L'Ombre de Londres
Bienvenue sur l'Ombre !

La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...

Bon jeu !
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La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis]

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Comte Keï
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Comte Keï
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MessageSujet: La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis] La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis] Icon_minitimeSam 28 Sep - 20:22

[HRP/ Suite de L'Audace d'une Remontrance./HRP]



La Paix n'aura pas lieu

Jirômaru Keisuke et Vincento de Santis

"Le Roi fera danser sa Reine, quelle qu'elle soit.

Il transformera sa haine en pur émoi."


Demeure du comte Jirômaru Keisuke
26 juin 1842.


Le soleil commençait à franchir les frontières de l'horizon et à caresser de ses doux rayons la campagne anglaise. C'est en cet instant de bascule, alors que le jour tente de chasser la nuit, que le fiacre de Jirômaru s'arrêta devant sa demeure. Le Comte en descendit lentement. Son regard passa alors sur les cimes des hêtres qui encadraient son allée et se porta au loin sur les toits luisants de pluie. Les Londoniens s'éveillaient déjà. Le Vampire poussa un long soupir et se hâta de gravir les degrés blancs menant à la porte d'entrée. Il ne pouvait plus traîner : sa peau le tiraillait, signe que la luminosité était déjà bien trop importante pour les créatures de son espèce.

Une fois dans le hall principal de l'imposant édifice, le lord fut accueillit par Alphonse, son majordome. Ce dernier s'approcha d'un pas ample et saisit rapidement le haut de forme et la canne de son maître avant même que ce dernier n'ait le temps de pénétrer dans le vestibule de droite.

- Monseigneur a passé une bonne nuit ? Demanda-t-il en esquissant une courbette en guise de salutation, en tout en lui emboîtant le pas.

Jirômaru lui jeta un regard amusé et son sourire révéla à son disciple combien il était satisfait de son temps passé avec Katherine.

- Miss Thornes est délicieuse. Pense à lui envoyer un bouquet de roses rouges.

- Cela sera fait selon vos désirs, fit humblement le Vampire en récupérant le manteau que Jirômaru lui tendait.

- Ah, et j'aimerais que tu fasses quelques recherches supplémentaires la concernant...ajouta celui-ci en se débarrassant cette fois de ses gants blancs.

Le Comte expliqua rapidement au majordome les liens que Katherine avait avec les Vampires et ses capacités à résister aux intrusions mentales. Il fallait absolument qu'il en apprenne davantage sur la jeune femme afin d'assurer ses arrières. Même s'il ne ressentait aucune haine à son encontre émaner de la belle, son histoire était suffisamment sombre pour qu'il s'en méfie encore. Quant à ses "gardiens" qui l'avaient empêché de lire ses pensées, ils l'inquiétaient franchement.

Passant du vestibule à la salle à manger, Jirômaru abandonna Alphonse derrière lui et fut accueilli par Annabelle et Carl. Ils le saluèrent en une courbette soignée et attendirent ses ordres. Le Vampire avait soif et demanda après l'un de ses calices. Il choisit Annette, sa préférée après Ludwig. L'Allemand était absent, en sécurité loin de Vincento qui en ignorait la cachette. Pour l'heure, le Comte n'avait pas envie du sang des autres pour le remplacer. Seule Annette pourrait faire l'affaire.
La belle blonde fut donc appelée par Carl. Ce dernier referma ensuite sur eux la porte de la salle à manger, Jirômaru désirant rester seul avec son calice. Annette vint se placer devant son seigneur, visage baissé, mains jointes sur sa jolie robe d'un bleu pastel. Elle était entièrement soumise. D'un doigt, le Comte lui souleva le menton et plongea ses yeux de brume dans les siens d'un vert éclatant. Elle était très belle, un peu ronde, souriante, mais ce n'était pas d'elle qu'il avait envie. Ludwig lui manquait cruellement. Une ombre passa sans doute dans son regard puisqu'il sembla que la belle s'en rendisse compte. Elle grimaça :

- Monseigneur préfère-t-il que je fasse venir un autre calice ? Demanda-t-elle, visiblement inquiète. Sans doute était-elle également un peu déçue de lire dans le regard de son maître un manque de motivation flagrant.

Jirômaru lui posa doucement le doigt sur la bouche pour lui intimer le silence et pencha son propre visage sur le côté. Il approcha sa bouche du cou de la jeune femme et dévoila ses longs crocs d'ivoire. Avec délicatesse, il perça sa peau de pêche et se mit à boire son sang. Il lui tenait le menton d'une main et la taille de l'autre pour la serrer contre lui. Au bout de quelques secondes, il crispa ses doigts sur son corset et grogna son contentement en buvant plus fort le précieux liquide de sa vie.
L'Humaine rougit et se mit à transpirer. Haletante, elle gémit, comme prise d'une soudaine passion. Le "Baiser" du Vampire était si délicieux qu'elle risquait de se pâmer à chaque fois qu'il le lui offrait. C'était une forme d'extase dont elle raffolait et pour laquelle elle se serait damnée chaque jour. Ludwig l'avait déjà avertie du danger qu'il y avait à chercher ce plaisir jusqu'à en dépendre : l'addiction menaçait la jeune femme et ses envies d'être choisie commençaient à la rendre très nerveuse quand le moment de satisfaire le lord venait. Elle avait même déjà été désagréable avec les autres calices.
Quand Jirômaru détacha ses lèvres de sa peau, Annette frémit et manqua de chuter en arrière. Le Vampire la maintint de son bras passé derrière sa taille et l'obligea à se redresser. Il saisit une chaise et l'y assit. Passant son pouce sur la plaie, il vérifia qu'il avait fait les choses correctement pour éviter qu'elle n'en conserve des traces trop marquées. Satisfait, il la congédia. Le calice attendit quelques minutes avant de se lever et s'en fut. Carl la récupéra dans le couloir pour la raccompagner au dernier étage où dormaient les membres du personnel.

Le Comte passa ensuite par le grand salon pour prendre l'escalier de l'aile Est et se rendre au premier étage. Il entra dans la salle de musique et prit place sur le banc devant son piano à queue. N'avait-il pas déjà assez joué avec Katherine ? Si, justement, il avait envie d'écrire cette mélodie qu'il avait inventée pour la belle actrice. Ses mains d'albâtre glissèrent sur les touches bichromatique du clavier et il joua. Le Vampire retrouva facilement les notes qu'il avait organisées pour Katherine. Muni d'un crayon de bois, il les traça une à une sur une partition vierge qu'il avait sortie du livret posé sur le pupitre de l'instrument. La mélodie monta dans la pièce, résonna dans les couloirs et envahit une bonne moitié de la demeure.
Sous les combles, les serviteurs s'activaient depuis une bonne demi-heure et certains se fendirent d'un sourire. Leur maître jouait généralement lorsqu'il était de bonne humeur. Et puis cette mélodie était joyeuse, apaisante. Une nouvelle composition que le lord ajoutait à son répertoire qui semblait infini.

- Une fleur parmi les fleurs...murmura-t-il pour lui-même tout en jouant. La nuit est si belle...et ses fruits si délicieux...

Jirômaru rit un peu en se remémorant ces instants hors du temps. Cette nuit passée aux côtés de Katherine lui avait fait un bien fou ! Elle lui avait permis de la découvrir un peu plus et de découvrir quelques uns de ses secrets. Il avait également pu se confier lui-même et prendre plaisir à concrétiser ses désirs avec elle. Et puis, elle l'avait tout simplement diverti, détourné de ses problèmes.

Sa Cléopâtre était bien mystérieuse malgré son semblant d'innocence, et creuser ses ténèbres l'intéressait davantage que de creuser sa tombe. Après avoir hésité à lui laisser la vie sauve, il était heureux d'avoir été patient. Elle pouvait encore lui servir et il allait donc en prendre soin, jusqu'à ce qu'elle décide de le contrarier. Qu'elle connaisse sa nature et une partie de ses coulisses ne le dérangeait pas, il doutait d'ailleurs fortement qu'elle ose les révéler à qui que ce soit - d'autant que ce ne serait pas à son avantage aux vues de sa réputation déjà problématique - mais qu'elle lui ferme son esprit l'intriguait fortement. Quand bien même avait-elle pris le temps de développer des résistances à cause de sa mère, ce n'était pas suffisant pour justifier sa force mentale et ces deux paires d'yeux qui l'avaient dévoré lui, l'intrus. Qu'est-ce qu'elle lui cachait encore ? C'était sans doute une sorcière, comme Sarah, et il allait devoir s'en méfier...

Jirômaru soupira. Tout cela le stimulait drôlement. Quelque part, il valait mieux avoir quelques ombres à éclaircir de ce côté-là plutôt que de rester cloîtré entre ces murs à regarder son ingrat de fils le torturer. Vincento se pavanait dans tous les recoins du château et ne cessait de le harceler pour tout et n'importe quoi, aussi l'éviter était-il devenu vital pour son père. Détenteur du pouvoir, des otages au creux de sa main, le parasite se sentait pousser des ailes et jubilait à chaque fois qu'il le croisait. Il ne pouvait pas s'empêcher de le tourmenter et de chercher à le mettre en colère. Jirômaru avait de plus en plus de difficultés à ne pas lui répondre. Il rêvait de lui sauter à la gorge et de le déchiqueter sur place. Mais ses sbires, notamment Astorre, veillaient au grain et la survie de Sarantuyaa et de Sarah dépendait de lui. Le Comte savait qu'il devait la jouer subtile s'il voulait encore faire valser sa reine...quelle qu'elle soit...

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La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis] Comte_16

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Dernière édition par Comte Keï le Dim 29 Sep - 10:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis] La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis] Icon_minitimeSam 28 Sep - 23:40

[HRP/ Suite de Nouvelle Rage./HRP]



La Paix n'aura pas lieu

Jirômaru Keisuke et Vincento de Santis

Petit Roi de pacotille,

As-tu oublié ta fille ?

Prends garde à la Tour,

Elle te tourne autours...



Lorsque le Comte rentra de sa soirée, Astorre rôdait devant la fenêtre du grand salon au premier étage. Entre les deux longs pans carmins des rideaux, il l'observa descendre de son véhicule et prendre les escaliers qui menaient au vaste hall de la demeure. Il sourit, amusé, et son reflet s'éloigna de la vitre. Lentement, il rabattit le velours et s'en fut retrouver son maître assis un peu plus loin.
Vincento lisait, tranquillement installé dans un large fauteuil à l'assise travaillée. Les jambes croisées, ses longs cheveux noirs tombant en cascade sur ses larges épaules, il semblait fasciné par l'ouvrage qu'il tenait entre ses mains. C'était un recueil de poèmes, tiré du caveau d'un moine franciscain et datant du XVIème siècle. Le déchiffrer était difficile compte tenu de son état déplorable, mais le latin restait facile à traduire.
Ce qui était étrange dans ce volume relié de façon rudimentaire, c'était le thème abordé : au lieu de voguer sur les mythes de la Création et l'ensemble des préceptes religieux qu'un moine de son espèce aurait pu développer, les poèmes étaient essentiellement amoureux. Quelque part, ce n'était pas étonnant que ce carnet ait été retrouvé sous une dalle d'église et non dans une bibliothèque digne de ce nom. Il avait dû être caché par l'auteur lui-même.

- Le carnet d'un moine pervers...Fit-il en refermant sa trouvaille. Je me demande comment il l'a obtenu celui-là !

Vincento tendit le petit livre à son ami et se leva. Il n'avait pas besoin de l'entendre lui dire que son imbécile de père était enfin rentré de sa nuit chez la comtesse Thornes, il avait senti son aura. Même si le grand Vampire la réduisait presque à néant, sa puissance demeurait palpable.

- Bien ! Que le spectacle commence ! Clama-t-il en écartant les bras, ravi de pouvoir jouer à son jeu favori.

Tandis que Jirômaru gagnait la salle de musique, Vincento se glissa derrière le bureau en noyer qui trônait dans un angle et ouvrit l'un de ses tiroirs pour en sortir une enveloppe cachetée. Avec un petit air d'enfant prêt à faire une bêtise, il gambada ensuite jusqu'à la porte du salon. La main sur la poignée, il s'arrêta et tendit l'oreille. Le Comte entamait une étrange mélodie au piano. Restant figé, Vincento l'écouta jouer. La partition était joyeuse, presque fanfaronne.

- Hé bien, notre "ami" le Comte semble avoir passé une excellente nuit...

L'amertume transparaissait dans sa voix et Astorre lui jeta un regard pénétrant.

- Quel dommage que tu ailles lui rappeler sa position...murmura ce dernier en esquissant un sourire empreint de sadisme.

Vincento sourit à son tour. Oui, sa joie s'envolerait comme les graines d'un pissenlit sur lequel la tempête souffle. Il avait osé jouer au plus malin avec lui en l'écartant de la soirée qu'il s'était organisée ? Bien, il allait lui apprendre à garder la place qu'il lui avait assignée depuis son arrivée.

- Allons-y.

La mélodie continuait de résonner dans l'immense demeure, lui offrant une petite ambiance de fête improvisée. Vincento et Astorre traversèrent la salle de bal vide. Les lustres au plafond étaient éteints et il fallait leurs yeux de Vampires pour pouvoir distinguer les fresques divines qui ornaient ces derniers. L'espace de ce lieu semblait s'étirer à mesure que leurs pas les conduisaient au travers.
Enfin, ils entrèrent dans la salle de musique, sans même frapper à la porte ou s'annoncer avec respect. A leur arrivée, la mélodie cessa tout net, comme s'ils avaient coupé au lord toute envie de continuer sa pratique. Ravi de constater que son père était tout sauf heureux de le voir, Vincento s'avança dans sa direction d'un pas léger, presque bondissant, et vint s'appuyer sur le gigantesque instrument à cordes.

- Que voilà une charmante composition ! Est-ce pour louer ma naissance ? Il rit, un air de défi gravé sur son visage. A moins que ce ne soit pour cette merveilleuse miss Thornes que tu as sans doute goûtée plus que de raison cette nuit ?

Pendant que Vincento s'amusait à titiller le Comte, Astorre se dirigea vers la fenêtre et en écarta légèrement les rideaux pour jeter un coup d'oeil dans le parc à l'arrière du bâtiment. Le soleil se levait déjà et les oiseaux voltigeaient d'arbre en arbre. Il allait être temps de se coucher.

- Tiens ! Fit Vincento en tendant son enveloppe à son père. Son air triomphal était insupportable. C'est ton invitation.

Avec un petit sourire savamment surjoué pour être le plus insolent possible, il attendit que Jirômaru n'ouvre l'enveloppe pour découvrir la prochaine pièce dans laquelle il allait devoir tenir un rôle...

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MessageSujet: Re: La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis] La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis] Icon_minitimeDim 29 Sep - 11:37



La Paix n'aura pas lieu

Jirômaru Keisuke et Vincento de Santis

"Si un homme sage conteste avec un insensé,

Il aura beau se fâcher ou rire, la paix n'aura pas lieu.

Salomon"


On dit toujours que parler du loup l'attire à vous, mais y penser fonctionne tout autant...
Alors qu'il songeait à son sot de fils, Jirômaru fut interrompu par ce dernier. La porte de la salle de musique s'ouvrit à la volée et Vincento vint à lui, bondissant comme un enfant heureux de venir annoncer à son paternel une bonne nouvelle. Le Comte avait lâché les touches du clavier et mis un terme à sa mélodie. Il se tourna vers son ennemi et le dévisagea avec froideur. Ses yeux de brume sondèrent les siens et il comprit qu'il était encore venu le tourmenter. Qu'avait-il inventé cette fois-ci ?
Le Vampire aux cheveux noirs s'appuya sur le piano pendant que son ami allait observer le jour se lever sur le parc. Jirômaru suivit un instant du regard cet Astorre qui était sans aucun doute plus redoutable que son fils. Puis, il leva les yeux au ciel en entendant les inepties de Vincento. Célébrer sa naissance ? Il l'avait fait, à l'époque où ils vivaient en Italie. Désormais, il le considérait comme mort et il ne retrouverait plus jamais cette joie de lui avoir offert la vie.
Mais quand le Vampire évoqua Katherine, Jirômaru serra un peu les dents. Il était certain qu'il paierait sa soirée en sa bonne compagnie. Vincento avait été vexé de ne pas trouver d'assez bonnes excuses pour l'accompagner et lui-même avait tout fait pour l'en écarter, prétextant un rendez-vous galant, ce qui était en soit la vérité à tout bien y penser. Qu'est-ce que le gamin allait faire pour l'inquiéter ? Jirômaru priait pour qu'il ne touche pas à son actrice.

Vincento lui tendit alors une enveloppe cachetée. Sur l'instant, le lord s'en détourna. Non, il ne jouerait pas à son petit jeu. Mais quand son fils insista, il saisit l'objet et observa le sceau. C'était ses emblèmes, la grue et la fleur de cerisier sur fond de lune.

- Tu n'as pas à toucher à ma chevalière, je te l'ai déjà dit. Fit-il, visiblement en colère.

Mais que pouvait-il dire de toute façon ? Vincento n'en faisait qu'à sa guise depuis son arrivée. Les otages qu'il conservait lui donnaient tout pouvoir en ces lieux.

Décachetant l'enveloppe dans un grognement de mécontentement, le Comte l'ouvrit bientôt et en sortit un carton d'invitation à son nom. Il lut tout haut :

La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis] Invit_10

Il jeta le carton dans les mains de Vincento et poussa un long soupir de fatigue :

- Très drôle...Tu me demandes mon avis pour diner en ma compagnie maintenant ?

Jirômaru n'en pouvait plus de ses idioties ! Qu'il aille donc jouer avec des gamins de son acabit plutôt que de chercher sans cesse son attention ! Décidément, Vincento s'ennuyait ferme, ce n'était pas possible autrement...

Le Comte se leva et le domina de toute sa hauteur. Il lui jeta un regard mauvais et s'éloigna pour se rendre dans le grand bureau situé entre la salle de musique et la bibliothèque. Sans se soucier davantage de son imbécile de fils, le Vampire s'en fut. Il claqua la porte derrière lui, comme pour mettre un terme à leur conversation sans queue ni tête, et s'installa derrière le large bureau. Il s'appuya sur ses coudes et se passa les deux mains jointes sur son visage.

- Mais quel crétin...

Ses yeux firent le tour de la pièce. Ils s'arrêtèrent sur les multiples cartes du monde qui trônaient sur les murs et soupira : si seulement il était libre de toutes ses obligations ! Si seulement il avait le temps de voyager ! Tout ce qu'il désirait en cet instant, c'était fuir cette demeure, ce fils malade, sa condition de Vampire. Ses conversations avec Katherine avaient ranimé ses envies d'ailleurs. Il aurait tout donné pour pourvoir retourner à Florence ou au Japon, pour s'exiler quelques années afin de vivre autre chose que tout ceci...
Ses yeux de brume tombèrent sur un vase qui contenait des roses blanches. Un pâle sourire anima ses lèvres. Il ne pouvait pas se le permettre. Il devait se débarrasser de Vincento, trouver le Père sous Londres et sauver Sarantuyaa de la mort. Il devait assurer son rôle de garde-fou, son rôle de lord, son rôle de gardien de la couronne anglaise. Il ne pourrait goûter à la liberté qu'une fois mort.

La porte s'ouvrit et Astorre apparut dans son cadre. Jirômaru leva sur lui ses yeux fatigués.

- Quoi encore ? Demanda-t-il d'un ton menaçant.

Astorre laissa passer Vincento et resta planté là tandis que le fils rejoignait le père. Jirômaru recula pour parfaire son assise et éviter d'être trop proche de Vincento qui venait de s'asseoir sur le bureau.

- Qu'est-ce que tu veux ? Cracha le lord. Tu veux qu'on réfléchisse au menu aussi ?

Jirômaru transpirait la haine. Mais lorsque Vincento minauda que ce carton d'invitation avait plusieurs versions et que deux allaient se perdre le lendemain chez les Spencer et chez miss Thornes, Jirômaru comprit la nouvelle scène qu'il voulait lui faire jouer. D'un bond, il se leva en poussant un cri de rage :

- Espèce de crétin ! Qu'est-ce que tu crois pouvoir faire avec ça ?!

Vincento savait très bien ce qu'il faisait : inviter Sarah et Katherine à venir dîner avec eux était un moyen d'asseoir un peu plus le pouvoir qu'il avait sur son père. Les otages à sa merci, il n'allait pas hésiter à jouer avec ses nerfs et à lui prouver qu'il ferait mieux de lui obéir en tout point s'il ne voulait pas voir l'une de ses protégées finir dans son assiette.
L'aura du Comte se déploya un peu et Astorre lui jeta un regard de défi. Qu'il dépasse les limites et s'en était fini de Sanrantuyaa. Jirômaru étouffa et frappa du poing sur le bureau. Les yeux écarquillés par la colère, il saisit Vincento par le col. Il rêvait d'effacer ce sourire vainqueur de son visage d'esthète ! Il voulait le lui broyer et en jeter les restes aux chiens !

- Tu ne perds rien pour attendre...grinça-t-il entre ses dents.

Astorre était entré dans le bureau, menaçant de son aura le lord. Hors de lui, le Comte lâcha Vincento, se détourna de lui et se dirigea vers la porte d'un pas rapide. Au passage, il frappa du revers de la main le haut vase qui s'écrasa au sol dans un bruit du tonnerre, répandant l'eau et les fleurs sur le parquet et les tapis. Astorre s'écarta à temps pour éviter un coup d'épaule et laissa le grand Vampire sortir de la pièce.

Jirômaru fulminait. Il traversa la salle de musique, saisissant au vol sa partition, puis parcourut la salle de bal avant de se retrouver dans l'aile Ouest de sa demeure. Il s'enferma alors dans son bureau personnel. Là, il s'agrippa à l'un des deux secrétaires et serra les poings et les dents. Ses cheveux tombèrent en cascade autour de son visage tandis qu'il voûtait ses épaules et que sa respiration peinait à ralentir. Soudain, il envoya valser la pile de papier près de lui, l'encre, les plumes, sa réglette et la lampe à huile qui se tenait là. L'ensemble s'éparpilla au sol dans un vacarme assourdissant. La lampe en porcelaine se brisa et son huile se mêla à l'encre qui se répandait sur le sol et les papiers.

- Raaaaa ! Je vais le TUER !

Vincento lui faisait chèrement payer sa sortie chez la comtesse Thornes. Sa jalousie lui avait donné de bien sombres idées et c'étaient Sarah et Katherine qui allaient en subir les conséquences.
Réalisant qu'il avait froissé dans son poing la partition à destination de sa belle actrice, le Comte desserra ses doigts et la lissa un peu. Il s'abandonna alors dans le sofa qui siégeait un peu plus loin et ferma les yeux.
Qu'allait donc prévoir Vincento dans cette soirée ? Qu'est-ce que son cerveau tordu imaginait déjà ? Jirômaru poussa un râle de haine. Maintenant, Katherine était elle aussi un otage, tout comme l'était déjà Sarah. Ce dîner risquait d'être le dernier des deux jeunes femmes. Le Vampire réfléchit : comment allait-il pouvoir les protéger de ce dégénéré ?

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[HRP/ Fin du RP avec le Comte. Suite à venir./HRP]


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MessageSujet: Re: La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis] La Paix n'aura pas lieu [26/06/42] [Comte Kei et Vincento de Santis] Icon_minitimeDim 29 Sep - 17:22



La Paix n'aura pas lieu

Jirômaru Keisuke et Vincento de Santis

Ô doux chant de haine,

Adorable peine...



Voir la colère se peindre sur le visage de son père ravissait Vincento. Apparemment très agacé d'être ainsi dérangé en pleine création musicale, ce dernier s'arrêta de jouer et lui jeta un regard haineux. Amusé, Vincento lui offrit l'invitation sournoise qu'il lui avait concoctée. Quand Jirômaru daigna enfin l'ouvrir, un sourire mesquin fendait les lèvres de son fils.
Mais la réaction du grand Vampire ne fut pas celle escomptée par l'insolent. Récupérant le carton qu'il lui jeta entre les mains, Vincento grimaça un peu. Jirômaru n'avait pas compris la situation. Il prenait cela pour un de ses petits jeux désagréables, sans réaliser à quel point ce qu'il préparait était beaucoup plus sérieux.
Regardant disparaître son père dans le salon adjacent, l'Italien jeta un regard déçu à son ami. Astorre haussa les épaules.

- Il n'a pas compris...Grommela Vincento en sautant du piano.

- Il va donc falloir aller lui expliquer de quoi il retourne...Répondit Astorre en l'invitant à retourner voir son père.

Lorsqu'ils entrèrent dans le salon, le Comte les accueillis avec une nouvelle rage. C'était délicieux de constater à quel point il était déjà exaspéré sans même avoir saisi l'ampleur de son plan.

- Le menu ? Répéta Vincento en se glissant un doigt sous le menton pour faire mine de réfléchir. Tu as raison, il va falloir y penser. Sais-tu ce qu'aiment mesdemoiselles Spencer et Thornes ?

Il ponctua sa réplique d'un sourire fourbe et agita le carton dans sa main comme un précieux éventail.

- Les petits frères de ce cartons arriveront chez elles dès demain. J'espère que tu as de quoi te vêtir plus dignement que ça...Ajouta-t-il en le dévisageant de la tête aux pieds.

Des traces d'herbe sur les coudes de sa chemise le rendaient négligé. Apparemment, le Comte n'avait pas pris le temps de se changer en revenant de chez miss Thornes. Qu'avaient-ils donc fait pour qu'il se retrouve tâché de la sorte ?
Vincento coupa court à ses pensées lorsque son père le saisit par le col. Pris d'un grand rire, il le regarda lui cracher sa hargne au visage tandis qu'Astorre devenait menaçant.

- Ola ! Je pensais que ça te ferait plaisir ! Ce que tu peux être difficile à contenter père. Le sourire jusqu'aux oreilles, il ne semblait pas inquiet de sa position.

Astorre s'avança et le Comte finit par lâcher son fils. Une fois libéré de cette terrible étreinte, Vincento regarda le lord fuir sa présence en renversant le grand vase qui trônait sur un guéridon d'acier. Cette sortie du plus bel effet ravit le Vampire qui partit dans un grand rire sonore.

- Ah ! Ah ! Ah ! Et c'est moi l'enfant ? Pauvre diable...

Heureux de sa mise en scène, Vincento s'en fut en compagnie d'Astorre. Samedi promettait d'être incroyablement divertissant...

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[HRP/ Fin du RP avec Vincento. Suite à venir./HRP]


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