaques, comme les lycans étaient aussi les cibles de certains hunters, un manteau noir à manque ou des plaques de métal étaient dissimulées à l'intérieur était un moyen simple de se protéger de quelques salves pour fuir ou se dissimuler. Mais un manteau comme ça devra être changé souvent, et c'est onéreux, cependant les Drei Seele avaient une réserve d'argent telle que l'argent n'était pas un problème, loin de là
.

Pendant qu'il réfléchissait il arriva devant la boutique désirée, y entra et les quelques clients sortirent sur-le-champ, quand un Drei Seele sortait de son manoir pour entrer dans une boutique, mieux valait sortir. Le propriétaire demanda avec un ton et une gestuelle plus que respectueuse ce que venait faire un si grand homme dans son humble magasin.

La manière d'être de cet homme empestait l'hypocrisie, aussi Alder ne l'aimait pas du tout, mais son travail était quand même appréciable. Il cracha sa demande à savoir un manteau noir à capuche avec des plaques de métal dissimulées à l'intérieur et une protection pour le cou assez élégant pour une jeune femme d'environ vingt ans. L'homme acquiesça et Alder exigea sa commande pour quinze heures trente sous peine de gros problème, puis il tourna les talons et sortit avec de la boutique avec son air de mépris si présent
.

*Bien tout est prêt, cette après-midi je commencerais son enseignement sur l'alchimie et comment l'éviter, il lui faudra une semaine d'entraînement intensif pour qu'elle commence à faire de bons progrès. Puis Crows, tu n'y touche pas, j'ai besoin d'elle, et nous avons besoin d'elle.* La voix du grand aigle était sans réponse, Crows risquait gros à vouloir toucher Gaïa, le corbeau sadique ne dit rien, signa un accord silencieux.

Le hunter reprit sa route en souriant, tout était près et il devait revenir au manoir, Geier s'impatientait, il voulait revoir Gaïa, la laisser seule dans le manoir lui faisait relativement peur.
Geier repris le contrôle du corps, et d'un pas rapide il entama une course folle vers l'Île, savoir Gaïa au milieux de tous ses aristocrates ne le rassuré pas, mais il y avait Nelie avec elle.

Après une dizaine de minutes le vautour arriva à l'Île essoufflée, la course intense et longue n'était le credo de Geier, il préférait les chasses en hauteur où seul quelques sauts suffisaient à se déplacer. Geier poussa la porte d'entrée, et mit son masque, celui du lâche, celui qui permet de fuir dans toutes les situations, le souffle de vie pour survivre, même si l'ennemi survit, Geier aussi survivra, à défaut de celui de Crows où il faut tuer l'ennemi pour survivre.

Ainsi, son masque sur la tête Geier se mit à avancer d'un pas ferme vers la chambre de Gaïa, son pas résonnait dans les longs couloirs de l'île, le cadet des Drei Seele avait hâte d'apprendre à son apprentie que son équipement, un bon équipement serait bientôt près. Il s'arrêta un bref instant devant la porte de la chambre de Gaïa et entra après avoir toqué deux-trois fois, et souris devant la scène, Nelie essayée sans succès de maquiller la lycane, chose impossible pour Geier, Gaïa ne pouvait se maquiller
.

-Nelie, sans maquillage pour Gaïa, elle est assez belle comme ça pour gâcher une si grande beauté naturelle. Fit l'homme au masque. Je pique ta salle de bain le temps de me rincer le visage, je dois avoir grise mine. Conclut-il à Gaïa.

Comme il venait de la dire, Geier partit en destination de la salle de bain et retira son masque du lâche pour le poser ensuite sur une étagère proche de la porte côté chambre et non salle de bain. Ensuite il s'appuya contre l'évier et se regarda dans la glace, qu'il était moche avec ses grandes cernes, son visage sali par la sueur... il fit donc couler l'eau et se rinça le visage, le bain sera pour ce soir, après l'entraînement de Gaïa, prenant ensuite la serviette présente, Geier s’essuya le visage et la jeta sur une chaise au fond de la salle et revint sans mettre son masque, il profitait de cette intimité pour rester le visage libre.

Tout en allant s'asseoir sur le lit face à Gaïa il entama
.

-Dans l'après-midi tes armes seront prêtes Gaïa, tu commenceras une petite semaine intensive d'entraînement, un choix de mon frère Alder, après manger, nous irons à la bibliothèque pour une cour sur l'alchimie, ce sera également Alder le professeur de la leçon, puis quartier libre à partir de quinze heures. Voilà la journée, mais ce soir tu commenceras à t'habituer à ta nouvelle arme, et nouvelle tenue de combat, il faut que dans deux longue semaine maximum tu puisses tuer un alchimiste.

Voilà, Gaïa allez sûrement rechigner c'était sûr, vu comme elle aimait l'aigle des Vögel le cours promettait d'être d'une gaîté sans nom, mais elle n'avait pas le choix, c'était pour son bien e sa sécurité après tout.

Geier regarda sa montre, on pouvait y lire dix heures, dans deux heures il serait l'heure de manger, là aussi ce serait une rude épreuve pour Gaïa, ce n'était pas pour vraiment lui plaire
.

-Bien, Gaïa, dans deux heure nous avons le repas du midi et cette fois aussi tu auras encore à voir ma famille. Es-tu heureuse ma chère compagne ? Dit-il un sourire en coin et il soupira pour enfin reprendre. As-tu des questions sur quoi que ce soit ?


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Gaïa Healey
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MessageSujet: Re: Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Une vie dans lÎle [PV Gaïa] Icon_minitimeDim 21 Oct - 22:05

La lycane censée la servir se montrait entêtée, malgré la peur qu'elle flairait chez elle, et même si cela avait quelque chose d'agaçant, une part d'elle-même en était très satisfaite. Si cette jeune demoiselle était très douée dans l'art de la dissimulation auprès des êtres humains, et qui plus est des hunters, cela la rendait aussi fragile et anxieuse. Gaïa ne connaissait rien d'elle, mais à l'évidence, elle n'était pas un dominant, ce qui mettait Gaïa et son loup en place de leaders naturels, une idée qui n'était guère à son goût. Peut-être sa deuxième entité y était-elle pour quelque chose ? Elle s'interrogeait. Tout était-il qu'alors que Nelie s'emparait dans une énième tentative d'un pinceau pour l'assaillir une nouvelle fois de poudre, plus angoissée à l'idée de représailles de la maison qu'agacée par le comportement de sa maîtresse, la porte s'ouvrit, surprenant les deux jeunes femmes qui dans leur discorde, n'avaient rien entendu. Nelie s'interrompit, rouge de honte et reposa d'un air appliqué ses outillages avant de se lever, l'air confuse, tandis que Gaïa elle, se contentait dans un même temps, l'air très sérieux et toujours assise, d'adopter une posture plus humble et sage, un peu gênée, ne sachant ce que l'homme qui n'était hier qu'un inconnu allait penser de ce refus pur et simple de se plier aux coutumes de la Maison.

Lui adressant un regard le plus neutre possible, elle était incapable de déceler le moindre sourire ou expression de mécontentement derrière ce masque. Elle n'entendait que le souffle haletant du jeune Maître jusqu'à ce que celui-ci ne prenne ouvertement son parti, ce qui ne manqua pas de flatter son ego. Jetant un regard victorieux sur Nelie dont la confusion redoubla, elle acquiesça alors à la requête de Geier qui n'en était pas vraiment une en haussant les épaules, incapable de commenter ce qu'il appelait une « grise mine », et le suivit des yeux se traîner dans la salle voisine, posant son masque.

Nelie jetait par moment quelques regard inquiets à la lycane qui ne semblait pas plus perturbée que ça. Excitée à l'idée de vivre autre chose que l'errance à laquelle l'avait condamnée son exil, elle ne pouvait s'empêcher à la moindre occasion de parcourir la pièce du regard, se mordant l'intérieur de la lèvre comme pour vérifier que tout cela n'était pas un rêve ou une supercherie, l'empêchant également de laisser pointer un sourire qui aurait été révélateur d'une joie qu'elle ne soupçonnait pas elle-même. Oui, elle était excitée, et il suffisait d'entendre son cœur palpiter pour s'en rendre compte, mais elle savait aussi que ce serait aussi de courte durée, et qu'elle devrait donner beaucoup pour ne serait-ce que continuer de vivre. Elle n'était pas dupe, si elle était encore là, c'était bien parce que le hunter lui avait trouvé une utilité, mais en cas d'échec...Couic.
Cette pensée la refroidit, comme ses entités d'ailleurs qui avaient décidé de regarder en spectatrice ce qui attendait leur hôte. Toujours assise, les jambes croisées avec cette arrogance qui lui sciait si bien, elle jeta un regard où brillait une lueur inquiète en direction de la salle de bain où se tenait à présent le hunter. Qu'allait-il lui demander ? Quand allait-elle devoir faire ses preuves ? Elle se reprit immédiatement lorsque celui-ci en sortit, le visage découvert. En effet, il avait la mine grisonnante, des cernes venant creuser et vieillir son teint juvénile. Cette nuit blanche ne lui avait pas été bénéfique en ce qui le concernait. Elle l'écouta et lui jeta un regard remplit de dédain lorsu'il lui annonça qu'elle avait deux semaines pour tuer un alchimiste. Elle n'avait pas peur, mais elle n'aimait pas aller vers l'inconnu, et elle ne savait trop pourquoi, mais elle sentait que plus elle allait en apprendre, moins elle aurait envie d'en massacrer. Gaïa n'était pas du genre à aimer les challenges, elle se contenait habituellement de proies faciles ou bien avec une difficulté qu'elle était capable de gérer (ou fuir). Là c'était différent ! Enfin le point positif, c'est qu'elle allait pouvoir jouer un peu avec autre chose que ses griffes. Quelle genre d'armes lui avait-il concocté ? Elle brûlait de le savoir, mais avant elle devrait se taper l'autre frère, le plus antipathique des trois. Gaïa soupira à cette réflexion en levant les yeux au ciel. Ca promettait d'être intéressant...


- Deux semaines alors... Ses yeux se posèrent sur le visage de Geier, laissant entendre qu'elle savait pertinemment ce qui l'attendait si elle ne faisait pas ses preuves. Et j'aurais donc aussi un déguisement ? Poursuivit-elle sur un ton plus léger Je ne savais pas qu'il en fallait tant pour tuer... Amusée, elle adressa un sourire à Nelie qui semblait bien peu rassurée par ses propos lâchés avec légèreté qui avait de quoi inquiéter n'importe doué de sens moral, ce qui n'était évidemment pas son cas.

-...Dans deux heure nous avons le repas du midi et cette fois aussi tu auras encore à voir ma famille. Es-tu heureuse ma chère compagne ? 

La jeune femme soupira, épuisée par l'interrogatoire qui avait eu lieu plus tôt avant de répondre avec ironie.

-Ravie ! Elle en souriait malgré tout, reconnaissant le ridicule de la situation. Les questions viendront sans doute, mais je crois avoir saisi l'essentiel. Et si j'ai bien compris...J'ai deux heures de libres je me trompe ?

En effet, Geier n'avait rien précisé avant le repas qui sonnait comme une séance de torture aux oreilles de la lycane. Elle allait devoir une fois de plus retenir ses crocs pour ne pas en écorcher un seul, une difficulté de taille qui s'ajoutait à celle de faire bonne figure. Elle pouvait tout foutre en l'air après tout, tuer une famille entière de hunter...L'idée était plaisante. Mais cela ne lui servirait à rien, sauf à se mettre à dos la communauté entière qui ne tarderait pas à l’éviscérer, ce qui était loin d'être à son goût. Non, se taire et rester sage restait la meilleure des options, du moins pour l'instant. Mais elle devait absolument trouver une alternative, une échappatoire, car son utilité était comptée dans le temps, et terminer comme un trophée de plus sur un tableau de chasse, non merci. Et pour ça, elle en avait un peu, de ce temps...Deux semaines, voir plus si elle parvenait à satisfaire le hunter.

Elle se leva alors, non sans malice, ne laissant pas le temps de répondre à Geier et se dépêcha d'atteindre la porte avant de l'ouvrir et se tourner vers son hôte et sa servante.


- Je serai à l'heure pour le repas monseigneur. Dans une attitude théâtrale, elle lui adressa ses respects avant de fuir dans les couloirs à la recherche de la sortie, abandonnant ce masque qui brimait certains affects qui auraient laissé entrevoir de la peur, et en définitive, une faille. Elle avait besoin de calme et de solitude à présent, surtout vu ce qui l'attendait. Comment en était-elle arrivée là ?

Marchant dans les couloirs, vérifiant qu'elle était bien seule, elle prit une longue inspiration avant de souffler lentement, permettant à cette angoisse accumulée de s'exprimer enfin et de regagner du contrôle. Dans ses yeux on retrouvait cet air farouche, celui que l'on retrouve chez un animal pris au piège et qui cherche désespérément une issue à son sort. Les pupilles dilatées, menacée par un danger invisible, on distinguait à peine le bleu de ses yeux qui s'étaient soudainement obscurcis. Elle s'arrêta un instant et se retourna dans un accès un peu paranoïaque. Elle ne se sentait pas en sécurité ici, ni même dans cette chambre et encore moins en présence de quelqu'un. Ne voyant personne, elle se remit en marche, le regard un peu perdu. Elle réfléchissait, et c'est ce qu'elle ferait pendant les heures à venir, mais pour ça, elle avait besoin d'un endroit à l'abri des regards, un endroit où elle se sentirait en sécurité, et cet endroit, elle le trouverait à l'extérieur, blottie sous les feuillages d'où elle ne bougerait pas.


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