La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !
Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...
Bon jeu !
L'Ombre de Londres
Bienvenue sur l'Ombre !
La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !
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Forum RPG - Londres au XIXème siècle. Incarnez Vampires, Loups-Garous, Lycanthropes, Homonculus, Chimères, Alchimistes, Hunter...et choisissez votre camp dans une ville où les apparences n'ont jamais été aussi trompeuses...
Sexe : Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 21/09/2024 Race : Lycanthrope Classe sociale : Aristocrate - Duc de Somogy Emploi/loisirs : Hunter - Majordome au service de la Comtesse Thornes Age : 432 ans Age (apparence) : 33 ans Proie(s) : Vampires, Loups-Garous, Assassins, Créatures immondes et surnaturelles Entité n°2 : Puma noir - Kura Crédit Avatar : A venir
Sujet: "Ne me quitte pas" [26/06/42] [Michael-Katherine] Mer 25 Sep - 18:26
[HRP/ Premier RP de Michael. /HRP]
"Ne me quitte pas"
Katherine Thornes et Michael Nadasdy
Les murs des pièces adjacentes se mirent à trembler au sinistre coup de feu annonciateur d’une triste fin. Michael qui préparait le bain se sentit défaillir. Comme un plongeon dans un lac glacé de Russie, le corps du Lycanthrope fut envahi d’une vague de frisson et d’un grand froid le tétanisant. Son cœur, meurtri par les aléas amoureux de son amante, avait cessé de battre puis s’était remis à pulser d’une terrible angoisse. Il voulut hurler mais déjà ses mains avaient lâché ce qu’elles tenaient. Dans un fracas bien trop assourdissant, il glissa sur les pavés humides, se rattrapa à l’encadrement de porte et laissa place à Kura. Les pattes souples et élancées du puma noir se posèrent sur le sol. Les griffes acérées il les planta solidement et se propulsa dans les couloirs. Le félin naviguait dans le manoir à une vitesse folle. Il bouscula Judith qui, tétanisée, s’était mise à pleurer et tituba contre le mur.
- Ah… Attendez.. !
Mais Kura ne l’écoutait pas. Pas plus que Michael qui assistait impuissant à la cavale de son entité. Arrivé devant la porte, le puma reprit forme humaine et c’est la main du majordome qui se posa sur la poignée.
Fermée. A clé.
Grognant de détresse, il se projeta contre la porte et se mit à pleurer.
- Katherine.. ! Katherine !!
Enfin, la serrure céda et il déboula dans la pièce, transit par la peur. Les muscles tendus il fit face à une jeune femme désœuvrée. Dans sa main, elle tenait toujours son pistolet à percussion contre sa tempe. Elle fit un pas en arrière, cherchant à le repousser, elle était prête à passer une seconde fois à l’acte. Elle tremblait de tous ses membres, étouffée par l’échec de son acte désespéré et de lourdes larmes dévalaient le long de ses joues d’ivoire. Sans chercher à comprendre, Michael tendit la main et lui enleva sans difficulté l’arme fatale. Katherine s’écroula contre lui, un filet de sang s’écoulait le long de son cou partant de l’oreille. Ses sanglots se firent alors plus forts, plus incontrôlable alors que le Lycanthrope refermait ses bras autour d’elle. Avec force il la pressa contre lui et murmura contre son oreille :
- Mon Dieu… Mon Dieu… merci… merci…
Ses mains la tenaient fermement contre lui. Si les jambes de la jeune femme ne la portaient plus cela avait au final peu d’importance, il la maintenait avec tant de désespoir qu’elle ne pouvait s’écrouler. Le nez enfoui dans ses cheveux, il sanglota avec elle se laissa doucement glisser à terre. Ses doigts vinrent caresser ses joues, essuyer les larmes de la jeune femme et il la força même à incliner le visage sur le côté pour observer son oreille qui saignait. Mis à part ça, elle n’avait aucun autre dommage physique. La jeune femme se faisait muette mais détournait le regard pour ne pas avoir à encaisser ses yeux perçants. Elle gémit alors et posa une main sur son oreille. Sa poitrine se soulevait rapidement et Micha pouvait sentir son cœur battre à toute vitesse dans sa poitrine. La belle actrice lui crevait le cœur. Elle enfonça un peu plus le clou lorsqu’elle lui souffla à demi-mots :
- Je n’en peux plus… Je n’y arrive pas… Je ne vais pas y arriver… Je… Je…
Michael écarquilla les yeux et prit son visage entre ses mains, collant son front au sien.
- Je suis là, je l’ai toujours été, je le serai toujours.
- Mais je suis fatiguée… Je me dégoûte, je ne veux plus me toucher, me regarder. Tu as vu ce que j’ai fait… Ah… Ah… Ses sanglots reprirent de plus belle. Et j’ai aimé, sa présence, ses mots ah… ah…
Prise d’une crise d’angoisse, elle ne parvint plus à articuler les mots. Ils se mélangeaient dans sa tête et sa respiration se fit plus difficile qu’elle ne l’était déjà par l’émotion. Tétanisée contre lui, elle mit quelques minutes avant de reprendre son souffle. Michael avait compris sa détresse. Ses lèvres contre les siennes une fois qu’elle fut calmée il lui souffla :
- Tu es tout ce que j’ai. Tu es mon monde, mon univers. Je t’aime, Katherine, avec tant de force que je pourrais en crever. Peu importe ce que tu as fait et ce que tu feras, cela ne changera pas. Je te le promets…
- Mais moi… Moi… je ne peux pas le supporter…
- Chhhh… Tu es forte. Tu es courageuse. Je crois en toi. Tu peux tout réaliser… Mais ne fais plus jamais ça, je t’en conjure… Je t’en supplie à genoux… Il s’était remis à pleurer contre elle. Tu ne peux pas partir… Tu n’as pas le droit… Non pas le droit…
La jeune femme s’effondra à nouveau contre lui. Les deux Lycans mirent de longues minutes à s’en remettre. Finalement épuisée, la comtesse s’endormit dans ses bras. De peur de la déranger, il resta assis là, la tenant contre lui pendant une heure. Il la berça, l’embrassa, caressa ses cheveux, lui souffla toute l’affection qu’il avait à son égard puis il la porta et la déposa sur son lit. Assis sur le rebord du lit, l’ancien aristocrate observa l’arme puis les alentours, aucun cadavre de balle ne jonchait le sol. Il la retourna entre ses doigts, les yeux rougies par les larmes. Ses doigts activèrent le mécanisme, il défit ainsi le barillet et compta.
Une. Deux. Trois.
C’était le nombre de balles.
Cinq.
C’était le nombre de possibilités que cachait le tambour du revolver.
L’actrice avait joué et avait perdu son pari, aucune des balles n’avait atteint sa cible. Les emplacements vides avaient été remplis de poudre noire afin de déclencher le son sec et fulgurant du coup de feu. De toute évidence, même en cas d'échec, Katherine avant voulu y croire. Son suicide n’était pas pour aujourd’hui. Le cœur lourd, il ôta les munitions du pistolet et les mit dans une poche de sa veste. Il rangea le pistolet à sa ceinture et couvrit amoureusement la demoiselle. Épuisé, le lycanthrope se glissa à ses côtés et la ramena dans ses bras.
Quelques heures plus tard, les domestiques, inquiets, s’étaient rassemblés devant la chambre de la maîtresse de maison. Judith poussa alors doucement la porte puis la referma. Avec un sourire et un hochement de tête, elle rassura les employés qui retournèrent vaquer à leurs occupations.
Plus tard, le jardinier rapporta à Judith avoir vu deux loups rôder au fond du parc.